Nos points de vue

C. FREINET

Nos ^{points •} de ^vue

Nous don11ero11s la pl'emière place, encol'c 1111e fois, ù 1111 peti1 livre qui vicut de parattre rlans ln Colleclio11 A la <lrro111•erl1; "" /'Enflmf (ri11x Editions clu Scarabôe, Paris) : A.-S. Makarenko : L'Edw:n/io11 clo11s les colleclivit~s d'enfants, textes choisis, traduits et pr6senlés par frène Lézine.

Nous avons clit à diverses reprises le bie11 que nous pensons de la vie et de !'rouvre de l\lakarenko qui, ennemi des faux intellectuels, n réuli:<t', lui ~1ussi, :'t p1~rlir rie la hase, des e:qJériences héroïques dont il 11ous ¹¹ clit clans ses livres, les e11seignemenls.

Ces enseignements, comme ceux clc toutt' pédagogie solide111C'n1 ussist: sur un examen Inval et sensé clcs n ais problè111es, i::nnt 6' iclrnnni>nt 'a ln Lies pour toutes formes d'éducation il. tous lei; ùegr~s. l\lnis c·e~t plus r,pécialement aux organisations de jeunesse, aux 111aisons d'enfants :111x r·nlnnirs cl'rnfants qu'ils seront précieux. l\l:'k~rcnko ne s'est ja10ais ottaqi'.1é n11 prohlème que nous nous flPJ>liquons à étlaircir, celui de l'Erole.

/,a première r/1ose cl,1111 1101u ayon.~ br.wiu. ~1·1 it ;\lnknrPnko fi '.\1. Gorki, est rl'flre li/lérés des gens i1'11ffoirf' r1,. lnul Ir f111t'os qui 11011s arralltr, cl après nous 11011s li/Jèrt•1·011s f11r·1ïe1111·11/

rlr

^110,, 11téj119{',, péduyoyiqucs.

Il "'" pnssf' /111l1i/Ue/11•mf'11/ reri : rl1111s rl<·s di~ai111-., ri r1'11loi11rs rit• n1s.

l'rLffaire se drcomvose et s'écroule; 011 /11issr grnnclit' 1/1'.o; J1f'li/.~ lw11s/1ommrs sniwaars, dhnornlis.Ss el foi/Jlarcfa. 011 co11/e111ple cr. dé.rnslre lf's 11,.os ballrw/s.

Hois dès r171'11711wrnfl un fO//rr rie lrlltJflil ~érieu.r, 1011/ /f' 111nnrlr sr jrfle clPssus:

011 N i(Je 1wrm/ 1011/ 1111r itlf>r1/0f1ie 1•/ une idl!olo(Jil' s1171frif'lll'" ti l11quellr per-

·'1>1111r. ne romprr11rl you/lr. na.us ,.,, ro~. la simf1fr irtrnlogir du frrn•nil ri dr lfL r11U11rr est drr/arée péril(> cr1pilrtl. E11f111. il s11ffi/ rl'1t11P .<r1t/1• raru.r arri- drn/ellr pour qur. s'Nh•1·11/ i111mf>tli11frmC'nl ""'' /111r/Pilll't1f< ri """ fr/Ir /111.~lf>rir q1t'il fout des nerfs solides 71ou,- !f résister.

Les nhscn al ions ahondPnt :<1t'>'!l1Pl lrc; 111111~ pr1u .-11111,. 11011" rrférer po11 r

!'éturll' de notre thème de la discipline:

Ce r111i romple pour 1101es, ce so11/ nos <'.r11i!rir11rcs quotid'ic11111"' tl1• t;ip """r les r.11fcrnls rt Ir.~ érl11r11lrnrs, /'oran11isn/io11 dr détarltrnunls pro71osf>~ mu lril'/1ps matéril'l/rs, la rliscipline r:mclr, le /ro1111i/ jninl r1 1111 Inti ilconomiqw>, ,,. refu.ç <le lrnir rom1.-te ries trnif,ç rie rnrartrre 7wr /rn71 i11r/i1·id11n/isfrs ries mPntfJres <le /o t'lln11iP, p/ 11ofrP 11nsilio11 tlro11nmiq11r par roppor/ nu mondP 1·r11•i t'O nn n n I.

Dans ln ,,;,, tic lu commune, l'rnf1111t ne doit Jlf'S .te srnlir /'ol1j1•/ de /'Pi/11- ,.ation ...

- 69 -

L · ennlbi c'est que la pratique péila9oyique envisage des 71roblèmes dont discutent âepllis dix ans des milliers de spécialistes : édllcaf Purs, i11specf.eurs, instructeurs. Pour nous, ce sont des problèmes fotL]Ottrs actuels, problèmes maudifs qui n'en restent vas moins des woblèmes péclflgogiques. lis 11011.~ 1•rf>- occuµenl 71arce q1te 1101Ls comprenons trè.~ llic11 que notre réussite dépend de leur sohtfion.

,:1ms let /lllc,.ature cl" l<L pratique s'occ:upent JUstemPnl ft'è.~ flCll de ces /ll'Oblèmcs-1<1. Vcut-011 uous faire croii'e que les Jlt'Ohlème.~ de pamicr plan f/011.1· la prr11iq1Cc ne se posent pris en tliéoria? Je uc vois }JUS 71ourquoi : rnm111e si Ir frailemenl du cancu, .~i iniporta11t "" pratique, 11'011ait 71as

t/'importa11cr Pn théorie? En tlzéoric, notre 71roblème 71raliquc: n'est 11i premier ni second; il 11'y figure fout sim71temcnl pas.

\'011a ,pourquoi nous autres, 11ra11ciens, nous avons an mal a form nier 1111r théorie pédogogique.

Comme nos lecteurs !"'en rendent com1ite, ces obsE'rnllions si justes du pra1k':>n ;\!akarcnko sont. volables à. cent. pour cent dans les diHicultés que nous rencontrons nons-mêrne~ rour promo11\loir unr pédngo~ir vxée ~ur la pratique et f'\llr les techniques.

Et nous répéton::o <l\ ec Makarenko :

No1ts ûe111a11do11.~ qu'on ro11sirlhc rumme pèrlago(liques el 11t1'on lrailr en pt'oblèmes rli{jncs d'étude pMrzoogique les que.•lions pratiques, qui nous crèvent tes yeux el sans la solution d<'sqnels nous nr. po1wons friire un pa.~ de pltis rlrtn ~ 11otre labeur éducatif.

No11.ç demandons qu(' lr1 .\cie11ce pédfl(Jogiquc soit co11silférf>e comme quelque l'/1riM• qni no1Cs '"~' nères.rnire,

n

nous, praticiens, cl qui r:.ri.~le .~pt!r.ialement tiow· 1ious, ri 11011 qt1'011 considère que nous r:ristons, 1101u Pt 110., P/r11es, 11011r

"rn·ir rie sujet." à rrftc scicncr p{>rlogogique.

11 ~· aurnit toul à citer de cc qne :\lakareul<o diL de la rollecth·ité pédagn-

"iquP, <!ont nous faisonl', nous nusc;i, ln base sociale rie notre vie .

. 'ii rr1u.~ 11c <1r¹1inez 11os ri<' n'sponsabilités réellrs fi 11n i111tirir111, nllr!lll•' fore,• ,,11r trrm 11r peul le forcer ti trm:ailler.

On 11011s dit: l'enfant n besoin de créer a71rè.~ la rlos,,e (1·rlo ne se passe 1llls dans notre t'colt'); quelquefois il a l>esoin de briser leç carrP<111r. Lo nolt1t'r rlr. l'enfant l'e:ri(Je. On 71ense que, 71n11r que l'cof1ml 11e w.~sc p(1s les carreau r.

il fmll le distraire, eJ·riter .•es nerfs dons u.11 oulr<' sens. On le fern rllrrntn, rlrm.~u. ér.ou/er la T.S.F .

. fe IHIÎs dans beaucoup cl'éroles, j'ol les nerfs e11durcis, j'rli l/r..\ nrrfs comwr rlrs rtl/Jles, mais lorNJlle j'n1trr rlr111~ 11ne école rle ce ycnrr, ic rommr11rt' û or1Jir lies lies nr1'1ll'll r. El les e11frtn/s, eu.:r, <Loit'c11/ y passc1 rlir r111s !

J'y ai lo11uue111r11t p<'nsé et puis j'ai 1lécoul'ert le f1onlie10· 7wrfail : 1rn orrlrc 11/>solu, [J'tS dr rris, pas de co1irsrs en tou,s sens. Si ltL as envir. de r(Jurir, va

1lrm~ 111 cour, ri si fil rts envie de crier, retiens-loi. li faut avoir des é(1ttrds po11r norts. Un inslil1Lle11r est 1111e rirl1esse rie l'Etnf ef 11011s de1•pz 11pifter

sw·

11011.~, mes enfrzllf.~.

~rois nou!" n'en finiro11s pus. ,\u moment uù 11rJU8 étudiernn;; les modalitéf'

•Jl'aliqucs de la discipline, nous pulRerons peut-être encore dans ce livre quel- ques conseil~ majeurs. En attendant, lisez-le. Vous en serez réconfortés.

- 70 -

Un autre mattre livre, mais plus abstrait, plus spécialement destiné aux camarades - et ils devraient être nombreux - qui s'intéressent à tot1les les questions de psychologie dans ses rapports avec nos tâches el nos réalisa- tions: II.-J. Eysenck : Us cl abus <le la psycholo{Jie (Ed. Delnchaux et Niestlé).

Nul ne nie, cerles, ln nécessité d'une meilleure connaissnnce de l'Pnfant, de son comportement, de sa 11 psychologie». De grands progrès ont été faits depuis vingt à trente ans dans Je domaine de la mesure, par les trs!s notam- ment. Mais cette mesure - et c'est la rruestion que nous avons wms-m~me

posée à diverses reprises - est-elle valable, est-elle mathématiq11P et scienli- fique? Ne se gargarise-1-on pas souvent de résultais qui n'exrèclP11t guère le rin11uante pour cent, pronorlion qu'atteint aussi bien le pile ou face du hasard ? L'auteur fait de cette question une fStucle très documentée, menée snns uurun parti-Oris ri nui dénote une grande science, et plus ^e11ron~, de bon ·.c:rns et de philosophie. J'estime, Cfunnt à moi, toutes ses r6serves ^~minemmcnl justifiées el pourtant. comme l'auteur, je crois missi qu'il ne faut ^pas se décou- rager et continuer les recherches.

l\lcsnre de l'intelligmce? Et d'abord, qu'est-ce que l'inlelligencc? se drnrnnilr l'auteur.

Nous en avons donné une définition dans notre Rssai llr psyrltolnr1ie sen.~ihle

P.n disant oue r.'nl la permén/lililé ri l'e:rvilrienrr. L'1rnleur dit one r'esl unr rmlit11rlr éla11a11I tottlcs le.~ 071érations i11teller/11cllrs mais li cles degrés 11nrin- bles. On neut mieux nréciser aujourd'hui ce ou'Plle n'est pas: la p!'vchologiP rie<; fac111lês n fait faillite r.t la phrénolo<:de e~l cléfiniti\•ement frappée de rlis·

crérlit. L'i11lcl1it}r11rr 11'nt pn.~ q11rlri11r r/losr. dr donné rlirr.rlr.mrnl rlrrns lrt 11ol11rr. ri 11nus 11c 1101wo11s réussir à l'isoler cl ri la mesurer. C'rsl 1111 ro11re71t

l)lli nous aide à rfécrire la co11d11ile humf!ine.

L'1rn'P11r est. cte cc fnit, amené h douter de l'efficnrilé de la plupn rt de!' te!'fs actuellement en wrnl'.{e pour cette me,sure de l'intelligrnce. Pm· contre, lt'!' tec;tc; nour mcc:ure drs aptitudes fare nnx exigences dfl la vie semhlrnt avoir nlus d'efficience. quoique r·ertains pays fnssent. encorr ^!'Ill' r1>t emplni Ir" pins rxpresSP!' réc:erveq.

E11 rl!.~nmé, 11011.~ pouvo11s r/ire que, lorsque 11011,, q11itto11.~ le rlomaine rlr l'n71titurfe el que 11ous essayon.ç <l'estimer l.'cnsemlllc l1ie11 plus romp/ne rln

lr11rfnnrf'.~ qui rlo1111eront 101 11011 officier 011.

un

fo11clio1111airr rrmarquable. nos pro/l/hnr.• rlrlliennent, eux aussi, /JN111co11p pltis complir111rs. r.rtle r.ompleJité enqenrlre clc.~ mét11orfes di11rrses en quNc d'une .Ml11tio11; 1•/le ~f:1u11r cru:r q11i rlésfrcnt sr moi11trni1· dan.~ la ligne llabif11ellc d11 prnf/rrs scie11lifique

avcr

l'ai</e dr l'rrnrzly~P "o/011i.~liq1Lc » ri la 11érifirntio11 c:rpérime11ff//P. rlr rewr q11i rrnient que l'inl11ifion olol1nle et Io 11énéfrafio11 J1.~yrf10/oriia11r, lihfrée~ de lfl 111!cr.~si/P dr Io vfrifirrtlio11. 71c1rnenl srulrs résoudre Ir problème.

Df'<; rhnpilres pnrtirulirrs sont réservés il la Psyr./ir111r1/11s1• Pl :•u

r"m71nr-

temr11f 011or11111l. re qui noue: amène à pnrler d'n11tres livre!'. nola1nnwnl : S. FREUD: la 11aissrmcc rie la Psycl1cwalyse

*

(Lettres

n

W. Fliess. Jfl~7-

l!l0l?), Presses Univ. de France ;

Et Oscar RPTEL: /,rt tloctri11e d'i\lfred Adler tians sr.,· app/Ïl'rtlions 1i l'ér/11- l'ltfio11 scolaire (Poyol, éditeur).

On ne peut nier, écrit H.-.J. Eysenrl<. t'i11fl11ence e.rtraordi11oirc que lrs théorirs rie Ji'1·r11rl 011/ ene.~ sur la p.~uchiâtrie, sur ln lillératrn·e cl prut-étrr n11ssi s11r /<>11/ le romplc:re drs lois ri rl11 contportemenl, ainsi q11r s111· beouroup d'autres r:hosr.~ nirrquellcs nous faisons allusion en les cnylobrmt sous le.~

termes "morale sexuelle».

- 71

La psychanalyse a effectivement ou,·ert, ou du moins entrouvert, des po11.es

_iusque-1~ secrètes et ignorées. Des fruits nouveaux sont. apparus, dans lesquels les chercheunt se sont engagés avec i;>lus ou moins de bonheur. Les portes sont ouvertes. C'est lout ce qu'on peut dnc et le mllrite est énorme de Freud qui les a ouvertes.

Mais ce sentit une erreur de croll'e ljlle sont valables 1ous les chemins qui passent. par ces portes. Nous croyons plutôt que tout reste ;\ faire et

que <'•: qu'on a dllcouvert dans cette zone encore mystérieuse n'est rien il côté

dr CP <JU'il faudra prt'>ciser un jour.

Le psycholr1y11e, frrit encore E.vsencl<, 11'1:11 sait 1111::. plus lony au sujet rie Io "nnture /1m11ai11e » que le premier homme venu, el si le sarant est sage, il ne perme/Ira pas à ses 71réle11/io11s de dépasser son l/iscerne111e11L. Si le .1avn11t J1Syc/1ologur. 11c s'efforce 71r1s rie co111pre11dre les autres, qu'essaie-t-il prér.iséme11/ <le fnire, a.lors? li essaie di'expliquer lew· conduite en fo11ctio11

r/'1111 système <le lois scientifiques générales. En travailla11l d'ans celle voie, 1/ se servini de termes ent71nmtés rm Lan(Ja(Je habiluel tels que: i11lellige11ce, émotion, trait, typP, a71litude el ninsi rie suite, com111e le ]Jhysicien empnmtn 11n lm1(JO(Je de so11 te1n71s les mols ll'ls que espacr., durée, 11oirls, masse et brour:oup d'autres encore.

Nous croyons juste l'ohservation de M. Eysenck :

S1 lu11tt qu'on puisse mel/re i;es l11n•nlhèses el ses ro1111oissrrnr:es profondes, la r1sycha11nlyse qui s'érige en système clos el s'arro{Je Le droit rie donner 111u 1J11r .~r:irnfifiqur rie la nrzture hnmninc es/ morte, m<1me .~i .w momie est encore présentée aux fidèles.

Ut psychannlyse indil>irlurl/e r.omparée d'Alfred Adler n'a rien de commun n1·e·· la 11.111cl!rmo/yse, écrit Oscar Spiel, sans doute j1Htemr11/ 11orcr qu'elle .1

rs:;uy1¹ cl'écilnpper ri cr systi'me clos que nou.~ dirions scolr1sliq11e. La 11syc/10- loai1: indivirlue/11> 1·01111wrfr e.~t Io doctrine rie 1'<1lrr humain rn tant <11t't111ilr indiri.>ible.

f,fl ps11r.flotnyir rullf'rirnne ne rnnûri.èi-c pm le ca1rtC/l;1e n1mme quelque

rllnse d'inné, 011 encore de .1faliquc ou de fixe, mois commr q11e/q11e chose qui r··/ façonné par /'i11r.¹irirl11, dy11mnique cl suscep/ib/1: d'être modifié.

L'auteur s'applique i1 rnonfl·C'r ::tlni·c: C'e rpH' la pc:~chologie indhidll(•lle 1·u111- f1aréc pPut apporter de prntiquc ••11x éilucntcurs. Il procède, en "0111111e, eomme ie l'ai foil donc: mon lissai de psyrholo{Jic se11si/Jlr: il s'applique ;, v6rifier pur ln pratique les enseigne111e11ts 1hénriques de la mlltho<le. Nou<> en retien rirons seulement RUjourd'hni

ce

qui est dit sur ln IHsr.ipli11e, notl'e litt-me du

l'Ol1g1•ès

IL 1·cislr tirs 111r1i/res qui nr pr11ve11l JlllS co111·rvuir ILll ""-"'Ï'/1'<'1111'111 sr111s

t11ni/ion. i\'011~ .rnrons que no11.~ to11clw11s /ri ri un point trrs rlélicot. RiPn

ll'fl (/1:11/> dOl'(W/11(/e /'P,.r/ension de /fi ]1\'IJl'flf//OOie a<Jlf'rir1111r - I'/ /'m1/1•111 f•(•ll/,

par srt 11rn11re p;rpl>rieucr, r.n11firmer r·r {oil - que le mol d'o11/1·,. ln11cé por lr.ç rHlrJlll's r11//1m1.daslrs rl'unr st1pprc.~.,io11 immédiote de /11 p1111ilim1. Ltt 71.<-y- rl!tJ/O!fic n11/érir11nr "

'"te

position trop ,.énli.~lr r11 /oce 1lu 71roùlème JJOlll' ,;mettre te sou/toit rl'/11/erdire pnr 1111c fi Clion codifiée ln 7m11ilion ri /' fü:o/r.

t'rlui qui rrmsidèrr Ir. fnil objer/iuemenl se rr11rl complP que la su71prcs.~io~1 1(,, /11 punition ri l'Bro/P., 011 d'1111r. fr11;011 {Jl>nérfl/P dans l'rducn/ion, ne pourl'fltl r11·oir qtt'mie seule co11séque1tcc: le chaos.

CettP formule nous appantilrnil d'nilleurs cnm111e rfangereuse car ellP ne li,.nt pAc: compte i111 fnit que J'EMlc est la plupnrt du temps un milieu anormal

1111i rlnit ~Ire rPron<:irlfré. Et il ne sPrn puq reronsi1lér{> seu!Pmcnt pnr J'affec- lion dont on entoure l'enfant mais pn1· la mnttrise

nvec

laquelle on organise s11. vif' et son travail. Ce que reconnaît par la suite l'nuleur :

- i2 -

JI "e .~'ayit pli.\ ll'abolir la punition da11~ 1rn éluu tl'a{feclio11 fanatique, muis - et c'est /'opi11ion de la 7isychologie inclividue/Le com]lltréc - de 5ttr- monll!t progtessi11ement /'11/i/isaliort de la pu11ilio11 pnr l'cm11Loi ll'(Jutres moyens i!ducalif.~ qt1i 11{Jiss1rnl e11 profo111Jeur ... l'édt1r.olio11 srins 711milio11 Psi rfonl! tm but.

En hien des points, nous sentons que celte psychologie adlérienne est tout près de la psychologie que nous avons mise au point comme conséquence de nos réalisations d'Ecole moderne. Nous apportons, par notre Expérience Ulton née, par notre éduenlion du travail, pnr Je texte lihre et le journal, rles éléments roujeurs de connaissance de l'enfant et surtout de démarrage pal' cette libération psychique que frrucli:::me et ndl~risllle ne peuvent aUeÏl1drc - et pas toujours que par uni> trrhnirJIH' dc'olicnte ri<' spc'ocialii;Ationi; rm·PmP.111 !'ltîrc•s clp leur JignP 1f'artion et qui 11'ont pas, connue nous l'avons fait, dépouillé la scolasliqu<•

rlp tonte sa rarapacc d'illusions et d'erreurs.

l,es nrllériens sr111hlent admettre J'Erolc ro111111t" un Nat ^d1• fait, \•alablc dans les circonstances octuelles. lis 11'11tilise11l pas l'Ecole pour la liùéra.tio11 psyc:hique des indiviclw;. El c'est pourquoi leur médication nous reste essen- licllc1r1ent susped1'. Nous uc pouvons pas adnlPll re que, parlant rle la disci plirw, l'auteur él'riVI' : Force 11011s est <l'nvoir recours il 1t11 moy1•11 71ow· réta/Jlil

l'ortlte. (;ar r·et nrdte r.ç/ le prémisse d1· /0111 renlfrment cnl/eclif, il f1wl l'P/ablir rt le mnintn1ir.

Comment? Verbes, ligne!'!, piquets, cl1ùti111P11ts corporel:. Tout est possibll•

lor;;qu'on admet 11ne ICIJC nf>rcssité. fü CC JlOf:SiblP. rÏSljUC' fort de <lélrnfrP lOllf·

li>s efforts rlrs psyC'hnm1lyslr.s on aclléricns.

Nous disons, nouii, r111e la punition l'!!I toujour!'I u11t: rau:;:sp monœuYrc et unt: erreur. On peul y être acrnlHi, mais <·e nf' sfwn jnmnis qu'un pis-allrr destructr.w· de tous efforts sains.

Bie11 sûr, il y aurait tout iL dire dans c·e dnmaine PL nous ne IA.isons qu'er rl1·urn IPs problbnws 1naiP11rs. Nous :mmmes rependant en droit de les exa 111inn pnrre que nonR prétendons avoir lrouv{o des solutions nutremenl sürc~

1111i pourraient bien un jour influer sur les mélhorles psychologicpres comm,.

111w tP1·hniqnP!" nnt inf111{• sur lrs rnNhorlrii pédagof{iquef\.

C't•l!I. erlf'un· n~ 111i·nw prulilèrne des lests qui se po:;e ü nou:. nvcc les deux

livl"es dr Ewnlil BOHt.l : Troité dti p.fychn-rlior111oslic <ln Ror.~dwch, <i l'usaar

1/1•• 111hfrri11s et psyrlwloaue~ (Presses Univ. de France).

Tous les pn(nnt~ auront bic•ntôt cc leur /lorschar.h '" 1·e qui \eut dire C)Ut' 11111: Ir 111011rle cc fait ,, du Borsrhnrl1 1•1 que• Ji>i; r~sultats d1· 1·ri:: !!'si~ !'ll'ronl l11n11lùl pai 011•:; d'rvangilr..

1 " " •1111· d1I !'>1111l-11t" clu t11titi·.

La 11r11liq1lf• du flor.fflwrh, q11i rrr11li1•1·1 û Lo fois tlc,1 n1111111is.w11ce.f psy- r/1Qlo1fiq11es ri tle /'c'.r.pfricncc pratique, esl 1w 11111/icr qui touche <l l'art. Si ta théorie est h1e11 i11di.~71r11sa/Jle cl lo prrtliq11e, elle 1ic so1tmit cules c11 tenir

lieu. Aussi /)erra-t-011 le hon .~ptrialisle du Rorsrlrnch oi:ru1u·r 1111 juste milie1¹ 1•11Cre les dcu..r le11du11rr,, r:rlr"1nr., cle lll Jl·~!lr.hologie actw•llt', /011/1·.~ deux ér,o

Lemer1t tlanyereuses 71011r le rléne/oppeme11t ullérietu dr. celle sl'i1•11cc: ù un pûl1. le .rn1wnl etc Cfll>inet r.rw111y11r, rut rour1ml rie tous les 71ro/1/èmcs philosophi

<fi.'-".~. opénmt 1wrmi L'cns1•m/Jle dPs çolulions possi/Jle.~ u11 dwi:r 1ilus u11 moin bien fondé, mais incapal>le d'ef!cct11er l'r.rpéric11CI' la pltM simple, mais ni 11Wlfn.rn11/ 1>êfllol1/1·111e11I 1111riu11 ries tcclu11ques 71rr1/iq111'.1' 11'• Io psycllo/017"

uppliquéc et de lu psychologie des µrofo11cleurs; au pôle 01171osé, 'e 11raticie11 r.~c~usif, qui f<!il du noble métier qu'est l'examen 71svclwlogique, une routinr rigide et machinale ... Un autre da11ger me11nce encore de ce côté-ci : le recoun mécanique

a

la science statique, oti des questions co111pléte11wnt uides de sem·

reçoivent des réponses qui n'en son/ pas moins dénuées ...

Pour manier le~· lests rle Rorschach, il faut ... /out com1ait1e el s'èlre e11lrainr.

11endo11t des années. 1\ulremcnl dit, les /Jons testeurs R<rrschach doivent SI'

compter sitr les doigts de nos mains . . Cc n'es/ donc 7ws eux qili vont 11010

aider â affronter ltL comwis.wrnce !Ir nos mas.~es d'e11fr.inls. Ou bien on 1v 1ions donnera que des apprentis. Or, Szonrli ci prononcé une fois celte pnrok

&'01·: u Un leslcur sm1s 71s11rlrnlo(li" l'S/ llr1111roup 71/us rln11yrrl'l1,r q11'1111 71Xf/- r./10loouc sons lests. ,,

*

Cunclusiou de cette longue rubrique : elll' sera ccll~· que je t.101111ais au début de celte chronique en parlant dC' ln µsycha11alyse : tics portes se sont entrouvertes do11t nous savons qu'elles peuvent 111ener aux solutions souhai-

l~hlcs. Mais nul n'a dépassé le seuil d'où l'on jette quelques coups ù'œil sur un 111011tlc 111yslérieux qui 1·estc tout ü déC'Ouvrir. Et ils sont lJien préte11tieux ceux qui disent apporter des mesures rla11~ un doninin<' qu'ils n'ont prosprctl"

q11n rie loi11, 011 par perso1111cs interposées.

Pour la co1111ai~sanc·c de l'enfant et dt• l'homme aus~i Lou! rcfih• a

faire. El c'est pcut-èlre nous qui, par l'expressio11 lihre, avons pénélro le plu~

avant quanti 11011s sui\lons humblrment, pur la porlc· entrouverte, l'enfant qui, pa1· le dessin, Ir texte ou If' lani;age, ^11011s livre quelques-uns de se~ secret'!.

• • ••" e••• •eti ••tt•• • • •••• ••• 11 •ceaeo•••••• • • •••• • • • • • • ••••••••a••••••• •u•• a••••••••••••••••••••••••••••••••

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