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CANONS PARAGRÊLES

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Academic year: 2022

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FIG. 14.

L e t a b l e a u s u i v a n t r e ' s u m e t o u t c e q u i p r é c è d e MACHINES A RAINURES FER-

MÉES O U DEMI-FERMÉES.

M A C H I N E S A RAINURES OUVERTES.

A . Machines à basse tension.

1. L e s d e u x s y s t è m e s s o n t é q u i v a l e n t s a u p o i n t d e v u e du b o b i n a g e à c a u s e d e l'usage d e b a r r e s d e c u i v r e .

B. Machines à haute tension.

2. M a u v a i s e isolation d e s rainures, d u e à l ' a b s e n c e de c a n i v e a u x f e r m é s ;

p a r suite :

3. D é t é r i o r a t i o n f r é q u e n - te de b o b i n e s et entretien coûteux.

4. A v a n t a g e a p p a r e n t p r o - venantde l'introduction d e s bobines : e n fait, cette intro- duction d u r e p r e s q u e a u s s i longtemps q u e le tirage tel qu'on doit le faire d a n s le cas d e s r a i n u r e s f e r m é e s ou d e m i - f e r m é e s .

5. C h u t e d e t e n s i o n r e - lativement g r a n d e .

6. L e s b o b i n e s i n d u i t e s peuvent être f a b r i q u é e s m é - caniquement, d ' o ù c o n s - truction m o i n s c o û t e u s e (avantage u n i q u e m e n t p o u r le constructeur).

7. L a c o u r b e d e la force électro m o t r i c e n'est p a s si- nusoïdale, d ' o ù p e u v e n t ré- sulter d e s s u r é v é l a t i o n s d e tension.

8- L a r o u e p o l a i r e est

mo i n s solide, p a r c e q u e la l u r o n n e p o l a i r e s e c o m - pose de pièce l a m e l l é e s .

2. Isolation e x c e l l e n t e j u s q u ' a u x p l u s h a u t e s ten- s i o n s .

3. R é p a r a t i o n s d u b o b i - n a g e très rares et entretien p e u c o û t e u x .

4. L e tirage d e s b o b i n e s est u n p e u p l u s l o n g m a i s e n r e v a n c h e , le travail fait est c e r t a i n e m e n t b i e n fait.

5. C h u t e d e t e n s i o n fai- b l e .

6 . L e s b o b i n e s d o i v e n t être f a b r i q u é e s à la m a i n , c e q u i r e n c h é r i t le b o b i n a g e d e la m a c h i n e .

7. L a c o u r b e d e la force é l e c t r o m o t r i c e se r a p p r o c h e b e a u c o u p d ' u n e s i n u s o ï d e .

8. L a r o u e polaire d ' u n e s e u l e p i è c e e n acier est e x - t r ê m e m e n t r i g i d e .

C A N O N S P A R A G R E L E S

.A. ^ . C É T T T L È l i T E

C o n f é r e n c e faite p a r M . TADARD, à la Société cïAgriculture, Sciences et Industrie, de Lyon.

P. B E R G E O N .

Ingénieur-Diplômé de VEcole Supérieure d'Electricité de Paris.

N o u s a v o n s p e n s é intéresser les lecteurs d e La Houille Blanche e n m e t t a n t s o u s leurs y e u x le texte d e la conférence d e M . TABXRO, tel qu'il a été inséré d a n s les Annales de la Société d'Agriculture, Sciences et Industrie d e L y o n . L'emploi d e s c a n o n s paragrèles ten- d a n t à se généraliser d e plus e n plus d a n s les p a y s d e vignobles, il pourrait y avoir, p a r l'emploi d e s c a n o n s à acétylène, u n d é b o u c h é intéressant p o u r le c a r b u r e d e calcium, cet i m p o r t a n t produit électro- c h i m i q u e . C'est à ce titre q u e n o u s le p r é s e n t o n s à n o s lecteurs.

N . D . L . R .

H I S T O R I Q U E D E S C A N O N S P A R A G R E L E S

Origines du tir contre la grêle.— L a défense méthodique contre la grêle par les canons n'est pas très ancienne : elle remonte à 1896 où elle fut introduite pour la première fois en Autriche, par M . Albert Stiger, propriétaire à Windisch Feistritz". E n 1899, de nombreuses stations, environ 2 000, s'organisèrent en Italie sous l'impulsion donnée à ce m o d e de défense par M . Edoardo Ottadi, député au Parlement italien. E n France, elle fut propagée, au c o m m e n c e m e n t de 1900, par M . Guinand, vice-président de l'Union du Sud-Est des Syndicats agricoles.

Trois importants Congrès internationaux furent tenus à cette époque : le premier eut lieu, en 1899, à Casale Monte- ferrato, le second en 1900 à Padoue et le troisième à L y o n en 1901. L a résolution suivante fut adoptée au Congrès de Padoue : « Le Congrès, ayant entendu successivement les rapports et les discussions sur les résultats du tir, retient c o m m e démontrée d'une façon irréfragable, par l'ensemble des renseignements obtenus, la grande efficacité du tir contre la grêle ».

E n France, la première Société fut organisée en 1900, à Denicé, par l'initiative des Présidents des Syndicats agri- coles de Villefranche et d'Anse : M M . Châtillon et Blanc.

Encouragé par les résultats obtenus dès cette première campagne, le Syndicat faisait former, en 1901, 17 Sociétés nouvelles qui protégèrent 10 000 hectares défendus par 333 canons. E n 19u2 et 1903, d'autres Sociétés furent orga- nisées en Beaujolais et dans plusieurs autres régions.

Actuellement, on compte 512 canons dans le département du Rhône.

E n Saône-et-Loire... 233 canons, 44 postes-fusées.

Côte-d'Or 180 — 140 — — Loire 220 — 40 — — Gironde 70 — 160 — — Allier 47 — 25 — — soit, en tout, pour la France, 1 252 canons et 409 postes de fusées ou pétards.

E n Italie, et dès 1900, il existait un grand n o m b r e de Sociétés ; et malgré que beaucoup d'entre elles aient dis- paru parce qu'elles s'étaient organisées avec u n matériel insuffisant, il existait encore, en 1904, plus d'un millier de canons qui fonctionnèrent en donnant presque partout de bons résultats.

En Autriche, le n o m b r e des canons grêlifuges est d'envi- ron 800, et le service des canons étant mieux assuré qu'en Italie, les résultats de la c a m p a g n e de 1904 et des précé- dentes furent partout très satisfaisants.

E n Suisse on compte H 0 canons de gros calibre.

Russie environ 100 — — Espagne — 150 — — Il existe donc actuellement en Europe près de 4 000 pièces d'artillerie agricole, qui protègent partout efficacement les territoires qu'elles défendent, lorsqu'elles sont utilisées convenablement.

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1905051

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D'après les conclusions de M M . Blanc et Chàtillqn qui s'occupent très activement de la défense contre la^grêle en Beaujolais, et qui viennent de consigner en u n intéressant rapport tous les résultats obtenus jusque-là en Europe, il faut : que les c h a m p s de tir soient suffisamment vastes pour lutter avec le plus de chance de succès contre les orages locaux ou généraux ; ils doivent comprendre plu- sieurs milliers d'hectares.

Les Sociétés trop jaibles ou isolées ne peuvent pas triompher sûrement des orages locaux.

Les appareils de tir doivent être répartis sur toute la sur- face à protéger. E n bordure, du côté de l'arrivée habituelle des orages, il ne faut pas placer les canons à plus de 5 à 600 mètres les uns des autres et il est prudent d'établir une ou deux lignes de canons en avant des terrains à défendre.

Enfin, il faut surtout employer des appareils puissants pour les postes en bordure, les charges de poudre aussi fortes que possible, celles de 150 g r a m m e s semblent les plus convenables.

Genre de canons employés au début. Canons à poudre.

— Les premières sociétés qui organisèrent la défense ins- tallèrent généralement des engins beaucoup trop faibles, soit c o m m e canons, soit c o m m e pavillons. L a plupart des pièces en service employaient des charges de 30 à 60 gram- m e s de poudre et étaient surmontées de cônes de 2 mètres à 2 m . 50 d'une résistance insuffisante (en Italie, beaucoup de canons étaient m u n i s de pavillons en bois).

Les canons à poudre sont composés d'une bouche à feu, se chargeant par la bouche ou la culasse, surmonté d'un cône ou pavillon ayant pour but de diriger vers les nuages les vibrations produites par le coup de canon et de former u n véritable projectile gazeux, dont l'effet mécanique vient s'ajouter à l'action des vibrations pour désagréger les nuages de grêle. L a pièce de canon est amovible au-des- sous du cône et, une fois en place, elle débouche à quelques centimètres de l'orifice inférieur d u pavillon ; elle est géné- ralement montée sur u n croisillon qui sert en m ê m e temps de support au pavillon. D a n s la plupart des canons em- ployés aujourd'hui, la charge se fait au m o y e n d'une douille métallique qui se place dans le tonnerre de la pièce fermée par une culasse mobile. O n a employé, c o m m e m o d e s de fermetures, plusieurs dispositifs utilisés dans les armes de guerre. Ainsi, dans les canons Quelin et Perras, la culasse mobile est sensiblement celle du fusil Gras ; elle est pourvue d'une tête mobile et d'un verrou qui assure l'obturation en prenant appui sur une rampe hélicoïdale.

Le chien est remplacé par u n simple percuteur axial c o m m a n d é par u n levier à frapper, monté sur une entre- toise du croisillon-support. L'emploi des douilles métal- liques et des gargousses préparées à l'avance est de plus

en plus général, parce qu'on a reconnu que ce m o d e de chargement était le moins dangereux. Les gargousses, en papier sulfurisé, facilement perforées par la déflagration de l'amorce, sont chargées à l'avance à la poudrière. A u m o m e n t du tir, l'artilleur n'a donc qu'à se préoccuper de réamorcer les douilles sans avoir à manipuler la poudre.

Malgré cela, les accidents sont encore nombreux, et beau- coup se produisent à la suite d'un coup raté, lorsque l'artil- leur veut remplacer la gargousse renfermée dans ,1a douille, ou bien réamorcer sans se donner la peine d'enle- ver la gargousse.

O n peut citer aussi le canon Henny, beaucoup employé en Suisse ; il comprend deux canons opposés par la culasse et pivotant autour d'un axe perpendiculaire à celui de la pièce. Pour charger l'un des canons, on l'incline et on introduit la charge parla bouche; on la replace ensuite sous le cône et, une fois le coup parti, on le fait basculer à 180 degrés, de façon à le remplacer par la deuxième pièce qui était préalablement dirigée vers le sol. Le choc du coup

tiré par ce deuxième canon a pour effet de chasser les corps étrangers qui peuvent séjourner dans la première pièce, mais cet effet n'est pas toujours réalisé et plusieurs accidents se sont produits par le fait de corps en ignition qui avaient séjourné dans la bouche à feu généralement humide et mouillée pendant le tir. Le feu est mis à la charge au m o y e n d'une amorce placée sur une cheminée particulière à chaque canon et sur laquelle on frappe avec u n marteau. Les premiers canons utilisés en France et à l'étranger ne tiraient qu'avec des charges de 60 à 80 gram- m e s de poudre, tandis que, dans les modèles récents, on emploie ordinairement 120 à 150 g r a m m e s par coup.

D'autre part, au début, l'on n'était pas très bien fixé sur la forme la plus convenable à donner aux pavillons pour obtenir l'effet le meilleur, autant qu'il est possible de pré- ciser les conditions à remplir pour obtenir cet effet. Les cônes employés étaient généralement beaucoup trop bas et beaucoup trop ouverts, de sorte que l'on n'obtenait pas, pour une charge de poudre déterminée, le rendement en vibrations que l'on peut réaliser en donnant une forme convenable au pavillon.

Il semble, en effet, que, dans le tir contre la grêle, deux facteurs interviennent pour ébranler l'air et réaliser l'effet que l'on constate, c'est-à-dire empêcher la formation des grêlons.

D'abord les vibrations produites par le son de la détona- tion et, en second lieu, le choc contre les nuages du pro- jectile gazeux qui accompagne la détonation.

Les premières se propagent à la vitesse du son, c'est-à- dire à raison de 340 mètres à la seconde et le projectile suit à l'allure de 45 à 50 mètres par seconde. Il est difficile d'ap- précier sûrement lequel de ces deux effets intervient plus utilement pour désagréger le nuage de grêle. Cependant, en raison des effets mécaniques d u projectile gazeux que l'on peut constater dans le tir horizontal, il semble que l'action d u projectile gazeux doit être la plus importante et que l'on doit chercher à en développer la formation.

Pour cela, la hauteur, l'angle au s o m m e t du cône et l'orifice inférieur interviennent presque exclusivement. On a remarqué que, si l'angle au s o m m e t du pavillon conique est inférieur ou égal à 7 degrés, c'est-à-dire à l'angle nor- m a l d'écoulement d'un gaz s'échappant par u n orifice en mince paroi, le projectile gazeux ne se produit pas ou presque pas. D e m ê m e pour u n angle au sommet de 15 degrés, le projectile n'existe plus ou très faiblement, C'est pour u n angle de 10 à 11 degrés que le projectile en question semble se former le m i e u x et à la condition qu'il existe certaines proportions entre la hauteur du cône, le diamètre de sa petite base et le diamètre de l'orifice delà bouche à feu. Les proportions que la pratique a indiquées c o m m e les meilleures sont les suivantes :

Le diamètre de la petite base du cône doit représenter environ trois fois le diamètre de l'orifice de la bouche à feu, et la hauteur du cône doit être au moins égale à vingt fois le diamètre de la petite base.

D a n s ces conditions, il existe, entre la paroi extérieure du cône théorique M N O P (fig. 1), formé par les filets gazeux et la paroi intérieure de la trompe, u n espace libre ou prend naissance le projectile gazeux. C o m m e n t se forme- t-il ? O n peut admettre que le faisceau de filets gazeux for- m a n t u n angle de 7 degrés et s'échappant avec violence de l'orifice d u canon, entraîne par frottement la gaine d'air qui se trouve entre lui et la paroi du cône. Cette m a s s e d'air, de forme tronconique, dont la partie interne prend sensiblement l'allure des filets gazeux, se met en m o u v e m e n t en tourbillonnant sur elle-même. Ce tourbil;

lonnernent doit provenir de ce que la gaine d'air, dans sa partie inférieure, est aspirée sur presque toute son épais-

seur par u n violent courant gazeux qui débouche de w chambre d'explosion O P ; il s'ensuit donc que, dans la

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partie inférieure du pavillon, il se produit instantanément, entre le cône gazeux et la paroi d u pavillon, u n vide pres- que complet qui se manifeste en épaisseur décroissante sur toute la longueur du cône gazeux. Le vide en question étant immédiatement compensé par l'air extérieur, il en résulte que la m a s s e d'air annulaire située dans la région T tend à être entraînée d'un côté dans le sens des filets gazeux sortant d u canon, tandis qu'elle est refoulée sur elle-même par le courant d'air qui vient compenser le vide produit en S en suivant la paroi interne de la trombe. Sous faction de ces deux courants en sens opposés, la m a s s e d'air en question se met à tourbillonner sur elle-même ; elle vient probablement prendre appui dans la région infé- rieure du cône et rebondit dans le sens des filets gazeux qui tendent à l'entraîner en lui donnant la forme d'un tore.

On distingue, effectivement, après le départ d'un coup de canon, un véritable anneau gazeux qui s'élève avec une vitesse sensiblement constante en tourbillonnant sur lui-, même et en produisant u n sifflement parfaitement compa- rable à celui d'un obus lancé par u n canon ra\é. Ce siffle- ment peut être entendu à une grande distance de la pièce qui tire, quelquefois à plus d'un kilomètre et, lorsqu'on se trouve à côté d'un canon, on distingue facilement ce pro- jectile en forme d'anneau, surtout si le temps est h u m i d e et si on le regarde en ayant le soleil derrière soi.

Si l'on veut se rendre compte d'une façon plus évidente du projectile, il suffit de tirer u n canon horizontalement;

alors l'anneau apparaît très distinctement ; on peut le suivre, à partir d'une distance de 5 à 6 mètres d u canon, jusqu'à près de 500 mètres, surtout si l'on peut tirer contre un fond sombre.

La vitesse du projectile semble rester constante et atteindre 40 à 50 mètres par seconde, il se déplace hori- zontalement et son diamètre paraît ne pas varier.

Les effets produits par ce projectile sont assez surpre- nants; en pointant convenablement une pièce sur un panneau grillagé recouvert d'une feuille de papier et situé à 100 mètres environ de la pièce, on découpe u n disque régulier. Si Ton tire sur les arbres, à la distance de 3 ou WO mètres, on produit une véritable hécatombe de feuilles et de branches, en m ê m e temps que l'on distingue parfai- tement le bruit du choc d u projectile contre L'obstacle qu'il a rencontré. Si, à la suite d'un premier obstacle partiel, un arbre par exemple, il s'en trouve u n second, on entend également deux chocs successifs. L a puissance vive de ce projectile est donc assez importante et il ne serait pas pradent de l'expérimenter en se plaçant sur sa trajec- toire.

Quelle est exactement la composition de ce projectile? Il est assez difficile de le préciser, mais il sera probable- ment possible de le découvrir. O u bien l'anneau est cons- titué par la m a s s e d'air qui a été mise en m o u v e m e n t dans le cône, ou bien il provient d'une répercussion d'ondes qui

sepropageraient dans l'air d'une façon u n peu analogue à celles qui se manifestent à la surface d'une eau tranquille quand on y produit u n choc; ce qui semblerait confirmer cette hypothèse, c'est que la vitesse de l'anneau semble à peu près constante et que, si l'on tire horizontalement, on voit 'anneau se déplacer en ligne droite. Il semblerait, en effet, We si l'on avait affaire à une m a s s e d'air lancée sous la

•orme d'un tore, cette m a s s e devrait progresser à une vitesse décroissante et se déplacer c o m m e tout projectile, suivant une trajectoire parabolique. Effectivement la masse d'air, soit en raison de l'élévation de la température Welle a pu subir a u m o m e n t d u départ d u coup, soit en

ra'son de son m o u v e m e n t giratoire, ne devrait pas avoir une température égale à celle de l'air ambiant; il en résul- tait donc une différence de densité qui aurait pour effet

( l e donner une composante tendant à relever ou à abais-

ser le tore au-dessus de la trajectoire horizontale qu'elle décrit.

E n raison des effets mécaniques que produit ce projec- tile, on est en droit de penser que l'action la plus efficace du coup de canon contre un nuage de grêle provient du sibilo qui vient le frapper quelques secondes après qu'il a été atteint par les vibrations du coup de canon.

Avec des canons automatiques à gaz acétylène, nous avons souvent constaté que la durée du sibilo atteignait 35 et m ê m e 37 secondes ; or, si l'on admet seulement une vitesse de 30 mètres à la seconde pour le projectile, on en déduit que la hauteur à laquelle il parvient, déduction faite du temps nécessaire pour le retour du son, serait' de 965 mètres. Il est donc probable que l'action du projectile peut se faire sentir efficacement sur les nuages dangereux qui sont généralement moins élevés.

Surface protégée. — L a surface que l'on peut considé- rer c o m m e efficacement protégée par u n canon faisant partie d'un c h a m p de tir varie, bien entendu, avec la puis- sance de l'appareil. O n admet généralement que, dans u n c h a m p de tir organisé avec des canons employant des charges de 100 g r a m m e s de poudre environ, on peut placer les pièces à 5 ou 600 mètres les unes des autres, c'est-à-dire que la superficie protégée est environ de 30 hectares. Ces chiffres n'ont rien de définitif et il est probable que, lors- qu'on aura expérimenté des engins plus puissants, on pourra augmenter considérablement l'étendue protégée.

Fusées et Pétards. — Concurremment aux canons à poudre et à gaz acétylène, on utilise aussi des pétards et des fusées.

Les pétards sont de véritables b o m b e s de feu d'artifice, lancées c o m m e elles, a u m o y e n de mortiers chargés à pou- dre. A u m o m e n t où l'explosion se produit, le feu se trans- m e t à la m è c h e du pétard. E n réglant convenablement la longueur de l'appendice, on peut faire éclater le pétard à la hauteur désirée (à condition qu'il veuille bien s'élever).

L a charge des pétards est de 60 g r a m m e s de poudre environ; mais, en raison de leur fonctionnement assez irrégulier, ils sont peu employés.

Les fusées sont d'un emploi plus pratique et plus ré- pandu ; elles sont constituées, c o m m e les pièces d'artifice, d'un corps fusant précédant à l'extrémité et le long d'une baguette le pétard placé en tète. L a réaction, sur l'air a m - biant, des gaz s'échappant du corps fusant produit l'éléva- tion de la fusée qui atteint souvent à plus de 1000 mètres d'altitude.

O n a eu à rechercher le m o y e n d'éviter les accidents qui pouvaient résulter de là chute de la baguette. Celle-ci est généralement longue de 1m50 à 2 mètres et pèse environ 500 g r a m m e s . D a n s les premiers systèmes expérimentés, il restait souvent, à l'extrémité de la baguette et après l'ex- plosion d u pétard, des fragments de cartouche qui avaient pour effet delà faire retomber verticalement ; o n consta- tait alors qu'elle s'enfonçait souvent à 50 ou 60 centimè- tres dans le sol. O n est donc arrivé, en plaçant le pétard complètement en tête d'une baguette régulière de forme et de poids, à la débarrasser complètement des débris de cartouche, de façon à la faire retomber lentement en l'o- bligeant à flotter dans une position horizontale. C'est ce qui a été réalisé dans les fusées d u Dr Vidal et dans cer- taines fusées allemandes,

C A N O N S A A C É T Y L È N E

Les Canons à Gaz Acétylène inventés par M . Maggiora Graziani, de Padoue, sont basés sur la déflagration d'un mélange de gaz acétylène et d'air au contact d'une flamme.

L'acétylène, mélangé avec de l'air, est inflammable à par- tir de 2,8 jusqu'à 65 pour 100, et la combustion la plus

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complète a lieu pour une proportion de 15 pour 100. C'est dans ce rapport que l'air et le gaz acétylène sont introduits dans la chambre d'explosion du canon.

Les canons à gaz acétylène sont composés d'un cylindre A (fig. 1) en tôle d'acier, surmonté, c o m m e dans les canons à poudre, d'un pavillon. Le cylindre formant la chambre d'explosion est restreint, à sa partie supérieure B en forme d'un cône, de façon à former u n léger obstacle à l'échappe- m e n t du gaz qui est simplement dispersé dans la c h a m - bre au m o y e n d'un tube de distribution perforé de petits trous C.

L a densité de l'acétylène 0,92 étant peu différente de celle de l'air dilué dans la chambre, le gaz y séjourne suffisam- m e n t pour qu'il soit possible de conserver le mélange pendant sa formation jusqu'au m o m e n t où il est enflammé.

Il n'y a donc à la partie supérieure de la chambre ni sou- pape, ni clapet ayant pour fonction de retenir le mélange.

La présence d'une fermeture quelconque qui s'ouvrirait au m o m e n t de l'explosion présenterait des inconvénients. Les explosions sont tellement brusques que le moindre obsta- cle tenant lieu de soupape à l'échappement du gaz serait rapidement détruit s'il ne provoquait pas la déchirure de la chambre d'explosion.

L'air nécessaire à la formation du mélange est a m e n é dans le canon par un dispositif très simple ; à la base de la chambre se trouve une soupape à charnière horizontale D, disposée de telle façon qu'en temps ordinaire elle est toujours entr'ouverte. A u m o m e n t où le coup part, elle est violemment projetée contre son siège d'où elle rebondit, en achevant de s'ouvrir sous l'action du courant d'air entraîné à la suite des gaz brûlés qui s'échappent de la partie haute de la chambre en forme d'éjecteur.

A chaque explosion, il se produit donc u n balayage des gaz brûlés par une masse d'air frais qui se trouve prête à former un nouveau mélange explosif.

Auprès de chaque canon, dans u n abri, se trouvent les appareils producteurs et distributeurs de gaz. Le générateur de gaz acétylène employé par Maggiora pour alimenter son canon est des plus simples. Il comprend trois parties :

1° U n récipient cylindrique E formant générateur de gaz ;

2° U n gazomètre F capable d'emmagasiner la production du générateur contenant environ 150 litres ;

3° Le régulateur G ou gazomètre doseur qui sert à mesu- rer la quantité de gaz nécessaire pour former u n coup de canon et à la distribuer dans la chambre d'explosion.

Le générateur proprement dit est constitué par un cylin- dre fermé contenant environ 50 litres d'eau. Sur son fond supérieur se trouve u n logement tronconique dont la petite base située à la partie inférieure est fermée par u n tampon amovible tenant lieu d'autoclave.

L a charge de carbure représentant à peu près 500 gram- m e s étant placée dans ce logement, on ouvre brusquement la soupape amovible pour faire tomber le carbure dans l'eau et on la referme aussi vite que possible afin d'envoyer dans le gazomètre une partie du gaz qui se dégage.

Le gazomètre F étant rempli de gaz, u n robinet rotatif R fait communiquer successivement le gazomètre F avec le régulateur G et le régulateur avec le canon ; les diverses phases de la m a n œ u v r e de ce robinet sont les suivantes :

Dans une première position de la clé le robinet forme obturateur entre le gazomètre et le régulateur.

Dans la suivante (position figurée), il fait passer le gaz d u gazomètre dans le distributeur dont la cloche s'élève ; lorsqu'elle arrive à la partie supérieure de sa course, c'est- à-dire lorsque la charge est préparée, on fait décrire à la clé u n troisième quart de tour et la charge de gaz passe dans la chambre d'explosion A..

Enfin la quatrième position de la clé démasque u n bran- chement allant du gazomètre à une veilleuse préalablement

allumée dans u n logement fixé contre la paroi du canon, A ce m o m e n t , le gaz arrivant avec abondance provoqué l'allongement de la flamme qui vient se présenter en face d'une lumière x pratiquée dans la paroi du cylindre et le feu se transmet au mélange explosif.

La veilleuse allumée avant le tir est alimentée par une petite canalisation b partant du gazomètre principal F qui porte u n pointeau c servant à régler la longueur de la flamme.

L'intensité du coup de canon est considérable et la durée de sifflement du projectile gazeux, atteint souvent 20 à 22 secondes, c o m m e dans les plus forts canons à poudre,

L'économie réalisée par l'emploi de l'acétylène, au lieu de la poudre, est très intéressante. Le modèle généralement adopté comprend une chambre de lm2 0 de hauteur et de 40 centimètres de diamètre surmontée d'un cône de 4 mètres. L a charge de gaz employée par coup est de 22 à 24 litres, l'effet d'un semblable canon étant sensiblement équivalent, c o m m e puissance de détonation, à celui d'un canon chargé avec 150 g r a m m e s de poudre, on peut évaluer que le prix de revient d'une détonation d'un canon à gaz aeytélène représente environ 0 fr. 028 (carbure coûtant 35 centimes le kilogramme, rendant 300 litres), alors que le le canon à poudre coûterait 15 centimes (poudre à 1 fr.le kilogramme).

Les premiers canons Maggiora furent installés dans le c h a m p d'expérience de Costa-Ogliano en 1903. U n e batterie de quarante-neuf pièces fonctionna avec plein succès contre une série d'orages très violents. Les résultats furent tellement encourageants que la maison Maggoria Graziani n'hésita pas à entreprendre, l'année dernière, la défense à, forfait de toute une région qui fut d'ailleurs indemne,!

M . Maggiora, ayant voulu assurer par un signal très per- ceptible la mise en marche de l'ensemble des canons d'une région qu'il défendait, eut l'idée de créer u n canon grand modèle, dont les détonations seraient entendues de très loin.

Il entreprit donc la construction d'un canon tirant avec une charge de 300 litres de gaz acétylène, ce qui représente une chambre d'explosion d'un volume d e 4m 35 0 0 (en admet- tant la proportion de 15 pour 100 de gaz). Le cylindre delà chambre d'explosion de son gros canon, qu'il avait d é n o m m é le Président, mesure effectivement lm2 0 de dia- mètre et 4 mètres d'élévation. Ayant voulu conserver les proportions admises pour ses canons ordinaires, il M conduit à superposer à cette chambre u n cône de 12 mètres d'élévation ayant 4 mètres de diamètre à sa grande base.

La chambre d'explosion avait de suite été établie en tôles d'acier assez résistantes, (il avait employé des tôles de 20 millimètres), mais il n'en fut pas de m ê m e pour le pavillon ; celui-ci était composé dans sa partie inférieure de tôles de 5 millimètres et la partie supérieure était en tôles de 3 milimètres.

Malgré que la résistance d'une pareille pièce de chau- dronnerie ait paru très suffisante, au premier coup de canon l'inventeur constatait que le cône de 12 mètres était écrasé, pour ainsi dire à l'état de tire-bouchon.

Il reprenait donc la construction d'un deuxième cône avec des tôles encore plus fortes et des rivets plus rap- prochés et risquait u n nouveau coup de canon. Cette fois, le pavillon résistait mieux, mais, après quelques détona- tions, il présentait des déformations inquiétantes. M . Mag- giora avait constaté que, contrairement à ses prévisions,, les déformations et les déchirures des tôles qui, selon luv auraient dû résulter des efforts intérieurs, indiquaient au contraire, surtout dans la partie inférieure du cône, qu'elle provenaient d'un excès de pression extérieure et, par suite du vide brusque qui devait se manifester dans le pavillon a la suite du départ des gaz brûlés.

Il édifiait donc encore un troisième pavillon et, cette ft»8! mettant en pratique le résultat de ses remarques,il disposait, tout autour du cône, une série de larges soupapes, enforntf

(5)

de volets susceptibles d e s'ouvrir à l'intérieur s o u s l'action d'un courant d'air appelé d e l'extérieur p a r le vide produit dansle c ô n e . L e résultat répondit parfaitement à s o n attente.

Lessoupapes c o m p e n s a i e n t facilement le m a n q u e d'air d a n s le pavillon: l'effet préjudiciable d e la pression a t m o s p h é - rique était évité et le c a n o n pouvait fonctionner n o r m a l e - ment e n produisant d e formidables détonations qui, paraît- il, s'entendaient à u n e distance d e 70 kilomètres (la pièce en question a coûté plus d e 25 000 francs).

Objections contre les canons à gaz acétylène. — A u n

m o m e n t d o n n é certaines p e r s o n n e s ont é m i s l'opinion q u e les c a n o n s à g a z acétylène n e devaient p a s présenter d'in- térêt a u p o i n t d e v u e d e la défense contre la grêle, en se basant sur ce fait q u e la déflagration d'un m é l a n g e d e g a z acétylène et d'air se produisait s o u s u n e pression i n c e m p a -

ïig. 1. — S c h é m a d e s appareils d e s s e r v a n t u n c a n o n à g a z acétylène c o m m a n d é à la m a i n .

rablement m o i n s élevée q u e la déflagration d'une c h a r g e d e poudre. Il en résultait d o n c , à leur avis, q u e le d é p l a c e m e n t d'air p r o v o q u é par la détonation d e l'acétylène devait être beaucoup m o i n s i m p o r t a n t q u e celui résultant d'un c o u p d e canon à p o u d r e . Cette opinion n'avait rien d e fondé, car il suffit d'entendre la détonation d'un c a n o n à acétylène et le sifflement d e s o n tore p o u r être c o n v a i n c u q u e les effets doivent être a u m o i n s équivalents à c e u x produits p a r les Pjus forts c a n o n s à p o u d r e . D'ailleurs, e n analysant suc- cinctement ce qui peut se passer d a n s c h a q u e s y s t è m e d e canon, on conclut: q u ' u n c a n o n à p o u d r e tirant, par e x e m p l e , avec 200 g r a m m e s d e p o u d r e d é g a g e a u b a s d u pavillon u n volume de 0'200 x 4 0 0 0 = 800

1

d e g a z d é t e n d u s à la pres-

S l

°n a t m o s p h é r i q u e (pression d'explosion 4 0 0 0 kilo- grammes par centimètre carré), tandis q u ' u n c a n o n c h a r g é avec 20 litres d e g a z acétylène dilué d a n s l'air d a n s u n e Proportion d e 15 p o u r 100, soit a v e c 140 litres d e m é l a n g e , Produit 1200 litres d e g a z à la pression a t m o s p h é r i q u e

Presion déduite d e la t e m p é r a t u r e d'explosion 8

k

5 p a r cen-

"fnètre carré) L e c o u r a n t g a z e u x à la b o u c h e d u c a n o n

aj%lène serait d o n c , a u contraire, plus violent qu'avec les

p , u s

gros c a n o n s e m p l o y é s et, si l'on a d m e t q u e la p r o -

duction d u tore a lieu d a n s les conditions indiquées, o n

doit e n conclure q u e l'action d e s c a n o n s à g a z acétylène, tirant a v e c 140 litres d e m é l a n g e , doit être s e n s i b l e m e n t la m ê m e q u e celle d'un c a n o n à p o u d r e produisant 1200 litres d e g a z dilatés, c'est-à-dire c h a r g é a v e c 300 g r a m m e s d e p o u d r e .

Effectivement, o n peut constater q u e l'on distingue diffi- l e m e n t l'explosion d'un c a n o n à g a z acétylène de celle d'un c a n o n à p o u d r e , tirant m ê m e a v e c 1 k i l o g r a m m e et placé à égale distance. L a d u r é e d u sibilo p r o v e n a n t d u c a n o n à g a z acétylène serait plutôt supérieure; cela doit provenir d e ce q u e l'orifice d e la c h a m b r e d u c a n o n à g a z est b e a u c o u p plus g r a n d e q u e celle d'un tel c a n o n à p o u d r e , et q u e la m a s s e g a z e u s e sortant i n t a n t a n é m e n t d a n s le c ô n e doit être plus épaisse et entraîner p a r frottement u n e plus g r a n d e quantité d'air d o n n a n t lieu a u projectile g a z e u x .

Canons automatiques à gaz acétylène pour le tir à dis- tance. — L a c h a r g e et le tir d'un c a n o n à g a z acétylène,

d'un c a n o n M a g g i o r a , se faisant p a r la simple m a n œ u v r e d'un robinet, il semblait indiqué d e chercher à m a n i p u l e r à distance u n appareil r e m p l a ç a n t ce robinet et d'utiliser la force d'expansion d u g a z p o u r effectuer a u t o m a t i q u e m e n t , à l'aide d'appareils appropriés, les diverses p h a s e s d e la distribution et d e l'inflammation d e s g a z d a n s le c a n o n .

C'est ce qui a été réalisé p a r l'ensemble d e s appareils suivant.

C h a q u e c a n o n a u t o m a t i q u e c o m p r e n d :

1° U n g é n é r a t e u r d'acétylène capable d e produire d u g a z d è s q u ' o n o u v r e u n e s o u p a p e o u u n robinet.

2° U n e s o u p a p e électro-magnétique c o m m a n d é e à dis- tance.

3° U n appareil d o s e u r , distributeur, a l l u m e u r a y a n t p o u r fonction d e p r e n d r e d a n s le g é n é r a t e u r a u t o m a t i q u e la quantité d e g a z nécessaire p o u r produire u n e détonation, d e la distribuer et d e l'enflammer d a n s la c h a m b r e d'explo- sion a p r è s la formation d u m é l a n g e .

4» L e s o r g a n e s d ' a l l u m a g e et d'extinction placés s u r le c a n o n .

5° L a station d e c o m m a n d e et la ligne.

1° Générateur d'acétylène. — Cet appareil est e x a c t e m e n t c o n f o r m e à c e u x q u e l'on e m p l o i e p o u r l'éclairage. L e g a z est f o r m é a v e c d u carbure granulé, distribué a u t o m a t i q u e - m e n t d a n s l'eau par le régulateur d e l'appareil.

L e g é n é r a t e u r c o m p r e n d trois parties : e n b a s , le c o m - p a r t i m e n t générateur A (fig.2), r e n f e r m a n t environ 200 litres d'eau; a u - d e s s u s le g a z o m è t r e régulateur B qui est tra- versé a u centre p a r la colonne C d'admission d u carbure, et enfin, sur cette c o l o n n e , le réservoir à c a r b u r e granulé D m u n i d e s o n distributeur E.

L e g a z o m è t r e c o m m u n i q u e a v e c le c o m p a r t i m e n t g é n é - rateur a u m o y e n d'un tube F p l o n g e a n t d a n s l'eau d e la c u v e , ce qui a p o u r but d e f o r m e r u n joint hydraulique, o u u n e g a r d e d'eau a u m o m e n t o ù l'on o u v r e le récipient d u carbure. L e g a z r e n f e r m é d a n s le g a z o m è t r e n e peut d o n c p a s s'échapper lorsqu'on p r o c è d e a u c h a r g e m e n t .

L e s m o u v e m e n t s d u régulateur sont utilisés p o u r ouvrir et f e r m e r en t e m p s voulu le distributeur d u carbure. A cet effet, u n e biellette a b, m o n t é e sur la cloche, vient, par l'in- termédiaire d'un crochet c, s'enclancher à l'extrémité d u levier d e f situé s u r le réservoir à c a r b u r e ; lorsque la cloche baisse, a u m o m e n t o ù l'on p r e n d d u g a z , la biellette appuie sur l'extrémité /' d u levier d o n t la partie o p p o s é e d se soulève et o u v r e le distributeur. Cette dernière partie d u levier oscille d a n s u n e boîte étanche k et l'axe s u r lequel elle est m o n t é e traverse cette boîte d a n s u n presse-éloupe.

L e distributeur p r o p r e m e n t dit est constitué p a r u n e t u b u -

lure m o b i l e p r e n a n t appui s u r u n c ô n e fixe; à la partie

inférieure d e cette tubulure se trouve u n contrepoids G qui

a p o u r effet d'assurer la fermeture d e la tubulure sur le

c ô n e fixe. L ' e n s e m b l e d e ces pièces est soulevé p a r u n e

(6)

tige qui traverse tout le récipient à carbure, le carbure granulé p a s s e d o n c entre la tubulure m o b i l e et le c ô n e fixe, p o u r t o m b e r d a n s la c h e m i n é e qui le conduit d a n s l'eau d u c o m p a r t i m e n t générateur.

L e g a z se produit, la cloche tend à m o n t e r , et ce m o u v e - m e n t est e n c o r e utilisé p o u r f e r m e r d'une façon plus c o m - plète la tubulure m o b i l e ; d a n s ce but, la biellette a p p u i e s o u s le levier extérieur dont la partie e x t r ê m e /"peut fléchir en c o m p r i m a n t u n ressort L'effet d e cette c o m p r e s s i o n se t r a n s m e t à la tubulure qui vient s'assurer d a v a n t a g e s u r le c ô n e fixe.

L a distribution d u carbure se fait e n proportion d e la c o n s o m m a t i o n d u g a z ; effectivement, si l'on p r e n d b e a u - c o u p d e g a z a la fois, la cloche d e s c e n d plus r a p i d e m e n t et o u v r e d a v a n t a g e le p a s s a g e d u c a r b u r e . Il a été nécessaire d e d o n n e r à l'appareil d e s d i m e n s i o n s assez importantes

FIG. 2. — V u e des appareils a u t o m a t i q u e s qui desservent u n c a n o n à g a z acétylène.

afin d'avoir e n réserve le plus g r a n d n o m b r e d e c h a r g e s possible, et aussi p o u r éviter q u e les prises b r u s q u e s d u g a z n'occasionnent p a s d e d é p l a c e m e n t s trop importants a u g a z o m è t r e .

O n a d o n c été conduit à, créer u n - m o d è l e qui r e n f e r m e environ 25 à 28 k i l o g r a m m e s d e carbure et qui soit capable d e contenir e n réserve 450 à 500 c o u p s . E n raison des di- m e n s i o n s d e la cloche, les prises d e g a z se font s a n s déni- vellation b r u s q u e et la distribution d u carbure est a^sez régulière p o u r q u e la cloche reste sensiblement a u m ê m e n i v e a u .

A la sortie d u g a z o m è t r e , le g a z se rend d a n s u n e boite d e condensation ÏI qui retient l'humidité.

2» La ftoupo2Je élec/ro-magnèlique qui, ouverte à distance a u m o y e n d'un courant électrique, laisse, passer le g a z d u générateur d a n s le distributeur, est la pièce la plus impor- tante d u s y s t è m e ; elle doit être parfaitement étanche p o u r éviter toute déperdition d u g a z et ses m o u v e m e n t s doivent être e x e m p t s d e tous faux frottements, afin qu'elle puisse s'ouvrir et se f e r m e r s a n s hésitation p o u r u n m ê m e effort O n l'a c o m p o s é e d'une cloche L divisée e n d e u x c o m - partiments par u n e cloison, baignant d a n s u n bain d e m e r c u r e et recouvrant les tubes d ' a m e n é e et de départ d u

g a z . L a cloison intérieure, e n p l o n g e a n t d a n s le mercure f o r m e u n joint parfaitement étanche et l'effort nécessaire p o u r m a n o e u v r e r la cloche est toujours constant puisqu'elle circule librement d a n s u n e c u v e .

L a c o m m a n d e se l'ait d e la façon suivante :

A la partie s u p é r i e u r e d e la c u v e est fixé u n support qui soutient u n électro à succion M dont l'armature N est attirée d e b a s e n haut lorsque l'électro est actionné.

L ' a r m a t u r e est reliée p a r l'intermédiaire d'une biellette a u n e c h a p p e oscillant a u t o u r d'un a x e sur lequel est fixée u n e r o u e à rochet d e six dents ; lorsque l'armature est sou- levée, u n cliquet placé d a n s u n e position convenable fait décrire à la r o u e dentée u n s i x i è m e d e tour, ce m o u v e m e n t est t r a n s m i s par l'axe à u n e c a n n e à trois b o s s a g e s sur laquelle repose u n levier dont l'extrémité M peut soulever la s o u p a p e .

L o r s q u ' u n b o s s a g e se présente s o u s le levier, la soupape est soulevée et le g a z p a s s a n t s o u s la cloche v a d u géné- rateur a u distributeur ; il suffit d o n c d e lancer lo courant d a n s l'électro et d e le s u p p r i m e r i m m é d i a t e m e n t pour mettre le m é c a n i s m e e n m a r c h e .

P o u r refermer, o n lance à n o u v e a u le c o u r a n t : le levier, se trouvant alors sur u n c r e u x d e la c a m e , r e t o m b e en fer- m a n t la s o u p a p e . L e poids d e cette s o u p a p e , exécutée à la s o u d u r e a u t o g è n e , a été d é t e r m i n é d e façon à faire re- t o m b e r cette s o u p a p e à fond d e c o u r s e m a l g r é la poussée d u g a z et d u m e r c u r e . L'effort disponible p o u r le soulever est d e 300 g r a m m e s s u r l'armature d e l'électro qui absorbe e n v i r o n 2 à 2,5 watts.

D a n s les d é b u t s , le dispositif q u e je viens d e décrire n'avait p a s été e m p l o y é , la s o u p a p e était directement attelée à l'armature d e l'électro, il était d o n c nécessaire d e laisser le c o u r a n t sur la ligne p e n d a n t toute la durée du tir. C e m o d e d'ouverture présentait d e n o m b r e u x incon- vénients, entre autres, l'usure rapide d e s é l é m e n t s de la batterie qui fournissait le c o u r a n t et qui, a u . bout de peu d e t e m p s , devenait insuffisante.

3° Appareil doseur, distributeur, allumeur. — L a sou- p a p e électro-magnétique étant ouverte, le g a z passe dans le g a z o m è t r e d o s e u r , c o m p o s é d'un a u g e t rotatif N bai- g n a n t d a n s u n e c u v e à e a u O , il y pénètre e n traversant le distributeur à s o u p a p e s conjugées, actionné p a r l'auget.

L a s o u p a p e d'admission d e ce distributeur est disposée d e façon à rester toujours ouverte. Elle est m a i n t e n u e dans cette position p a r le bras d'un b a s c u l e u r e n f o r m e de T qui oscille a u t o u r d e l'axe d e l'auget. D è s q u e le g a z arrive, l'auget, se soulève et il entraine d a n s s o n m o u v e m e n t , par l'intermédiaire d'un secteur à touches, le basculeur en f o r m e d e T dont la b r a n c h e d e droite a b a n d o n n e la soupape d'admission. P o u r q u e celle-ci reste ouverte, afin de per- mettre à, l'auget d'achever s o n p a r c o u r s , elle est maintenue d a n s s a position p a r u n chien qui n'est d é g a g é qu'au m o m e n t o ù la g r a n d e b r a n c h e d u b a s c u l e u r a y a n t dépassé la verticale v a r e t o m b e r d u côté d e la s o u p a p e d'échappe- m e n t , position figurée. L e chien qui retenait ouverte la s o u p a p e d'admission a été c h a s s é en t e m p s voulu parla b r a n c h e d u b a s c u l e u r qui appuyait p r é c é d e m m e n t sur la s o u p a p e . L a s o u p a p e d'admission étant ouverte, le gaz ren-.

f e r m é d a n s l'auget p a s s e à s o n tour d a n s la c h a m b r e d ex- plosion R , l'auget redescend, entraîne c o m m e précédem- m e n t le basculeur qui r e f e r m e la s o u p a p e d'échappement, et o u v r e à n o u v e a u celle d'admission. L e s m o u v e m e n t s se reproduisent d o n c d'une façon continue jusqu'à ce que,_le c o u r a n t a y a n t été relancé d a n s l'électro, la s o u p a p e à joui liquide ait été refermée.

L a f o r m e d o n n é e à l'auget a été étudiée d e façon à main- tenir constante la pression d u g a z p e n d a n t toute la dure/

d e sa c o u r s e . Il est à r e m a r q u e r q u ' o n peut faire varier

volonté ia position d e s touches d u secteur qui entraînent

b a s c u l e u r ; o n est d o n c libre d é r é g l e r la quantité de ga

(7)

envoyée a u c a n o n : d e m ô m e o n peut faire varier la rapidité du tir en o u v r a n t plus o u m o i n s le robinet situé s o u s la soupape.

La charge se trouvant, d a n s la c h a m b r e , m é l a n g é e a v e c de l'air par le m ê m e dispositif q u e d a n s le c a n o n M a g g i o r a , la première période d e r e m p l i s s a g e d e l'auget p o u r le c o u p vivant est utilisée p o u r lancer le courant d'une batterie S et d'une b o b i n e d'allumage U d a n s l'inflammateur élec- trique V placé sur la boîte d'inflammation. L'interrupteur chargé d e cette fonction est r e n f e r m é d a n s u n e boîte étanche X , d e f a ç o n à éviter toute étincelle a u t o u r d e s

< IG, V u e d'un poste d e tir avec c a n o n a u t o m a t i q u e .

appareils. Il est constitué d e telle façon q u e le lingueta?

(

|M l'actionne, m o n t é s u r le secteur, n e puisse f e r m e r le circuit qu'au m o m e n t d u relevage d e l'auget.

Jl est évident q u e , si o n lançait le c o u r a n t d'allumage Pendant q u e l'auget se vide, l'explosion se produirait a u moment o ù la s o u p a p e d ' é c h a p p e m e n t est ouverte et le W u p d e feu serait répercuté j u s q u e d a n s l'auget qui p o u r - Rut être détérioré o u , tout a u m o i n s , d é b a r r a s s é d e son

5 a

u.La conduite qui relie le distributeur a u c a n o n doit être 61 partie flexible, s a n s quoi le c h o c d e l'explosion et le '

e

ÇUl de la pièce viendraient détériorer les o r g a n e s d e dis- tribution.

i" Organes d'inflammation et d'extinction. — L e s o r g a -

e s

spéciaux q u e n o u s a v o n s g r o u p é s s u r la c h a m b r e explosion p o u r faciliter l'allumage et e m p ê c h e r la propa-

0 l

'on de l'explosion d a n s les canalisations c o m p r e n n e n t : clapet d'extinction I, o u d e retenue d'explosion, c o n s - titué Par u n e boîte en fonte dont la partie inférieure f o r m e

p u r g e u r p o u r l'eau d e c o n d e n s a t i o n entraînée p a r le gaz.

Celui-ci pénètre d a n s la partie inférieure d e cette boîte et, a v a n t d e passer d a n s la c h a m b r e d'explosion, il traverse u n e grille dont les trous p e u v e n t être obstrués par u n cla- pet. C e clappet est f o r m é d'un disque en laiton p o u r v u a u centre d'une tige f o r m a n t guide, il est assez léger p o u r q u e la pression d e s g a z soit capable d e lesoulever. A u m o m e n t o ù le c o u p part, la pression d'explosion le fait plaquer sur son siège, il e m p o c h e d o n c a u c o u p d e feu d e se p r o p a g e r d a n s la canalisation, o ù peut séjourner u n e partie d u m é - lange explosif.

Effectivement, le t u b e d ' a m e n é e d u g a z doit avoir u n e sec- tion assez g r a n d e p o u r q u e la v i d a n g e d e l'auget puisse se faire le plus r a p i d e m e n t possible, afin d'éviter d e s déperditions d u g a z p a r l'orifice d e la c h a m b r e . D è s q u e l'écoulement d u g a z est terminé, l'air de' la c h a m b r e pourrait r e m p l a c e r u n e partie d u g a z restant d a n s la tuyauterie et f o r m e r u n m é l a n g e détonant qui exploserait a v e c celui d e la c h a m b r e a u détriment d e s tuyauteries ; le clapet a d o n c p o u r (onc- tion d e localiser l'explosion d a n s la c h a m b r e .

L a boîte d'allumage, m o n t é e s u r la paroi et à m i - h a u t e u r d e la c h a m b r e , est constituée p a r u n cylindre cloisonné, c o u p é e n sifflet à s o n extrémité S, pénétrant d e q u e l q u e s centimètres d a n s l'intérieur d e la c h a m b r e . L'inilammateur électrique est vissé sur la cîoision intermédiaire ; a u m o - m e n t o ù la c h a r g e d e g a z arrive d a n s le c a n o n , la partie d e la boîte e n a v a n t d e l'inflammateur reçoit u n m é l a n g e riche d e g a z acétylène et d'air f o r m é d a n s u n éjecteur a n a l o g u e à c e u x utilisés p a r les r é c h a u d s ; le b r a n c h e m e n t qui des- sert cet éjecteur est pris s u r la boite d'extinction a u - d e s s u s d u clapet d e retenue : il se f o r m e d o n c , a u contact d e l'in- flammateur, u n m é l a n g e bien brassé et facilement inflam- m a b l e qui t r a n s m e t d'une façon très rapide le feu d e l'étincelle a u m é l a n g e explosible. L'explosion qui en résulte est très violente, et n o u s c r o y o n s q u e ce m o d e d'inflamma- tion intervient p o u r a u g m e n t e r la p u i s s a n c e d e la détonation.

E n effet, il doit se produire d a n s l'allumage d u m é l a n g e explosif, ce q u e l'on constate d a n s le m o t e u r à explosion ; c'est-à-dire q u e l'explosion est d'autant plus puissante q u e la flamme est plus c h a u d e et plus l o n g u e .

G r â c e à ce m o d e d'inflammation, l'on a p u obtenir des détonations très violentes suivies d'un sibilo durant 35 et m ê m e 37 s e c o n d e s .

5° Stations de commande. — L a station d e c o m m a n d e qui distribue le c o u r a n t a u x différents postes a u t o m a t i q u e s d'un c h a m p d e tir peut être placée à n'importe quelle distance d e s c a n o n s . D a n s le début, l'on avait e m p l o y é p o u r produire l'électricité d e s piles L e c l a n c h é à sac et à zinc circulaire à g r a n d débit, m a i s , en raison d u m o d e d'ouverture d e s s o u p a p e s électro-magnétiques q u e l'on avait d'abord adopté, la d é p e n s e d'énergie électrique était trop i m p o r t a n t e et l'usure des é l é m e n t s trop rapide.

G r â c e a u n o u v e a u dispositif décrit p o u r ouvrir et fermer

les s o u p a p e s , la d é p e n s e d'électricité devient insignifiante,

m a i s c o m m e d a n s u n e batterie il peut se trouver q u e l q u e s

é l é m e n t s défectueux qui c o m p r o m e t t e n t s o n r e n d e m e n t ,

il est préférable d e remplacer, tout a u m o i n s p o u r u n e

station desservant plusieurs c a n o n s , les piles p a r u n e

d y n a m o actionnée à la m a i n , capable d e produire le cou-

rant nécessaire e n tournant u n tour o u d e u x à la manivelle

de m i s e en m a r c h e . C o m m e il est indispensable q u e les

a r m a t u r e s d e s électros soient déplacées d e toute la course

p r é v u e p o u r faire tourner l'arbre à c a m e d'un s i x i è m e

tour, il est nécessaire d e lancer d a n s la ligne u n courant

assez énergique p o u r enlever les a r m a t u r e s s a n s hésita-

tion. D'ans ce but, o n a disposé sur la d y n a m o u n inter-

rupteur a u t o m a t i q u e qui f e r m e le circuit a u m o m e n t

o ù le r é g i m e est atteint; c'est u n simple éleclro m o n t é e n

série s u r le circuit, dont l'armature retenue par u n ressort

réglable, n e se déplace q u e p o u r le débit c o n v e n a b l e .

(8)

D a n s ces conditions, le c o u r a n t n'est lancé d a n s la ligne qu'autant qu'il est capable d e soulever toutes les a r m a t u r e s . L e bruit q u e produit l'interrupteur e n f e r m a n t le circuit indique q u e la m a n œ u v r e est suffisante et q u e les s o u p a p e s sont ouvertes o u f e r m é e s , o n peut d o n c cesser d e tourner d è s q u e ce contact a lieu.

L e chef d e station, p o u r mettre e n m a r c h e o u arrêter u n e ligne d e c a n o n s , n'a d o n c qu'à faire c h a q u e fois la m a n œ u v r e indiquée. L a m ê m e d y n a m o sera utilisée p o u r u n n o m b r e q u e l c o n q u e d e c a n o n s répartis p a r g r o u p e d e 4, 5 -ou 6, s u r u n m ê m e c h a m p d e tir.

C h a q u e ligne sera reliée à u n tableau d e distribution c o m p o r t a n t d e s indications p o u r mettre e n m a r c h e o u arrêter c h a q u e g r o u p e d e c a n o n s . L o r s q u e le chef d e poste v o u d r a mettre e n m a r c h e tel o u tel g r o u p e , il placera la cheville d u tableau d a n s l'interrupteur c o r r e s p o n d a n t et actionnera la d y n a m o . L e courant p a s s a n t d a n s la ligne produira sur le tableau, a u m o y e n d'un électro e n série, l'apparition d'un signal d e tir ; il m e t t r a d o n c e n action, c o m m e b o n lui s e m b l e r a , autant d e batteries qu'il v o u d r a , le signal c o r r e s p o n d a n t à c h a c u n e d'elles indiquant qu'elle est e n service. D e m ê m e , p o u r arrêter, il placera à n o u v e a u la cheville sur l'interrupteur d e la ligne à s u p p r i m e r , et lan- cera le courant qui produira e n m ê m e t e m p s l'apparition d'un signal indiquant l'arrêt.

L e s lignes qui desservent les c a n o n s sont g é n é r a l e m e n t disposées e n boucle et les électros m o n t é s e n parallèle. Elles sont supportées p a r des p o t e a u x d e 3 m . 50 à 4 m è t r e s et à c h a q u e extrémité d e s c o n d u c t e u r s sont disposés des p a r a - foudres.

D'ailleurs, cette m e s u r e d e précaution est u n p e u super- flue, car les artilleurs agricoles ont r e m a r q u é q u e le tir p r é v e n a n t la grêle supprimait e n m ê m e t e m p s les c o u p s d e foudre; elle d e v r a c e p e n d a n t toujours prise, afin d'assurer u n e sécurité'complèie a u x installations d e tir a u t o m a t i q u e .

T a b a r d . Ingénieur des Arts et Manufactures.

IiE MOIS HYDRO-ÉLECTRIQUE

A C A D É M I E D E S S C I E N C E S

M É G A N I Q U E E T É L E C T R I C I T É

Effets de la pose à chaud sur la qualité initiale des rivets. — Note d e M . FRÉMONT. S é a n c e d u 3 juillet.

11 est utile, p o u r l'art d e l'ingénieur, d e savoir ce q u e devient la qualité d u m é t a l après q u ' d a été f a ç o n n é e n rivets poses à c h a u d , ainsi qu'il est fait d a n s la construction d e s p o n t s , c h a r p e n t e s , c h a u - dières, etc.

_ L e m é t a l s'est-il a m é l i o r é ? est-il resté i d e n t i q u e , o u s'est-il dété- rioré?

P o u r élucider cette q u e s t i o n , j'ai choisi sept métaux- dirïérents, m a i s r é p o n d a n t a u x c o n d i t i o n s habituelles d e la pratique industrielle • d u fer d e S u è d e d ' u n e résistance à la r u p t u r e d e 33 kilogr. p a r milli- m è t r e carre et six aciers d e résistances diverses allant d e 35 à 55 ki- l o g r a m m e s par millimètre carré.

D a n s c h a c u n d e ces sept échantillons, j'ai d é t a c h é trois m o r c e a u x destinés a u x essais m é c a n i q u e s : traction, pliages, statique et d y n a - m i q u e ; u n d e ces trois m o r c e a u x a été essayé à l'état vierge c'est-à- dire tel qu'il a été pris d a n s la barre s a n s avoir subi le m o i n d r e trai- t e m e n t t h e r m i q u e o u m é c a n i q u e ; u n autre m o r c e a u a été chauffé d a n s la forge, à la t e m p é r a t u r e d e p o s e habituelle des rivets: q o o à i . o o o d e g r é s e n v i r o n , m a i s n'a subi a u c u n traitement m é c a n i q u e - enfin, le troisième m o r c e a u a été f a ç o n n é e n rivet, puis p o s é à c h a u d ' à la m a c h i n e , s o u s u n e pression de'25 t o n n e s , puis dérivé c o m p l è t e - m e n t p o u r être ensuite ajusté c o m m e les d e u x m o r c e a u x p r é c é d e n t s

e n diverses éprouvettes d e traction, pliages, etc. ' L e tableau suivant d o n n e les résultats d e ces essais, et l'on constate

q u e le m é t a l , après avoir subi la contraction m é c a n i q u e p a r refroi- d i s s e m e n t s o u s traction, s'est s e n s i b l e m e n t a m é l i o r é .

L e s résultats d e s essais a u c h o c s u r barrettes entaillées montrent q u e la fragilité n'a p a s a u g m e n t é , l ' a u g m e n t a t i o n d e résistance n'est d o n c p a s d u e à u n effet d e t r e m p e , c o m m e o n pourrait le supposer a priori.

Modification de la qualité initiale du fer et de l'acier employés à lu fabrication des rivets après que ceux-ci ont été posés à chaud.

métal,

Essa Lirmip élastique

vrak1. kilogr.

s de fraction.

Ré»s tance à la mplme.

kilogr.

Striction S — S'

S

Essais au clioe.

Résistance vive, km.

; Vierge ..

Chauffé..

Dérivé ..

16,45 16,45 26,00

33,60 3 3 , 6 0 43,40

0,55 0,49 0,54

17 19 18 Vierge . .

Chauffé..

Dérivé ..

19,50 16 8 5 2 6 , 0 0

35,70 35,00 43,40

0,65 0,63 0,66

22 26 21 Vierge ..

Chauffe..

Dérivé ..

23,10 24,00 34,55

45,50 42,70 55,30

0,62 0,61 0,59

6 2 10 Vierge ..

Chauffé..

Dérivé . . 27,50 22,50 4 0 0 0

44,10 42,00 57,40

0,63 0,65 0,62

22 19 27 Vierge ..

Chauffé..

Dérivé ..

24,50 22,50 40,00

49.00 48;30 05,00

0,57 0,59 0,59

6 5 8 Vierge ..

Chauffé..

Dérivé ..

30,00 31,65 53,20

49,70 49,70 72,80

0,66 0,0i 0,64

23 22 29 Vierge ..

Chauffé..

Dérivé ..

30,00 29,00 36,75

54,t 0 56,00 63,70

0,64 0,65 0,bl

10 10 22 Fer de Suède.

Acier d o u x (qualité m a r i n e ) .

A c i e r d o u x (qualité c o n s t r u c t i o n )

Acier nickel 3 % A c i e r d e m i - d u r (qualité m a r i n e ) . A c i e r nickel 5 %

Acier d e m i - d u r ( A l l e m a g n e ) .

Modification de la qualité du métal des rivets par l'opération du rivetage. — N o i e d e M . CHARPY, S é a n c e a u 3 i juillet.

L a n o t e p r é s e n t é e à l ' A c a d é m i e p a r M . F r é m o n t , d a n s la séance d u 3 juillet 1905, sur la m o d i f i c a t i o n d e la qualité initiale d u fer et d e l'acier e m p l o y é * à la fabrication d e s rivets a p r è s q u e ceux-ci ont été p o s é s à c h a u d p o u r r a i e n t c o n d u i r e à a d m e t t r e q u e l'opération du rivetage améliore la qualité d u m é t a l d e s rivets. E n raison des c o n s é q u e n c e s q u ' u n e c o n c l u s i o n d e c e g e n r e p e u t avoir a u point de v u e d e la c o n s t r u c t i o n m é c a n i q u e , ii n e parait p a s inutile d'attirer l'attention sur c e q u e cette amélioration n e se présentera q u e dans le cas o ù la qualité initiale d u fer o u d e l'acier e m p l o y é s p o u r les rivets sera d é f e c t u e u s e o u d u m o i n s s e n s i b l e m e n t inférieure à ce qu'elle aurait p u d e v e n i r après u n t r a i t e m e n t judicieux.

Si l'on c o n s i d è r e , p a r e x e m p l e , l'acier d o u x , o n sait q u e ce métal acquiert le m a x i r n u n d e propriétés p a r u n r e f r o i d i s s e m e n t brusque, à partir d ' u n e t e m p é r a t u r e élevée c'est-à-dire q u e p a r ce traitement o n p e u t à la fois a u g m e n t e r l é g è r e m e n t la résistance à la traction et d i m i n u e r c o n s i d é r a b l e m e n t la fragilité. A u contraire, les recuits à t e m p é r a t u r e relativement b a s s e , o u le r e f r o i d i s s e m e n t très lent, a partir d ' u n e t e m p é r a t u r e élevée, d o n n e n t d e s m é t a u x d a n s lesquels la résistance à la traction est m i n i m a alors q u e la fragilité peut d e v e n i r c o n s h ' é a b l e .

P a r ces s i m p l e s modifications d e t r a i t e m e n t t h e r m i q u e la restr lience, o u résistance vive à la r u p t u r e s u r u n b a r r e a u entaillé peut varier, p o u r u n m ê m e m é t a l , d a n s le r a p p o r t de tO à 40 et même davantage.

Entre'ces d e u x cas e x t r ê m e s o n p e u t obtenir tous les états inter- m é d i a i r e s q u a n d o n fait varier fa t e m p é r a t u r e initiale de chauffage et la d u r é e c U c e c h a u f f a g e , la vitesse d e refroidissement, et surtout q u a n d o n s u p e r p o s e a u x variations d e t e m p é r a t u r e u n travail méca- n i q u e plus o u m o i n s é n e r g i q u e . , .

D a n s le cas d u rivetage, les c i r c o n s t a n c e s d u traitement subi par le m é t a l s o n t à p e u près définies p a r les c o n d i t i o n s d u travail a exé- cuter. O n a u r a toujours u n c h a u f f a g e a u r o u g e vif, p e u prolonge, suivi d'un r e f r o i d i s s e m e n t m o y e n n e m e n t rapide a u contact des corps à river et a c c o m p a g n é d ' u n travail m é c a n i q u e m o d é r é .

C e s c o n d i t i o n s c o n d u i s e n t à d e s qualités s u p é r i e u r e s à celles que l'on obtient a p r è s u n recuit p r o l o n g é à plus o u m o i n s h a u t e tempéra- ture o u a p r è s u n c h a u f f a g e suivi d ' u n refroidissement lent ; nia elles s o n t n o t a b l e m e n t intérieures à celles q u e l'on obtiendrait chauffant r a p i d e m e n t le m é t a l à u n e t e m p é r a t u r e élevée poui <<

refroidir ensuite b r u s q u e m e n t . _ j Il s e m b l e d o n c q u e , p o u r e x p r i m e r l'influence d u rivetage sur'

qualité d u m é t a l , o n d e v r a dire q u e , s u i v a n t l'état initial sous ieq o n p r e n d r a le m é t a l à rivets, o n o b t i e n d r a p a r le rivetage soit a m é l i o r a t i o n , soit u n e détérioration, ou e n c o r e , p a r m i tous les ; s o u s lesquels o n p e u t a m e n e r u n m é t a l p a r d e s traitements dîner .1 celui q u i est p r o d u i t p a r le travail d u rivetage n'est pas te P d é f e c t u e u x .

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