Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le Temps (Paris. 1861). 17/07/1912.
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On nous déclare à ce
sujet
ausoùs-secrétariat
Mes
postes:
i-i :|Nt«laS
Il est inadmissible que des fonctionnaires puissent se permettreirhpuném,<5iitde jeter ainsi la suspicion sur leurs chefs et de ie§.vjnsulter grossièrement.Ce n'est pas parce que, dans cette circonstance, les congressistes s'en sont pris directement au sous-secrétaire d'Etat que
nous devonsignorer leurs injures. Nous n'avons aucun rapportavec le syndicat des sous-agents,qui n'est pas
légalement constitué, et nous n'avons eu connaissance
de l'ordredu jourvoté que par la presse.
Nous avons relevé dans les journaux les noms des
employés qui étaient signalés comme ayant soit
pré-paré, soit fait voter l'ordre du jour, et nous leur avons
fait demander s'ils en prenaient la responsabilité.Nous n'attendons pas avant trois ou quatre jours leur
ré-ponse, qui doit nous être transmise par leurs chefs de
service.
Chez les mineurs
du
Pas-de-Calais
Comme nous l'avons annoncé
hier
le conseild'administration
du syndicatdes mineurs du Pas-de-Calaiss'est réuni
à Lens sous la présidencede M. Basly. M. Lamendin
était
égalementpré-sent.
Il a été décidé de lancer aux mineurs
un
mani-festé
ainsiCamarades.
conçuLe syndicat des mineurs du Pas-de-Calàis s'est ému tte la facilité avec laquelle les compagnies minières
vous amenaienta faire longue coupe.
Avez-vous bien réfléchi aux conséquences que peut
avoir pour vous; pour l'avenirde vos familles et de vos
enfants, tant de faiblesse et tantde complaisance devant
le patronat qui vouspousse à la surproduction?
Il
nous semble cependant que ce qui se passe en cemoment devraitvous faire réfléchir.
Depuis que l'unité minière est un fait accompli et
que les travailleurs du sous-sol constituent une force
consciente capable de peser sur nos. dirigeants, les
re-vendications principales de la corporation ont été
exa-minées, votées par la Chambre et envoyées au' Sériât
qui ne manquerapas de .régler son attitude sur celle des ouvriers mineurs.
Que dirons-nousà la commission sénatorialechargée
de l'examen du projet de huit heures, si elle peut
ob-jecter les longues coupftg que vous faites?
Dirons-nous que Je, .-patronat a exercé une pression
formidable?Dans ce cas que pensera-t-on de,votre fer-meté, de cette discipline dont nous nous réclamons, de
cette dignité minière que nous sommessi fiers
d'invo-quer dans les luttesque-nous soutenons pour vous con-tre le capitalismeminier, le plus puissant de tous?
Camarades,
Nous vous demandons,avec toute.l'énergieque donne la conscience d'un
devoir
remplir, de ne pas fairelongue coupe, de ne pas obéir aux agents des
compa-gnies, malgré leurs promesses alléchantes, et d'exiger au contraire que,l'on ne vous garde dans la mine que
le temps fixé par la loi.
Nous allons réclamer pour vous tous une augmenta-tion de salaire.Nous allons demanderque le salaire de
la journéenormaleégalé celui que l'on vous donneavec
un travail supplémentaire.
Comment voulez-vous que notre action porte ses
fruits, si en pleine période d'été, alors que les charbon-nages sont habituellementen morte-saison; dû réussit à obtenir de vous les longues coupes contre lesquelles
nous protestons de toutes nos forces?
Ouvriers
mineurs,
.
Dans certainescompagnies on a fait longue coupe le 15 juillet.
Cela n'est pas admissible et nousvous
le
disonsami-calement.
C'est pour votre bien que nous agissons.
Si vousvoulez que votre situations'améliore, si vous voulez des retraites convenables, si vous voulez
aug-menter votre bien-étr.e,>, résistez
aux
conseils perfidesque l'on vous donne, descendez à l'heure et remontez à l'heure.
Nous avons besoin que vous nous écoutiez.
C'est pour vous, pour les vôtres, pourla conservation de votre santé, pourl'amélioration de votre existence,
pour votre dignité, que nous vous disons Pas de
lon-gues COUpeS
'
.rS'r
Vive le syndicatdes~mineurs!1
Vive le syndicat
desC'Ce mineurs conseil d'administration.
Les délégués des syndicats .des
mineurs
du Pas-de-Calais, duNord
et d'Anzin seréuniront
lundiprochain
à Douai ausujet
del'entrevue à
sol-liciter
du comité- des Houillèrespour
demander une augmentation de salaire.AU
JOUR
LE
JOUR
;Iie
petit
drapeau
La journée du 14
juillet,
quiest la
journéedela
revue, et
desbals
enplein, aie,et des orgues
debarbarie,
fut aussi; cette
àlnée^lk'^iMmeyoïîpiètlttdrapeau. Les
Parisiens
nesont
pas nombreux qui,dimanche, en quelque endroit qu'ils
fussent,
nefu-rent
pas accostéspar d'avenantes
jeunesfemmesPour les blessés du Maroc
Et
d'une
mainelles
tendaient leur tirelire, tandis
que de
l'autre prestement
ellesépinglaient
à labou-tonnière
de l'homme ouau
corsage dela
femmelepetit
drapeau demétal
colorié. Ilétait
inutile de se défendre. Lesplus sévères
froncements desour-cils
s'évanouissaient devant
lecharmant
sou-rire
qui accompagnait legeste.
Elles furent ainsiirrésistibles tout
lejour
et sur tous
lespoints
de
Paris.
Ilest à
croire que la Société dese-cours aux
blessés militaires avait enrégimenté
comme quêteusestoutes les
femmes aimables. Un régiment ? Disonsun
corps d'armée. Ellesétaient partout
àla revue, au
Bois,aux'
Champs-Elysées,
sur
les boulevards, aux courses, àla
porte des églises et-destemples,
dans tous lesquartiers
de Paris
et
l'accueil quileur fut fait
nefut
pasmoins sympathique
dans lesfaubourgs
que dansles riches avenues.
'
C'est du moins ce que mepermettent
de supposerles
confidencesque selaissa arracher, sans trop
dedifficulté, une de ces quêteuses, jeune
et
jolieet
gracieuse naturellement.
Elle. n'étaitpas sans quelque appréhension
quand
ie matin, à- huit
heures
comment avait-elle pu faire pourêtre
habillée, coiffée, chapeautée à uneheure aussi insolite ?
elle
lança à son chauffeur 3,'indicationduquartier
qui luiavait
étéassigné.
personne n'accepterait
sespetits
drapeaux Son aumôniéreresterait
videEt
on luidirait peut-être
de
vilains mots!
'•
Eh
bien, non me dit-elle,après avoir
rappeléses craintes
d'uneminute.
Mon aumônièren'est
pastestée
vide. J'ai vendumes petits
drapeaux. Et onà été
très gentil.
On vous a
fait
des compliments?
Parfaitement Ma
premièrerecette fut
decin-quante
centimes, une jolie,petite piècequ'un
pas-sant glisse
dansla tirelire
en disant « FichtreJe ne suis
pas habitué à
voirpar
ici des « dames»aussi
élégantes !» »•
C'était une façon de vous fairela
cour.
Elles
nous sont toutes
agréables.Et c'était
pour les blessés
duMarocAlors pas un seul des
vilains
mots redoutés ?Pas
un seul?
JAttendez Si! Cefut
mêmeexquis. Un homme
passe
en cabriolet, ilarrête
son cheval; fixe soupçonneuxma pancarte «Pour
lesilessés
du Maroc».«C'est
bienvrai, çà?
me
de-mande-t-il,
puis aussitôt « Oui, vous êtes bientrop gentille
pour savoirmentir»
Et
il se met enmesure
de me donner deux « gros sous. » Maisvoilà qu'en remuant
sa
monnaie,il
laisseglisser
une
pièce de deux francs. Contrarié, ilaurait
pudire « Zut » ou « Flûte »,
par
exemple.Çanousarrive
quandnotre
femme de chambre nous énerve.Il
n'a paseu letemps
d'y réfléchir. Etc'est
le motque vous avez coutume
d'attribuer
à Cambronne quiest
parti. Si vous aviezvu l'air contrit
de cebrave homme!
Et
commeil
s'est excusé: «Ah!
madame,c'est
biensorti
sans quejele veuille!»
•
Et
vous l'avez consolé ?Sot que vous êtes J'ai
fait
semblant
den'a-voir rien entendu,
jel'ai
remercié et je lui aifait'
mon plusjoli
sourire. Ilmontrait
tant
de remords Quelbrave
homme Jen'en
diraispas
autant.
D'une femme.
Justement!
C'étaità
la
porte
de l'église. Ellearrive
corsetée dedignité
aubras
de son mari.Je
in'approche de lui « Pourles blessés
du Maroc »et
jetends
monpetit
drapeau. Il fait mine decher-cher
dans songousset.
Déjà mesyeux
lefélicitaient,quand
sa corpulenteépouse
ne vous avais-jeJJas
révélé
que sataille n'avait
rien de celle d'une abeille?arrêta
sonbras.
«Paul,lui
défend-elle,nedonne
rien.
» Lepauvre garçon
médusé s'incline,tandis
que mefoudroyant
duregard,
ellemurmure
desprétextes
pourpallier sa
pingrerie « Onnesait pas
pour quil'on
donne Ily a plusieurs
Croix-Ronge. Je
n'ai
confiancequ'en
la catholique. Allons! viens,Paul.
Madame!riposté-je,
jecrois
bien
quec'est
« la catholique», comme vousdites, qùeje représente,maisnil'une ni l'autredes Croix-Rouge ne s'occupe de cela. Il
s'agit
simple-ment
des soldatsblessés
au Maroc.» Mais elle faitsemblant
dé nerien entendre et
s'engouffre sousle porche, suivi de
son Paul.
Je luiaurais
volon-tiers
dit.
« Zut
» ou Flûte »par
exemple, commeà
votre
femme-dechambre..
Vous, vous n'aurez
plus
mes secrets puisque vous en faites si mauvais usage.Vousne l'avez pas repincée à la sortie,
votre
grossedame"?
Point
nela revis.
ElleButfilerpar
uneporte
dérobée.En revanche, quede beauxgestes!
» J'accoste
un
ouvrier. Iltire
son porte-monnaie,regarde
dedans, me le montre. Iln'a
pour toute fortune qu'une piècesde dix centimes. Une hésita-tion, d'une seconde à peine. Puis vivement «Tant
» pis! voici
tout
ce que je possède.»Et la
pièceré-sonne dans
la tirelire.
»Etcette
ménagère
qui s'approche etavecfierté:
« Je peux bien vous donner un sou.
J'ai
le mien de»
fils
quisert.
»»
Et
ce marchand des quatre-saisons qui timidequestionne « Combien
faut-il
donner?
Ce que» vous voudrez, lui
dis-je.Un
sou seulementsi
vous » voulez. Alors, répliqua-t-il, voicitrois sous;
je»
prendrai trois drapeaux;
les deuxautres seront
» pour la mère et pour le gosse. »»Je pourrais vous citer cent exemplesdecette
gé-nérosité
populaire, toute spontanée, sans arrière-pensée, accompagnéede réflexions qui font image.Vous
voici conquise Vous recommencerez?
Quand
onvoudra.
Malgré
l'heure matinale?
•– Mon cher, défiez-vous des légendes. Nous
sommes capables de tout, même de nous
lever
matin.Et pour
conclure, àvotre
tourPour
les blessés du;Maroc Quoique je ne sois plus enfonc-tions, je
saurai
faireparvenirvotre
offrande.Soit Mais je
raconterais tout
ce que vous m'avezdit?
Je
veux
bien, mais si vous mefaites
diretrop
de bêtises, je lesporterai
à votre compte.Et
du corsage de lagracieuse
quêteuse leHer-nier petit
drapeau, qu'elleavait
conservé poursa
peine,
passa
àma boutonnière.
C'est ainsi quej'acquis le droit de publier les impressions d'une quêteuse de
la
Croix-Rouge.E LIE-JOSEPH BOIS.
Sur
les
Chirurgiens
s'opérant
ettëinêmes
Nous
avons
reproduit récemmentles
déclarations d'unchirurgien
connu à propos del'opération dela
hernie
qu'avait
pratiquée sur lui-mêmeun
médecin, à Toulon.Cechirurgien,
le
docteur Jules Regnault, médecinde première classede
la
marine, nous adresse à cesujet une
lettre
pour préciser les conditions danslesquelles il
s'est
livre à cette expérience.Ildéclare tout- d'abordqu'il a pratiqué lui-même«l'anesthésielocale à la cocaïne
».
Cette méthode, « préconisée ily
adéjà
longtempspar
le professeur Reclus»,
il
l'a
« appliquée'toutefois dans certaines conditions particulières (addition d'adrénaline, injectionpréa-lable demorphine)».
Il voulait ainsi éprouver lui-même une méthode
« grâce à laquelle il a
déjà
fait ou aidé à faire descentaines dopérations,
et
enparticulier
plus de quatre centshernies
». La présence auprès, delui
de deux chirurgiens
tout
prêtsà intervenir
écar-tait tout danger,
assure-t-il. Et le docteurRegnault
ajoute
Ce n'est pas pour battretous les records chirurgi-caux que je me suis livré à cette autoopération,ce
n'estpas pour le plaisir de les vaincre que j'ai
accu-mulé les difficultés m'opérer moi-même, avec anes-thésie locale, sans le secoursd'aucun aide chirurgical. Qu'on la pratique sur soi-même ou sur
les
autres on ne saurait considérer la chirurgie comme un sport.J'aivoulufaire etj'ai fait une expérience scientifi
que dontje puis
tirer
les conclusions pratiques sui-vantes1° L'anesthésie locale à la cocaïne pratiquée dans certainesconditionspeut remplacerl'anesthésie
géné-raleou la rachi-anesthésiedansbon nombre de
gran-des opérations, puisqu'elle m'a permis de m'opérer
moi-même deherniesans douleur.
2° En cas de nécessitéet d'urgence,- grâce à cette
anesthésie,
un
chirurgienisolé peuts'opérer lui-même sans douleur.Ceciest de la plus grande importance pour le
mé-decin de la marine ou le médecindes colonies qui
peut se trouver isolé soit à bord de son bateauen
mer, soit dans un poste ouun camp de la brousse co-lonialé.
Le docteur Regnault affirme en
terminant
que ni lui, ni ses confrèresn'avaient
fait,avant
lalettre
qu'il
veut bien nousadresser,
aucune déclarationala
presse,
seréservant
de çommumqtierleurs
observations
aux-sociétés s"avantes,"efen'itoquela
publicationd'une photographie représentantl'une
des phases de l'opération a été faite
à leur
insu.FAITS
DIVERS
Xj-A.
TEMPERATURE
Bulletin central météorologique
Mardi 16
juillet.
Une aire de fortepression
persiste
surtout
le nord de l'Europe; on note cematin
771 mm. en Ecosse, 767 mm. à Moscou, 766 mm. au pas de Calais.La pression barométrique
est relativement
faible dans le sud du continent, et des minima voisins de760 mm.
s'observent dans l'ouest et
le sud dela
France, l'Espagne et l'Algérie.
Le
vent est
faible des régions est. surla
Mancheet
la
Méditerranée, de directionsvariables sur
l'Océan.Despluies sont tombées dans quelques
stations
dunord
et du sud-est de l'Europe.En
France, letemps a
été beau, exceptédans
lesud de la Bretagne où des orages ont éclatéhier.
La
température
a montésur
nos régions.Ce matin, le
thermomètre
marquait 11°à
Bodœ, 21° à Nancy,Paris,
Nantes,23° à Clermont-Ferrandet
à Alger, 27° à Marseille.On notait 16° au puy de Dôme, 9° au
pic
du Midi.En France,
la températuresera
encoretrès
élevéeet
des orages sont probables, principalement dansl'ouest et le sud.
A
Paris, hier, la température
moyenne,23°5,a étésupérieure de 5°1
à
la normale (18°4).Observatoire
municipal(tour
saint-jagques)
Le ciel reste
beau
et levent
souffled'entre
nord-est
etsud-est
avec unevitesse
voisine de 5mètres
par
seconde.'
•
La
température
demeure élevéeles
î[maximad'hier atteignent
de 30à 32°.La pression barométrique,
stationnaire,
accuse àmidi 762 mm.5.
Le
trafic des
eartes
de
re»ue.
L'enquêterelative
au trafic descartes
de revue, dont nous avons parléhier,
a
commencésamedi. Ce jour-là dans l'après-midi,M. Souliard, commissairedepo-lice du
quartier
dela
Porte-Saint-Denis,recevait
un renseignement
qui lemettait sur
une piste sé-rieuse. Quelquesheures
plus tard,il
procédaità
l'arrestation
d'ungraveur lithographe,
CamilleFal-coz-Vigne, 37 ans, demeurant
rue
de Lancry, 14,qui
avait
fabriqué descartes
de tous pointssem-blables
à
celles délivrées dans lesministères.
Une perquisition opérée chez luiamena
la découvertede
vingt-quatre
cartes detribunes, revêtues
dutimbre sec du ministèrede la
guerre
etde six cents cartesprêtes
à être timbrées. Lemagistrat saisit
également le timbre sec qui
avait
étéparfaitement
imité et dont l'empreinte ne
permettait
deconce-voir aucun soupçon
sur l'authenticité
descartes
que
l'on
vendaitau
public.Interrogé,
Falcoz-Vigneprétendit
qu'ilavait
opéré à la demande de deux camelots dont il donna les noms aux
magistrats.
Mais l'enquête du com-missairea
établi quele
graveur travaillait
pourle compte d'un.complicequ'il
s'est
refusé àdénon-cer.
De son côté, M. Ducrocq, commissaire de police du
quartier
dela
Chaussée-d'Antin,a saisiplusieurs
cartes de
tribunes
dans une agencethéâtrale
dela
place de l'Opéra. Il ne
s'agit
pas cette fois de faus-sescartes.
Le directeur de cette agences'est
re-fusé à donnerle nom dela
personne de quiil
les
tenait.
Le
vol
«lebijoux
do
boulevard
Poisson-nière.
Le bijoutier Henri Bouvier, duboule-vard
Poissonnière, dont lecoffre-fortfut éventré et
qui se plaignait davoir été volé de
tous
les bijotlx qu'il possédait,'avait
finipar
reconnaître dans son premierinterrogatoire
qu'ilavait
lui-même,"à
l'aide de complices,simulé ce cambriolage.
M. Boucard, juge d'instruction, avait
fait hier
amener à son cabinet Henri Bouvier pour
l'interro-ger
au fond, et cetinterrogatoire paraissait
seré-duire à une simple formalité. Mais le
bijoutier
a pristout
à coup uneattitude
inattendue. Il est re-venusur
sonaveu
de la première heureet
adé-claré qu'il
était
complètementétranger au
volcommis chez
lui;
les aveux qu'on lui impute sont,prétend-il, une invention dela police.
Ii'aCfaSre
Vcrmecrscb.
M.Perrussel,
pro-cureurdela
Républiqueà Versailles, et le docteurFleury
sont
cités commetémoins
dans l'affaire Vermeersch.Les
débats
commencerontle18du courant,devant la courd'assises
duBrabant,à
Bruxelles.Garai c
arrèté par
des
agents.
Ondan-sait hier vers
six heures du soir, au coin de la rueAubry-le-Boucheret de la
rue
Saint-Martin, quand vint àpasser
un garde républicain,porteur
d'unpli officiel, qui
voulut
traverser
le bal populaire.Les
agents
1invitèrent
à faireun
détour,et
commeil refusait d'obtempérer à cette requête,
ils
l'em-menèrent au commissariat de police du
quartier
Saint-Merri où procès-verbal
fut
dressé augarde,
Rixe
dans
an
bal
à Passy.
Une violente discussion éclataithier soir dans
un balsitué
au rond-pointde Longchamp,entre
deuxgroupes
deconsommateurs
et
de danseurs. Depart et
d'autre on se défia. Finalement .on envint
aux mainset
des coups de revolver
furent tirés.
Trois personnesfurent
blessées MM.Ernest
Comte,livreur,
quia
eu
la
cuisse gauchetraversée par
une balle Jean Larthe et sonfrère
Henri. Ce derniera
étéat-teint par
une balle dansla
région
du cœur. Sonétat est
désespéré. Deuxarrestations
ont été*opé>rées, cellesde Maurice Lesenfant, 18 ans, doreur,
rue
de Villejuif,et
de Raymond Etienne, maçon,20ans,
rue
Linois, '25. Cesindividusont
été
envoyésau Dépôt.
Actes
de sabotage.
Desactes
de sabotage ont été commis, lanuit
dernière,sur
la voieferrée
près de Lille,
entre Wattignies etTemplemars.
Unequarantaine
de filstélégraphiques
et
téléphoniquesappartenant
àl'Etat ont
été coupésetlaissés sur
place. Un numéro dela
Bataille syndicalistedu
13juillet
contenant des articlessur
le casdu
disci-plinaire Rousset et
une
brochure concluant àla
re visionduprocès de ce dernier
avaient
étéaccro-chés aux poteaux. Une note
manuscrite y était
jointe,
portant
cesmots
écrits aucrayon
«Vive
Hervé Vive
Rousset
Nouscontinueronsjusqu'à
cequ'ils
soient amnistiés !»En faisant
sa
tournée d'inspectionjeurla
ligne
de Vosoulà Epinal, un poseur de laOÉRpagnie des
chemins de
fer
del'Est
a constaté quel'aiguilleulu
raccordement
militaire
entre lesgares
dePort-suT-Saône
et
de Faverneyavait
étéralée
au moyen degrosses
pierreset
que les fils du disque deprotec-tion
avaient été coupés.Naissance
de quatre jumeaux.
ARo-sendaël, près de Dunkerque, la femme d'un
ou-vrier a
mis au monde,très
bienconstitués,
quatreenfants
dusexe
masculin.Peu
aprèsleur
nais-sanceet
en dépit detous
les soins possibles,.cesquatre
enfants sontmorts.
Drame
de
la jalousie.
Mlle Jeanne Obitz,vingt
et un ans, sortait de sonappartement,rue
de Bourbon, à Rennes, lorsqu'une femmesurgit
devant
elle, armée d'unrevolver.
C'étaitMmeLe-çlerc,îeiXLTnesfifel
.dwfpt^r
d'un.;
importantgarage.,·iSans dire un mot, celle-ci
fit
.feu. Mlle Obitzsjai-'
faissa, Transportée à l'Hôtel-Dieu, slle
expira
àson arrivée. La
meurtrière
allaaussitôt
seconsti-tuer
prisonnière au commissariat de police voisin, où elle a déclaréqu'étant
en instance, de divorce avec son mari, elleavait appris
que celui-cis'était
lié avec Mlle Obitz. Résolueà
se
venger, elleavait
juré delestuer tous
les deux. Mme Leclerc a ajouté que lorsqu'elles'était rendue rue
deBour-bon, elle comptait
trouver
sonmari au
domicile.deson amie.
Outrage
au
drapeau.
Le soir de lafête
nationale, deux individus, Emile Altiéri,
vingt-cinq
ans, manœuvre,
et
EdgardHumbert,quarante-trois
ans, pensionnédel'Etat, traînaient
surla
chaussée, placedes Portes,
à Brest, etpiétinaientun
drapeau tricolore encriant « Voilà le cas que nous faisonsdu
drapeau d»la
France A bas 1armée Vivele drapeaurouge!
»Ils
ont étéarrêtés
et misà la
dispositiondupar-quet.
Accident d'automobile.
Par
suite d'un accident dont les causesn'ont
pasété
nettement
établies,
une automobile qui sedirigeaitvers
Aix-les-Bains a
heurté,la nuit
dernière,un platanesur
le
territoire
dela
communedeViriat
(Ain),près
deBourg-en-Bresse, et a été complètement brisée.Le
chauffeur, Achille Vilin, a été
tué sur
le coup. Lapropriétaire
de l'automobile, miss Barney Clifford,demeurant
àParis,
rue Jacob, 20,et
deux de sesamies, qui se
trouvaient
avec elle dans la voiture, ont ététrès grièvement
blessées.INfORMATIONS
DIVERSES
1
M:
Jean.
Dupuy,ministre
destravaux pxî^nÊ*
s'absentant
deParis pour
quelques semaines,'sus-pend ses audiences
jusqu'à
nouvelordre.
M.
Fernand
David,ministre
du commerce, suspend ses audiences pendant toute la durée des vacancesparlementaires.
M.
Féret
du LongDois, directeur du contrôledes administrations financières
et
de l'ordonnance-ment, est nommé directeur des dépensesengagées
1s au ministère des finances.On annonce le prochain
mariage
de M. RenéMoulin,
rédacteur
en chef de la Revue hebdoma-daire, fils dugénéral
Moulin, quifut,
pendantprès
de
trente
ans, notre attaché-militaire
en Russie, avec la baronneEngelhardt;
fille de feu leséna-teur Zakrevsky,
conseiller intime. Les deuxsœurs
dé lafiancée ont épouséM.Wladimir deIonof,fils
du
général,
et
M. Jean de Benckendorf, secrétaires del'ambassade de Russie à Berlin. Son frère, M.
Pla-ton'
Zakrevsky, attaché d'ambassade,est
gentil-hommede
la
chambre del'empereur
de Russie.Nous avons
reçu pour
les Coloniesde Vacances,de:
Mme D. Brisset, 40 fr., Mme G. L. 20fr.,
en-semble 60 fr. que nous envoyons à Mme
Frank-Puaux, présidente de
l'œuvre,
boulevard Raspail,41.Mieux, meilleur
marché.–
Les meublesdejar-din, vases, jeux,
parasols, tentes,
hamacs,stores,
voitures d'enfants,
appareils
degymnastique,
arti-cles d'arrosage, appareils à douches, lessiveuses, baignoires, chauffe-bains,lits
fer, lits cuivre,mo-biliers complets pour ville
et
campagne,toilettes,
glacières doivents'acheter «
Au Chàtelet»,Eta-blissements
Allez frères..
NÊCRÔLOQIE't'
Nous avons annoncé
hier la mort
deM.Ernest
Grandidier,conservateur
du département dela
céramique chinoise au musée du Louvre.
M.
Ernest
Grandidieravait rapporté
deses
voyages scientifiques
et
des missions dont ilavait
été chargé dans l'Amérique du sud,au-Bré-sil, au Pérou, dans
la
République Argentine,en
Bolivie,de
très intéressantes
collections d'histoirenaturelle
qu'il confiaau Muséumet
à la Sorbonne.Plus tard,
en 1894, l'éminent .collectionneurfit donau musée du Louvre des cinq mille pièces
rares
et curieusesqui
composaientsa
collection,decé-ramique chinoise depuis
l'an
1000jurqu'auxtemps
modernes. Cette série
est
unique au monde. M. Grandidierfut,
en raison de ce don généreux,nommé conservateur du
département
de la céra-mique chinoise, qui occupe neuf salles, etqu'il
connaissait si
bien. Ila
écritsur
cesujet
unim-portant
ouvrage.M.
Ernest
Grandidier, quiétait
né en 1833,était
le
frère
du membre del'Institut.
Il
laisse à ses "amiset à
tous
ceux quil'ont
approché le souvenird'un
homme aimable et
de
d'un érudit avisé.
Il était che-la Légion d'honneur.Selon
la
volonté du défunt,les.
obsèquesnese-ront pas célébréesà
Paris.
On annonce
la
mort deMgr Martin, vicaire apos-tolique des îles Marquises. Originaire dela
Loire-Inférieure,
prêtre
de la congrégation des pères du Sacré-Cœurde Picpus, ilétait
âgé de soixante-trois ans.Nous apprenons
la mort
de Mlle de Gay duPal-land, dont les obsèques
seront
célébrées mer-ciedi 17juillet, à midi, en l'église Saint-Augustin,sa paroisse.-
Il
nesera pas
envoyé de faire-part, leprésent
avis entenant
lieu.Courrier
soien.tiS.que
T"p
pMcrc
ni?
cptPMPP
GENS
ET
CHOSES
DE SCIENCE
Le
métallurgiste
OsmondUn
savant vient
dedisparaître
dont l'œuvrescientifique, ignorée du grand public, mal connue
en France,
n'est
appréciée àsa
justevaleur qu'à
l'étranger
en Angleterreet
en Allemagne. M. Osmonds'était
consacré à l'étude des combinai-sons mutuelles desmétaux
et
à celle des allia-ges. Les progrès immenses réalisés enmétallurgie
grâce à la connaissance de la
structure
desmé-taux
et desconstituants
des alliages sont dus en grandepartie à
l'emploi des méthodes métallo-graphiques,thermiques et magnétiques
crééespar
Osmond.
En
particulier;
il découvritles
transformationsallotropiques du
fer
etpermit ainsi à
Curied'en-treprendre ses remarquables
travaux sur l'ai-,
mantation ilmit
au point la théorie,aujour-d'hui
classique, des solutions solides, faussementattribuée
à Van Hoff,et
fit une étude complètedes aciers spéciaux et de l'influence du
traitement
thermique sur
leurs
propriétés.
Comme le
disait
sir
R. Austen au congrès del'Iron and Steel
Institute
en 1909, allotropie etcarburation
du fer sont les deux propriétés les pluscaractéristiques
du fer, et Osmond les aliées en
montrant
que lapropriété
du fer derete-nir
le carbone dépend deson état
allotropique.Il
n'est
pas defait
quipuisse exercer une. plus
grande influencesur
la sidérurgie du monde.L'Académie des sciences
lui avait
décerné leprix
Vaillant en 1900,et
diverses sociétésfran-çaises
et étrangères
avaient consacré ses œuvres.La « Royal
Society
» C'estaujourd'hui,
16juillet,
que la RoyalSo-ciety for
the Improving
ofNatural
Knowledge, '{l'académie des sciences britannique, célèbre avec pompe son 250eanniversaire.
Créée en 1662; elleétait originairement
àla
fois
une académie, ausens de l'époque, et
un
club. Elleresta par
lasuite société privée, bien qu'ayant reçu des
lettres
royales et
certains
privilèges; mais dès sespre-mières années, on
la consultait
officiellement sur toutes les questions scientifiques.De nombreuses sociétés analogues
à
la RoyalSociety existaient
avant
elle, sur le continentet
en Angleterre même, mais toutes avaient
disparu
après quelques années de fonctionnement.Le mot académie lui-même
avait
subi dans le cours des siècles de nombreuses vissicitudes. Primitive-ment, il désignaitun
jardin
au <nord d'Athènes,où Platon
aimait à
discuter avec ses élèves.Qaudn l'empereur
Justinien,
dans son zèle pourle
christianisme, ferma
les écoles philosophiquesou académies païennes d'Athènes(529), le mot aca-démie
disparut.
Ilrevécut
au moyen âge en Ita-lie, dans destitres
souvent pompeux Accesi, Ar-denti, Inflammati,Ebbri,
Gelati, etc. L'Académia Secretorum Naturse, fondéepar
Porta à Naples en1660,
était
spécialement consacrée audéveloppe-ment des sciences
et
nevécut
que peu de temps,Porta
ayant été accusé^depratiquer
la magie.Florence eut une académie dès 1470 qui ne
sur-vécut
pas -à- sonfondateur
Ficini: L'AcadémiaAntiquaria de Rome
date
de 1498, mais ayanten-courules
rigueurs
de l'Eglise, elledisparut
en 1550.Ces académies
cultivaient surtout
l'art
et lalit-térature,
bien que l'académie d'Aldo Manuzio, de Venise (1495),ait
eu pourbut
desurveiller
les livres quisortaient
des presses du célèbreimpri-me^JL'AKadéjnfe
délia
QFWg^.deFlorence
(1582),s'attachait
àpurifier
la langueitalienne
et,fut
le prototype de l'Académie française, qui
reçut
deLouis XIII en 1635 une mission identique.
L'Aca-démie des inscriptions et belles-lettres lui
fut
ad-jointe en 1663, puis plus
tard
l'Académie dessciences (1666), l'Académie des
beaux-arts
et l'Aca-démie des sciences morales et politiques. Lapre-mière académie allemande est la
Fruchtbringende
Gesellschaft de Weimar qui date de 1617.L'origine de la Royal Society semble
être
dansles réunionsque tenaient, depuis 1645, en divers endroits, des professeurs que la
guerre
civileavait
chassés des
universités.
C'étaient J.Forster,
pro-fesseur d'astronomie; Wilkins, le
futur
évêque de Rochester;'Haak, Robert Boyle, le célèbrephysi-cien. La
mort
d'Olivier Cromwellinterrompit
lesréunions, les membres ayant
un
jour
trouvé leur
lieu de rendez-vous occupépar
les soldats. Cene
fut
qu'en 1660, après la Restauration, queleS
séances recommencèrent et que.fut
soumis auroi Charles II
un projet
d'organisation d'uneso-ciété
régulière. Lapremière charte
revêtue du grand sceau est datée du 15juillet
1662et c'est
la date de la fondation officielle de la Royal
So-ciety.
•
•
Le
but
de la sociétéétait
le développement du'savoir
naturel,
.opposé au savoirsurnaturel
quela magie et l'alchimie
prétendaient
enseigner. Comme ledisait
Sprat, les efforts devaientten-dre
àvérifier
toute chose, de façon à séparer lavérité
de la superstition. Les membres, effecti-vement,vérifièrent
des choses de .toute nature, et les comptes rendus des premières séancesmon-trent
un mélange d'expériences, de toutesorte,
qui
peuvent;àl'heure
actuelle nousparaître
pourle
moinsétranges.
On trouve pële-mèleles
rela-tions
d'expériencesayant
pourbut
devérifier
siune
araignée peut sortir
d'un cerclerecouvert
de poudre de licorne, si
un poisson
penduà
une cordetourne
au vent,et
celle d'expériencessur
le pendule, la loi de Boyle, la tension des fils,
ainsi
que des observationssur
lessatellites
deJupiter. Pour
coordonner les efforts, etdiriger
lesrecherches, la Royal Society
créa
en 1664des
comités spécialisés qui
évitèrent
uneperte de
temps et un éparpillement considérable del'acti-vité
des membres.En mars 1665
parurent
lespremiers
comptesrendus
imprimés (Philosophical Transactions) dont la publication s'est continuée sansinterruption
jusqu'à
nos jours,sauf
en 1665, alors dela
grandeépidémie de peste qui
ravagea
Londres, et de 1679à 1683, où ils
furent
remplacéspar
laPhilosophi-cal Collection de Hookes. Il est à
remarquer
que leJournal
des Savantsqui
date de la même époque, est constitué en grande partie,tout
au moins dansses
premiers numéros,par
des traductions desPhilosophical Transactions.
La bibliothèque de la société comprenait, en
1901, 60,000 volumes, dont
un
grand nombre demanuscrits
anciens, et une collectiondesplus
cu-rieuses d'instruments
de Newton, Huyghens,Leu-wenhoek (l'inventeur du microscope),etc., ayant servi à ces savants dans les recherches qui ont
il-lustré leurs
noms. La Royal Societya
comptépar-mi ses membres tous ceux qui ont contribué au
développement de la science, et c'est pourquoi
son histoire, comme celle de l'Académie des scien-ces, est celle du mouvement intellectuel de la
so--ciétémoderne.
CouCoups
s de
de ~mine~min& gigantesquesi
ântès
uesEn
1909, lors de la construction en Allemagne dela ligne de chemins de
fer
Krems-Grein, lesingé-nieurs,
pour faire sauter tout un
pan de colline,près
de Durnstein, se décidèrentà recourir
à uncoup de mine extraordinaire. A cet .effet, 3,650 kilogrammes de dynamite
furent répartis
en trois chambres dans lesquelles l'explosion simultanéefut
déterminéepar
un dispositif électrique. Lerésultat fut
formidable, et 60rfOOÔ mètres cubes deroches
furent
mises enmouvement.
Plus
récemment, aux Etats-Unis, le mêmepro-cédé
fut
employépour ouvrir
au chemin defer
de Lakawana, une
tranchée
de 100 mètres de longet de 14 mètres de profondeur dans une pointe de
montagne rocheuse. Dans deux galeries parallèles
à l'axe de la tranchée, de 8
et
20 mètres de long et 1 m. 20 de section onrépandit
une couched'ex-plosif de 60 centimètres. Les deux galeries
furent
ensuite remplies de
pierres et
obstruéespar un
tampon de béton de 4 mètres d'épaisseur que l'on
laissa
durcir six jours. La charge de cette mine se composaitde 9,650
kilogrammes de poudreet
5,400 kilogrammes de dynamite
à
60 0/0. Lesré-sultats de l'explosion
fut
des plussatisfaisants
5,000 mètres cubes de roches furent désagrégées et les projections qui retombèrent jusqu'à 200
mètres de la mine ne causèrent aucun dégât.
L'évolutionn
du
système métrique
te
o
to
du
~sterne
q
'M. Ch.-Ed. Guillaume, le distingué
directeur
duBureau international des poids et mesures, a
fait
récemmentà la Société de physique une
communi-cation
sur
cesujet
dont nous extrayons les rensei-gnements suivants.Jusqu'à
la
réunion de lapremière
conférencegé-nérale des poids
et
mesures en 1889, lesunités
fondamentales du système métriqueétaient
défi-nies par les étalons des Archivesde France. Cette conférenceà laquelle vingt
Etats s'étaient
fait
re-présenter
a décidé de fixer îlemètre
etle
kilo-gramme
par
des prototypesinternationaux
dépo-sés au
Bureau
des poidset
mesures. Des lois ont sanctionné, dans la plupart des pays ce résultatet les valeurs représentées, avec leurs équations particulières,
par
les prototypes nationaux.Pour
la France, la loi date du 11
juillet
1903*Les unités fondamentalesdéfinies par
la
conven-tion de 1889sont les unités de longueur, temgset
masse; les deux premières unités ne prêtent'jjas
à confusion, mais
le
kilogramme,par suite d'une
terminologie insuffisammentfixée, a souventété
pris
pour
unité de poids, alors qu'iln'est
et n'ajamais été, même dans l'idée des fondateurs
du
système métrique en 1799, qu'une unité de masse.
L'écart très
faible, mais cependant appréciable, entre le volume du kilogramme d'eau et le déci-mètre cube a conduit àétablir
une distinctionen-tre
cedernier
et le litre, quiest
le volume dukilo-gramme d'eau à son maximum de densité sous la
pression atmosphérique. Le
litre
est, d'après lesmeilleures mesures modernes, de 27 millionièmes
supérieur
au décimètre cubé.Le système
métrique
a été adopté àtitre
obliga-toirepar
les pays suivants Allemagne, Autriche,République Argentine, Belgique, Brésil, Bulgarie,
Chili, Colombie, Costa-Rica,Cuba, Danemark,
Es-pagne, France, Guatemala, Hollande, Honduras, Hongrie, Italie, Luxembourg, M'exique,Monténé-gro, Nicaragua, Norvège, Pérou, Portugal,
Rouma-nie, Salvador, Serbie, Suède, Uruguay. A
titre
facultatif Bolivie, Egypte,
Etats-Unis,
Grande-Bretagne, Grèce, Japon, Paraguay, Russie, Siam,Turquie, Venezuela.
En
Grèce et au Siam,l'em-ploi obligatoire
est prévu
pourun
avenir prochain.Aux
Etats-Unis,
lesunités
du système usuel sontdéfinies
par
leursrapports
auxunités
métriqueset
non pluspar
les étalons autonomes du système britannique.TE
IBU
3ST
A.XJ2C
Le
maquis de la
procédure.
M.Patarin
dé-cédait à Angers en 1898. Il
laissait par testament
une somme
de
12,000francs à une vieilleservante,
MlleZabut, en reconnaissance des soins dont
elle
l'avait
entouré.Depuis cette époque, c'est-à-dire depuis plus de
treize années, les
héritiers naturels
de M.Patarin
multiplièrent lés procédures pour se
soustraire
àl'obligationde payer le legs à Mlle Zabut. Cette
malheureuse femme, qui
n'a
encorerien
pu toucher, setrouve
aujourd'hui réduite à la mendicité elleest
hospitalisée àla
maisonde Nanterre.Aussi la cour d'appel d'Angers, saisie de la de-mande en délivrance du legs, en condamnant les
héritiers naturels
a enpayer
lemontant
à MlleZabut, avec les
intérêts, et
ce à peine de 20 francspar
jour
deretard,
les condamna en outre à2,000
fr.
de dommages-intérêts pourleurs
procé-dures abusives et vexatoires.
Ceux-ci
s'étaient
pourvus en cassation contre cetarrêt.
Leur pourvoi a été examiné par
la
chambre desrequêtes dans son audience d'hier. M. Bulot,
con-seiller
chargé du rapport, en demandantà
la Courde cassation de
rejeter
le pourvoi, a sévèrementqualifié
l'attitude
deshéritiers
naturels dé M.Pa-tarin.
Lachambre desrequêtes
arejeté
le pourvoi,mettant
ainsi fin à cette pénible,affaire.Un
Incident au
Palaisde
Justice.-Il
n'est
pastenu
compte auPalais
de Justice dela
décision gracieuse envertu
de laquelle,danstoutes
lesad-ministrations on déclare
jours
fériés les lendemainsde fêtes mobiles, lorsque celles-ci
tombent un
di-manche. Il en a été ainsihier lendemain
du14juil-let, et il en est
résulté
quelques incidents. Croyantà une observation gèn'éràleSe'ke jour de fêté sup- J plémentaire,
rëtat-majbr
de la garde républicainen'avait
donné aucun ordre aux municipaux pourfaire le service
du
Palais. Aussià l'ouverture
deschambres correctionnellesil
n'y avait
pasd'agents
delà
force publique pour amenerles
prévenus deSaint-Lazare, de Fresnes on de la Santé
à
l'au-dience.
On
battit le
rappel dansles
caserneset
onréussit
ainsi à
réunir
assez d'hommes pourassurer
lagarde des prisonniers appelés à l'audience. Mais les
magistrats n'ont
pu commencer à juger qu'après une assez longue attente.Le
monopole de l'Etat.
L'administration
destéléphones-est irresponsable,
a
déclaréhier
le
tri-bunal
dela
Seine.Le juge depaix du 7e
arrondissement avait
con-damné
l'administration
des téléphonesà
payer
200 francs de dommages-intérêts à
un
de sesabon-nés à qui
avait
étéattribué
un numéro déjà donnéà un blanchisseur et à un particulier.
L'administra-tion
fit appel de cette décisionarguant
que dansla
circonstance ils'agissait d'un,fait
d'ordreadmi-nistratif
échappant à l'autoritéjudiciaire.Après plaidoiriesde MesTourey-Piallat et Gouzy,
la 6° chambre supplémentaire a
rejeté
la demandeede l'abonné,en
faisant
toutefois précéder sonjuge-ment
des deux « attendus » suivants sévèrespour
ï'Etat-monopole.Attendu, que si regrettable qu'apparaisse le peu de
soin avec lequell'administrationdistribue à ses abon-nés les numéros destinésà assurerleurs relations
té-léphoniques, il n'appartient pas au tribunal de pro-noncer condamnation et d'ordonner la réparationdu préjudice souffert;
1.
Attenduquesi
étrangequ'apparaisse la situationdel'Etat, assurant au mêmetitre que tout autre
in-dustriel un service public
nanti'
d'un monopole, d'être exonéré d'avarie de toutes les conséquencesdommagéables des négligences on des erreurs commi-ses par ses employés,
il
n'appartient pas aux tribu-naux saisis d'allouer, à 'raison des erreurs ou des omissions relevéesdans la rédaction des listes des abonnés au téléphone, la réparation d'un préjudice quelconque, l'Etat, aux termes d!arrôtés et de lois,n'étantsoumis de ce fait à aucune responsabilité. Le docteur Sersiron a été déboutéde sa demande
et
condamné aux dépens.Le président donne
son avis.
On a souventprotesté contre
la
rapidité avec laquelle les auto-mobiles des postes qui fontle serviceentre
lesdif-férents bureaux
et lésgares parcourent
lesrues
les plus encombrées.Il enrésulte
des accidents, et un conducteur,M. Giboin, défenduparM°Imbrecq,.
comparaissaithier devant
la, 9"chambrecorrection-nelle. Il
avait
écrasé unejeune fille devingt-deux
ans, MlleGeorgette Joly
Vous avez agi brutalement,dit le président Aus-set, au conducteur Giboin. La population parisienne, que vous vous chargez de décimer rapidement,
pro-testeavec juste titre contre votrefaçon de conduire. Nous devons, répondit
le
prévenu, arriverdansun délai réglementaire c'est pourquoi nous sommesobli-gés d'allervite.
Le
tribunal
condamna leprévenu
Giboin à deux mois de prison et 6,000 francs dedommages-inté-rêts.
Sanssursis? demanda le condamné.
-Certainement,
riposta le président Ausse't, sans-sursis, et sila loi nous avait permis devouscondam-nerà une peine plus sévère nous n'y aurions point
manqué.
Violences
defemmes
grévistes.
Troiscon-fectionneuses,Adèle Hébert, DeniséDuval
et
Jeanne Delagnon, qui étaient poursuivies pourentraves
à là liberté dutravail,'comparaissaient
devantla neu-vième chambre correctionnelle. Elles ont étécon-damnées chacune à
un
moisdeprison. Unequa-trième prévenue, Madeleine Maledrieux, qui avait montré moins d entrain dans son rôle de
gréviste
consciente,s.en
est tirée
avec50francs d'amende.ART
ET
CURIOSITÉ
M. Ferdinand Hodler
au
Salon d'automne
Sur
la proposition de son président, M.Frantz
Jourdain, le comité du Salon d'automne a décidé
d'inviter
le célèbrepeintre
suisseFerdmand
Hodler
à exposer cette
année auxChamps-Ely-sées la composition décorative qu'il exécute en ce moment
pour
la ville de Hanovre et quire-présente
un
épisodeimportant
del'histoire
decette ville, le Serment de la Réforme(1535). Notre confrère et ami Mathias Morhardt, qui a
été
chargé de
transmettre
cette invitation à M.Fer-dinand Hodler, vient d'informer M.
Frantz
Jour-dain
que l'éminentartiste
l'accepte en principe avec 'le plus grandplaisir.
Il n'apu
toutefoisprendre un
engagement,définitif avant
d'avoir reçu l'agrément del'autorité
compétente de Ha-novre. Il est probable que la compositiondéco-rative
de M.Ferdinand
Hodler; qui mesure quinzemètres
sur
cinq,sera
accompagnéede quelques-unes des œuvres les plusremarquables
dumat-tre
suisse.On
sait
que 'lepeintre Ferdinand
Hodler, dont, ,la notoriété, est considérable en Allemagne, enAutriche, en
Italie
et. en Suisse,avait
débuté d'unemanière retentissante
aupremier
Salonde
la
Société nationale desbeaux-arts,
en 1890,par
une toile qui estaujourd'hui
un des chefs-d'œuvre du musée de Bernela
Nuit. Iln'a
plusexposé à
Paris
depuis l'expositionuniverselle
de1900, où il
reçut une
médaille d'or. Hest
prési-dent de da Société centrale des
artistes
suisses.THEATRES
Ce
soir
s
Au Palais-Royal,
clôture
annuelle après la 329*représentation
duPetit
café.A Marigny, Mlles Mado-Mmty
et
Régine Fiory*interpréteront- dans la Revue de MM. Michel Carré
et André Barde' la « Danse
des
ours », quileur
valut le premier
prix
au récent concours deFe-mina.
Nouvelles
s
A l'Opéra.
M. André Messager
vient
departir
en congé.A
la
Comédie-Française.Jeudi prochain, Mlle Madeleine Roch jouera
pour la
première
fois Pauline, dans Polyeucte. Vendredi prochain, dams Primerose, M.Alexan-dre
jouerapour
la première fois lerôle
dePierre
de Lancrey.
Samedi prochain, reprise de Chacun sa vie, co-médie en
trois
actes, en prose, de MM. GustaveGuiches et P.-B. Gheusi, avec la
distribution
sui-vante
MM.de Fératudy, François Desclçs; Raphaël Du-;
flos, comte Jacques d'Arvant; Joliet, le comte de
la
Molinière; Falconnier,Fritois;
Ravet, Renaud;'Croué, Simonelli Charles Grandval. Le Héal
Pàul'Nu-ma, Blanchard.
Mlles Cécile Sorel, Henriette Desclos; Géniat,
Pauline Clermain;
Jeanne
Even, la comtesse dela Molinière (première fois); Laurence Duluc,
Marcelle Renaud (première fois); M. Ghaizé.
Fermetures.
Après une
brillante reprise
de la Flambée laPorte-Saint-Martin
a fermé sesportes
hier
15juillet
pour sa clôture annuelle.L'Ambigu a fermé également ses portes
hier
15
juillet pour
sa clôture annuelle.M. Sébille,.
administrateur
général duVau-deville, nous
écrit
.«
M. Pore-1,sorti
;d'ùne- crisehépathique
qui
l'a obligé à cesser
tout travail
pendantdix
jours,
part
aujourd'hui
pour Divonne-les-Bains.» II S'éloigne, laissant en suspens des lectures
convenues, des engagements inachevés, des
tra-vaux non discutés. Il nous
demande
deprévenir
ses collaborateurs probables de la saison
théâ-trale
prochaine que: dès lespremiers jours
dumois d'août,
il
reprendra le contact sibrusque-ment interrompu entre eux
et
lui. »Le
théâtre
Réjanerouvrira
ses portes le19 septembre sous la direction
intérimaire
de'M. Gustave Labruyère, avec une œuvre nouvelle en
trois
actes de M. CamilleOudinot,intitulée
lesYeux ouverts. Les principaux rôles seront tenus
par
MM. Arquillièreet
Capellani et MllePolaire.-Tous les jours,
entre
2 et 6 heures,sauf
ledi-manche,les provinciaux et
étrangers
serendent
enfoule au cinématographedes Grands Magasins
Du-fayel, le plus
parfait
qui existe, pouradmirer
leprogramme actuel « Madame Sans-Gêne
»,
«la
Légende de
saint
Georges », les dernièresactua-lités et
quantitéd'autres
vues comiques,documen-taires, etc. La
première
séanceest
spécialementcomposée pour les enfants et les
instituteurs,
quiviennent
nombreuxàcette
époque de l'année.Prix
d'été 0 fr. 50, 1
franc
et 1 fr. 50.Concert dans le palmarium,
buffet-glacier,
fiveo'clock
tea.
Marées
de
jeudi
prochain
s
Comédie-Française la Nuit
d'août;
Comediante; Polyeucte.Renaissance, Déjazet,même spectacle que le soir.
Puùiïcatïoas
théâtrales
i '•wt-x;
Le
théâtre
deFlaubert.
C'est un
titre
qui surprend. SiFlaubert, en
effet, est l'incomparable romancier que peu d' « écoles » -manquent
à
vénérer, laplupart
de ceux qui l'ont lu ignorent qu'ilfut
auteur
drama-tique
end'autres
circonstances que lorsqu'il com-posa etfit représenter
sa
comédie le Candidat. Une intéressante étude de M. René Dumesnil, que publieaujourd'hui
le Mercure deFrance,
montreque Flaubert pensa beaucoup plus au théâtre
qu'on ne le
croit
généralement.Il témoigna cependant maintes fois son mépris de cet art. Les Goncourt
rapportent
de lui cetteboutade « Le
théâtre n'est
pasun
art, c'estun
se-cret.
Et
je l'aisurpris
chez lespropriétaires
dusecret. Voici ce secret. D'abord il
faut prendre
des
verres
d'absinthe au café du Cirque;puis dire
de toute pièce: « Cen'est
pas mal,mais.
descou-pures,
des coupures! » Ou encorerépéter
Pas
mal, maisil
n'y a pas de pièce! »-Et
sur-tout,
toujours faire
des plans,et
jamais de pièce.Au .fond, quand on
fait
une pièce on estf.
Et pourtant,
avec son amiErnest
Chevalier,il
avait
fait
duthéâtre
quand iln'était
encorequ'un
enfant; ils composaient à eux deux des drames qu'ils jouaient ensuitesur
lebillard
du père deFlaubert. Il écrivit, en 1835, une Frédégonde dont
il ne nous a pas été conservé une.ligne.
Les
œu-vres de jeunesse
de
Flaubert
contiennentun
Louis XIécrit
en 1838,par
conséquent quand ilavait dix-sept
ans. Dansle
journalqu'il rédigeait
en cachette, au lycée, les nouvellesthéâtrales
tien-nent une place importante. DansNovembre, « cette autobiographie sincère
et étrange
de sonadoles-cence », il dira plus tard «
Je
n'aimaisrien
tant
que le
théâtre. J'en
aimais jusqu'aubourdonne-ment des entr'actes, jusqu'aux couloirs que je
par-courais le cœur ému, pour
trouver
uneplace.
La
rampe duthéâtre
me semblait!la
barrière
de l'il-lusion. Au delà ily~avait,
pout moil'univers
dél'amour
et
de la poésie. Les passions yétaient
plus belleset
plus sonores. Toutchantait.
Tout
aimait!»
Il se croyait doué pour
faire
duthéâtre
satiri-que
IIavait
le don du grotesque, mais non duco-mique. Les drôleries
théâtrales
ne sont presquejamais drôles ou du moins
ne
font pasrire.
M.Emile Bergerat, qui le
vit
detrès
près, adit
delui
II se croyait doué du don de bouffonnerie de haute
graisse, et
il
se faisait fort de faire sauter de rire lesceintures aux bedons des badauds, par des turlupinades
du pont Neuf. Son chef-d'œuvre était pour lui la
pan-talonnade furibarde dénommée le Pas du Créancier,
qu'il avait appriseà Gautier et qu'ils dansaient
ensem-ble" à Neuilly avec des contorsions d'Aïssaouas et de
derviches tourneurs. « Ça, c'est du théâtre,s'éoriait-il
en s'effondrant,ruisselant, sur les divans, et du vrai! »»
Avec Bouilhet
et
Maxime du Camp, ilécrivit
en 1846 Jenner ou la Découverte de la vaccine,dont du Camp lui-même
parle
avecun certain
mé-pris
en disant que lesujet et
le scénarioétaient
AV
IS
DIVERS
GfîHîîET
D'IJHE
COQUETTE
La dentelle, gloire dela femme, est aussi
la
gloire des mois chauds. Elletientune large
place dans la composition destoilettes
habillées, dejour
commede soir. La comtesse de
S.
,1e-faisaittout
particu-lièrement et heureusement
remarquer
cesderniers
joursen une
ravissante
charmeuse sable àfour-reaux
drapés
sur
lé dentelle bise. Le bas en voile boisfroncé..
Corsagedrapé.
Grandcol endentelle
bise, de mêmequeles
hauts
poignets des manchestrès travaillées.
A côté de ce bise, la blancheursa-tinée
dela
main, soignée àla
Pâte, des Prélats,fai-sait
un contrasteravissant
et.
séduisant. LaPar-fumerie exotique,
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50.Aujourd'hui a été célébréle
mariage
de MlleMa-rie-Annede Vienne, fille
de
MmeBéquetde
Vienne,avecM. Raoul Lachenal, fils* du céramiste
Lache-nal, chevalier de la Légion d'honneur.
Les témoins étaient pour
la
mariée, MM.Paul
Strauss, sénateur
de la Seine, et Arthur Meyèr,avocat
à lacour;
pour le marié lestatuaire
JeanBoucher et