A la recherche de l’ultime atome
David Boilley
GANIL et Normandie Université / UNICAEN
Il y a 150 ans...
L’atome antique
ἡ ἂτοµος ἰδέα (E atomos idea)
´ Démocrite (Δηµόκριτος, -460, -370)
´ « On distingue le doux et l’amer, le chaud et le froid, on admet qu’il existe un ordre. En vérité il y a les atomes et le vide. »
´ Epicure (Ἐπίκουρος, -342, -270) : les atomes se déplacent dans le vide et ont une masse
´ Lucrèce (Titus Lucretius Carus, -99, -55) : De rerum natura
´ Les atomes se meuvent dans le vide
´ « Puisque le vide existe dans les choses créées, il faut nécessairement qu’il y ait à l’entour de la matière solide »
´ Aristote (Ἀριστοτέλης, -384, -322) :
´ « La nature a horreur du vide. »
´ 4 éléments : l'eau, l'air, la terre et le feu (emprunté à Empédocle (Ἐµπεδοκλῆς, -490, -435))
L’ère de la chimie
Étienne-François Geoffroy : table des différents rapports observés en Chimie entre différentes substances (1718)
en haut d'une colonne se trouve une substance avec laquelle toutes les autres en dessous peuvent se combiner
Combustion sous cloche
L’air est un composé
´ 1772 : Carl Wilhelm Scheele, apothicaire et chimiste autodidacte suédois
´ L’air est composé de deux types d’air : le « Feuerluft » (Air de feu) qui permet la combustion (~20%) et un inutile
Chemische Abhandlung von der Luft und dem Feuer(Traité chimique de l'air et du feu)
´ Découvre de nombreux autres éléments, dont le chlore
´ 1774 : Joseph Priestley, théologien britannique, découvre
indépendamment « l'air déphlogistiqué »
L’air est un composé (2)
´ 1777 : Antoine Lavoisier
´ Grâce à la pesée, Lavoisier et ses collaborateurs font une étude précise de la combustion dans l’air et démontrent l’inexistence du « phlogistique »
´ « Nous avons donné à la base de la portion respirable de l'air le nom d'oxygène, en le dérivant de deux mots grecsὀξύς, acide etγείνοµαι, j'engendre, parce qu'en effet une des propriétés les plus générales de cette base est de former des acides en se combinant avec la plupart des substances. Nous appellerons donc gaz oxygène la réunion de cette base avec le calorique. »
´ Il nomme l’autre gaz « azote » : a-(privatif) et du radical grec ζωτ-, " vivant " et signifie donc «privé de vie »
L’air est un composé (2)
´ 1777 : Antoine Lavoisier
´ Grâce à la pesée, Lavoisier et ses collaborateurs font une étude précise de la combustion dans l’air et démontrent l’inexistence du « phlogistique »
´ « Nous avons donné à la base de la portion respirable de l'air le nom d'oxygène, en le dérivant de deux mots grecsὀξύς, acide etγείνοµαι, j'engendre, parce qu'en effet une des propriétés les plus générales de cette base est de former des acides en se combinant avec la plupart des substances. Nous appellerons donc gaz oxygène la réunion de cette base avec le calorique. »
´ Il nomme l’autre gaz « azote » : a-(privatif) et du radical grec ζωτ-, " vivant " et signifie donc «privé de vie »
L’air est un composé (2)
´ 1777 : Antoine Lavoisier
´ Grâce à la pesée, Lavoisier et ses collaborateurs font une étude précise de la combustion dans l’air et démontrent l’inexistence du « phlogistique »
´ « Nous avons donné à la base de la portion respirable de l'air le nom d'oxygène, en le dérivant de deux mots grecsὀξύς, acide etγείνοµαι, j'engendre, parce qu'en effet une des propriétés les plus générales de cette base est de former des acides en se combinant avec la plupart des substances. Nous appellerons donc gaz oxygène la réunion de cette base avec le calorique. »
´ Il nomme l’autre gaz « azote » : a-(privatif) et du radical grec ζωτ-, " vivant " et signifie donc «privé de vie »
De l’alchimie à la chimie
´ L’eau est aussi composée
´ En 1766, Henry Cavendish (1731 – 1810) découvre l’hydrogène qu’il nomme « Air inflammable ». Il donne de l’eau quand il est combiné avec de l’oxygène
´ En 1783, Antoine Lavoisier nomme ce gaz « hydrogène »
´ L’air, l’eau et le feu ne sont plus des éléments...
´ En 1789, Lavoisier compte 33
« substances simples » dans la nature, mais soupçonne que certaines soient composées. De fait, 24 sont de vrais éléments.
Jane Marcet
Madame B
Si chaque substance individuelle étoit formée de différens matériaux l’étude de la chimie seroit en effet sans borne ; mais vous devez observer que les différens corps de la nature sont composés de certains principes élémentaires qui ne sont pas très nombreux.
Caroline
Oui, je sais que tous les corps sont composés de feu, d’air, de terre et d’eau. Il y a bien des année que je l’ai appris.
Madame B
Mais vous devez à présent tâcher de l’oublier. Je vous au déjà dit combien grands les changemens que la chimie a subis, depuis qu’elle est devenue une science régulière. Dans les trente ans qui viennent de s’écouler en particulier, elle a subi une révolution entière et il est à présent prouvé que, ni le feu, ni l’air, ni la terre, ni l’eau, ne peuvent être appelés corps élémentaires ; car un corps élémentaire est celui qui ne peut être décomposé, c’est à dire, séparé en d’autres substances : et le feu, l’air, la terre et l’eau, sont tous susceptibles de décomposition.
Emilie
Je croyois que décomposer un corps c’étois le diviser dans ses plus petites parties. Et si cela est ainsi, je ne comprends pas comment une substance élémentaire ne peut pas être décomposée autant que toute autre.
Madame B
Vous avez mal conçu l’idée dedécomposition; elle est très différente de celle d’une simple division. Cette dernière opération réduit simplement un corps dans des parties ; mais la première sépare les divers ingrédients ou matériaux dont il est composé. Si nous prenons un morceau de pain et que nous séparions les divers ingrédiens dont il est fait, la farine, le levain, le sel et l’eau, nous aurons toute chose que si nous le coupions en pièces, ou si nous le brisions en petites miettes.
Lois pondérales et atomes
Loi de proportions définies
´ Benjamin Richter (1762 – 1807)
´ Doctorat en 1789 : De usu matheseos in chemia(De l’utilisation des
mathématiques en chimie)
´ En 1792– 1793, publie :
Anfangsgründe der Stöchyometrie oder Messkunst chymischer Elemente (Bases de la stœchiométrie ou l’art de la mesure des éléments
chimiques)
´ « La stœchiométrie est la science qui mesure les proportions quantitatives ou rapports de masse dans lesquels les éléments chimiques sont
impliqués. »
´ Règles complétés par d’autres chimistes
Renaissance de l’atome
´ John Dalton (1766 – 1844)
´ 1808 : A new system of chemical philosophy
´ Arguments :
´ Les gaz sont compressibles et se mélangent (l’air est un mélange d’oxygène et azote, pas une combinaison)
´ Lois pondérales
´ « J’ai choisi le mot atome pour exprimer ces particules ultimes, de
préférence à particule, molécule ou tout autre terme diminutif, parce que j’estime qu’il est le plus expressif ; il inclut la notion d’indivisible, ce que ne font pas les autres termes. »
´ Mais il parlera d’« atomes composés », donc divisibles...
Symboles chimiques de Dalton
Exemple d’énigme
´ Pour Dalton l’eau est HO
´ En 1804, Joseph Louis Gay-Lussac (1778 – 1850) montre que O + 2 H -> 2 volumes d’eau gazeuse
´ Eau = H2O. Mais pourquoi 2 volumes d’eau ?
´ Explication de Marc Antoine Gaudin (1804 – 1880) :
Et rejet de l’atome
´ Confusion entre atome et molécule induit des incohérences dans les résultats expérimentaux.
´ Jean- Baptiste Daumas (1800 – 1884), en 1836 au Collège de France : « Si j’en étais le maître, j’effacerais le mot atome de la science, persuadé qu’il va plus loin que l’expérience »
´ Marc Antoine Gaudin (1804 – 1880), en 1833 : « Nous établirons une
distinction bien tranchée entre les mots atome et molécule [...] si on n’est pas parvenu aux mêmes conclusions que moi, c’est uniquement faute d’avoir établi cette distinction. »
´ La clarification aura lieu lors de la conférence de Karlsruhe en 1860.
La fée électricité
La pile Volta
´ Vers 1781, Luigi Galvani (1737 – 1798) découvre « l’électricité animale », qui n’est autre qu’un courant électrique
´ En 1800, Allesandro Volta (1745 – 1827) construisit la première pile électrique
L’électrolyse
´ Le 2 mai 1800, deux chimistes britanniques, William
Nicholson (1753-1815) et Sir Anthony Carlisle (1768-1840) réalisent la
première électrolyse (celle de l'eau) permettant ainsi d'identifier les deux constituants de
l'eau, oxygène et hydrogène.
´ Jöns Jacob Berzelius (1779 – 1848) constata que les sels alcalins
étaient décomposés par l’électricité
´ La cohésion des composés
chimiques est assurée par la force électrique
Nouveaux éléments
´ Humphry Davis, d’abord apothicaire (il a découvert le gaz hilarant), puis chimiste, effectue l’électrolyse de nombreuses substances à l’Institut royal de Londres :
´ Après avoir découvert que des impuretés étaient décomposées dans l’eau, il décida de décomposer des corps soupçonnés d’être des composés.
´ A partir de potasse caustique, il découvrit une nouvelle substance qui s’enflamme spontanément au contact de l’eau : le potassium, un métal léger.
´ A partir de la soude caustique, il découvrit le sodium, un autre métal, qui s’enflamme spontanément à l’air et explose au contact de l’eau.
Electrolyse
´ En utilisant des électrodes en mercure qui dissout le métal, Humphry Davis découvrit de nouveaux éléments dans les terres alcalines :
´ Le calcium dans la chaux
´ Le magnésium dans la magnésie
´ Le baryum dans la baryte
´ Le strontium dans la strontiane
´ Il s’agit d’alcalino-terreux
´ Plus tard, Davis prétendit que le soufre, le phosphore, le carbone et l’azote étaient composés, ce qui est faux.
´ A la mort de Davis, il y avait 53 éléments connus. 57 en 1844. Puis plus aucune découverte pendant 16 ans.
Et la lumière fut...
Flammes colorées
´ A Heidelberg, Robert Wilhem Bunsen (1811 – 1899) avait mis au point un brûleur de gaz très pratique.
´ Couleur de flamme :
´ Potassium : violet
´ Lithium : rose fuchsia
´ Strontium : Rouge
´ Calcium : orangé / rouge brique
´ Sodium : jaune vif
´ Gustav Kirchhoff (1824 – 1887) lui suggéra de décomposer la lumière émise
La lumière du soleil
Isaac Newton (1666) Joseph von
Fraunhofer (1814)
Deux raies jaunes bien troublantes
´ Deux raies jaunes présentes dans toutes les lampes, mais absentes du Soleil...
Analyse spectrale
´ Bunsen et Kirchhoff font l’analyse spectrale de nombreux composés :
´ Le sel de cuisine dans une flamme produit deux raies jaunes. Idem avec d’autres sels du sodium.
´ Le sel de potassium, une raie rouge et une violette
´ L’analyse spectrale permet de deviner la composition de mélanges
´ Cette méthode est très sensible et a permis de démontrer qu’il y a du sodium dans presque tout, à l’état de traces.
´ Il y a aussi du lithium partout (raie rouge brillante et raie orange moins vive)
La chimie du soleil
´ Grâce à la lumière de Drummond et à de la vapeur de sodium, Kirchhoff découvrit que les raies jaunes étaient absorbées.
´ Raies de Fraunhofer artificielles !
´ Le Soleil contient-il du sodium ?
´ Avec le fer (60 raies), correspondance parfaite entre les raies artificielles et celles du Soleil
´ Kirchhoff a découvert environ 30 éléments dans le Soleil (cuivre, plomb, étain, hydrogène, potassium...) : communication à l’académie des sciences le 20 octobre 1859.
Spectre solaire complet
Fraunhofer :
- d’abord 8 raies - 574 raies en 1817 En 1890 :
- 15 000 raies En 1990 : - 26 000 raies
De nouveaux éléments
´ Bunsen a découvert de nouveaux éléments par spectroscopie :
´ Dans l’eau minérale de Durkheim débarrassée du calcium, strontium, lithium Bunsen trouva une faible raie bleue : césium (bleu ciel en latin)
´ Après avoir fait évaporer 55 000 litres d’eau minérale dans une usine, il a
récupéré les sels et isolé le césium. Il a aussi découvert le rubidium (raie rouge sombre)
´ 7 g de césium et 10 g de rubidium
´ 59 éléments connus
´ En 1861, Crookes découvre le thallium (raie verte)
´ En 1863, Richter et Reich découvre l’indium (raie indigo)
Un nouvel élément dans le Soleil
´ Jules Janssen (1824 – 1907) confirme en 1863 que la lune n’a pas
d’atmosphère, puis en 1867 que celle de mars contient de l’eau
´ En 1868, il trouve une raie inconnue dans le soleil lors d’une lors d’une éclipse totale observée depuis Guntur en Inde
´ Norman Lockyer (1836 – 1920) avait trouvé cette raie en 1860 dans le Soleil.
´ Avec Edward Frankland, ils
baptisent cet élément « Hélium »
Le tableau périodique de
Mendeleiev
En 1869
´ Dmitri Mendeleiev (Дмитрій Ивановичъ, 1834 – 1907)
´ Classe les éléments connus pour des raisons pédagogiques
´ Par masses croissantes
´ En fonction de leurs propriétés chimiques
´ Audaces :
´ Correction de masses expérimentales
´ Laisse des trous et nomme les éléments manquant
Tableau de 1871
Les succès
´ En 1875 : Paul-Émile Lecoq de Boisbaudran (1838 – 1912) découvre un nouvel élément chimique prédit par Mendeleïev qu’il nomme gallium (de gallus, coq en latin)
« un nouvel élément que j’ai nommé « gallium » en l’honneur de la France (Gallia) »
´ En 1879 : Scandium (Lars Fredrik Nilson et Per Teodor Cleve)
´ En 1886 : Germanium (Clemens Winkler)
Les gaz nobles
´ 1892 : Lord Rayleigh (John William Strutt, 1842 – 1919) pèse précisément l’azote de l’atmosphère et l’azote d’une réaction chimique :
´ écart de 1/1000
´ Ramsay (1852 – 1916) suggère de refaire une expérience de Cavendish (1731 – 1810) qui avait isolé un 3ième gaz dans l’atmosphère (1%)
´ Ce nouveau gaz, identifié par Rayleigh et Ramsay ne réagit pas : il est inerte
´ Argon du grec ancienἀργός/argós formé du préfixe privatif ἀ et du mot ἔργον/ergon (travail)
´ 1895 : Ramsay isole l’hélium dans la pechblende
´ 1898 : Ramsay découvre aussi le krypton, le néon et le xénon par distillation de l’air
Le numéro atomique (Z = Zahl)
´ Henry Moseley (1887 – 1915) découvre que les rayons X émis par les atomes ionisés sont liés au
« nombre atomique »
´ Confirme l’ordre de Mendeleïev
´ Place les gaz nobles dans le tableau
´ Trouve des trous dans la classification
L’ère de la physique
J.J. Thomson (1897)
´ Découverte de l’électron
´ Les atomes ne sont plus
« insécables »
´ Modèle du pudding
Radioactivité
´ 1895 : Wilhelm Röntgen (1845 – 1923) découvre les rayons X
´ 1896 : Henry Becquerel (1852 – 1908) découvre les rayons « uraniques »
´ 1898 : Marie Skłodowska-Curie (1867 – 1934) et Pierre Curie (1859 – 1906)
´ Inventent le mot radioactivité
´ Isolent le polonium et le radium
Chaînes radioactives (Rutherford)
Marie Skłodowska-Curie
Conférence réception prix Nobel 1911
´ ´ And now, only 15 years after Becquerel’s
discovery, we are face to face with a whole world of new phenomena
belonging to a field which, despite its close connexion with the fields of physics and chemistry, is particularly well-
defined. […] We can predict with
certainty the existence of about 30 new elements which we cannot generally either isolate or characterize by
chemical methods. We also assume that these elements undergo atomic
transformations.
Isotopes : ἴσος + τόπος
1914: Masse molaire du plomb
´ Stephanie Horovitz (1877–1942) et Otto Hönigschmid (1878 – 1945)
Ernest Rutherford (1871 – 1937)
´ Entre 1906 et 1911
´ Utilise le rayonnement alpha pour sonder la matière
´ Met en évidence la rétro- diffusion
´ Interprète le résultat en 1911 : noyau atomique
Il y a tout juste 100 ans...
´ Première transmutation : a + 14N -> 17O + p
´ “Dans l’ensemble les résultats
suggèrent que, si les particules ou des projectiles similaires d’énergie encore plus élevée étaient
disponibles pour les expériences, nous pourrions briser la structure des noyaux de nombreux atomes
légers.”
E. Rutherford, “Collisions of particles with light atoms. IV. An anomalous effect in nitrogen”, Phylosophical Magazine 37, 581 (1919).
Dès l’année suivante
Arthur Eddington :
« What is possible in the
Cavendish Laboratory may not be too difficult in the sun. »
Nature n°2653 (1920) p. 14
L’« atome » est mort, vive l’atome !
´ L’atome est constitué d’un noyau avec des protons et des neutrons et d’électrons qui tournent autour
´ La description de l’atome et de ses propriétés chimiques nécessite la mécanique quantique (atome de Bohr)
´ Les atomes sont tous faits des mêmes ingrédients. Ils se distinguent seulement par un nombre...
A la recherche de l’élément 43
´ Prédit par Mendeleïev (ekamanganèse) et Moseley
´ 1877 : Serge Kern croit avoir découvert le davyium
´ 1896 : lucium
´ 1908 : nipponium
´ 1925 : mazurium
´ 1937 : découverte par Carlo Perrier et Emilio Segrè dans le métal d’un cyclotron => technétium (τεχνητός)
´ C’est l’élément le plus utilisé en médecine nucléaire
Francium (Z = 87)
´ 1939 : dernier élément trouvé dans la nature
´ Marguerite Perey (1909 – 1975) Institut du Radium
´ Second élément le plus rare sur Terre plus rare : astate (de άστατος)
´ La demi-vie la plus longue : 22 min
A la recherche de l’ultime atome
Pourquoi si peu d’atomes?
´ Problème de chimie ?
´ Calculs : Zmax= 172
´ Au-delà, la plus petite orbitale entre dans le noyau
´ Problème en physique nucléaire ?
´ Les noyaux les plus lourds sont radioactifs
´ La fission est aussi un facteur limitant (John A. Wheeler en 1955)
´ Modèle de la goutte liquide qui donne la tendance pour les noyaux : Zmax= 100
´ Mais, effets quantiques individuels =>noyaux superlourds
Steps in target (
249Bk) production (ORNL+JINR)
22 mg pure Bk
Isotopes 249Bk and 249Cf were produced in ORNL (USA) By 250 days irradiation of targets Cm and Am
With thermal neutrons flow 2.5 ´1015n/cм²·с of HFIR reactor
1
H
hydrogen [1.007; 1.009]
1 18
3
Li
lithium [6.938; 6.997]
4
Be
beryllium 9.012 11
Na
sodium 22.99
12
Mg
magnesium 24.31 19
K
potassium 39.10
20
Ca
calcium 40.08 37
Rb
rubidium 85.47
38
Sr
strontium 87.62
38
Sr
strontium 87.62 55
Cs
caesium 132.9
55
Cs
caesium 132.9
56
Ba
barium 137.3 87
Fr
francium 88
Ra
radium
5
B
boron [10.80; 10.83]
13
Al
aluminium 26.98
31
Ga
gallium 69.72
49
In
indium 114.8
81
Tl
thallium [204.3; 204.4]
6
C
carbon [12.00; 12.02]
14
Si
silicon [28.08; 28.09]
32
Ge
germanium 72.63
50
Sn
tin 118.7
82
Pb
lead 207.2
7
N
nitrogen [14.00; 14.01]
15
P
phosphorus 30.97
33
As
arsenic 74.92
51
Sb
antimony 121.8
83
Bi
bismuth 209.0
8
O
oxygen [15.99; 16.00]
16
S
sulfur [32.05; 32.08]
34
Se
selenium 78.96(3)
52
Te
tellurium 127.6
84
Po
polonium 9
F
fluorine 19.00
17
Cl
chlorine [35.44; 35.46]
35
Br
bromine 79.90
53
I
iodine 126.9 85
At
astatine 10
Ne
neon 20.18 2
He
helium 4.003
18
Ar
argon 39.95
36
Kr
krypton 83.80
54
Xe
xenon 131.3
86
Rn
radon 22
Ti
titanium 47.87
22
Ti
titanium 47.87
40
Zr
zirconium 91.22
72
Hf
hafnium 178.5 104
Rf
rutherfordium
23
V
vanadium 50.94
41
Nb
niobium 92.91
73
Ta
tantalum 180.9 105
Db
dubnium 24
Cr
chromium 52.00
24
Cr
chromium 52.00
42
Mo
molybdenum 95.96(2)
74
W
tungsten 183.8 106
Sg
seaborgium 25
Mn
manganese 54.94
43
Tc
technetium
75
Re
rhenium 186.2 107
Bh
bohrium 26
Fe
iron 55.85 44
Ru
ruthenium 101.1
76
Os
osmium 190.2 108
Hs
hassium 27
Co
cobalt 58.93 45
Rh
rhodium 102.9
77
Ir
iridium 192.2 109
Mt
meitnerium 28
Ni
nickel 58.69
46
Pd
palladium 106.4
78
Pt
platinum 195.1 110
Ds
darmstadtium 29
Cu
copper 63.55
47
Ag
silver 107.9 79
Au
gold 197.0
30
Zn
zinc 65.38(2)
48
Cd
cadmium 112.4
80
Hg
mercury 200.6 111
Rg
roentgenium 112
Cn
copernicium
114
Fl
flerovium
116
Lv
livermorium
57
La
lanthanum 138.9
89
Ac
actinium 58
Ce
cerium 140.1
90
Th
thorium 232.0
59
Pr
praseodymium 140.9
91
Pa
protactinium 231.0
60
Nd
neodymium 144.2
92
U
uranium 238.0
61
Pm
promethium
93
Np
neptunium 62
Sm
samarium 150.4
94
Pu
plutonium 63
Eu
europium 152.0
95
Am
americium 64
Gd
gadolinium 157.3
96
Cm
curium 65
Tb
terbium 158.9
97
Bk
berkelium 66
Dy
dysprosium 162.5
98
Cf
californium 67
Ho
holmium 164.9
99
Es
einsteinium 68
Er
erbium 167.3
100
Fm
fermium 69
Tm
thulium 168.9
101
Md
mendelevium 70
Yb
ytterbium 173.1
102
No
nobelium 71
Lu
lutetium 175.0
103
Lr
lawrencium 21
Sc
scandium 44.96
39
Y
yttrium 88.91 57-71 lanthanoids
89-103 actinoids
atomic number
Symbol
standard atomic weight
2 Key: 13 14 15 16 17
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
name
Notes
- IUPAC 2009 Standard atomic weights abridged to four significant digits (Table 4 published in Pure Appl. Chem. 83, 359-396 (2011);
doi:10.1351/PAC-REP-10-09-14). The uncertainty in the last digit of the standard atomic weight value is listed in parentheses following the value.
In the absence of parentheses, the uncertainty is one in that last digit. An interval in square brackets provides the lower and upper bounds of the standard atomic weight for that element. No values are listed for elements which lack isotopes with a characteristic isotopic abundance in natural terrestrial samples. See PAC for more details.
- “Aluminum” and “cesium” are commonly used alternative spellings for “aluminium” and “caesium.”
- Claims for the discovery of all the remaining elements in the last row of the Table, namely elements with atomic numbers 113, 115, 117 and 118, and for which no assignments have yet been made, are being considered by a IUPAC and IUPAP Joint Working Party.
For updates to this table, see iupac.org/reports/periodic_table/. This version is dated 1 June 2012.
Copyright © 2012 IUPAC, the International Union of Pure and Applied Chemistry.
IUPAC Periodic Table of the Elements
INTERNATIONAL UNION OF PURE AND APPLIED CHEMISTRY
Serious threat in the next 100 years
Rising threat from increased use
Limited availability, future risk to supply
Synthetic From conflict
minerals Elements used in a smart phone Plentiful
Supply
The 90 natural elements that make up everything
How much is there? Is that enough?
Read more and play the video game http://bit.ly/euchems-pt
This work is licensed under the Creative Commons Attribution-NoDerivs CC-BY-ND
H C O
Na Mg AI B
N F
Ca Si P S CI
K Fe
AsSb
Br
Pb
Rb
Be
Ba Sr
Cs
Ra
Y
Pd
NiCuZn
Ag Sn
Bi Au
I
W Pt Po
At
Te
Se
Hg
He Ne
Ar
Kr Xe
Rn GaGe
Cd In TI Co
Rh
Ru
Mo
Ir Os
Re V Mn
Ti
Zr Nb
Hf
Fr
Th
Ac
U
Pa
Sc
Ta
La
Eu Tb Dy
Ho Li
Cr
Gd
Er
Tm Yb
Lu Pr
Nd Pm
Sm
Tc
Ce