A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
B ÉLA D E K ERÉKJÁRTÓ
Sur le groupe des transformations topologiques du plan
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 2
esérie, tome 3, n
o3-4 (1934), p. 393-400
<
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DES TRANSFORMATIONS TOPOLOGIQUES DU PLAN
par BÉLA DE
KERÉKJÁRTÓ (Szeged).
Le
problème
de décider si toute transformationtopologique
duplan
conservantle sens d’orientation et
n’ayant
aucunpoint
invariantpeut appartenir
à un groupe continu d’ordre un, était en suspens. Dans cette noteje
montre que laréponse
à cette
question
estnégative.
Jeconstruis,
eneffet,
une transformationtopologique
du
plan
en soi-même sanspoint
invariant et conservant le sens d’orientationqui
ne
peut
pasappartenir
à un groupe continu d’ordre un; deplus,
elle nepeut
pas avoir une racine
carrée, c’est-à-dire,
iln’y
a aucune transformationtopologique
du
plan
en soi-même dont le carré est la transformation enquestion. J’interprèterai
encore ces résultats comme des
propriétés négatives
du groupe continu(d’ordre infini)
des transformationstopologiques
duplan
ensoi-même,
conservant le-sens d’orientation.Pour éclairer mieux le
problème, je
traiterai d’abord laquestion analogue
pour le cas d’une circonférence. Si une transformationappartient
à un groupecontinu,
ou si elle est le carré d’une
transformation,
elle doit conserver le sens d’orientation.Si une transformation
topologique
de la circonférence en elle-même conservant lesens d’orientation admet un
point invariant,
aumoins,
il y a un groupe continu d’ordre unqui
la contient. Soit en effet AB un arc de la circonférence dont les extrémités sont despoints
invariants de la transformation etqui
ne contient aucunautre
point
invariant. Si p est unpoint quelconque
deAB,
lesimages
successivesp1, P2, P3,....
obtenues dans lespuissances
de la transformationconvergent
versune des extrémités de
AB,
et lesimages
successives inversesP-1, P-2@.... (obtenues
par les
puissances
de l’inverse de la transformationdonnée), convergent
versl’autre
extrémité de AB. Nous déterminons une échellequelconque
0:~~ x ~~ 1 sur l’arcPPB
et nous latransportons
par lespuissances positives
etnégatives
dela transformation sur les arcs p’2 soit alors
Q
unpoint quelconque
del’arc
pp’, x
la valeur luicorrespondante;
pourchaque n=o, ~ 1, di2,....,
nousordonnons à
Qn
la valeur Pourchaque
valeur duparamètre t,
nousdéfinissons une transformation
topologique
de l’arc AB en soi-même de lafaçon suivante ;
soitQ
unpoint quelconque
del’arc,
soit sacoordonnée ; l’image
deQ
par la
transformation St
soit lepoint
dont la coordonnée estégale à x+
t. Lestransformations
St ( - cc t + c,~c)
forment un groupe continu d’ordre un. En394
opérant
de la mêmefaçon
sur chacun des arcs déterminés par lespoints
invariantsde la transformation
donnée,
nous obtenons un groupe d’ordre un de transfor- mationstopologiques
de la circonférence enelle-même ;
à la valeur t=1 du para- mètrecorrespond
la transformation donnée.Si une transformation
topologique
de la circonférence en elle-même conservant le sens d’orientation n’admet aucunpoint invariant,
il estpossible
que la transfor- mationn’appartient
à aucun groupe continu d’ordre un. Parexemple,
si unepuissance
de la transformation admet unpoint
invariant sans que cettepuissance
soitl’identité,
la transformation nepeut
pasappartenir
à un groupe continu d’ordreun. De
même,
si aucunepuissance
de la transformation n’admet unpoint invariant,
et les
images
successives d’unpoint
forment un ensemblenullpart
dense sur lacirconférence. La condition nécessaire et suffisante pour
qu’une
transformation de la circonférence en elle-même conservant le sens d’orientation etn’ayant
aucunpoint
invariantappartienne
à un groupe continu d’ordre un est que la transfor- mation soitrégulière
enchaque point
de lacirconférence,
c’est-à-dire que lespuissances
de la transformation forment une suite uniformément continue en toutpoint
de la circonférence(1).
x * *
Considérons les transformations
topologiques
duplan
conservant le sens d’orien- tation. Si une transformation admet unpoint invariant,
il est facile à voir que la transformation ne doit pasappartenir
à un groupe continu d’ordre un. Con- sidérons parexemple
la transformation T définie par les formules suivantes(r,
g coordonnées+ ~)
pour pour
La transformation T a le seul
point
invariant A :(r=0),
son carré T2 encoreles deux autres
points
B :(r=l, ~==0)
etC : (r=1,
Lespoints B
et Csont
échangés
par la transformation T :T(B) = C,
etT(C) = B.
La transforma- tion T n’admet aucune racine carrée.Supposons que
soit une transformationtopologique
duplan
en soi-même tel que S2 == T.Désignons
parA’, B’, C’,
lesimages
despoints A, B, C par
la transformation S. On obtient alors les relations suivantes:T(A) _ ~S(A’) = A, T(B)=8(B’)=G, T(C)=8(C’)=B;
delàT(B’) = C’,
et
T(C~’) ==B;
et encoreT(A’) ==A’, T2(B’) =B’, T2(C’)=C’.
Lespoints A’, B’, C’
sont despoints
invariants deT2,
ils doivent êtreidentiques
avec lespoints A,
(1)
Cf. KERÉKJÁRTÓ : On a geol’netrical theo1’y of continuous I. Families of path-curt’es of continuous one-parameter groups of the plane, Annals of Math., 27
(1925),
pp. 105-117, surtout pp. 106-107 ; KERÉKJÁRTÓ: Topologische Charakterisierung der linearen Abbil-
dungen, Acta
litt. ac seient.(Szeged),
6 (1934), pp. 235-262, § 1, 4 (pp. 213-245).dungen, Acta litt. ac scient.
(Szeged),
6 (1934), pp. 235-262, § 1, 4 (pp. 243-245).B,
C(sauf
leurordre).
En tous cas A’ estidentique
avec A. SiS(B)
= B etS(C)
=C,
ou bien
S(B) = C
et on a toutefoisT(B)=B
etT ( C) = C;
c’est unecontradiction.
Il résulte que la transformation T n’admet pas de racinecarrée,
et par
conséquent,
ellene peut
pasappartenir
à un groupe continu d’ordre un, parce que toute transformation d’un groupe continu d’ordre unpossède
une racinecarrée
(~).
,***
Considérons maintenant une transformation
topologique
T duplan
en soi-mêmeconservant le sens d’orientation et
n’ayant
aucunpoint
invariant. - 4J’introduis dans le
plan
une distanceelliptique,
parexemple
de lafaçon
sui-vante :
je représente
leplan
sur unesphère
par uneprojection stéréographique,
et
j’entends
par la distance de deuxpoints
duplan
la distancesphérique
despoints
leurcorrespondants
sur lasphère.
Désignons
par P’2l’image
dupoint
P par la n-ièmepuissance
Tn de la trans- formation7’(~==0, ±1, + 2,....).
Je dis que la transformation T estrégulière
aupoint P,
si pourchaque B> 0,
il y aun ò>0
tel que pour toutpoint Q
dontla distance de P est inférieure à
5,
et pour tout~==0, ±1, + 2,....
les distances(elliptiques) (Pn, Qn)
sont inférieures à E. Lespoints
pourlesquels
la conditionde
régularité
n’est pasvérifiée,
serontappelés
despoints singuliers
de T.Supposons
que Tappartient
à un groupe continu G d’ordre un de transfor- mationstopologiques
duplan
en soi-même. J’entends par unetrajectoire (passant
par le
point P)
l’ensemble desimages
d’unpoint P
par toutes les transforma- tions du groupe G. Deuxtrajectoires quelconques
n’ont pas depoint
commun.Si P n’est pas invariant dans aucune transformation du groupe,
excepté
l’iden-tité,
latrajectoire par P
est uneligne simple (image topologique
de la droiteinfinie).
Si P est invariant dans une transformation du groupe, sans être invariant dans toutes les transformations du groupe, latrajectoire passant par P
est unecourbe
simple
et fermée(courbe
deJordan) (3).
De la dernière
proposition,
on conclut immédiatementqu’aucune
transformation du groupeG, excepté l’identité,
nepeut
admettre unpoint
invariant. Autrement latrajectoire fermée, engendrée
par unpoint
invariant d’une transformation deG,
serait transformée en elle-même par la transformation
T;
dans sonintérieur,
latransformation T aurait donc un
point
invariantd’après
un théorème connu deM. BROUWER
(4) ; c’est
une contradiction de noshypothèses
sur T.La famille des
trajectoires
est localementrégulière
en toutpoint
duplan ;
celaveut dire
qu’autour
d’unpoint quelconque,
onpeut
déterminer un «rectangle »
(2) Voir,
parexemple,
E.CARTAN,
Mémorial des sciencesmath.,
42, p. 10.(3)
Pour les démonstrations de ces propositions voir par exemple mon mémoirecité,
note
(1),
p. 106 et 107.(4) Voir,
par exemple, B. v. KERÉKJÁRTÓ: Yorlesungen überTopologie,
p. 191.Annali della Scuola Norm. Sup. - Pisa. 27
396
limité par deux arcs de
trajectoires
et deux arcs «transversales »,
et le trans-former
topologiquement
en unrectangle métrique
de tellefaçon
que les arcs detrajectoires
situés dans lerectangle curviligne
soient transformés en dessegments
droits
parallèles. (J’ai
démontré cettepropriété
dans le mémoirecité,
Annals ofMath., 27,
p.108,
en faisant usage d’un théorème démontré dans lesVorlesungen
über
Topologie,
p.249).
M. HAMBURGER a démontré que, étant donné une famille de
lignes
sur lasphère qui
estpartout régulière,
àl’exception
d’un seulpoint N,
toutes leslignes
de la famille sont des courbes
simples
et ferméespassantes
par lepoint
lV’(5).
En
projetant stéréographiquement
la famille destrajectoires
deG
sur lasphère,
on obtient donc une famille de courbes
simples
etfermées,
dont chacune passe par le centre N de laprojection.
On entend par une
ligne simple
et ouverte uneimage topologique
d’une droite telle que, à toute suite depoints
sur la droitequi
tend vers l’infinicorrespond
une suite de
points
tendant vers l’infini sur laligne.
Uneligne simple
et ouvertesera transformée par une
projection stéréographique
en une courbesimple
etfermée
passante
par le centre N de laprojection.
Nous avons obtenu le résultat suivant :
Si un groupe continu G d’ordre un de transformations
topologiques
duplan
en soi-même contient une transformation T sanspoint invariant,
toutesles
trajectoires
du groupe sont deslignes simples
et ouvertes.Je vais démontrer la
proposition
suivante:Si P est un
point singulier
de la transformationT,
tous lespoints
dela
trajectoire passant
par P sont despoints singuliers
de T.Soit,
eneffet, Pi
unpoint quelconque
de latrajectoire,
et soitTi
la trans- formation de Gqui
transforme P enPi.
Comme la notion depoint singulier
sera conservée par une
homéomorphie quelconque,
lepoint
sera unpoint singulier
de la transformationTj’-T-T, ;
cette transformation estidentique
à
T,
parce que les transformations d’un groupe d’ordre un sontéchangeables (6).
Le résultat que nous venons d’obtenir est énoncé dans le théorème suivant : Si une transformation T sans
point
invariantappartient
à un groupe continu d’ordre un de transformationstopologiques
duplan
ensoi-même,
les
points singuliers
de T forment deslignes simples
eto2cvertes,
sanspoints
communs deux à deux.
***
Je vais construire une tranformation du
plan
dont lespoints singuliers
nejouissent
pas de lapropriété
énoncée dans le théorème ci-dessus.(5)
Sitz.-ber. preuss. Akad. d. Wiss. Berlin, 21 (1922), pp. 258-262 ; voir aussi KERÉKJÁRTÓ : Vorlesungen überTopologie,
p. 260.(6) Voir,
par exemple, CARTAN, Mémorial des sciences math., 42, p. 11.Considérons d’abord la
transformation 1
définie par les formules(voir fig. 1).
Lespoints singuliers
de cette transformation sont évidemment lespoints ;
A l’aide de cette
transformation t, je
définis une transformation z par les formules suivantes(voir fig. 2) :
1)
dans le domaine ddéterminé
par les
lignes
, et , soitoù s
signifie
la transfor-mation suivante de la bande
0 ~== ~/ ~ 1
sur le domaine A :2)
dans les domainesbornés,
déterminés par leslignes et
soit
3)
pour lespoints y > 1,
soit4)
pour lespoints y 0, j’étends
la transformation par unesymétrie
parrapport
à l’axe~==0.
Les
points singuliers
de la transformation z sont tous lespoints
deslignes
,et ~
4et seulement ceux-ci. Ce sont
quatre lignes
sim-ples
etouvertes ;
mais les deuxlignes
et ont des
points
communs. Par con-séquent,
la condition du théorème ci-dessus n’est1 pas
vérifiée,
et alors la transformation z ne.
peut
pasappartenir
à un groupe continu d’ordre un(7).
La
transformation
z n’admet aucune racine carrée.Supposons
lecontraire,
soit a une transformation
topologique
duplan
telle que 02 =z. La transformation 6ne
peut
avoir aucunpoint
invariant. L’ensemble despoints singuliers
de a estidentique
à l’ensemble despoints singuliers
de r. Il est d’abord évident que toutpoint singulier
de z est unpoint singulier
de 6. D’autrepart
le raisonnement suivantnous montre que tout
point régulier
de z est unpoint régulier
de cri. Comme 6(7)
Les conditions nécessaires et suffisantes sous lesquelles une transformationtopologique
du plan peut être immergée en un groupe continu d’ordre un, seront traitées dans un autre travail.
398
est uniformément continue sur le
plan elliptique,
pourE > 0 quelconque,
il y aun e’ > 0
tel que pour deuxpoints quelconques A
et B dont la distance est inférieureà
s’,
lesimages
eta{B)
sont en distance 8. Soit P unpoint régulier
de y;soit à >0
déterminé de tellefaçon
que pour toutpoint Q
en distance~ de P,
et pour tout n, la distance des
points zn(P)
etzn(Q)
soit inférieure à E’. Donc pourchaque n,
la distance despoints
et est inférieureà ~,
siQ
estun
point quelconque
en distance~
de P. Ensomme pourchaque point Q
decette
sorte,
et pour toutk=2n
etk=2n+1,
la distance despoints
et6k(Q)
est inférieure
à 8;
c’est-à-dire la transformation g estrégulière
aupoint
P.L’ensemble des
points singuliers
de T est formé par leslignes
y=+ 1,
et
y= ~ ~
sin2 nz.Étant
cet ensemble l’ensemble despoints singuliers de 6,
il seratransformé par a en
soi-même;
parconséquent,
lacouple
deslignes
y---+ £ sin2
est invariant
dans o,
de même l’ensemble despoints y=0, ~==0~ ±1~ ±2,....
Nousdésignons l’image
dupoint (x,y)
=(n,O)
par pour toutn=0, + 1, + 2,..., a(n)
est un nombre entier. Le domaine borné déterminé par les arcs y =sin 2
7lX,sera transformé par 6 dans le domaine déterminé par les arcs
où le nombre entier
k ==,a(n)
etou
k=a(n+1)
et~-{-1===7(~).
La différenceo(~-{-l)2013?(~)=- +1
a le mêmesigne
pour toute valeur de n.
Supposons
d’aborda(n+l)=a(n)+1,
il résultea(n) =: a(O) + n,
et alorsz(0)
== Q(6(0)) = 26(0) ;
commez(0) =1
eta(O)
est un nombreentier,
c’est une contra-diction.
Supposons
ensuite que6(n + 1 ) = Q(n) -1;
il résulte d’oùz(0)
=6{6(0) ) = 0 ;
commez(0) =1,
c’est une contradiction.De la
sorte,
nous avons démontréqu’il
n’existe aucune transformationtopolo- gique
duplan
en soi-même dont le carré est la transformation T.* * *
Considérons le groupe G des transformations
topologiques
duplan
ensoi-même
conservant le sens d’orientation. Le groupe Gpeut
être considérécomme un espace
métrique,
en définissant une distance de lafaçon
suivante. Achaque
transformation S nous faisonscorrespondre
lavaleur 1 SI définie
commela limite
supérieure
des distanceselliptiques (P, S(P»
oùS(P) signifie l’image
dupoint P
variable sur leplan. Evidemment 1 SI =
S-11.
Nous entendons par la distancedes transformations S et T la valeur
(S, T) _ ~ 1 8T-i 1.
Evidemlnent(S, T) ==: (T, S) ; (S, T) =0
si ,S= T et alorsseulement ; (S, T) > 0,
si T. Enfin pour trois trans- formationsquelconques S, T, R,
on a la relation(S, T) + (T, R) (S, B).
Le groupe G est continu.
Désignons
par I la transformationidentique.
Si
(S, I)
est inférieurà E,
aussi(S-1, I)
est inférieur à e, car(S, I ) _ ~ 1 S = (8-B I).
T E, alors ST ~ 2E;
eneffet ~~=(~~)~(~7)+(~7~)==
==)~~+~~2~.
De là il résulte immédiatement que S-1 et ST varientcontinue-
ment
avec S
et T. Ensuite le groupe est d’2cn seultenant ;
pour deux transfor- mationsquelconques
et T il y a un ensemble(Sa)
de transformations du groupedépendant
continuement duparamètre À (O ~ ~, ~ 1)
tel que et8i=T.
Ceque les transformations
A.9). dépendent
continuement duparamétre Â
veut dire que la distance destransformations 8).
et8).f
est aussipetite
que l’onveut, si 1 ¡ -1’1 1
est suffissamment
petit.
Cettepropriété
est uneconséquence
immédiate du théorème de deformation dû à M.TIETZE,
que voici : soit S une transformationtopologique
du
plan
en soi-même conservant le sensd’orientation;
il y a un ensemble(8;.)
de transformations
topologiques
duplan
en soi-mêmedépendant
continuement d’unparamètre
Â(0~/L~l)~
tel que l’identité I et la transformation Sappartiennent
à cet ensemble
(~).
Le groupe G est
séparable.
Voici deux définitions de laséparabilité, équi-
valentes pour les espaces
métriques (9) : 1)
Il y a un sous-ensemble dénombrable M tel que tout élément del’espace
donné est la limite d’une suite d’éléments(distincts
ou
non) appartenant
à M.2)
Il existe une famille dénombrable desphéroïdes (1°)
dans
l’espace
donné telle quequelque
soitl’élément S
del’espace,
onpuisse
extrairede la famille une suite de
sphéroïdes auxquelles S
est intérieur et dont les rayons tendent vers 0.De
l’équivalence
de ces deux définitions pour les espacesmétriques,
il résulte laproposition
suivante : Soit D un espacemétrique séparable
et soitDi
un sous-ensemble de
D;
il existe un sous-ensemble dénombrableMi
deD1
tel que tout élément deDi
soit la limite d’une suite d’éléments(distincts
ounon)
appar-tenant à
Mi.
Le groupe G est un sous-ensemble de l’ensemble E de toutes les transfor- mations
univoques
et continues duplan elliptique
en soi-même. En définissant des distances en E de la mêmefaçon
que nous l’avons faitdans G,
on voitque E
est un espacemétrique.
Laséparabilité
de G est donc uneconséquence
de la
séparabilité de E, d’après
laproposition
ci-dessus.Or la
séparabilité
de Epeut
être établie de lafaçon
suivante. Nous construisonssur le
plan elliptique
une suite detriangulations
successives~1, ~2,....
dont lessommets sont des
points rationnels, composé
chacune d’un nombre fini detriangles
tels que les arètes
de ~n
soient delongueur 1/n.
Achaque triangulation $n
nous(3)
Pour une démonstration de ce théorème voir KERÉKJÁRTÓ: Vorlesungen über Topo- logie, pp. 186-190, surtout pp. 189-190. La démonstration du théorème d’après lequel unetransformation
topologique
d’une sphére en elle-même conservant le sens peut être déforméeen l’identité prouve immédiatement qu’une transformation topologique de la sphère conservant
le sens et laissant un
point
A invariant peut être deformée en l’identité en conservant lepoint invariant A.
(9)
Voir M. FRÉCHET : Les espaces abstraits,Paris,
1928, p. 188.(10)
On entend par unesphéroïde
de centre P et de rayon r l’ensemble des éléments del’espace dont la distanae de P est inférieure à r.
400
faisons
correspondre
les transformationssimpliciales (ou barycentriques) (il) qui
transforment les sommets
de e,,
en despoints
rationnels. L’ensemble de ces trans- formations est dénombrable. Soit S une transformationunivoque
et continue duplan
en soi-même. Pourchaque n,
nous construisons uneapproximation simpli-
ciale de S de la
façon
suivante : àchaque
sommet A de latriangulation e,,
nousfaisons
correspondre
unpoint
rationnel A’ dont la distance del’image S(A)
estinférieure à
1/n;
soitSn
la transformationsimpliciale qui
faitcorrespondre
auxsommets A les
points
A’. Les distances(S, Sn)
tendent vers 0 avec1/n.
Nous avons vu que les transformations
topologiques
duplan
ensoi-méme
conservant le sens d’orientation forment un groupe
G continu métrique
etséparable.
Le groupe G n’est pas localement
compact.
Unvoisinage
arbitrairementpetit
de l’identité contient un sous-groupe continu d’ordre un. Il y a des sous-groupes d’ordre un dont l’ensemble a la
puissance
du continu tels que lesproduits
destransformations
prises
de ces sous-groupesn’épuisent
pas unvoisinage
de l’identité.Ces
propositions
résultentimmédiatement,
en considérant les groupes continus d’ordre un définis par les formules :où 2 est le
paramètre
du groupe et a est un nombre réelquelconque.
Dans un
voisinage
arbitrairementpetit
de l’identité il y a deuxtransformations
dont les carrés sont
identiques.
Soit parexemple
S2 une translation arbitrairementpetite,
définie par les formulesx’== x + 2£, y’ =y.
Soit S la translation définie par les formulesx’ = x + E, y’ = y ;
et soit T la transformation:~==.z’-t-~; ~’ = y ~ ~ sin i5
~.On voit que
Il y a un
voisinage
de l’identitéqui
ne contient aucune transformation invo- lutive. Toute transformation involutive duplan
conservant le sens esthoméomorphe
d’une rotation
d’angle
-r; il y a alors deuxpoints
en distance 1qui
secorrespondent.
Il y a, par
conséquent,
unvoisinage
de l’identitéqui
ne contient aucun sous-groupe continu et fermé d’ordre un.
Les
exemples
ci-dessus montrent enfin que dans unvoisinage quelconque
del’identité,
il y a des transformationsqui
n’admettent pas de racine carrée etqui n’appartiennent
donc à aucun sous-groupe continu d’ordre un du groupeG.
(11)
Voir L. E. J. BROUWER : Über Abbildung von Mannigfaltigkeiten, Mathem. Annalen,71 (1911), pp. 97-115.