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Pour le jeu de la Semaine "Et Si ... ? "
par Gailla
...Projet d'Animation Source, " Et si .. ? "
Pour vous souvenir : Etant bébé, Blu se fit capturer par des hommes. Sa cage, transportée par avion, puis arrivée en Amérique, pour aller directement dans un camion, tomba de celui-ci, juste devant une petite boutique. Et là, une petite fille sortit de la petite boutique, intriguée, pour récupérer le jeune oiseau bleu..
J'espère que ça vous a rafraichira la mémoire. Maintenant, place à ma version à moi, pour le jeu de la semaine : " Et si ... ? "
Et si ... Linda n'avait pas vu la cagette où était Blu ? :
Quand le camion démarra, dans la neige, ma cagette en bois était tombée. Une voiture rouge s'arrêta. Un homme au crâne bien rasé, presque chauve, sortit de l'automobile. Il avança et enleva le couvercle de ma mystérieuse boîte en bois. Les yeux du jeune homme s'illuminèrent. Il prit donc ma caisse en bois, la mit dans son coffre puis démarra sa voiture, le sourire jusqu'aux oreilles.
Quand il arriva devant chez lui, il prit ma cagette, ouvrit la porte et entra.
Il alluma la lumière et me posa à terre. Je fis un pas pour découvrir une immense pièce remplie d'oiseaux. Ces oiseaux avaient l'air heureux et en pleine forme !
Soudain, une dizaine d'oiseaux se posa près de moi.
< Bienvenue, cher petit > Me fit un oiseau à la voix usée, sans doutes le plus vieux de tous.
< Hum... Merci.. > Hésitais-je à dire.
< Quel est ton nom ? > Me demanda t-il.
< Je... Je ne sais pas, en fait .. >
< Et bien, tu es bleu... Et petit... Blu ? >
Une bonne partie d'oiseaux s'écrièrent de joie. Cela voulait dire que j'étais à présent nommé et peut-être, qui sait, j'avais une famille ?
Le perroquet rouge, celui qui m'a nommé, me fit la visite guidée de ce paradis. Il y avait de tout, en quantité suffisante, ici.
Il me présenta aussi ceux de mon âge. Je voulais faire la connaissance des autres oiseaux plus âgés, mais il m'a dit qu'il y en avait trop pour tous les rencontrer. Au bout de quelques minutes, il me montra ma cage. Elle était grande, il y avait assez de place pour moi.
Je vis quelque chose bouger, tout au fond, de la même couleur que moi.
< Ne fais pas attention à Perla, elle ne parle plus depuis qu'on la récupérée. Ni fais pas gaffe, elle ne te mangera pas > M'assura t-il.
Elle avait l'air perdue et désespérée. Beaucoup d'oiseaux avait dit que Perla et moi, nous nous ressemblions.
Au bout de quelques mois, nous étions devenus adultes. Perla et moi étions amis. Elle m'avait raconté qu'elle s'était enfuit d'une bande de trafiquants d'oiseaux et qu'elle ne voulait parler à personne par peur d'être trahie, encore une fois.
Je lui demandais pourquoi elle ne parlait qu'à moi, et elle me répondit qu'elle avait confiance en moi et sentait que j'avais du cœur, bien que je sois mal à droit.
Un jour, celui qui m'a récupéré oublia de fermer la porte à clefs.
< Viens Blu, c'est le moment ou jamais ! > M'avait dis Perla, en ouvrant avec simplicité la cage.
< Mais, tu vas où ? > Lui avais-je demandé.
< Dépêche-toi, on va être libre !! >
Soudain, le perroquet rouge, le plus vieux de nous, barra le chemin de Perla :
< On a prévu une petite promenade quelque part, Perla ? >
D'un ton sec, Perla lui répondit :
< Oui, et depuis longtemps ! > Elle fit demi-tour, ouvrit la fenêtre avec furie et fit tombée la cage où j'étais pour atterrir dans un épais buisson. Je sortis donc de la cage.
< Mais pourquoi ? On est bien, ici ! Tu as failli me tuer !! > Lui expliquai-je
< Attends.. Tu ne connais pas bien ce type. Il nous garde pour nous revendre à des trafiquants d'oiseaux ! Crois-moi, là-bas, tu es enfermé dans une cage dix fois plus petite que celle d'ici et tu es dans le noir total ! Ha, et puis, quand je t'ai dis de voler, tu n'avais qu'à voler, Blu ! >
< J'aurai bien voulu, mais... Je ne sais pas voler >
< Tu me charrie, c'est ça ?! >
< J'aimerais bien, mais ...>
< C'est la première fois que je rencontre un oiseau qui ne sait pas voler... Même tes amis sans plumes y arrivent ! >
Nous nous éloignons peu à peu de la ville, quand nous sommes tombés sur un chien, un peu gras et bien baveux.
< Wow ! Vous n'êtes pas d'ici, vous ! > S'écria le chien.
< Pas vraiment, non. Justement, on cherche quelque chose qui pourrait nous emmener là où je suis née, au Brésil. > Expliqua Perla
< Tu es née au Brésil ?! > L'interpelai-je.
< Oui, Blu, je suis née là-bas. Et il faut absolument que l'on y retourne, c'est important pour moi >
< Ouais ! Je connais ! Il y a un aéroport, pas loin ! A quelques battements d'ailes, et vous y êtes ! >
Expliqua à son tour le chien.
< Et bien, justement... Mon ami à un petit problème d'ailes... Enfin, c'est compliqué ! Est-ce que tu
pourrais nous y accompagner ? >
< Pas de soucis, Luiz à vot' service ! >
< Merci, Luiz > Ajoutais-je avant de commencer à marcher
< Et voila mes tourtereaux ! Je connais bien tout ces petits trucs et je pense que le prochain, c'est pour Rio, comme à fait exprès ! > Conclua Luiz.
< Rio... > Avait dit Perla dans un léger souffle.
Quand Luiz s'en alla, nous nous étions cachés sous l'avion. Bien accrochés, l'avion commença à rouler doucement, puis plus vite encore pour enfin ne plus toucher le sol.
< Nous volons, Blu ! Tu voles, toi aussi ! >
Terrorisé, je cachais mes yeux. Mais sous l'assurance de Perla, je les ouvris peu à peu. C'était extraordinaire, jamais je n'avais ressentis ça. Je volais ! JE VOLAIS !!!
Après quelques heures de vole, l'avion avait finit par atterrir. Perla semblait si contente de revenir ici et j'étais content pour elle, moi aussi.
Nous marchions en directions d'une foret, sans doutes où nous allions trouver d'autres oiseaux.
Et oui, nous avions fait la connaissance de Eva, une femelle Toucan.
Quand nous l'avons vu pour la première fois, elle était en train de chanter...
On croyait qu'on allait rester sourds à jamais, tellement son chant laissait à disérer...
Mis à part ça, elle nous a souhaité la bienvenue à Rio, ce qui nous a rassurés, étant donné que nous n'étions pas sûres d'être à la bonne adresse !
Elle nous a aussi présenté son mari, Rafael. Lui-même étant assez populaire donc connu de tout le monde nous a montré tout ces amis et quelques paysages grandioses, que Perla a tout de suite reconnu.
Elle a d'ailleurs parlé de « mon soucis d'ailes » à Rafael et nous a dit une chose :
< L'Amour Donne des Ailes >
Perla et moi, nous nous sommes regardés et elle a rougit. Là, je n'avais pas trop compris.
Et le soir, Rafael avait organisé une fête en l'honneur de notre visite.
La musique était belle, comme Perla... Enfin, je dis ça, je ne dis pas autre chose ! Mais, c'est vrai que je commençais à comprendre ce qu'avait dit Rafael, que les ailes donnaient l'amour. Ha non, que l'amour donnait des ailes.
Quand j'ai regardé autour de moi, tout était rose et flou, seule Perla était nette, aussi rayonnante
que le soleil du Brésil. Elle avait l'air ravie, je ne sais pas pourquoi. Mais j'ai compris pourquoi ; quand j'avais baissé les yeux, je ne touchais plus le sol. Je regardais mes ailes, et elles battaient ! Je volais donc ! Et pas scotché à un avion, non ! Je pris donc Perla dans mes bras, nos becs se sont rapprochés, ils se sont frôlés jusqu'à se toucher.
Et mon cœur s'est mis à battre encore plus vite que l'avion que nous avions prit ensemble...
Elle le savait, je le savait, nous le savions : L'Amour Donne des Ailes, même à un oiseau qui ne sait pas voler !
