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Academic year: 2022

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Nous savons que la Connaissance a tou- jours eu une odeur de soufre. Mais à la veille de l'An 2000, à l'heure où l'Homme cherche une autre forme de la Vérité, où le Sacré brûle les réalités quotidiennes, où la Science, l'Ésotérisme et la Philosophie se mêlent intimement à la Magie, les héritiers de la Tradition secrète parlent.

Dans l'Antiquité, en effet, la Révélation se transmettait dans l'ombre et le silence des sanctuaires initiatiques. Aujourd'hui, parce que le monde ne peut plus se con- tenter d'être ce qu'il est, elle choisit la Lumière et emprunte les voies normales de l'Information.

Voilà la raison d'être de la Collection Les Chemins de l'Impossible. A travers des faits réels appartenant à l'Histoire in visible, des théories qui furent toujours combat- tues et condamnées, les ouvrages de cette Collection franchissent les frontières de l'Inconnu et du Fantastique pour offrir la vision d'un monde souvent hallucinant, en rejetant définitivement le Cartésianisme.

Ils ouvrent ainsi des portes jusqu'alors interdites.

Michel Granger, né en 1943, licencié ès sciences, ingénieur chimiste, docteur de l'université de Montréal, travaille ac- tuellement dans le centre de recherche d'une grande société française.

Il est l'auteur de : Terriens ou Extra- terrestres?, Extra-terrestres en exil!

et en collaboration avec J. Caries de L'Alchimie, superscience extra- terrestre?, Des sous-dieux au sur- homme, tous dans la collection "Les Chemins de l'Impossible".

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LES CHEMINS DE L'IMPOSSIBLE

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L'HÉRITAGE DES

EXTRA-TERRESTRES

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DU MÊME AUTEUR dans la même collection

L'ALCHIMIE

SUPERSCIENCE EXTRA-TERRESTRE ? (En collaboration avec Jacques Carles)

DES SOUS-DIEUX AU SURHOMME (en collaboration avec Jacques Carles)

TERRIENS OU EXTRA-TERRESTRES?

ou Merveilles et mystères de la nature humaine EXTRA-TERRESTRES EN EXIL ou les Mystères du paranormal humain

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MICHEL GRANGER

Membre de The Society for the Investigation of the Unexplained et représentant du WJ.S.P. (World Investigator of Strange Phenomena) en France.

L'HÉRITAGE DES EXTRA-TERRESTRES

ALBIN MICHEL

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© Éditions Albin Michel, 1977 22, rue Huyghens, 75014 Paris.

ISBN 2-226-00516-1

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A ma femme Simone, à mon fils Ludovic, à mes parents.

M.G.

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Préface

L'Homme possède en lui des qualités qui ne ressortissent guère à sa nature autochtone. L'Homme semble courir après des facultés perdues dont il sent les potentialités sous-jacentes et dont il sait inconsciemment la transcendance. D'où cette incessante aspiration à se surpasser, à mettre en défaut les critères carrés de la science par des faits dits « paranormaux », inexplicables dans les schèmes actuels du matérialisme vieillissant. La magie et la religion n'entretenant plus aucune espèce d'engouement, il incombe aux disciplines psychiques de prendre le relais et, comme le soutient le docteur J.-B. Rhine, de non seulement conduire l'humanité à une « meilleure compréhension de l'homme », mais de « sauver la spiritualité ».

Le monde moderne tend à assimiler l'être humain à une mécanique bien huilée, dont les rouages sont bien connus, dénués de tout mystère dans un milieu qui fait de moins en moins de part à l'individualité. Les statistiques appliquées aux réactions humaines cherchent à définir un archétype et ne portent aucune sorte d'intérêt aux singularités qui, dès lors, disparaissent et sont escamotées.

Une classe d'individus se situe en marge de la société : ce sont les médiums. C'est à eux que revient le devoir d'« émanciper l'humanité » prétend Peter Maddock, cofon- dateur de l'Institut de parascience. Non contents de gra- viter autour d'un public crédule qui leur assure, sinon la fortune, tout au moins des subsides plus que suffisants (on apprend qu'en Angleterre, un médium gagne au minimum

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4 000 F par mois !), certains « ténors » en la matière forcent les portes des universités pour faire valoir leurs compétences et les faire authentifier par les nouveaux inquisiteurs de notre siècle : les scientifiques. Et contre toute attente, ces derniers se laissent prendre au jeu, abandonnant leurs occupations solennelles et sérieuses pour se livrer à des investigations honteuses des différents aspects de la médiumnité. Cet intérêt subit est une preuve manifeste du malaise qui s'installe au sein de certaines disciplines scientifiques.

Les facilités pécuniaires accordées aux médiums, leur accès à une célébrité certes toute relative mais qui peut flatter les esprits primaires, attirent dans leur sillage une horde de faux prophètes, simulateurs invétérés qui hantent la para- psychologie de leurs personnalités équivoques. Et ces oppor- tunistes, peu soucieux de l'avancement d'une parascience à laquelle ils ne croient même pas, font souvent preuve d'une telle dextérité dans la supercherie qu'ils accèdent, grâce à leurs prodiges « plus vrais que nature », aux premiers rangs de la science psychique.

Après Terriens ou Extra-terrestres 1 ? et Extra-terrestres en exil !, voici donc maintenant l'Héritage des Extra-terrestres, qui s'attache à décrire des exemples récents du paranormal humain, tout en essayant de dénoncer certaines manifestations de la « mafia psychique », selon l'expression de Lamar Keene.

Celle-ci, dont le budget aux U.S.A. se chiffre en millions de dollars (!), s'appuie sur la crédulité innée de l'homme, tout en disposant de toutes les subtilités actuelles de la technique de pointe : miniaturisation, électronique, etc. Cette « mafia » laisse dès lors planer sur tout exploit, si extraordinaire soit-il, un doute désagréable qui risque de gangrener à mort la para- psychologie, ou alors d'en faire une « science orpheline ».

Suivant une tendance à la mode, nous ne voulons pas enfin nous transformer en démystificateurs ; nous laissons cette tâche souvent indigne à quelques auteurs qui y prennent un évident 1. Terriens ou Extra-terrestres ? Michel Granger, Albin Michel, 1973.

2. Extra-terrestres en exil! Michel Granger, Albin Michel, 1975.

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plaisir, disproportionné à l'œuvre de salubrité publique derrière laquelle ils se retranchent. Notre unique intention est de distraire en informant ceux qui le désirent des dernières énigmes du paranormal. En tant que membre de plusieurs sociétés dont la vocation est d'étudier l'étrange, nous voulons faire profiter nos lecteurs de ce vaste réseau de documentation et des informations qui nous parviennent des quatre coins du monde.

Telle est notre seule vocation.

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PREMIÈRE PARTIE Uri Geller au banc des accusés

Les « exploits » d'Uri Geller, qui avoue lui- même user de trucs, mais pas tout le temps, font ricaner les positivistes.

Extrait de l'article de Colette GOUVION intitulé :

« Un savant : Moi je crois à la parapsychologie » (Rémy Chauvin) et publié dans Marie-Claire de juillet 1976.

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Le vendredi 15 novembre 1974 au soir, sur la deuxième chaîne T.V., quatre millions de téléspectateurs français faisaient la connaissance en direct d'Uri Geller, au cours de l'émission littéraire « Italiques ». Suite à une brillante prestation de la grande « superstar psychique » — à cette occasion, il remettait en marche une montre Breguet centenaire arrêtée depuis vingt ans et ayant appartenu au grand-père de Pierre Sabbagh, il déformait nettement un gond métallique en le caressant du doigt, il devinait à distance un dessin esquissé par Joseph Pasteur et, ce qui n'était pas le plus mince exploit, il émouvait aux larmes Mme Catherine Langeais (!) — on pouvait lire dans Paris-Match du 30 novembre que « la bombe Uri avait éclaté en France » et que « ce personnage hors série » à la pupille noire, au cheveu de jais, au teint blême, parlant d'abondance, séducteur et fascinant, comme parcouru d'un courant de haut voltage « avait coupé la France en deux », selon une expression prisée à l'époque.

La scission en effet, elle s'était opérée le samedi 23 novembre, lorsque à l'émission de Philippe Bouvard, des illusionnistes répétèrent les performances de Geller. Et c'est en des termes très différents que Paul Grinou, dans la Recherche de février 1975, décrivait l'invité « bavard et gesticulant » de Bernard Pivot : « Tout en lâchant un flot de paroles destinées à nous expliquer qu'en aucun cas il ne cherchait à convaincre le public de quoi que ce soit, et surtout pas de l'existence de ses dons paranormaux, le déjà célèbre Uri Geller tordait les clefs

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et remettait en marche des vieilles montres hors d'usage. » Le moins que l'on puisse dire est qu'Uri Geller laisse rarement indifférent. Depuis deux ans, il défraye la chronique scientifique. Son premier passage en France remonte au mois d'août 1973, date à laquelle il avait rencontré Mme Yvonne Duplessis, membre du comité de l'Institut métapsychique international et son collègue parapsychologue Paul Bardot. Ce jour-là, Geller avait réussi à mettre dans sa poche les chercheurs français grâce à sa série habituelle d'effets physiques et psychiques ; à l'issue de la séance, ils ne tarissaient pas d'éloges : «... Nous étions tous deux littéralement stupéfiés bien que nous sentant parfaitement conscients et éveillés. Ces phénomènes que nous venions d'observer nous avaient laissé l'impression de vivre un rêve qui se superposait au cadre de l'hôtel. Nous étions, de plus, imprégnés de joie et de reconnaissance 1 »

Dans le sous-chapitre que nous avons consacré à Geller dans notre livre Extra-terrestres en exil! et qui, bien qu'écrit à la fin de 1973, à cause de la lenteur inhérente aux délais d'imprimerie, ne sortit qu'au début 1975, nous demandions au lecteur, curieux de suivre la carrière du psychique israélien, de nous interroger par lettre. Nombreux sont ceux qui nous ont écrit à ce propos. Vu la foule des faits nouveaux survenus depuis et surtout en raison de leur incidence probable sur l'avenir de la parapsychologie moderne, nous avons décidé de composer ce chapitre et d'en envoyer une version résumée à nos aimables correspondants pour qu'ils en aient la primeur.

Ils trouveront tous les détails dans ce livre qui ne paraîtra certainement pas avant 1977.

Mais prenons l'affaire à son début et suivons le fil des événements ; ils amèneront Marcel Blanc à intituler un autre article dans la Recherche, en date d'avril 1976 : « Uri Geller ou la grande illusion »... Que s'est-il donc passé entre-temps ?

1. Revue Métapsychique parapsychologie, Nouvelle série, N° 18, 1973.

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Jeux interdits au Stanford Circus

Dans Extra-terrestres en exil! nous nous insurgions sur le fait que les expériences scientifiques auxquelles s'était soumis Geller n'avaient pas été annoncées au monde savant par l'entremise d'une revue dont regorgent les bibliothèques universitaires. A la vérité, nous ne croyions pas si bien dire.

Après une brève allusion le 17 décembre 1973, dès le 12 avril 1974, le prestigieux hebdomadaire Nature citait M. Uri Geller, oh ! non pas en tant que sujet d'investigation digne de ce nom, mais seulement comme « l'exemple le plus récent tendant à jeter le doute dans l'esprit des gens sur la valeur de l'explication rationnelle ». Et d'ajouter que « Nature est responsable du choix des articles qu'elle fait paraître... ». On eût pu penser que cette sortie était sans appel et pourtant, six mois plus tard, aux pages 602 à 607 du 25 1 volume de Nature, figurait une communication qui, comme le craignait l'éditorialiste, risquait de « semer l'émoi dans la confrérie scientifique » . Par prudence, il était expressément stipulé que les lecteurs ne devaient pas s'attendre à ce que le journal devienne « le refuge pour des articles à haut risque de ce type ».

Il s'agissait ni plus ni moins du compte rendu de certains

« jeux interdits » auxquels s'étaient adonnés, depuis 1972, les physiciens Russell Targ et Harold Puthoff, au laboratoire d'électronique et de bio-ingénierie du Stanford Research Institute (S.R.I.) de Californie, et dont les éditeurs avaient mis

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huit mois à décider de la publication. En première partie de ce papier, se trouvait justement un rapport sur la capacité d'Uri Geller à percevoir à distance des éléments graphiques.

Rappelons brièvement en quoi consistaient ces expériences : le sujet devait reproduire des images cibles tracées par des expérimentateurs situés dans des lieux éloignés. Les dessins de Geller ont été largement diffusés dans la presse, notamment la fameuse grappe de raisin à vingt-quatre grains, conforme dans ses moindres détails à l'objectif. Les autres essais portant sur des graphiques électroniques projetés sur écran de télévision furent réussis, le sujet étant enfermé dans une cage de Faraday à double paroi de 54 cm. Ce qui a fait penser que le mode de transmission utilisé n'était pas de nature électromagnétique. Ce détail a son importance, comme nous le verrons. Geller avait aussi réussi à déterminer le contenu d'enveloppes opaques dont personne n'avait la connaissance, puisqu'elles étaient tirées parmi cent cibles mélangées au préalable. Sur huit tentatives, Geller obtint huit succès. Une chance sur un million que cela soit dû au hasard ! Triomphe total aussi dans la divination du score de lancers de dés. Pour ce qui est de la torsion du métal, elle avait certes été observée, mais « les données acquises étaient jugées insuffisantes pour supporter l'hypothèse paranormale ».

Les réactions à cette initiative de la revue Nature furent violentes et passionnées. Mais en accédant à la notoriété dans les laboratoires, Geller prenait un risque énorme ; c'était déjà pour lui le commencement de la fin!

Les répercussions des travaux des deux savants américains furent invraisemblables. Il n'y a actuellement que la parapsychologie pour déchaîner ainsi cette frénésie furieuse au sein de la communauté scientifique. Songeons qu'encore en décembre 1975, le journal britannique Theoria to Theory organisait une discussion entre Ted Bastin et Antony Appiah, et David Davies et Roger Woodham, éditeurs de Nature, sur le rapport du S.R.I. que ces derniers avaient osé imprimer un an plus tôt. Plaidant non coupable, Davies précisait : « Nous ne publions pas des photos de stars mais l'opinion des gens sur ce que les photographes déclarent et, en ce sens, l'observateur est

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lui-même concerné et il ne tient qu'à lui de se rétracter 1 » Nous allons voir que Targ et Puthoff ne sont pas à la veille d'abjurer, bien au contraire. Mais faisons plus ample connaissance avec ces deux savants et avec les nouveaux travaux qu'ils poursuivent dans cette université baptisée du nom de son bienfaiteur Thomas Welton Stanford. Cet importateur de machines à coudre, en 1918, versa, dans les caisses de l'institution, la coquette somme de 526 000 dollars destinés au développement des sciences psychiques. (Le volume de la recherche à Stanford a été, en 1975, de 90 millions de dollars!) Le S.R.I., qui compte 2500 cher- cheurs, ne fait pas partie de l'université proprement dite mais c'est une organisation privée qui travaille pour le gouver- nement, pour l'industrie et pour d'autres groupes.

Russel Targ est âgé de quarante et un ans; il obtint sa licence en physique au Queen's College de New York en 1954.

Après deux années à l'université Columbia, il devint un spécialiste dans le domaine des lasers, des plasmas et des phénomènes paraphysiques. Il entra au S.R.I. en 1972.

Le docteur H. Puthoff, lui, a trente-neuf ans. Master of Science en génie électrique de l'université de Floride en 1960, il reçut son Ph. D. à Stanford en 1967. Il est expert en physique quantique et de nombreux brevets touchant aux lasers et à l'optique portent son nom. Il est, de plus, l'auteur d'une quarantaine de publications dans les journaux professionnels.

Ses détracteurs affirment qu'il voue un véritable culte aux

« pseudo-sciences » telles que la parapsychologie. En cela, on dit qu'il fait de la « scientologie ».

En fait, bien que les expériences dont ils se sont portés garants soient en cours de vérification actuellement, les deux Américains poursuivent paisiblement leurs recherches parrainées par la Fondation pour l'étude parasensorielle de New York et par l'Institut des sciences noétiques de Palo Alto, présidé par E. D. Mitchell. Notons en passant que le fait que

« le plus intellectuel des marcheurs sur la Lune » (il possède un 1. Parapsychology Review, Vol. 7, N° 1, janvier-février 1976, page 24.

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Ph. D.) se soit retiré de la Navy en 1972 pour se consacrer aux recherches psychiques a suscité un grand étonnement parmi les scientifiques. Le capitaine Mitchell, dans une interview accordée à l'Observer Magazine, justifia son choix en ces termes : « Regardant à travers le hublot de la capsule cette petite planète flottant dans l'espace (la Terre), j'ai commencé d'être la proie d'émotions et de sentiments plutôt surprenants.

« C'était comme si toutes mes interrogations philosophiques antérieures sur un univers réfléchi opposé à un univers sans but avaient trouvé réponse.

« J'avais la profonde révélation que tout ceci n'était pas de la matière naviguant au hasard, mais bien une partie du plan divin, non pas avec un grand D, tout simplement quelque chose d'ordonné, de structuré, de " prémédité ". »

Certains de ses collègues avancèrent que ce « délire » était occasionné par la profusion de rayons cosmiques qui traversaient alors le cosmonaute. Au vrai, James Irwin lui aussi tomba dans une béatitude mystique en foulant le sol lunaire. Mitchell ajoute :

« La chose qui réellement marqua mon âme et changea la destinée de ma vie est que, sur la Lune, j'ai senti la présence de Dieu. » Des paroles qui donnent à réfléchir...

Pour en revenir à nos savants du S.R.I., au mois d'avril 1976, ils ont fait état de résultats suffisants à leurs yeux pour certifier la réalité de lectures de pensées entre sujets placés à plusieurs centaines de kilomètres l'un de l'autre. Opérant sur neuf individus anonymes qu'ils ont soumis à cinquante et un tests, ils ont constaté que certaines gens peuvent littéralement

« se brancher à l'écoute d'autres esprits avec un étonnant succès ». Le docteur Puthoff a déclaré : « Quelques-uns de nos sujets ont mentalement " vu " des scènes qui se déroulaient aussi loin qu'en Amérique du Sud. Ils ont perçu les grincements de la balançoire dans laquelle se trouvait un agent à plusieurs kilomètres. Ils ont décrit et dessiné en détail l'équipement et le matériel du laboratoire où l'émetteur se concentrait. Enfin, ils ont démontré une mystérieuse " vue à vol d'oiseau " en observant des régions lointaines, notant des points précis que même l'agent ne pouvait percevoir à cause

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des édifices environnants. Il semble que, lorsque nous sommes conscients de ce qui nous entoure, notre esprit agit comme une sorte de tour émettrice de signaux radio que d'autres peuvent capter. Le côté le plus surprenant de nos travaux est qu'ils démontrent que l'E.S.P. n'est pas un phénomène paranormal.

Tout le monde la possède, c'est une fonction humaine normale mais habituellement atrophiée. »

Pour sa part, Targ raconte avec émotion comment un percipient fit des descriptions hallucinantes de vérité des lieux que traversait Puthoff au cours d'un voyage à Costa Rica. Les schémas des aéroports par où passait le physicien, tracés par l'homme qui était resté en Californie, comportent un tel luxe de détails qu'il se pourrait bien que le bruit fût fondé quand il a été insinué que le ministère américain de la Défense s'intéressait puissamment à ce genre de recherches et même les finançait...

Le professeur Robert Morris, à la tête du Département de psychologie de l'université de Californie à Santa Barbara, a commenté en ces mots les récents résultats du S.R.I. : « Si nous possédons bien tous de l'E.S.P., un immense pas peut être franchi pour l'humanité. »

Quel que soit l'enthousiasme que soulèveront ces nouvelles expériences chez les parapsychologues, elles n'auront très certainement pas le même retentissement que celles rapportées dans Nature, il y a deux ans. En effet, il est probable, sinon certain, que les revues dites « sérieuses » fermeront leurs pages à Targ et Puthoff et qu'ainsi tout rentrera dans l'ordre; il n'y aura que les « moutons » pour lire la relation de ces travaux dans la presse spécialisée en cette sorte de « jeux interdits ». Ou alors, elle paraîtra, plus ou moins vulgarisée, dans quelque hebdomadaire ignoré des universitaires. A preuve, là où nous l'avons dénichée : dans le National Enquirer du 6 avril 1976 qui, le même jour, traitait des amours tumultueux de Caroline Kennedy !

Mais retournons à l'objet du délit numéro un : Uri Geller.

La veille de la parution de l'article dans Nature, soit le 17 octobre 1974, un autre grand journal scientifique lui avait fait l'honneur de réserver seize pages à sa personne, seize pages qui allaient faire mal...

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Les savants du S.R.I. ont-ils été « gellerisés »?

Bien avant 1974, la non moins célèbre revue britannique New Scientist avait convié Geller « à exercer ses talents devant une commission choisie par le magazine », durant l'un de ses passages à Londres. L'aréopage scientifique devait être composé de Denys Parsons, de la Society for Psychical Research, du psychologue Christopher Evans, du Laboratoire National de Physique, de l'éditeur du New Scientist, Bernard Dixon, du physicien Joseph Hanlon, du magicien international David Berglas et d'Alan Brien du Sunday Times. Étaient prévus aussi pour se joindre à ce groupe, un statisticien, le professeur D. J. Finney, de l'université d'Édimbourg et un expert légiste, le docteur Julius Grant.

Au début de décembre 1973, l'on apprenait que le psychique avait accepté le principe de cette invitation et la séance devait avoir lieu au début de 1974. Hélas, la date prévue du 8 février était allègrement dépassée et le 21 du même mois, il était annoncé que le grand jour avait été reporté à plus tard. Yasha Katz, organisateur des tournées de Geller, fournissait des raisons obscures à cet ajournement. Finalement, en juin, Geller lui-même téléphonait à B. Dixon pour l'avertir, très grand seigneur, qu'il « avait changé d'avis et n'avait plus envie de rencontrer les scientifiques ». N'avait-il pas déclaré, un mois plus tôt, à la télévision new-yorkaise, que « le S.R.I. avait homologué ses pouvoirs » et que, dans ces conditions, il ne voyait plus l'intérêt de recommencer?

Malheureusement pour lui, la machine était lancée. En vue de la confrontation promise, le « phénomène Geller » avait été passé au crible par les investigateurs du New Scientist et il en résulta le fameux article de Joseph Hanlon, sur la deuxième partie duquel nous allons tout d'abord nous pencher. C'est là que le physicien se livre à une critique acerbe des tests effectués au S.R.I., allant jusqu'à incriminer Targ et Puthoff qui, selon lui, ont été bernés ou plus exactement « gellerisés ». Notons que tous les griefs énoncés ci-après émanent de J. Hanlon et ne reflètent en aucun cas notre opinion personnelle.

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Primo, l'auteur avance que le style nettement scientifique adopté par ses collègues a le grand tort de masquer

« l'atmosphère de cirque » qui a entouré toutes les expériences.

Targ en personne a déploré que « délibérément ou accidentellement, Geller s'arrange pour créer la confusion autour des essais, confusion dans laquelle il se complaît mais où, pour notre part, nous nous sentons très dépaysés ». Sur les films et les vidéos réalisés au S.R.I., le médium « fait toujours le va-et-vient, touchant à tout ce qui se trouve à sa portée et passant constamment la main dans ses cheveux ». (Il faut bien reconnaître qu'à son apparition à la T.V. française, la bougeotte de Geller a été remarquée par tous.) Cette agitation constante a d'ailleurs posé de gros problèmes pour les enregistrements électro-encéphalographiques.

Dans de telles conditions, se demande Hanlon, Targ et Puthoff ont-ils été suffisamment vigilants et, notamment dans les essais de clairvoyance sur les dés, peut-il être vraiment exclu qu'en manipulant la boîte, le psychique n'a pas pu y laisser filtrer son regard par la fente du couvercle? Il est significatif de voir que, sur un film tourné à l'occasion de ses premières visites au S.R.I. en novembre et décembre 1972 (ce film est intitulé Expériences avec Uri Geller et n'a pas été réalisé à des fins commerciales mais dans un but purement documentaire, au grand dam de Geller !) et qui est censé visualiser cinq tests différents jugés « acceptables » par le S.R.I., les événements « réellement importants » surviennent toujours en dehors du champ de la caméra et Geller est visible uniquement lorsqu'il ne parvient pas à concrétiser son désir.

C'est ainsi que « durant l'essai de torsion de métal, il y a eu une coupure sur le film et après, la cuiller ne quitte jamais la main du médium jusqu'à ce qu'il la montre courbée — comme d'habitude, il semble que le psychique a effectué la torsion pendant un arrêt du filmage ». Le professeur J. W. Juritz, de l'université Cape Town, écrira au sujet des phénomènes de metal bending qu'ils « n'arrivent jamais » mais « sont toujours arrivés »...

Edgar Mitchell, de son côté, signale qu'au cours des expériences qu'il a effectuées avec Geller, il « a dû s'efforcer de

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Fidèle à sa théorie selon laquelle les facultés cachées de l'homme ressortissent à un cousinage céleste avec une race de surhommes, et comme il nous l'avait promis dans son ouvrage Extra-terrestres en exil, Michel Granger nous livre ici un panorama des phénomènes para- normaux humains les plus récents.

Comme il se doit, il s'attarde longuement sur "l'effet Geller" et nous fait suivre les dernières tribulations de la super-star psychique, décrivant avec la même objectivité ses exploits et ses tricheries, son folklore et ses démarches auprès des scientifiques.

Ce nouveau livre, L'Héritage des extra-terrestres, c'est aussi un témoi- gnage surprenant : celui de la persistance dans le monde d'aujourd'hui de ces phénomènes ectoplasmiques que l'on croyait à jamais révolus.

Plongeant aux sources mêmes de ces extraordinaires manifestations, l'auteur nous fait assister à la réapparition de Katie King et nous présente les plus grands médiums à matérialisations contemporains.

Enfin, l'auteur nous conte les derniers exploits des Manning, Swann, Serios et Kulagina et nous administre la preuve que, contrairement à l'opinion commune, la médiumnité physique est florissante dans le monde d'aujourd'hui, médiumnité dont l'homme porte l'héritage au cœur même de ses chromosomes hybrides.

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