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UN OISEAU À L AUBE. Une pièce de Jocelyn Danga La pièce est parue aux éditions Passage(s) Création Compagnie KonfisKé(e) Saison

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Academic year: 2022

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UN OISEAU À L’AUBE

Une pièce de Jocelyn Danga

La pièce est parue aux éditions Passage(s) Création Compagnie KonfisKé(e) Saison 2023 - 2024

Mise en scène Carine Piazzi Avec : Ludmilla Dabo

Création sonore : Pierre-Jean Rigal dit Pidj Scénographie et Lumière : Antoine Franchet Costumes : Camille Pénager

Régie générale : Antoine Campredon

Administration et Production : Annabelle Couto / Le Bureau des Filles Production : Compagnie KonfisKé(e)

Coproduction : Le Passage, Scène Conventionnée de Fécamp + autres partenaires en cours.

La Compagnie KonfisKé(e) bénéficie du soutien en conventionnement de la Ville de Rouen - Carine Piazzi est artiste associée à la Scène Conventionnée Le Passage à Fécamp.

www.compagniekonfiskee.com

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Jocelyn Danga est né à Kinshasa, en République démocratique du Congo, en 1993. Après son baccalauréat Latin et Philosophie obtenu en 2012 à Kisangani, il intègre l’université en Sciences de l’information et de la communication de Kinshasa. Depuis 2011, il participe à de nombreux concours et projets littéraires au Congo et à l’international. En 2018 sa première pièce Le Large est finaliste du prix RFI, et reçoit le prix Maurice Koné. En 2019 elle est publiée aux Editions l’Harmattan. En 2020 il reçoit le prix normand Chansons sans frontières et est lauréat du prix Tourbières des écritures dramatiques congolaises. Il participe à de nombreux ateliers d’écriture notamment avec Nadège Prugnard en partenariat avec la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon – Centre national des écritures du spectacle. En 2021 son texte Un Oiseau à l’aube est programmé au Festival des langues françaises organisé par le CDN de Normandie-Rouen. Il vit et travaille à Metz où il sera prochainement l’invité de Passages Transfestival.

Ludmilla Dabo, est comédienne, chanteuse et metteur en scène, diplômée du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (CNSAD) en 2010. Elle devient au sein de l’école, élève- metteure en scène en créant le spectacle Le jugement dernier d’Odon Von Horvath et à sa sortie, sa première expérience professionnelle est une mise en scène qu’elle crée, interprète et tourne en France e t e n A l l e m a g n e d u r a n t s i x m o i s : M i s t e r i o s o - 1 1 9 d e K o f f i K w a h u l é . Elle a travaillé sous la direction de Bernard Sobel, Irène Bonnaud, Denis Moraud, Lena Paugam, Mélanie Leray, Eva Doumbia, Alexandre Zeff et actuellement avec Lazare pour son spectacle Sombre Rivière ; avec Elise Vigier sur Harlem Quartet de James Baldwin ; et également avec David Lescot sur les spectacles Portrait de Ludmilla en Nina Simone et Une Femme Se Déplace.

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Carine Piazzi débute sous la direction du metteur en scène d’opéra Philippe Arlaud dans Don Juan de Mozart à l’Opéra Comique puis devient son assistante sur les opéras Così fan tutte de Mozart dirigé par Th. Hengelbrock (Nancy, Caen et Baden-Baden) et La Traviata de Verdi direction V. Gergiev (St- Petersbourg et Baden-Baden). Elle joue dans les créations d’Alexandra Badea, Gustave Akakpo, Laurence Février, Yves- Noel Genod. Elle continue de se former auprès de metteurs en scènes tels que Paul Desveaux, Jean-Louis Hourdin, Jacques Vincey, ou encore Clément Poirée.

Elle fonde La Compagnie KonfisKé(e) en 2014, basée à Rouen, mais n'entre réellement en activité qu'à partir de 2017, année de découverte du texte « J'ai remonté le fleuve pour vous ! » pour lequel elle décide de lancer la production de ce premier projet avec le fervent désir de porter sur les plateaux de théâtre des textes inédits d'auteurs contemporains.

En 2017-2018 elle est la collaboratrice artistique du chorégraphe DeLaVallet Bidiefono sur Monstres, On ne danse pas pour rien créé au festival des Francophonies en Limousin puis en tournée. En 2019- 2020 elle joue dans Trust/ Shakespeare/ Alléluia, de Dieudonné Niangouna à la MC93.

Sa première création J’ai remonté le fleuve pour vous ! de Ulrich N’toyo voit le jour au Collectif 12 en janvier 2020 puis en tournée en Normandie.

Un Oiseau à l'aube est le deuxième volet de sa trilogie sur les écritures contemporaines d'Afrique.

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Résumé.

23H30.

Une nuit.

Quelque part sur terre.

Mowasi, une jeune femme de 24 ans, ne dort pas.

Une nuit d’insomnie à se ronger de l’intérieur.

A ses côtés, une présence dans le noir. Son bourreau. Son époux. Il dort d’un sommeil profond. Il ronfle, il hante ses nuits de sa respiration lourde.

Mowasi est mariée, mais la belle robe et la fête ont fait place à des jours et des nuits de douleur. Mowasi est devenue le fantôme d’elle-même. Une marchandise à disposition comme elle se définit. Mowasi est devenue un objet, elle n’est plus rien.

Elle prend des médicaments pour survivre, pour échapper à une réalité bien trop douloureuse.

Une nuit d’insomnie, une de plus. Pour survivre elle a mis en place un système. Une boite est cachée sous son lit ; sa boite à secrets. Mais les secrets, il faut bien les garder... alors Mowasi les mange, convulsivement. A s'en détruire le ventre.

Manger et avaler ce qui ne se dévoile pas, se remplir pour effacer les traces et ne pas éveiller les soupçons.

Une langue / un rythme.

Lire Un Oiseau à l’aube de Jocelyn Danga, c’est faire l’expérience et la découverte d’une langue. Un long poème de douleur et d’espoir sur la condition féminine.

Une expérience de lectrice où mes sens ont été en alerte dès les premiers mots. L’auteur place le lecteur aux côtés de Mowasi, il chemine et halète avec elle, dans cette quête de liberté et de délivrance.

Les phrases sont courtes, la pensée est hachée, interrompues par la peur et la confusion. Les souvenirs se bousculent, l’urgence de partir, de s’enfuir se précise.

La ponctuation, le choix des mots sont d’une grande précision sans être réalistes. Nous sommes face à la poésie des métaphores, dans un souffle qui ne nous lâche pas jusqu'à la fin.

L’écriture rythmée par le ronflement imperturbable de l’homme violent allongé aux côtés de Mowasi et la présence du carillon viennent nous rappeler, sans cesse, ce temps qui passe trop lentement. Ou trop vite, finalement.

Et tout à coup un oiseau ou peut-être une branche d’arbre qui vient violemment heurter la fenêtre. Comme un signe dans la nuit. Un effet de réel qui sort brusquement Mowasi de son monologue intérieur.

La vie est là, tout près, et l’attend certainement.

L’auteur nous ouvre un espace mental et sensoriel où la violence s’insère et résonne du début à la fin. Notre imagination toute entière est mobilisée.

Il s’agit ici de violence conjugale.

La présence du bourreau est inquiétante, angoissante. Elle crée un suspens qui monte. Et qui étouffe.

Pas de résolution dans le texte. La fenêtre est grande ouverte vers un ailleurs, une échappée, une libération.

L’émancipation poétique laisse toute la place au spectateur d’imaginer la destinée de cet oiseau de nuit. Un envol vers la mort ? Vers la fuite ? Vers une liberté retrouvée ? L’auteur ne le dit pas.

Chacun et chacune fera en fonction de sa sensibilité et des ses références intimes.

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Dramaturgie.

Je continue mon exploration et ma découverte des langues françaises venues d’Afrique. Le sujet de la violence faite aux femmes a accompagné et marqué mon parcours d’interprète notamment lors de mon travail sur Tabou de Laurence Février, joué plus d'une soixantaine de représentations. Au cours de ce travail documentaire j'y ai rencontré nombre de femmes victimes de violences, nombre d'associations, de juristes, d'auteurs et d'autrices engagé.e.s sur le sujet. Ces trois années de travail m'ont profondément marquée, bouleversée et sensibilisée de façon intime et indélébile.

Un oiseau à l'aube porte en lui une poétique, une force, et j'y ai trouvé un écho à la situation sociale que nous connaissons en France. Il se fait caisse de résonance aux décomptes du nombre de féminicides recensés chaque mois dans notre pays.

Le nombre des victimes est ahurissant. Abrutissant. Et toujours personne pour écouter.

Ou trop tard.

Cela met en colère. Toujours.

Le rapport au corps féminin, à la destruction et au rejet de soi lorsque l’on est victime de violence ou enfermée dans un système de domination - quel qu’il soit - sont des sujets qui sont devenus centraux dans les médias pendant cette année de confinement.

L’espace intime et protecteur de la maison devient lieu d’horreurs et de violence.

Le rapport à l’autre, à la famille, au regard que la société porte, le masque social enfilé tous les jours pour tenir, pour cacher, se cacher, les sentiments contradictoires, la honte et la colère de ne pas être vue.

Les ecchymoses.

Mutique, impossibilité physiologique de parler, de chercher de l’aide.

Sous le lit j’ai une petite boite.

Sous le lit...

Petite boite en bois ...

J’y range mes secrets...

Des secrets qui ne sont pas vraiment des secrets.

Je la tire...

Cette boite où je range mes secrets qui ne sont pas vraiment des secrets...

Parce que les secrets qui sont vraiment des secrets ne sont jamais dans cette boite.

Ils sont dans les ténèbres.

Sinon il les trouverait.

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Le dispositif scénique.

Une immersion dans le monologue intérieur de Mowasi.

J’imagine un spectacle plastique, une expérience visuelle et sonore au service du sensible.

Une forme étendue au sol. Une forme dont on pourrait croire qu'elle représente un corps humain, celui d'un homme qui dort. Celui du bourreau. Mais cette forme pourrait, serait monstrueuse de par sa taille. Elle vient nous indiquer comment Mowasi perçoit – vit - son bourreau .

Comme la scénographie, le travail réalisé par la lumière sera important. Elle sera un des éléments structurants de l’espace scénique. Je souhaite une lumière venant sculpter la forme, créer des lignes.

L'actrice évolue dans l’espace – prise au piège – avec à ses côtés une forme surdimensionnée – le bourreau.

Le travail sur le son agira comme une présence à part entière et sera créé en complicité avec le musicien. Je ne souhaite pas de réalisme dans le traitement du son ; plutôt travailler à une distorsion de la réalité. Un espace sonore qui ouvre sur les sensations et l’espace mental de Mowasi.

La violence des mots suffit. La violence de la situation nous la connaissons.

Je souhaite un dispositif quasi immersif, que le spectateur puisse faire l’expérience de l’enfermement.

Le carillon, l’heure qui passe trop ou pas assez vite, l’urgence de partir, de s’enfuir.

L’aurore comme salvatrice, comme reprise de la vie, comme finalité aussi. Une échappée possible ? Le système scénographique prendra en compte cette ligne de fuite.

La comédienne sera équipée d’un micro hf, pour être au plus près de ses pensées, de son souffle, de sa douceur, de sa colère, de sa douleur.

Son jeu sera haletant, cinématographique, bouleversant.

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Contacts Compagnie KonfisKé(e)

Administration – production : Annabelle Couto – Le Bureau des Filles 06 79 61 00 18 – annabelle.couto@bureaudesfilles.com

Direction artistique : Carine Piazzi 06 42 40 01 44 – cie.konfiskee@gmail.com www.compagniekonfiskee.com

4 rue Louis Bouilhet 76000 Rouen

Crédit photo : Ari Spada

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