Identification « en label free » du type métabolique des cellules musculaires par microspectrocopie et imagerie de fluorescence UV en rayonnement synchrotron
Annie Vénien
INRA Theix UR 370 Qualité des Produits Animaux (QuaPA)
Le muscle squelettique est généralement composé de 4 types de fibres qui peuvent être classées en fonction de leur vitesse de contraction (lente ou rapide) et leur type métabolique (oxydatif ou glycolytique). Elles sont identifiées type I (contraction lente, métabolisme oxydatif), type IIA (contraction rapide, métabolisme oxydatif) et types IIB et IIX (contraction rapide, métabolisme glycolytique). Elles sont actuellement caractérisées par des techniques histoenzymologiques ou immunohistologiques, fastidieuses, coûteuses, longues à mettre en œuvre, et nécessitant un degré élevé de qualification.
Nous avons exploité les propriétés d’auto fluorescence des cellules musculaires pour les caractériser par microspectroscopie d’une part et imagerie de plein champ d’autre part. L’utilisation du rayonnement synchrotron s’est avérée indispensable pour exciter à 275 nm des coupes histologiques non colorées
Les données de microspectroscopie de fluorescence UV révèlent des réponses spectrales caractéristiques à 302 nm (tyrosine), 325 nm, 346 nm (tryptophane), et 410 nm (NADH), qui sont dépendantes des différents types de fibres musculaires.
L’ imagerie plein champ avec recueil de l’émission entre 420 et 480 nm révèle des variations du contraste des fibres qui présente un assez forte corrélation avec leur type métabolique.