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Essai sur la métrologie du site protohistorique dit "Le Port" à Salses-le-Château (Pyrénées-Orientales). (Ve s. av. J.-C.)

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Essai sur la métrologie du site protohistorique dit ”Le Port” à Salses-le-Château (Pyrénées-Orientales). (Ve s.

av. J.-C.)

Daniela Ugolini

To cite this version:

Daniela Ugolini. Essai sur la métrologie du site protohistorique dit ”Le Port” à Salses-le-Château (Pyrénées-Orientales). (Ve s. av. J.-C.). Métrologie agraire antique et médiévale , Dec 1998, Avignon, France. pp.27-34. �halshs-00259145�

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Article paru dans (Textes réunis par F. Favory),

Métrologie agraire antique et médiévale

Actes de la table ronde d'Avignon (8-9 décembre 1998).

Besançon, Presses Universitaires Franc-Comtoises, 2003, p. 27-34.

(Collection Annales Littéraires, Série Environnement, sociétés et archéologie, n° 4).

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ESSAI SUR LA MÉTROLOGIE

DU SITE PROTOHISTORIQUE DIT “LE PORT”, À SALSES-LE-CHÂTEAU (Pyrénées-Orientales)

(Ve s. av. J.-C.)

Par Daniela UGOLINI

(Chargée de Recherche au C.N.R.S., Centre Camille Jullian, UMR 6573, Aix-en-Provence)

Le site

Le site dit “Le Port” se situe sur la com- mune de Salses-le-Château, dans la plaine roussillonnaise (fig. 1). Il occupe l'extrémité d'une légère surélévation (+2 m NGF) qui s'avance vers le rivage de l'étang. Au nord et au sud, on trouve des terres basses maréca- geuses (des sagnes) et le chemin qui le longe constitue une sorte de dorsale qui est le point le plus haut de cette barre rocheuse.

Découvert fortuitement en 1989, il a fait l'objet d'une première fouille programmée dirigée par Mme A. Pezin et d'une seconde sous ma direction 1.

Les vestiges mis au jour dessinent un pe- tit habitat groupé de forme allongée, consti- tué de deux terrasses aménagées à partir des pentes naturelles. Chaque terrasse présente un îlot et la rupture de pente est masquée par la rue. L'îlot nord est très arasé, alors que l'îlot sud est bien conservé.

La rue principale, orientée, débouche sur une place, elle-même desservie par trois au- tres rues ou passages, le tout affectant un plan cruciforme légèrement décalé.

Le site est délimité à l'ouest et au sud par un aménagement (rempart) de 6 m de large, alors qu'à l'est il ne dépasse pas la légère rupture de pente que représente l'extrémité

2

1 Plusieurs archéologues ont contribué à la direction et à l'encadrement des équipes de fouilles et en particulier: Ge- neviève et André Constant ainsi qu'Olivier Passarius (pour les fouilles de A. Pezin, 1990-1994), mais aussi F. Mazière, M. Pruvost, V. Ropiot et C. Dominguez (pour les fouilles sous ma direction, 1995-1998). Depuis 1995, C. Olive (In- génieur au S.R.A. du Languedoc-Roussillon) assure les relevés topographiques.

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de la barre rocheuse. La limite nord n'est pas clairement définie (fig. 2) 2.

Cette agglomération a connu une occu- pation de courte durée  : créée vers –475,

elle a été abandonnée vers la fin du Ve s. av.

J.-C., pour des raisons probablement d'or- dre environnemental.

Problèmes de métrologie protohistorique Lorsque les organisateurs de cette table ronde m'y ont invitée, j'ai naïvement cru que ce site pouvait constituer un bon labo-

ratoire pour la métrologie protohistorique à différents égards :

1) en premier lieu parce que les fouilles en ont désormais mis au jour environ les deux tiers de la superficie globale, qui n'a pas dé-

passé 2500 m2  ; on peut donc penser que l'essentiel du bâti et ses principales articula- tions sont déjà découverts, ce qui en soi est exceptionnel en Gaule méridionale pour une période aussi ancienne ;

2) en deuxième lieu parce que cette petite agglomération présente un plan régulier, avec une organisation moins monotone que celles que l'on a coutume de voir pour les habitats contemporains ;

2 Pour le site en général, voir la bibliographie indiquée à la fin de cet article et, en particulier, Ugolini et alii 1998.

©IGN - GoFLA, SCAN1000, SCANRgional, SCAN25, BD Parcellaire, BD ORTHO

N

1 : Localisation du site dit “Le Port” à Salses-le-Château (Pyrénées-Orientales).

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3) enfin parce que la chronologie courte met à l'abri des confusions avec les phases postérieures et des dérives, malheureuse- ment fréquentes, sur la datation du plan originel.

Or, on constate facilement des différen- ces dans la largeur des murs, dans leur lon- gueur et l'on remarque que les maisons n'occupent pas les mêmes surfaces et que les rues ont des largeurs “élastiques”. Des pro- blèmes d'approche se présentent donc dès le premier regard à ce plan qui, malgré tout, indique — par sa régularité et sa chronolo- gie courte — qu'un projet d'ensemble pré-

alable a bien dû exister, aussi approximatif qu'il ait pu être.

L'approche la plus simple et la plus évi- dente consiste à essayer d'appliquer à notre

site des grilles basées sur des mesures déjà mises en évidence sur d'autres sites.

Un rapide tour d'horizon de la bibliogra- phie disponible permet d'extraire les prin- cipales mesures observées sur d'autres sites plus ou moins contemporains 3.

Partant de là, j'ai appliqué au plan de Sal- ses-Le Port des grilles basées sur les princi- paux modules répertoriés (2,75 m  ; 3 m  ; 3,5 m ; 5,25 m), tout en tenant compte de la

4

3 Les principales données sont recueillies et étudiées par H. Tréziny (1989, avec apparat bibliographique : pour la Gaule, sites de Marseille, Agde, Arles, Olbia, Glanum, St.-Blaise, Entremont, Nages, Martigues). Depuis la parution de cet article, d'autres travaux offrent des compléments d'information : Garcia 1996 et 1999 (Lattes) ; Guy 1995 et 1997 (nécropole du premier Âge du fer d'Agde-Le Peyrou) ; Moret 1998, 84 (Emporion) ; contribution de R. Gonzàlez Villaescusa dans cet ouvrage (sites indigènes d'Ibérie). Quant à Béziers, si le plan des vestiges n'est pas suffisamment complet pour une approche métrologique, les adobes répertoriées, les dimensions d'un four de potier (Ugolini, Olive 1988), la largeur originelle de la rue localisée place de la Madeleine (env. 9,60 m : Ugolini et alii 1991 et Olive, Ugolini 1997), etc., renvoient à l'utilisation d'un module se situant autour de 0,30 m (0,296/0,297 m ?). Pour Arles, voir éga- lement Arcelin 1995, 329-330 et notamment fig. 3. Je remercie MM. P. Arcelin et H. Tréziny pour les conseils et les renseignements qu'ils ont bien voulu me transmettre dans le cadre de l'élaboration de cet article.

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05 05

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05 05

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05 05

05

05 05 05

05

05 05

05

05 05 05 05

05 05

05

05

05 05

6$/6(6 /H3RUW

3ODQJpQpUDOGHVYHVWLJHV 3ODQ&2OLYH65$/DQJXHGRF5RXVVLOORQ

=

P 1

: Plan du site (par C.

Olive) avec superposition de la grille de 3 m (en fait 2,96 m).

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forme trapézoïdale du site, des contraintes induites par le tracé du rempart et de la géométrie des vestiges, qui est quelque peu approximative. À ma grande surprise, toutes ces grilles peuvent s'adapter et, pour cha- cune d'entre elles, on trouve des arguments convaincants à mettre en avant …

Malgré tout, la grille de 3 m (plus exac- tement de 2,96 m) présente un plus grand nombre de tracés se superposant plus ou moins exactement à nos structures (fig. 2).

Il est donc tentant de lui accorder une pré- férence et d'autant plus que les principales mesures du site peuvent très bien s'accom-

moder avec des divisions ou des multiplica- tions par le chiffre 3 (par exemple, le rem- part mesure env. 6 m de large, la rue ± 6 m avant la construction des pièces de façade et env. 3 m après, les îlots de base mesurent aussi env. 6 m de large …). Toutefois, avant de formuler une proposition dans ce sens, il m'a semblé que l'on devait vérifier la perti- nence de ce module par son application di- recte aux éléments constitutifs du bâti.

Les mesures sur les adobes

La chronologie du site et son environ- nement font que l'adobe a été employée massivement et l'on peut mesurer les ado- bes recensées. Le problème est que ces an- ciens Salséens en utilisaient les moindres fragments : nous avons des centaines d'ado- bes, mais peu d'entre elles peuvent servir notre propos.

Sur les 86 présentant des dimensions qui paraissent correspondre à des pièces entiè- res au moins sur un côté, on constate que (fig. 3) :

• les longueurs les plus courantes (72 % des cas) s'établissent entre 0,40 et 0,45 m, avec un taux plus important autour de 0,40 m  ; certaines adobes ont un côté de 0,50 m  : elles sont donc très grandes et ont sûrement été fabriquées volontairement de cette taille ;

• les largeurs présentent une plus grande variabilité, due à l'utilisation systématique d'adobes incomplètes : malgré tout, 1/3 des adobes mesure 0,25 m de large.

À titre d'hypothèse de travail, on peut retenir un module de 0,40 m, ou de 0,30 m x 1,33 (soit une adobe entière), ou un mo- dule 0,30 m x 1,5 pour les adobes longues de 0,45 m. Il y a donc la possibilité d'un

Longueur en m Nb cas % module

0,3 5 5,81

0,35 13 15,12

0,38 1 1,16

0,4 38 44,19 0,4mx1 0,45 24 27,91 0,3mx1,5

0,5 5 5,81

86 100,00

Largeur en m Nb cas %

0,15 6 6,98

0,2 10 11,63 0,25 25 29,07

0,3 14 16,28 89%

0,35 15 17,44 0,4 12 13,95

0,45 3 3,49

divers 1 1,16

86 100,00

Mesures en m Nb cas

0,45x0,45 2

0,45x0,4 1

0,45x0,35 1

0,45x0,25 8

0,4x0,4 9

0,4x0,25 8

0,4x0,35 3

0,5x0,45 1

0,5x0,4 1

0,35x0,35 7

0,35x0,25 2

43

3 : Tableau des mesu- res des adobes réper- toriées sur le site pou- vant correspondre à des exemplaires plus ou moins entiers.

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module de 0,30 m, mais la mesure de 0,40 m — qui apparaît ici — ne doit pas être écartée, car on admettra volontiers qu'elle peut très bien fonctionner aussi comme base des mesures princi- pales que l'on retrouve dans le rempart ou dans les largeurs de rue ou d'îlot.

Les mesures sur les murs

Si l'on procède à l'analyse des murs, on constate que les lon-

gueurs des solins ne sont pas régulières, par contre les largeurs s'établissent moyenne-

ment entre 0,40 et 0,55 m. On retrouve donc ici la mesure de nos adobes et l'on dé- duit facilement que les adobes de 0,50 m ont servi pour les solins les plus larges. Les murs les plus étroits ont forcément nécessi- té des adobes plus petites, soit fabriquées avec un gabarit plus petit, soit obtenues en cassant des adobes plus grandes. On gardera donc à l'esprit que l'irrégularité domine et que l'on observe une très forte adaptation du matériau.

En appliquant le module de 0,30 m aux mesures relevées pour les murs, on remar- que rapidement que celui-ci n'est pas opé- rant car on obtient rarement des chiffres exacts et les nombres périodiques ou à plu- sieurs chiffres après la virgule se trouvent

dans pratiquement tous les cas, avec les ex- ceptions tout de même remarquables signa-

6

SALSES-LE PORT

FAÇADES E-O

Largeur Nb cas Longueur Nb cas L en m: 0,40

0,65/0,70 2 10,2 1 25,5

0,6 1 9,4 1 23,5

0,50/0,55 2 8 1 20

0,5 1 7,3 1 18,25

0,45/0,50 2 7,2 1 18

0,45 4 4,75 1 11,875

0,4/0,45 1 4,5 1 11,25

0,4 2 4,2 1 10,5

15 3,8 3 9,5

3,5 1 8,75

3,1 1 7,75

2,45 1 6,125

14

MURS MITOYENS COURTS E-O

Largeur Nb cas Longueur Nb cas L en m: 0,40

0,52 1 5,4 1 13,5

0,5 2 4,55 1 11,375

0,45/0,50 1 4,4 1 11

0,45 3 4,2 1 10,5

0,38 1 4 1 10

0,28 1 3,5 1 8,75

9 2,95 1 7,375

2,9 1 7,25

2,7 1 6,75

9

Nombre Total des structures mesurées: 69

Feuil2

MURS MITOYENS LONGS N-S

Largeur Nb cas Longueur Nb cas L en m: 0,40

0,55 1 9 1 22,5

0,5 2 8,8 1 22

0,45 9 8,7 2 21,75

0,40/0,45 2 8 1 20

0,4 1 7 2 17,5

15 6,9 1 17,25

6,75 1 16,875

6,7 1 16,75

5,70/5,80 1 14,25/14,5

5 1 12,5

4,4 1 11

13

RUES

Zone Largeur L. en m: 0,40

21 5 12,5

18 ±3,5 8,75

30 ±3,6 9

3 2,8/3/2,5 7/7,5/6,25

PLACE

Largeur Long. L : 0,40 Mur

0,7/0,8 8,2 20,5 13B

0,4/0,5 11 27,5 73

0,35/0,4 1,4 3,5 71

0,6/0,65 4 10 75

0,4/0,45 9,4 23,5 76

Page 1

4 : Tableaux des mesures des principaux élé- ments bâtis.

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lées plus haut. Par contre, avec le module de 0,40 m on tombe dans presque tous les cas sur des mesures justes ou sur des décimales de 25, 50 ou 75 (soit 1/4, 1/2 ou 3/4) 4 (fig. 4). Sur 69 mesures effectuées, on n'ob- serve que 5 exceptions donnant 3 chiffres après la virgule  : 2 murs de façade, 2 murs de séparation interne et 1 seul mur mi- toyen  ; 4 autres mesures concernent des aménagements internes tels que foyers ou fours domestiques. Même dans ces quatre derniers cas, une des mesures est toujours compatible avec une division par 0,40 m.

Un module de 0,40 m ? ou de 0,30 ?

Pour revenir maintenant au plan général et à titre d'hypothèse de travail, on peut étendre cette mesure de 0,40 m à une grille basée sur un carré de 4 m de côté, avec une subdivision interne en quartiers, lorsque cela paraît utile. On constate alors qu'elle peut bien correspondre au module de base

utilisé pour calculer la répartition de l'es- pace interne du site. Comme avec la grille de 3 m (ou plutôt de 2,96 m), on remarque que le plan retrouve, sinon plus de régulari- té, au moins une certaine logique, malgré l'emprise trapézoïdale dictée par la configu- ration du terrain et les contraintes liées au tracé du rempart (fig. 5) :

• les angles des murs des Zones 34, 33, 15, 19 se trouvent à exactement 8,50 m de l'ali- gnement du rempart, soit 0,40 m x 21,25 (avec le module de 0,30 on obtient 0,30 x 28,333) ;

• les façades de l'îlot sud sont distantes du mur de la place de 14,90 m, soit 0,40 m x 37,25 (avec le module de 0,30 on obtient 0,30 x 49,666) ;

• le décalage des façades de l'îlot sud le long de la rue mesure 3 m, soit 0,40 x 7,5 (ou 0,30 x 10, ce qui va bien aussi …) ;

• le mur de la place et le mur de façade de l'îlot sud sont distants de 22,20 m, soit 0,40 m x 55,5 (ou 0,30 x 74) ;

4 Pour limiter au minimum les erreurs d'évaluation métrique, les mesures ont été prises sur les relevés de fouille à l'échelle 1/20e.

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05

05 05

05 05 05

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05

05 05

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6$/6(6 /H3RUW

3ODQJpQpUDOGHVYHVWLJHV 3ODQ&2OLYH65$/DQJXHGRF5RXVVLOORQ

P

1

5 : Plan du site (par C.

Olive) avec superposition de la grille de 4 m.

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• si la rue a une largeur irrégulière, les ali- gnements des façades de l'îlot nord et les murs mitoyens courts de l'îlot sud affectent une distance relativement régulière autour de 6 m ou 6,50 m, soit 0,40 m x 15 (ou 0,30 x 10) ou 0,40 m x 16,25 (ou 0,30 x 21,666), ce qui reprend grosso modo la largeur du rempart.

En définitive, il est bien difficile de tran- cher. Les grilles basées sur les modules de 0,296/0,30 m et de 0,40 m contribuent tou- tes deux à expliquer certains aménage- ments :

• la rue est-ouest à l'origine est large de 6 m, comme le rempart, et c'est l'extension des maisons dans la partie est qui la réduit de moitié ;

• de cette manière, on arrive à identifier, dans la partie est, trois bandes (l'îlot nord, la rue, l'îlot sud) reprenant chacune la lar- geur du rempart (= ± 6 m) ;

Par contre, la place occupe un rectangle mesurant 4 m x 3,5/4 m x 4 (= 224 m2) qui se justifie mieux par rapport à une grille de 4 m.

Pour terminer, on peut retenir deux pos- sibilités :

• un module de 0,296/0,30 m,

• ou un module de 0,40 m.

Conclusion

Cet essai — préliminaire et sans préten- tion — sur la métrologie du site conduit à proposer l'identification d'un module de base autour de 0,296/0,30 m (1 pied) ou plutôt de 0,40 m (un pied ? une coudée ?), qui seraient à la base de l'élaboration du plan du site. On remarque néanmoins que les adobes et la construction des murs s'ac- commodent mieux d'un module de 0,40 m.

Il ne semble pas, à l'heure actuelle, que le possible module salséen de 0,40 m — si l'on veut bien en admettre l'existence — trouve des comparaisons sur les sites contempo- rains. Cette mesure pourrait être une origi- nalité propre au site, ou caractéristique de ce monde indigène roussillonnais si diffé- rent de ses proches voisins (Ugolini, Pezin 1993 ; Ugolini 1998b et c).

Par contre, si l'on opte pour le module autour de 0,296/0,30 m, on soulignera que son utilisation se retrouve dans le monde indigène ibérique, mais aussi, en Méditerra- née nord-occidentale, dans le monde grec (Emporion, Béziers, Agde, Marseille et peut- être Olbia).

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