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Prévalence des infection par le BVD en ateliers d'engraissement

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Academic year: 2021

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Reconnu comme un agent infectieux à impact sanitaire et économique très important, le virus de la Diarrhée Virale Bovine (BVD) a une répartition ubiquiste mondiale [2].

Quelle est donc l’importance du BVD en atelier d’engraissement ?

E

n ateliers d’engraissement où les trou- bles respiratoires représentent de loin l’entité pathologique la plus importan- te [12, 19], le BVD pourrait agir comme agent infectieux respiratoire principal, et surtout à travers l’immunosuppression qu’il engendre [10].

Dans un contexte de réduction des intrants antibiotiques, la réduction des troubles de santé doit s’intéresser à l’ensemble de co- facteurs en favorisant l’apparition.

L’objectif de ce premier article est de syn- thétiser l’ensemble des données disponibles à ce jour sur la prévalence des IPI et des cir- culations virales en atelier d’engraissement.

LA PRÉVALENCE DES IPI EN ATELIER D’ENGRAISSEMENT

La prévalence des animaux infectés per- manents immunotolérants (IPI) sevrés en élevages naisseurs, qui entrent en centres de rassemblement ou en ateliers d’engrais- sement semble du même ordre de gran- deur (photo 1) : elle varie entre 0,1 et 1 p.

cent, selon les études, avec une majorité de résultats entre 0,1 et 0,7 p. cent (tableau 1).

Ces études portent sur des effectifs relative- ment importants, bien qu’hétérogènes, et semblent bien représenter la situation des ani- maux au carrefour de la filière (le sortir de l’é- levage naisseur ou l’entrée en centre de ras- semblement ou en atelier d’engraissement).

La prévalence d’IPI chez des animaux plus jeunes, de la naissance au sevrage, paraît beaucoup plus variable et plus élevée que sur les animaux sevrés(tableau 2), que ce soit en système laitier ou en allaitant.

Le risque plus élevé de mortalité des ani- maux IPI comparé aux animaux non IPI contribue beaucoup à la différence de préva- lence des animaux IPI selon l’âge. Par exem-

ple, dans une étude portant sur un seul éle- vage d’environ 500 vaches, la prévalence des animaux IPI est estimée autour de 10 p. cent sur des veaux à la naissance et à la moitié (5,3 p. cent) sur des animaux au sevrage. Cette différence est expliquée par la plus forte mortalité chez les IPI et par une vente antici- pée chez les IPI avec faible croissance [21].

De même, dans les populations à risque, le pourcentage d’IPI détecté est plus élevé : - 2,6 p. cent* d’IPI (n = 36) sont rapportés lorsque qu’ils sont recherchés sur 1383 jeunes bovins malades chroniques

- et 2,5 p. cent**d’IPI (n = 39), lorsqu’ils sont recherchés sur 1585 jeunes bovins morts [11].

Les prévalences d’IPI parmi les animaux en entrée d’atelier d’engraissement sont du même ordre de grandeur, avec des varia- tions importantes selon les essais (tableau 1).

Les intervalles de confiance des prévalences calculées sont relativement importantes. Ceci suggère de retenir une prévalence d’IPI des animaux en entrée d’atelier d’engraissement entre 0,1 et 1 p. cent et de ne pas analyser l’é- volution des prévalences dans le temps, même si celles des années 1990 semblent plus élevées que celles des années 2000.

Les outils diagnostiques utilisés et les méthodes d’interprétation retenues varient aussi entre les essaiset les prévalences sont rarement corrigées par les performances des tests utilisés.

De plus, le diagnostic d'IPI reste parfois indi- rect [1, 11, 18, 22, 24] : un animal viropositif en PCR sanguine mais négatif en immuno-

Didier Raboisson1 Simon Chabalgoïty1 Grégory Pons1 Frédéric Lemarchand2 François Schelcher 1

1 Département Elevage, Produits et Santé publique

Université de Toulouse INP- Ecole Nationale Vétérinaire

de Toulouse 23, chemin des Capelles BP 87614 31076 Toulouse cedex 03 2 Zoetis France 23-25, avenue du Dr Lannelongue 75668 Paris Cedex 14

prévalence des infections

par le BVD

en ateliers d’engraissement

R U M I N A N T S

Essentiel

❚La prévalence des animaux IPI sevrés en élevages naisseurs, qui entrent en centres

de rassemblement ou en ateliers d’engraissement varie

entre 0,1 p. cent et 1 p. cent.

❚La séroprévalence des jeunes bovins à l’entrée en atelier vis-à-vis du BVD varie de 10 à 40 p. cent.

❚La dynamique de contamination du BVD à partir d’IPI

ou d’IT (infecté transitoire) en centre d’allotement et la distribution des individus dans les ateliers d’allotement reste mal renseignée.

Objectif pédagogique

❚Connaître les prévalences moyennes d’IPI

et de séroprévalences à l’entrée en ateliers d’engraissement.

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 6 / n°24

37

❚ Crédit Formation Continue : 0,05 CFC par article

résultats originaux

La prévalence des animaux infectés permanents immunotolérants (IPI) sevrés en élevages naisseurs est du même ordre de grandeur, qu'ils entrent entrent en centres de rassemblement ou en ateliers d’engraissement (photo D. Raboisson, Département Élevage, Produits ENVT).

1

NOTE *[IC 95 p. cent = 1,9-3,6 p. cent]

**[IC 95 p. cent = 1,8-3,5 p. cent]

1

er

Prix éditorial 20 12

version pour archivage personnel

Reproduction interdite

Toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, de la présen-

(2)

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 6 / n°24

110 - AOÛT 2013

38

Population engraissement étudiée (pays)

Nombre de bovins

suivis

Type d’animaux / âge allotement

Nombre IT / IPI

Prévalence IPI (%)

Méthodes utilisées

et interprétation Référence

Jeunes bovins, centre de sélection

Belgique)

NC NC NC

0,6 à 1 %, selon les années

-Antigénémie [23]

Jeunes bovins, allaitants, centre rassemblement post-marchés

Ouest canada

1029

-Jeunes bovins sevrés, 7 - 10 mois,

250 - 350 kg PV

1 IPI 0,1 %

-Isolement viral sur microplaque ou antigénémie ELISA

[20]

Jeunes bovins, 128 troupeaux

USA

18 931 -Sevrés, 6 mois d’âge

33 IPI

confirmés 0,17 %

-Antigénémie (isolement sur plaque) 1eavant 4 mois d’âge et 2e6 mois d’âge

[24]

Jeunes bovins allaitants, 1 centre d’engraissement post marchés

USA

5041 (50 lots)

-Sevrés,

< 360 kg PV 10 IPI 0,2 %

-ImmunoHistoChimie (IPI si aspects caractéristiques

sur les follicules pileux) -1 seul test

[16]

Jeunes bovins allaitants, 2 centres de rassemblement

USA

938 -Sevrés 3 IPI

0,33 % [IC 95%

= 0,29-0,36%]

-ImmunoHistoChimie

et RT-PCR [8]

Jeunes bovins allaitants, 7 ateliers d’engraissement post marchés

USA

2 000 (20 lots)

(1383 malades chroniques

et 1585 morts)

-318 kg PV 6 IPI

0,3%

[IC 95% = 0,14-0,65%]

(2,6%

des malades chroniques et 2,5%

des morts)

-ImmunoHistoChimie (IPI si aspects caractéristiques

sur les follicules pileux) -1 seul test

[10]

Jeunes bovins allaitants, 1 centre de rassemblement

France

1177 (25 lots)

-Sevrés, mâles et femelles

246 jours [112-463]

4 IPI supposés (3 confirmés,

1 mort)

Supposée entre 0,34 et 0,42%

-2 tests viro à 3 semaines par RT-PCR pools de 20

puis BVD ELISA E0 si mélange positif (3 - 4 semaines d’intervalle)

[5]

Laitiers, 2 centres de rassemblement, issus d’un centre de sevrage

USA

836 -Sevrés, laitiers, 3 - 4 mois d’âge

2 IPI confirmés

et 1 IPI ou IT mort)

0,2%

[IC95 = 0,03 - 0,9%]

-Antigénémie ELISA [7]

Veaux allaitants au sevrage, 61 élevages naisseurs

Canada

1782 -Sevrés, 227

(43) jours d’âge 12 IPI 0,67 %

-ImmunoHistoChimie (IPI si aspects caractéristiques

sur les follicules pileux) -1 seul test

[21]

Jeunes bovins allaitants, 3 ateliers d’engraissement post marchés

Canada

7132 (25 enclos)

-Jeunes bovins,

sevrés 13 IPI 0,18 %

-ImmunoHistoChimie et PCR à l’entrée

-IT : PCR + et ImmunoHistoChimie -

IPI : PCR + et iIunoHistoChimie +

[1]

Jeunes bovins, allaitants, 1 centre de rassemblement post marchés

USA

21743

-Jeunes bovins, sevrés 233 kg [175 - 289]

86 IPI 0,4 %

-Antigénémie ELISA (ACE) + PCR et IHC dans les 3 jours qui suivent si positif

[6]

Jeunes bovins, Blonde d’Aquitaine, 1 centre de rassemblement

France

1353

-Jeunes bovins, sevrés, 237 (30) kg,

182 (20)

3 IPI

0,22 % [IC 95% = 0,08 - 0,64%]

-PCR mélange avec reprise individuelle, à l’entrée en atelier et 8 semaines après

[3]

Tableau 1 - Prévalence de jeunes bovins infectés permanents immunotolérants (IPI) dans différents pays

NC: information non analysée/communiquée ; les valeurs sont données en moyenne (Ecart type) ou en moyenne [Min-Max], ou en moyenne [Intervalle de confiance à 95%].

IT: Infecté transitoire IPI: Infecté permanent immunotolérant

(3)

R U M I N A N T S

histochimie (IHC) sur biopsie cutanée (oreille) est considéré comme infecté trans- itoire (IT) alors qu’un animal viropositif avec les deux méthodes est considéré comme infecté permanent (IPI) [15].

SÉROPRÉVALENCE INITIALE, SÉROCONVERSION

ET CIRCULATION VIRALE

La séroprévalence des jeunes bovins à l’entrée en atelier vis-à-vis du BVD varie de 10 à 40 p. cent(tableau 3).

Cette variabilité des pourcentages d’ani- maux séropositifs à l’entrée en atelier d’en- graissement pourrait être imputée aux diffé- rentes méthodes utilisées, et à l’utilisation de vaccins chez les animaux en élevage nais- seur, non précisée dans la plupart des essais.

La détection d’anticorps vaccinaux dépend des caractéristiques du vaccin et de celles de la méthode diagnostique.

Par exemple, la vaccination avec le vaccin Rispoval RS/BVD ne semble pas induire de séroconversion détectable par une tech- nique d’ELISA compétition ciblée sur les anticorps anti P-80 [4], ce qui n’est pas forcé- ment le cas pour d’autres couples vaccins/méthodes diagnostiques.

À l’entrée des animaux, les variations inter lots du pourcentage d’animaux séropositifs sont généralement très importantes (tableau 3). Ainsi, par exemple, dans un essai sur 62 élevages allaitants canadiens, seulement 10 et 25 p. cent des élevages naisseurs n’avaient aucun animal séropositif au sevrage [24].

Les pourcentages de séroconversion des jeunes bovins en centre d’allotement varient fortement entre les essais(tableau 3), et sur- tout entre les différents lots intra essais.

Un des huit résultats de séroconversion rap- portés [23] semble lié à une vaccination vis-à vis du BVD qui aurait contribué au taux de séroconversion (définition).

La séroconversion en présence ou en absen- ce d’IPI est renseignée pour certains essais.

- Dans une étude récente sur 914 jeunes bovins, la différence des taux de séroconver- sion moyenne entre les lots de jeunes bovins avec IPI (91,7 p. cent en moyenne, de 73,3 à 100 p. cent) et les lots de jeunes bovins sans IPI (4,6 p. cent en moyenne, de 0 à 20 p.

cent) apparaît très importante [3].

- Dans une étude sur 864 jeunes bovins, un taux de séroconversion entre 0 et 63 p. cent Population

engraissement étudiée

pays

Nombre de bovins

suivis

Type d’animaux / âge allotement

Nombre IT / IPI

Prévalence

IPI (%) Autre Méthodes utilisées

et interprétation Références

Allaitants, 1 ranch

USA

552 -Veaux

nouveau-nés

51 IPI confirmés

+ 20 IPI non confirmés

(morts)

9,1-12,1%

-Antigénémie et/ou culture -1 test entre naissance et sevrage ou à la mort

si mort < sevrage

[20]

Allaitants, 128 troupeaux

USA

18 931 -Veaux avant sevrage

56 positifs au test 1 ; 33 IPI confirmés,

23 IT/IPI non confirmés (morts, réforme)

0,27 % pour veaux

-IT et/ou IPI dans 10,1%

(13/128) des fermes ; -IPI dans 7,8%

(10/128) des fermes

-Antigénémie (isolement sur plaque) -Test 1 < 4 mois d’âge

et test 2, environ 6 mois d’âge

[25]

Laitiers, 2 fermes

USA

437

-Veaux nouveau-nés,

avant prise colostrale

5 IT, 2 IPI

confirmés 1,14%

-IT et/ou IPI dans 2/2 fermes

-IPI dans 1/2 fermes

-RT-PCR [14]

Allaitants, 102 fermes

USA

10 030

-Veaux avant sevrage, 1 à 6 mois d’âge

8 IT, 12 IPI confirmés et 4 IPI supposés

(non confirmés)

0,09%

[IC95% = 0,05-0,16%]

-IT et/ou IPI dans 10,8%

(11/102) fermes -IPI dans3,9%

(4/102) fermes

-Antigénémie ELISA [17]

Laitiers, 4 fermes

USA

961

-Veaux nouveau-nés,

avant prise colostrale

17 IT, 8 IPI

confirmés 0,83%

-IT et/ou IPI dans 4/4 fermes

-IPI dans 3/4 fermes

-RT-PCR

[20]

Tableau 2 - Prévalence de veaux infectés permanents immunotolérants (IPI) aux USA

Les valeurs sont données en moyenne (Écart type) ou en moyenne

[Intervalle de confiance à 95%].

Définition

La séroconversion est définie comme une augmentation du titre en anticorps anti BVD par 4 en un mois

pour la majorité des essais.

La définition est donc homogène entre les essais. Les durées prises en compte lors d’ELISA

sont globalement plus élevées que pour les autres méthodes.

(4)

(96 jours d’allotement) est rapporté [22].

Pour les lots avec IPI, les taux de séroconver- sion moyens intra-lots sont de 38,3 p. cent contre 26,1 p. cent pour les lots sans IPI (détection d’IPI par PCR et séroconversion déterminée par ELISA gp53).

- Dans une autre étude menée sur une année, aucun lien n’apparaît entre les séro- conversions intra-lots (séroneutralisation) et la présence d’IPI ou d’IT (culture sur cellules).

Cependant, les virus isolés sont de génoty- pe 1b et les tests de séroconversion sont dirigés contre les BVDV1a et BVDV2 [6].

Pour une autre population du même essai, 33 p. cent (19/56) et 17 p. cent (10/58) des animaux des lots respectivement avec ou sans IT détectés (BVDV 1a et 1b) séroconver- tissent (BVDV1a). La possibilité de présence

d’IT non détecté dans le groupe avec 17 p.

cent de séroconversion ne peut cependant être exclue.

LA DYNAMIQUE DE CONTAMINATION DU BVD

La dynamique de contamination du BVD à partir d’IPI ou d’IT en centre d’allotement et la distribution des individus dans les ate- liers d’allotement n’est que rarement rap- portée[1, 3].

Essais : 1eressai

Un essai sur 25 lots rapporte la distribution des 13 IPI de 7135 animaux répartis dans les différents lots. Neuf lots sur 25 compre- naient au moins un IPI, et 16 sur ces 25 ne

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 6 / n°24

112 - AOÛT 2013

40

Population engraissement étudiée (pays)

Nombre de bovins

suivis

Type d’animaux / âge allotement

Séropositifs

entrée Séroconversion

Méthodes utilisées et vaccination en atelier

d’engraissement

Référence

Allaitants, 1 atelier d’engraissement

Canada

5129 (20 lots)

-Jeunes bovins sevrés, 7-10 mois d’âge,

250-350 kg PV

ELISA :27 % [0-63 %*] Séroneutralisation :

40 % [0-100%*]

-ELISA gp53 et séroneutralisation,

positif si titres en anticorps x 4, durée de 96 jours, pas de vaccins

[22]

Allaitants, 18 ateliers d’engraissement, post marchés

France

496

-Jeunes bovins sevrés, 112-463 jours d’âge

13 % 47 % [0-100 %*]

-ELISA Compétition P80, kit LSI, positif si - > +,

durée de 5 mois, vaccin non marquant en P80

[4]

11 élevages avec épidémie respiratoire

Canada

28

-Veaux en élevage

naisseurs

29 % 57 %

-Séroneutralisation, positif si titres en anticorps x 4, durée

de 3 semaines, pas de vaccins

[19]

Allaitants, 2 centres de rassemblement

Canada

325 -Jeunes bovins, sevrés

BVD1a : 20-35 % BVD 2 : 20 %

BVD1a :25-40 % BVD 2 :22-25 %

-Séroneutralisation, positif si titres en anticorps x4, durée

de 30 jours, pas de vaccin BVD

[6]

Allaitants, 2 ateliers d’engraissement

Canada

496 (14 lots)

-Jeunes bovins, sevrés

37 %

[20-50 %*] 31 % [1-70 %*]

-Séroneutralisation, positif si titres en anticorps x 9, durée

de 28 jours, pas de vaccins

[12]

Allaitants, 3 ateliers d’engraissement, post marchés

Canada

852 (2 lots) -Jeunes bovins, sevrés

39 %

[3-56 %*] 45 %

-Séroneutralisation, SC positif si titres en anticorps

x 4, durée de 28 jours, vaccinés (Pyramide4 lot 1 et Bovishield 4, lot 2)

[16]

Allaitants, 61 élevages naisseurs

Canada

1782 (30 broutards par troupeau)

-Jeunes bovins sevrés, au sevrage, 227 (43) jours d’âge

BVD1 :44 % [0-100 %*] BVD2 : 28 %

[0-97 %*]

-Séroneutralisation x 2

(type 1 et 2 différenciés) [24]

Blonde d’Aquitaine, 1 centre

de rassemblement

France

914

-Jeunes bovins, sevrés, 237 (30) kg,

182 (20) jours

10,8 % [0-25 %]

12,7 % [IC95 % = 10,3-15,1 %]

[0-100 %*]

-Kit ELISA Compétition P80, kit Symbiotics , positif si - > +, durée de 8 semaines

[3]

Tableau 3 - Séroprévalence à l’allotement et séroconversion au BVDV des jeunes bovins

*: min max de la prévalence intra-lots.

-Les valeurs sont données en moyenne (Ecart

type) ou en moyenne [Min-Max], ou en moyenne [Intervalle de confiance à 95%]

Références

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7. Hessman BE, Fulton RW, Sjeklocha DB, coll.

Evaluation of economic effects and the health and Suite p. 41

(5)

comprenaient aucun IPI. Chez ces derniers, neuf lots sur 16 comprenaient au moins un infecté transitoire (IT) et sept sur 16 n’en comprenaient pas le jour de l’entrée en ate- lier d’engraissement.

Sur ces sept lots sans IT le jour de l’entrée en atelier d’engraissement, quatre n’ont pas eu de signes de circulation virale mais trois ont eu des IT détectés dans le mois post-entrée [1].

➜ La présence de 16 lots sur 25 sans IPI mais avec des IT détectés le jour de l’allotement suggère une contamination précoce en cen- tre d’allotement ou les jours précédents.

➜ La présence de trois lots sur 25 sans IPI mais avec circulation virale sans IT détecté le jour de l’allotement suggère une conta- mination tardive en centre d’allotement.

2eessai

Au contraire, dans un récent essai conduit en France, aucune circulation virale dans les quatre lots sans IPI allotés la même semaine que ceux avec IPI n’a été détectée, malgré les contacts étroits permis au centre d’allo- tement. Le temps de contact possible en centre d’allotement est compris entre 3 et 10 h, ce qui limiterait la contamination.

Cependant, un contact expérimental direct dans une cage pendant une heure avec un individu IPI suffit à transmettre le virus à un veau sain, âgé de 24 à 58 jours dans 100 p.

cent des cas (n = 6) [23].

L'absence de transmission du virus des IPI aux animaux naïfs observée dans cet essai pourrait être reliée aux dimensions des parcs du centre d’allotement favorisant des densi- té d'animaux faibles et des contacts limités et à la rapidité des transferts des animaux en

élevage d'engraissement. Ces pratiques pourraient contribuer à limiter la diffusion du virus dans les différents lots et les consé- quences sanitaires et zootechniques asso- ciées (photo 2).

➜ Les écarts de résultats dans la dyna- mique de contamination entre ces deux essais pourraient aussi provenir des diffé- rences de quantité de virus excrété et de virulence des souches virales.

CONCLUSION

La prévalence rapportée des animaux IPI sevrés qui entrent en centres de rassemble- ment ou en atelier d’engraissement varie entre 0,1 p. cent et 1 p. cent, et la séropréva- lence des jeunes bovins vis-à-vis du BVD varie entre 10 p. cent et 40 p. cent.

Réduire le contact entre animaux en cen- tres d’allotement par le recours à des parcs aérés (faible densité animale), des rotations rapides d’animaux, et des mélanges d’origi- ne limités pourraient contribuer à limiter la diffusion du virus dans les différents lots et les conséquences sanitaires et zootech-

niques associées. ❒

LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE élevages et santé vol 6 / n°24

41

Conflit d’intérêt

Les travaux de la thèse de doctorat vétérinaire de Grégory Pons ont bénéficié du soutien financier du laboratoire Zoetis.

Réduire le contact entre animaux en centres d’allotement par le recours à des parcs aérés (faible densité animale), des rotations rapides d’animaux, et des mélanges d’origine limités

pourrait contribuer à limiter la diffusion du virus dans les différents lots et les conséquences sanitaires et zootechniques associées (photo D. Raboisson, Département Élevage, Produits ENVT).

2

Références (suite)

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