HAL Id: jpa-00208380
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Submitted on 1 Jan 1975
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Interaction matière-onde évanescente de Fresnel. - III.
Diffusion Raman au voisinage d’un dioptre plan
J.M. Vigoureux, R. Payen
To cite this version:
J.M. Vigoureux, R. Payen. Interaction matière-onde évanescente de Fresnel. - III. Diffusion Raman au voisinage d’un dioptre plan. Journal de Physique, 1975, 36 (12), pp.1327-1340.
�10.1051/jphys:0197500360120132700�. �jpa-00208380�
INTERACTION MATIÈRE-ONDE ÉVANESCENTE DE FRESNEL III. Diffusion Raman
auvoisinage d’un dioptre plan
J. M. VIGOUREUX
(*)
et R. PAYEN(**)
Faculté des Sciences de
Reims,
51062 ReimsCedex,
France(Reçu
le24 juin 1975, accepté
le 25 août1975)
Résumé. 2014 Nous étudions la diffusion Raman non résonnante dans le cas d’un atome,
puis
d’un liquide, placé dans un champ électromagnétique homogène ou évanescent au voisinage d’un dié- lectrique. Cette étude met en évidence l’excitation possible par un mode évanescent et lapossibilité
de diffusion d’un tel mode caractérisé par sa direction d’observation, dans le diélectrique au-delà de l’angle critique de la réflexion totale. Lorsque l’onde diffusée est homogène et observée du côté du
vide, on remarque une variation sinusoïdale de l’intensité en fonction de la distance Z0 de l’atome
au
dioptre.
Abstract. 2014 We study the Raman diffusion by an atom or a liquid
placed
very close to the planeinterface with a dielectric, in a homogeneous or évanescent electromagnetic field. This study brings
out the
possibility
of exciting an atom by an évanescent mode and thepossibility
ofdiffusing
sucha mode characterized by its direction of observation in the dielectric beyond the critical angle of total
reflection. When the diffused wave is homogeneous and observed from the empty
half-space,
we thennotice a sinusoidal variation of the intensity as a function of the distance Z0 between the atom and the interface.
Classification
Physics Abstracts
5.235 - 8.850 - 3.300
1. Introduction. - Nous nous proposons
d’étudier,
loin de la
résonance,
la diffusion Raman auvoisinage
d’un
dioptre plan
et enparticulier
dans l’onde éva- nescente de .Fresnel. Ce travail a été effectué en liaisonavec J.
Cipriani,
S. Racine et R.Dupeyrat (1) qui
ontentrepris
une étudeexpérimentale
de ceproblème.
Nous utilisons la
quantification
duchamp
électro-magnétique
enprésence
d’undiélectrique, proposée
par C. K.
Carniglia
et L. Mandel[1] :
les divers modes duchamp électromagnétique
sont des modestriplets
formés d’unepartie incidente,
d’unepartie
réfléchie et d’une
partie
transmise éventuellement évanescente. Ce type dedécomposition
est aisémentinterprétable puisqu’en construisant,
en les superpo- santlinéairement,
unpaquet
de telsmodes,
il estpossible
de montrerqu’au temps t
= - oo seul existe le paquet d’ondes incident etqu’au
temps t = + ooce dernier a
disparu
pourlaisser place
à unpaquet
d’ondes réfléchi et éventuellement(si
la réflexion n’est pastotale)
à unpaquet
d’ondes transmis.La
position
de la source, ou, cequi
revient aumême,
du paquet d’ondes au
temps t
= - oc déterminesans
ambiguïté
l’état initial duchamp
queC. K.
Carniglia
et L. Mandel[1] appellent left
ouright
selon que leur
partie
incidente est dans lediélectrique
ou dans le vide. Une telle
description
duchamp électromagnétique
est donc bienadaptée
à des étudestelles que
l’absorption (J.
M.Vigoureux,
R.Payen [2]).
Dans un
phénomène
d’émission ou dediffusion,
cette
description
convient encore pour l’état final si celui-cicorrespond
à une réflexiontotale ;
nous l’avonsutilisé pour étudier l’émission par un électron libre se
déplaçant
avec une vitesse uniformeparallèlement
et au
voisinage
d’undioptre (J.
M.Vigoureux
etR.
Payen [3]).
Par contre, si le modetriplet
final necorrespond
pas à une réflexiontotale,
laposition
dupaquet
d’ondes détecté autemps t
= + oo nepermet
pas de savoir si le mode émis lors de l’interaction est
un mode
right
ouleft.
L’état final doit donc être écritcomme une combinaison linéaire de ces deux modes.
Pour calculer la
probabilité
d’avoir une détectioncertaine dans une direction
donnée,
nous sommes ainsi amenés à définir de nouveaux modestriplets
inter-prétables physiquement
dans leur branche sortanteaprès
l’interaction. Cesproblèmes
dedescription
del’état initial et de l’état final du
champ électromagné- tique
lors d’un processus de diffusion sontexposés
dans le
chapitre
2.Nous étudions ensuite l’intensité Raman diffusée dans différentes directions de
l’espace.
Une ondehomogène émise,
se propageant dans lediélectrique
(*) Laborâtoire de Recherches optiques.
(**) Département de Mathématiques.
(1) Département de Recherches Physiques, L.A. 71, Université de Paris VI.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197500360120132700
selon un
angle
d’incidencesupérieur
àl’angle critique (Je
de la réflexion totale(défini
par no sin0,,
=1), implique
nécessairement que l’onde diffusée par la molécule(placée
dans le vide auvoisinage
du diélec-trique)
est évanescente. Ce cas faitl’objet
duchapitre 3,
pour les deux types
d’excitation, homogène
ouévanescente.
Si l’onde diffusée est
homogène,
nous sommesconduits à utiliser les nouveaux modes
triplets
pour décrire l’état final duchamp électromagnétique.
Lescalculs sont
exposés
auchapitre
4. On notera que pourune observation effectuée du côté du
vide,
l’intensité diffusée est une fonction sinusoïdale de la distance zo du centre diffusant audioptre.
Ce résultat peut s’inter-préter
ainsi : lephoton
peut être émis soit directement dans la direction dedétection,
soit vers lediélectrique
et subir une réflexion. Comme dans
l’expérience
desfentes
d’Young
à un seulphoton,
l’interférence est due à l’addition desamplitudes
deprobabilité
pources deux directions d’émission
qui
ne peuvent être différenciées.Dans toute cette
étude,
les calculs sont effectués à l’ordre leplus
bas de manière à mettre en évidence lesaspects
lesplus significatifs
de la diffusion auvoisinage
d’un
diélectrique.
Afin depouvoir
nous contenterd’une
description
duchamp
diffusé en termes d’ondesplanes progressives,
nous supposons deplus
que la détection se fait suffisamment loin dudioptre.
2. Formalisme
général.
- 2.1 ETAT INITIAL DUCHAMP
ÉLECTROMAGNÉTIQUE.
- On considère undioptre plan séparant l’espace
en deuxdemi-espaces,
l’un
vide,
l’autrerempli
d’undiélectrique
nondispersif,
d’indice no,
homogène, isotrope,
nonmagnétique
ettransparent.
On rapportel’espace
à un trièdre ortho- norméOxyz (Fig. 1)
dont leplan Oxy
constitue lasurface du
dioptre.
L’axe Oz estdirigé
vers lapartie
vide. L’atome
interagissant
avec lechamp
est situédans le vide à une distance zo du
dioptre.
FIG. 1. - Description du référentiel. k est le vecteur d’onde moyen du paquet d’ondes incident et le repère Oxyz est déterminé en pre-
nant Oz perpendiculaire au dioptre et Oy dans la direction de k Il - Nous utiliserons la
décomposition
duchamp
élec-tromagnétique
en modestriplets proposée
par C. K.Carniglia
et L. Mandel[1],
et nous conserveronsles notations de ces auteurs. Ces modes sont dits
left
ouright
selon que l’onde incidenteprovient
dudiélectrique
ou dudemi-espace
vide. C’est dans le casdu mode
left
que l’onde transmise peut être évanes- cente. Ces modes sont caractérisés par le vecteur d’onde de leurpartie
incidente(soit
k pour le modeleft
dont lapartie
incidente est dans lediélectrique
etK pour le mode
right
dont lapartie
incidente est dansle
vide)
et leurpolarisation s (soit s
= 1 pour un mode transverseélectrique (T.E.)
et s = 2 pour un mode transversemagnétique (T.M.)).
Le
champ électrique EL(k, s, r)
relatif à un tel modeleft
sedécompose
enparties incidente,
réfléchie ettransmise
(Fig. 2)
définies chacune dans un demi-espace :
FIG. 2. - Mode triplet left. Illustration des notations utilisées pour les différentes composantes d’un mode triplet. EL(k, s, r) est l’amplitude complexe du champ électrique et les indices supérieurs I, R, T, désignent respectivement les parties
incidente,
réfléchie ettransmise. Le vecteur d’onde est noté K dans le vide, k dans le
diélectrique. Dl et D2 sont les directions de détection considérées
au paragraphe 2.2.
(2.1)
dont les vecteurs
d’onde,
notésrespectivement k, k’
et K ont pour module :Pour le vecteur K dont l’une des composantes est
complexe
si l’onde estévanescente,
le module carré est défini par K.K et non K . K *puisque
c’estl’expression Ki + K22 + K32 qui
intervient dansl’équation
d’onde.Notons
k la composante
de kparallèle
audioptre
et 0l’angle
d’incidence défini par k et Oz(Fig. 1),
on a :Si
0,
estl’angle critique
de la réflexion totale défini par no sin0,,
=1,
lapartie
transmise du mode esthomogène
ou évanescente selon que 00c
ou0
> 0,,,
et l’on a :Le
champ électrique FR(K,
s,r)
relatif à un moderight
sedécompose
de même en troisparties incidente,
réfléchie et transmise
(Fig. 3)
(2.0)
Les vecteurs d’onde
qui
interviennent dans leurdéveloppement
sont notés K pour lapartie incidente,
KR pour la
partie réfléchie,
k pour lapartie
transmise.FIG. 3. - Mode triplet right. Les notations sont analogues à celles de la figure 2.
Nous noterons
F,’ (s), EL(s), EL(s)
etEk(s), ERR(s), FTR(s)
les vecteurs de
polarisation
des troisparties incidente,
réfléchie et transmise
(indice supérieur I, R, T)
desmodes
left
etright (indice
inférieur L ouR).
Dans le cas T.E.
(s
=1)
et pour chacun des modesleft
ouright,
les vecteurs depolarisation correspondant
à ces trois
parties
sontégaux
à un vecteur unitaireperpendiculaire
auplan
d’incidence que nous noterons E1.Dans le cas T.M.
(s
=2)
chacun de ces six vecteursest défini par
(El
AK)/(K.K)1/2
où K est le vecteurd’onde éventuellement
complexe
de lapartie
corres-pondante.
D’après (2.5) ETL(2)
estcomplexe
dans le cas d’unmode évanescent. Son module est alors
supérieur
àl’unité et vaut
A
l’exception
de ce casprécis,
le module de tous lesvecteurs de
polarisation
estégal
à 1. Poursimplifier
les
expressions
que nous aurons àutiliser
par la suitenous introduisons les notations suivantes où L et R
correspondent
àleft
etright,
i, r, t, àpartie incidente, partie réfléchie
etpartie
transmise et où s = 1 ou 2 :Avec ces notations les
parties incidente,
réfléchie et transmise de ladécomposition
de C. K.Carniglia
etL. Mandel
[1]
duchamp électromagnétique,
aupoint
r -
(x,
y,z)
s’écriront pour un modeleft :
En notant
û(k, s)
etû+(k, s)
lesopérateurs
d’annihila- tion et de création du modeleft (k, s), v(K, s)
etv+(K, s)
les
opérateurs
d’annihilation et de création du moderight (K, s),
lepotentiel
vecteurindépendant
du temps s’écrit dans lesystème
d’unités M.K.S.A. :Les seules relations de commutation non nulles sont :
On supposera que le
champ électromagnétique
estinitialement dans un état
O;
à un seulphoton repré-
senté par un paquet de modes
triplets left (k, s)
dontle vecteur d’onde incident moyen
k,
situé dans leplan Oyz, pointe
dans un volume élémentaire G del’espace
des vecteurs d’onde. Dans la limite de noscalculs effectués à l’ordre le
plus bas,
il suffit de consi- dérer unpaquet
d’onde de la formeoù
0.
est l’état vide duchamp
et oùG; désigne
à lafois le domaine élémentaire de
l’espace
des k et sonvolume. Le facteur constant a été choisi de manière à obtenir
01* Oi
= 1.Pour
simplifier
l’écriture et rendreplus
évidentel’analogie
de nos calculs avec ceux de la diffusion dansun
champ libre,
nous introduisons les notations :ainsi
et l’on a :
2. 2 ETAT FINAL DU CHAMP
ÉLECTROMAGNÉTIQUE. -
Le
type left
ouright
duchamp électromagnétique
estdéterminé sans
ambiguïté
par laposition
de la sourcedans le
demi-espace
z 0 ou z > 0. Une telle décom-position
duchamp
en modes de C. K.Carniglia
etL. Mandel
(que
nousdésignerons
dans la suite par modes de typeC.M.)
est donc bienadaptée
à la des-cription
de l’état initial duchamp.
Il n’en est pastoujours
de mêmelorsqu’il s’agit
de décrire son état final. Si l’on considère parexemple
uneexpérience
de diffusion par un atome
placé
en A(Fig. 4),
cequi
est détecté avec une
polarisation déterminée s
dans la directionDl (ou
dans la directionD2 lorsque l’angle
0 deD2
avec Oz est inférieur àl’angle critique 0J peut
aussi biencorrespondre
à un modeleft qu’à
un moderight,
tous deux depolarisation
s.L’état final doit donc être un
paquet
de nouveaux modesqui
sont des combinaisons linéaires à coeffi- cientscomplexes
d’un modeleft
et d’un moderight :
Fm. 4. - Superposition de deux modes triplets k, s, r ) et K, .s, r ), de même plan d’incidence, de même polarisation, tels que
k
= K jj,1 k = no K 1, ce qui nécessite 0 0,,. Chacun de ces deux modes
conduit à une détection dans la direction D1 ou dans la direction D2.
Nous avons indiqués les vecteurs £2 et Ez utilisés au chapitre 4.
K et k étant associés de sorte
que k
=no K 1,
Kii
II =kll*
Al’expression (2.18) correspond l’ampli-
tude
complexe
duchamp électrique
qui,
si l’on utilise lesdécompositions (2.1)
et(2.6), comporte
quatre branches faisant intervenir les vec- teurs d’ondek, kR, K,
KR où KR est à la fois le réfléchi de K et le transmis dek,
tandis que kR est le réfléchi de k et le transmis de K(Fig. 4).
Deux de cesquatre
branches sont des branches sortantes,c’est-à-dire, correspondent
à des ondesplanes progressives
s’éloi-gnant de l’interface du
dioptre, respectivement
dansles directions
Dl
etD2.
Parmi toutes ces combinaisons
linéaires,
il est natu- rel de considérer les deux combinaisons linéairesparticulières
FIG. 5. - Nouveau mode triplet il(K, s, r), correspondant à une
détection dans la direction D1. Seule la branche sortante du mode, de vecteur d’onde K’, qui intervient après sa création, a été indiquée
en trait plein.
-
FIG. 6. - Nouveau mode tripiet ’È2(k, s, r), correspondant à une
détection dans la direction D2. Seule la branche sortante du mode, de vecteur d’onde k’, qui intervient après sa création, a été indiquée
en trait plein.
où les
coefficients av
etby (v
=1, 2)
sont déterminésde manière que la branche sortante de
&1
dans ladirection
D2
et que la branche sortante de’82
dansla direction
Dl,
soient nulles(Fig.
5 et6).
Ce
qui,
compte tenu de(2. 9)
et(2. 10),
s’écrit :En outre, nous
imposerons
des conditions de nor-malisation, qui
serontjustifiées
dans lasuite,
del’amplitude complexe
des branches sortantes nonnulles de
81
et&2 :
v -
Il résulte des relations
(2. 8)
que pour toutcouple
de vecteurs
K,
k associés de manière queK,,
=k"
etk = no 1 K 1, on a
Les solutions des
systèmes ((2.21), (2 . 23))
et((2 . 22), (2 . 24))
sontdonc,
en utilisant cette relation :Or,
en utilisant les relationsd’orthogonalité
deC. K.
Carniglia
et L. Mandel(n(r) désignant
la fonc-tion valant 1 dans le vide et no dans le
diélectrique) :
on obtient pour les fonctions
&1 (K, s, r)
et&2(k, s, r)
les mêmes relations
d’orthogonalité
que les relationsprécédentes.
Eneffet,
notonsa’
etb’1
les coefficientsqui
interviennent dans le modeli (K’, s’, r),
on a :On démontre de même
l’analogue
des relations(2.27)
et
(2.29).
C’est pourobtenir,
avec les nouveauxmodes
triplets,
les mêmes coefficients de normalisation(2 n)3/2
que ceuxfigurant
aux seconds membres de(2.27)
et(2.28),
pour les modes detype C.M.,
que les valeurs
(2. 23)
et(2.24)
des branches sortantesont été
respectivement choisies égales
à1 /2
et1/J2
no.Jusqu’ici
nous avonssupposé
que la direction d’observationD2 (Fig. 4)
faisait avec laperpendicu-
laire au
dioptre
unangle
0 inférieur àl’angle
d’inci-dence
critique (Jc.
Si cetangle
(J 1 estsupérieur
à0,,:,
le mode de
type
C.M. diffusé nepeut
êtrequ’un
modeleft comportant
unepartie
transmise évanescente.Un tel mode peut donc être
gardé
pour décrire l’état final et il estorthogonal
à tous les nouveaux modesque nous venons d’introduire
puisque
ces nouveauxmodes sont des combinaisons linéaires de deux modes de
type
C.M. non évanescents doncorthogonaux
àtout mode
évanescent, d’après (2.27)
et(2.29).
Ce
qui précède s’applique également
auxampli-
tudes
complexes
duchamp magnétique,
en utilisantles mêmes
coefficients av
etbv,
et l’on obtient pour lesnouveaux modes les mêmes relations
d’orthogonalité
des
amplitudes complexes
duchamp magnétique
que C. K.Carniglia
et L. Mandel.Le
champ qui, jusqu’ici,
étaitdécomposé
en modestriplets orthogonaux
du typeC.M., peut donc,
de lamême
manière,
êtredécomposé
en nouveaux modestriplets représentés
sur lesfigures
5 et 6. Dans le casde modes
comportant
unepartie
évanescente les deuxtypes
de modes coïncident.Il est intéressant de remarquer que ces nouveau modes
triplets
sont ceux que l’on aurait obtenusen
opérant
une inversion dutemps
sur les modes de type C.M.représentés
sur lesfigures
2 et3,
c’est-à-direen y inversant le sens des flèches tout en conservant à chacune des branches la même
amplitude.
Ils nedoivent être
interprétés physiquement
que dans leur branche sortanteaprès
interaction cequi correspond
à la rétrodiction
statistique aveugle
au sens deFock,
Wanatabe et 0. Costa deBeauregard [4].
Les nouveaux modes
triplets
peuvent être caracté- risés par le vecteur d’onde de lapartie
sortante. Enconservant les notations
précédentes,
ce vecteurd’onde est KR pour un nouveau mode sortant dans le vide
(Fig. 5),
kR pour un nouveau mode sortant dans lediélectrique (Fig. 6).
PosonsB..,.,J-I..j
Les relations
d’orthogonalité
s’écrivent -(2. 32)
Ces relations permettent de décrire l’état final
ef
fdu
champ
à unphoton,
à l’aide des nouveaux modestriplets,
de manière tout à faitanalogue
à(2.17),
en posant, si la détection se fait dans le vide
ou, si la détection se fait dans le
diélectrique :
2. 3 ETUDE GÉNÉRALE DE LA DIFFUSION. - Dans cet
article nous étudions la diffusion Raman d’un atome
ou d’une molécule
placé
dans le vide auvoisinage
dudiélectrique lorsque
le faisceauexcitateur,
venant du milieu d’indice no, est décrit par un modeleft
detype
C.M. éventuellement
évanescent,
depulsation
coi.Soient a > et b >
l’état initial et l’état final dusystème diffusant, Ea
etEb
lesénergies respectives
deces états. Nous
noterons i >
l’état initial dusystème global champ-particule
etf »
son état final.Nous nous
placerons
loin de larésonance,
c’est-à-dire à desfréquences
telles queEa
+hcoi
necorresponde
à aucun niveau
d’énergie
dusystème
diffusant.Nous utiliserons le formalisme de la résolvante
avec les notations usuelles : V est le hamiltonien
d’interaction, JCo
le hamiltonien dusystème libre,
H =
Jeo + V, Pl
est leprojecteur
sur l’état initial1 i >, QI
= 1-Plet
Les calculs étant effectués à l’ordre le
plus bas,
on peut faire je =
JCo
dansl’expression
ci-dessus deR(z).
Laprobabilité
par unité de temps pourqu’un photon
décrit par(2.17)
soit diffusé en unphoton
décrit par
(2.33)
ou(2.33 bis)
est, en posant Wba =(Eb - Ea)11i et en
notant Wc lapulsation
duphoton
final :Si l’on observe du côté du
diélectrique (direction D2, Fig. 6), Gf s’écrit,
en notantdQr l’angle
solide élé- mentaire :En
reportant
cetteexpression
dans(2.35)
et en inté- grant selon cvf on obtient laprobabilité
de diffusion dansl’angle
solidedQf :
où,
dansl’expression de « f Il R(Ei) i > /2,
,Si l’on observe du côté du vide
(direction D1, Fig. 5),
3. Etude de la diffusion Raman dans le cas où l’onde diffusée est évanescente. - Nous étudions la diffusion Raman loin de la résonance d’abord par un seul centre diffusant
puis
par unliquide.
Nous nous limitons dans ce
chapitre
au cas oùl’onde diffusée est évanescente et donc observable du côté du
diélectrique
dans une directionD2
faisantavec l’axe Oz un
angle
0supérieur
àl’angle critique (Jc.
Les calculs y sont en effet
plus simples,
enparticulier
parce que le nouveau mode
triplet
décrivant l’étatfinal du
champ
se réduit alors à un modeleft
du type C.M.Compte
tenu de cette remarque, l’état final dusystème
danslequel
l’atome est dansl’état b >
s’écrit
simplement
sous la forme d’unpaquet
de modestriplets
du typeL’état initial du
champ
sera un paquet de modesleft
du type
ce
qui permettra
d’étudier simultanément les deuxpossibilités
d’excitation par une onde évanescenteou par une onde
homogène
provenant dudiélectrique.
3.1 CALCUL DE « f
I R(Ei) 1 i).
PROBABILITÉPAR UNITÉ DE TEMPS. - On calcule « f
R(E;) i >
pour (Df d Wi + coab en considérant tous les états intermédiaires à 0 ou 2
photons.
En utilisant(2.34)
on a, en notant r les états
atomiques intermédiaires, Er
leurénergie
et en effectuant les calculs à l’ordre leplus
bas :Dans l’étude de l’efi’et Raman où l’état final de l’atome est différent
de l’état initial,
le hamiltonien d’inter- action V se réduit au seul terme :où
A(rJ
est lepotentiel
vecteur défini par(2.11).
Lesystème
diffusant étant situé dans levide,
seule lapartie
transmise
tl(k, s, r),
donnée par(2.9),
duchamp électrique
intervient dansl’expression (2.11)
dupotentiel
vecteur. V s’écrit donc :
Puisque E;
=Ea + h wi = Ef
=Eb
+nWr,
nous aurons avec la notation usuelle Wbr =(Eb - E,)Ih :
L’opérateur
V ne faisant intervenirqu’un opérateur
de création oud’annihilation, l’expression (3.1)
sesimplifie
et s’écrit
Pour calculer les éléments de matrice intervenant dans
(3.5)
on seplace
dansl’approximation dipolaire
où l’onnéglige
laposition
des électrons parrapport
au centre de l’atome situé à la distance z. dudioptre.
Il reste alorsun facteur
exp(jK3 z.)
dont le module est différent de l’unitélorsque K3
=jK3
estcomplexe
et vaut alorsexp( - K3 zo). Compte
tenu deon a, en utilisant
l’expression (3.3)
du hamiltonien d’interactionNotant D le moment
dipolaire électrique
etET (au
lieu detl(s¡))
lapolarisation
de lapartie
transmise du modeincident,
on a :En prenant le
complexe conjugué
et en permutant b et r, on endéduit,
ensoulignant
queET
peut éventuellement êtrecomplexe :
En
reportant
ces deux dernières relations dans ledéveloppement (3.5)
on obtient :Soient el, e2, e3 les vecteurs unitaires du trièdre de référence et
les composantes du tenseur de
polarisabilité â
dusystème
diffusant. En utilisant la transformationalgébrique
l’expression (3 .10)
devient :En
portant
cetteexpression
dans(2. 37),
on obtient laprobabilité
de transition par unité detemps lorsque
levecteur d’onde incident
appartient
à un volume élémentaireG;
del’espace
des vecteurs d’onde. Dans cechapitre Kf3
=jKf3
estcomplexe
tandis queKi3
peut être réel oucomplexe.
On a donc3.2 INTENSITÉ DIFFUSÉE. - Pour obtenir l’intensité diffusée dans le cas d’un seul centre
diffusant,
il suffit demultiplier (3.14)
parl’énergie hcof
du mode diffusé et par le nombre N dephotons
incidents :Comme on le fait
habituellement,
nousexprimerons
cettegrandeur
en fonction du fluxd’énergie
incidentIo.
Pour calculer
Io
nous utiliseronsl’opérateur
densité dephotons
par unité de volumeV+(r) P(r)
défini par L. Mandel[5]. L’expression
dee(r)
dans le formalisme des modestriplets
a été donnée par C. K.Camiglia
etL. Mandel
[1] ]
La densité de
photons
incidents est la valeur moyennef/J* P’(r) V(r) f/J
de cetopérateur
sur l’état initialOi,
soit
puisque
lechamp
est dans un étatleft
et le faisceau incident dans lediélectrique :
En utilisant
l’expression (2.13) de Pi
et en notant1 Gi(k)
la fonction indicatrice deG;,
on a :En
reportant
cetteexpression
dans(3.17) après
y avoirremplacé FL(k, s, r)
par la valeurEL(k, s, r)
de labranche incidente donnée par
(2.9),
nous obtenonspuisque iL(k, s)
=1/J2
noet 1 èl(si) 12
= 1Connaissant la densité de
photons
incidents(3.19),
le fluxIo
cherché sera obtenu enmultipliant
cettegrandeur
par la vitesse de groupe
clno
de l’onde dans lediélectrique,
parl’énergie hwi
du mode incident et par le nombre N dephotons
incidents.L’expression (3.15)
s’écrit ainsi en fonction deIo :
Lorsque
l’on fait tendre no vers1,
lescoefficients tL
tendent versI/J2
et l’on retrouve bienl’expression
de l’intensité diffusée dans un
champ
libre.Supposons
connues les composantes rxpa du tenseur depolarisabilité
dans le trièdre de référenceOxyz
décrit sur la
figure
1 où leplan Oyz
est leplan
d’incidence du mode initial. Il nous suffit pour calculer(3.21) d’expliciter
lescomposantes
des vecteurs depolarisation ET
etEf : notons § l’angle
duplan
d’incidence du faisceau diffusé avec leplan Oyz, Oi
et0f
lesangles aigus
quefont,
avec la normale audioptre,
la direction du faisceau excitateur(c’est-à-dire
la branche incidente du modetriplet initial)
et la direction du faisceau détecté(c’est-à-dire
la branche réfléchie du modetriplet final).
Posons
Le calcul des intensités des raies stokes
(Wab 0)
et anti-stokes(Wab
>0)
sepoursuit
àpartir
de(3.21)
comme dans le cas d’un
champ
libre.3.3 INTENSITÉ DIFFUSÉE. CAS D’UN LIQUIDE. - Dans ce
paragraphe
où nous étudions le cas d’unliquide
il est
nécessaire,
pour calculer l’intensité totalediffusée,
de considérer toutes les orientationspossibles
dessystèmes
diffusants. Comme il est habituel de lafaire,
nous traitonsclassiquement
les rotations et considérons donc lessystèmes
diffusants librement orientés dansl’espace.
Il estpréférable
pour cela d’utiliser les compo- santes standards del’opérateur
vectoriel D :Ces composantes
Dq (q
= +,0, -)
sont définies dans lerepère
fixeOxyz,
et l’on passe auxcomposantes
DQ (Q
= +,0, -)
liées à laparticule
par une rotationR(a, fl, y)
définie par sesangles
d’Euler a,fl,
y :Si l’on introduit les composantes standards
8f, e?",
aqq,, des vecteurs depolarisation
et du tenseur depolari- sabilité, l’expression Ef * . â . E;
que nous noterons C, intervenant dans(3.21),
s’écrit :En utilisant la formule de réduction des matrices Ri
Nous avons à
prendre
la moyennede 1 C, l’
sur toutes les rotationspossibles.
Le calcul utilisé habituellement dans l’étude de la diffusion dans unchamp
libre nous conduit en posantet
à
l’expression
cherchée de la valeur moyennede ) e [
D’où la valeur moyenne de l’intensité diffusée par un seul centre diffusant :
L’intensité diffusée par un
liquide,
que nous notonsd3(s)IdQf,
s’obtient enintégrant (3.33)
sur toutel’épaisseur
de la couche diffusante. Les valeurs de
K i3
etKf3
étant données par(2.4)
et(2.5),
et ddésignant
le nombrede
particules
diffusantes dans une couched’épaisseur unité,
nous obtenons si lapartie
transmise du mode incident esthomogène :
et, si la
partie
transmise du mode incident est évanescente :Dans ces trois dernières
expressions,
les valeurs calculées selon(3.30)
deAo, A1 et A2
s’écrivent en fonction des valeurs(3. 23)
deEr
etEf
elles diffèrent des relations habituellement trouvées dans l’étude de la diffusion dans un
champ
libre par lapossibilité
pourET
etëf
d’être éventuellementcomplexes
et de modulesupérieur
à l’unité.4. Diffusion Raman dans le cas où l’onde diffusée est
homogène.
- Dans ceparagraphe
nous étudionsla diffusion
Raman,
loin de larésonance,
l’état initial duchamp
étant encore un modeleft k, s >, homogène
ouévanescent,
mais l’onde diffusée étanthomogène.
Dans l’état final dusystème,
notéIl f », (l’indice
v valant 1s’il
s’agit
d’un mode sortant dans le vide(Fig. 5),
et valant 2 s’ils’agit
d’un mode sortant dans lediélectrique (Fig. 6)),
l’atome est dans l’étatb,
et lechamp
dans un nouveau modetriplet
décrit auparagraphe
2.2. Nouseffectuerons les calculs dans le formalisme de C. K.
Carniglia
et L. Mandel.Chaque
nouveau modetriplet
s’écrit donc comme combinaison linéaire d’un mode
left k, s >
et d’un moderight K, s >,
de mêmepolarisation,
k et K étant associés de manière que
k il = KI 1 et 1 k 1 = n . 1 K (Fig. 4,
5 et6),
soitL’état final étant
homogène,
les coefficientsa,(s)
etbv(s)
sont réels.4.1 CALCUL DE L’ÉLÉMENT DE MATRICE «
f Il R(Ei) 1 w.
- Le calcul estidentique
à celui duchapitre
3et, compte tenu de
(4.1), l’analogue
de(3.5)
est :Dans cette
expression
interviennent les éléments de matrice(3. 8)
et(3. 9)
ainsi queNotons
respectivement Es et £§
les vecteurs depolarisation èR(s) et RR(s)
desparties
incidente et réfléchie du moderight,
etreprésentés
dans le cas où s = 2 sur lafigure
4. Dans ledemi-espace
z > 0 où se trouve lesystème diffusant,
on a, en faisantl’approximation dipolaire,
etK3 désignant
la 3ecomposante
du vecteur K caractérisant le moderight :
On en déduit
puisque
les coefficientsiR, rR
et les vecteurs Es etEs
sont ici réels :Au facteur
av(s) près,
les deuxpremiers
termes de(4. 2)
sontidentiques
à(3. 5)
et conduisent àl’expres-
sion
(3. 10) qui
constituera le 1 er terme de(4. 5)
entransposant
les notations de la manière suivante : le vecteur depolarisation Ef
et lacomposante Kf3
relatifs à lapartie
transmise du modeleft
sont iciEs
et -K3.
On noterade
plus
que, dans cechapitre,
le mode diffusé étanthomogène,
le coefficienttL(k, s) qui
lui est associé est réel.En
effectuant,
en outre, sur les deux derniers termes de(4.2)
des calculsanalogues
à ceuxqui
conduisent de(3 . 5)
à(3 .10),
on a :Cette
expression
sesimplifie puisque d’après (2.23)
et(2.22),
r 1 1
et que
d’après (2.8),
En utilisant en outre
l’égalité (3.12)
on a, pour v = 1’:
et, pour v = 2 :
4.2 INTENSITÉ DIFFUSÉE DANS LE
DIÉLECTRIQUE.
- 4.2.1 Cas d’un seul centrediffusant.
-Lorsque
l’ondétecte le faisceau diffusé dans le
diélectrique (direction D2, v
=2)
laprobabilité
de diffusion par unité detemps
donnée par(2.37)
s’écrit en utilisant(4.7)
etl’expression (2.26)
deb2(s)
dans
laquelle tL(k, s)
est le coefficient de transmission du modeleft
intervenant dans le nouveau mode final :Oll Wf = Wi + 0).b’
Comme dans le
paragraphe 3.2,
on obtient l’intensité diffuséeI2(s) (l’indice
2puisque
ici v =2,
l’indice spour la
polarisation
T.E. ouT.M.)
en fonction du fluxd’énergie Io
donné par(3.20) :
La valeur