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Par Emmy H. Mbozi comparée

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Academic year: 2021

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(1)

comparée

African Virtual university Université Virtuelle Africaine Universidade Virtual Africana

Par Emmy H. Mbozi

(2)

NOTE

Ce document est publié sous une licence Creative Commons.

http://en.wikipedia.org/wiki/Creative_Commons Attribution

http://creativecommons.org/licenses/by/2.5/

License (abréviation « cc-by »), Version 2.5.

(3)

I. Éducation comparée ___________________________________________ 3 II. Prérequis/Connaissances préalables ______________________________ 3 III. Temps d’apprentissage _______________________________________ 3 IV. Matériel didactique ___________________________________________ 3 V. Fondements du module ________________________________________ 3 VI. Contenu ___________________________________________________ 4 6.1 Présentation générale____________________________________ 4 6.2 Sommaire ____________________________________________ 4 6.3 Représentation graphique _________________________________ 5 VII. Objectifs généraux __________________________________________ 6 VIII. Objectifs d'apprentissage _____________________________________ 6 IX. Activités pédagogiques _______________________________________ 7 X. Activités d'apprentissage _____________________________________ 10 XI. Concepts-clés (glossaire) _____________________________________ 50 XII. Lectures obligatoires ________________________________________ 52 XIII. Liens utiles _______________________________________________ 55 XIV. Synthèse ________________________________________________ 65 XV. Évaluation sommative _______________________________________ 66 XVI. Références bibliographiques _________________________________ 67 XVII. Biographie de l'auteur ______________________________________ 69

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(4)

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Par Emmy H. Mbozi

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Les étudiants devraient pouvoir déterminer l’impact des pratiques antérieures en éducation sur le présent. (Module sur l’histoire de l’éducation)

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Le temps d’apprentissage de ce module est de 120 heures réparties comme suit :

Unité 1 8 heures Unité 2 30 heures Unité 3 30 heures Unité 4 22 heures Unité 5 30 heures

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Les documents suivants sont nécessaires pour étudier ce module : - CD-ROM

- Manuels et annuaires recommandés, tels que le rapport annuel de l’UNESCO (incluant les documents Web)

- Encyclopédies de l’éducation (p. ex. The International Encyclopedia of Education)

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Les enseignants améliorent leur pratique en adaptant et en adoptant des systè- mes scolaires et des approches pédagogiques créés à l’étranger. En comparant les différents systèmes d’éducation, il est possible de déterminer la pertinence des méthodes actuelles. Ce module vise à montrer aux étudiants comment comparer les différents systèmes d’éducation pour en faire ressortir les contrastes grâce à différentes méthodes de comparaison.

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6.1 Présentation générale

Ce module établit des bases pour effectuer des comparaisons entre les systèmes d’éducation dans le but d’amener une meilleure compréhension de certains points qui ont une influence sur le but, la structure, l’organisation et la pratique de l’éducation sur le plan international, régional et local. Ce module commente également les méthodes de comparaisons utilisées en éducation.

6.2 Sommaire

Unité 1 : Introduction à l’éducation comparée Sujet : Définition de l’éducation comparée

Sujet : L'objectif et les fonctions de l’éducation comparée Unité 2 : Les méthodes de comparaison en éducation

Sujet : La méthode en quatre étapes de Bereday

Sujet : La démarche de résolution de problèmes de Holmes Sujet : La technique scientifique d’Eckstein et Noah

Unité 3 : Étude comparative des systèmes d’éducation sur le plan international Sujet : Europe occidentale

Sujet : États-Unis Sujet : Extrême-Orient Sujet : Amérique latine Sujet : Afrique

Unité 4 : Étude comparative des systèmes d’éducation sur le plan régional Sujet : Anglophones

Sujet : Francophones Sujet : Lusophones

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Unité 5 : Étude comparative des systèmes d’éducation sur le plan local Sujet : Préscolaire

Sujet : Primaire Sujet : Secondaire Sujet : Technique

Sujet : Enseignement supérieur

Sujet : L’éducation comparée et l’enseignant 6.3 Représentation graphique

Éducation comparée

Définition, objectif et utilité

de l'éducation comparée Les méthodes de comparaison en éducation

Étude comparative des systèmes d'éducation sur le plan international

La démarche de résolution de problème de Holmes La

méthode en quatre étapes de Bereday

La technique scientifique d'Eckstein et Noah

systèmes d'éducation sur le plan internation al

systèmes d'éducati on sur le plan régional

systèmes d'éducati on sur le plan local

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Ce module a pour objectifs :

- d’élargir votre compréhension des différents systèmes d’éducation pour que vous puissiez identifier les similarités et les différences entre eux, ainsi que les forces et les faiblesses de chacun d’eux.

- de vous familiariser avec les différentes méthodes de comparaison afin que vous puissiez comparer les systèmes d’éducation et renforcer votre capacité à en retirer des leçons qui pourront vous servir.

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Unité Objectifs d’apprentissage

1. Introduction à l’éducation comparée À la fin de cette unité, vous devriez pouvoir : a) définir l’éducation comparée

b) décrire l’utilité de l’éducation comparée 2. Les méthodes de comparaison en

éducation À la fin de cette unité, vous devriez pouvoir :

a) décrire les méthodes d’éducation comparée de Bereday, de Holmes ainsi que celle de Eckstein et Noah

b) comparer les méthodes de Bereday et de Holmes

c) expliquer ce que serait une utilisation appropriée des métho- des de Bereday et de Holmes en éducation

3. Étude comparative des systèmes

d’éducation sur le plan international À la fin de cette unité, vous devriez pouvoir :

a) donner un aperçu des objectifs des systèmes d’éducation dé- terminés

b) nommer les objectifs de l’Éducation pour tous (EPT)

c) décrire les similarités et les différences entre les systèmes d’éducation déterminés

4. Étude comparative des systèmes

d’éducation sur le plan régional À la fin de cette unité, vous devriez pouvoir :

a) donner un aperçu des objectifs des systèmes d’éducation sur le plan régional

b) décrire les similarités et les différences des systèmes d’éduca- tion sur le plan régional

5. Étude comparative des systèmes

d’éducation sur le plan local À la fin de cette unité, vous devriez pouvoir :

a) donner un aperçu des objectifs d’éducation nationale des pays déterminés

b) décrire les similarités et les différences entre les systèmes d’éducation dans les pays africains déterminés

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9.1 Évaluation préliminaire

Exercice d’autoévaluation des connaissances sur l’éducation comparée Les questions à choix multiples qui suivent serviront à tester vos connaissances actuelles sur l’éducation comparée.

Fondement

Cette évaluation préliminaire vous servira à situer votre degré de connaissances actuelles sur l’éducation comparée. Le résultat de ce test vous permettra de savoir ce qu’il vous reste à apprendre sur l’éducation comparée.

Questions

1. À quoi sert l’éducation comparée ?

a. À améliorer l’élaboration d’un programme d’études ; b. à analyser les politiques éducatives ;

c. à adopter et adapter les méthodes d’enseignement en classe ; d. toutes ces réponses.

2. Choisissez la réponse qui décrit le mieux les objectifs du Millénaire pour le développement en ce qui concerne l’éducation.

a. l’accomplissement de l’éducation primaire pour tous ; b. l’accomplissement de l’éducation secondaire pour tous ; c. l’accomplissement de l’alphabétisation universel des adultes ; d. toutes ces réponses.

3. Dans quelle catégorie se classe la méthode d’éducation comparée de Bereday ? a. Une approche micro comparative ;

b. une approche macro comparative ;

c. une approche à la fois micro et macro comparative ; d. aucune de ces réponses.

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4. Quelles sont les caractéristiques du système d’éducation officiel en Afrique ? a. Un legs du pays colonisateur ;

b. un programme théorique de formation ; c. un système basé sur les évaluations ; d. toutes ces réponses.

5. L’éducation aux États-Unis est influencée par : a. une philosophie seulement pragmatique ; b. une idéologie seulement marxiste ; c. une approche pragmatique et humaniste ; d. aucune de ces réponses.

6. Choisissez la réponse qui correspond à une problématique majeure à la- quelle le système d’éducation africain fait face.

a. l’inégalité entre les différents groupes d’étudiants ; b. le financement ;

c. le manque de personnel formé et compétent ; d. toutes ces réponses.

7. Le programme d’études standard des pays d’Afrique concerne plutôt : a. l’éducation en garderie et en milieu préscolaire ;

b. l’éducation primaire et secondaire ; c. l’éducation technique et supérieure ; d. tous les niveaux d’éducation ;

8. Quelles fonctions l’ensemble des systèmes d’éducation partagent-ils ? a. la socialisation des nouveaux participants ;

b. la hausse du taux de participation aux activités économiques et politi- ques chez les étudiants ;

c. le développement de la capacité d’adaptation et de changement d’un individu ;

d. toutes ces réponses.

9. Quel est l’avantage majeur de la méthode comparative de Holmes ? a. l’importance qu’elle accorde à la description des données recueillies ; b. son utilisation d’hypothèses ;

c. l’importance qu’elle accorde à l’élaboration de politiques ; d. son stade de juxtaposition.

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10. Les principaux utilisateurs des renseignements générés par l’éducation com- parée sont :

a. les professeurs, les responsables des politiques et les spécialistes ;

b. les responsables des politiques, les élaborateurs de programmes d’études et les spécialistes ;

c. les planificateurs de l’éducation, les professeurs et les élaborateurs de programmes d’études ;

d. l es responsables des politiques, les professeurs et l’administration scolaire.

Réponses de l’exercice d’autoévaluation sur l’éducation comparée 1. d

2. a 3. b 4. d 5. c 6. d 7. b 8. d 9. c 10. b

Remarque aux étudiants

Si vous avez obtenu un score de 70 % et plus, vous êtes déjà assez familier avec l’information contenue dans ce module. Si vous avez obtenu une note variant entre 40 % et 69 %, vous avez une connaissance satisfaisante de l’éducation comparée. Si vous avez obtenu un score en dessous de 40 %, vos connaissances sur l’éducation comparée sont limitées et vous devrez travailler fort pour réussir ce cours. Ce dernier s’articule autour de trois grands domaines de compétences : a) une présentation générale du cours qui met l’accent sur la nature, l'objectif et l’utilité de l’éducation comparée, b) les méthodes et approches principales de l’éducation comparée, et c) des comparaisons et analyses de différents systèmes d’éducation sur les plans international, régional et local.

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Activité d’apprentissage n

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Introduction : la nature, l’objectif et les fonctions de l’éducation comparée Sommaire de l’activité d’apprentissage

Unité 1 : Introduction : la nature, l’objectif et les fonctions de l’éducation comparée

À la fin de cette unité, vous devriez pouvoir : a) définir l’éducation comparée ;

b) décrire l’objectif et l’utilité de l’éducation comparée.

Sommaire/résumé

Cette activité d’apprentissage est une introduction à l’éducation comparée. Elle se concentre sur les trois questions suivantes :

a) Qu’est-ce que l’éducation comparée ? b) Quels sont ses objectifs ? c) À quoi sert-elle ?

Lectures obligatoires

1. Résumé : Rapport mondial de suivi sur l’EPT 2009 par l’UNESCO http://www.unesco.org/fr/efareport/

2. Comparative Education par Wikipedia http://en.wikipedia.org/wiki/Com- parative_education

3. Éducation par Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ducation Liens utiles

1. http://www.tc.columbia.edu/cice/

2. http://portal.unesco.org/fr/ev.php-URL_ID=29009&URL_DO=DO_

TOPIC&URL_SECTION=201.html

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Mots clés de l’activité d’apprentissage no 1

Éducation comparée : l’éducation comparée est un domaine qui étudie les méthodes pédagogiques utilisées dans différents pays et cultures en utilisant des méthodes d’étude comparative. L’encyclopédie libre Wikipédia définit l’éducation comparée comme un champ d’études qui examine l’éducation d’un pays (ou d’un groupe de pays) à l’aide de données récoltées à partir des pratiques et des situations d’un autre (ou de plusieurs autres) pays. Un grand nombre de projets associés à l’UNESCO ainsi que les ministères de l’Éducation de plusieurs nations apportent leur appui au domaine de l’éducation comparée.

Système d’éducation : un système d’éducation est une structure d’opération qui prodigue l’éducation. Les systèmes d’éducation sont influencés par la philosophie des décisionnaires. Ils sont généralement classés par pays (ex. le système éducatif zambien, zimbabwéen ou ougandais), par niveau (ex. éducation primaire, secon- daire ou supérieure) ou par régions (ex. le système d’éducation africain, asiatique, européen ou américain).

Éducation internationale : un processus d’apprentissage structuré, combiné à une étude systématique de ce processus, qui sert à accroître les connaissances et les compétences des gens sans limites frontalières.

Analyse comparative : l’analyse comparative fait référence à l’action de comparer plusieurs choses, comme des systèmes, méthodes, théories ou politiques liés à l’éducation, dans le but de déterminer leur force relative, leurs avantages ou leur valeur, l’une par rapport à l’autre.

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Description détaillée de l’activité d’apprentissage n

o

1

Cette activité d’apprentissage est une introduction à l’éducation comparée. Elle est composée de deux tâches : de la lecture et un exercice de réflexion.

L’éducation est perçue différemment selon les personnes. À certains moments, les gens s’accordent sur le rôle que doit jouer l’éducation dans la société, mais pour d’autres, les avis diffèrent. Les systèmes d’éducation varient d’un pays à un autre, d’une région à un autre et même d’un système à un autre en termes de contenu, de connaissances transmises, de méthodes d’enseignement, de structures administratives, du nombre d’années à accomplir pour acquérir une formation reconnue, de formation du personnel et de compétences des enseignants. En étudier les variations et les constantes constitue l’un des aspects de l’éducation comparée. L’information obtenue à partir de comparaisons peut être utilisée à toutes sortes de fins et de plusieurs façons.

Dans cette activité d’apprentissage, vous lirez le résumé d’un rapport de l’UNESCO sur les performances de certains pays dans la réalisation des objectifs de l’EPT afin d’en faire ressortir les buts et les fonctions de l’éducation comparée.

Étapes de l’activité no 1

Étape 1 : lisez les pages 7 à 14 du résumé du rapport mondial de suivi sur l’EPT 2009 par l’UNESCO. Faites-en ressortir les objectifs de l’EPT.

Étape 2 : notez les objectifs de l’EPT qui ont été réalisés par l’un ou l’autre des quatre pays africains dont on fait référence dans le rapport en prenant soin de faire ressortir toute ce qui concerne de façon spécifique le taux d’inscription dans les écoles et ce qui le freine, la parité de genre et la progression du système scolaire aux niveaux primaire et secondaire. Pour que l’exercice soit fructueux, vous devez noter par écrit vos réponses aux questions en précisant les deux pays africains qui possèdent le plus grand nombre de garçons et de filles d’âge scolaire qui ne sont pas inscrits à l’école, quels pays d’Afrique sont parvenus à la parité de genre et quels obstacles entravent la progression des étudiants vers les écoles secondaires.

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Étape 3 : remplissez la grille ci-dessous.

Grille 1

Question Réponse

a Nom de votre pays

Nombre d’inscriptions Rural Urbain Total

b Inscrivez le nombre d’adhésions dans les écoles primaires (ou écoles élémentaires) pour les régions rurales et urbaines de votre pays.

c Inscrivez le nombre d’adhésions dans les écoles secondaires pour les régions rurales et urbaines de votre pays.

d Quel est le ratio garçons/filles dans les écoles primaires de votre pays ? e Nommez 3 facteurs qui entravent le

passage des étudiants de l’école primaire à l’école secondaire dans votre pays.

f Votre pays accomplira-t-il les objectifs 2 et 5 de l’EPT sur la parité de genre avant 2015 ?

g Nommez 3 raisons qui sont susceptibles d’appuyer ou d’entraver l’accomplisse- ment des objectifs 2 et 5 de l’EPT avant 2015.

Étape 4 : trouvez un obstacle qui nuit à l’éducation dans votre pays à partir de ceux nommés dans le rapport de l’UNESCO que vous venez de lire. Que se- rait-il possible de faire pour améliorer la situation en matière d’éducation dans votre pays ? Dans la grille 2, rédigez un paragraphe de 75 à 100 mots qui décrit les gestes concrets qu’il vous faudrait poser pour voir une amélioration dans le système éducatif. Repérez ensuite deux groupes de personnes qui pourraient utiliser le rapport de l’EPT afin d’améliorer la situation en matière d’éducation dans votre pays. Finalement, décrivez de quelle façon chacun des groupes que vous avez repérés pourrait utiliser l’information contenue dans les pages de 7 à 14 du résumé du rapport que vous avez lu.

Remplissez la grille ci-dessous.

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Grille 2

Question Réponse

Faites ressortir un obstacle parmi ceux nommés dans le document que vous avez lu. Que pourriez-vous faire pour améliorer la situation de l’éducation dans votre école ou dans votre pays ? Rédigez un paragraphe (75 à 100 mots) qui fait ressortir les gestes que vous pourriez poser pour améliorer la situation en matière d’éducation.

Obstacle et gestes à poser pour améliorer le système d’édu- cation.

Repérez deux groupes de gens qui pourraient utiliser le rapport de l’EPT afin d’améliorer la situation en éducation dans votre pays et expliquez comment ils pourraient utiliser l’information contenue dans le rapport.

Groupe 1 et la façon dont ils devraient utiliser l’information du rapport.

Groupe 2 et la façon dont ils devraient utiliser l’information du rapport.

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Retour sur l’activité d’apprentissage n

o

1

Définir l’éducation comparée

L’éducation comparée peut être définie de plusieurs façons, mais ces définitions s’accordent toutes pour dire que dans ce domaine l’accent est mis sur l’utilisation de données provenant de plus d’un système d’éducation. La définition de Noah et Eckstein (1969) est comme suit :

L’éducation comparée est bien plus qu’une compilation de données et de points de vue provenant des sciences humaines et ensuite appliquées au domaine de l’éducation de différents pays. Ni le sujet de l’éducation ni la dimension interna- tionale, ne sont un point central dans les sciences humaines ; de plus, les sciences humaines ne concernent pas les enseignants. Le domaine de l’éducation compa- rée se définirait plutôt comme le point de rencontre des sciences humaines, de l’éducation et des études internationales.

Dans cette activité d’apprentissage, vous avez utilisé une source majeure d’informa- tions dans le domaine de l’éducation comparée : les documents de l’UNESCO. Ces documents mis à part, l’information sur l’éducation comparée peut se retrouver dans les rapports de la Banque mondiale, dans les rapports sur le développement humain des Nations unies ainsi que dans les encyclopédies internationales telles que la International Encyclopedia of Education. Ces ressources contiennent géné- ralement de nombreuses données qui font état de la situation de l’éducation dans plusieurs pays. Elles sont accompagnées de brefs comptes rendus sur les principaux obstacles que rencontrent les systèmes d’éducation et de descriptions des efforts déployés pour améliorer la situation à l’intérieur de certaines instances.

L’information sur l’éducation comparée n’est pas toujours de nature quantitative.

Elle est parfois extraite de descriptions d’études de cas qui n’ont pas été écrites dans un but comparatif. Ces informations peuvent par contre être utilisées par une tierce personne dans une analyse comparative. Ces études de cas commandées sur le plan national ou régional tendent à analyser en profondeur les problèmes reliés à l’éducation tant en ce qui concerne les méthodes pédagogiques, les objectifs et les idéologies de l’éducation qu’en ce qui a trait aux programmes d’étude. Un auteur pourrait tout à fait utiliser ces études pour mettre en opposition plusieurs pays ou régions. Le fait de se concentrer sur un petit nombre de pays permet d’effectuer une analyse plus approfondie des problèmes étudiés.

Une troisième source d’information pour l’éducation comparée, qui est rarement considérée comme telle, est l’analyse comparative. En effet, les analyses compara- tives sur les systèmes d’éducation peuvent générer de l’information. Dans l’unité 2 de ce module, vous verrez trois méthodes comparatives fréquemment utilisées

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dans le domaine de l’éducation. Ces démarches servent à générer des données comparatives lorsque l’information est absente ou désuète.

Objectifs de l’éducation comparée

Les étapes 3 et 4 de la première activité d’apprentissage vous ont familiarisé avec les objectifs de l’éducation comparée. L’un de ces objectifs est de favoriser une réflexion critique sur le système éducatif en observant ses réussites, ses échecs, ses forces et ses faiblesses. Cette réflexion critique facilite l’autoévaluation du travail et sert de base pour choisir les actions appropriées à poser. Un autre objectif de l’éducation comparée est de porter une attention particulière aux innovations et aux systèmes qui ont des conséquences positives dans le domaine de l’éducation, ce qui permet de conserver ce qui semble approprié. Certains objectifs de l’édu- cation comparée n’ont pas été abordés dans l’exercice précédent. Ceux proposés par Noah (1985) et Kidd (1975) vous sont présentés ci-dessous afin d’élargir votre compréhension du sujet. Noah affirme qu’il y a quatre grands objectifs de l’éducation comparée :

1. décrire les systèmes d’éducation, leur cheminement et leurs conséquen- ces ;

2. collaborer au développement des institutions scolaires et de leurs prati- ques ;

3. renforcer la relation entre l’éducation et la société ;

4. établir des constantes qui sont valides pour plus d’un pays en matière d’éducation.

Kidd fournit une liste plus exhaustive des objectifs généraux de l’éducation comparée :

1. être mieux informé sur les systèmes d’éducation des autres pays ;

2. être mieux informé sur la façon dont les autres cultures gèrent certaines fonctions sociales en matière d’éducation ;

3. être mieux informé sur les racines historiques de certaines activités et utiliser cette information afin de déterminer des critères pour évaluer le progrès actuel et d’en faire ressortir les conséquences possibles ;

4. avoir une meilleure compréhension des formes d’éducation et des systè- mes utilisés dans son propre pays ;

5. satisfaire sa curiosité sur la façon dont les autres humains vivent et ap- prennent.

6. avoir une meilleure compréhension de soi ;

7. déterminer à quel point le milieu culturel et les caractéristiques per- sonnelles affectent le jugement d’une personne à propos des différents moyens possibles de transmettre des connaissances.

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Fonctions de l’éducation comparée

Lors de l’étape 4 de la première activité d’apprentissage, vous avez commencé à identifier quelques-unes des fonctions de l’éducation comparée. Pour s’attaquer à un problème en matière d’éducation sur le plan national, il faut traverser les frontières afin de trouver les solutions adoptées par d’autres pays. Pour ce faire, il faut rechercher les similarités et les différences entre les nations. L’éducation comparée sert d’abord à réaliser des emprunts pédagogiques. Dans ce cas, l’édu- cation comparée est utilisée afin de trouver des solutions à des problèmes qui nous submergent. Plusieurs aspects de l’éducation peuvent être examinés d’un point de vue international. Par exemple, si l’on se demande comment procéder avec les filles qui tombent enceintes pendant leurs études, on peut se référer aux différentes mesures prises par d’autres pays, comme la Zambie qui a implanté une politique de réintégration permettant le retour à l’école des jeunes mères dès qu’elles y sont prêtes. Dans ce contexte, l’éducation comparée est utilisée pour emprunter et adapter des idées ou des mesures dont les conséquences positives ont déjà été vérifiées dans le système d’éducation d’un autre pays pour les appli- quer au nôtre.

La seconde fonction de l’éducation comparée est de faciliter la planification des programmes pédagogiques, des programmes de formation, des méthodes d’ensei- gnement et des activités pédagogiques. L’examen d’études de cas sur les différents systèmes d’éducation peut faciliter la planification du système d’éducation tant sur le plan national, qu’en ce qui concerne les activités en classe. Avant d’adop- ter des politiques en matière d’éducation, les décisionnaires doivent évaluer les conséquences possibles de chacune de ces politiques ainsi que les contraintes envisageables. Les études portant sur les systèmes d’éducation qui ont des pro- blèmes similaires et sur d’autres qui ont adopté des mesures pour contrer ceux-ci fournissent de précieux renseignements sur les conséquences possibles. Les études nationales de cas peuvent contenir des données sur la gestion, la planification ou les changements de leur système d’éducation et ainsi apporter des informations cruciales dans un processus de décision sur les mesures qu’il faudrait adopter, modifier ou éviter.

L’éducation comparée peut aussi servir à faciliter l’évaluation d’un système scolaire en faisant ressortir notre niveau de performance dans un secteur particulier de l’éducation et le mettre en comparaison avec les autres pays, tout en ayant le souci de prendre en considération plus que les simples résultats scolaires aux évaluations.

Noah (1984) affirme que l’éducation comparée facilite l’établissement de points de comparaison. Des études descriptives provenant d’études nationales permettent d’évaluer la position d’un pays par rapport à un autre concernant différents sujets liés à l’éducation. Noah précise que l’Association for the Evaluation of Educational Achievement (IEA) utilise ce genre de données comparatives.

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D’ordinaire, l’éducation comparée est utilisée par les responsables des politi- ques, les élaborateurs de programmes d’étude et les spécialistes de l’éducation.

Ces derniers souhaitent habituellement élargir leur savoir en ce qui concerne les idéologies de l’éducation, les théories liées à l’apprentissage et les conséquences des différentes pratiques pédagogiques dans des contextes sociaux variés. Une quatrième catégorie de gens devrait aussi faire usage de l’éducation comparée : les enseignants. Malheureusement, la majorité d’entre eux n’en voit pas l’utilité, car ils associent l’éducation comparée à des instances plus élevées. Dans la première activité d’apprentissage, vous avez remarqué que les enseignants pourraient tirer profit de l’éducation comparée de toutes sortes de façons. Ils pourraient, par exemple, utiliser de meilleures méthodes d’enseignement et d’autoévaluation.

Évaluation formative no 1

Rédigez un texte de 700 à 900 mots en utilisant les connaissances que vous avez acquises à l’étape 4.

Consignes

- Interligne de 1.5

- Marges de 1 pouce de chaque côté

- Le texte doit être rédigé conformément aux règles du français (syntaxe, grammaire, alinéas)

- Le système de référence devrait correspondre à celui du American Psy- chological Association (APA).

Remise du travail : remettre la rédaction en format Microsoft Word en pièce jointe par courriel.

Modalités d’évaluation : cette rédaction compte pour 10 % de la note totale du cours.

Guide de correction

1. La rédaction doit être conforme aux consignes.

2. Le rédacteur doit clairement nommer l’obstacle qu’il a sélectionné en matière d’éducation.

3. Le rédacteur doit expliquer la raison pour laquelle l’obstacle est consi- déré comme tel en relevant le niveau de performance de son pays dans l’accomplissement des objectifs de l’EPT.

4. Le rédacteur doit spécifier quelles actions les différents groupes identifiés pourraient entreprendre afin de surmonter cet obstacle.

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Activité d’apprentissage n

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2

Approches comparatives en éducation

Sommaire de l’activité d’apprentissage

Unité 2 : Approches comparatives en éducation À la fin de cette unité, vous devriez pouvoir :

a) décrire les méthodes d’éducation comparée de Bereday, Holmes et Ecks- tein ;

b) comparer les méthodes de Bereday et de Holmes ;

c) expliquer ce que serait une utilisation appropriée des méthodes de Bere- day et de Holmes en éducation.

Sommaire/résumé

Cette activité d’apprentissage est une introduction à trois approches couramment utilisées dans le domaine de l’éducation comparée. Vous devrez tenter de trouver des réponses aux questions suivantes : Quelles sont les méthodes généralement utilisées en éducation comparée ? Quelles sont les étapes de ces méthodes ? Quelles sont les similarités et les différences entre celles-ci ? Dans quelle situation conviendrait-il d’utiliser chacune de ces méthodes ?

Mots clés de l’activité d’apprentissage no 2

Méthode comparative : la méthode comparative est une méthode de recherche utilisée pour cerner une question particulière, en examiner le résultat en récoltant des données provenant de plusieurs cas et déterminer la valeur relative d’un cas par rapport à un autre. La méthode comparative ne se limite pas à décrire une situation, elle détermine si le phénomène trouvé dans un contexte particulier reste similaire dans un ou plusieurs autres contextes et tente d’expliquer les raisons qui les différencient. Les termes ‘méthode comparative’ et ‘approche comparative’ sont employés comme synonymes.

Analyse comparative : l’analyse comparative fait référence à l’action de comparer plusieurs choses, comme des systèmes, méthodes, théories ou politiques liées à l’éducation, dans le but de déterminer leur force relative, leurs avantages ou leur valeur l’une par rapport à l’autre.

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Chercheur : ce terme fait référence aux chercheurs ou aux experts sociaux. Dans le domaine de l’éducation comparée, on associe aussi le terme chercheur à celui d’analyste comparatif, ou spécialiste, qui examine les enjeux liés à l’éducation comparée.

Lectures obligatoires

1. Comparative Education : http://en.wikipedia.org/wiki/Comparative_edu- cation

2. Use and abuse of Comparative Education : http://www.hku.hk/cerc/1g.

html Liens utiles

1. http://www.tc.columbia.edu/cice/

2. http://www.wwwords.co.uk/pdf/freetoview.asp?j=rcie&vol=1&issue=4&

year=2006&article=1_Phillips_RCIE_1_4_web

3. http://www.edu2.hku.nk/-bray/Bray_methodology&focus.pdf

4. http://www.wwwords.co.uk/pdf/viewpdf.asp?j=rcie&vol=1&issue=4&y ear=2006&article=2_Beech_RCIE_1_1_web&id=196.46.223.3 Description détaillée de l’activité d’apprentissage no 2

Le but de cette activité est de vous initier aux méthodes couramment utilisées en éducation comparée. L’activité s’articule autour de deux tâches. Le premier exercice est un exercice de lecture, tandis que le second demande de la réflexion.

Étapes de l’activité d’apprentissage no 2

Étape 1 : lisez les textes ci-dessous qui portent sur les méthodes utilisées en édu- cation comparée.

George Bereday et sa méthode comparative en éducation.

George Bereday est considéré comme l’un des pionniers dans le domaine de l’éducation comparée. Selon Kidd (1975), la méthode de Bereday est l’approche comparative systématisée la mieux connue selon laquelle un système d’éducation est considéré comme un élément à l’intérieur d’un contexte culturel. Bereday percevait l’éducation comparée comme un milieu géopolitique composé d’écoles dont la tâche est de retirer des leçons déduites à partir des variations des prati- ques pédagogiques de différentes sociétés. Bereday conseillait aux spécialistes en

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éducation comparée de se familiariser avec la culture des pays qu’ils s’apprêtaient à analyser et de se méfier de leurs préjugés personnels ou culturels. Afin de com- parer les différents systèmes scolaires, Bereday a proposé une méthode en quatre étapes.

Les quatre stades de la méthode comparative en éducation selon Bereday.

1. Description et collecte de données : ce premier stade permet de récolter des données pédagogiques provenant de pays spécialement choisis pour l’étude et de présenter ces données sous forme de tableau et de diagrammes.

Ces données doivent être présentées de façon descriptive pour en faciliter l’analyse dans les stades ultérieurs.

2. Interprétation : cette deuxième étape vise l’utilisation de méthodes pro- venant des sciences sociales afin d’analyser les données récoltées précédem- ment. Par exemple, un chercheur pourrait utiliser le point de vue de la so- ciologie pour expliquer la variation dans l’attitude des élèves envers l’étude des sciences sociales. Les facteurs tirés du contexte historique, géographique, socioéconomique ou politique peuvent être utilisés pour expliquer les élé- ments qui ont formé le système d’éducation.

3. Juxtaposition : les comparaisons préliminaires entre les données et les conclusions ainsi qu’entre les concepts et les principes sont utilisés pour classer et traiter les données. Les critères de comparaison sont établis lors de ce stade.

4. Comparaison : c’est le dernier stade de la méthode de Bereday. On y fu- sionne les données provenant d’un autre pays dans un but comparatif. De là, des plans d’action pourront ressortir. Lors de cette étape, on fait aussi des tests hypothétiques.

La démarche de résolution de problèmes en éducation comparée selon Brian Holmes

Holmes (1969) affirmait que les premiers spécialistes en éducation comparée cherchaient à appliquer des acquis provenant de différents systèmes d’éducation pour créer des réformes. Il a donc proposé une démarche de résolution de pro- blèmes qui pourrait servir à cela, en plus de répondre aux besoins des spécialistes souhaitant avoir une compréhension théorique de l’éducation. Selon Holmes, les premiers à s’intéresser à l’éducation comparée étaient des administrateurs qui voulaient améliorer leur système scolaire. Conscients du risque de mauvaise intégration des emprunts culturels, ils ont tenté de développer des méthodes de comparaison pour s’assurer que les théories ou pratiques étrangères qu’ils

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choisiraient d’adopter seraient bénéfiques à leurs écoles. Ils avaient besoin d’un instrument qui leur permettrait de prévoir, à plus long terme possible, les consé- quences possibles des mesures étudiées. Holmes soutenait que la démarche de résolution de problèmes était l’instrument idéal pour aborder les problématiques éducationnelles. Il disait que la démarche de résolution de problèmes présuppose un problème ou un obstacle dans le domaine étudié, et en résistant à l’acceptation de similarités superficielles, elle assure une comparaison précise des conséquences anticipées de façon réaliste.

Les étapes de la démarche de résolution de problèmes en éducation comparée selon Brian Holmes.

L’approche de Holmes est une adaptation des étapes de réflexion de John Dewey telles que présentées dans son livre : How we think. Selon Dewey, lorsque l’on veut régler un problème, on détermine la validité des solutions proposées (hy- pothèses) en comparant nos prévisions à des événements qui ont déjà eu lieu. La vérification des hypothèses et l’explication d’événements qui ont eu lieu apportent des éléments qui peuvent servir de tremplin pour passer à l’action. Suivant cette théorie, Holmes propose les étapes suivantes :

1. La formulation du problème : c’est l’étape où le chercheur ou le spécialiste prend un problème vaguement perçu et le formule aussi précisément que possible afin de pouvoir le fractionner pour mieux l’étudier et observer s’il s’applique sur un plan universel. On appelle aussi cette étape : analyse du problème.

2. Formulation de politiques et d’hypothèses : le processus d’analyse du pro- blème génère plusieurs solutions possibles. À ce stade, le chercheur examine plusieurs hypothèses et politiques possibles qui pourraient aider à résoudre le problème formulé. Ces hypothèses peuvent naître de discussions sur des problématiques actuelles de l’éducation. Les chercheurs devraient considérer les valeurs sur lesquelles sont bâties les hypothèses et politiques possibles et traiter celles-ci aussi scientifiquement que possible.

3. Prédictions des résultats des politiques : en utilisant l’étape de réflexion de Dewey, Holmes soutient que l’évaluation d’une hypothèse implique que les conséquences possibles dans toutes les situations possibles soient consi- dérées et comparées avec des résultats réels.

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4. Analyse du contexte physique et socioéconomique : cette étape consiste à décrire toutes les circonstances pouvant avoir une influence potentielle sur le résultat d’une politique donnée. Pour y parvenir, le chercheur doit analyser trois catégories de facteurs. D’abord, les facteurs reliés au système normatif. Ensuite, ceux associés à la structure institutionnelle. Enfin, les facteurs liés au contexte géographique, comme le territoire, le climat et les ressources minérales. Les facteurs qui se rattachent au système normatif englobent les normes et les valeurs fondamentales d’une société, comme les croyances religieuses ou traditions, qui ont une influence sur l’attitude et le comportement des gens. Les facteurs associés à la structure institutionnelle correspondent aux institutions sociales, comme le gouvernement et le sys- tème économique, qui pourraient avoir un poids décisionnel sur les poli- tiques adoptées. Les facteurs reliés au contexte géographique, quant à eux, incluent le climat, les ressources naturelles et toute autre condition physique qui pourrait influer sur les politiques adoptées. Ces facteurs géographiques ne doivent pas être sous-estimés, ils doivent être pleinement analysés, tous comme les autres facteurs, afin d’en faire ressortir toutes les conséquences possibles sur la politique étudiée. Holmes souligne que les études de cas sont d’une importance capitale en éducation comparée à cause de leurs des- criptions contextuelles qui sont nécessaires à la formulation de prévisions.

5. Prévoir les conséquences des politiques : cette étape englobe toutes les conséquences possibles appliquées à différents contextes. Holmes conclut que la démarche de résolution de problèmes relève de la prévoyance et tente de pousser l’étude de l’éducation à un niveau scientifique, ce qui ne peut être possible qu’à travers une analyse attentive des problèmes et des contex- tes sociaux.

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La méthode scientifique de Noah et Eckstein

Noah et Eckstein (1969) présentent la brève évolution des méthodes comparatives en éducation.

Encadré no 1 : l’Évolution des méthodes comparatives selon Noah et Eckstein L’éducation comparée est née de l’observation de peuples étrangers et de leur éducation pour ensuite se concentrer sur la description de systèmes d’éducation d’autres pays. Le but inhérent de ce travail était d’emprunter les stratégies ou innovations étrangères qui semblaient utiles pour les appliquer dans son propre pays. La phase descriptive s’est graduellement élargie pour inclure l’observation du contexte social, politique et historique dans lequel le système scolaire a évolué.

On a ensuite étudié la place de l’éducation dans le milieu social. Plus tard, on a utilisé des données transnationales pour vérifier des prémisses concernant la rela- tion de l’éducation dans la société. Dans cette optique, l’éducation comparée tente d’expliquer deux phénomènes : d’abord, la relation entre le système d’éducation et les institutions; et ensuite, ce qui lie le milieu scolaire à son environnement social. L’étude du premier phénomène met l’accent sur l’instruction, l’organisa- tion, la supervision, l’administration et la finance. Lorsqu’on porte attention au processus enseignement/apprentissage de plusieurs pays, on y apprend beaucoup sur la psychologie de l’éducation et la psychométrie. Dans la mesure où l’édu- cation comparée est utilisée dans le domaine pédagogique, ce sont surtout les professeurs, les administrateurs et les psychologues scolaires qui ont poussé les recherches afin de tenter de comprendre et d’améliorer le rôle des écoles sur le plan de l’instruction. Cette branche de l’éducation comparée peut être appelée : pédagogie comparée. Par contre, lorsque l’éducation comparée porte son attention à l’extérieur des salles de classe et du système d’éducation, les sujets d’intérêts et les données amassées empiètent dans le domaine des sciences sociales, qui consi- dèrent parfois l’éducation comparée comme un phénomène social.

Noah et Eckstein (1969) concluent que l’éducation comparée est un domaine fermement implanté tant dans la pédagogie que dans les sciences sociales. Ces champs de l’éducation comparée ont deux éléments communs. Le premier est l’intérêt porté à la forme et à la fonction de l’école et le second est l’utilité des méthodes empiriques et quantitatives.

Selon Noah et Eckstein, toutes les propositions concernant l’éducation et la so- ciété n’ont pas besoin d’être traitées sur le plan transnational. Selon deux types de validations seulement, la comparaison sur le plan transnational est de rigueur.

Ils soulignent que certaines généralisations ne peuvent être vérifiées à l’aide des données d’un seul pays, car les variations ne sont pas suffisantes au sein d’un

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seul cas. Par contre, un test qui porte sur l’hypothèse qu’il y a relation entre la centralisation de l’administration scolaire nationale et le rendement des étudiants requiert inévitablement une comparaison sur le plan transnational. Si l’on ne prenait qu’un seul cas en considération, on ne pourrait que formuler un énoncé limité. Ce n’est que dans le cadre d’une recherche transnationale que des propo- sitions formulées à l’intérieur d’une étude nationale peuvent être généralisées et affinées. Si les résultats provenant d’un pays confirment ceux d’un autre pays, ils sont alors validés. Par contre, si les résultats de cet autre pays sont contradictoires, le chercheur est obligé de revisiter ou de reconsidérer le problème étudié en tenant compte de facteurs et de cas additionnels afin d’approfondir sa compréhension du problème.

Noah et Eckstein (1969) proposent l’utilisation de méthodes empiriques et quan- titatives tirées des sciences sociales. Ils proposent la formulation d’hypothèses pour vérifier des données sur le plan transnational afin de donner à l’éducation comparée une base scientifique.

Les étapes de la méthode scientifique de Noah et Eckstein

1. Identification du problème : lors de cette étape, il faut choisir un sujet ou un problème particulier qui peut être étudié sur une base comparative. La problématique sélectionnée doit être en lien avec l’éducation et le dévelop- pement social.

2. L’élaboration d’une hypothèse : l’élaboration de l’hypothèse se fait à partir de l’analyse de documents. L’hypothèse doit être claire et se concentrer sur un ensemble de données spécifiques.

3. Définition des concepts et des données : cette étape englobe l’explication et la clarification des concepts, des données et des variables. Les concepts et les données doivent être mesurables et quantifiables. Par exemple, un concept comme celui de l’autodéveloppement doit être redéfini en données concrètes sur l’autodéveloppement pour bien servir l’étude. Il faut se rappe- ler que la définition d’autodéveloppement variera d’une personne à l’autre.

Ainsi, dans un certain contexte, une personne pourrait identifier les facteurs suivants comme étant des données correspondant à l’autodéveloppement chez un adulte : la capacité de payer ses frais médicaux, la capacité d’ache- ter ou de louer une maison, la capacité de se procurer de la nourriture et la capacité à se procurer des vêtements.

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4. Sélection d’études de cas : cette étape consiste en une sélection conscien- cieuse de régions comparables et contenant des données utiles à l’élabora- tion d’hypothèses. Les régions choisies doivent être analysables et contenir un nombre restreint d’études de cas pour en faciliter la gestion.

5. Collecte de données : cette étape consiste en la collecte de données et doit tenir en considération l’accessibilité, la pertinence et la fiabilité des données, les obstacles qui pourraient empêcher la collaboration des sources et les problèmes de communication en terme de distance et de langage.

6. Manipulation des données : cette étape est celle de la comparaison des données quantifiables et systématiquement organisées provenant de diffé- rents pays.

7. Interprétation des résultats : lors de cette étape, il faut déterminer la rela- tion entre les données recueillies, les hypothèses élaborées et la pertinence des données pour en tirer des conclusions.

Étape 2 : dans la grille 3, dressez la liste de 3 similarités et de 3 différences entre les méthodes comparatives de Bereday et Holmes.

Grille 3

Similiarités entre les méthodes de Bereday et de Hol-

mes Différences entre les méthodes de Bereday et

de Holmes

Étape 3 : choisissez l’une des trois méthodes décrites dans la présente activité d’apprentissage et trouvez-lui deux forces et deux faiblesses.

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Retour sur l’activité d’apprentissage n

o

2

L’éducation comparée est souvent considérée soit comme l’étude de l’éducation dans un autre pays ou comme un domaine qui utilise des données provenant de plusieurs pays. Ces deux volets ne sont en fait qu’une partie de l’éducation comparée. D’une perspective méthodologique, l’éducation comparée inclut toutes les études comparatives en éducation tant sur le plan national que trans- national. L’absence de données multinationales ne disqualifie en rien une étude comparative de son titre si celle-ci utilise des méthodes comparatives. Cela dit, les unités nationales font généralement partie des grilles de collecte de données et les organismes nationaux et internationaux comme l’UNESCO financent la récolte de données pour déterminer les améliorations suite à certaines interventions. Les études à l’intérieur d’un pays – comme la comparaison entre les écoles mixtes et non mixtes, les écoles rurales et urbaines, les écoles privées et les écoles publiques – sont toutes des études qui font partie du domaine de l’éducation comparée.

D’autres spécialistes ont écrit sur les approches comparatives en éducation. On peut en nommer plusieurs qui ne sont pas cités dans ce module, dont Hans (1949), King (1968), Phillips (2006) et Beech (2006). Leurs méthodes mettent l’accent sur l’utilisation de procédures scientifiques dans les études comparatives, la reconnaissance des différences entre les contextes socioéconomiques et la né- cessité de se rappeler que le but des études comparées est de réformer l’éducation et devraient donc porter sur les problèmes du domaine de l’éducation.

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Évaluation formative

Dans une courte rédaction de 800 à 1000 mots, démontrez comment il est possible d’utiliser la démarche de résolution de problèmes de Brian Holmes pour mener une étude comparative sur «la lenteur du taux de progression des élèves de sexe féminin en éducation «.

Consignes

- Interligne de 1.5

- Marges de 1 pouce de chaque côté

- Le texte doit être rédigé conformément aux règles du français (syntaxe, grammaire, alinéas)

- Le système de référence devrait correspondre à celui du American Psy- chological Association (APA).

Remise du travail : remettre la rédaction en format Microsoft Word en pièce jointe par courriel.

Modalités d’évaluation : cette rédaction compte pour 10 % de la note totale du cours.

Guide de correction

1. La rédaction doit être conforme aux consignes.

2. Le rédacteur doit faire un résumé de la démarche de résolution de pro- blèmes de Holmes.

3. Le rédacteur doit expliquer brièvement en quoi la lenteur du taux de progression des élèves de sexe féminin en éducation peut être considé- rée comme un problème.

4. Le rédacteur doit utiliser les étapes décrites par Holmes pour analyser le problème, déterminer les options de politiques possibles, analyser le contexte socioéconomique pour l:implantation des dites politique et en prévoir les résultats.

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Activité d’apprentissage n

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3

Étude comparative de systèmes d’éducation sur le plan national et interna- tional.

Sommaire de l’activité d’apprentissage

Unités 3 et 4 : Étude comparative de systèmes d’éducation sur le plan national et international

À la fin de cet exercice, vous devriez pouvoir :

a) dresser un aperçu des buts en éducation dans les systèmes scolaires inter- nationaux déterminés ;

b) nommer les buts de l’Éducation pour tous (EPT) ;

c) décrire les similarités et les différences des systèmes scolaires nationaux déterminés;

d) dresser un aperçu des buts en éducation dans les systèmes scolaires ré- gionaux ;

e) décrire les similarités et les différences dans les systèmes scolaires régio- naux.

Sommaire/résumé

Au cours de cette activité, les systèmes internationaux d’éducation vous seront présentés. Des observations générales sur les problèmes concernant les systèmes scolaires de différentes régions du monde (Amérique du Nord, Afrique, Asie, Europe occidentale et Amérique latine) seront utilisées pour approfondir votre compréhension des différents systèmes d’éducation. Comme il est impossible de couvrir toutes les problématiques reliées à l’éducation dans ce module, seules quelques-unes d’entre elles seront utilisées dans un cadre comparatif.

Mots-clés

Système scolaire international : sur le plan national, le système d’éducation se décrit comme le moyen par lequel l’éducation est transmise. Le système d’éducation est un regroupement de structures et d’activités organisées qui sont recommandées et gérées par plusieurs institutions et organismes. À un degré plus large, un système d’éducation au plan international est un regroupement de systèmes scolaires qui sont liés par des caractéristiques communes comme le contexte géographique ou socioéconomique.

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Cadre comparatif : une structure qui permet de comparer les cas étudiés. La structure indique quels aspects de l’éducation devront être comparés. Par exemple, une personne pourrait décider de comparer les programmes de formation, le finan- cement en éducation, les politiques scolaires ou les structures administratives.

Anglophone : le terme anglophone désigne les personnes ou pays qui ont un passé culturel associé à la langue anglaise, peu importe les différences ethniques ou géographiques. La culture anglophone s’est étendue au-delà du Royaume-Uni en raison du colonialisme britannique. À un certain moment, l’Empire britanni- que était le plus grand de tous, d’où le fait que l’anglais est la deuxième langue la plus parlée au monde. Même si les pays anglophones englobent tous les pays où l’on parle anglais, le terme fait plus souvent référence à la Grande-Bretagne et ses colonies africaines. L’Afrique anglophone est constituée du Ghana, du Libéria, du Nigeria, de la Sierra Leone et de la Gambie à l’ouest; du Kenya, des Seychelles, de l’Ouganda et de la Tanzanie à l’est; et du Botswana, du Lesotho, du Malawi, de la Maurice, de la Namibie, du Swaziland, de la Zambie et du Zimbabwe au sud.

Francophone : le terme francophone désigne les personnes ou pays qui ont un passé culturel associé à la langue française, peu importe les différences ethniques ou géographiques. La culture francophone s’est étendue au-delà de la France en raison du colonialisme français et belge.

Lusophone : le terme lusophone désigne les personnes ou pays qui ont un passé culturel associé à la langue portugaise, peu importe les différences ethniques ou géographiques. La culture lusophone vient du colonialisme portugais. Les pays lusophones d’Afrique incluent le Mozambique, l’Angola, le Cap-Vert, la Guinée- Bissau et la Guinée équatoriale.

Lectures obligatoires

1. Education in the United States by Wikipedia. http://en.wikipedia.org/

wiki/Education_in_the_United_States

2. Education in Germany by Wikipedia. http://en.wikipedia.org/wiki/Edu- cation_in_Germany

3. Education in Japan by Wikipedia. http://en.wikipedia.org/wiki/Educa- tion_in_Japan

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Liens utiles

1. http://portal.unesco.org/education/en/ev.php-URL_ID=46881&URL_

DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html 2. http://nces.ed.gov/pbus2007/2007006.pdf

3. http://www.oecd.org/topic/0,2686,en_2649_37455_1_1_1_1_

37455,00.html

4. http://www.ibe.unesco.org/countries/countrydossiers.htm Description détaillée de l’activité d’apprentissage no 3

Dans les deux premières activités d’apprentissage, vous avez vu quels étaient les buts de l’éducation comparée et quelles étaient les méthodes utilisées pour réaliser une étude comparative. L’importance d’études régionales détaillées portant sur l’effet de différents contextes socioéconomiques sur les politiques et les systèmes scolaires a été bien démontrée par Brian Holmes dans sa démarche de résolution de problèmes en éducation comparée. Au cours de la présente activité d’apprentissage, les systèmes d’éducation au plan régional et international vous seront présentés comme suit : l’Amérique du Nord, l’Asie, l’Europe occidentale et l’Amérique latine sur le plan international ainsi que l’Extrême-Orient et l’Afrique au Sud du Sahara sur le plan régional. D’autres regroupements de pays désignés comme les régions anglophones, francophones et lusophones vous seront aussi présentés.

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Étapes de l’activité d’apprentissage no 3

Étape 1 : lisez les lectures obligatoires suivantes : Education in the United States by Wikipedia (pages 1 à 13, et 18 à 21) ainsi que Education in Germany by Wikipedia (pages 1 à 13).

Étape 2 : en vous fiant aux lectures de l’étape 1, complétez la grille 4.

Grille 4

Cadre de comparaison Allemagne États-Unis

1. Lois/politiques qui régissent les clauses en matière d’éducation

2. Types d’écoles : a) préscolaires b) primaires c) secondaires

3. Accès à l’éducation (incluant les statistiques aux ni- veaux primaire et secondaire)

4. Examen et compétences requises au niveau secon- daire

5. Financement au niveau secondaire

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Retour sur l’activité d’apprentissage n

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3

Analyse comparative des systèmes d’éducation sur le plan régional et internatio- nal

Un système d’éducation international implique qu’il y ait relation d’une part, entre les institutions scolaires et les pratiques, et d’autre part, entre les contextes socioéconomiques et géographiques à l’intérieur desquels ces institutions peuvent exister. Idéalement, les systèmes d’éducation sur le plan international sont séparés par des frontières terrestres comme suit : l’Amérique du Nord, l’Afrique, l’Asie, l’Europe occidentale et l’Amérique latine. Sur le plan international, un système d’éducation est un regroupement de systèmes scolaires qui sont liés par des carac- téristiques communes comme le contexte géographique ou socioéconomique. Les divisions régionales, quant à elles, correspondent généralement à des sous-secteurs à l’intérieur des systèmes internationaux, classés selon des facteurs socioculturels.

On y retrouve l’Afrique anglophone, l’Afrique francophone et l’Afrique lusophone.

Un système régional d’éducation est un regroupement de systèmes scolaires qui sont liés par des caractéristiques communes comme le contexte géographique ou socioéconomique.

En réalité, les divisions sont établies selon une combinaison complexe de facteurs comme la culture, l’économie et l’histoire coloniale. La limite entre un système régional ou international d’éducation est mince, et l’on tend à choisir l’une ou l’autre de ces catégories selon les besoins de l’étude comparative qui est menée, plutôt que par rapport aux frontières physiques d’une région. Un pays africain comme la Zambie peut être classé comme étant un pays subsaharien, un pays anglophone ou un pays moins avancé. Les États-Unis peuvent parfois être consi- dérés comme faisant partie de l’Europe occidentale et d’autres fois, comme un pays nord-américain. Il n’existe pas concrètement de système d’éducation anglo- phone, francophone ou lusophone, car ce système devrait alors s’appliquer à tous les pays de ces catégories. Ces termes ne sont utilisés que pour choisir un cadre de comparaison qui affecte tous les pays d’une certaine catégorie, par exemple l’analyse de la répartition en classes homogènes dans les écoles secondaires des pays lusophones.

L’effet des facteurs socioéconomiques sur les systèmes scolaires.

Plusieurs facteurs sont à considérer lorsque l’on mène une étude comparative sur le plan régional ou international. Les plus communs sont les suivants : l’effet de l’économie sur le système d’éducation, l’effet des valeurs religieuses sur le système d’éducation, les problématiques liées au legs colonial (comme les choix

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concernant les langues officielles et vernaculaires dans les écoles), l’effet du sys- tème politique ou des réformes gouvernementales sur l’éducation et l’effet de problématiques majeures sur l’éducation (comme le VIH/sida). Les stratégies et initiatives pédagogiques sont généralement analysées à la lumière de certains de ces principaux facteurs.

Tout comme l’Afrique, l’Amérique latine rencontre de nombreux obstacles dans le système d’éducation. Une étude de cas présentée par le Woodrow Wilson Center indique que le système scolaire d’Amérique latine fait face à trois grands obstacles.

D’abord, la qualité de l’éducation reste stagnante. Ensuite, l’écart entre le niveau d’éducation des gens pauvres et des gens riches est grand et continu sans cesse d’augmenter dans plusieurs pays. Enfin, l'enseignement supérieur est carrément sous-développé. Bien que traditionnellement, le but de l’éducation était de trans- mettre des valeurs communes et la culture nationale, la priorité a été déplacée vers le développement économique. (Woodrow Wilson Center, 2005)

Même s’ils rencontrent de nombreuses problématiques en matière d’éducation, les pays d’Asie sont reconnus pour la performance de leurs élèves au niveau international. Selon Wikipédia, en 2003, cinq pays asiatiques se partageaient les premières places pour les meilleurs scores en mathématiques et en science sur le plan international (Trends in International Mathematics and Science Study (TIMSS)). Le Japon et la Chine utilisent depuis longtemps un système d’examens pour choisir les employés des services gouvernementaux.

Principes et buts pédagogiques dans les systèmes scolaires

Les systèmes scolaires, tant sur le plan régional qu’international, peuvent être comparés et analysés selon les principes généraux qui les gouvernent. Dans plu- sieurs pays, le système scolaire comble les droits constitutionnels des citoyens en matière d’éducation. On s’attend à ce que le gouvernement s’assure que chaque citoyen ait une chance égale d’accéder à l’éducation, au succès académique et à toute autre condition qui contribue au perfectionnement personnel. Certains de ces objectifs sont mis sur pied à un plan international. Les plus communs d’entre eux sont ceux de l’Éducation pour tous décrits dans l’encadré no 2.

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Encadré no 2 : Les objectifs de l’Éducation pour tous.

1. Développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l’éduca- tion de la petite enfance, et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés.

2. Faire en sorte que d’ici à 2015 tous les enfants, en particulier les filles, les enfants en difficulté et ceux qui appartiennent à des minorités ethni- ques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obliga- toire et gratuit de qualité.

3. Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances ainsi que de compétences nécessai- res dans la vie courante.

4. Améliorer de 50 % le taux d’alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, d’ici à 2015, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente.

5. Éliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire d’ici à 2005 et instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015 en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restric- tion à une éducation de base de qualité.

6. Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables — notamment en ce qui concerne la lecture, l’écriture et le calcul et les compétences essentielles.

L’éducation en Extrême-Orient

Les pays d’Extrême-Orient ont adopté l’implantation de stratégies qui leur ont permis de propulser leurs systèmes scolaire et économique, qui étaient dans une situation similaire à celle des pays subsahariens, vers une situation similaire à celle des pays industrialisés. Selon Fredriksen et Tan (2008), même si ces pays ne sont pas un modèle de succès, les politiques et stratégies adoptées dans le secteur de l’éducation en possèdent certaines caractéristiques essentielles. Premièrement : la capacité d’adaptation ; en effet, les pays d’Extrême-Orient ont fait l’effort d’adap- ter les réformes aux conditions de leurs pays. Deuxièmement : l’adoption d’une approche pragmatique ; celle-ci assure une certaine flexibilité dans la poursuite des objectifs de développement adoptés qui va au-delà de la fierté nationale et du dogmatisme. Ils ont adopté l’apprentissage par la pratique pour encourager la mise sur pied de stages. Troisièmement, ces pays ont concentré leurs efforts

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