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Texte intégral

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FRIBOURG Trimestriel N° 68 PRO Mars 1986 - At CENTRE FRIBOURGEOIS DE DOCUMENTATION PEDAGOGIQUE

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Sommaire

p. 4 Fribourg à rebours : une promenade dans le Fribourg 1900 23 Tout va bien La cuvée 1986 des "Communales"

25 Tout va bien ? Quid de la Cathédrale ..et des habitants? 30 Politique théâtrale, faisons le point :

Un Werkhof nommé Désir

33 En bref + Invitation à l'A.G. de Pro Fribourg

34 Nos éditions des "introuvables fribourgeois" (suite) Crédit photographique :

Archives de Pro Fribourg : p. 1, 4-17, 20-21. Archives de l'Etat : p. 18-19.

Eliane Laubscher, Fribourg : p. 25, 26, 29, 36. Leo Hilber, Fribourg : p. 32.

A NOS ABONNES :

Le bulletin de versement ci-joint sert de rappel de cotisation pour 1986. En en faisant usage, vous nous épargnez des frais et

.. du travail de correspondance. D'avance merci 1

Si vous avez entretemps versé votre cotisation, veuillez ne pas tenir compte de cet avis.

PRENEZ BONNE NOTE que le dernier né de nos "introuvables fri- bourgeois" (p. 34) sera bientôt épuisé. Profitez d'y souscrire. A NOS NOUVEAUX ABONNES :

C'est avec plaisir que nous vous ferons cadeau du cahier excep¬ tionnel "Vivante cathédrale" paru à la Saint-Nicolas 1985. Cela jusqu'à épuisement du stock...

Imprimerie Mauron + Tinguely S.A. Fribourg Tirage: 4'200 ex. PRO FRIBOURG

Secretarial: Slalden 14, 1700 fnbnurg CCP 17 - 6883-3, Fribourg Cotisation :

Ordinaire: 28 fr.; de soutien 38 fr. avec l'édition de langue allemande (4 numéros par an) supplément 14 fr. Tarif réduit : 18 fr. (étudiants, apprentis, 3® âge)

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Fribourg à rebours

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Nous présentons dans ce cahier quelques extraits de notre docu¬ mentation photographique qui témoignent d'un usage de la ville, un usage adapté (ce pour quoi elle était faite) et qui s'est largement perdu.

Ces photos, ces documents sont à la mode à la façon "retro", ce qui traduit aussi bien le refus du présent que le regret d'un bon vieux temps vu, par les uns, au prisme déformant des souve¬ nirs d'enfance, par les autres, comme l'image mythique d'un passé idéalisé dont les ombres seraient gommées.

Car le regard que nous portons sur ces images jaunies n'est ni objectif, ni innocent.

A l'inverse, ces photos anciennes recèlent des images enfouies. En marge du "regard" que le photographe de 1900 portait sur ce qui l'intéressait, existent des détails fixés, eux, par l'appa¬ reil et qui n'apparaissent qu'à l'agrandissement (en pages 5 et 11): scènes et gens photographiés à leur insu, dans le naturel de la vie.

Trêve de nostalgie : nous parlions de mode "retro", elle s'impo¬ se aussi en politique, à Fribourg, ces derniers temps. Mais le vote traditionnel ne peut guère avoir pour résultat que le main¬ tien de vieilles habitudes qui garantissent plus sûrement le rè¬ gne de la bagnole que le retour à un "usage" plus conforme de la ville, celui qu'on découvre au travers des images du passé. Notre cathédrale ne verra pas de sitôt son sort allégé. Il n'y a, à dire vrai, pas de solution miracle. Seuls une volonté patiente, du courage politique, pourraient y changer quelque chose : ils ont fait défaut jusqu'à maintenant.

Il y a au moins un sujet de consolation : la Commune a désormais plus le souci d'une meilleure utilisation des bâtiments existants que l'obsession de nouvelles constructions. A la suite de l'Hôpi¬ tal des Bourgeois en cours de restauration, la solution qui sem¬ ble se dessiner pour le théâtre en est une preuve supplémentaire. Histoire de ne pas conclure sur une note morose.

Gérard Bourgarel

Photo de couverture : datée de septembre 1899, elle montre le bas de la rue des Alpes avant la percée de la route des Alpes : à rapprocher de la photo en page 11 du même photographe anonyme.

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Les photos anciennes ont été une source d'information trop longtemps négligée et les fonds de nos grands photographes du siècle passé ont fini pour la plupart à la poubelle. Ce sont donc des documents ëpars que nous avons patiemment réunis en plus de vingt ans. Ils sont souvent trop statiques, axés sur la représen¬ tation des monuments. Mais une relecture en est possi¬ ble. Vers 1900, les photographes disposaient d'excel¬ lents objectifs, de plaques lentes mais de grand for¬ mat. Leur agrandissement peut réserver des surprises.

Nous ne vous présentons qu'un timide essai : une invi¬ te à nos lecteurs à nous ouvrir leurs archives, à nous communiquer tout particulièrement les anciennes plaques de verre, mais aussi les photos même endommagées ou jaunies : nous en prendrons grand soin, en feront des copies et leur retournerons les originaux. Pour que ces traces du passé ne se perdent pas.

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Eri 1900, de l'ancienne gare à la nouvelle poste, des jardins mettaient en valeur les bâtiments publics

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Imagine-t'on de nos jours le café des Grand'Places dans un tel environnement? Ce que la Commune nous prépare n'étant qu'une timide vélléité dans ce sens...

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Ce qui frappe, c'est l'ampleur des espaces publics, tel ce carrefour du Temple, pas encore dégradé en "Triangle des Bermudes". Places de marchés, boulevards, leur utilisation n'avait pas encore été détournée ...

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LE SENS DE LA FETE : On pavoise généreusement pour les fêtes de Saint Canisius en 1897.

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Fribourg - Laitier fribourgeois Editions Louis Burgy, Lausanne 1096

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En 1910, Fribourg comptait

un peu plus de 20'000 habitants.

De nos jours, elle n'en a même pas le double. Assurément, on vivait terriblement entassés

en Vieille Ville et dans les quartiers populaires. On vit maintenant plus confortablement,

on dispose de plus d'espace ...chez soi.

Mais l'usage de la ville, qu'en a-t'on fait ? Que sont devenus nos parcs, nos jardins,

nos espaces dits "publics" ? Question superflue,

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Tout va bien !

Du moins si l'on prend pour baromètre les élections communales en ville. Le Conseil communal s'est fait plébisciter par le corps électoral, ou plutôt ce qu'il en reste, quand plus des trois cinquièmes s'abstiennent ...consentants, résignés ou indifférents !

La baisse constante du taux de participation donne une note "retro", une tou¬ che "fin de siècle" à la politique locale, en ce sens que les coteries de bis¬ tros en sont revalorisées. Le quartier du Bourg en donne un exemple caricatu¬ ral : les voies du consensus, de 1'"union" au "Gotthard" en passant par le "Tunnel" y sont à peine souterraines.

Les gens élus sont ainsi promus illico au rang de notables et peuvent tran¬ quillement trôner à leur stamm. Les écarts de voix entre conseillers en place et viennent ensuite sur leur propre liste est confortablement de 500 à 1000 voix. A l'évidence, si le socialiste Friedly avait pu se représenter, il au¬ rait été réélu sans problème. C'est si vrai que son parti a fait une gaffe mo¬ numentale en négligeant cet aspect. Leur conseiller permanent, atteint dans sa santé, aurait pu laisser sa place en cours de législature (au début 1983, à la première grave alerte) au premier des viennent ensuite. Seulement, les élus socialistes (et leurs collègues, donc '.) n'en voulaient pas en dépit de son profil jeune, compétent et ouvert. Pour lui barrer la route, on a mainte¬ nu en place un malade envers et contre tout.

On a par là même donné sa chance précisément à un jeune compétent et ouvert, en offrant sur un plateau un quatrième siège au PDC qui n'en demandait pas tant.

La gaffe socialiste est involontairement méritoire puisqu'elle a apporté la seule note d'imprévu de ces élections à l'exécutif. Avec habileté et punch, Dominique de Buman s'est faufilé dans la brèche, coiffant au poteau des can¬ didats mieux en cour mais plus empêtrés. C'est un tempérament, un conservateur qui ose s'affirmer comme tel, un homme aux convictions tranchées, qui a l'au¬ dace de sa sincérité, qui a combattu le parking du Bourg, s'est démené pour récolter des signatures après l'affaire de Villarepos. Le regret que l'on peut avoir de quelqu'un étant souvent fonction de celui qui le remplace, tout est donc pour le mieux dans un premier temps. L'homme doit avoir sa chance, pour ignorer aussi superbement l'attentisme, le conformisme, le clientélisme et le profil bas cultivés de nos jours dans le grand vieux parti qui, en d'autres temps, avait su donner des gens de caractère.

Les changements apportés au Conseil général sont assurément plus profonds et moins accidentels qu'au Conseil communal. On compte un tiers de nouveaux, un peu plus de femmes (mais toujours moins d'un cinquième) et, face à une inamo¬ vible majorité PDC-radicale, une diversification avec des apports aussi contra¬ dictoires que les écologistes de gauche et l'Action nationale.

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Y A T'IL ENCORE SEULEMENT DES VAINQUEURS ?

Cette fois-ci les électeurs avaient le choix : deux nouvelles listes, des écologistes et, à l'opposé, de l'Action nationale, font que les principales composantes politiques de notre pays sont représentées au sein de notre pe¬ tit parlement communal. Sans effet pourtant sur le taux d'abstentionnisme. Une comparaison entre 1978 et 1986, sans variation sensible du nombre d'élec¬ teurs, montre l'érosion parallèle entre taux de participation et suffrages portés sur les partis traditionnels représentés au Conseil communal :

suffrages valables: PDC PLR PS PCS Autres 1978 868' 626 294'353 150'356 306'786 105 ' 570 11'561 1982 679'633 235'133 120'576 205'028 90'600 28'296 1986 616'278 230'291 96'905 142'055 69 ' 803 77'224 Diff. - 29 % - 22 % - 36 % - 54 % - 34 %

LA GAUCHE MALADE DE LA COLLEGIALITE

La terne participation de la gauche au Conseil communal ne manque pas d'exer¬ cer ses effets. La collégialité pratiquée bien sagement tout au long de qua¬ tre ans de législature ne permet guère, deux mois avant les élections, de me¬ ner une campagne vraiment convaincante.

Preuve en est la difficulté que le PS et le PCS ont eue à former des listes pour le Conseil général ; le PS a aligné péniblement 50 candidats contre 60 il y a 4 ans, alors que PCS est tombé de 63 à seulement 40 candidats. Même en ajoutant les 20 candidats de la liste Ecologie et Solidarité, cela ne donne que 110 candidats pour la gauche, alors que le PDC et les radicaux présentaient des listes complètes, soit 160 candidats à eux deux. Ce n'est pas sans influen¬ ce : en comparant les résultats du PCS et des radicaux également en perte de vitesse, on constate que le PCS, avec 242 listes en moins, perd deux sièges, alors que les radicaux, avec 298 listes de moins qu'en 1982, perdent un siège Le PCS souffre à l'évidence d'une crise d'identité, les mots d'ordre du parti cantonal (à majorité singinoise) étant trop souvent en contradiction avec les prises de position du parti ville (voir, entre autres, le crédit routier...). LES COMMUNALES PASSIONNENT ENCORE DES CANDIDATS..., MAIS LE PUBLIC ?

L'exemple de la votation sur le parking du Bourg, couplée avec les élections nationales et précédée d'une récolte de signatures qui motivait les gens, mon¬ tre qu'alors 2'500 électeurs de plus s'étaient dérangés. Le choix était clair, alors que pour les communales, nombre d'électeurs expriment leur découragement devant la difficulté de faire un choix ayant quelque signification ou utilité.

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Cathédrale en péril

A quand des mesures?

Le Conseil général ne sert pas à grand'chose, mais il donne au moins la possibi¬ lité de poser des questions.

A la suite du cahier sur la Cathédrale, dans lequel les responsables des travaux de restauration de l'édifice exprimaient leur inquiétude, le secrétaire de notre mouvement a posé, en substance, les questions suivantes :

"Quelles sont les intentions du Conseil Communal ? Estime-t'il le moment venu de restreindre de manière sensible, voire d'interdire, le passage des poids lourds le long de la Cathédrale ? Estime-t'il de son devoir de sensibiliser l'opinion et, en premier, les automobilistes, de manière à les convaincre de contribuer à sauver la Cathédrale en utilisant, dans la mesure du possible, les transports publics ? N'est-il pas urgent d'améliorer les transports en commun en direction du Schönberg en aménageant des couloirs réservés et en améliorant leur cadence ?" L'intervention insistait sur la nécessité de ne pas attendre la réalisation hypo¬ thétique et lointaine du pont de la Poya pour formuler dès maintenant des propo¬ sitions, des suggestions d'ordre pratique dans le sens du souhait formulé par l'architecte cantonal que "les autres instances concernées mettent tout en oeuvre pour améliorer l'environnement de la Cathédrale".

C'est la survie de notre Cathédrale qui est en jeu, et tout autant la santé des habitants du Bourg...

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La réponse du Conseil communal

Lors de la dernière séance de la législature, en date du 27 janvier, le Con¬ seil Communal a donné la réponse suivante :

..."Le Conseil communal est en mesure de donner une première analyse de la situation. Pour ce faire, il s'est adressé aux instances intéressées à l'as¬ sainissement du quartier du Bourg.

La cathédrale St-Nicolas est propriété de l'Etat, à qui il appartient en pre¬ mier lieu de prendre, d'entente avec la Ville de Fribourg, les mesures pro¬ pres à lutter, dans ce quartier, contre la pollution de l'air et contre les micro-vibrations provoquées par les poids lourds. La Commune est prête à col¬ laborer à cet effort.

En ce qui concerne la pollution atmosphérique, la teneur en dioxyde de soufre relevée dans le quartier est supérieure à la moyenne de la ville de 15 %. La teneur en poussière est très élevée, elle est de 7,5 fois plus importante que celle relevée sur le reste du réseau de la ville. La teneur en métaux lourds dans les poussières est de 5 à 10 fois plus élevée que la moyenne de la ville, selon les métaux considérés.

Cette importante pollution atmosphérique est due notamment à la présence de dioxyde de soufre provenant, pour l'essentiel, de la combustion du mazout ain¬ si qu'à la présence d'oxyde d'azote résultant de la combustion des carburants. Ces deux composés chimiques ne sont pleinement actifs qu'après combinaison avec de la vapeur d'eau; ils se transforment alors en acides. La poussière et les suies en suspension dans l'atmosphère jouent un rôle de catalyseur dans la formation des acides. Les conditions et le temps de réaction pour la pro¬ duction des acides sont tels que les produits de combustion ne deviennent pas forcément polluants à l'endroit où ils sont émis. La pollution dans le quar¬ tier du Bourg peut donc provenir d'émissions nocives dans la Basse-Ville, de l'usine de la Pisciculture, autrefois de l'usine d'incinération, émissions qui se situent toutes au niveau des brouillards de la Sarine.

Il y a deux causes majeures d'atteinte aux bâtiments du quartier du Bourg; elles sont :

- les nuisances dues à l'émission de polluants provenant du chauffage et du trafic ;

- l'action mécanique (micro-vibrations du trafic et abrasion par les particu¬ les de poussière).

Pour combattre ces nuisances, le Conseil communal examine actuellement quelles mesures seront à même d'encourager le remplacement du chauffage au mazout par celui au gaz naturel. Une telle action suppose un encouragement de la part des

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collectivités, publiques qui pourrait consister en un subventionnement pour ce remplacement. En sa qualité de propriétaire de la cathédrale, une aide canto¬ nale pourrait peut-être être envisagée. La Commune de Fribourg a, d'ores et déjà, commencé à installer le chauffage au gaz dans ses bâtiments sis dans le quartier du Bourg (Edilité, café des Arcades, Palais de Justice, ancienne éco¬ le ménagère de St-Nicolas). Cet effort sera poursuivi et intensifié. Il est souhaitable que l'Etat fasse de même.

La dégradation des bâtiments due au trafic poids lourds n'est certes pas né¬ gligeable, mais doit être relativisée. Les poids lourds, dont près de la moi¬ tié sont des bus de transports publics, ne représentent que 4 % de la circula¬ tion du quartier du Bourg. Il ne saurait être en outre question d'interdire l'accès aux camions desservant habitants et commerçants de ce secteur. Il en va de la survie économique du quartier.

En revanche, des mesures tendant à la réduction du trafic de poids lourds en transit sont à l'étude. Ces mesures ne pourront être prises que d'entente avec 11 Etat.

Il n'est évidemment pas possible de réduire le nombre de courses TF au moment même oü est demandé un accroissement des prestations des TF. Le raccordement des quartiers du Windig et des Vieux-Chênes au réseau des transports publics, ainsi que la décision de réintroduire les trolleybus sur la ligne du Schoen- berg permettront de réduire la pollution atmosphérique à proximité de la ca¬ thédrale. Pour encourager les automobilistes à renoncer à leur voiture au pro¬ fit des transports en commun, le Conseil communal entend favoriser le passage des bus en leur accordant la priorité aux feux et en créant des voies réser¬ vées. Les études à ce sujet sont actuellement en cours.

Le programme d'amélioration de la qualité de l'environnement dans le quartier du Bourg prévoit enfin, comme mesure principale, la construction du pont de la Poya, qui sera réalisée à moyen terme.

L'on ne saurait, cependant, méconnaître que d'autres sources d'altération de la cathédrale sont, de l'avis de certains spécialistes, plus importantes que la pollution de 1'air."

Une première réaction :

Appelé à donner son sentiment à la suite de cette réponse, Gérard Bourgarel a remarqué : "Il y a là un catalogue de mesures souhaitables. Je regrette à leur propos l'usage du conditionnel. Si, par impossible, le Pont Zähringen était menacé, des mesures énergiques seraient prises immédiatement pour des raisons évidentes de sécurité. Pourquoi de telles exigences ne s'applique¬ raient-elles pas pour la cathédrale, monument majeur et symbole de notre Ci¬ té ? La question reste donc posée !"

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Pro Fribourg lance un cri d'alarme

La cathédrale

se meurt^*^

.-eras-""

Cathédrale minée

par la pollution

La presse a donné un large écho à notre publication sur la cathédrale et 1'accueil du public a été très favorable.Al1initiative des FRE IBURGER NACHRICHTEN, une édition en langue allemande est en préparation. De leur côté, les danseurs Brigitte Meuwly et Antonio Bühler ont exprimé avec

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Politique théâtrale: faisons le point

Fin janvier, la Commune par le biais du bulletin "1700" relançait l'idée d'un théâtre dans le grand Werkhof. Dans le même temps, elle inaugurait le Café des Grand'Places et sa salle de spectacles. Début avril verra la clô¬ ture du concours d'architectes pour le plateau de Pérolles. Où en sommes- nous exactement aujourd'hui en matière de théâtre à Fribourg ?

Une salle municipale dans le grand Werkhof. L'idée semble avoir fait son chemin puisque la Commune va consacrer 120'000 Fr. à une étude qui doit dé¬ terminer de quelle manière une telle réalisation peut s'inscrire dans l'a¬ ménagement de la Planche Inférieure. On se souvient qu'à la suite de la proposition lancée par nous en juin 1982, une classe de l'Ecole Polytechni¬ que Fédérale de Lausanne avait étudié la possibilité de transformer cet ancien bâtiment en théâtre municipal. Une vingtaine de projets élaborés sous la direction du Professeur Fueg furent présentés au public fribour- geois en mars 1983. L'expertise du Professeur Fueg lui-même se montra favo¬ rable à une telle implantation, de même qu'un sondage effectué par l'un de ses étudiants sur un échantillon de la population locale. Une consultation organisée par le Conseiller communal Jean-Pierre Dorthe, en mars 1984, ré¬ véla le consensus des milieux intéressés.

Deux ans ont passé. Un concours d'idées pour le plateau de Pérolles a rete¬ nu sept projets. Dans quelques semaines, ce sera l'échéance du concours au deuxième degré. En quoi consiste exactement ce projet ? Outre l'école d'in¬ génieurs, en un centre de loisirs et d'exposition. Le centre de loisirs proprement dit comprendra une salle d'une capacité de 2000 spectateurs pou¬ vant servir alternativement de salle de concerts et de salle de congrès. Y sont prévues des manifestations culturelles telles que concerts, choeurs, ballets, fanfares, rencontres folkloriques, harmonies, etc. Elle ne sera pas une salle de théâtre. L'idée de la polyvalence a été abandonnée au pro¬ fit d'outils différenciés. On a donc opté pour une salle de théâtre dis¬ tincte de la salle de concerts. C'est un pas en avant. En effet, les salles polyvalentes se sont révélées de piètres instruments, l'acoustique d'un théâtre étant différente de celle d'une salle de concerts. De plus, la fré¬ quentation de ces deux genres de manifestations varie considérablement. Si un concert peut attirer à Fribourg 800 à 1000 personnes, une pièce de thé⬠tre n'en déplacera que 500 dans le meilleur des cas. Tout parle en faveur d'espaces différenciés. Les milieux consultés se sont d'ailleurs clairement prononcés dans le sens d'une décentralisation et d'une déconcentration des lieux culturels dans la cité.

L'Inauguration de la salle de spectacles du Café des Grand'Places va dans cette direction. Ce local d'environ 170 places permet un usage multiple de l'espace et par là même une animation diversifiée. Cabaret, théâtre pour enfants, musique, performances, plateau libre, thé dansant, spectacles de

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plein-air, les animateurs envisagent toutes les possibilités. C'est un outil bien adapté à la réalité fribourgeoise que la Commune met à disposition des utilisateurs. Il convient de relever cette initiative. Instrument léger, souple, adaptable, il sied particulièrement bien aux activités locales qui se heurtaient jusqu'ici à l'absence d'infrastructure utilisable. Il ne peut néanmoins faire usage de théâtre municipal.

Le problème d'un municipal reste donc posé, la démolition de l'ancien Livio ayant créé l'impasse. Or ce théâtre vieillot aurait facilement pu être réno¬ vé et transformé en municipal parfaitement fonctionnel. J'en donnerai pour preuve les exemples de Neuchâtel et de Bienne dont les théâtres de ville ne sont que répliques de notre vieux Livio. Construction ou rénovation ? Après la déconfiture du projet des Grand'Places, le mot construction semble banni. Pourtant l'adjonction d'une salle de théâtre dans les jardins de l'Hôpital des Bourgeois aurait pu se concevoir si l'Hôpital n'avait pas été entière¬ ment affecté à des activités administratives. Elle aurait trouvé sa justifi¬ cation dans une situation au coeur de la ville et dans un rapport coût/uti¬ lisation peu élevé. Mais les choix du passé, malheureusement irréversibles, limitent notre liberté d'action, d'où le projet de la dernière chance : un Werkhof nommé Désir.

Imaginons la transformation de cet ancien "chantier de la ville" en théâtre de la ville. Une telle affectation, possible selon les architectes, redonne¬ rait vie à un bâtiment qui est laissé aujourd'hui à l'abandon. Or cette b⬠tisse du 17ème siècle ne manque pas d'une certaine allure due à son volume, à son imposante toiture et à ses proportions harmonieuses. Ce serait un pre¬ mier gain. Un ancien atelier transformé en théâtre, l'idée ne manque pas d'originalité, surtout en Suisse Romande qui ne connaît guère que les formu¬ les classiques et conventionnelles. Fribourg ferait preuve d'imagination, c'est assez rare pour être souligné. Outre le bâtiment lui-même, le quartier qui l'entoure présente un cachet particulier pour 1'après-spectacle. Une pièce de théâtre ne se termine pas sans un verre entre amis. Cela fait par¬ tie du rituel. Les troquets de l'Auge et de la Neuveville représentent le cadre idéal dans lequel le public aime à se retrouver après les représenta¬ tions .

Selon l'enquête menée par A. Schenker, l'utilisation d'un ancien bâtiment fait l'unanimité, les dimensions du Werkhof conviendraient parfaitement à un usage théâtral, un tel usage de bâtiment est bien accepté tant par la popu¬ lation globale que par la population du quartier. Les aspects positifs ne manquent pas.

L'absence de transports en commun pose un problème qui ne doit pas être sur¬ évalué. La mise sur pied d'un service de bus les soirs de spectacles n'est pas impossible à vues humaines. Autre point délicat, l'encombrement du quar-

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tier lors des manifestations. Pas insoluble non plus, quand on se souvient des beaux soirs de la vieille patinoire. Seul point véritablement critique, le coût de l'opération.

Distinguons deux sortes de coûts : le coût de transformation et le coût de fonctionnement. Ma qualité de profane ne me permet pas d'avancer des chiffres, c'est le domaine des experts. Je me contenterai de comparer le fonctionnement d'un hypothétique municipal avec le fonctionnement du Théâtre de Vidy à Lausanne.

Comment se présente actuellement la géographie théâtrale de notre ville. J'en ai effectué un rapide survol via l'Office du Tourisme. C'est tout d'abord le théâtre à l'abonnement en français : 6 spectacles invités pour la saison. Puis le Theater in Freiburg : 8 spectacles à l'abonnement. Vient ensuite le Service Culturel Migros : 8 spectacles à l'année. Le Théâtre au Stalden organise envi¬ ron 6 spectacles par an en dehors de sa cave. Quant au Cabaret, au Théâtre des Marionnettes et au Théâtre de la Cité, ils disposent de leur propre salle pour leurs productions. En additionnant, j'arrive à 28 spectacles par année, à ca¬ ser dans le municipal d'une ville de 35'000 habitants. La saison théâtrale commençant à fin septembre pour se terminer au début mai, cela donne 28 repré¬ sentations réparties sur 7 mois, soit 4 spectacles par mois en moyenne, c'est- à-dire un soir de spectacle par semaine pendant toute la saison. Prenons Vidy comme point de comparaison. Ce complexe comprend deux salles, l'une de 400 places et l'autre de 100 places environ. La saison débute en septembre et s'a¬ chève en mai. Tous les soirs a lieu une représentation dans la grande salle, excepté les deux soirs de relâche. Simultanément se donne une autre représen¬ tation dans la salle de poche. Pendant la journée, les deux espaces sont occu¬ pés par la troupe qui répète.

La comparaison des deux outils, semblables quant à la taille, met en évidence la différence d'utilisation : un soir par semaine pour le Werkhof contre cinq soirs dans les deux salles pour Vidy. De plus, pas d'utilisation de notre mu¬ nicipal pendant la journée puisque nous n'entretenons pas de troupe locale. Le rapport coût/utilisation semble donc assez élevé au premier abord. C'est à grands cris que la propagande électorale a réclamé plus de culture. L'électeur fribourgeois semble prêt à sortir des chemins battus. Le Werkhof, théâtre de la Ville ? Une idée originale, séduisante, audacieuse même. Un seul point d'interrogation : en avons-nous les moyens ?

Dominique MARUSIC-CENCINI

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En bref

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A QUOI SERT LE PLAN D'AMENAGEMENT ?

Bonne question si l'on examine le projet de souterrain pour piétons que la Placette soumet à procédure de permis d'implantation sans la moindre référen¬ ce ni aux objectifs et aux principes du concept d'aménagement, ni aux plans directeurs des transports et d'affectation du sol.

Si l'on se réfère à une information de presse, suffira-t'il que, dans le pré¬ avis favorable que le Conseil communal s'apprêterait à émettre, il soit af¬ firmé que le souterrain projeté ne contredit pas les intentions du plan d'a¬ ménagement tout en améliorant les conditions détestables du trafic motorisé en surface dans le secteur UBS - MIGROS ?

Quant aux piétons, s'il est vrai qu'on les enterre, il faut préciser que c'est confortablement, par le moyen de catacombes "climatisées" à grand ren¬ fort d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques. Et sans puiser dans le porte- monnaie des contribuables : il suffisait d'y penser.

Mais alors pourquoi dans le ;secteur Avenue de la Gare-Sud s'obstiner à imagi¬ ner tout le contraire dans les pires difficultés, en enterrant les voitures pour mettre les piétons en surface ? Réponse à l'occasion de la mise à l'en¬ quête de ce projet "serpent de mer" à défaut de mise à l'enquête du plan d'a¬ ménagement communal.

ECOLOGIE ET POLITIQUE

C'est sur ce thème que le Conseiller national Laurent Rebeaud s'exprimera le mercredi 9 avril à 20 h. à l'Hôtel de la Rose (salle du rez de chaussée). L'exposé sera suivi d'une discussion.

CONVOCATION

A L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE PRO FRIBOURG lundi 21 avril 1986 à I9h45 au café des Tanneurs, (salle au 1er) place du Petit Saint Jean à Fribourg Ordre du jour : Rapports d'activité et financier

Rapport des vérificateurs des comptes Renouvellement du comité

Présentation et discussion du programme 1986 Divers

L'assemblée sera suivie d'un exposé sur un sujet d'actualité, dont l'annonce sera faite dans la presse locale.

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Dans notre collection des «introuvables

fribourgeois» le dernier né est bientôt épuisé...

Le thème majeur de notre cahier de la Saint-Nicolas ne laissait qu'une modeste page pour présenter le septième tome de notre sé¬ rie des "introuvables fribourgeois". Nombre de nos lecteurs ont cependant reconnu dans cette réédition une première, du point de vue de la rareté et de la qualité, au point que les deux tiers du tirage de 500 exemplaires sont déjà écoulés

A première vue, quelle idée de réim¬ primer un almanach du tout début du siècle dernier ? Elle se justifie du fait de la personnalité de son auteur, de l'originalité de sa dé¬ marche et des moyens mis en oeuvre pour une parfaite réussite.

L'auteur des "Etrennes fribourgeoi- ses", parues de I8O6 à 1809, n'est autre qu'un immigré français, Louis- Joseph de LALIVE D'EPINAY (1746- 1813), fils d'un fermier général et de la célèbre Madame d'EPINAY, amie et protectrice de ROUSSEAU et des encyclopédistes. Il faisait partie de ces français avisés qui, voyant venir la tourmente révolutionnaire, avaient assuré leurs arrières en Suisse (une tradition qui est loin de se perdre). D'EPINAY avait choi¬ si notre ville en raison de ses re¬ lations familiales (le comte d'AFFRY avait été le tuteur de sa mère) et, dès son arrivée en 1775, il s'y fixe définitivement, épouse Marie-Anne- Elisabeth de BOCCARD et est reçu au sein de la bourgeoisie secrète de Fribourg.

Sous l'Acte de Médiation, l'influen¬ ce française est à nouveau à son zé¬ nith à Fribourg. L'homme lige de Napoléon est le comte Louis d'AFFRY, premier landamann de la Suisse.

Fribourg joue alors épisodiquement le rôle de capitale, la Diète s'y réunit et l'on y tient salon.

LALIVE D'EPINAY trouve alors le moment opportun pour publier un almanach sa¬ vant en hommage à sa ville d'adoption. Il fait oeuvre de pionnier en s'entou¬ rant de collaborateurs et d'artistes de valeur et en réunissant les élé¬ ments d'un premier dictionnaire histo¬ rique. Carl GIRARDET et Emmanuel SUTTER signent des illustrations qui sont des documents uniques de 1'iconographie fribourgeoise.

L'ambition de LALIVE D'EPINAY se limi¬ te dans le temps. En dilettante distin¬ gué, il fait une fleur à sa ville : "Heureux si, en employant ainsi mes loisirs, je puis amuser et intéresser mes Concitoyens ! C'est le seul but que j e me propose."

Modestie de grand seigneur 1

Le souvenir de ces petites merveilles de l'édition restera vivace, mais il faudra un demi siècle avant que l'idée ne soit reprise par Louis GRANGIER sous la forme des "Nouvelles Etrennes Fribou- geoises" qui paraîtront de 1865 à 1950, en visant un large public.

Elles ne seront pourtant qu'un pâle re¬ flet de leur ancêtre...

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Dépêchez-vous, profitez de l'aubaine !

ÉTRENNES FRIBOURGEOISES

POUR L'AN DE GRACE MDCCC IX. • CONTENANT:

Outre le Calendrier et les principales foires de la Suisse., etc. î État nominatif des membres du Gouvernement du Canton de Fribourg, de tous les fonctionnaires publics, et autres en place , avec leurs adresses ; t Etat mili¬ taire , le Tableau du Cierge , l'ordre des Couriers i la fin du Dictionnaire géographique du Canton ; la suite des remarques anecdo- historiques ,• une notice abrégée de toutes les corporations religieuses du Canton ,• un Cata¬ logue alphabétique des familles patriciennes anciennes et modernes du Canton , avec des notes sur chacune; quelques variétés anecdo- tiques sur la Suisse, et enfin la suite de la Chro¬ nique de Fribourg, avec cinq planches de Cos¬ tumes de l'ancien régime , et une sixième plus grande, représentant la fête,des Rois.

QUATRIEME ANNÉE. AVEC APPROBATION.

SE TROUVE À FRIBOURG EN SUISSE, cliez le Rédacteur, Rue de la grand-fontaine, N. 5.

et cliez les Libraires de cette ville. 1-8 0 9.

Un ouvrage relié cartonné de 178 pages avec 6 planches couleur dont une dépliante représentant le célèbre "Jeu des Rois", d'après un exemplaire d'une fraîcheur ex¬ ceptionnelle aux illustrations coloriées à l'époque. Rédigé et édité en 1809 par Louis-Joseph de LALIVE D'EPINAY, ce précieux petit livre est d'une extrême rareté.

Une réédition "à l'identique"

au tirage limité à 500 exemplaires numérotés, réservés aux membres du mouvement "Pro Fribourg",

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