• Aucun résultat trouvé

Un monde si proche

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Un monde si proche"

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Publisher’s version / Version de l'éditeur:

L'astronomie au gré des saisons, 2018-11-27

READ THESE TERMS AND CONDITIONS CAREFULLY BEFORE USING THIS WEBSITE. https://nrc-publications.canada.ca/eng/copyright

Vous avez des questions? Nous pouvons vous aider. Pour communiquer directement avec un auteur, consultez la

première page de la revue dans laquelle son article a été publié afin de trouver ses coordonnées. Si vous n’arrivez pas à les repérer, communiquez avec nous à PublicationsArchive-ArchivesPublications@nrc-cnrc.gc.ca.

Questions? Contact the NRC Publications Archive team at

PublicationsArchive-ArchivesPublications@nrc-cnrc.gc.ca. If you wish to email the authors directly, please see the first page of the publication for their contact information.

NRC Publications Archive

Archives des publications du CNRC

This publication could be one of several versions: author’s original, accepted manuscript or the publisher’s version. / La version de cette publication peut être l’une des suivantes : la version prépublication de l’auteur, la version acceptée du manuscrit ou la version de l’éditeur.

For the publisher’s version, please access the DOI link below./ Pour consulter la version de l’éditeur, utilisez le lien DOI ci-dessous.

https://doi.org/10.4224/23004789

Access and use of this website and the material on it are subject to the Terms and Conditions set forth at

Un monde si proche

Tapping, Ken

https://publications-cnrc.canada.ca/fra/droits

L’accès à ce site Web et l’utilisation de son contenu sont assujettis aux conditions présentées dans le site LISEZ CES CONDITIONS ATTENTIVEMENT AVANT D’UTILISER CE SITE WEB.

NRC Publications Record / Notice d'Archives des publications de CNRC:

https://nrc-publications.canada.ca/eng/view/object/?id=4bc8826a-22ac-4aca-9eaa-7c65da3cead9 https://publications-cnrc.canada.ca/fra/voir/objet/?id=4bc8826a-22ac-4aca-9eaa-7c65da3cead9

(2)

UN MONDE SI PROCHE

Ken Tapping, le 27 novembre 2018

Ce qui frappe d’emblée lorsqu’on voyage en voiture ou en train, c’est la vitesse à laquelle le paysage défile rapidement par la fenêtre, alors que les objets éloignés restent longtemps dans notre champ de vision. Il en va de même pour les étoiles. En 1916, un astronome américain, E.E. Barnard, a comparé des clichés pris à quelques années d’intervalle. Sur une aussi brève période, on s’attendrait à ce que les étoiles ne changent pas de place et que seules les planètes du Système solaire se déplacent

perceptiblement. Mais oh, surprise! Une étoile avait changé de place. Par analogie avec un voyage en train, il en a conclu que cette étoile devait se trouver très proche – à l’échelle interstellaire – de nous. Pour mesurer la distance de cette étoile, Barnard a utilisé la méthode des parallaxes, qui consiste à mesurer les changements de position apparents d’un objet proche à partir de points d’observation

différents. C’est ainsi que nous mesurons les distances, et ce qui explique, entre autres, que nous ayons deux yeux. Fixez un objet rapproché devant un arrière-plan éloigné. Fermez un œil, puis l’autre. Le changement de position de l’objet est ce qui permet au cerveau de mesurer sa distance.

On peut procéder de la même façon pour mesurer la distance des étoiles rapprochées. Dans ce cas toutefois, en raison de l’échelle des distances, il faut que nos « yeux » soient aussi éloignés l’un de l’autre que possible. On a pris une photo de l’étoile devant un fond étoilé, puis répété l’observation six mois plus tard, lorsque la Terre se trouvait du côté opposé du Soleil, environ 300 millions de kilomètres du point où la première image a été prise. On a pu ainsi mesurer la distance de l’étoile à partir de son changement apparent de position. Il se trouve que l’étoile que Barnard avait découverte est très rapprochée de nous à l’échelle cosmique, à peine six années-lumière (AL). À une vitesse de 500 km/s, ce que permet la technologie actuelle, il faudrait environ 2 millions d’années pour s’y rendre. Toutefois, comme sa trajectoire converge avec la nôtre, en 11 800, elle nous frôlera à 3,85 AL.

L’étoile de Barnard, son nom officiel, est une naine rouge très petite, d’une intensité lumineuse si faible qu’elle n’est visible qu’au télescope. Malgré sa petite

masse, elle est si économe de son carburant qu’elle aura une longévité beaucoup plus grande que le Soleil, vieux de 4,5 milliards d’années. Ayant entre 7 et 12 milliards d’années, elle pourrait briller pendant encore aussi longtemps. Cela laisse amplement le temps à la vie d’apparaître sur les éventuelles planètes qui pourraient l’entourer.

On a découvert il y a quelques jours que l’étoile de Barnard possède au moins une exoplanète,

Barnard b, dont la masse est d’au moins 3,2 fois celle de la Terre et qui orbite à une distance de son étoile équivalant à 40 % de celle séparant la Terre du Soleil (150 millions de kilomètres). Toutefois, comme l’étoile de Barnard est très peu lumineuse, elle produit à peine 0,04 % de l’énergie émise par le Soleil, de sorte qu’il doit régner un froid sidéral sur cette planète. Son atmosphère, en supposant qu’elle en possède une, ressemblerait davantage à celle de Titan, une des lunes de Saturne, composée d’un mélange de pluie de méthane et d’océans d’hydrocarbures liquides. Lorsque la Terre s’est formée, son atmosphère renfermait des substances organiques semblables. Évidemment, notre planète était beaucoup plus chaude et recouverte d’eau liquide. Pourrait-il y avoir de la vie sur Titan et sur la planète glacée de l’étoile de Barnard?

Sur Terre, les formes de vie exotiques abondent, que ce soit des insectes qui vivent dans les neiges aux pôles ou des micro-organismes qui pullulent dans les sources sous-marines quasi bouillantes ou dans des couches de roche souterraine très profondes. Nous préférons donc faire preuve de prudence quant déclarations sur les possibilités de vie en milieu hostile. Chose certaine, si par un miracle de la technologie, le contact était possible, il est très peu probable que l’on puisse serrer la main des habitants de Barnard b.

Saturne se fond dans les lueurs du couchant. Visible à basse altitude au sud, Mars, la planète rouge, perd en intensité au fur et à mesure qu’elle s’éloigne de nous. Vénus brille avec éclat bas dans le ciel au sud-est avant l’aube. Dernier quartier de la Lune le 29.

Ken Tapping est astronome à l’Observatoire fédéral de radioastrophysique du Conseil national de recherches du Canada, à Penticton (C.-B.) V2A 6J9. Tél. : 250-497-2300, téléc. : 250-497-2355

Références

Documents relatifs

Le couvert végétal stocke l'énergie solaire sous forme solide et c'est cette forme que nous utilisons encore avec le charbon (mais nous n'avons pas le temps d'attendre

27 Le texte et son énorme succès en librairie témoignent de l’ambivalence de cet espace que l’on nomme France périphérique, qui est à la fois un espace réel avec des

[r]

[r]

[r]

Les initiales sont

Le vieil homme, la vieille femme, la grande vache brune, les deux cochons ventrus et les trois chats noirs tirèrent sur le navet.. Alors l’un des chats agita la queue et s’en alla

[r]