• Aucun résultat trouvé

La vie sur Mars

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "La vie sur Mars"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Publisher’s version / Version de l'éditeur:

L'astronomie au gré des saisons, 2018-10-16

READ THESE TERMS AND CONDITIONS CAREFULLY BEFORE USING THIS WEBSITE. https://nrc-publications.canada.ca/eng/copyright

Vous avez des questions? Nous pouvons vous aider. Pour communiquer directement avec un auteur, consultez la première page de la revue dans laquelle son article a été publié afin de trouver ses coordonnées. Si vous n’arrivez pas à les repérer, communiquez avec nous à PublicationsArchive-ArchivesPublications@nrc-cnrc.gc.ca.

Questions? Contact the NRC Publications Archive team at

PublicationsArchive-ArchivesPublications@nrc-cnrc.gc.ca. If you wish to email the authors directly, please see the first page of the publication for their contact information.

NRC Publications Archive

Archives des publications du CNRC

This publication could be one of several versions: author’s original, accepted manuscript or the publisher’s version. / La version de cette publication peut être l’une des suivantes : la version prépublication de l’auteur, la version acceptée du manuscrit ou la version de l’éditeur.

For the publisher’s version, please access the DOI link below./ Pour consulter la version de l’éditeur, utilisez le lien DOI ci-dessous.

https://doi.org/10.4224/23004534

Access and use of this website and the material on it are subject to the Terms and Conditions set forth at

La vie sur Mars

Tapping, Ken

https://publications-cnrc.canada.ca/fra/droits

L’accès à ce site Web et l’utilisation de son contenu sont assujettis aux conditions présentées dans le site LISEZ CES CONDITIONS ATTENTIVEMENT AVANT D’UTILISER CE SITE WEB.

NRC Publications Record / Notice d'Archives des publications de CNRC:

https://nrc-publications.canada.ca/eng/view/object/?id=8f570ebe-571a-43fb-b34b-705ae230b670 https://publications-cnrc.canada.ca/fra/voir/objet/?id=8f570ebe-571a-43fb-b34b-705ae230b670

(2)

LA VIE SUR MARS

Ken Tapping, le 16 octobre 2018

C’est inévitable : dans un avenir plus ou moins rapproché, nous nous rendrons sur Mars pour y effectuer du tourisme, y mener des missions de recherche ou y fonder une colonie. De toute évidence, il faudra passablement de temps pour réaliser tout cela, mais si la volonté existe, nous saurons trouver des technologies qui rendront les coûts abordables et qui résoudront les problèmes logistiques.

La vie sur Mars ne va cependant pas de soi. Vu la minceur de l’atmosphère et sa composition, surtout de l’azote (gaz non toxique, mais sans utilité pour nous), le port d’une combinaison à l’extérieur sera indispensable. Et ce n’est pas tout. L’effet de serre produit sera insuffisant pour emmagasiner la chaleur du Soleil, si bien que les écarts de température entre la nuit et le jour seront considérables. L’été, le thermomètre peut grimper au-dessus de 0 °C le jour, puis chuter à 100 sous zéro la nuit. Même si Mars est plus éloignée du Soleil que la Terre, son atmosphère laisse filtrer davantage de rayons ultraviolets. Qui plus est, l’absence de bouclier magnétique permet aux rayons à haute énergie cosmiques de bombarder sa surface. Si la vie est apparue sur Mars lorsque la planète était encore chaude et humide, l’atmosphère raréfiée, l’aridité et le froid ont sûrement dû forcer les organismes qui y survivent à se retrancher sous la surface.

Pendant longtemps, nous avons imaginé que la vie en colonie sur Mars ou ailleurs se ferait sous des bulles en plastique transparent laissant passer la lumière du Soleil et emmagasinant la chaleur par effet de serre. Malheureusement, le plastique offre un faible coefficient d’isolation contre le froid extérieur et l’air chaud intérieur se refroidirait au contact de parois. La protection contre les radiations serait aussi minime. Il serait plus réaliste de

construire des habitations à quelques mètres sous la surface pour profiter de l’effet isolant du sol contre les écarts thermiques et les radiations. Les

abondants dépôts de glace souterrains fourniraient en plus des réserves d’eau sur place. En plus de consommer cette eau, on pourrait utiliser l’énergie solaire reçue, entre les tempêtes de poussière, pour décomposer les molécules d’eau et produire de

l’oxygène. Il faudrait toutefois éviter de répéter les problèmes que l’on connaît actuellement en Arctique où la chaleur des habitations fait fondre le pergélisol. Les habitations devront donc être bâties à des endroits judicieusement choisis pour éviter qu’elles soient immergées dans l’eau de fonte de la glace. Il y a une grande différence entre les séjours de quelques semaines ou mois sur la Lune ou en orbite autour de la Terre et les longs voyages pour

atteindre Mars, en plus de l’attente pour que Mars et la Terre se retrouvent dans une position permettant le voyage de retour. À cette échelle de temps, les besoins des voyageurs sont plus grands. Outre les besoins alimentaires et sanitaires, il faudra aussi trouver une solution pour se débarrasser des cellules mortes, des cheveux et des poils que nous perdons chaque jour, sans oublier la sueur grasse. Sur Terre, une faune microscopique composée de bactéries et de mites se charge de recycler ces débris et

d’assainir notre milieu de vie. Sans ces alliés imperceptibles, nos débris organiques

s’accumuleront dans les plus petits interstices et permettront aux bactéries et aux champignons susceptibles de nous rendre malades de proliférer. Plus les séjours loin de la Terre seront longs, plus nous devrons prendre avec nous des éléments de notre environnement naturel.

On parle beaucoup de « biosphérisation » aujourd’hui, où en changeant l’atmosphère et d’autres conditions d’une planète d’accueil, il est possible de créer un écosystème où il serait possible de survivre avec un minimum d’aide technique. Pour l’instant, cela demeure un rêve. Évidemment, la biosphérisation de Mars soulève un autre enjeu : s’il s’y trouve encore des organismes vivants, il faudra les préserver et faire une croix sur notre projet de transformation.

Jupiter disparaît dans les lueurs du couchant. Saturne luit bas à l’horizon au sud-sud-ouest après la tombée de la nuit et Mars est encore bien brillante au sud-sud-est. La Lune entrera dans son premier quartier le 16 et sera pleine le 24.

Ken Tapping est astronome à l’Observatoire fédéral de radioastrophysique du Conseil national de recherches du Canada, à Penticton (C.-B.) V2A 6J9. Tél. : 250-497-2300, téléc. : 250-497-2355

(3)

Références

Documents relatifs

 Le problème n’est donc pas de déterminer où il y a de l’eau, mais où se trouvent les conditions nécessaires de température et de pression pour avoir de l’eau

Les 6 chiffres de son code sont écrits dans le même ordre que les lettres de son prénom.. Trouver le

Sur le graphique 3, nous observons qu’il existe une distribution des télétravailleurs selon la distance qui sépare leur bureau de leur domicile. Pour ces actifs résidant

Ce fonctionnement déductif de la science et, en particulier, de la théorie physique, ne peut être mis en œuvre avec la même exigence dans toutes les situations empi- riques. On

Ensuite le Seigneur leur a dit : “L’homme est maintenant devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal, il ne faut pas lui permettre de tendre la main pour

Synthèse La variante 1 est la plus sensible pour ses 2 éoliennes dans le Nord du site qui induisent un parc proche de Plumieux (bourg déjà proche d’autres parcs : parc existant

Finalement, plusieurs répondants affirment qu’un des ingrédients gagnant dans l’élaboration du programme a été non seulement que le contexte s’y prêtait,

Malgré les contraintes économiques liées au manque-à-gagner de la saison passée avec l’arrêt prématuré du championnat, nous avons tout fait pour conserver la majeure partie