• Aucun résultat trouvé

Le mariage virginal de Joseph et Marie dans la poésie de Gerson

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Le mariage virginal de Joseph et Marie dans la poésie de Gerson"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

1 Version avant édition

Le mariage virginal de Joseph et Marie dans la poésie de Gerson

Lorsqu’au début du XVe siècle

1

Jean Gerson écrit son long poème, la Josephina, force est de constater que dans la société médiévale occidentale la représentation du père terrestre du Christ est problématique : en effet, caricaturée par les uns, discrète jusqu’à l’inconsistance pour les autres, la figure de Joseph est mise à mal

2

, au point que Jean Wirth écrit qu’ « autour de 1400, saint Joseph est devenu le souffre-douleur des artistes et [qu’]aucun saint n’a été si régulièrement maltraité

3

». Au regard de ces traitements iconographiques, en partie issus de la tradition apocryphe, et parallèlement à un culte de la Vierge en plein essor, l’atmosphère semble donc bien peu propice à l’émergence d’un Joseph susceptible de figurer un époux digne. Bien plus, proposer une œuvre aussi monumentale dans laquelle il tient le rôle principal est une gageure. Et pourtant, non seulement le Chancelier de l’Université de Paris la relève, mais encore il propose une épopée comptant près de 3000 hexamètres, mettant de surcroît en lumière le mariage de Joseph et de Marie. Dans le contexte socio-politico-religieux de l’époque, on ne

1

La composition de l’épopée se situe entre 1414 et 1416 ou 1417, selon les sources : Max Lieberman,

« Chronologie gersonienne (suite). IV. — Gerson poète », in Romania, tome 76, n°303, 1955, p. 289-333 ; Isabelle Iribarren, « Joseph en songeur : songe, rapt et prophétie dans la Josephina de Jean Gerson

(1414-1417) », in Songe, vision et prophétie, numéro spécial de la Revue des sciences religeuses, 90.2 (2016), p.207-223.

2

Les représentations sont en effet féroces avec le père adoptif du Christ, le présentant tour à tour comme un vieillard sénile, veuf et pourvu d’enfants, un mari trompé, un personnage dans l’ombre de sa bienheureuse épouse, effacé au point de disparaître parfois de la généalogie davidique, une âme peu enthousiaste, voire passive ou éteinte, etc… Nombreux sont les articles et ouvrages qui répertorient les insuffisances de Joseph. Citons entre autres : Paul Payan, « Paternité de Joseph et filiation du Christ. Variations autour d’un cas limite (XIVe-début XVIe siècle) », in Bâtards et bâtardises dans l’Europe médiévale moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 383-392 ; Annick Lavaure, L’Image de Joseph au Moyen Age, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013 ; Paul Payan, « Ridicule ? L’image ambiguë de Saint Joseph à la fin du Moyen Age », in Médiévales 39, automne 2000, p. 96-111 ; Jean Wirth, L’Image médiévale. Naissance et développements (VIe-XVe siècles), Paris, Méridiens Klincksieck, 1989 ; Louise O. Vasvari, « Joseph on the Margin : the Mérode Tryptik and Medieval Spectacle », in Mediaevalia. A Journal of Medieval Studies, 18, 1995, p. 163-189 ; Johan Huizinga, L’Automne du Moyen Age, Payot, Coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2013 [1919].

3

Jean Wirth, L’Image médiévale, op. cit., p. 308.

(2)

peut que s’interroger sur ses motivations et, partant, sur sa conception de l’union virginale qu’il promeut. Plus largement, il conviendra de comprendre quel(s) rôle(s) la poésie et la plume de Gerson tiennent dans les débats théologiques et quelle vision ecclésiologique elles tendent à esquisser.

Lorsque l’on observe la production écrite de Gerson, une évidence s’impose : l’énergie formidable déployée pour le culte de saint Joseph et la célébration de son mariage avec la Vierge ; et cela, avant même la composition de la Josephina. En effet, en août 1413, il compose l’Epître sur le culte de saint Joseph, dans laquelle il formule sa volonté d’instaurer une fête pour commémorer le mariage de Joseph et Marie. Le 26 septembre de la même année, il réitère sa demande. Le 23 novembre, il sollicite auprès du duc de Berry l’institution de cette célébration à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Enfin, les spécialistes supposent que c’est au cours de l’automne 1413 que Gerson compose les Considérations sur saint Joseph, ouvrage dans lequel il justifie son insistance pour l’instauration de la dévotion à saint Joseph et la commémoration du mariage virginal des parents du Christ. La rédaction de la Josephina commence, nous le savons, peu après. On voit donc bien que, outre la récurrence du sujet, une urgence se fait jour.

Or, en 1413, Gerson a cinquante ans et est chancelier de l’Université de Paris depuis 1395. Il faut donc rechercher l’origine de ce qui s’apparente à une impérieuse nécessité autre part que dans des élans de jeunesse ou des besoins liés à la nouveauté de sa charge. C’est une étape cruciale, car comprendre les ressorts de sa motivation, éclairera la nature de sa détermination et le rôle qu’il souhaite lui faire jouer.

Si nous nous intéressons au contexte politico-religieux, des éléments d’importance émergent : 1413 est une année difficile pour Gerson. En effet, s’étant montré extrêmement critique à propos de l’apologie du tyrannicide de Jean Petit, il se voit intimidé, menacé, son domicile pillé et finit par trouver refuge dans la cathédrale Notre-Dame. Paul Payan nous apprend que c’est « après la paix de Pontoise du 28 juillet qu’il éprouve le besoin de lancer son premier appel en faveur de l’instauration d’une fête pour le mariage de la Vierge

4

». Et de fait, en ces temps troublés, l’union du saint couple symbolise plus que jamais un modèle de paix.

Bien plus, lorsque le 04 septembre 1413 il prononce devant le roi un sermon pour combattre point par point les idées inacceptables et/ou hérétiques de Jean Petit – et notamment ses velléités de soustraction d’obédience au pape – les tensions et divisions dans l’Eglise sont à leur paroxysme et la nécessité très grande de retrouver une unité perdue. Ainsi s’achève son

4

Paul Payan, « Pour retrouver un père… La promotion du culte de saint Joseph au temps de Gerson », Cahiers de

recherches médiévales, 4 | 1997, p. 4. Consultable sur : http://crm.revues.org/959

(3)

3

discours : « Grace au virginal espoux de Notre Dame, saint Joseph juste, du quel mariage fut signification de la plus parfaicte union et coniunction qui soit : c’est de Dieu et de son Église

5

».

Unité et paix dans l’Eglise plutôt que divisions fratricides : tel est le message de Jean Gerson porté par le saint couple.

Quelques semaines plus tard, dans les Considérations sur saint Joseph, il réitère et va même plus loin dans sa conception du mariage virginal de Joseph et Marie :

Nous, en surplus, povons religieusement penser que toutes et quantes fois nous pecheurs faisons memoire honorable de ce mariage, nous en rapportons les biens et les aumosnes de grace et de pardon, d'espirituele joye et de devocion ; car pour nous pecheurs, et pour notre salvacion principalment, fut celebre ce mariage. Si y devons avoir singuliere fiance, amour, honneur et reverence, de quelque estat, de quelque aage, de quelconque sexe ou condicion nous soions, et quelconque grace nous vueillons empetrer, ou meschief eschiver : et en especial, pour demander paix et union : car icy est signifiee l'union de Saincte Eglise a Jhesus son espous, et de l'ame a Dieu.

6

L’union de Joseph et Marie dépasse ainsi, une fois encore, les strictes frontières de la Sainte Famille pour rejaillir sur chacun de nous et allégoriquement signifier non seulement l’union de l’Eglise et du Christ mais aussi celle de notre âme à Dieu.

Lorsqu’en 1414 le Concile de Constance se réunit pour mettre un terme au Grand Schisme et à la crise pontificale, la Josephina est en cours de rédaction et les préoccupations de Gerson les mêmes. G. Matteo Rocatti

7

envisage en outre le fait que le poème a été écrit afin d’être diffusé pendant le Concile et emploie l’expression de « puissant instrument de propagande » pour désigner l’épopée. Et de fait, malgré sa forme poétique virgilienne – hexamètres, division en douze distinctiones et ordo artificialis quant à son contenu – l’œuvre se fait le vecteur d’idées théologico-politiques non déguisées. Ainsi Gerson propose-t-il dans la cinquième distinction

8

une lecture allégorique, transposant le mariage de Joseph et de Marie à l’union du pape et de l’Eglise universelle :

Litera tale canit, cui conduit Allegoria,

Non secus Ecclesiae, tu Papa daris vice Christi

5

Ibidem

6

En raison de l’incapacité temporaire d’accéder au document original, nous reprenons la citation de l’article de Max Lieberman, ainsi que ses références : in « Chronologie gersonienne (suite). IV. — Gerson poète », op. cit., p.

321 / B. N. fr. 24841, fol. 145 r ; Louis Ellies Du Pin, Gersonii opera omnia, Antwerpiae, 1706, t. III, 864 A-B.

7

G. Matteo Rocatti, « La Josephina de Jean Gerson et la tradition médiévale du poème biblique narratif », in Le Moyen Age, 2016 | 3-4, tome CXXII, p. 627.

8

Elle est dédiée à la sainte union et intitulée « Noces solennelles de Marie et Joseph ».

(4)

Sponsus pro Pastore pio violare pudicam, Crede nefas, sed earn te custodire necesse est Divina sub Lege datara, vel cedere Sedi,

Scandala subjectis, vel schismata si status affert.

Sensimus hoc hodie, tempusque locumque notemus Mille semel, centumque quater, septemque decemque Orbibus in propriis Phaebus confecerat annos Bisque decern, bis terque dies peragrando leonis Julius in signo dederat, tunc schismatis altos Pestiferi, Petrus de Luna cedere nolens, Ejicitur Sede Papali voce sub una.

Urbs dum Concilium retinet Constantia sanctum, Balthasar ejectus fuerat, jam cesserat alter, Triceps hoc monstrum fuit, ut sunt Cerberus hidra Ununi nulla modo contentio rumpit ovile.

Legimus, superest sponsus, Pastorque credetur Unus in Ecclesia, cui totus pareat Orbis

9

Une seule tête donc pour conduire l’Eglise comme un seul époux peut honorer légitimement son épouse.

Outre ces affrontements politico-religieux, la société médiévale de l’époque est aux prises avec la question de la paternité. Comment la (re)définir ? Dans cette interrogation aux implications aussi sociales que théologiques, la figure paternelle de Joseph – et par là même son statut d’époux – vient naturellement nourrir la réflexion, et l’occasion est donnée à l’Eglise de se positionner avec clarté. Et de fait, héritière des débats ayant eu cours aux XIIe et XIIIe siècles à propos du sacrement du mariage, au cours desquels se sont affrontées, entre autres, la thèse de Pierre Lombard défendant le principe de la pactio conjugalis et celle de Gratien prônant la copulatio carnalis, elle consolide le principe lombardien, voyant dans le mariage virginal de Joseph et de Marie l’union par excellence dans laquelle s’exprime et se manifeste le consentement. La question qui émerge malgré tout et à laquelle Gerson répond clairement réside dans la nature de cette acceptation : s’agit-il d’une adhésion à l’acte sexuel ou bien à la société conjugale ? Pour le chancelier, le mariage virginal du saint couple résout la problématique puisque chacun octroie la cession réciproque du droit à son corps à l’autre – se plaçant ainsi dans le sillage de Saint Paul et de sa Première Epître aux Corinthiens (1Cor 7, 4) –, mais une cession réciproque du corps sans que l’usage en soit fait. Ainsi, par sa virginité, Marie consacre seulement son corps à la fécondation par Dieu et non pas concrètement à son époux. Quant à Joseph, par son acceptation, il assure le rôle providentiel dans l’économie du salut : s’abstenant

9

Max Lieberman, « Chronologie gersonienne », op. cit., p. 301.

(5)

5

en effet de sexualité, il permet au corps de Marie de rester pur. Se pose dès lors la question de la dimension sacramentelle de cette union : y a-t-il eu sacrement dans de telles conditions ? Gerson nous répond par l’affirmative en nous montrant que le saint couple s’est tout entier consacré à la venue du Christ, renforçant par là même l’idée de l’union de Jésus et de son Eglise.

Ainsi, s’exaltent même les « trois biens du mariage tels que les définit saint Augustin : l’enfant, la fidélité, le sacrement

10

». Paul Payan rappelle que « l’on retrouve [aussi] un rappel de cette démonstration dans les Considérations sur saint Joseph de Gerson

11

».

Malgré tout, ce sont les aspirations en tout point identiques de Marie et de Joseph qui s’expriment le mieux dans la Josephina : l’un et l’autre privilégient l’élévation de l’âme aux plaisirs charnels ; l’un et l’autre se consacrent à la volonté du Très Haut plutôt qu’aux considérations ou desiderata de leurs contemporains. Lorsqu’ils relatent à tour de rôle les événements à leur divin Fils, leurs propos se font harmonieusement écho. Joseph commence :

Lorsque j’avais atteint l’âge adulte, mes parents, admiratifs de ma conduite, me dirent : « Joseph, de même que la Loi le demande, [945] nous aussi, ton peuple, te demandons de prendre femme selon la coutume paternelle ; la noblesse royale de David le veut aussi. Tu dois obéir. » J’y étais contraire ; mon âme craignait s’amollir au contact avec une femme, ne désirant point s’adonner aux plaisirs de la chair. Les gens pensaient que c’était-là du faux-semblant, ignorant que [950]

lorsqu’on a goûté les joies de l’esprit, celles de la chair n’ont point de saveur.

J’étais donc depuis longtemps assez satisfait de mon célibat, et n’enviais guère la vie conjugale de mon frère. Mais je reconnais que l’on ne peut toujours faire ce que l’on veut. C’est ainsi, cher enfant, que sur ordre du Seigneur, je me suis uni en mariage à Marie, mon épouse à bon droit, ta mère. Et je n’éprouve aucun regret. Le reste, tu l’apprendras d’elle-même

12

.

Marie poursuit :

Par crainte de Dieu, je consentis enfin à prendre époux. Joseph me fut donné. Et voilà que, d’emblée, sa sainte et chaste pudeur convint à mes mœurs. Il m’était déjà connu, par sa famille, et aussi parce que, comme c’était sa coutume, il venait au Temple les jours de fête s’entretenir avec moi

13

.

Plusieurs observations peuvent être tirées de ces deux extraits. Tout d’abord, on voit bien qu’en l’espèce il s’agit d’une théologie affective bien plus que spéculative, même si

10

Paul Payan, « Pour retrouver un père… La promotion du culte de saint Joseph au temps de Gerson », op. cit., p.

6.

11

Ibidem

12

Jean Gerson, Josephina. L’épopée de saint Joseph. Introduction, traduction, notes et commentaires par Isabelle Iribarren, Paris, Belles Lettres (coll. « Bibliothèque scolastique »), 2018, distinctio II, v. 942-956.

13

Ibidem, distinctio II, v. 1018-1022.

(6)

l’œuvre dans son ensemble s’adapte très bien à la volonté conciliaire par le discours unitaire et unifiant qu’elle véhicule.

D’autre part, une attention toute particulière est à porter aux portraits de Marie et de Joseph. La mère du Christ nous est en effet présentée comme une jeune femme savante, évoluant dans les lieux d’étude et investissant donc la sphère publique. En cela, Gerson dépasse la représentation mariale traditionnelle, qui était de figurer la Vierge seule, dans le calme et le retrait. Sous la plume du chancelier, elle est, au contraire, celle qui en sait autant qu’un docteur en théologie. Dans la Josephina, Marie parle beaucoup et argumente volontiers. Une tradition de la vierge instruite existait, certes, mais Gerson la pousse beaucoup plus loin. Nous apprenons ainsi qu’après son sevrage, Marie aurait été confiée au temple par Anne et Joachim pour bénéficier des enseignements et d’une éducation dignes de son statut social. Et d’une façon plus générale, bien que toujours tributaire de la mariologie de Bernard de Clairvaux, docteur marial par excellence, Gerson propose des éléments mariologiques novateurs, car outre son instruction, nous découvrons une Marie aux aptitudes mystiques et aux dons prophétiques. Nous contemplons aussi une mère humble et attentive, en un mot une Mater pietatis doublée d’une Mater amoris.

Enfin, on aura remarqué que pour pouvoir ériger en exemplum l’union virginale du saint couple Gerson a procédé à une revalorisation de la figure de Joseph. S’éloignant en tout point du lieu commun du rameau fleuri, renvoyant traditionnellement à un vieillard sénile, passif et désigné parmi d’autres prétendants, le chancelier nous propose un nouveau portrait, celui d’un Joseph jeune et vigoureux, chef et seigneur de son épouse. Bien plus, pur de corps et d’âme car sanctifié in utero lui aussi – ce qui constitue une innovation doctrinale osée –, le patriarche échappe à la concupiscence et peut ainsi se placer en pleine affinité morale avec Marie. Mais surtout, par la forme poétique qui vient donner du souffle à ses positions théologiques, Gerson rend sa dignité à Joseph, va même jusqu’à donner à voir son apothéose, dans une véritable assomption joséphique, et le fait tendre vers une perfection habituellement dévolue à la Vierge.

En cela, il offre un époux digne à la Mère de Dieu et un intercesseur qui devient un modèle pour tous les hommes, celui qui « personnifie […] le parcours spirituel de l’homme contemplatif auquel la Josephina veut rendre hommage en chantant les noces mystiques de l’âme avec Dieu

14

».

14

Isabelle Iribarren, « Le théologien : poète de la doctrine. Quelques réflexions autour de la Josephina de Jean

Gerson », Revue des sciences religieuses, 85.3 (2011), numéro spécial sur « Les figures du maître médiéval et les

modèles de son autorité, » dir. I. Iribarren, p. 369.

(7)

7

Celui qui personnifie aussi l’homme lucide et décisionnaire qui, lors de leur séjour à Memphis, s’adresse à son épouse et à son fils en ces termes :

Tu es belle, ô Marie, et ce peuple impudique, Brûlant d’impurs désirs, s’il venait à savoir Que tu es mon épouse, que me préparerait-il ? Sinon la mort, et ta pureté, ô Vierge, serait en péril.

La main de quelque esclave malhonnête Te conduirait bientôt devant le Pharaon.

Quel sort indigne ! Et pour toi, ô doux enfant, Que pourrons nous faire ? Nous avons fui Afin d’éviter la mort que te préparait

Hérode ; nous avons tout quitté, foyer, amis, Parents, et voici que nous nous précipitons Vers de nouveaux périls : seuls et pauvres, Il nous faut affronter une terre étrangère Dont la langue nous est inconnue. Ô bon Dieu, Qu’entendais-tu faire de nous ?

Marie, je t’en supplie, dis que tu es ma fille : Vu ton âge, ils seront menés à le croire…

Que de facettes donc, déployées pour donner à voir un Joseph au nouveau visage ; un père et un époux à l’identité renouvelée.

Finalement, de la ridiculisation initiale du père terrestre du Christ et de l’institution du mariage à leur réhabilitation réalisée par Gerson, grande a été l’énergie déployée et au moins tout autant la réussite de l’entreprise, car le chancelier de l’Université de Paris a été indéniablement de ceux qui ont contribué à la réintroduction et l’extension du culte de saint Joseph. Au-delà d’une sympathie particulière pour la figure patriarcale, sans doute l’urgence du moment l’a-t-elle conduit à œuvrer dans une démarche d’édification de l’Eglise, donnant ainsi à son engagement, total, une portée pérenne et l’inscrivant définitivement dans une vision ecclésiologique.

Catherine NEGOVANOVIC

Université de Lorraine, ECRITURES

F-57000 Metz, France

Références

Documents relatifs

aux herbes de Provence Croque Monsieur Boudin noir aux pommes Filet de colin lieu sauce au citron Ratatouille Courgettes braisées Salade verte Petits pois Jardinière de légumes.

frutti Salade de fruits frais Compote allégée pomme Compote allégée de poire Donuts Biscuit de Savoie Crumble à la poire et. aux amandes Cake au chocolat Gaufre liegeoise

Salade de fruits frais Compote allégée de poire Pomme façon tatin Compote allégée pomme fraise. Tartelette aux abricots Far breton Gâteau facon cheesecake à la crème

Légumes couscous Tomates provençales Salade verte Poireau béchamel. Semoule BIO épicée Frites Purée

P l a t Nems au poulet Omelette au fromage Croque monsieur dinde Quiche thon moules Sauté de porc sauce aigre. Crumble de potiron au

sucre glace Cake noix et pommes Gâteau basque Flan pâtissier Tarte feuilletée aux pommes Banoffee speculoos Yaourt brassés aux fruits Crème aux œufs Riz au lait sauce. caramel

Courgettes persillées Carottes au jus Salade verte Pommes vapeur Pommes de terre wedges. Assortiment de yaourts

pomme cassis Salade de fruits Compote allégée pomme fraise. Gaufre au sucre Crumble poire amande Cake aux noix et pommes Donuts éclats de smarties Gäteau au yaourt sauce