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À COR ET...À CRI ! L

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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ÉDITO

L E J O U R N A L D U S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E C O N D D E G R É SOMMAIRE

N° 734 14 SEPTEMBRE 2013

Alors que le gouvernement vient de dévoiler son projet de budget pour 2014, les Français dans leur grande majorité sont dubitatifs devant l’embellie promise dans le futur.

Certes, les chiffres de l’été attestent d’une amorce de reprise et le prési- dent de la République parle de sortie de crise, mais à qui profite la croissance ?

Si les salariés et retraités demeurent très pessimistes c’est qu’ils ont bien conscience du déséquilibre dans le partage des richesses, de l’accrois- sement des inégalités.

Le succès du livre de Thomas Piketty, Le capital au

XXIe

siècle, tient sans doute à ce qu’il remet dans une perspective historique et éclaire par des données chiffrées ce que chacun ressent plus ou moins confusément.

Tandis que le pouvoir d’achat baisse pour les salariés du privé comme du public, que les retraités sont eux aussi touchés, les marchés finan- ciers prospèrent, la part accordée aux dividendes dans la valeur ajoutée des entreprises augmente.

Satisfaits de la politique du gouvernement Hollande – le rictus du président du MEDEF, Pierre Gattaz, après les annonces sur la réforme des retraites parlait de lui-même –, les patrons des grandes entreprises entendent bien pousser plus loin les feux en réclamant

ESPÈRE DÉSESPÉRÉMENT

L a majorité des Français se déclare opposée au projet de réformes des retraites, mais le 10 septembre reste loin du niveau de mobilisation des manifestations de 2010.

Résignation ? Peut-être, tant le discours ambiant est empli du « on ne peut pas faire autrement ». Surtout quand, par ailleurs, des tenants d’un syndicalisme d’accompagnement qui se rhabillent en

« réformistes » expliquent que « les 44 années de cotisations du rapport Moreau sont inacceptables »…

mais acceptent, par pragmatisme disent-ils, 43 ans pour l’horizon 2025.

Désespoir ? Sans doute, quand la souffrance au travail conduit à des gestes définitifs, comme à Marseille.

Incompréhension ? Probablement, quand la « refondation » annoncée de l’École débouche sur une promesse de revalorisation à moyens constants ou se concrétise par le constat que dans les établissements, finalement, on continue comme avant.

Où la jeunesse de ce pays, déclarée priorité nationale, peut-elle puiser l’espérance ? Pour elle comme pour ses aînés, où puiser l’envie de participer à la vie de la cité avec un projet d’avenir, quand on leur explique qu’il faut juste accepter quelques efforts supplémentaires pour prolonger des politiques budgétaires, économiques qui ont prouvé,

ailleurs en Europe, leur inefficacité ?

Pourtant, les discours de la campagne de 2012 promettaient la lutte contre la « finance », des mesures sociales fortes…

Décidément, il serait temps que le

gouvernement prenne conscience que l’on ne

« refonde » pas un pays sans lui donner de l’espoir en son avenir.

Par le discours, certes, mais aussi par les actes.

■ Roland Hubert, cosecrétaire général

Suite page 2

RETRAITES

Rouen (Seine-Maritime)

Les enseignants du lycée Blaise-Pascal ont refusé le jeudi suivant la rentrée de prendre leurs élèves à l’ouverture de l’établissement.

Près de la moitié des professeurs se sont mis en grève pour protester contre les conditions

Après le 10

Premier acte de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites, cette journée du 10 a rassemblé plus de 370 000 manifestants dans les 180 rassemblements organisés dans toute la France. Soutenus par plus d’un Français sur deux selon un sondage, les salariés sont descendus nombreux dans la rue pour dire au gouvernement leur opposition au c’est le nombre d’admissibles

par poste en 2013.

Il était de 2,14 en 2007.

RENTRÉE CHIFFRE RETRAITE

ACTION 1

RETRAITES

CETTE SEMAINE 3

RETOUR SUR LE 10

ENJEUX 4-5

• DRAME DE MARSEILLE

• CONTRACTUELS ADMISSIBLES

• ESPÉ

• ÉDUCATION PRIORITAIRE

• ALLÈGEMENTS

HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

MÉTIERS-CARRIÈRES 6

TEMPS DE TRAVAIL

NOS STATUTS

GRETA, STI

SUR LE TERRAIN 7

DÉBUTS DE CARRIÈRE

VIE LYCÉENNE

DROIT AU LOGEMENT

©Daniel Maunoury

1,14

À COR ET... À CRI !

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Suite de la page 1

RETRAITES

À COR... ET À CRI !

de nouvelles baisses « du coût du travail » et des mesures d’austérité.

L’action engagée par plusieurs organisations syndicales, dont la FSU, pour développer dans le débat public la possibilité d’alternatives doit se poursuivre. Le gouvernement doit rompre beaucoup plus clairement avec les politiques antérieures et faire que l’accroissement des richesses profite à tous, penser des financements nouveaux pour la protection sociale, développer l’investissement public au service de l’éducation et des services publics.

Il y a urgence à retisser le lien social, urgence à battre en brèche les effets de la propagande de l’extrême droite par des mesures allant dans le sens de l’intérêt général. Urgence aussi dans l’Éducation à alléger une charge de travail croissante – comme l’attestent les récentes enquêtes –, à consulter les enseignants tant sur les contenus que sur l’évolution de leurs métiers, après tant de réformes dénaturant le sens de ces derniers.

Le SNES-FSU a insisté auprès du ministre sur la nécessité de donner aux personnels les moyens de s’exprimer, et de prendre en compte leurs réflexions et demandes. Faisons en sorte que chacun-chacune investissent le débat sur l’éducation prioritaire, les évolutions du métier et du collège, la remise à plat de la réforme du lycée.

Le 10 septembre, les premières mobilisations sur les retraites ont donné un avertissement au gouvernement ; l’annonce de cette journée avait joué dans l’abandon de certaines mesures particulièrement préjudiciables aux fonctionnaires.

Il s’agit maintenant de continuer à peser. Pour cela le SNES et la FSU reverront prochainement les organisations engagées dans l’action et interviendront auprès des parlementaires pour obtenir une autre réforme.

■ Frédérique Rolet

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HUMEUR

INQUISITIONS FISCALES ?

DROITS ET LIBERTÉS

CLERMONT SOLIDAIRE

I

l suffit d’un envol de pigeons ou d’un froncement de sourcil du MEDEF pour que le ministre des Finances, voire le gouvernement tout entier, baisse pavillon.

Les entreprises s’élèvent contre la « multiplication des contrôles fiscaux » et Pierre Moscovici leur promet illico qu’il n’y en aura pas sur l’usage des 20 milliards d’euros du CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité...).

Le syndicat Solidaires Finances Publiques précise qu’en 2012 Bercy a mené 48 178 contrôles sur place sur des entreprises pour un total de 1,8 million d’entreprises soumise à l’impôt sur les sociétés (IS) et 5 millions à la TVA.

En moyenne donc un contrôle tous les 140 ans (!) sur chacun des 6,8 millions concernés et, en ne concen- trant que sur les seules soumises à l’IS, un contrôle tous les 37 ans. On dit merci à qui ?

Pierre Toussenel

350

personnes, dont 160 enfants, se sont retrouvées à la rue le 2 septembre, veille de rentrée, à Clermont : l’ANEF, association qui gère l’hébergement d’urgence dans le Puy-de- Dôme, ayant décidé de ne plus payer les hôtels assurant cet hébergement, suite à une carence de subventionnement de l’État. Ces personnes, avec l’aide de militants, ont érigé un campement place de Jaude, au centre de Clermont. La plupart n’ont pas accepté la proposition de la préfecture d’un gymnase, restant unis pour demander une solution durable pour tous.

Samedi 7, le TA de Clermont a donné gain de cause à 16 familles sur 23 ayant déposé un référé liberté, astreignant le préfet à les reloger. Si toutes les familles avec enfants ont eu gain de cause, la mobilisation continue pour les autres.

Pétition de soutien : www.educationsans frontieres.org/article47349.html

©DR

(3)

C E T T E S E M A I N E

L

e gouvernement a décidé de saisir le Parle- ment sur le projet de loi sur les retraites selon une procédure d’urgence : examen en Conseil des ministres le 18 septembre, débat et vote à l’Assemblée nationale à partir du 5 octobre, puis débat au Sénat le 25 octobre.

L’avant-projet de loi, connu depuis le 5 sep- tembre, reprend les mesures annoncées par le Premier ministre le 27 août, sachant que plu- sieurs d’entre elles relèvent de décrets ou du projet de loi de finances. Le projet comporte en outre des mesures sur le cumul activité retraite, applicables aux futurs pensionnés (2015).

Certes, il y aurait une meilleure validation au régime général de certaines situations (très faible temps partiel, apprentissage, recherche d’emploi non indemnisé, chômeurs en for- mation professionnelle), mais d’effet limité sans remise en cause des régressions anté- rieures :

maintien des bornes d’âge et du système de décote, et maintien du calcul du salaire de réfé- rence sur les 25 meilleures années dans le privé ;

nouvel allongement des durées de cotisation à partir de 2020 (l’ajout d’un trimestre tous les 3 ans est inscrit dans la loi) ;

la revalorisation des pensions est décalée au 1eroctobre, ce qui induirait de fait une baisse des pensions, mais, suite aux protestations, l’ASPA (nouveau nom du minimum vieillesse), les pen- sions d’invalidité et celles de réversion seront toujours revalorisées au 1eravril ;

la prise en compte de la pénibilité au travail ne concerne que les salariés du privé, selon des modalités bien améliorées mais selon un barème que les syndicats du privé jugent bien trop faible.

UNE RÉFORME REJETÉE PAR LA MAJORITÉ

Quant à la prise en compte des années d’études, le choix d’une aide au rachat d’une année d’études reste sans rapport avec le besoin social.

Un enseignant de 30 ans consacrerait six mois de son salaire au rachat d’une année, pour un effet aléatoire.

Le tableau relatif au financement du dossier de presse mérite examen. Les mesures de jus- tice devant répondre à la situation faite aux femmes, aux jeunes et aux précaires ne coû- tent rien en 2020. Les ménages salariés et retrai- tés contribueront alors à hauteur de 7,3 mil-

liards d’euros.

La population ne s’y trompe pas qui majori- tairement rejette cette réforme et a soutenu la mobilisation du 10 sep- tembre. Mais l’engage- ment des salariés dans cette action n’était pas à la hauteur des enjeux.

Cela montre l’impor- tance qu’il y a aujour- d’hui à mener le débat avec toutes et tous et à y développer les alter- natives que défend la FSU, et d’autres forces syndicales ou sociales.

Monique Daune

L

e Premier ministre a annoncé l’augmenta- tion des cotisations retraite de 0,3 point en quatre années (0,15 point en 2014 ; 0,05 point chaque année suivante). Il n’aura pas fallu trois jours pour que le patronat soit assuré d’une compensation intégrale de la hausse de la part employeur. On ne sait pas encore par quelle mesure fiscale (CSG, TVA ou autre) les ménages financeront la suppression des cotisations patro- nales pour la branche famille.

Sur les fiches de paie des salariés en revanche, la mesure sera effective. Pour les fonctionnaires, cette augmentation de la retenue pour pension s’ajoute à celle de 0,27 point par an de 2011 à 2020. La hausse serait ainsi de 0,42 point au pre- mier janvier 2014, alors que le point d’indice des traitements est gelé pour la quatrième année.

Le gouvernement semble percevoir le carac- tère insupportable de la situation. Pourtant il se refuse à envisager la seule réponse pertinente, celle de l’augmentation du point d’indice. Il pèse ainsi à la baisse sur le niveau des pensions des futurs retraités, puisque la pension est cal- culée en fonction du traitement brut des six derniers mois.

POLITIQUES IMPOSÉES PAR LA FINANCE

Il est donc question d’un étalement de la hausse des cotisations différent pour les fonctionnaires.

Pénalisés par le gel de leurs traitements, ceux- ci se voient de nouveau exposés aux cam- pagnes délétères des forces populistes qui ne manquent pas de dénoncer là ce qu’ils appel- lent un « nouveau privilège ».

Le SNES-FSU défend un financement des retraites passant par un autre partage des richesses et du travail. La mise à contribution des dividendes distribués par les entreprises, une réforme fiscale qui rétablisse la progressivité de l’impôt sont des pistes fondamentales. En les écartant, la réforme 2013 des retraites fait porter l’ensemble des efforts sur les salariés et les retraités. Cette voie socialement injuste participe des politiques d’austérité imposées par la finance et qui conti- nuent d’enfoncer l’Europe dans la crise.

Anne Féray

BAISSE PROGRAMMÉE DES SALAIRES

HAUSSE DES COTISATIONS RETRAITE

« Il ne peut y avoir de réforme au nom des jeunes sans les jeunes »

Fort de cette conviction, le collectif des orga- nisations de jeunesse, créé en 2010, s’est de nouveau réuni. Regroupant cinq organisations syndicales (UNEF, UNL, FSU, CGT et Solidaires), des associations (JOC, « osez le féminisme »...) et des organisations politiques de jeunes, il a vocation à intervenir dans le débat sur les retraites. Il dénonce une « réforme injuste pour les jeunes » qui leur adresse « le signal qu’il ne faudra plus compter sur un système de retraites qui garantisse

une protection de haut niveau ». C’est ainsi fragiliser le système qui repose sur la confiance des jeunes.

« Trop âgés pour bénéficier de la protection familiale, trop jeunes pour accéder aux minima sociaux », ils analysent l’allongement de la durée de cotisation comme une double peine : ils se verront opposer une durée sans commune mesure avec celle de leur vie professionnelle, elle-même retardée par l’obligation faite à leurs aînés de rester au travail. L’appel du collectif peut être signé

en ligne. ■A. F.

©S3 Rennes

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(© S3) (© S3) (© S3)

©S3 Poitiers ©Daniel Maunoury

Premier acte de la mobilisation contre le projet de réforme des retraites, cette journée du 10 a rassemblé plus de 370 000 manifestants dans les 180 rassemblements dans toute la France. À l’appel de la CGT, FO, Solidaires et FSU, pour cette journée

soutenue par une majorité de Français (plus d’un sur deux, 56 %, selon une enquête Harris Interactive), les salariés sont descendus nombreux dans la rue pour dire au gouvernement leur opposition au projet de loi qui sera présenté mercredi en Conseil des

ministres. Dans les cortèges, plusieurs milliers de jeunes et retraités pour accompagner les salariés. Ils étaient plus de 50 000 à Paris, autant à Marseille, 16 000 à Toulouse, 12 000 dans les rues de Bordeaux ou encore 8 000 au Havre, 5 000 à Lille et 4 000 à Poitiers.

UN PAS EN GUISE D’AVERTISSEMENT

LA RÉFORME SE PRÉCISE

RETRAITES

(4)

Crest (Drôme)

Les enseignants et les parents d’élèves du collège Revesz- Long sont en grève depuis la rentrée pour protester contre la surcharge des classes et les mauvaises conditions d’apprentissage pour les élèves en difficulté ou handicapés.

Ils réclament notamment une classe de Troisième supplémentaire, trois des quatre existantes dépassant les 30 élèves.

Ils dénoncent aussi la fermeture depuis deux ans de deux classes adaptées pour les élèves en difficulté (SEGPA).

Si les élèves ont pu être accueillis le jour de la rentrée par les professeurs principaux, les cours n’ont pas repris.

Un nouveau rassemblement a eu lieu lundi devant l’inspection académique de Valence où une délégation de parents et d’enseignants a été reçue.

Académie de Poitiers

Nouveauté bien amère à Poitiers en cette rentrée : trois lycées de l’académie ont des classes de Seconde à 37 ! Au lycée Louis-Armand (Poitiers) qui accueille principalement des élèves en séries S, STL et STI2D, les huit classes de Seconde sont toutes à 37. Les classes de Terminale S ne sont pas mieux loties... Au lycée Dautet (La Rochelle), ces effectifs sont également infligés aux Secondes et à la plupart des Premières ES, L, S. La palme revient au lycée de Bressuire,

avec deux Premières ES à 38 ! Dans ces conditions, les enseignants se demandent comment

ils vont pouvoir exaucer le vœu du recteur

(que nous partageons) : augmenter le taux de passage à l’Université, un des plus faibles de France...

« Je ne me fais pas entendre si personne ne me répond »

ELSA TRIOLET

E N J E U X

MORT POUR L’AMOUR DE SON MÉTIER

MARSEILLE

P

ierre Jacque, professeur d’électronique au lycée Artaud de Marseille, s’est donné la mort la veille de la prérentrée. La lettre(1)qu’il a adressée à ses col- lègues est sans équivoque. C’est bien l’évolution du système édu- catif, la réforme du lycée et des séries technologiques indus- trielles en particulier, le manage- ment inspiré du privé, broyant la personne et empêchant l’expres-

sion du collectif, qui sont à l’origine de son acte.

Son geste irrémédiable suscite l’émoi dans nos professions et interpelle violemment l’institution scolaire qui ne peut pas, ne doit pas, rester sourde.

En accord avec la famille, le SNES académique d’Aix-Marseille a tout mis en œuvre pour donner un large écho aux motifs qui ont conduit à ce drame. Il a ouvert sur son site (www.aix.snes.edu) un espace pour réunir messages de sympathie et témoignages qui seront transmis à la famille, à laquelle le SNES-FSU présente toutes ses condoléances. Il l’assure de son soutien.

DES SIGNAUX D’ALERTE NON PRIS EN COMPTE

Lors du CHSCTA extraordinaire réuni suite à ce drame à la demande du SNES-FSU, nos repré- sentants ont démontré que la violence symbo- lique de l’institution, le défaut d’écoute de la parole des personnels, les carences de l’accom- pagnement et de la formation, la pression aux résultats et à la mise en œuvre coûte que coûte d’une réforme brutale, entravent le travail au

point de générer de la souffrance, une souffrance parfois extrême.

L’Institution n’a que trop tardé à faire un bilan sincère de la réforme des séries STI2D portée par une grande partie des corps d’inspection en exerçant de fortes pressions sur les personnels. Le SNES-FSU s’est adressé au ministre Vincent Peillon en demandant que des mesures immédiates soient prises.

Les raisons invoquées par le collègue pour expliquer son geste font largement écho à ce qu’expriment majoritairement les enseignants et aux analyses syndicales du SNES-FSU sur les difficultés d’exercice et la perte d’identité professionnelle.

Ce drame fait suite à d’autres gestes de déses- pérance qui sont autant de traductions extrêmes de l’existence croissante de situations de souf- france professionnelle en collège comme en lycée. Malgré tous les signaux d’alerte qui lui ont été envoyés, l’administration n’en a pas pris réellement la mesure. L’ensemble des person- nels attend une véritable rupture sur les condi- tions d’emploi, les méthodes de gestion et les formes de pression auxquelles ils sont soumis de la part de leur hiérarchie. Le SNES-FSU portera aussi ces problématiques dans les discussions qui devraient s’ouvrir prochainement sur l’évo- lution de nos métiers et de nos carrières.

Roland Hubert

(1) La lettre est téléchargeable sur le site du SNES : https://www.snes.edu/-Rentree-2013,5425-.html

Le suicide de Pierre Jacque est symptomatique de la pression sans cesse accrue qui pèse sur notre métier. Solidaire, le SNES a interpellé le ministre de l’Éducation.

A

dmissibles au concours 2014 anticipé, ils se présenteront à l’oral en juin 2014. Ils ont accepté un service d’enseignement ou d’édu- cation. Ils ne sont en aucun cas des stagiaires mais des non-titulaires soumis aux mêmes règles de gestion que les contractuels.

Le ministre annonce qu’ils bénéficient d’une

« entrée progressive dans le métier » alors qu’ils doivent mener de front un tiers-temps

de service en responsabilité, la validation de leur M2, la pré- paration des oraux du concours. Et s’ils réussissent le concours, le ministère prévoit de les affecter à temps plein à la rentrée 2014, alors qu’ils seront stagiaires, même s’ils n’avaient aucune obli- gation d’être contractuel cette année. Une décision scandaleuse.

UNE GRANDE INÉGALITÉ SUR LE TERRITOIRE

La quotité de service préconisée est le tiers- temps payé mi-temps (854 €brut), ce qui, sans autre ressource, est un salaire insuffisant. Cer- tains rectorats autorisent le cumul avec un ser- vice d’AED, ou un temps de service supérieur. Ce complément de rémunération leur permet de

gner accompagnée de prérecrutement avec plein traitement ;

une entrée progressive dans le métier après le concours : un tiers-temps de service à assu- rer pendant l’année de stage, un mi-temps pour les néotitulaires (T1), trois heures de décharge en T2.

Caroline Lechevallier

LE GRAND MENSONGE !

CONTRACTUELS ADMISSIBLES

L’ACTION AU CHSCT

Suite aux demandes du SNES-FSU, le CHSCT ministériel, le 10 octobre 2012, a voté à l’una- nimité des représentants du personnel l’avis suivant :

« Le CHSCT dénonce les manquements de l’employeur vis-à-vis des enseignants de STI. Il demande que des groupes de travail issus des CHSCT et en premier lieu du CHSCT ministé- riel soient rapidement mis en place afin d’étudier les effets de la réforme sur la santé des agents et d’obtenir les mesures indispensables et urgentes pour y remédier. Le prochain CHSCT du MEN doit être saisi des bilans de ces groupes de travail. »

Conformément à l’article 77 du décret du 28 mai 1982 modifié, l’administration devait répondre dans un délai de deux mois, ce qu’elle a fait. Le ministère a lancé une enquête auprès des académies. Cette enquête comportait un volet santé sécurité au travail, dont le bilan devait être examiné en groupe de travail. Elle ne présentait aucune mesure concrète.

Le SNES-FSU a proposé un focus sur deux académies importantes en nombre de personnels concernés : Lille et Bordeaux. Il considère que c’est bien la parole des professionnels sur leur travail qui est essentielle pour prévenir les risques, notamment psychosociaux. Il a donc aussi demandé une enquête individuelle adressée à chaque enseignant de STI.

Elle nous a été refusée, au prétexte qu’elle était difficile à réaliser ! Quant au focus sur les acadé- mies prévues, celui-ci n’avait pas été fait en fin d’année scolaire !

Les représentants du SNES-FSU au CHSCT ministériel exigent une réunion extraordinaire du CHSCT afin que soit proposé et mis en œuvre rapidement un plan de prévention. Dans toutes les académies, les CHSCT doivent se saisir une nouvelle fois de cette question.

Élisabeth Labaye

Breteuil (Oise)

Au collège Compère-Morel, les inquiétudes de juillet se sont confirmées. Les classes de Cinquième sont surchargées : 29 ou 30 élèves par classe, sans compter les six élèves d’ULIS (Unité localisée d’inclusion scolaire) et les AVS (Auxiliaires de vie scolaire). Ces conditions de rentrée sont inacceptables pour les élèves comme pour leurs enseignants.

C’est pourquoi les professeurs, accompagnés de leurs organisations syndicales (SNES- FSU, FO, SGEN-CFDT, UNSA), se sont rendus à l’inspection académique pour réitérer leur demande de création d’une classe de Cinquième supplémentaire.

À leur arrivée devant l’IA, M. Roy, le directeur académique des services de l’Éducation nationale, pourtant averti de leur venue, ne les a pas reçus.

©DR ©DR

E

n effet, elles sont sans conseils élus ni sta- tuts : les décrets sur leur composition, sur leurs modalités de fonctionnement, sur le cadre national des formations des masters MEEF(1)qu’elles doivent délivrer, n’ont été publiés que le 29 août 2013. Tout cela s’est fait sans négociation et sans tenir compte d’aucun des amendements FSU pourtant mas- sivement votés aux CNESER(2)et CSE(3)de juillet.

Ainsi, il n’existe aucune référence à d’autres débouchés, au travail en équipe, à l’éthique du métier, à l’appropriation de toutes les péda- gogies (et pas seulement les « innovantes ») ou à la relation enseignants-famille.

À cette rentrée, seuls les étudiants en M1 MEEF

« nouveaux » et les admissibles du concours anticipé inscrits en M2 MEEF « ancien amé- nagé » sont formés à l’ESPÉ(4). Les nouveaux masters MEEF n’ont été élaborés qu’en quelques mois, avec des instructions au compte-gouttes. Il y a une grande disparité sur le territoire, tant au niveau des contenus que des disciplines ouvertes. Localement, c’est

la plus grande confusion, les étudiants reçoi- vent des informations contradictoires et ne savent pas où s’inscrire. Le ministère connaît ces difficultés de mise en œuvre, puisqu’il a mis huit ESPÉ « sous surveillance » pour dossier d’accréditation insatisfaisant.

Malgré ces débuts décevants, la nécessité d’une réforme de la formation des ensei- gnants et CPE est une évidence. La FSU demande que cette année soit transitoire, afin de poursuivre la réflexion, et d’y inté- grer la formation continue et la recherche.

La création d’un comité national de suivi de la formation des enseignants et des CPE est indispensable.

C. L.

(1) MEEF : Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation.

(2) CNESER : Conseil national de l’enseignement supé- rieur et de la recherche.

(2) CSE : Conseil supérieur de l’éducation.

(4) ESPÉ : École supérieure du professorat et de l’édu- cation.

ESPÉ

Officiellement ouvertes au 1

er

septembre 2013, les ESPÉ (nouvelles écoles formant les enseignants et CPE) sont en réalité balbutiantes.

DE L’URGENCE À LA CONFUSION

Le ministre l’annonce : les contractuels admissibles sont la première promotion bénéficiant d’une formation. La réalité est tout autre...

vivre mais la formation professionnelle et la préparation des oraux sont sacrifiées. Enfin, certains rectorats n’ont prévu aucune formation et comptent sur l’Université, ne prenant pas en charge les droits d’inscription.

FORMATION PROFESSIONNELLE GRATUITE

Le SNES-FSU intervient localement et au niveau ministériel afin que soient assurés à ces nou- veaux collègues une formation professionnelle

gratuite, l’appui d’un tuteur mieux rémunéré et formé, un emploi du temps compatible avec leurs formations et la préparation du concours, ainsi qu’un revenu décent.

Le SNES-FSU continue d’exiger :

une formation universitaire initiale de haut niveau intégrant les savoirs à et pour ensei-

©Istock.com / NLshop

RENTRÉE

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ÉCHOS DE LA RENTRÉE

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ÉCHOS DE LA RENTRÉE

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ÉCHOS DE LA RENTRÉE

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ÉCHOS DE LA RENTRÉE

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ÉCHOS DE LA RENTRÉE

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ÉCHOS DE LA RENTRÉE

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ÉCHO

(5)

Académie d’Amiens

Les problèmes d’emploi du temps en lycée perturbent sérieusement la rentrée traduisant une réelle

détérioration. Ces dysfonctionnements avec des emplois du temps inexistants, inadaptés ou impossibles à mettre en œuvre sont tels que la rentrée a dû être décalée.

Pour l’un d’entre eux, le lycée de Péronne, elle a carrément été reportée d’une semaine ! Elle n’a pas pu s’effectuer normalement aussi au lycée de Montididier, à Condorcet de Méru, au lycée Jeanne-Hachette de Beauvais, pour ne citer que les cas les plus graves.

Nogent-le-Roi (Eure)

En fin d’année scolaire, les enseignants du collège Jean-Moulin, mécontents des conditions de rentrée imposées, écrivaient au DASEN pour demander des moyens supplémentaires pour la vie scolaire et pour les enseignements (en heures postes), sans quoi ils se mettraient en grève à la rentrée.

Sans réponse du DASEN, ils ont décidé, avec l'appui des représentants de parents d'élèves, d'informer les parents et, le 5 septembre, environ 90 % des enseignants et personnels vie scolaire étaient donc en grève.

L'Inspection académique acceptait enfin de recevoir une délégation. Un malentendu entre l’IA et le chef d'établissement sur les chiffres de la DGH a laissé penser qu’ils avaient gagné quelque chose mais il n’en est rien, hormis la « promesse » d’une revérification des effectifs...

« Il ne s’agit pas de tuer la liberté individuelle mais de la socialiser »

PROUDHON

E N J E U X

L

e ministère vient d’annoncer que la note de vie scolaire continuera à s’appliquer jus- qu’à la réforme du DNB. Pourtant, la loi est très claire : elle a supprimé cette note du DNB (art. L332-6), comme le demandaient le SNES- FSU et la profession.

La loi Fillon de 2005 avait introduit la note de vie scolaire pour les seuls élèves de Troisième par sa prise en compte dans le DNB. Mais son exten- sion aux autres niveaux du collège décidée ensuite par l’arrêté et le décret du 10 mai 2006 n’a pas de fondement législatif.

AUCUN IMPACT POSITIF

Visant à favoriser « l’apprentissage de la civilité et l’adoption de comportements civiques et res- ponsables » et à juguler la violence en milieu sco- laire, cette note « n’a pas eu d’impact significatif sur les comportements collégiens les plus pertur- bateurs et les plus violents » selon la sociologue Rachel Gasparini.

Pour le SNES-FSU, il est urgent que le minis-

tère respecte son engagement en ne remet- tant pas aux calendes grecques la mise en conformité des textes avec la loi.

Bruno Mer, colleges@snes.edu

LA SUPPRIMER SANS ATTENDRE

NOTE DE VIE SCOLAIRE

U

ne relance de l’éducation prioritaire (EP) est prévue par la loi d’orientation. Le rapport de la CIMAP (Comité interministériel sur la moder- nisation de l’action publique) publié fin août cri- tique les orientations du précédent gouverne- ment et met en avant l’éducabilité de tous. Ce rappel des objectifs de l’EP est rassurant, mais le flou sur les propositions à venir ne permet pas de préciser les intentions du ministère. Celui-ci avait avancé les pistes d’une délabellisation générali- sée ou d’un recentrage de la carte sur un très faible nombre d’écoles et d’établissements à la suite de la réforme de la Politique de la Ville. Le rapport annexé à la loi laisse ouverts ces risques en évoquant notamment une différenciation des moyens dans le cadre des contrats d’objectifs.

PORTER UN PROJET AMBITIEUX

De telles orientations seraient inacceptables : elles conduiraient à l’abandon de centaines d’établissements en difficulté, dans un contexte social et économique de plus en plus dégradé.

Le SNES-FSU défend l’idée d’une EP qui ne constitue pas une école à part, qui soit exi- geante et ambitieuse pour tous les élèves, avec des mesures spécifiques dont l’intensité doit correspondre aux difficultés des établissements retenus sur la base de critères scolaires et sociaux concertés dans un cadre national.

Le ministre a annoncé la banalisation d’une demi-journée dans les réseaux de l’EP, avant des assises en novembre. Ce sera l’occasion pour les personnels de porter un projet ambi- tieux pour l’éducation prioritaire, qui permette des améliorations concrètes pour assurer la réus- site de tous, pour améliorer les conditions de tra- vail et favoriser la stabilité des équipes, à l’opposé des fondements délétères du label ÉCLAIR.

Dans cette perspective, le SNES et la FSU adres- seront prochainement une enquête aux per- sonnels qui exercent en EP et mettront à leur disposition des outils d’analyse pour leur per- mettre de prendre pleinement part à la relance.

Bruno Mer, colleges@snes.edu

F

in août, les organisations syndicales sont conviées au ministère afin

de discuter d’un projet d’al- lègements des pro- grammes de Troisième et de Terminales, qui doit être présenté au CSE du 19 septembre et entrer en vigueur cette année. Le changement de ton est sensible lors de cette audience : les pro- blèmes et la colère des profes- seurs d’histoire-géographie ne sont plus niés ou minorés. L’Inspection générale évoque « le divorce ressenti entre ceux d’en haut et ceux d’en bas ». Résultat de la mobilisation menée depuis des mois et du succès de la pétition de l’in-

tersyndicale, mais aussi de la colère des enseignants exprimée après les épreuves d’exa- men, et dans des courriers à leurs IPR.

UN PEU TARD MAIS...

C’est une victoire car le réaménagement sur un programme mis en œuvre seulement une année est une mesure exceptionnelle. Il doit être complété par une lettre de cadrage éma- nant de l’Inspection générale précisant claire- ment les attendus aux examens et les consignes de correction. Pour le SNES-FSU, il faut aller plus loin et revoir aussi en partie les épreuves.

ALLÈGEMENT EN HISTOIRE-GÉOGRAPHIE

L

e 12 juillet le SNES-FSU avait été reçu à la DGESCO qui avait alors reconnu la nécessité d’éclaircir les « notions » proposées et de mener une réflexion pour préciser les supports d’éva- luation et les grilles correspondantes. Elle avait également évoqué des modifications du calen- drier des épreuves orales pour l’ensemble des séries générales et technologiques, et envisagé un cadrage concernant en particulier le respect des grilles nationales. Or, à cette rentrée aucune décision ne semble avoir été prise. Il est inac-

ceptable que les collègues et les élèves com- mencent une nouvelle année scolaire sans aucune modification des épreuves de LV.

Le SNES-FSU a envoyé un courrier*au ministre pour qu’un calendrier et un cadrage national des épreuves de langues vivantes soit rapide- ment mis en place, et rappelé son exigence d’une banque de données et d’épreuves terminales nationales pour l’ensemble des séries.

Sandrine Charrier

* http://www.snes.edu/Lettre-au-Ministre-sur-les.html

LE SNES-FSU

S’ADRESSE AU MINISTRE

LANGUES VIVANTES AU BACCALAURÉAT

SE PRÉPARER À LA RELANCE

ÉDUCATION PRIORITAIRE

Après un an de concertation, le chantier sur l’éducation prioritaire se poursuivra.

Des assises sont prévues par le ministère en novembre. La relance annoncée n’est pas sans risques et appelle à une mobilisation des personnels.

Les programmes de Troisième et de Terminales ES et L sont réaménagés dès cette année. Ce n’est pourtant qu’une première étape. Il faut aller vers une remise à plat des programmes.

©Thierry Nectoux ©Claude Szmulewicz

Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)

Les personnels du collège Barbusse sont mobilisés pour dénoncer les conditions de rentrée dans leur

établissement. Ils ont demandé une audience au DASEN pour dénoncer cette situation. Comme à la rentrée précédente, de nombreux postes ne sont toujours pas pourvus : trois postes de mathématiques, un poste d’allemand et deux postes de médiateur Vie Scolaire. Pour la troisième année consécutive, aucune infirmière n’a été nommée, ni de gestionnaire, ni de conseiller d’orientation- psychologue. Depuis plusieurs années cette situation catastrophique qui reflète l’abandon de l’éducation prioritaire dans le département est régulièrement dénoncée. En vain. Ils posent alors la question : expliquez- nous comment peut-on, dans ces conditions, encore parler d’égalité des chances ?

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UNE PREMIÈRE VICTOIRE

Certes la décision est tardive au regard de nos alertes for- mulées dès l’élaboration des programmes et les ater- moiements du ministère dans sa communication avec les collègues, avertis seulement après la pré- rentrée (projet présenté alors sur eduscol) au mépris de leur travail de préparation,

sont regrettables.

S’ils ne font pas consensus, ces réaménagements vont permettre de desserrer l’étau pour mieux travailler les contenus et mener la réflexion méthodolo- gique nécessaire pour redonner du sens à notre enseignement.

Pour le SNES-FSU, ce n’est qu’une première étape et la remise à plat des programmes est attendue avec une implication de l’ensemble des collègues dans la réflexion sur l’état de la dis- cipline et sur ses finalités. Cela demande une réelle volonté politique d’associer les profes- sionnels à l’élaboration de leur outil de tra- vail. Le Conseil supérieur des programmes qui se met en place devra donc créer le cadre nécessaire à une véritable concertation sur les contenus enseignés.

Alice Cardoso, contenu@snes.edu

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(6)

« Les peuples qui n’ont pas de voix n’en ont pas moins de la mémoire »

BENJAMIN CONSTANT

M É T I E R S , C A R R I È R E S

Saint-Denis (La Réunion)

Dans une note sur la surveillance des devoirs adressée aux enseignants, la proviseure du lycée Lislet-Geoffroy revisite à sa manière le décret de 50.

« Si j’additionne les heures nécessaires à ce jour, j’arrive à un manque de 210 heures de

surveillance... Il a été rappelé, qu’une heure de cours, en rémunération équivaut à 2 heures de surveillance... Je soumettrai à l’avis des membres du CA les propositions suivantes :

• chaque professeur effectue dans l’année, au moins une demi-journée de surveillance ou équivalent (même le samedi) non rémunérée ;

• annualisation du temps de travail des enseignants jusqu’au 11 juillet, afin de faire apparaître les heures de service non utilisées pendant les périodes d’examen (hors convocations, corrections ou surveillances du bac). » Inacceptable !

TEMPS DE TRAVAIL

TOUJOURS PLUS

Une enquête du ministère met en évidence une augmentation importante de temps de travail des enseignants du second degré ces huit dernières années.

L

a DEPP(1)vient de publier une étude sur le temps de travail des enseignants en 2010.

Tous enseignants du second degré confondus il atteint 41 h 17 et pour les certifiés 42 h 53. On est très loin de la référence aux 35 heures qui prévaut tant dans le privé

que dans la fonction publique. Rappelons que les certifiés et les agrégés n’ont pas bénéficié de la moindre diminution du temps de travail depuis plus de 60 ans et n’ont pas bénéfi- cié d’un effet « 35 heures » contraire- ment à l’ensemble des salariés.

Ce décompte fait par le ministère met bien en évidence le poids du « travail invisible » qui s’ajoute aux heures devant élèves. Cette enquête montre aussi que le temps de travail est relativement similaire d’une discipline à l’autre.

Mais un des grands intérêts de cette enquête est la comparaison que nous avons faite avec l’en- quête de même type réalisée, aussi par la DEPP, sur l’année 2002.

POIDS ACCRU DU TRAVAIL INVISIBLE

Elle met en évidence qu’en huit ans le temps de travail d’un professeur certifié est passé de

39 h 29 à 42 h 53 soit une augmentation de 8,6 % du temps de travail, ce qui est considérable.

Cela a plusieurs causes. D’abord l’augmenta- tion des heures supplémentaires qui, elles, sont rémunérées, mais aussi et surtout l’aug- mentation des acti- vités en dehors de la présence des élèves qui, elles, ne le sont pas : multiplication des réunions, croissance du nombre d’élèves par classe qui accroît le nombre de copies, progres- sion du nombre de classes en res- ponsabilité pour atteindre le même nombre d’heures de cours.

À un moment où vont s’ouvrir avec le ministère des discussions sur le métier d’enseignant, cette enquête pèse lourd car elle met en évidence que la dégradation de nos conditions de travail relève aussi d’éléments objectifs et quantifiables, tant sur la charge de travail que sur la rémuné- ration. Pour le SNES-FSU, ces deux questions ne pourront donc être absentes des discussions à

venir. ■Daniel Robin

(1) Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (ministère de l’Éducation nationale).

U

n groupe de suivi ministériel a été mis en place afin de redéfinir la Formation continue des adultes (FCA) et les GRETA avec un échéancier sur deux ans, relayé par des groupes de travail académiques : cadrage national et académique, GIP-FCIP (Groupe- ment d’intérêt public- Formation continue insertion professionnelle), réorganisation des GRETA, gestion des personnels, rémunération, obligations de service, définition des missions de chacun.

D’ores et déjà, les conventions constitutives du GIP-FCIP et des GRETA se mettent en place dans les académies.

L’ENJEU DU CA

Le CA de l’établissement support reste la struc- ture juridique par laquelle doit passer toute décision concernant le GRETA. Toutes ces conventions et adhésions au GRETA et au GIP doivent être actées dans le CA qui doit pouvoir voter en toute connaissance de cause.

L’établissement support adhère au GIP. Les établissements d’accueil des formations doi- vent adhérer au GRETA et les chefs d’établis- sement rendre compte en CA.

Nous avons obtenu la représentation des per- sonnels aux CA respectifs du GIP et du GRETA.

Nous devons être en capacité de présenter des candidats FSU dans chacune de ces instances.

Les personnels du GRETA sont également élec- teurs et éligibles au CA de l’établissement sup- port. Les représentants des établissements et les personnels de GRETA doivent travailler de concert et se rencontrer pour préparer ces élec- tions. Les personnels FCA y seront d’autant mieux représentés qu’ils seront syndiqués et qu’ils participeront à la vie syndicale.

À l’heure où les Régions ambitionnent d’exer- cer un contrôle accru dans le domaine de la For- mation tout au long de la vie, la FCA et la For- mation initiale ne peuvent plus être deux mondes qui s’ignorent.

TOUT AU LONG DE LA VIE

Le groupe de suivi ministériel et les groupes de travail académiques vont continuer à faire évo- luer la FCA. Pour qu’elle réponde au mieux à sa mission, ensemble continuons à peser pour construire le service public de formation tout au long de la vie au service de tous dans l’Éduca- tion nationale.

Un stage s’adressant à tous les syndiqués concernés par ces questions aura lieu les 21 et 22 novembre 2013 au SNES national.

René Delalande

La mission de service public de formation des adultes dans l’Éducation nationale est réaffirmée. Les GRETA sont réinscrits dans le code de l’éducation.

GRETA

CONCERNÉS ET MOBILISÉS !

MISSIONS, STATUT ET ÉVALUATION

DU CHANGEMENT ?

Interrogé sur France Inter, le ministre a annoncé ouvrir des chantiers sur les missions des enseignants et sur leur évaluation. Ces intentions semblent aller dans le bon sens, mais aura-t-il les moyens de ses ambitions ?

L

e ministre souhaite mieux reconnaître les missions des enseignants du second degré (en particulier en incluant dans le service les tâches faites hors la classe), favoriser le travail en équipe et permettre la diversification des parcours professionnels. Depuis de nombreuses années, le SNES-FSU revendique un abattement forfaitaire de 2 heures pour tous les enseignants afin de permettre le travail collectif. Les décrets de 1950 doivent être revus, améliorés et cadrés nationalement. Des décharges spécifiques (tutorat, enseignant chargé de la gestion de matériel...) doivent être mises en place. Des mesures urgentes doivent être prises dans les établissements relevant de l’éducation prioritaire.

QUELLES ÉVALUATIONS ?

La diversification des missions proposée par le ministre (s’occuper de l’accueil des jeunes col- lègues, travailler en ESPÉ...) ne pourra concerner que peu de collègues. Il faut donc dès mainte- nant améliorer les conditions de travail de tous, par exemple en diminuant le nombre d’élèves

par classe, mais aussi améliorer les fins de carrière en rétablissant la cessation progressive d’activité.

Le ministre veut en finir avec l’évaluation som- mative des enseignants et faire en sorte que les carrières ne soient pas figées. Le SNES ne demande rien d’autre lorsqu’il revendique une évaluation qui permette l’aide et le conseil, ainsi que l’accès à une formation continue rénovée et qui n’ait aucune conséquence sur l’avancement de carrière des personnels dans leur corps.

QUELS MOYENS ?

La réforme telle que semble l’envisager le ministre nécessitera des moyens. Qu’en sera-t-il ? Pour le SNES-FSU, la modification des missions ne pourra pas se faire au détriment des personnels : les services doivent rester définis de façon heb- domadaire sans augmenter la charge de travail actuelle, la bivalence ne doit pas être imposée, l’évaluation ne doit pas être du seul ressort du chef d’établissement et l’équilibre dans l’éva- luation, entre celle de l’IPR et celle du chef d’éta- blissement, doit être conservé tant qu’elle influera sur notre carrière. ■Xavier Marand

Pamiers (Ariège)

Heures d’informations syndicales, AG collectives dès juillet, tracts, préavis de grève, grève massive le 6 septembre (90 %), délégation reçue à l’IA ce même jour... les enseignants et la CPE du collège Rambaud à Pamiers (09) se sont mobilisés dès qu’on leur a annoncé la suppression d’un demi-poste d’AED ! Ils ont été en partie entendus puisque des moyens ont été accordés dans l’urgence par un redéploiement d’heures d’assistance éducative (13 heures supplémentaires) et par l’attribution d’un CUI à raison de 14 heures par semaine pour la vie scolaire.

Mais les personnels restent vigilants et prêts à se mobiliser : d’une part rien ne garantit la pérennisation des moyens accordés et d’autre part le recours à des emplois précaires ne peut être satisfaisant.

Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne)

Dans ce collège de 500 élèves qui n’a toujours pas de principal adjoint, les effectifs par classe dépassent souvent les 30 élèves notamment en Quatrième. Les enseignants se sont mobilisés dès la

prérentrée pour dénoncer ces conditions de rentrée inacceptables. Les élèves ont été accueillis au collège mais n’ont effectué leur prérentrée que le vendredi en raison du mouvement qui réunit les parents d’élèves et les équipes éducatives.

Après deux jours et demi de mobilisation, ils ont obtenu une avancée grâce à la nomination d’une aide à la direction provisoire. Les conditions d’une rentrée sereine ne sont cependant pas réunies, par conséquent l’occupation du collège par les parents d’élèves se poursuit.

©DR

L

e ministère ne peut pas rester inerte sur ce dossier.

Il faut envisager une remise à plat de la réforme STI2D afin de redéfinir ces forma- tions en séries centrées sur les grands champs de l’acti- vité économique de produc- tion. Il faut redéfinir les contenus des formations à partir des disciplines univer- sitaires industrielles. Dans l’immédiat, les enseigne- ments confiés à chaque professeur doivent corres- pondre à sa spécialité de recrutement et chaque classe doit être encadrée par

des enseignants de spécialités différentes(1). Lorsque de nouveaux concepts ou de nouveaux outils sont introduits dans les programmes, une formation sérieuse des ensei- gnants intégrée à leur temps de service doit être proposée.

Les CHSCT académiques doivent se saisir du dossier des conséquences de la réforme sur les conditions de travail des enseignants, des groupes de suivi doivent être mis en place, un

plan d’action de dimension nationale doit être défini par le CHSCT ministériel.

Ces conditions, nécessaires afin que les ensei- gnants puissent de nouveau faire « un bon tra- vail », ont été rappelées par le SNES-FSU dans un courrier au ministre le 3 septembre.

Thierry Reygades (1) Dans le même esprit, il est inacceptable que des TZR de STI soient placés à temps complet en technologie en collège. Le SNES-FSU interviendra pour que cela cesse.

SÉRIES TECHNOLOGIQUES INDUSTRIELLES

LES EXIGENCES DU SNES

©Clément Martin

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En l’absence de refonte des réformes du lycée, les conditions de rentrée, en

particulier en STI, sont inacceptables et peuvent même être, l’actualité nous le rappelle,

dramatiques.

(7)

« Lorsqu’il n’y aura plus d’amants heureux, le ciel perdra sa couleur »

WILHEM REICH

S U R L E T E R R A I N

G

eorge Pau-Langevin annonçait en mai une sensibilisation à l’engagement lycéen et installait la commission de consultation pour l’acte 2 de la vie lycéenne : « ni coquille vide ni exercice mené exclusivement rue de Grenelle, elle doit se faire dans les établissements ».

La circulaire(1)sur les semaines de l’engagement lycéen constate la trop faible reconnaissance du rôle des instances par les adultes, l’information insuffisante des élèves sur les droits dont ils disposent pour participer à la vie de leur éta- blissement, le taux encore trop faible pour l’élec- tion des CVL (47 % au niveau national), la stag- nation du développement des Maisons des lycéens.

FORMATION OBLIGATOIRE EN OCTOBRE !

La circulaire préconise pour toutes les classes une formation spécifique aux droits et devoirs dans l’établissement, aux instances et enjeux de la vie lycéenne. Les équipes pédagogiques et éducatives sont responsables de cette formation obligatoire de deux heures. L’opération est cen- sée s’achever à la fin de la 7esemaine avec le renouvellement partiel des CVL sans que le dis- positif ne soit plus explicite : sur quels créneaux (ECJS, heure de vie de classe) et par qui ? Des ressources pédagogiques en ligne et un guide de mobilisation à l’usage des élèves devraient être en ligne (introuvables à cette date). Les initiatives des élèves portant sur des questions citoyennes, débats, forums, rencontres associatives et divers événements par les CVL et les MDL pourront aussi être encouragées.

RENOUVEAU DÉMOCRATIQUE

La place des élèves dans la communauté éducative s’est construite avec les foyers socio-

éducatifs (1961) et les délégués de classe (sep- tembre 1968), puis à chaque mouvement lycéen. Les textes se sont étoffés, donnant plus de marge d’initiatives, plus de rôle à leurs élus.

Pourtant, cette revendication des syndicats lycéens demeure.

Les mesures, tels les référents « vie lycéenne », l’abaissement de la majorité associative à 16 ans, le renforcement du rôle des CVL, ne seront effi- caces que si elles s’articulent avec la prise en considération du point de vue des élèves et de leurs projets. Au cœur de ces problématiques, les CPE jouent un rôle essentiel. Lors de la consultation ministérielle, le SNES et la FSU ont fait des propositions pour que les instances lycéennes contribuent à un renouveau démo- cratique du système. Dans les CVL comme aux CA, les personnels ne sauraient en être tenus à

l’écart. ■Valérie Héraut

(1) Circulaire n° 2013-117 du 29-7-2013, BO n° 31 du 29 août.

La ministre déléguée à la Réussite éducative souhaite développer l’engagement lycéen. Des mesures sont nécessaires.

Dans un contexte de mal-logement accru, la discussion de la loi Duflot va commencer.

Son ambition doit être plus grande pour répondre aux problèmes actuels.

D

ébuter dans la carrière est difficile : 2 000€ bruts par mois soit environ 1 590€nets, tel est le traitement d’un certifié, CPE ou CO-Psy en début de carrière, après minimum cinq ans d’études (1 800€nets pour un agrégé). Conju- guée aux conditions d’entrée dans le métier difficiles, cette faiblesse des rémunérations de début de carrière n’est pas faite pour rendre plus attractifs nos métiers.

L’absence de revalorisation de la valeur du point d’indice de la fonction publique conduit à une lente érosion du traitement de tous les fonc- tionnaires et en particulier des débuts de car- rière. De plus, la réforme Chatel qui était censée répondre à la hausse du niveau de recrutement et qui consistait à faire débuter les stagiaires au 3eéchelon sera annulée à la rentrée 2014 par la réforme Peillon : les certifiés stagiaires toucheront alors un salaire net de 1 300€. La France va ainsi aggraver son retard par rapport au reste de l’OCDE pour la rémunération des enseignants débutants. Selon le rapport de l’OCDE de 2013, en 2010 le salaire annuel des enseignants en début de carrière est en France de 27 184€ contre 29 801€pour la moyenne de l’OCDE et de

31 351€pour la Finlande. La prime d’entrée dans le métier, versée aux néotitulaires et non revalorisée depuis sa création en 2008, ne répond pas aux besoins de ces personnels.

DIFFICILE DE SE LOGER

Les difficultés pour les jeunes professeurs, CPE ou CO-Psy à se loger près de leur lieu de travail sont de plus en plus criantes, en particulier en région parisienne. L’écart entre l’indice des loyers et la rémunération en début de carrière n’a cessé d’augmenter depuis 1981. Alors que le traitement indiciaire brut d’un certifié en début de carrière est resté identique entre 1981 et 2012 en euros constants, l’indice des prix les loyers a été multiplié par trois.

Le ministre souhaite ouvrir des discussions sur nos métiers sans aborder le chantier des rému- nérations. Le SNES-FSU, avec la profession, por- tera son projet d’une amélioration générale des conditions de travail, d’emploi et de rému- nération de tous les personnels. Les conditions de vie de chacun et, au-delà, l’attractivité de nos métiers, en dépendent.

Xavier Marand

VIE LYCÉENNE

NE PAS SE PAYER DE MOTS

L

a loi Duflot intitulée « Accès au logement et à un urbanisme rénové » (ALUR) doit être examinée prochainement à l’Assemblée natio- nale. Le dossier est lourd : la Fondation Abbé- Pierre estime à 3,6 millions le nombre de per- sonnes aujourd’hui confrontées au mal- logement et à plus de 10 millions les personnes touchées par la crise du logement. Les mal- logés se sont rappelés cet été aux pouvoirs publics en campant du 15 au 19 août place de la République. Ce sont, pour la plupart, des

« oubliés du DALO (Droit au logement oppo- sable) », loi votée en 2007 dont la mise en œuvre reste très problématique.

Insistons ici sur un autre scandale : l’absence de prise en charge de l’hébergement des sans-logis avec ou sans papiers. Ainsi, 300 personnes ont été mises à la porte de leur hôtel à Clermont-Ferrand, faute de moyens financiers. Partout, chaque jour,

des difficultés accrues et obstacles se multiplient pour assurer l’hébergement. Comme la majo- rité des demandes ne sont plus assurées, le nombre de SDF augmente dans les rues, dans les bidonvilles. Pourtant, derrière les chiffres, il y a des familles, des enfants : comment peuvent-ils, dans ces conditions, se rendre à leur travail (s’ils en ont un), ou aller à l’école ?

CONSTRUIRE LES LOGEMENTS PROMIS

La loi Duflot doit répondre à cette question et se doit d’assurer un hébergement incondi- tionnel. L’hébergement temporaire doit débou- cher sur une structure de stabilisation ou un relogement. Il s’agit aussi d’appliquer vraiment la loi sur la réquisition des logements et bâti- ments vides. En outre, la construction de loge- ments sociaux est indispensable pour faire face à l’immense pénurie de logements. Le candidat

Hollande s’est engagé à construire 150 000 nouveaux logements sociaux par an : la pro- messe doit être tenue. Cécile Duflot, en juillet dernier, a annoncé un encadrement des loyers.

La plate-forme des mouvements sociaux (24 organisations et syndicats) juge le projet insuf- fisant : le plafond fixé par les préfets pourrait aller jusqu’à 20 % au-dessus du loyer médian de référence. « Insuffisant pour qu’il y ait une baisse effective des loyers », s’écrie Benoît Filippi de l’Association des comités de défense des loca- taires.

La loi doit répondre à l’urgence sociale, appor- ter des réponses à ceux qui sont confrontés à des difficultés majeures et répondre aux besoins sociaux dans leurs diversités.

Des mobilisations sont prévues pour amélio- rer la loi. Nous sommes tous concernés.

François Sauterey, Marylène Cahouet

DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS

UN DÉFI QUI DOIT ÊTRE RELEVÉ !

JEUNES PROFS

©Clément Martin

©Daniel Maunoury

Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)

Rentrée chaotique au lycée Voillaume qui s’est effectuée seulement le samedi 7 septembre. Les causes ? Des incohérences et des incompatibilités dans l’organisation des séances de cours. Une remise à plat des emplois du temps dans un certain nombre de disciplines de l’enseignement général, tertiaire ou industriel était nécessaire.

Les équipes ont refusé de cautionner et de mettre en œuvre les emplois du temps avant de vérifier en conseils d’enseignement les rectifications indispensables permettant de satisfaire les contraintes d’horaire, de salle et pédagogiques.

Majorations de service : victoire à Lille !

Rentrée 2011, Lille : on apprend que les « groupes » issus de dédoublements seront désormais inclus dans le décompte des heures effectuées « devant des classes de moins de 20 élèves » : de nombreux collègues découvrent le travail gratuit obligatoire (majoration de service).

De nombreux S1 se mobilisent et le S3 de Lille, avec le soutien du S4, mène depuis deux ans la bagarre à tous les niveaux : dans la rue, dans les instances, auprès du ministère, du tribunal administratif...

Audience ce 6 septembre : le rectorat annonce la compensation de ces majorations par des HSA, ce qui revient en pratique à les annuler et à acter leur illégitimité. Nous restons attentifs à ce que la mesure

Clichy (Hauts-de-Seine)

Au collège Jean-Macé, pour la deuxième année consécutive, l’administration a profité de l’été pour prélever des moyens sur la DHG du collège (8 heures l’an dernier et 23 heures cette année).

Collège ZEP, situé dans un quartier difficile, la DASEN considère que les effectifs doivent être de 28 élèves en Sixième et Cinquième, et 30 en Quatrième et Troisième.

Cerise sur le gâteau, cela s’accompagne de la suppression d’un poste d’assistant d’éducation.

70 % des collègues ont donc décidé de faire grève le jeudi 5 septembre.

Accueil des parents devant le collège, distribution de tracts dans le quartier et à la sortie des écoles, et rassemblement à 17 heures ont marqué cette journée. Les élus, tous PS, ont manifesté leur soutien.

Il n’y a toujours pas de réponse de l’administration départementale.

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ENTRÉE

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ÉCHOS D

Les rémunérations de début de carrière restent trop faibles, posant de sérieux problèmes dans la vie quotidienne des nouveaux enseignants.

DÉBUTS DIFFICILES

©Claude Szmulewicz

Références

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