L ’ H E B D O M A D A I R E D U S Y N D I C A T N A T I O N A L D E S E N S E I G N E M E N T S D E S E C O N D D E G R É
N°631 26JANVIER 2006
Le 16 décembre notre collègue Karine Toutain était violemment agressée au lycée professionnel d’Étampes. Émotion considérable, le recteur, le ministre accourent et multiplient les déclarations. Et Gilles de Robien centre son discours autour de « solutions » à trouver à l’extérieur de l’école : permanence de magistrats dans les établissements, présence de policiers dans les bâtiments scolaires, …
Ainsi, dès le début de l’affaire dédouane-t-il son propre ministère et les choix politiques du gouvernement de toute responsabilité comme l’a
dénoncé le SNES. Mais la collègue accuse et porte plainte contre l’Éducation nationale.
Une enquête de l’inspection générale est diligentée.
Le rapport remis le 17 janvier au ministre, au procureur mais non public donne comme conclusion :
« aucune faute grave
caractérisée » dans l’institution ou encore « il n'y a pas de lien entre l'agression et le climat qui règne dans l'établissement »,
S’il ne s’agit pas de chercher à tout prix des responsables encore moins des coupables dans un dossier inévitablement complexe, on ne peut qu’être indigné par le refus du ministre d’entendre la parole des collègues sur la réalité de leurs difficultés
professionnelles,
le refus d’amorcer une réflexion sur les questions soulevées par cette parole et en particulier des femmes enseignantes.
Nombre de collègues ont interpellé alors le SNES, certains allant jusqu’à réclamer une grève sur la seule question de la
violence, l’opposant à la démarche unitaire de la grève du jeudi 2.
Ce n’est pas notre choix parce que les réponses aux questions de violence ne peuvent être traitées séparément de la politique éducative au plan plus général, les moyens à dégager, les personnes à recruter. Elles ont donc à notre sens toute leur place dans l’appel à la grève du jeudi 2 février.
Claudie Martens, cosecrétaire générale
À l’appel des 7 fédérations de fonctionnaires :
CGT - FSU - CFDT - UNSA - FO - CFTC - CGC
et des 5 fédérations de l’éducation :
FSU - SGEN CFDT - FERC CGT - UNSA Éducation - FAEN
REMPL ACEMENT S
BIVALENCE ZEP RENTRÉE
SOUS-RECRUTEMENT S CARRIÈRES
SALAIRES
Jeudi 2 février Grève na tionale
dans
la Fonction P ublique
et l’Éducation
BREF LES RAISONS DE DANS L’ÉDUCATION NA
CO-PSY : une opération
de dénigrement bien orchestrée !
Depuis quelques semaines, un feu roulant de critiques s’abat sur les CO-Psy. Lors de l’émission « le téléphone sonne » du 16/1, consacrée à l’orientation dans le supérieur, un conseiller du CIDJ s’est livré à des attaques violentes contre les CO-Psy, recrutés selon lui à la maîtrise, ne connaissant rien à la situation de l’emploi et des débouchés, parce que provenant uniquement du champ de la psychologie(1).
Dans le dossier de la revue Capital de janvier 2006 consacré à l’emploi des jeunes, la première mesure proposée par les rédacteurs consisterait à « recruter et former des conseillers d’orientation compétents », la quatrième mesure plaide pour la création d’un guichet unique. S’appuyant sur les propos d’une assistante sociale qui « en aurait ras le bol de faire le travail des conseillers
d’orientation » qui n’expliqueraient pas qu’il y a des débouchés dans la poissonnerie, l’auteur en profite pour épingler « les tares de l’orientation » ! Parmi ces tares bien entendu,
« le recrutement de psychologues qui connaissent très peu le monde de l’entreprise » et « les emplois du temps anémiés » des CO- Psy ! La solution préconisée : recruter comme le demande Mme Tharin « des vacataires venant d’autres horizons ». Les horizons de la flexibilité et de la docilité sans doute ! Confondant systématiquement orientation et insertion à court terme dans l’emploi, passant sous silence les résistances légitimes des jeunes et des familles à se diriger vers des secteurs où dominent l’emploi précaire, la non-reconnaissance des qualifications, la déréglementation du travail, ignorant délibérément les besoins réels de formation et de qualification dans les 10 ans à venir, il est facile de pontifier sur les bonnes solutions et de trouver des boucs émissaires !
Face à ces coups de boutoir contre la profession il y a urgence ! Le SNES propose un plan d’action qui s’intègre aux actions décidées nationalement avec les autres catégories de personnels sur la politique éducative, l’emploi et les salaires. La première étape se situe le 28 janvier à Paris où des délégations de province et des collègues de la région parisienne sont attendus pour débattre de la situation et des suites de l’action. Soyons nombreux !
Catherine Remermier
(1) Les CO-Psy sont recrutés par concours ouvert aux licenciés de psychologie puis suivent une formation de deux ans en sociologie du travail et de l’éducation, en psychologie de l’orientation, de l’éducation, du travail, et font 20 semaines de stage en milieu professionnel, dans des organismes d’insertion, dans les CIO et les établissements.
Formations technologiques : journée d’action reportée
Compte tenu de la décision d’une grève unitaire dans la fonction publique le 2 février, la journée d’action « Pour le développement des formations technologiques »(1)prévue ce jour est reportée au mercredi 15 mars.
Néanmoins, compte tenu de l’absence d’informations ministérielles sur le projet de réforme des séries technologiques, le SNES demandera une audience au plus haut niveau avant le 1erfévrier. Il informera par communiqué de presse et directement les syndiqués sur les résultats de cette démarche.
Thierry Reygades (1) Voirarticle US Mag, supplément au n° 630.
AVENIR DE LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
VERS LA BIVALENCE ?
E
n baissant de 30 % le nombre de postes aux concours externes de la session 2006, le gou- vernement franchit un nouveau seuil dans la poli- tique de sous-recrutement engagée depuis plu- sieurs années dans le second degré. Par une contribution majeure de l’Éducation nationale, il maintient avec constance l’objectif de réduire le nombre de fonctionnaires.Les déficits accumulés de recrutements nouveaux, systématiquement plafonnés en dessous des départs, mais aussi des besoins prévus, se tradui- ront nécessairement par une réduction du nombre d’enseignants, de CPE et de CO-Psy dans les éta- blissements. Et cela, dès la rentrée 2006. Les 10 000 postes aux concours externes permettront de recruter tout au plus, en l’absence de listes com- plémentaires, environ 8 700 stagiaires affectés en seconde année d’IUFM, soit 3 900 de moins qu’à la rentrée 2005. Les stagiaires assurant en moyenne un tiers de service pour leur stage en responsabi- lité, cela privera les établissements de 1 300 équi- valents temps plein dès la prochaine rentrée. À moins que...
À moins de porter la durée hebdomadaire du stage en responsabilité à mi-temps, soit par exemple 9 heures pour un certifié. Il y a là une variable d’ajustement possible qui nous amène à nourrir les pires craintes quant à l’avenir de la formation dans ce contexte de réduction du nombre d’enseignants dont les implications sont perceptibles : redéfinition des missions et des services, remise en cause des qualifications...
Craintes renforcées par les propos tenus par un ministre faisant explicitement la promotion de la bivalence : sa réintroduction constituerait un excellent moyen d’assurer les remplacements et
l’axe principal d’une formation professionnelle resserrée sur l’enseignement du socle commun.
Rien de rassurant non plus dans l’absence totale de transparence avec laquelle est menée l’éla- boration du cahier des charges des IUFM qui déterminera la formation des maîtres en appli- cation de la loi d’orientation.
À ce jour, aucune concertation n’a été engagée, alors qu’un projet aurait été proposé à l’avis du Haut Conseil de l’éducation. Les syndicats de la FSU (SNES – SNEP – SNUEP – SNEsup – SNUIPP) ont écrit au ministre pour lui demander d’ouvrir des consultations et s’adressent à lui en ces termes :
« Si [le cahier des charges] devait conduire à une réduction des contenus scientifiques et professionnels, si l’alternance évoquée dans la loi d’orientation devait se résumer à une augmentation de la durée de stage sur le terrain, s’il s’agissait de réintroduire la biva- lence, cela irait à l’encontre de la nécessaire amélio-
ration de la formation dans le cadre d’IUFM intégrés à l’université.
Le cahier des charges de la formation devrait préci- ser selon : les exigences propres au métier d’ensei- gnant, les principes qui doivent gouverner leur for- mation, le cadrage horaire national de la formation, la définition de savoirs théoriques et d’action néces- saires à l’exercice du métier, l’articulation des cursus master et des cursus de formation des enseignants, l’articulation avec la recherche,la validation de la for- mation,la méthode d’élaboration et d’habilitation du plan de formation de chaque IUFM, ainsi que la com- position des équipes pluricatégorielles chargés de mettre en œuvre ces formations. »
Des postes aux concours à hauteur des besoins, une formation améliorée et de haut niveau, cela relève du même combat, celui de l’avenir de nos métiers et de l’école.
■Francis Valenti, fmaitres@snes.edu
L
’Éducation nationale, employeur de près d’un tiers des 2,5 millions de fonctionnaires d’État est dans le collimateur du gouvernement, on le savait.L’État ayant fait le choix de se priver de ressources afin de réduire la fiscalité des plus riches et de poursuivre une politique inefficace d’allègement des charges patronales, il s’agit de réduire autre- ment la dépense publique. Loin des projections à long terme et d’investissements propices à la croissance, la politique gouvernementale vise à satisfaire immédiatement des intérêts électoraux et sacrifie donc l’Éducation prioritaire pour les coupes claires !
Prenant appui sur les difficultés scolaires réelles et les effets du manque d’emplois, Gilles de Robien en tire ses propres conclusions : au lieu de prendre à bras-le-corps les problèmes, il applique des solu- tions « chirurgicales ». La mobilité sociale est en panne, le système scolaire combat insuffisamment les inégalités !
Il met en place une éducation à deux vitesses, obérant nettement toute visée égalitaire, promeut l’apprentissage, dynamite progressivement les ZEP.
La préparation de la rentrée 2006 vient parachever une entreprise de démolition déjà bien entamée depuis quatre ans.
• Rentrée 2003 : – 2 600 emplois (au titre du plan de retour à l’équilibre budgétaire - PRE).
• Rentrée 2004 : – 2 500 emplois budgétaires et – 2 000 emplois PRE.
• Rentrée 2005 : – 5 500 emplois budgétaires et environ – 1 500 emplois PRE.
• Rentrée 2006 : – 2 083 emplois et – 4 500 moyens en contractuels et vacataires.
Allongeons la liste des chiffres d’emplois d’ensei- gnants, CO-Psy et CPE supprimés avec celle des per- sonnels affectés à l’encadrement éducatif et le panorama est complet ! (Rentrée 2003 : – 13 000 adultes ; rentrée 2004 : – 10 000 adultes ; rentrée 2005 : – 6 600 adultes.)
La loi d’orientation se met en place sur fond de
auront à subir une nouvelle vague de suppres- sions d’options et de classes surchargées.
La volonté première de faire des économies à court terme aboutit à un remodelage de notre système éducatif ; avec des conséquences lourdes sur la formation des élèves, sur les missions et conditions d’exercice des personnels.
■Frédérique Rolet
GUADELOUPE
MARTINIQUE GUYANE
PARIS
LA RÉUNION VERSAILLES
CRÉTEIL
STRASBOURG REIMS
NICE
MONTPELLIER TOULOUSE
POITIERS
AIX - MARSEILLE GRENOBLE
LYON ORLÉANS -
TOURS
CLERMONT NANTES
CAEN
RENNES
LIMOGES ROUEN
AMIENS LILLE
DIJON BESANÇON
CORSE BORDEAUX
NANCY - METZ
-18 120 -18
120
-44 -44 21 21
130 130
-56 -56 -37 -37 -24 -24
29 48 29
48 20
20
-92 -92 -38
-57 -38
-57 -75-75
-83 -83
-61 -61
-186 -146 -186
-46 -146 -46 -68
-68
-150 -150 -36
-36
-188 -188 -636 -636
-137 -137
-273 -273
59 59 -41 -41
-18 -18
redéploiement, les PPRE sont financés sur les moyens propres des établissements (l’heure non affectée de Sixième notamment), les EP1 par la suppression de 1/2 en Cinquième et 1/2 en Qua- trième (environ 1 400 emplois). Non seulement les effectifs vont grimper dans les collèges mais toutes les possibilités de dédoublement ou de groupes vont disparaître ! Quant aux lycées, ils
RENTRÉE 2006
NOUVELLE SAIGNÉE !
©DR ©DR/Andrei Tchernov
Postes supprimés pour la rentrée 2006
LA MOBILISATION
TIONALE LE 2 FÉVRIER
REMPLACEMENTS
TRAVAUX PRATIQUES
JOURNÉE DE SOLIDARITÉ, LE RETOUR DE LA CORVÉE !
Au nom de la solidarité avec les personnes âgées ou dépendantes, et sans que cela rapporte le moindre euro à la caisse (la journée travaillée par les enseignants produit peut-être de la matière grise, mais celle-ci est difficilement quantifiable dans le PIB !), il s’agit bien ici d’une double peine : non seulement les enseignants n’avaient pas eu droit à la RTT, mais ils ont maintenant une augmentation du temps de travail ! La pertinence de cette journée sans élèves n’est évidemment pas posée, l’essentiel étant de contraindre les collègues à une présence dans l’établissement. Le SNES a dès le début condamné fermement le principe de cette journée, décidée par
Raffarin après la canicule de 2003 : outre son injustice puisqu’elle fait reposer la solidarité sur les seuls salariés, elle ne résout pas sur le fond la question lourde du financement de la dépendance, comme le relèvent d’ailleurs les associations de personnes âgées ou handicapées. C’est sur ces bases qu’il appelle les personnels à ne pas participer aux journées ou aux demi-journées organisées, souvent en ce mois de janvier (mais certains chefs d’établissement ont proposé le jeudi de l’Ascension !), en substitution de l’utilisation du lundi de Pentecôte, et à utiliser les modalités les plus appropriées au rapport de forces dans l’établissement. Élizabeth Labaye
Engagé dans ce qu’il faut bien appeler un véritable plan de dynamitage des ZEP, le ministère cherche à rassurer l’opinion publique et la profession sur ses intentions. Mais il maintient l’intégralité de son projet !
L
a bataille d’information et de mobilisation que nous avons engagée dès les annonces ministé- rielles de décembre, et la publication dans la der- nière US de la liste des 164 collèges pressentis pour être EP1, ont provoqué la colère du ministère qui s’est empressé de démentir dans un communiqué de presse l’ensemble de nos commentaires.L’audience FSU second degré que nous avons eue le 19/01 avec son cabinet a pourtant confirmé à quel point nos analyses étaient justes.Avec la stratification envisagée à trois étages (EP1, EP2 et EP3), ce sont bien des centaines d’établissements EP3 qui seront rayés de la carte d’éducation prioritaire d’ici 3 ans maximum, et des dizaines de milliers de jeunes de milieux défavorisés qui seront sacrifiés.Mais parce qu’il veut à tout prix éviter un large mouvement reven- dicatif, le ministère retarde au maximum la publica- tion des listes EP2 et EP3, et se garde bien d’annon- cer les critères qui auront permis de les constituer (aucune garantie par exemple que les lycées seront maintenus en éducation prioritaire).Et il affiche pour la rentrée 2006 un maintien théorique des moyens dans tous les établissements de l’éducation prioritaire.
UNE CARTE DES EP1 NON STABILISÉE À CE JOUR
Le ministère reconnaît que les barres fixées pour les critères de classement EP1 ont été définies pour aboutir à un nombre très limité de collèges (200 à 250), laissant ainsi de côté bon nombre
d’établissements qui concentrent pourtant difficultés sociales et scolaires. Les établissements qui répondent aux critères ministériels ne sont même pas tous retenus. La liste ministérielle des 164 ne serait donc pas définitive : elle pourrait évoluer en fonction des recteurs, autorisés à la compléter mais aussi à l’amender sous réserve de justifier leur demande sur la base des critères définis par le ministère.
PRIORITAIRE
EDUCATION
ZONE
TOUTES LES RAISONS DE NOUS MOBILISER
Non seulement cette affirmation ne porte que sur la seule rentrée 2006 (les saignées les plus fortes seraient reportées à la rentrée suivante) mais elle est déjà invalidée par la perte d’une demi-heure par division de Cinquième et Quatrième (qui touchera tous les col- lèges, classés ou non), et la logique de contractuali- sation des moyens.
Il cherche par ailleurs à minimiser la portée dévasta- trice de son projet en affirmant que tous les ensei- gnements seront assurés en ZEP comme ailleurs. Et pourtant chaque fois qu’il évoque les EP1,c’est pour mettre systématiquement l’accent sur la seule acqui- sition des « fondamentaux » ou du socle commun.Ces établissements sont bel et bien programmés pour constituer des laboratoires de la déréglementation (organisation dérogatoire des enseignements sous couvert d’expérimentations,affectation sur postes à
profil de 1 000 enseignants constituant un échelon hiérarchique intermédiaire et ouvrant la voie à la polyvalence au collège...). Pour le ministère, il s’agit bien de distinguer,dans ces collèges,quelques élèves
«méritants » avec les bourses au mérite et la possibilité de déroger à la carte scolaire pour choisir leur lycée...
et de renoncer à toute ambition pour tous les autres, cantonnés au mieux à l’acquisition du socle com- mun. En affirmant le 19 janvier qu’il fallait avoir « le courage de reconnaître que les classes prépas les plus performantes ne se trouvent pas dans les lycées de banlieue » et que «la question pour [le gouver- nement], c’est moins la mixité sociale des ZEP que celle des élites »,le cabinet n’a-t-il pas confirmé tout ce que nous dénonçons dans la loi Fillon et ce faux projet de «relance» des ZEP ?
■ Monique Parra-Ponce
Il convient de nous réunir rapidement partout pour informer largement la profession, dénoncer ces choix et débattre de nos propositions pour une véritable relance de l’éducation prioritaire. Les Assises nationales que nous organisons avec les autres syndicats de la FSU le mercredi 8 mars à Paris constitueront un temps fort de la nécessaire mobilisation.
www.snes.edu
LE REFUS DES REMPLACEMENTS DE ROBIEN
ÉTABLISSEMENT PAR ÉTABLISSEMENT
www.snes.edu
Textes et analyses du SNES
sur le site observatoires
BREF
Socle commun
Le Haut Conseil de l’Éducation travaille à la définition du socle à partir d’un texte préparé par le ministère.
Ce texte intitulé socle de connaissances et de compétences est en principe confidentiel. Le SNES a réussi à se le procurer et l’a mis en ligne sur son site observatoires avec une analyse critique et ses propositions.
Nous avons interpellé le ministère au CSE du 19 janvier, pour être entendus sur cette question.
En effet, une fois de plus les enseignants ne sont pas consultés sur un dossier aussi important.
Nous rappelons notre opposition à la mise en place d’un socle élément de tri social, évacuant certaines disciplines jugées non fondamentales, imposant une vision utilitariste du savoir.
Projet de programme de technologie collège cycle central
Dès réception de notre lettre commune intersyndicale (SNES-FSU, SGEN-CFDT) et
interassociations (AEAT, AEET, PAGESTEC), le ministère nous a envoyé le nouveau projet de programme du cycle central.
Nous devons être consultés dans la semaine.
Le projet et nos analyses sont sur le site observatoires du SNES. Nous sommes très critiques par rapport à ce nouveau projet.
STG : projet de programme histoire- géographie de Terminale
Le projet est sur le site avec notre analyse.
Programme de français en classe de Première,
séries générales et technologiques
Le programme de Première est mis en consultation sur Eduscol. Le SNES avait fait part à l’IG de ses remarques
sur les programmes actuels, sur la base des consultations des collègues (lors de stages et par le 4 pages).
Le projet de programme et notre analyse sont sur le site observatoires.
Loi du 23 février
sur la colonisation : pour l’abrogation de l’article 4
Dans une demande adressée au Premier ministre, plus de 70 enseignants du secondaire et du supérieur lui demandent de procéder à la
« délégalisation » et à l’abrogation de cet article 4.
Le SNES s’associe à cette démarche.
La FSU avec les autres organisations syndicales a été entendue par la commission Debré chargée par le président de la République d’une mission en vue de réécrire l’article 4 de la loi.
J.-L. Debré a écouté nos arguments et s’est dit totalement opposé à cet article et ne veut pas que le Parlement se mêle d’écrire les programmes scolaires. Il propose la
suppression des deux premiers alinéas de l’article 4 qui posent problème.
Compte rendu de l’entrevue sur le site observatoires.
www.snes.edu
www.snes.edu www.snes.edu
www.snes.edu
Le SNES maintient intégralement le dispositif d’action
• Appel à des prises de positions majoritaires de refus des remplacements imposés.
• Appel à la grève des personnels en cas d’obstination du chef d’établissement (un pré- avis de grève a été déposé).
• Campagne publique sur les réalités du remplacement dans toutes ses dimensions.
• Utilisation du site national pour donner une dimension nationale aux actions locales.
• Communiqués de presse réguliers.
QUESTIONS/RÉPONSES
Q : Je vous écris car j’ai été absente 48 heures pour une maladie de mon enfant,j’ai eu une attestation officielle du pédiatre mais j’ai eu la surprise de trouver dans mon casier une feuille pour remplacer des cours mais comment formuler correctement un non ? R : Il suffit d’indiquer oralement à votre chef d’établissement que vous n’êtes pas volon- taire pour rattraper des cours suite à un congé parfaitement régulier.
Q : Jeudi prochain, on me demande, ainsi qu’à quelques collègues, de remplacer une collègue 5 heures (en plus des 3 heures que je fais déjà habituellement). Que dois-je faire ? En cas de refus,serais-je déclarée gréviste auquel cas j’aurais travaillé pour rien ? Serais-je en abandon de poste puisqu’elles sont obligatoires depuis le 1erjanvier ? R : Le chef d’établissement vous demande si vous êtes volontaire pour remplacer? Il suf- fit de répondre non : aucune mesure ne peut être prise à votre encontre.
Le chef d’établissement faute de volontaire vous impose ces remplacements.Si vous refu- sez vous risquez,si l’administration va jusqu’au bout,un retrait de salaire pour service non fait de 1/30e.
Q : Je suis TZR en rattachement ; le chef d’établissement veut m’imposer un rempla- cement de courte durée : puis-je refuser ?
R : Le décret de septembre 1999 prévoit que le chef d’établissement établit un emploi du temps hebdomadaire avec des activités de nature pédagogique.En aucun cas,le TZR n’est un bouche-trou et si le chef d’établissement veut lui imposer un remplacement
« Robien », c’est dans les mêmes conditions que les autres collègues (voir site).
©DR/Scott Heiner
Remplacements :
le front du refus s’élargit
Lycée Ismaël-Dauphin (84)
Vendredi 6 janvier le proviseur adjoint du lycée I.-Dauphin avait préparé deux feuilles de remplacement destinées à deux professeurs, pour organiser les remplacements de la semaine suivante. Les deux professeurs concernés ont rappelé à l'administration du lycée, que malgré le caractère obligatoire du remplacement de courte durée depuis le 1er janvier, nous avions décidé collectivement de ne pas les assurer. Notre proviseur adjoint n'a pas insisté pour rendre ces remplacements obligatoires. Lundi 9 janvier, nous nous sommes réunis en AG, pour renouveler sous forme d'une pétition, adressée à notre chef d'établissement, notre engagement à ne pas accepter ce dispositif. À ce jour, 75 professeurs ont déjà signé cette réaffirmation du refus du dispositif de remplacement Robien.
Collège Jules-Verne, Montluçon (03)
Depuis lundi 9/1, mise en application chez nous à Jules-Verne. Une collègue de français est malade et son emploi du temps a été affiché en salle des profs avec demande de volontaire. Résultat : 0 volontaire, donc pas de remplacements ! Rappel : le protocole élaboré en novembre a été rejeté à l’unanimité des collègues.
Collège Vivant-Denon, Saint-Marcel (71)
Fin septembre : une pétition SNES et une pétition « indépendante » signées par plus des trois-quarts des enseignants, informant le recteur de notre refus collectif des
remplacements « de Robien ». Aucun collègue ne s’est porté volontaire pour remplacer quand le cas s’est présenté. Début janvier : le principal désigne des remplaçants pour remplacer des collègues en stage : nous faisons une lettre-type que chaque collègue désigné remettra au principal pour l’informer de notre refus d’effectuer ces remplacements.
Collège E.-Dubois (01)
Dans le cadre d’un stage de formation continue d’un enseignant, la principale a imposé à huit professeurs des heures de remplacement.
Les huit ont tous refusé d’effectuer ces heures.
Suite à une réunion le jeudi 12 janvier avec un membre du secrétariat départemental, les professeurs présents ont décidé d’écrire au recteur, de faire une déclaration au prochain CA pour expliquer les raisons de leur refus.
Ils demandent également que le SNES fasse connaître la situation de leur établissement et souhaitent que les établissements du département adressent un courrier à leur chef d’établissement et au recteur indiquant leur soutien aux collègues ayant refusé ces heures de remplacement de Robien.
JEUDI 2
GRÈVE NATIONALE DANS TOU
CHOS
LILLE
Une grève majoritaire, des actions à poursuivre
La grève du 20 janvier a été massivement suivie, mais de façon encore inégale.
Au total, quoi qu’en dise le rectorat, elle a été majoritaire dans l’académie et la manifestation a réuni environ 3 000 personnes avec une très large majo- rité pour le cortège FSU.
À l’appel des 7 fédérations de fonctionnai et des 5 fédérations de l’éducation FSU - SG
©XXXX
Pour un grand mouvement
de l’Éducation
Après le 4 octobre et le 24 novembre, le 2 février marquera une nouvelle étape de la mobilisation contre
les décisions et projets du gouvernement qui vont tous dans le sens de la casse du service public d'éducation.
Il se dit de plus en plus ouvertement dans les cercles ministériels que les objectifs du gouvernement en terme de réduction
de la dépense publique ne pourront être atteints qu'en taillant
prioritairement dans les dépenses d’Éducation.
Cette offensive se conjugue, sous couvert d'égalité des chances et de mixité sociale des élites, à un renoncement
de fait au combat contre les effets des inégalités sociales à l’École.
Cette politique suscite un mouvement de protestation de plus en plus large. En atteste, par exemple, l'appel des 5 fédérations
de l’Éducation à la grève du 2 février.
En atteste aussi l'appel de chercheurs de sensibilité très différente (cf. site de la FSU).
De partout, monte l’idée qu’il faudrait organiser un grand mouvement d'ensemble de l’Éducation associant personnels, jeunes et parents d’élèves.
Pour répondre à cette aspiration, la FSU propose d'organiser d’ici la fin mars une initiative nationale pour l’Éducation associant le matin des forums et l’après-midi une
manifestation nationale.
Elle vient de proposer à l’ensemble des fédérations de l’Éducation, aux organisations de lycéens et
d'étudiants, de parents d’élèves et associations diverses de l’Éducation de décider et d’organiser ensemble cette journée.
Bernard Boisseau
Pour le respect de toute la jeunesse, le respect de nos métiers
●abrogation de la loi Fillon, de sa logique de tri s
ocial, une autre politique éducative ambitieuse largement concertée
●pour une véritable égalité des chances : relance des ZEP à partir d’un
« Grenelle » de l’éducation prioritaire
●retrait du décret remplacement, de vraies solutions pour le remplacement de courte comme de longue durée
●respect du métier (monovalence, qualifications)
Pour d’autres choix budgétaires dans l’éducation
●création immédiate de 5000 emplois (maintien de l’offre de formation et application des mesures nouvelles) par un collectif budgétaire
comme première étape
●programmation de 18 000 recrutements par an pour les cinq ans à venir
●réemploi des non-titulaires
●recrutements d’étudiants-surveillants
Pour une autre gestion des personnels
●pour des règles nationales de mutation garantissant l’égalité de traitement sur tout le territoire et la mobilité du plus grand nombre
●pour des promotionspermettant l’accès au plus grand nombre à l’échelon terminal de la hors-classe dans le respect
des accords de 1989
Pour la défense et le développement de l’emploi public et du service public
●reconnaissance des qualifications
●défense et amélioration des garanties statutaires
●salaires et pensions de retraite : maintien du pouvoir d’achat des salaires (augmentation de 1,8% du point d’indice) et des pensions, et rattrapage des pertes antérieures (5 % depuis 2000)
AIX-MARSEILLE– Digne,14 h, devant l’inspection académique – Marseille,10 h 30, Vieux Port– Avignon,10 h 30, gare •AMIENS– Amiens,14 h 30, parvis maison de la culture – Beauvais, 15 h, place Jeanne-Hachette
• BESANÇON – Besançon, 10 h 30, place de la Révolution –Lons-le-Saunier,15 h, place de la Liberté –Vesoul, 10 h 30, place des Fontaines –Belfort,10 h, Maison du peuple BORDEAUX– Bordeaux, 10 h, rectorat de Bordeaux, place Gambetta – Périgueux,11 h, palais de Justice •CLERMONT- FERRAND– Clermont-Ferrand,10 h, place du 1er-Mai
•CORSE– Ajaccio,10 h, devant la gare – Bastia,10 h, devant le palais de justice •DIJON– Nevers,départ devant la préfecture •GRENOBLE– Romans,9 h 30, maison des syndicats – Crest,9 h 30, lycée Armorin – Valence,9 h 30, maison des syndicats – 14 h, Champ-de-Mars – Montélimar,9 h 30, lycée des Catalins – Pierrelatte,9 h 30, lycée Gustave- Jaume – Saint-Vallier,9 h 30, salle des associations •LILLE– Lille,14 h 30, avenue Kennedy, départ de la manif à 15 h•LIMOGES– Limoges,10 h 30, place de la République – Tulle,11 h, devant la cité administrative – Guéret,10 h, préfecture•LYON– Lyon,11 h, place des Terreaux – Roanne, 10 h 45, place de La Loire – Saint-Etienne,10 h 30, Bourse du Travail ; AG FSU, 13 h 30, Bourse du Travail •ORLÉANS- TOURS– Chartres,14 h, devant l’inspection académique, 15 h, place des Halles – Champhol,10 h 30, au local FSU
•NANCY-METZ– Nancy,14 h 30, place Carnot – Metz,14
h 30, Esplanade, pour les autres départements, voir presse régionale ou site S3•NANTES– Nantes,10 h 30, place du Commerce – Saint-Nazaire,10 h 30, place de la Gare – Angers,10 h 30, place Imbach et défilé vers la préfecture – Laval,voir presse académique – Le Mans,9 h 30, Bourse du Travail, Assemblée générale : I.A., 11h 30 –La Roche-sur-Yon,10 h, place Napoléon
•NICE– Nice,10 h, Théâtre de verdure –Toulon,10 h, place de la Liberté (pré-rassemblement à 9 h devant l’IA) –Draguignan, 10 h 30, devant la sous-préfecture •PARIS-CRÉTEIL- VERSAILLES– 14 h, place de la République •POITIERS– Saintes,11 h, sous-préfecture – – La Rochelle,11 h, préfecture
•RENNES– Brest,11 h, place de la Liberté – Lorient,10 h 30, Maison des syndicats (bd Cosmao-Du manoir) à l’appel de FSU, CGT, UNSA et CFDT –Quimper,11h, place de la Résistance – Rennes,11 h, place de la Mairie – Saint-Brieuc,10 h, place de la Préfecture – Vannes,10 h 30, La Rabine, à l’appel de FSU, CGT, UNSA et CFDT •ROUEN– Rouen,14 h, cours Clémenceau – Evreux,14 h, salle Omnisports •STRASBOURG– Strasbourg, 10 h, place Kléber – Mulhouse,14 h 30, place de la Réunion
•TOULOUSE– Toulouse,14 h, place Jeanne-d’Arc – Cahors, 14 h 30, place Charles-de-Gaulle –Figeac,14 h 30, parking lycée Champollion.
À l’heure où nous mettons sous presse tous les rendez-vous ne sont pas arrêtés.
Se reporter aux sites académiques pour information.
LES RENDEZ-VOUS
www.snes.edu
LE REFUS DES REMPLACEMENTS DE ROBIEN
ÉTABLISSEMENT PAR ÉTABLISSEMENT
CHOS
Communiqué commun des organisations syndicales de la fonction publique CGT-FO-FSU-CFDT-UNSA.
Au lendemain de la réunion salariale avec M. Christian Jacob, les organisations syndicales font le constat que le compte n’y est pas : leurs exigences d’aug- mentation de la valeur du point d’indice pour un réel maintien du pouvoir d’achat pour tous, et de la refonte de la grille indiciaire n’ont pas eu l’écho gouvernemental attendu.
Les organisations syndicales récusent la globalisation que le ministre prétend faire entre les dossiers salarial, statutaire et social. Elles ont la volonté de négo- cier séparément les trois.
Le refus gouvernemental de répondre sur les salaires implique une mobilisation des personnels.
Les organisations syndicales décident de réagir ensemble pour les salaires et la refonte de la grille indiciaire, par une journée d’actions, le jeudi 2 février 2006, dans l’ensemble de la fonction publique : grève, manifestations...
L
es fédérations de l’Éducation, FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA- Éducation, s’inscrivent dans l’appel intersyndical fonction publique à une journée d’action avec grève et manifestations le 2 février 2006. Parce que la semaine d’action qu’elles avaient décidée en commun s’inscrit totalement dans la défense et la transformation d’un service public de qualité pour tous et par- tout, elles appellent donc les personnels de l’éducation et de la recherche à faire grève et manifester ce jour-là pour les salaires et le pouvoir d’achat, pour l’emploi, contre les suppressions de postes, contre la précarité et pour la défense du service public d’Éducation.Collège M.-Anthonioz, Divonne-les-Bains (01)
Les enseignants du collège se sont opposés aux remplacements imposés et n’ont donc pas participé à l’élaboration d’un protocole. Celui- ci a été élaboré par le chef d’établissement seul. Aujourd’hui (6 janvier 2006), les premiers enseignants non volontaires ont été désignés pour un remplacement mardi 10 janvier 2006 : cinq d’entre nous ont annoncé qu’ils refusaient le remplacement.
Collège Les Côtes, Peronnas (01)
À ce jour, après présentation du protocole en décembre, le principal tout en isolant les collègues les plus « vulnérables », est parvenu à imposer avec habileté, un certain nombre de remplacements. Nous restons vigilants et dans l’action pour soutenir les collègues sollicités, s’ils veulent bien nous faire part de la sollicitation dont ils font l’objet...
Collège Diderot, Nîmes (30)
La majorité des collègues s’est prononcée contre. Un protocole a été élaboré avec la direction, puis tombé aux oubliettes.
Depuis la rentrée de janvier, rien n’a changé : aucune sollicitation pour des remplacements, les volontaires font leur démarche.
Lycée Raoul-Vadepied, Evron (53)
Une large majorité des enseignants s’est prononcée pour le refus de tout remplacement, même volontaire, aussi longtemps que le principe du remplacement obligatoire ne serait pas supprimé, ainsi que pour le débrayage collectif en cas de sanction.
Aucun remplacement n’a été effectué depuis le 1erjanvier.
Collège Gutenberg, Malesherbes (45)
Plusieurs collègues ont été sollicités pour plusieurs heures de remplacement (un prof de maths absent pour congé de paternité) à faire la semaine prochaine, en maths (3 profs), en français (3 profs), en histoire-géo (1 prof) : tous ont refusé. Le principal a pris acte des refus. Suite à l’heure syndicale du 5/01, nous avons majoritairement décidé de refuser les heures de remplacement à l’exception d’un collègue.
FÉVRIER
UTE LA FONCTION PUBLIQUE
Le 93 la nuitJeudi 26 janvier, le SNES, en intersyndicale, appelle à une journée départementale de grève contre le renoncement gouverne- mental à toute ambition éducative,le déman- tèlement du service public et pour des moyens à hauteur des défis que doit relever l’école.
Dans plusieurs communes (Bagnolet,Drancy...) de ce département particulièrement touché par la pauvreté et la précarité, personnels et parents ont lancé un mouvement d’occu- pation nocturne des collèges, jusqu’à satis- faction des revendications. Le SNES 93 appelle à élargir et amplifier le mouvement. La suite sur le site et dans L’US.
GUYANE
Le recteur innove : les CPE notés au mérite
Dans une circulaire concernant la notation administrative des personnels du second degré :enseignants,éducation et orientation.
Circulaire très administrative, qui prend son envol lorsqu’il s’agit de la notation des CPE. Le recteur commence par Ponctualité! Assiduité!:
« l’expérience oblige cependant à rappeler qu’ils s’appliquent exclusivement au service statutaire obligatoire», c’est vraiment dom- mage que cela ne s’applique pas aux horaires excédant les 35 heures!
L’activité-efficacité doit se référer à la circu- laire de 1982 (bref soulagement). « Il est bien évident que ces missions ne doivent pas seu- lement être “tentées”mais réussies et donc...la mention très bien » ne porte pas sur la seule bonne volonté.
Avec « autorité-rayonnement »,le summum est atteint, « cette rubrique est la plus ouverte ».
Globalement,il s’agit de valoriser tout ce qui est
« au-delà de la seule réussite des tâches [...] assi- gnées » comme « confier à la personne consi- dérée des responsabilités réelles ». On aura donc compris que comme pour la hors-classe le rayonnement des collègues passe par des fonctions qui ne sont pas les leurs.
res CGT - FSU - CFDT - UNSA - FO - CFTC - CGC GEN CFDT - FERC CGT - UNSA Éducation - FAEN
APPELS UNITAIRES FÉDÉRATIONS
DE LA FONCTION PUBLIQUE
FÉDÉRATIONS
DE L’ÉDUCATION NATIONALE
Annoncé par D. de Villepin le 17 janvier, le CPE (Contrat première embauche) constitue une attaque sans précédent contre le droit du travail. Concernant les jeunes de moins de 26 ans, c’est un contrat à durée indéterminée mais qui peut être résilié à n’im- porte quel moment au cours des deux premières années sans aucune justification de l’employeur ! La réaction des organisations de jeunes a été immé- diate. Quinze d’entre elles se réunissant le 19 janvier ont lancé un appel et ont sollicité le concours des
confédérations syndicales. Voulant anticiper la mon- tée du mouvement de protestation, le gouvernement a déclaré l’urgence pour le texte de loi qui doit pas- ser à l’Assemblée nationale dès le 31 janvier. Réunis ce 24 janvier au moment où nous bouclons cette US, l’ensemble des organisations de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, UNSA, FSU) et de jeunes (UNEF, UNL) ont décidé d’appeler à une journée de manifestation le mardi 7 février.
Bernard Boisseau