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Academic year: 2021

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Texte intégral

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N°571 - 12 JUIN 2002 - L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRE

SOMMAIRE : Page 2 Programmes des concours • Réemploi

Page 3 Mouvement intra • Mineurs étrangers • Page 4 Collège : rentrée 2002 • Page 5 CSE • Langues vivantes • Page 6 Formateurs IUFM • Devenir des MI-SE • EAF

Edito

Même si le se cond tour peut encore faire évoluer sensiblement la situation, tout porte à croire que le gouvernement et ses orien- tations sortiront renforcés des législatives. Un tel résultat nous laisse d’autant moins indifférent que certaines des déclarations, parfois même les premières décisions de ce gouvernement, sus- citent des interrogations et, sur certains points, de fortes inquiétudes. C’est en particulier le cas pour le choix de l’insécurité comme préoc- cupation première au détriment d’une politique d’éducation et de prévention, comme c’est le cas pour la réduction des dépenses publiques conséquence inévitable de la « baisse des impôts ».

Pour nous, l’action à engager pour lutter contre la délinquance se situe en amont de l’intervention pénale. Les problèmes fondamentaux sont ceux de l’insertion économique et sociale des jeunes peu ou pas diplômés issus des milieux populaires.

Quelle place ont-ils aujourd’hui dans la société ? Il nous faut d’abord répondre à cette question.

Le second problème est d’allier une politique d’éducation et de prévention : soute- nir les familles en difficulté, réduire la précarité, et tous les maux qui vont avec. Au lieu de stigmatiser les jeunes et les familles en difficulté il faut créer les conditions d’une réelle insertion sociale.

L’autre volet de politique économique que constitue la baisse des impôts, au moment où il y a nécessité de renforcer le lien social pour réduire le nombre de lais- sés-pour-compte, privera notamment les services publics d’éducation et de santé des moyens de réduire les inégalités sociales. Comment alors intégrer « ceux d’en bas » ?

Si certains propos du ministre de l’Education nationale se veulent rassurants sur le dialogue social, la nécessité de réduire la fracture scolaire, le renforcement de l’au- torité et non de la sécurité, en revanche, les propos sur le collège, la systématisa- tion des classes relais hors les murs, sans réel bilan, le développement de politiques éducatives territoriales et de l’autonomie des établissements, font courir le risque d’un accroissement des inégalités entre académies, entre établissements.

De plus, lourd est le silence sur les mesures à prendre pour traiter les difficultés sco- laires au quotidien autrement que par le délestage des élèves, sur la qualité et le nombre des formations dispensées, le recrutement et la formation des ensei- gnants, les moyens d’augmenter le nombre de diplômés. Mais comment cela sera- t-il possible en réduisant les dépenses publiques, comment améliorer le système sans confirmer les moyens existants et les développer ?

L’école a un rôle à jouer pour réduire les inégalités, mais pour mettre en œuvre des politiques de progrès, il faut réinterroger le sens de la loi de 1989 et les moyens de faire progresser l’accès d’une classe d’âge à des baccalauréats plus divers et de meilleure qualité, au lieu de prétendre, comme le ministre de l’Education nationale, que c’est un objectif irréaliste. Certes il l’est dans les conditions actuelles, c’est pour- quoi nous souhaitons de véritables changements de politique qui ne s’inscrivent pas dans la continuité mais dans une véritable rupture replaçant au cœur des débats de société la question de l’école.

Derrière les choix annoncés, il n’y a pas seulement un manque d’ambition éducative, mais la remise en cause larvée de l’objectif de démocratisation. Car, pour l’at- teindre, il faudrait prendre la question éducative comme une priorité absolue et repen- ser le système éducatif en fonction de cette priorité.

Gisèle Jean, cosecrétaire générale

T oute la presse nationale et régio- nale s’est fait l’écho des dernières projections de la DPD (1) sur les besoins de recrutement des personnels de second degré : 19 500 enseignants en moyenne chaque année entre 2004 et 2010. Enfin des chiffres proches de ceux que le SNES avance depuis trois ans ! Les besoins sont encore large- ment sous-estimés pour les CPE (250 par an) et les CO-Psy (190 par an), pris en compte depuis seulement deux ans dans les projections. Il est donc décisif de ne pas perdre de temps pour annoncer l’augmentation des postes aux concours 2003 et la création de prérecrutements dès la prochaine ren- trée.

Il faut se souvenir qu’au plus fort de la bataille pour la programmation des recrutements, un certain Claude Allègre avait fait d’énormes pressions pour faire afficher des besoins ridiculement

bas : 14 650 par an de 2001 à 2008 (2).

L’action syndicale a fini par avoir rai- son de ces manœuvres. Un plan plu- riannuel de recrutement a été obtenu de Jack Lang. Mais il a fallu encore beau- coup d’énergie pour solder le lourd héritage de cette période, et obtenir que les postes mis au concours soient à la hauteur des besoins. Encore insuffi- sants à la session 2001, première année du plan, ils n’atteignent le niveau mini- mum (18 000) pour remplacer les départs – s’ils sont tous pourvus – qu’à cette session 2002. Les conséquences sont extrêmement graves, puisque des recrutements insuffisants l’année « n » signifient un recours renouvelé à la précarité l’année n + 1, au moment où les recrutés deviennent titulaires de leur premier poste. C’est ce qui s’est produit à la rentrée 2001, résultat des derniers concours « Allègre », c’est ce qui se produira encore, même si c’est de

L e secrétariat général du SNES a rencontré le 30 mai M. François Perret, directeur adjoint du cabinet de Xavier Darcos et M. Jean-Louis Nembrini, conseiller technique auprès des deux ministres pour les questions d’enseignement, de contenus, de recru- tement et de formation des maîtres.

Nous avons trouvé des interlocuteurs attentifs et au fait de la plupart des questions que nous avons soulevées.

En bref…

jamais pu être vérifiés puisqu’on a tou- jours refusé de nous les communiquer.

Et maintenant ? L’instrument de mesure dont dispose le nouveau ministère donne une idée plus juste de l’effort à faire. Mais les prérecrutements sont toujours en panne. Ironie de l’histoire : quelques jours avant de quitter son ministère Jack Lang a fait savoir qu’il avait demandé à sa collègue Florence Parly d’inscrire 5 000 prérecrutements au prochain projet de budget. Les pre- miers résultats d’admissibilité des concours externes tombent. Le risque est grand que dans certaines disciplines tous les postes ne soient pas pourvus compte tenu du nombre d’admissibles

; pour certaines ce risque est déjà réa- lité puisque le nombre d’admissibles est inférieur au nombre de postes (cf.

tableau).

Nous avons alerté les cabinets des deux ministres le 30 mai.

Compte tenu de la période, le SNES a centré ses demandes sur les questions urgentes de la rentrée concernant les personnels et les réformes en cours dans les collèges et les lycées.

S’agissant des personnels, nous avons mis l’accent sur les problèmes de recru- tement. Les listes d’admissibles aux concours montrent qu’une fois de plus on ne fera pas le plein dans certaines disciplines. Nous

manière moins importante, à la pro- chaine rentrée, « calée » sur les concours 2001.

Ce n’est donc pas par hasard que le SNES met encore au premier rang de ses priorités la question des recrute- ments. Car si nous avons apprécié posi- tivement le nombre de postes aux concours 2002, nous n’avons cessé d’alerter sur les risques que tous ne soient pas pourvus, notamment dans les disciplines où les viviers stagnent, voire régressent, et de demander la création de prérecrutements ciblés sur ces disciplines. Les réponses du pré- cédent gouvernement ont été dilatoires : Matignon et la rue de Grenelle se ren- voyant avec constance la balle. Le SNES a même été montré du doigt comme l’oiseau de mauvais augure et le ministère lui a opposé des chiffres d’augmentation importante du nombre de candidats inscrits, chiffres qui n’ont

Remerciements

Toute la famille d’Albert Daum exprime à l’ensemble du SNES-FSU qui l’a chaleureusement accompa- gné, ses remerciements émus. Merci aussi pour les messages de condo- léances.

Prix spécial du meilleur livre d’astronomie de l’année

Ce prix a été décerné par le jury du Festival de Haute-Maurienne présidé par Dominique Lecourt à Arkan Simaan pour le livre La science au péril de sa vie - Les aventuriers de la mesure du monde coédité par Vuibert et Adapt Editions (voir page 2).

Observatoires

Dans le cadre des Observatoires des programmes et des pratiques, le SNES lance une série de débats qui auront lieu le dernier mercredi

de chaque mois. Ces débats sont ouverts à tous et à toutes. Le premier aura lieu mercredi 26 juin à 14 h 30 au lycée Diderot, 64, rue David- d’Angers, Paris 19

e

– Métro : Danube. Sur le thème : LA DÉMOCRATISATION EST-CE POSSIBLE ?

avec Stéphane Beaud, sociologue, auteur de 80 % au bac et après ? Les enfants de la démocratisation scolaire. Voir l’entretien dans la dernière US mag,

contact observatoires SNES : Gisèle Jean, 01 40 63 29 13.

Recrutements

Pas de temps à perdre

Femmes

Un supplément de 8 pages accompagne ce numéro de l’US.

ET DES PRATIQUES A C A D É M I Q U E S O B S E R V A T O I R E S

DES PROGRAMMES

©T.NECTOUX

L e SNES est intervenu auprès du nouveau ministre de l’Education nationale pour que le processus de réécriture du programme ne soit pas interrompu et pour qu’il soit tenu le plus grand compte de la consulta- tion des professeurs de philosophie sur le nouveau projet piloté par M. Michel Fichant. Rappelons que le SNES avait voté contre le projet du groupe de M. Alain Renaut au prin- temps 2001, après consultation de ses adhérents sur la version rema- niée de ce projet. L’engagement de ce processus syndical a été décidé par le congrès national de Strasbourg en avril 2001. Contrairement à des rumeurs mensongères répandues par certaines associations, le SNES a voté au Conseil supérieur de l’édu- cation (CSE) du 6 juin en faveur du programme Fichant des séries géné- rales, conformément aux souhaits de la majorité des professeurs de philo- sophie qui ne veulent pas un retour

du programme Renaut. On trouvera page 5, des extraits, et sur le site du SNES la déclaration faite en CSE.

Les votes ont donné le résultat sui- vant pour les séries générales : 23 contre (SE-UNSA, SGEN-CFDT, FCPE, UNL, CFTC), 22 pour (FSU, SNALC, FO, CGC, CGT, UNA- PEL), la PEEP s’est abstenue. Pour les séries technologiques : 2 pour (SNALC, CGC), 21 contre (SGEN, UNSA, FCPE), 21 abstentions (dont la FSU). Rappelons que le CSE n’a qu’un avis consultatif et qu’il revien- dra au ministre de prendre une déci- sion. Il ne faut donc pas relâcher la pression en sa direction.

Le SNES lui a demandé le jour même par communiqué de trancher en faveur de la publication du pro- gramme Fichant des séries générales.

Une ultime concertation aura lieu le 12 juin avec les associations et l’ins- pection générale. ■

Denis Paget

Philosophie

Quel programme ?

Suite p. 3

Rencontre

Le SNES reçu au

cabinet du ministre

Suite p. 3

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L ’ A C T U A L I T E

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« Le jury a voulu saluer un ouvrage qui dégage très bien la dimension d’aventure humaine que comporte la science en restituant de façon très vivante le contexte historique du

XVIIIe

siècle dans lequel de grands astronomes se sont attaqués à la difficile question de la mesure du monde.

Il a apprécié que le livre ne passe pas sous silence le rapport entre la science, l’Etat et la politique. Un aspect de l’aventure qui nous intéresse encore aujourd’hui. »

« C’est un livre passionnant pour l’historien et qui, en ce temps de TPE, peut apporter une aide solide pour travailler avec les professeurs des matières scientifiques sur des thèmes qui d’ailleurs passionnent les élèves. » (Revue Historiens-Géographes)

Rappelons que le même auteur, en collaboration avec Joëlle Fontaine, a publié chez Adapt en 1999 un premier ouvrage intitulé L’image du Monde, des Babyloniens à Newton, de la même qualité scientifique et aussi agréable à lire.

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Nouveaux Regards

Numéro 17, printemps 2002

Au sommaire :

• Un dossier sur l’Europe et l’éducation, avec un entretien avec Corinne Gobin de l’université de Bruxelles sur la gouvernance européenne.

• Deux sujets ignorés ou mal traités dans le dé- bat public : la démocratisation (avec S. Beaud).

• Où en est le surréalisme aujourd’hui avec Ri- chard Walter et le peintre Max Schoendorff.

Prix du numéro : 9,15 € , abonnement : 1 an (4 nu- méros) : 30 € , 2 ans : 54 € .

Commander à l’Institut (voir ci-dessus).

École libérale, école inégale

Coédité par Nouveaux Regards et les éditions Syllepse

L’éducation est-elle une marchandise comme une autre, que l’on pourrait vendre et acheter selon les règles ordinaires du commerce et de la libre concurrence ? Il y a une dizaine d’années enco- re, la question aurait fait sourire. Aujourd’hui, elle inquiète. L’impression que l’école publique et laïque est aujourd’hui cernée par le marché, qui s’y infiltre de multiples manières, est de plus en plus largement partagée.

L’auteur, Yves Careil, est maître de conférences en sociologie à l’IUFM de Bretagne, membre de l’équi- pe de recherche E.S.COL (Paris VIII). Il fait égale- ment partie de l’association Défendre et trans- former l’école pour tous.

L’ouvrage est vendu au prix de 10 euros, frais de port compris. A commander à l’Institut (3/5, rue de Metz - 75010 Paris), par fax : 01 48 00 08 93, ou par courrier électronique : institut.fsu@wana- doo.fr. Internet : http://www.institut.fsu.fr.

En bref…

Programmes concours 2003

Les programmes des concours de recrutement 2003 viennent d’être publiés au BO spécial n° 13 du 30 mai 2002 (2 volumes).

Ils sont accessibles sur Internet à l’adresse suivante :

http://www.education.gouv.fr/bo/2002/

special13/texte.htm pour l’agrégation externe ;

http://www.education.gouv.fr/bo/2002/

special13/texte1.htm pour l’agrégation interne ;

http://www.education.gouv.fr/bo/2002/

special13/texte2.htm pour les CAPES externe et interne, le troisième concours, les concours de CO-Psy, les CAPET externe et interne, les CAPLP2 externe et interne.

Réemploi au CNED

Le groupe de travail se réunit le 3 juillet.

Tous les collègues recevront le résultat par

courrier. Par téléphone, à partir du 4 juillet :

01 40 63 29 63.

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L ’ A C T U A L I T E

Recrutements : pas de temps à perdre (Suite de la page 1) LUTTE

Contre l’homophobie

Mercredi 29 mai, le secteur Droits et libertés du SNES organisait dans les locaux du SNES à Paris la première ré- union nationale du groupe SNES de lut- te contre l’homophobie à laquelle par- ticipaient une trentaine de collègues venu(e)s de plusieurs académies.

Les objectifs du groupe ont été rappe- lés : soutien aux personnels victimes de discriminations liées à leur orienta- tion sexuelle ; soutien et diffusion auprès des personnels d’enseignement, d’édu- cation, d’orientation et de surveillance des initiatives visant à lutter contre l’ho- mophobie en milieu scolaire ; réflexion sur les contenus des programmes et des manuels scolaires qui, trop sou- vent, ignorent totalement la question homosexuelle ou la présentent sous un jour qui n’aide en rien des jeunes, qui se découvrent différent(e)s, à construire des repères positifs ; intervention auprès des concepteurs de la formation initia- le et de la formation continue des per- sonnels pour que la lutte contre les dis- criminations fasse partie intégrante des préoccupations des futurs professionnels de l’éducation ; actions contre la ré- pression sauvage dont sont victimes, dans de nombreux pays, les homo- sexuel(le)s mais aussi les bisexuel(le)s et les transexuel(le)s.

Le groupe se réunira périodiquement pour faire avancer ces différents dos- siers, mais aussi pour élaborer les pro- positions qui seront soumises au vote des militant(e)s et adhérent(e)s lors des prochains congrès (académiques et na- tional) du SNES.

Rappelons également que le SNES se- ra présent à la Marche des Fiertés les- biennes, gaies, bi et trans qui aura lieu à Paris le samedi 29 juin et appelle tous les personnels de l’Education nationa- le à se rassembler massivement au- tour de sa banderole pour affirmer, qu’à l’école aussi, la lutte contre l’homopho- bie est un combat important à mener.

Des informations plus précises sur les horaires et lieu de rendez-vous seront données sur le site du SNES www.snes.edu une dizaine de jours avant la marche.

Pour tout contact : droits.libertes@snes.edu

Communiqué de presse du groupe SNES de lutte contre l’homophobie

LIBOURNE Luttes inédites et victorieuses

Trois postes devaient être supprimés à la rentrée (2 postes d’OEA, 1 de CPE) au lycée Max-Linder de Libourne.

Durant toute la première semaine des vacances, les Libournais ont pu dé-

couvrir un camping insolite sur le trot- toir devant les grilles du lycée : six tentes et deux campings-cars ont hé- bergé durant une semaine élèves et personnels. Après bien des péripé- ties, un poste d’OEA fut conservé, un moratoire de trois ans sur les sup- pressions envisagées sera accordé pour les trois ans à venir, un poste de remplaçant d’OEA, un demi-poste d’as- sistante sociale, un poste de CPE sta- giaire, vingt-sept heures postes en in- formatique.

La solidarité a tissé des liens forts entre les personnels qui se connaissaient peu dans ce grand établissement et fut scellée dans une fête qui n’a pas oublié les vignobles tout proches de Pomerol et de Saint-Émilion.

Le dessin de la semaine

Va-t-on accepter que le renouvellement de la profession se fasse par le recours à encore plus de précarité ? A nos demandes d’articuler étroitement allon- gement des listes chaque fois que c’est

possible à cette session, élargissement de la programmation jusqu’à 2005, réemploi des non-titulaires, résorption complète de la précarité, création de prérecrutements et mesures pour ren- forcer l’attractivité du métier, nos inter- locuteurs bien qu’attentifs n’ont esquissé aucune réponse. Si ce n’est qu’il est nécessaire d’avoir un certain

volant de précaires pour la « souplesse » du système, et qu’il faut attendre les résultats de l’audit commandé par le Premier ministre.

Il faut donc maintenir la pression. Le

SNES va s’y employer dans la pro- chaine période sachant que les grands arbitrages budgétaires sont pour l’es- sentiel bouclés fin août. ■

Jean-Marie Maillard (1) Education et formation n° 63, avril- juin 2002.

(2) Education et formation n° 55, jan- vier-mars 2000.

Fonction publique

Donner un contenu au dialogue social

Mineurs étrangers En insécurité

prérecrutements, nous ont questionnés sur le bilan de l’accord de juillet 2000 en cours d’application. La FSU a affirmé la nécessité de revaloriser les salaires, a souligné qu’un nombre impor- tant de collègues pre- naient leur retraite dès qu’ils le pouvaient, même si cela entraînait un sacrifice financier.

Interrogée sur le dialogue social, elle a indiqué que l’essentiel serait de réussir une négociation, que les droits syndicaux devraient être respectés et élargis et le vote des personnels pris en compte sans distorsion. ■

Anne Feray

R ésorber la préca- rité, réussir les très nombreux recrutements de la décennie à venir, rendre la fonction publique attractive par les salaires, les car- rières, la formation continue, l’action sociale, concrétiser des droits nouveaux, toutes ces questions ont été développées par la

FSU reçue par le cabinet du ministre de la Fonction publique, suite au pre- mier contact avec le ministre (US 570).

Attentifs, mais ne prenant aucun enga- gement, nos interlocuteurs se sont montrés ouverts sur la question des

L ’arrivée de mineurs étrangers isolés aux frontières françaises n’est pas un phénomène nouveau, mais il a connu récemment un développement exponentiel disent les associations mobilisées par ce problème. De fait, même si la Brigade des mineurs – faute de moyens – minore complètement leur nombre, ils sont bien là, invisibles dans les ateliers clandestins, visibles sur les trottoirs des grandes villes.

Qui sont-ils ? Le plus souvent, ils ont entre 16 et 18 ans mais parfois encore moins. En majorité, il s’agit de garçons mais les filles sont aussi concernées.

Qu’ils aient fui leur pays d’origine de leur propre initiative, poussés par leurs parents eux-mêmes ou conseillés par des proches, la plupart de ces mineurs espèrent échapper à la misère. Leur histoire tourne souvent mal, sur fond d’hypocrisie sociale, sur fond d’im- broglio juridique lié au statut compliqué des zones d’attente, à la difficulté d’ap- pliquer à ces jeunes le droit commun de la protection de l’enfance en danger.

En l’état actuel de la juridiction, les charges sont accablantes. Sur plus d’un millier de mineurs isolés entrés « offi- ciellement » en France en 2001, au moins 500 d’entre eux ont été libérés après un maintien de quelques jours

en zone d’attente, souvent dans des conditions d’hygiène inadmissibles, et après présentation devant le juge. Seu- lement 200 d’entre eux auraient été effectivement pris en charge par le par- quet et le service éducatif auprès du tribunal.

Que sont devenus les autres ? Difficile à dire mais « on » sait – administration comprise – que des réseaux récupèrent ces mineurs à l’audience dans l’en- ceinte même du tribunal. Les 500 autres ont été renvoyés à leur point de départ ou à leur dernière escale, sans que l’on se préoccupe des conditions dans lesquelles ils seront accueillis, soit lâchés eux aussi sur le territoire avec un simple sauf-conduit s’ils ont été admis par décision administrative.

De nombreuses associations, dont la Ligue des droits de l’homme avec laquelle le SNES travaille régulière- ment sur ce sujet, soulignent l’urgence de créer des postes d’éducateur et des foyers d’accueil pour ces jeunes. Jus- qu’à présent, leur demande est restée sans succès.

Dans le concert des discours sur l’in- sécurité provoquée par les jeunes, il est bon que des voix s’élèvent pour dénoncer l’insécurité dans laquelle sont ces jeunes. ■ Françoise Dumont

Mouvement intra 2002 (dernière minute)

Affectations en LP : inacceptables

L es élus du SNES viennent d’ap- prendre à l’occasion de la pré- paration du mouvement intra l’existence d’une note du ministre aux recteurs, autorisant l’affectation définitive de professeurs certifiés et agrégés en lycée professionnel « dans l’intérêt du service » et selon des

« équilibres » dont l’opportunité est laissée à la discrétion des recteurs.

Cette note n’a fait l’objet d’aucune concertation avec les organisations représentatives, ni même été rendue publique.

La voie professionnelle est une filière de réussite à part entière pour les élèves qui y sont scolarisés : ses spécificités s’appuient sur des recru- tements nationaux de PLP, dont la qualification est établie par leur concours et leur formation. Alors qu’il est indispensable, pour restau- rer l’attractivité de nos métiers de

respecter et développer les qualifi- cations des enseignants en collège, en lycée et en lycée professionnel face à la complexité accrue du métier, cette lettre du directeur des personnels enseignants, écrite en catimini en avril dernier, est inac- ceptable.

Le SNES a donc décidé d’alerter immédiatement les syndicats concer- nés de la FSU, ses sections acadé- miques et les collègues.

Nous nous adressons au ministre pour exiger qu’il renonce à mettre en œuvre le dispositif envisagé et délivre des contrordres clairs aux recteurs : les affectations, définitives comme provisoires, doivent s’ef- fectuer dans le respect des concours et disciplines de recrutement et des qualifications. Consultez le site www.snes.edu ■

Christophe Barbillat

CAPES externe Postes Admissibles

Education musicale 303 385

Physique et chimie 800 1 382

Physique et élect. appliquée 75 117

CAPET externe

Génie micro productique 92 94

Génie civil 40 55

STMS 40 59

Technologie 262 382

PLP2 externe

Génie industriel bois 35 20

Génie chimique 18 17

Construction et réalisation 40 21

Génie électrique-électronique 90 76

Le SNES reçu au cabinet du ministre (Suite de la page 1) avons redemandé qu’on puisse allon-

ger les listes de reçus aux concours quand c’est possible et qu’on mette en place d’urgence des prérecrute- ments. Nous avons également demandé le réemploi de tous les pré- caires et la fin du recours aux vaca- taires. Nous avons demandé de manière pressante que les textes prêts concernant la réduction du temps de travail des CPE et des CO-Psy sor- tent. Sur ce dernier point, on nous renvoie à l’audit financier entrepris par le ministère et on nous laisse entrevoir des trous béants dans les caisses. Chacun sait que cette RTT était prévue malheureusement sans création d’emplois. Nous avons une nouvelle fois protesté contre l’octroi abusif de 1 000 points au mouve- ment à des collègues sur simple inter- vention de réseaux d’influence. Nous sommes revenus sur le dossier des ex-AE privés de reclassement. Nos interlocuteurs ont pris note sans s’en- gager. Il nous ont seulement repris le discours connu sur le thème : on ne peut se priver d’un volant de person- nels non titulaires. Ils nous ont sem- blé attentifs à la question des recru- tements.

S’agissant des réformes pédagogiques au collège, nous avons centré nos demandes pour la rentrée sur une révi-

sion des choix du précédent ministre sur les horaires du collège, cycle cen- tral et français en Sixième et refor- mulé l’exigence que les équipes péda- gogiques puissent choisir de faire les IDD ou de consacrer les moyens à des renforcements disciplinaires en faveur des élèves en difficulté. Nous avons demandé un vrai bilan des classes relais avant d’envisager leur extension et nous avons demandé la rémunération des heures de vie de classe.

Pour les lycées, nous avons exigé le rétablissement partout des 3 heures en langues vivantes, la création d’op- tions mathématiques en L et la révision de la circulaire généralisant les TPE en Terminale pour qu’ils restent faculta- tifs. Nous avons demandé la sortie rapide des agrégations de SMS et d’hôtellerie, des BTS et classes pré- paratoires du secteur de la santé. Par ailleurs, nous avons eu un bref échange sur l’ECJS en classe de Seconde et sur les conditions invraisemblables de mise en œuvre de l’oral de l’EAF.

Sur cet ensemble de questions, nous avons senti des interlocuteurs qui ne remettent pas en question les réformes engagées mais plutôt attentifs à des assouplissements de leur mise en œuvre. ■

Denis Paget

©DANIEL MAUNOURY

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C O L L È G E

Itinéraires de découverte Le ministère passe en force

M algré les demandes réitérées du SNES, le caractère obli- gatoire des itinéraires de découverte (IDD) est maintenu par Luc Ferry pour les élèves de Cin- quième à la rentrée 2002. Le nou- veau ministre a avancé, lors de sa conférence de presse du 23 mai, que « ces dispositifs favorisent le travail autonome des élèves en valorisant l’approche interdisci- plinaire » et « qu’ils permettent aux enseignants de travailler en concertation ». Néanmoins, il estime préférable de « ne pas fixer un cadre trop rigide » à ces dispo- sitifs et souhaite « laisser aux équipes pédagogiques une plus large souplesse de mise en œuvre ».

C’est donc le moment pour les

équipes de se réunir dans les éta- blissements pour tenter d’élabo- rer des réponses collectives.

Soit vous décidez collectivement de ne proposer aucun projet d’IDD à votre chef d’établisse- ment : il n’aura alors pas de dis- positif à présenter au CA et, dans les limites du TRMD (tableau de répartition des moyens par disci- pline) défini en janvier/février, vous pouvez mettre en avant la proposi- tion alternative du SNES de resti- tution des heures aux disciplines pour traiter la difficulté scolaire (la dérogation prévue par le ministère pour les élèves en grande difficulté d’apprentissage montre bien que les IDD ne sont pas de nature à résoudre les problèmes liés à

Manifeste pour un collège de la réussite pour tous

Notre manifeste pour redresser la situation dans les collèges a été bien perçu par la profession : 2 057 signatures nous sont déjà remontées depuis mars dernier. Les pétitions nous arrivent géné- ralement par la voie directe (envoi des S1) mais certaines sections académiques ont entrepris des envois collectifs.

Le SNES a demandé une audience à Luc Ferry pour lui présenter les demandes urgentes de la profession. Nous pourrions lui remettre à cette occasion les premières signatures du manifeste si leur nombre est suffisamment significatif. Nous vous invitons par conséquent à nous faire remon- ter tout ce qui est d’ores et déjà signé dans les établissements et à poursuivre la campagne de signature. L’heureuse initiative d’une collègue syndiquée au collège Flammarion de Val-de-Meuse (52) montre qu’il est également possible de s’adresser à l’ensemble de la population, sensible à la réussite scolaire des jeunes, et de recueillir de très larges signatures.

l’échec scolaire). Cette position n’est envisageable que si les équipes sont unanimes, prêtes à réagir en cas d’éventuelles pres- sions individuelles, qu’elles soient administratives ou pédagogiques (notation, rapport, visite de l’IPR...) Soit il existe des projets d’IDD déjà déposés : vous avez alors intérêt à obtenir des garanties sur les condi- tions de mise en œuvre en veillant à ce que les équipes restent « maîtres d’œuvre ». Vérifiez (1) :

• qu’il y aura bien 2 heures heb- domadaires consécutives par divi- sion de Cinquième et que rien ne sera imposé en Quatrième ;

• que ces heures seront bien ins- crites dans le service des ensei- gnants ;

• que ces enseignants seront volon- taires (veiller en particulier à ce que rien ne soit imposé en sep- tembre à un enseignant nouvelle- ment affecté) ;

• que le temps de concertation des équipes sera respecté (au moins six semaines pour chaque itiné- raire de découverte) ;

• que la co-intervention sera pos- sible selon les modalités envisa- gées par les équipes, sans rogner sur le temps de concertation ;

• que les équipes pourront définir la taille des groupes, poser la question de l’encadrement des élèves lors- qu’ils seront en travail autonome ;

• que le maintien du groupe classe sera possible ;

• que le budget du collège prévoit une ligne spécifique de finance- ment (dénoncer en CA l’absence de dotation complémentaire) ;

• que le choix des créneaux horaires ne conduira pas à une désorganisation des emplois du temps et à une saturation du CDI et des salles spécialisées.

Les premiers témoignages qui nous sont parvenus montrent bien que la mise en place des IDD sus- cite des résistances, de nombreuses interrogations, notamment en matière de choix des élèves, alors que ce principe constitue le fon- dement même du dispositif minis- tériel. La dotation de 72 heures ne permettra pas de tout concilier et il y aura des choix à faire pour ne pas rogner sur les autres dispositifs.

Attention aux dangers d’annuali- sation des services.

Fort de ces constats, le SNES conti- nue de militer contre le caractère obligatoire des IDD.

Faites-nous parvenir un maximum de témoignages dont nous pourrions publier de larges extraits dans la prochaine US. ■

Sandrine Charrier, Monique Parra-Ponce (1) Voir circulaire de rentrée parue au BO n° 16 du 18 avril 2002, ainsi que le Courrier de S1 n° 13 du 10 mai 2002.

COMMENTAIRE DU SNES

• Le SNES demande le maintien de la sixième heure prof en français.

• Heure de vie de classe : le SNES demande qu’un contingent d’HSE soit notifié aux col- lèges (10 h par division), et rappelle que les enseignants ne sont pas les seuls personnels à avoir vocation à prendre en charge cette heure.

• Attribué par l’inspection académique.

• Le programme de cette 2

e

LV est inconnu à ce jour.

• Le SNES dénonce la mise au plancher systématique des horaires.

• Voir article ci-dessus.

• Nous ne sommes pas favorables à la multiplication des évaluations diagnostiques. Elle alourdissent considérablement la charge de travail des enseignants en début d’année (sans apporter un éclairage plus fin sur les acquisitions et les faiblesses des élèves).

• C’est une demande du SNES. L’équipe de suivi doit aussi pouvoir concerner tous les élèves fragiles.

• Le SNES exige des décharges de service pour les personnels en commençant par les ZEP.

• Le SNES est fortement opposé à de telles pratiques.

• Aucun itinéraire de découverte n’est obligatoire en Quatrième à la rentrée 2002.

• Luc Ferry envisage de développer l’alternance et l’apprentissage. Il y a un risque d’éviction précoce des élèves de collège. La profession doit débattre de cette question.

CE QUI S’APPLIQUE A LA RENTREE En Sixième :

• 28 h prof dont 25 h élève + 2 heures d’aide au travail personnel.

• Horaires nationaux pour toutes les disciplines (sauf pour le français : 4 h +(0,5) ou 5 h).

• Travail en groupe garanti sur une partie de l’horaire en SVT et technologie.

• Aide aux élèves et accompagnement de leur travail.

• Dix heures annuelles de vie de classe.

• Un éventuel complément de dotation pour les élèves en difficulté.

• Incitation à expérimenter l’apprentissage d’une 2

e

LV2 dès la Sixième (2 h hebdoma- daires au moins)

• Langues régionales possibles comme langue vivante ou enseignement facultatif

• Reconduction des évaluations diagnostiques :

des outils d’évaluation seront mis à la disposition des équipes pédagogiques dans 9 disciplines.

En Cinquième :

• 26 h prof, 25 h élève (23 h de tronc commun, 2 h d’itinéraires de découverte).

• Horaire élève défini, intégrant les itinéraires de découverte comme modalité d’ensei- gnement.

• 1 heure non affectée.

• 10 heures annuelles de vie de classe.

• Enseignements facultatifs : latin et langues régionales.

• Aide éventuelle aux élèves et accompagnement de leur travail.

• Nouveau : évaluation diagnostique en français et en mathématiques.

• Pour les élèves en rupture, mise en place possible d’une équipe pluriprofessionnelle de suivi.

• Enseignement des sciences et de la technologie : incitation à la bivalence et à la semestrialisation pour les enseignants volontaires.

En Quatrième :

• Sans changement : les nouvelles grilles horaires ne s’appliqueront en Quatrième qu’à la rentrée 2003.

• Maintien du dispositif d’aide et soutien.

En Troisième :

• Sans changement avant la rentrée 2004 (si les orientations de Lang sont maintenues…)

Repères pour la rentrée 2002 en collège

©CLÉMENT MARTIN

(5)

METIER

ENSEIGNANTS DOCUMENTALISTES

Arrêter les dégâts !

Bilan des créations de postes (sur notre site). Zéro dans une majorité d’académies, strict nécessaire dans beaucoup d’autres (nouveaux établissements, collèges enfin dotés d’un poste définitif), quelques rares améliorations : postes en EREA, ? poste supplémentaire en lycée. Généralisation des TPE en Terminale dans des conditions ingérables. Une collègue de Lyon nous fait part de son angoisse : 1 800 élèves, 10 classes de Première et 10 de Terminale avec 1,5 poste. Exprimons-nous dans les conseils d’enseignement et les CA avec un bilan du fonctionnement du CDI. Mêmes démarches en collège car la mise en place des IDD se fera à moyens humains constants en enseignants documentalistes.

Nous devons refuser d’être uniquement au service des nouveaux dispositifs car ils contribuent trop souvent à une conception étriquée de notre métier et nos conditions de travail deviennent insupportables. La question de

l’insuffisance des recrutements est donc incontournable. Les rectorats se retranchent en effet derrière l’alibi du déficit croissant en personnels titulaires : pas question d’implanter des postes qui resteraient vacants, qui obligeraient à recruter de nouveaux contractuels ! Il faut donc une liste

complémentaire conséquente au CAPES externe pour arrêter les dégâts : postes vacants, remplacements, précarité. Les 110 postes au CAPES 3

e

voie ont par ailleurs suscité beaucoup de réactions de colère de votre part, ainsi que d’étudiants. Ce concours est une mauvaise réponse, il aboutira à des injustices et des désillusions (cf. article US 552 sur notre site). Concernant le projet de circulaire de missions, nous avons répondu, après synthèse de vos avis, qu’il était inacceptable, inamendable en l’état. Nous ne négocierons pas une circulaire alors que le ministère refuse d’aborder les problèmes de fond : recrutements, postes, contentieux catégoriel.

Danièle Courtoux, Jean-Pierre Hennuyer documentalistes@snes.edu

AGRÉGÉS

AVANCEMENT D’ÉCHELON 2001-2002

Les 29 et 30 mai ont été examinées les promotions d’échelon au titre de l’année scolaire 2001-2002 pour tous les collègues exerçant dans les lycées et collèges et pour tous les détachés hors de France. Sont inscrits sur les tableaux d’avancement et classés par ordre de note globale décroissante les collègues qui ont atteint la durée de séjour nécessaire dans leur échelon actuel pour être promu au grand choix ou au choix à l’échelon suivant. Selon les dispositions statutaires, c’est la note globale arrêtée pour 2002 qui est prise en compte telle qu’elle est transmise en février-mars par un avis ministériel individuel sur la base des notes administrative et

pédagogique attribuées dans l’année scolaire 2000-2001. Les barres de promotions par discipline sont disponibles sur le site www.snes.edu. Tous les syndiqués concernés ont dû recevoir leur résultat individuel par mél et courrier.

Des améliorations ont été enfin enregistrées dans cette CAPN : beaucoup moins d’oublis et d’erreurs, notamment en matière de notation pédagogique. C’est le résultat du travail de vérification et des interventions répétées du SNES et de ses élu(e)s lors des sessions antérieures. Nous avons aussi obtenu que l’avancement à l’ancienneté soit prononcé avant la CAPN et que le contrôle financier sur les avis de promotion au choix et grand choix soumis à la CAPN soit simplifié et accéléré. Cela devrait permettre la transmission des avis de promotion avant la fin de la présente année scolaire dans les rectorats.

Tout n’est cependant pas réglé encore, notamment les avancements aux 2

e

, 3

e

et 4

e

échelons sur lesquels nous sommes à nouveau intervenus avec insistance et les questions de fond touchant à la notation pédagogique. De même, le travail de clarification n’a pu complètement aboutir pour les détachés en France et pour les collègues exerçant dans l’enseignement supérieur dont l’examen a été reporté fin juin. De même, nous avons rappelé notre demande d’un calendrier amélioré pour que la CAPN puisse se tenir en mars-avril au plus tard, afin que les effets financiers soient acquis aux collègues dans de meilleurs délais.

Nicole Sergent

CAPN

Accès à la chaire supérieure

La CAPN s’est tenue mardi 4 juin, 230 collègues ont été nommés (+ 104 par rapport à 2001). La répartition des 100 postes créés au budget cette année a été basée sur le poids horaire de chaque discipline en classes préparatoires. Vous trouverez des statistiques détaillées sur le site du SNES. Les élus SNES ont été les seuls représentants des personnels à intervenir sur les problèmes généraux (critères d’accès, répartition des postes) et à exposer individuellement tous les cas des collègues qui avaient contacté le SNES par

l’intermédiaire de la fiche syndicale. Tous les collègues promus ont reçu un courrier du SNES.

Jean-Hervé Cohen, classes.prepas@snes.edu

Langues vivantes

Des changements s’imposent

Programmes, épreuves d’examens

Conseil supérieur du 6 juin

L e SNES a obtenu, dans la circulaire préparant la rentrée dans les lycées, des formulations qui constituent un point d’appui certain pour retrouver les 3 h au lycée :

« L’organisation des dédoublements dans les meilleures conditions pour les élèves ne doit cependant pas se traduire par une rigidité excessive dans l’organisation des groupes de langues : la possibilité doit être laissée aux chefs d’établisse- ment, en concertation avec les équipes pédagogiques et en fonc- tion des effectifs de chaque langue, de disposer d’une certaine marge de manœuvre dans ce domaine. La répartition de l’en- veloppe horaire globale consacrée aux langues à chaque niveau de classe (calculée sur la base de l’horaire-profes- seur actuel) pourra être modulée : ceci pourra se traduire soit

par l’application intégrale des dédoublements prévus, soit par une répartition différente entre enseignements en classe entière et enseignements en classe dédoublée, soit le cas échéant, par le retour à un horaire en classe entière ». BO n°

16 du 18/4/2002

Mais des changements beaucoup plus substantiels s’imposent.

Nous proposons donc de relancer des actions LV : dans un pre- mier temps par une pétition (cf. ci-dessous) qui doit être dif- fusée largement, puis par une action début octobre sur laquelle chacun doit réfléchir et donner son avis.

Exigeons de bonnes conditions d’enseignement et d’appren- tissage des LV au collège et au lycée. ■

Thérèse Jamet-Madec A C T I O N N A T I O N A L E E N O C T O B R E , A C T I O N N A T I O N A L E E N O C T O B R E , A C T I O N N A T I O N A L E E N O C T O B R E

S N E S - A C T I O N L A N G U E S V I VA N T E S P É T I T I O N

Les professeurs du collège/lycée

……….…

expriment leur indignation et leur colère face aux conditions d’enseignement des langues vivantes qui ne cessent de se dégrader depuis des années :

NOM DISCIPLINE SIGNATURE

1. Réduction d’horaires d’enseignement, en moyenne une heure sur quatre au collège, une heure sur trois au lycée.

2. Politique systématique de regroupement de plusieurs classes ou séries.

3. Réduction de l’éventail des langues enseignées.

4. Prise en compte très insuffisante des LV (notamment à l’oral) aux divers examens.

Il en résulte :

1. Des effectifs pléthoriques ou/et des suppressions de certaines langues, des services sur plusieurs établissements.

2. Une pratique trop épisodique de la langue qui multiplie les difficultés d’apprentissage.

3. Une difficulté à motiver les élèves.

4. Des difficultés d’ordre pédagogique accrues.

5. Une multiplication des classes dans le service des enseignants.

Nous demandons :

1. Le rétablissement des horaires d’enseignement supprimés pour tous les niveaux et toutes les sections.

2. Le retrait de la circulaire du 30 août 2001 incitant à la création de groupes de niveau (mélange d’élèves de classes différentes : LV1, LV2, LV3, Seconde, Première, Terminale).

3. 15 élèves maximum par groupe.

4. Le gel de toute suppression de poste.

L es deux ministres ont marqué par leur présence l’ouverture du Conseil supérieur. Ils ont dans l’ensemble repris les grandes orientations de leurs annonces publiques. Le SNES a rappelé l’importance d’aller au-delà du projet de « réduire la fracture scolaire » et insisté sur les pénuries prochaines de diplômés... et d’enseignants. Il a interpellé le ministre sur le sens d’une territorialisation de la politique éducative.

Le Conseil a ensuite examiné plus de 37 textes dont les plus mar- quants ont été la refonte des programmes d’enseignement général du CAP qui devenait urgente depuis que le CAP se pré- pare en deux ans, les programmes de philosophie et plusieurs notes de service sur les épreuves de baccalauréat : épreuves des enseignements artistiques, épreuves de lettres en TL et épreuve expérimentale de physique-chimie. Sur ces derniers textes, le SNES a émis d’importantes réserves. Ils n’ont pas été soumis au vote car il ne s’agit que de notes de service. Il a enfin exa- miné l’ouverture de plusieurs baccalauréats professionnels (dont celui de photographie) et la rénovation de trois BTS dont un controversé sur le design d’espace sur lequel la FSU s’est abs- tenue.

Denis Paget Intervention du SNES sur les programmes de philosophie

(...) L’enseignement philosophique est confronté comme les autres ensei- gnements, mais peut-être plus que tous les autres, aux problèmes de sa démocratisation.

Plus que les autres, d’abord à cause de sa place et de sa nature. Limitée à une année par l’organisation traditionnelle du lycée, absente de la plu- part des DEUG et des licences, l’entrée en philosophie s’arrête pour la plu- part des élèves au moment où elle pourrait vraiment commencer.

Il en résulte une difficulté particulière. A cause de sa nature aussi car l’am- bition n’est pas de mémoriser des doctrines ou une histoire de la pensée, mais d’exercer le jugement et la capacité de revenir aux principes et de se libérer de la simple opinion.

(...) Ainsi s’explique le rejet systématique de toutes les propositions de pro- gramme qui de près ou de loin s’apparenteraient à la simple présentation des théories, ou des écoles, ou de problématiques préfabriquées. C’est la raison fondamentale du rejet des questions qui accompagnaient le pro- gramme du groupe d’A. Renaut et plus globalement de l’ensemble de ce programme. Cela ne signifie pas pour autant que les professeurs ne font pas appel au patrimoine des auteurs et de la pensée.

Les professeurs de philosophie sont également très vigilants par rapport à toutes les déterminations qui induiraient un prêt-à-penser philoso- phique ou qui rattacheraient le programme à une école de pensée parti- culière.

Ils sont là-dessus d’un très grand scrupule. (...)

Là aussi, les propositions qui émanaient du groupe Beyssade, comme

celles qui ont produit le programme du groupe Renaut, ont soulevé une mul- titude d’objections qu’on ne peut balayer d’un revers de main. Ces pro- positions ont voulu résoudre le problème posé par des programmes de notions qui peuvent entraîner tant de problématiques possibles que nombre d’élèves ne savent plus à quoi se raccrocher et peuvent avoir travaillé une notion dans une perspective totalement différente de celle que proposeront les sujets du baccalauréat. Pour l’instant personne n’a trouvé de solution à ce problème. Il n’est pas certain d’ailleurs que la solution se trouve dans les programmes. Tout corps professionnel crée aussi des manières de faire, en partie communes, qui servent de référent implicite dans la méthode et le contenu de l’enseignement. Encore faut-il en faciliter la trans- mission et la prise de conscience collective par l’échange, la formation et le débat plutôt que de les imposer par voie réglementaire. Or, la stratégie adoptée de faire réaliser par des groupes d’experts des projets tout bou- clés, sans placer les acteurs en situation de formuler des problèmes et de tenter de les résoudre, nous semble totalement à revoir pour les années à venir. (...) Nous savons qu’un des problèmes majeurs à résoudre pour la philosophie, comme pour beaucoup d’autres disciplines, est celui du rap- port d’un certain nombre de jeunes au langage et à la culture légitime. On ne trouvera les bons cheminements qu’en prenant ce problème comme un objet central de travail (dans et hors de la classe).

Décider que la dissertation est l’exercice majeur du cours de philosophie suppose qu’on soit capable et qu’on ait le temps d’y préparer tous les élèves, même ceux pour qui cette forme de la pensée paraît totalement exotique.

Or, les réductions d’horaires, le non-respect des dédoublements, constituent aujourd’hui des obstacles majeurs. (...)

Le SNES avait pris acte de toutes ces objections dont beaucoup ont motivé le rejet du programme Renaut. Par son vote négatif au CSE du printemps 2001, le SNES, après avoir organisé sa propre consultation, avait demandé au ministère de renoncer à l’application de ce programme à la rentrée 2001.

La consultation sur le nouveau projet de programme confirme à la fois ce rejet et l’adhésion au retour à un programme de notions et d’auteurs. Nous demandons au ministre d’entendre les raisons et d’accepter le projet de M.

Michel Fichant et de son groupe pour les séries générales. C’est aussi une façon de recréer la sérénité nécessaire à l’enseignement et les conditions d’un nouveau débat professionnel pour chercher les chemins d’une vraie réussite des élèves en philosophie et d’une vraie démocratisation de cet enseignement. En philosophie plus encore qu’ailleurs, les relations entre connaissances, compétences et capacités intellectuelles sont difficiles à tra- duire dans un programme car il s’agit de décrire le mouvement même de la pensée. Il faut aussi prendre acte de cette difficulté.

S’agissant du projet des séries technologiques, s’il a le mérite de limiter

le nombre des notions, il nous semble encore loin de tirer profit de la diver-

sité des séries technologiques et des méthodes qui s’y pratiquent, loin de

proposer des pistes nouvelles pour résoudre les problèmes qui y sont par-

ticulièrement aigus. (...) Il nous semble nécessaire de prendre encore du

temps et de consulter en profondeur les professeurs qui ont développé des

approches originales dans ces séries.

(6)

METIER

INFORMATIQUE

Prof de techno ou prof de B2i ?

Le B2i (brevet informatique-Internet) n’est pas un examen, mais une attestation de compétences Il évalue les compétences de l’élève, en collège tout au long de sa scolarité, au travers des diverses activités pédagogiques rencontrées dans toutes les disciplines, selon un référentiel labellisé. Chaque élève constate sa compétence, au détour d’une pratique évaluée, laquelle doit être validée par l’enseignant qui appose sa griffe dans la case correspondante.

Mais... dans les faits ?

Le programme de technologie, dans sa partie

« informatique » évalue déjà la majeure partie des compétences attendues et, le professeur de technologie les valide, par une note, comme les autres enseignants.

Comme les autres enseignants, il contribue ainsi à l’évaluation en vue du brevet des collèges.

Alors, pourquoi irait-il seul, au gré des injonctions, locales ou autres, non réglementaires, se voir imposer un quelconque travail supplémentaire, contre l’esprit et la règle du texte officiel, au prétexte « qu’il faut à tout prix faire passer le B2i » pour satisfaire qui ?

Le professeur de technologie, doit œuvrer, pour que la discipline, pour laquelle il a été formé, soit d’abord correctement enseignée dans son établissement, aux conditions nécessaires à son bon fonctionnement ! Le B2i et sa préparation ne peuvent en aucun cas se substituer à un véritable enseignement de technologie.

Il doit être préparé par les équipes d’enseignants de chaque classe et s’appuyer sur des contenus

disciplinaires dont il permet une meilleure appropriation.

L’informatique est un outil et non une finalité, c’est la maîtrise de cet outil que nous travaillons mais dans un contexte, celui du cours de technologie et comme moyen de travailler des savoirs.

Alain Dalle

MATHÉMATIQUES

Questionnaire (8 pages maths supplément US n° 563) Quelques centaines de retours : les réponses témoignent des difficultés que rencontrent actuellement les

enseignants de mathématiques, ainsi que de leur inquiétude par rapport à la qualité de la formation dispensée et la démocratisation de cet enseignement.

Trois facteurs sont évoqués pour expliquer les difficultés rencontrées :

• réduction horaire (au lycée), manque de dédoublements (au collège) ;

• hétérogénéité des élèves ;

• manque de connaissances, de travail, de motivation des élèves.

L’appréciation sur les contenus de programmes varie de trop lourds et inadaptés aux élèves à manquent

d’exigence et d’ambition, et dépend des niveaux d’enseignement, des séries. Avis aussi partagés sur l’efficacité des dispositifs d’aide au collège et sur l’importance croissante accordée aux TICE. Le jugement sur la formation continue est sans appel : insuffisante voire inexistante. Pour plus de détails voir le site observatoire du SNES http:/www.snes.edu/observ/

Pétition

Le SNES a appelé au soutien de la pétition de l’APMEP sur les horaires : à ce jour 15 000 signatures. Il est encore temps de la diffuser (voir site SNES ou APMEP ou 8 pages maths).

Brigitte Sotura

PRÉPARATION AUX CONCOURS

Le sprint

Le signal de départ, c’est le BO « spécial programmes » : publié le 30 mai cette année, un record, jamais il n’est paru si tard. Voir page 2.

Sprint des candidats : épreuves écrites en février (concours internes), mars (CAPES-CAPET-CAPLP externes) ou avril (agrégation externe).

Sprint des personnels en charge des préparations : dans les IUFM et universités, mais encore plus au CNED.

Cette année, six semaines au mieux pour « lancer » les préparations et espérer un premier envoi aux inscrits fin juillet. Heureusement, les collègues de l’institut de Vanves pourront mieux s’organiser l’an prochain puisqu’ils auront perdu une semaine de vacances grâce à l’ARTT.

De qui se moque-t-on ? On peut multiplier les comités d’étude, de suivi…

A quoi bon si la période de préparation se réduit comme peau de chagrin

Odile Cordelier, Françoise Venier, Marie-Noëlle Gilbert

Formateurs IUFM Services partagés

L e ministère sortant entendait privilégier pour recruter les for- mateurs IUFM les affectations en service partagé entre un établissement du second degré et l’IUFM. Le BO du 14 mars publie la liste de 150 emplois à pourvoir dans ce cadre et une circulaire (BO du 28 mars) précise les conditions d’exercice. Les projets de textes réglementaires ont été examinés par le Comité technique paritaire ministériel seulement le 2 mai.

Ceux-ci traitent d’un champ beaucoup plus vaste puisque, au- delà des IUFM, l’ensemble des établissements d’enseigne- ment supérieur est concerné. De même si les premiers emplois à pourvoir correspondent à deux mi-temps, d’autres partages seront possibles. La modalité retenue est celle d’une double affectation. Sauf en Ile-de-France, les candidats doivent être en activité dans l’académie de l’établissement d’enseignement supérieur pour lequel l’emploi est ouvert. La double affectation, renouvelable, est prononcée pour trois ans. Au CTPM, les représentants du SNES et de la FSU ont souligné l’apport ori- ginal des formateurs associés à l’IUFM, comme ils ont réaffirmé la nécessité de parvenir à un équilibre des différents intervenants.

S’ils considèrent qu’à l’université doivent intervenir des ensei- gnants chercheurs, le texte présenté pourrait apporter des pro- grès par rapport aux conditions dans lesquelles interviennent de fait de nombreux enseignants de second degré dans les éta- blissements universitaires. Ils n’ont reçu aucune réponse quant à l’évolution prévisible des emplois, ou sur les opérations de ges- tion relatives à la carrière. Mais surtout, ils ont dénoncé l’im- passe faite par l’administration sur les contraintes créées par un

Ce que le SNES revendique

• Un abaissement des obligations de service avec un butoir annuel de 288 heures et non 384 heures comme le stipule le décret Lang de 1993.

• La prise en compte dans les décomptes horaires de tous les actes pédagogiques (enseignement, suivi de stages et de mémoires, réunions de concertation, coordinations disciplinaires et interdisciplinaires) et de l’ensemble des tâches administratives sans oublier les déplacements entre les différents centres IUFM.

• Un accès à la recherche et à de réelles possibilités de formation continue dans le temps de travail.

• La transformation des heures complémentaires en postes.

service partagé, comme sur l’importance que les personnels concernés puissent conduire des activités de recherche. Ils ont déposé de nombreux amendements visant à améliorer les condi- tions de travail, c’est-à-dire à alléger la charge de travail, à par- faire le régime indemnitaire, et ont revendiqué la création d’une indemnité de sujétion spéciale puisque la double affec- tation pourrait entraîner le refus du versement de frais de dépla- cement. L’administration a rejeté tous ces amendements. C’est ce qui a conduit le SNES à voter contre le projet de décret rela- tif aux obligations de service et à s’abstenir sur le décret rela- tif au service partagé. ■ Odile Cordelier, Anne Feray

MI-SE

Deux grands dossiers à négocier

E n cette période où les textes concernant le concours de 3

e

voie accessible aux aides-éducateurs viennent d’être publiés, l’heure en est à revendiquer de nouveau un accès spécifique aux concours de l’Education nationale (CAPES, CPE…) pour notre caté- gorie. C’est pourquoi des propositions vont être faites au nouveau ministère évoquant les solutions possibles. Il s’agit effectivement que notre ancienneté, notre expérience ainsi que notre rôle éducatif soient pris en compte et reconnus afin que nous puissions bénéfi- cier d’un accès autre que l’externe aux concours MEN pour ceux qui se destinent à ces professions. C’est dans ce sens que le SNES souhaite engager des négociations avec le ministère car il reste into- lérable qu’après toutes nos années de délégation nous n’ayons aucune reconnaissance du rôle qu’a pu jouer notre fonction au sein de l’Education nationale. Affaire à suivre...

Le deuxième grand dossier concerne tout particulièrement les MI puisqu’il s’agit de la réforme des internats engagée par Jack Lang. Un rapport rendu public de Marie-Françoise Pérol-

Dumont sur la mise en place des internats éducatifs préconisait bien une nouvelle réflexion quant aux statuts des MI-SE jugés aujourd’hui archaïques (on y avait bien pensé… !), mais elle s’avère beaucoup moins favorable à notre égard puisqu’elle a pour but de mettre en avant le fait que les MI ne seraient pas capables d’avoir un rôle éducatif au sein de l’internat et qu’il faudrait, pourquoi pas, les remplacer par des personnels compétents et notamment des éducateurs. Le SNES est totalement opposé à ce que la catégorie des MI puisse disparaître et le secteur MI-SE travaille actuellement avec les secteurs CO-Psy., CPE, lycée… sur les propositions à faire concernant l’internat. En ce qui concerne les MI, la réflexion s’articule sur la formation qu’ils pourraient avoir ainsi que sur l’augmentation de leur nombre afin qu’ils puissent pleinement jouer leur rôle éducatif trop souvent occulté.

Le SNES porte actuellement toutes les propositions communes aux secteurs que la réforme de l’internat peut concerner.

Frédéric Minot

Bac Pour en revenir à l’EAF

Le SNES demande aux collègues de se limiter à une seule question s’ils la jugent suffisante, éventuellement de recycler plusieurs fois les mêmes questions, surtout s’ils n’ont pu retrouver ou se procu- rer tous les textes des descriptifs dont ils disposent. Les collègues doivent être exonérés des surveillances. Il semble que la com- plexité du dispositif ait paradoxalement conduit les rectorats à limiter le nombre des correcteurs et donc à alourdir les charges d’in- terrogation. C’est inadmissible. Plusieurs sections académiques ont obtenu des délais supplémentaires de correction. Malgré tout, le dispositif ne pourra être reconduit en l’état. Il faut à tout prix le simplifier et réduire la charge de travail. ■ Marylène Cahouet

D epuis la parution des modalités de l’EAF, le SNES n’a cessé d’intervenir pour que les élèves aient des conditions acceptables, que l’examen garde tout son sens et pour préserver liberté péda- gogique et conditions de travail.

Rappelons que le BO n° 1 du 3 janvier 2002 – qui fixe les modali- tés de l’épreuve – n’impose aucun modèle de descriptif, ni la rédac- tion collective des questions, ni leur dépôt à l’avance dans les centres d’examen. Autre chose est l’échange entre collègues pour préparer l’épreuve orale : il est toujours intéressant. Mais les exa- minateurs doivent être libres ensuite de rédiger leurs questions lors de ces réunions de concertation ou chez eux seuls.

L es professeurs de lettres soussignés protestent vigoureusement contre la nouvelle organisation des épreuves anticipées de français, en particulier des épreuves orales.

La complexité du dispositif, la domination des consignes tech- nocratiques, le chevauchement des calendriers de correction et d’interrogation, l’augmentation du nombre de candidats par exa- minateur, l’absence d’expérimentation et de consignes claires,

PETITION

entraînent une surcharge de travail pour un profit insignifiant en faveur de l’évaluation des candidats. Les enseignants de lettres demandent au ministre de renoncer à ce dispositif après un bilan précis des épreuves de 2002.

Ils demandent une large concertation prenant en compte l’avis de tous pour remettre à plat l’EAF et définir des épreuves conformes à l’intérêt des élèves sans surcharge des examinateurs. ■

Le SNES est intervenu

• Pétition dès février 2001 pour demander une véritable concertation et un report de la mise en place de la réforme EAF.

• Au CSE de juillet 2001 : vœu déposé par le SNES pour demander un moratoire sur les épreuves de l’EAF.

• Interventions auprès de la DESCO pour obtenir des réunions d’information pour tous les collègues de lettres dès la rentrée 2001.

• Décembre 2001 : pétition pour demander un aménagement des épreuves pour la session 2002 et la mise en place d’une large concertation pour élaborer de nouvelles épreuves.

• Audience à la DESCO le 18 décembre sur la base de la pétition : aménagement de l’épreuve, remise à plat à la rentrée 2002, concertation.

• Envoi régulier des pétitions au ministère (1500 environ).

• Participation au rassemblement du lycée Montaigne pour demander un aménagement des épreuves.

• Audience à l’inspection générale le 15 mai : intervention de l’IG auprès des IPR. Assurance d’un bilan à la rentrée.

• Intervention à chaque fois que des dysfonctionnements nous sont signalés. Des améliorations sont ainsi obtenues à Toulouse, Marseille, Lyon, Dijon, Strasbourg.

NOM PRÉNOM SIGNATURE

Etablissement :

...

Commune :

...

Académie :

...

Références

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