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Sur les phénomènes de la rétine

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00240596

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240596

Submitted on 1 Jan 1902

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Sur les phénomènes de la rétine

C. Maltézos

To cite this version:

C. Maltézos. Sur les phénomènes de la rétine. J. Phys. Theor. Appl., 1902, 1 (1), pp.228-233.

�10.1051/jphystap:019020010022801�. �jpa-00240596�

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228

J’ai également employé différents acides; mais, dans tous les cas, la force électromotrice parasite mettait un temps très long à prendre

une valeur constante.

Les résultats les plus nets m’ont été fournis par une électrode de

011,03 de diamètre plongeant dans la solution diluée d’acide acé-

tique. Les forces électromotrices d’aimantation étaient très faibles et de l’ordre du dix-millième de volt.

Dan s tous les cas, l’électrode aimantée était négative par rapport

à l’électrode non aimantée.

Voici les nombres obtenus dans un champ de 30.000 gauss. J’ai fait, avec cet échantillon, cinq expériences dont la durée a été de

trois jours.

La variation de la f’orce électromotrice d’aimantation avec la tem-

pérature, variation qui n’est d’ailleurs appréciable que dans un

champ voisin de 30.000 gauss, est très faible ; mais on voit que : La force électromotrice d’airnantation du b£S1JlUlh di1ninue qzcanc~ la température s’élève.

SUR LES PHÉNOMÈNES DE LA RÉTINE (1) ;

Par M. C. MALTÉZOS.

Je n’essaierai pas de rassembler tout ce qui est connu des phéno-

mènes que nous donne la rétine, mais je communiquerai d’abord

(1) Résumé d’une étude lue au Congrès médical panhellénique, à Athènes (1901).

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019020010022801

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229

quelques observations personnelles, et puis je m’arrêterai aux fonc- tions d’un des éléments rétiniens t’ ~ .

1. DESCRIPTION DE QUELQUES PHENOMENES. 20132013~1. Il y a longtemps

que j’ai observé (cela d’ailleurs a dil attirer l’attention de beaucoup

de gens) que, dans le cas où mes yeux sont fatigués par la vue des objets éclairés, la fatigue de la rétine s’affaiblit, et je sens un peu de

soulagement quand je fixe des objets verts, par exemple la verdure

du gazon ou du feuillage printanier des arbres (2).

Il va sans dire qu’il s’agit de couleurs vertes d’intensité moyenne.

Ce phénomène, dans la théorie de perception des couleurs de Young- l-Ielmhollz, ne s’explique pas facilement, tandis qu’il peut s’expliquer plus aisément dans la théorie de l’ass£milat£on de Hering . En efl’et, pendant la fatigue de la rétine, il y existe des éléments désassimi-

lés, et, par la vue des objets verts, s’accélère l’action inverse, l’assi-

milation.

13. Un autre phénomène sur lequel j’attirerai l’attention est le sui- vant : Il est bien connu que, pour qu’une lumière soit perçue, il faut

un minimum d’intensité lumineuse, le miniinuni Zu~nineu~c de Char-

pentier. Dans l’obscurité ce minimum s’abaisse de la fovea centralis

vers la périphérie, c’est-à-dire dans l’obscurité la rétine est plus sen-

sible aux rayons lumineux à la périphérie qu’au centre.

Cela posé, je fais usage d’une lanterne de projection dans laquelle

le foyer lumineux est la flamme d’une bougie, et, en projetant le

faisceau passant par de petites ouvertures sur ùn écran, j’obtiens

(1) Travaux consultés : ." la Physiologie de LA~DOIS;

-

l’Ophthat7nolo,gie de Fucus ;

-

Za lllonog~~aplaie SUI’ les phosphènes de SERRE (d’Uzès) :

-

le mémoire

de WEmHOLn,

su)~

la Pe)’ception des coulezcos (J. de Phys., 1818);

-

JO le rapport

de M. CHARPENTIER, su~° les Phén07nènes rétiniens, publié dans le tome 111 des

Rappods clu Conp°ès icitez°national de Physique, 1900.

(‘’} Cette observation n’a pas échappé à Aristote. En effet, dans ses problème

sous le titre Ceux qui se l’upportent aux yeux, ("0,7oc Epl ô~8ai,u,o~~), nous lisons

le problème :

~9.A~~T~O~TCpb-;~S~Tro~T~(X

âT~viÿovT~~ y~~oov Fcoc~c~~~,~8oc, 7tpÔC; 5e T0(

)(ÀMpXX(X~7UOM5Yj,OtO~~!X)(X~(XXtX~T~

~ovTOC~ ôu.ocx, (3~~TCO·r ; ’·H ~ic ~rpôS ~.~v

~rô a,~môv .cxè N.~~xv ~icc~oc ôvvâu~8x âT~-

~~e!.~(~pL(pMYap~’j~x~3Tx~TTj~o’JL’t~))

7à ~~ TOKXTJT(X ~c~iv ~pM~.;XTM~ pLSO’0~ ~yy~c TO’JT(t)~~ Gtà ~1.~TPcWy tf~~ ÔV~WS GcxTCB~Ix,E‘r!’~5 oùô’ ÉÇCX01JBlcx’t"OB) ¡Lev a~i~, ~3~~,TCOV ûcxTC- E~a~,~8a.

.

!.

T’" ,

Pourquoi, tandis que notre vue, fixée

avec attention, se fatigue générale- ment, les objets de couleur vert pâle

ou vert tendre, comme les herbes pota- gères, etc., la reposent-ils au contraire?

Serait-ce que ces couleurs sont comme

moyennes entre le blanc et le noir, qu’il est surtout difficile de regarder

avec fixité, car l’un et l’autre blessent la vue? Il doit en effet y avoir entre ces

deux sensation

un

iiilerinédiaire pour lequel la vue ne se fatigue plus, mais au

contraire se repose.

(4)

230

dans l’obscarité des taches lumineuses distribuées sur un cercle.

(Dans mon expérience l’intensité lumineuse de latache centrale, de l’endroit d’où je " l’observai, était ~~ o de bougie

~

environ.)

J’ai alors obsern-é que, si je fixe mon attention sur une des taches

lumineuses périphériques, cette tache, après quelque temps, parait

moins brillante, une partie de celle-ci s’éteint ; enfin toute la tache

s’évanouit complètement. Après quelque temps, la perception de la

lumière revient, pour s’éteindre de nouveau, et ainsi de suite. On peut

donc dire qu’il exi,s.te une espèce d’oscillation de la valeur du ~~zi~2itnur~2

lurnineztx, dans le temps, les autres facteurs restant les mêmes. Ce phénoméne a été observé par tous ceux à qui je l’ai indiqué.

Pendant le temps de cette oscillation, le périmètre de la -tache est

confus et varie, tandis que les taches perçues par la vue périphérique

ne paraissent pas s’éteindre. On peut diminuer à volonté la phase de

la disparition de la tache observée par la vue centrale, par le mou- vement de l’oeil oii le clignotement des paupières.

Dans une autre observation, il y avait quelques faibles images

du bec de gaz de la rue, f ormées sur le mur d’une chambre dans

l’obscurité, et disposées en série verticale, l’intensité lumineuse était presque de 1 ~00 de bougie ; alors le phénomène précité commence

dès le premier moment de l’observation, et il est plus complet.

Ce phénomène de variation du minimum lumineux est dû, pensons- nous, à la réaction antagoniste de la partie centrale de la rétine ~oû il

n’existe que des cônes) .

Ce que j’observe en fixant mon attention devant moi, dans l’obscu- rité complète (et cela après avoir passé plusieurs heures dans l’obs-

curité), est que, dans la partie centrale du champ visuel, on distingue

souvent, ~on fzcscW ent, une très faible tache lumineuse, qui se rétré-

-cit par une couronne obscure venant de la périphérie, et alors la

tache devient un peu moins faible, comme si la lumière confuse éprou-

vait une concentration de peu de durée. Mais le plus souvent le phé-

nomène est tout à fait irrégulier. Il doit donc, pensons-nous, se f~ij~e

clans lapai-lie des cônes par ex,celterce quelques nzouvements ou trans-

fo~°mcztions e~ty°ér~2e~~ent fcu?bles de ces bouts (lie ~Ze~~f o~lie~~ee~~eLtcespar

le cerveau, quand on fixe l’attention sur la partie centrale du champ optique, lesquelles se superposent aux très faibles impressions lumi-

.neuses extérieures.

(5)

231 C. Aux observations précédentes nous ajouterons celle qui suit. Il

est bien connu que, si on regarde une vive lumière et qu’on ferme

ensuite les yeux ou qu’on les fixe sur un endroit obscur, on obtient l’itnaye con.sécutire positi1Je. Cette image s’affaiblit peu à peu, et l’affai- blissement a lieu plus vite à la périphérie de façon que cette image

devient moindre en grandeur. Enfin, comme on sait, on aira l’image négative. Les différents yeux se comportent différemment par rapport à ces images. Plus la rétine ou, plutôt, plus les différentes

parties du nerf optique, qui prennent part au fonctionnement de la vue, recouvrent aisément leur état primitif, plus l’image consécutive est faible et de moindre durée.

Or ce sur quoi je veux attirer l’attention est le phénomène suivant:

Le ménle oeil, sozcs les mênzes conditions a’éclairement, dans le 1Ytê1ne tenlps, se com porte di ffére~n~nent ~cr~° rapport à l’image consoc2~tive.

q2c’on rec~czrde, ~~czr exeynple, fixenlent et avec attention la f~a3nn2e d’une bougie, on n’obser’vera aucune ifnage consécutive, ou on en obtient une très faible, tandis que peu après, en regardantlaframme distrctiteînent, c’est-à-dire sans Lici donner son attention, on obtiendra une Ùnage con-

sécittive assez forte.

Cette nouvelle observation est conforme à la précédente et prouve que, .si le cer1’eau JJorte son attention exclzc~siz~e~~zent sur le phéno1nène optique, les Z~~z~lies du nerf optique qui se t~~ouve~at dans la région cen-

trale acquièrent une j)lits c~r°a~2cze élasticité, ou le degré de leur pouvoir

de restitution augmente.

On peut par ce pliénomène expliquer une des maladies de l’oeil, l’cLn2btyo~~ie par’ anopsie (défaut d’usage). Cette maladie se mani- feste lorsque, depuis la plus tendre jeunesse, un oeil est le siège

d’un trouble visuel qui empêche la formation sur la rétine d’images

nettes. Au nombre de ces troubles se range le strabisme d’un oeil

depuis l’enfance, parce que, d’après Fuchs, la perception des 1111ageS

formées dans cet oeil est gênée, supprimée, et l’0153il exclu volontaire- ment de la vision; en d’autres termes, le cerveau ne porte son atten- .tion q2ce sur Z’in2ac~e de Z’c~iZ no~~r~2az, tandis que l’oeil strabique n’est

pas capable de réagir contre les fortes impressions, et enfin il souffre

d’une espèce de paralysie, son élasticité étant affaiblie, et si, plus tard,

le strabisme cesse, la rétine ne peut plus reprendre son pouvoir nor-

mal.

II. TRANSFORMATIONS DANS LA RÉ’l"INE PENDANT LA VISION.

-

La

lumière tombant sur la rétine excite les divers éléments du nerf

(6)

232

optique. Cependant les fibres du nerf optique ne sont pas directe- ment excitées par la lumière. Mais celle-ci agit sur les bouts du nerf optique, les cônes et les bâtonnets, ainsi que sur quelques autres

éléments de la rétine. En effet il s’y fait par l’action de la lumière trois espèces de transformations.

Il Trc~ns formations chimiqîies.

-

Kühne a montré que, sous l’ac- tion de la lumière, il se forme sur la rétine des images photogra- phiques qui s’évanouissent peu à peu. Alors, en outre des autres

réactions chimiques, le pourpre rétinien, sécrété par les cellules

pig mentaires et occupant les articles externes des bâtonnets, est

décoloré par la lumière et régénéré dans l’obscurité ;

° Transport de matière.

-

Les cônes et les bâtonnets sont en

contact avec la couche pigmentaire, et dans les espaces entre les cônes et les bâtonnets sont les prolongements des cellules pigmen-

taires. La lumière attire le pigment hors des cellules hexagonales,

comme cela a été constaté chez les oiseaux, les mammifères et l’homme ;

ce déplacement commence avant la décoloration du pourpre ; 3° Transfor’mations 1nécaniques.

-

Sous l’action de la lumière,

les articles externes des bâtonnets se gonflent; _de même pour les cônes. Ce phénomène a lieu en même temps dans les deux yeux, même dans le cas où on n’éclaire que l’un d’eux. De mêmte, les articles internes des cônes ainsi que les grains isolés se transforment par la lumière.

La rnigration du pig ment entre les cônes et les bâtonnets forme

une couche insensible à la lumière et diminue leurs sections. Et il n’est pas improbable que d’autres transformations aient lieu, des

torsions par exemple, puisque d’ailleurs les uns présentent des stries Iongitudinales et les autres des stries transversales.

Je n’entrerai pas ici dans la discussion des théories proposées

pour la perception 72~nzi~2e2~cse et la perception chromatique, et qui sont

celles de ~Toung-Helmholtz, de Hering, et de ~~einhold. Mais je

pense qu’aucune de ces théories n’explique les mouvements vibra- toires et la transmission des oscillations sur la rétine, étudiées par

Charpentier, ainsi que d’autres phénomènes, entre lesquels ceux signalés précédemment (B et C).

_

Mais, en terminant, je pense qu’il n’est pas sans intérêt de discuter

spécialement l’un des effets de la lumière sur la rétine, le transport du pigment épithéliaire. Nous avons vu que, sous l’influence de la

lumièx°e, le pigment migre entre les cônes et les bâtonnets ; qu’après

(7)

233 cette migration le pourpre rétinien blanchit ; que les cônes sont

pressés par cette substance, l’épaisseur de la couche migrante pou- vant s’élever à 1

-

1,3 micron. Et, comme un laps de temps est nécessaire pour la migration, de même le mouvement inverse ne se

fait pas instantanément. Ces mouvements ne se font, croyons-nous, que par le moyen des cônes et des bâtonnets ; cette hypothèse peut

être fortifiée par l’existence d’une maladie bien connue, l’atrophie à

marche lente de la rétine, appelée cZé~énfe°esceyace ~i~~~zen~ai~~e.

Cette dégénérescence graduelle est accompagnée le plus souvent

d’une migration dn pigment, qui occupe la rétine constamment. Elle débute à la périphérie et se rapproche du centre. Dans la même mesure, les fonctions rétiniennes baissent, les parties de la rétine

envahies deviennent d’une sensibilité obtuse, mais se laissent encore

exciter par une vive lumière ; plus tard, elles perdent toute excitabi-

lité. Dans quelques cas de cette maladie, la migration du pigment ue

s’observe pas. Lorsque, après longtemps, la rétine est devenue enti~~-

rement atrophique, elle n’est plus formée que par un tissu réticulé

provenant de la trame rétinienne et contenant des cellules pigmen- taires, mais dont les éléments nerveux ont disparu sans laisser de traces.

Il résulte de cette description que, quand l’atrophie progressive du

nerf optique a commencé à envahir quelques cônes et bâtonnets, ceux-ci ou ne sont plus capables de provoquer cette migration, ou,

le plus souvent, ne sont pas capables de réagir pour rendre aux choses leur état primitif.

Il y a plus. L’existence du pigment éhitlléliaire n’est pas indis-

pensable pour la vision ; en effet les ~~~o.s- sont privés du pigment épithéliaire, et pourtant ils ne sont pas aveugles.

De cette discussion on peut conclure, pellSOns-n011~, que le pigntent épithél£a£re sert aussi C01nnle frein aux grands el, ~c~~~ conséquent, périlleux ~~~,ouve~~2e~2t.S des bo2cts du nerf optique, en o~yosa~zt un fr~o-

tement à leurs ~a2o2~vements, comme le montrent les z-eux. des albinos, qui voient sous une faible illumination, en souffrant de la photo- phobie.

Il serait désirable, pour comprendre le fonctionnement de la vision,

que ceux qui ont à leur disposition des albinos voulussent bien étu-

dier les phénomènes de la vision dans ce cas particulier, surtout au

point de vue des phosphènes du minimum, visuel, de la perception

chromatique et des images consécutives.

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