• Aucun résultat trouvé

De la réglementation du titre de psychothérapeute. La santé mentale, une affaire d État

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "De la réglementation du titre de psychothérapeute. La santé mentale, une affaire d État"

Copied!
25
0
0

Texte intégral

(1)

De la réglementation

du titre de psychothérapeute

(2)

Psychanalyse et Civilisations Collection dirigée par Jean Nadal

L'histoire de la découverte de la psychanalyse témoigne que démarche clinique et théorie issues de champs voisins ont concouru, par étayage réciproque à élaborer le concept d'inconscient, à éclairer les rapports entre pathologie et société et à reconsidérer les liens entre le malaise du sujet singulier et celui de la civilisation.

Dans cette perspective, la collection Psychanalyse et Civilisations tend à promouvoir cette ouverture nécessaire pour maintenir en éveil la créativité que Freud y a trouvée pour étayer, repenser et élargir la théorie. Ouverture indispensable aussi pour éviter l'enfermement dans une attitude solipsiste, qui en voulant protéger un territoire et préserver une identité, coupe en réalité la recherche psychanalytique de ses racines les plus profondes.

Dernières parutions M.-L. DIMON,Psychanalyse et empathie,, 2011.

Roland BRUNNER,Freud et Rome, 2011.

Renaud DE PORTZAMPARC,La Folie d’Artaud, 2011.

Harry STROEKEN,Rêves et rêveries, 2010

Madeleine GUIFFES,Lier, délier, la parole et l’écrit, 2010.

Prado de OLIVEIRA, Les meilleurs amis de la psychanalyse, 2010.

J.-L. SUDRES (dir.),Exclusions et art-thérapie, 2010.

Albert LE DORZE,Humanisme et psy : la rupture ?,2010.

Édouard de PERROT,Cent milliards de neurones en quête d’auteur. Aux origines de la pensée, 2010.

Jean-Paul DESCOMBEY, Robert Schumann. Quand la musique œuvre contre la douleur. Une approche psychanalytique, 2010.

Serafino MALAGUERNA, L’Anorexie face au miroir. Le déclin de la fonction paternelle, 2010.

Larissa SOARES ORNELLAS FARIAS,La mélancolie au féminin.Les rapports mère- fille en lumière, 2009.

Alain LEFEVRE,Les lesbiennes, une bande de femmes. Réalité ou mythe ?, 2009.

Richard ABIBON,Les Toiles des rêves. Art, mythes et inconscient, 2009.

Jacy ARDITI-ALAZRAKI,Un certain savoir sur la psychose. Virginie Woolf, Herman Melville, Vincent van Gogh, 2009.

Esmat TORKGHASHGHAEI, L’univers apocalyptique des sectes. Une approche pluridisciplinaire, 2009.

Pascal HACHET,Le mensonge indispensable. Du trauma social au mythe, 2009.

Marie-Laure DIMON (dir.), Psychanalyse et politique. Sujet et citoyen : incompatibilités ?, 2009.

Louis MOREAU DE BELLAING,Le Pouvoir. Légitimation IV, 2009.

Marie-Noël GODET,Des psychothérapeutes d’Etat à l’Etat thérapeute, 2009.

Albert LE DORZE,La politisation de l’ordre sexuel, 2008.

(3)

Marie-Noël G

ODET

De la réglementation

du titre de psychothérapeute

(4)

Du même auteur

Des psychothérapeutes d’État à l’État thérapeute. Une intervention étatique invasive, L’Harmattan, Psychanalyse et Civilisations, juin 2009.

© L’Harmattan, 2011

5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com

diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-54932-6

EAN : 9782296549326

(5)
(6)
(7)

Avant-propos

L’importance et la qualité du travail de l’auteur m’ont conduit à accepter la parution de cet ouvrage prolongeant le précédent1 dans la collection Psychanalyse et civilisations.

Jean NADAL

À la date de parution du dernier ouvrage, ni l’article 91 de la loi du 21 juillet 2009 modifiant l’article 52 de la loi du 9 août 2004, ni le décret d’application n’avaient été promulgués, ni le rapport Kosciusko- Morizet n’avait vu le jour, ni... Beaucoup de « ni » qui ont conduit l’auteur à revisiter un chantier à la lueur des derniers édifices qui interrogent la place de la psychanalyse aux prises avec les réglementations européennes à l’heure de la santé mentale.

1M.-N. Godet, Des psychothérapeutes d’État à l’État thérapeute, Une intervention étatique invasive, L’Harmattan, Psychanalyse et civilisations, juin 2009.

(8)
(9)

Synopsis

Il est des évènements dont le lecteur pressent le rôle à venir dans l’Histoire. Depuis le 9 août 2004, voilà la psychanalyse nommée dans une loi de santé publique pour la première fois en France et cette loi fera sans doute partie de ces évènements qu’on nomme dans l’après-coup un tournant. Un tournant pour la psychanalyse bien sûr, mais pas seulement.

La culture de l'évaluation qui a peu à peu envahi tous les secteurs de la vie sociale s’est progressivement imposée comme un paradigme essentiel de notre civilisation, et le champ de la santé mentale — puisque tel est le terme consacré aujourd'hui pour désigner l’ensemble du dispositif ayant trait à la souffrance psychique — a offert à l’État l’occasion inespérée d’assouvir sa folie des contrôles au nom d’un droit européen à la santé mentale et au bien-être.

Dans l’exposé des motifs qui soutient la reconnaissance d’un titre de psychothérapeute, la dénonciation par la MILS (Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes) de l’infiltration de certaines techniques psychothérapiques par les sectes a occupé une place prépondérante. Elle a conforté la volonté de l’État de protéger les usagers et de la HAS2 (Haute Autorité en Santé) d’étendre au maximum lesbonnes pratiques3.

La médicalisation des pratiques de soin aboutissant à dissoudre la psychiatrie dans la neurobiologie amorcée depuis plusieurs décennies, l’évolution de la psychologie clinique vers une psychologie médicale ou comportementale, ce qui revient au même, présentent le danger de rapatrier la psychanalyse aussi dans le pli du médical, depuis que la psychiatrie et la psychologie se sont émancipées de leur dette envers elle pour évoluer vers le nouveau dispositif de santé

2Haute Autorité en Santé, anciennement ANAES. L’Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé a été créée par les ordonnances de 1996 et intégrée à la HAS par la loi du 13 août 2004.

3Les recommandations de bonne pratique sont définies comme « des propositions développées selon une méthode explicite pour aider le praticien et le patient à rechercher les soins les plus appropriés dans des circonstances cliniques données ».

(10)

- 10 -

mentale. La pénurie de psychiatres et l’évolution du secteur en réseaux de santé mentale ajoutées au mouvement de psychologisation rampante de la société appelaient en renfort la création d’une nouvelle profession annoncée par de nombreux rapports de santé mentale.

Les psychanalystes se sont sentis interpellés par la mise en place de cette législation qui risque de revisiter leur pratique et ce pour la première fois dans leur histoire à partir d’une intervention de l’État. Leurs réponses ou leurs initiatives embarrassées reflètent les difficultés dans lesquelles ils ne pouvaient manquer de se trouver à partir du moment où ils se constituaient comme interlocuteurs des pouvoirs publics. Tel a été le choix d’un certain nombre d’entre eux de crainte de voir le titre de psychanalyste réglementé à son tour et la psychanalyse immergée dans le conglomérat des psychothérapies au nom de la psychothérapie analytique. Ainsi, la catégorie des

« psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations » a fait son entrée dans la loi. D’autres prises de position ont vu le jour au sein de la corporation freudienne. Ces divergences malencontreusement creusées par tout ce procès législatif n’auraient peut-être jamais vu le jour si la réglementation ne l’avait amenée à différer quant à la façon de considérer la loi comme un abri ou au contraire comme un danger venant reposer La question centrale de l’analyse profane.

Il existe aussi toute une frange de la population analytique qui n’a pas pris la mesure de ce contexte culturel ou pis encore qui a considéré l’assomption d’une politique sanitaire de sécurité et de contrôle des pratiques comme une opportunité propice à sa rédemption en terre d’exil. Puisque la psychanalyse a toujours été combattue, elle ne saurait s’éteindre. C’est sur le terreau d’un optimisme que ni Freud ni Lacan n’ont jamais partagé, que bon nombre de psychanalystes ont cultivé une forme de dédain bienveillant à l’égard de cette réglementation élevée au rang de non événement.

Tel est le synopsis d’un court-métrage qui a duré… 11 ans sans qu’il soit toujours possible de situer clairement le scénario et le metteur en scène. Les psychanalystes n’y sont pas pour rien, l’État n’y est pas pour tout, le contexte européen d’évaluation, pour beaucoup et le résultat de cet emmêlement a donné naissance aux psychothérapeutes d’État portés sur les fonts baptismaux d’un État thérapeute.

(11)

De 1999 à 2010, on ne compte plus le nombre de rapports de santé mentale, le nombre d’amendements, de lois, de décrets d’application, de navettes entre le Sénat et l’Assemblée nationale, de rapports d’enquête, de rencontres ministérielles, de recours en Conseil d’État, de pétitions qui ont jalonné ou talonné de près ou de loin cette période de réglementation du titre de psychothérapeute.

Après 11 ans de turbulence, la psychanalyse va-t-elle entrer en latence ou devoir affronter sans tarder les effets d’une politique qu’une partie de la corporation freudienne n’a pas radicalement combattue ? Quelle attitude les associations de psychanalystes vont-elles adopter vis-à-vis de la remise des annuaires à l’État ? Beaucoup d’entre eux vont-ils souscrire au titre de psychothérapeute ? et à partir de combien peut-on dire beaucoup ?

Quant aux psychanalystes qui refuseront de sombrer dans la tentation de lobbying leur permettant de se hisser indirectement au rang de psychanalystes reconnus par l’État via l’inscription sur la liste des psychothérapeutes, ne se verront-ils pas de facto relégués à celui d’amateurs ? Ces irréductibles réfractaires, fidèles à l’éthique de l’analyse profane ne risquent-ils pas de se voir un jour opposer un procès pour exercice illégal de la psychothérapie ?

Incluse dans la loi, la psychanalyse ne peut que se dégrader en logique professionnelle, et non y trouver un abri que Freud, Lacan, et bon nombre de leurs suivants ont toujours récusé. La loi n’abritera que des psychothérapeutes. Libre à ceux des psychanalystes qui s’y reconnaîtront de le faire savoir par « un avis à la population » sous seing préfectoral. Gageons qu’à cette occasion, la psychanalyse risque d’en ressortir dans un sale État. Certes, il s’agit là d’un positionnement qui n’engage que l’auteur… et quelques autres qui l’ont précédé ou inspiré et ne retire rien à l’argument strictement juridique qui défend en droit l’inscription de la psychanalyse dans la loi, considérant qu’au jour venu d’une réglementation des pratiques psychothérapeutiques elle échapperait à cette tourmente ainsi qu’aux vents mauvais qui soufflent dans l’air du temps l’idée d’une possible réglementation du titre de psychanalyste. Rien n’est moins sûr que cette échappée belle.

(12)

- 12 -

« Du droit à la psychanalyse4», il sera question. Il arrive parfois qu'un mot désigne à la fois une chose et son contraire. D’être permise, la psychanalyse peut en rester interdite.

À ne considérer que la pratique libérale, faudra-t-il se résoudre à souscrire au titre de psychothérapeute pour continuer à « faire le psychanalyste », quand la demande s’orientera tout naturellement vers ce qui donne l’apparence d’une garantie professionnelle ? Et en institution, faudra-t-il faire usage du titre pour exercer des activités psychothérapeutiques ? Car telle est l’arête sur laquelle va se jouer l’avenir de la psychanalyse, comme pratique.

À la question de savoir s’il eut été préférable que la psychanalyse fût nommée dans la loi ou pas, on entend souvent brandir le cas de la loi italienne qui en l’absence de toute référence à la psychanalyse la voit confondue avec la catégorie des psychothérapies. On oublie souvent de dire que les psychanalystes italiens en dialogue avec leurs collègues français et malgré des années de recul ne militent pas pour autant en faveur de son inscription dans la loi.

La difficulté de savoir si l’éviction de la psychanalyse eut été préférable à sa mention dans la loi reste d’un intérêt conceptuel majeur en ce qu’elle touche aux fondements de la question posée par Freud en 1926 mais ne peut faire oublier le poids du contexte de la santé mentale et des pratiques d’évaluation généralisée qui l’ont fait surgir et dans laquelle les psychanalystes se sont pris les pieds sans pouvoir toujours mesurer les implications d’une psychanalyse en liberté surveillée. Surveillée par la loi, nommée dans le décret d’application et arrêtés subséquents.

On tentera ici d’ouvrir un débat qui n’a pas vraiment eu lieu et de retraverser la plupart des controverses qui ont davantage sillonné la toile et les médias, qu’elles n’ont alimenté de séminaires sur ce thème en dehors de quelques exceptions. C’est le cas du Manifeste pour la psychanalyse5qui a permis la tenue d’un séminaire fructueux peut-être parce qu’il drainait des psychanalystes, un par un en dehors de leurs

4Titre d’un article de R. Major dansLibération, 25 octobre 2010.

5Il est né du refus de toute implication dans la réglementation de la psychanalyse sous couvert de celle des psychothérapies et a lancé une pétition en février 2004.

(13)

associations. Quand elles se situaient au sein des écoles, les réflexions théorico-cliniques autour de la psychanalyse profane n’ont que très peu irrigué les propos énoncés lors des rencontres ministérielles et dont les verbatim rendent compte parfois de façon détonante, tant les déclarations tenues ici ou là dans les médias et dans les rencontres ministérielles frappent par leur dissonance.

« La psychanalyse s’est faite au milieu de guerres, les psychanalystes se disputent avec des mots de guerre6». Si à l’avenir la psychanalyse devait rencontrer d’autres prises à partie avec les pouvoirs publics, il est probable que l’absence de débat qui a caractérisé la décennie de la réglementation du titre de psychothérapeute fasse retour sous la forme d’un impensé qu’il s’agira alors d’analyser a posteriori pour comprendre comment on en est arrivé là.

6P. de Oliveira, Les meilleurs amis de la psychanalyse. Ce que l'on en fait, L’Harmattan, Psychanalyse et civilisations, juin 2010.

(14)
(15)

Introduction

La passion évaluatrice s’est progressivement imposée comme une véritable déferlante envahissant tous les secteurs de la vie sociale.

Nul ne songe à contester la validité du principe d’évaluation sauf lorsqu’elle se déploie selon des principes qui confinent à l’absurde et risquent d’induire chez les évalués des comportements d’aliénation aux critères exigés qui endommagent l’activité elle-même. Insérée dans une exigence toujours plus étroitement liée au fanatisme du chiffre, l’activité se trouve alors rabattue sur une logique d’acte, produisant une tension duelle entre la primauté affichée de l’individu, usager ou professionnel, et une entame de l’espace intime du sujet.

Le nouveau dispositif de santé mentale fait partie intégrante de ce contexte et invite à se pencher sur les enjeux complexes mobilisés dans l’espace singulier que constitue le colloque patient et soignant, qu’il soit psychiatre, psychothérapeute, psychologue ou travailleur social et l’étau dans lequel se trouve prise la psychanalyse.

L’évaluation vient questionner, voire interdire toute expérience intime partagée et la subjectivité de ceux qui y sont impliqués au point que l’on peut se demander non sans dérision si l’on ne verra pas apparaître un jour dans la salle d’attente des consultants, l’inscription suivante :

« Dans le cadre de notre démarche qualité, votre entretien est susceptible d’être enregistré, merci de votre compréhension » !

Les psychanalystes, les psychiatres, les psychologues, les psychothérapeutes se retrouveront dans le présent ouvrage qui a pour visée de recentrer ces réflexions dans le domaine qui leur est imparti.

Ils recueillent la crise existentielle imprégnée par le malaise social dont le vocabulaire emprunte d’ailleurs au champ lexical du tissu psychique. Dépression monétaire, folie des marchés, attaque de panique boursière convoquent la crise et les traders sur le divan, tandis que par un retournement pervers des effets de langage et d’intention, les évaluateurs rêvent de décliner la souffrance psychique dans des échelles métriques.

(16)

- 16 -

Les psychiatres, seuls professionnels à pouvoir prétendre d’emblée au titre de psychothérapeute retrouveront une psychiatrie en marche forcée vers le dispositif de santé mentale, torturée par la nouvelle gouvernance hospitalière où procédures et protocoles visent à instaurer les bonnes pratiques dont le respect des normes conditionne les procédures d’accréditation de leurs établissements. Ils reconnaîtront la camisole de force dont ils se retrouvent aussi prisonniers que leurs patients quand leur mission s’oriente vers un maintien de l’ordre au détriment de la fonction soignante.

Les psychologues, « ces dindons de la farce » au cœur de la tourmente se retrouveront en première ligne d’une disparition programmée de leur profession par l’apparition d’une autre, à moins d’opter obligatoirement pour le nouveau titre non sans repasser par une formation qu’ils possèdent déjà, s’ils ne veulent pas relever de ces vieux métiers qui appartiennent au temps jadis. Le titre de psychologue ne coïncide plus avec l’orientation médicale de la psychologie recommandée par les rapports de santé mentale et encadrée par le probable futur ordre des psychothérapeutes, c’est pourquoi le nouveau titre devient progressivement le sésame sans lequel il sera très difficile pour les psychologues de travailler en institution ou de recevoir en libéral. Titrés psychothérapeutes, ils pourront reprendre du service, mais au service de techniques psychothérapeutiques dont rien n’est moins sûr qu’elles correspondent à l’éthique clinique qu’ils défendaient auparavant, du temps où l’université dispensait sans restriction un enseignement orienté par la psychanalyse.

Les psychanalystes quand ils travaillent en institution sont médecins ou psychologues, dans ce dernier cas, ils se reconnaîtront aussi dans la façon dont leur pratique risque de se trouver menacée ou malmenée, à travers celle des psychologues. Tout laisse penser qu’il leur faudra faire usage de ce titre pour travailler en institution.

Curieusement cette question a très peu été soulevée au motif qu’il n’y a pas à proprement parler de psychanalystes en institution ni de psychanalyse. Il leur aura souvent fallu attendre les décrets d’application pour se rendre compte combien la création d’une nouvelle profession risquait de rapatrier l’exil qui a toujours été le leur

(17)

dans une loi de santé publique et d’en redessiner les contours. La psychanalyse pourra-t-elle trouver le moyen de réaffirmer que sa conception du symptôme est diamétralement opposée à celle de la psychothérapie ?

Au-delà de la diversité des prises de position qui les ont traversés, ils se reconnaîtront forcément dans le questionnement inquiet posé par le devenir de lalaïen analyse récusée par une loi de santé publique qui fait de la psychanalyse un métier possible. Sans doute s’accorderont- ils pour entendre qu’il s’agit là d’un tournant dans l’histoire de la psychanalyse à moins de consentir à un remaniement conceptuel majeur ?

Les psychothérapeutes, autoproclamés de naguère et psychothérapeutes d’État aujourd'hui se reconnaîtront non sans déplaisir dans la querelle incessante des anciens et des modernes.

Pivots du nouveau dispositif de santé mentale, ils seront sans doute surpris par l’ampleur de la mission qui les attend : propager le virus de la santé mentale positive à l’ensemble des citoyens, éradiquer tout ce qui de prés ou de loin ressemble à de la souffrance psychique transformée en trouble du comportement ou en trouble à l’ordre public, le tout sous la férule du risque zéro.

Seuls les charlatans ne s’y reconnaîtront pas, car par définition le charlatan ne s’auto désigne jamais, laissant généreusement aux autres le soin d’occuper cette place. Peut-être auront-ils tout simplement disparu de la carte, blanchis par l’onction d’un diplôme.

« C’est très malheureux, parce que cela veut dire qu’on ne sait plus ce qu’est un psychanalyste7».

Pour tous les autres citoyens, au-delà des patients et de leur famille, la place que la folie n’a plus dans la cité interroge le statut de la parole dans la culture et appelle l’invention de pratiques dont ils pourront se saisir pour permettre à la vérité de se frayer un chemin en marge des bonnes pratiques.

7H. Macedo, « Il n’y a plus de charlatan », colloque L’actuel de la psychanalyse, édité par le Collectif Évènements Psychanalyse, Paris 1985.

(18)

- 18 -

Dans la quête de ce frayage, au lendemain du discours du chef de l’État sur une stratégie nationale de recherche et d'innovation, le 22 janvier 2009, déclarant que « toute activité sans évaluation pose un problème », un « appel des appels » agrège les îlots de protestations de dizaines d’autres appels ou pétitions circulant depuis plusieurs années. Il fait entendre d’une même voix mais toujours plurielle l’écho transversal d’un malaise qui dépasse le corporatisme pétitionnaire, pour se rejoindre dans le refus d’une « société- entreprise » et en appeler à une coordination nationale. Fait inédit, mais peu surprenant dans un contexte où la santé mentale est devenue une politique de santé publique étendue à l’ensemble du champ social, cet appel est lancé à l’initiative de psychanalystes. Bien placés, ils le sont pour savoir que dans le travail psychique de la cure, le recueil de la souffrance et des traces mnésiques qui l’accompagnent ne peut se découper en séquences d’actes à des fins de traçabilité évaluative et pour savoir que les humains ont en partage la solitude d’un éprouvé qui ne peut se prouver.

Dans le domaine de la santé, de la recherche, de l’enseignement, des collectifs se sont constitués, ils semblent s’être donné le mot8 pour défendre cette part irrévocable de subjectivité qui fait toute la différence entre l’activité et l’acte.

Plusieurs axes de réflexion traversent ce questionnement.

La passion évaluatrice qui envahit tous les champs de la vie sociale du landau au tombeau et se traduit par un jeu de cases et de flèches où la pensée est absente construit une psychiatrie aux ordres exécutés par des officiers de santé mentale au travers de protocoles et procédures standardisés.

Qu’en est-il du devenir de la psychiatrie dans ce contexte d’évaluation généralisée où procédures et protocoles visent à mettre aux normes les pratiques, les bonnes pratiques sous l’égide de la HAS ? Quand le

8Sauvons la recherche (SLR, 2004), Sauvons la clinique (SLC, 2007), Sauvons l’université (SLU, 2008) et en janvier 2009, une mobilisation transversale dans le domaine de la santé, de la recherche, de l’enseignement, de l’éducation, de la justice, du travail…l’appel des appelslancée à l’initiative de deux psychanalystes, S. Chedri et R. Gori.

(19)

patient devient un usager au centre d’un dispositif de soins dans lequel la demande fait place aux besoins ? Quand l’offre de soins, déjà adossée au DSM IV9, le sera à un catalogue des psychothérapies définies comme des techniques scientifiquement validées et dispensées par des psychothérapeutes d’État habilités par l’article 52 de la loi du 9 août 200410?

L’évolution progressive de la psychiatrie vers la santé mentale — qui ne ressortit à aucune conceptualisation sauf à rétablir les catégories de normal et de pathologique — interroge le devenir de la psychanalyse si elle n’est plus portée par la psychiatrie.

La psychanalyse survivra-t-elle à la disparition de la psychiatrie ? C’est la crainte exprimée par R. Lebret11 et notre premier axe de réflexion.

La création d’un titre de psychothérapeute d’État sous l’égide du ministère de la Santé qui vient remettre à plat toutes les formes de soins psychiques au point d’entamer la psychanalyse et la psychologie clinique dans ce qui fait leur essence même, questionne aussi le devenir de la psychanalyse.

La psychanalyse survivra-t-elle à l’apparition des psychothérapeutes d’État ? Tel sera notre deuxième axe de réflexion.

Cette double réflexion qui en appelle une troisième mêlant étroitement ce que M. Foucault nommait le biopouvoir articulé aujourd'hui au psycho-pouvoir, est traversée par la question de l’intime et de la relation que l’État entretient avec lui quand « il fait du psychisme sa cible privilégiée12» et de la santé mentale le nerf de la guerre au service de la paix sociale. Telle est l’intime conviction de l’État en blouse blanche aux petits soins pour ses citoyens. L’État thérapeute se portera-t-il au secours des plus démunis ou au chevet de la société pour la protéger de la supposée dangerosité des plus vulnérables ? L’orientation prophylactique des soins et des pratiques thérapeutiques telle qu’envisagée à la lumière de toute une série de rapports sur la

9Quatrième édition duDiagnostic and statistical manual of mental disorders.

10L’usage du titre de psychothérapeute a été institué par l’article 52 de la loi du 9 août 2004, modifié par l’article 91 de la loi du 21 juillet 2009.

11Le portail de la psychanalyse francophone, sur le site oedipe.org., 16 février 2005.

12M. Iacub, « Du psychisme à toutes les sauces »,Libération, 16 décembre 2003.

(20)

- 20 -

santé mentale ou de textes de loi servira de fil conducteur au troisième axe de réflexion et d’éléments de réponse au cœur d’un questionnement sur la laïcité politique.

On confrontera cette toute récente législation française à celle de quelques pays européens qui ont opté depuis plus longtemps que nous pour une réglementation similaire souvent justifiée pour asseoir une volonté d’harmonisation communautaire. Les débats auxquels elle a donné lieu de l’autre côté de la frontière ne manquent pas d’intérêt et leurs conséquences pour la psychanalyse non plus, dans un contexte où la santé mentale est devenue une véritable culture d’État.

(21)

De la psychiatrie à la santé mentale.

La psychanalyse survivra-t-elle à la disparition de la psychiatrie ?

Une vignette échappée du courrier des coeurs blessés d’un magasine féminin mérite une attention — fût-elle flottante —, car elle ne saurait mieux illustrer le parcours santé tel qu’il se profile à l’horizon du nouveau dispositif de santé mentale. C’est dire combien les institutions médicales, sanitaires et sociales, voire éducatives s’en trouvent saisies jusque dans les moindres replis de la pressepeoplequi s’en fait l’écho entre les lignes.

« Cela fait un an que j’ai de crises d’angoisse, des palpitations ; j’ai de plus en plus de mal à prendre les transports en commun pour me rendre au travail. Pourtant, tout va bien dans ma vie à part cette“maladie” qui me tombe dessus. Depuis 3 semaines, je prends des anxiolytiques prescrits par mon généraliste, mais je n’arrive pas à retrouver ma joie de vivre. Suis-je folle ? (Papillon fragile, Hauts-de-Seine)13»

La réponse ne se fait pas attendre.

« Montrez-vous plus patiente ; il faut laisser au traitement le temps d’agir avant de croire qu’il ne fait aucun effet. Vous avez consulté votre généraliste, c’est un premier pas, mais étant donné l’ampleur de vos crises, il serait préférable de voir un spécialiste de ce type de troubles ; votre généraliste pourrait vous indiquer les coordonnées d’un psychiatre qui vous prescrira les molécules les plus adaptées à votre pathologie.

Celui-ci pourra aussi vous orienter vers un psychothérapeute spécialisé dans les thérapies cognitivo-comportementales qui ont fait leurs

13Par respect pour l’anonymat, tout signe de reconnaissance a été modifié.

(22)

- 22 -

preuves dans les types de troubles que vous évoquez et qui saura mettre des mots sur vos maux ; il vous permettra sûrement de reprendre vote envol, cher Papillon fragile. »

L’air du temps a soufflé cette réponse directement inspirée des recommandations de bonnes pratiques en vigueur, médecin traitant, nouveau psychiatre certifié DSM quatré, thérapeute cognitivo- comportementaliste formaté aux normes AFNOR14 et chargé de dissoudre leMalaise dansles chaumières etla civilisation.

Depuis que le concept de santé mentale a remplacé celui de psychiatrie et que les troubles tiennent lieu de nosologie dans l’évolution du DSM IV — qui sous la pression de l’OMS s’est détaché de l’approche psychopathologique depuis les années 70 —, la probabilité de se retrouver affublé de l’un ou plusieurs d’entre eux a littéralement explosé et avec elle toute une panoplie démultipliée de thérapies et de médicaments qui souvent précèdent la naissance desdits troubles bien plus qu’ils ne visent à les soigner. « Pour vendre des médicaments, inventons des maladies15». Pour cela il suffit, nous disent les auteurs de l’article, de déclarer malades les bien portants et de décréter les hauts et les bas de la vie quotidienne comme des problèmes majeurs de santé mentale. Ainsi en est-il de la baisse de régime fréquemment constatée autour du cycle prémenstruel, promue en trouble dysphorique prémenstruel et qui devient de ce fait une pathologie prometteuse pour l’industrie pharmaceutique. Le Safarem, un dérivé du Prozac lui a donné naissance. Une étude publiée par des chercheurs de l’université du Massachusetts16 fait état d’une enquête très méticuleuse sur les liens entre les experts membres de groupes de travail du DSM IV et l’industrie pharmaceutique. Il s’avère que 56%

14L’AFNOR (Association Française de Normalisation) a réalisé une étude à caractère normatif sur la psychothérapie présentée à la Direction générale de la santé en 1999.

15R. Moynihan et A. Cassels, respectivement journaliste et chercheur en politique des médicaments.Le Monde diplomatique, mai 2006.

16L Cosgrovea, S. Krimsky, M. Vijayaraghavana, L. SchneideraPsychotherapy and Psychosomatics, n°75, vol. 3, avril 2006, p.154-160 ; (traduction française de J-M.

Cinq mars, T. Garcia-Fons et F. Rousseau) et commentée dansLe Figarodu 24 avril 2006 par J.-M. Bader : « Psychiatrie : des experts trop liés à l’industrie ».

(23)

d’entre eux ont une ou plusieurs attaches financières avec des firmes.

Dans le panel des troubles de l’humeur, 100% des experts ont des liens financiers les rattachant aux firmes et 83 % pour le trouble dysphorique prémenstruel. Quant au symptômed’attaque de panique, il a vu le jour dans le calendrier DSM IV pour fêter la mise sur le marché du Xanax. GSK, un géant pharmaceutique anglo-américain a obtenu un contrat faramineux lors de la mise en circulation du Paxil et du Deroxat pour soigner la timidité convertie en phobie sociale. Ça donne la chair de poule… qui ne devrait pas tarder à trouver sa molécule elle aussi.

La définition théorique et académique de la dépression a profondément muté. Selon les manuels de psychiatrie, la dépression est ce qui est soigné, ou amélioré, par les antidépresseurs. On est troublé, nous dit P. Pignarre17, par la coïncidence entre l’explosion de diagnostics de dépression et l’arrivée sur le marché de nouveaux antidépresseurs, notamment du Prozac.

Certains experts parmi les plus rebelles sont persuadés que le vocabulaire psychiatrique lui-même est défini par les laboratoires.

« Peu à peu, on a éliminé de ce classement toutes les entités difficiles, comme les formes déficitaires de la schizophrénie, qui justement ne répondent pas aux médicaments », commente le professeur É.

Zarifian18.

Le Monde des livresdu 6 mars 2009, sous la plume d’É. Roudinesco, rend compte d’un ouvrage tout récemment traduit de C. Lane19 qui a été unbest selleraux États-Unis en 2007. L’auteur qui a eu accès pour la première fois aux archives de l’American Psychiatric Associationa découvert des informations saisissantes sur l’histoire des remaniements successifs des différentes versions du DSM dont la future mise à jour s’apprête à introduire de nouveaux syndromes propres à satisfaire l’appétit insatiable des psychologues du

17P. Pignarre, « Les médicaments soignent-ils la dépression ou la fabriquent-ils ? » inLe livre noir de la psychanalyse, Les Arènes, septembre 2005, Paris, éd. de poche 10/18, 2007, p.834.

18Cité dans l’article duFigarodu 24 avril 2006.

19C. Lane,Comment la psychiatrie et l’industrie pharmaceutique ont médicalisé nos émotions, trad. par F. Boivison, Paris, Flammarion, mars 2009, 384p. (Le Monde des livres, 6 mars 2009).

(24)

- 24 -

comportement et des industries pharmaceutiques en quête de marché pour leurs molécules. Au programme de ces new disorders, É.

Roudinesco mentionne entre autres, l’amour de la gastronomie, l’activité sexuelle libertine, l’apathie… mais cette fois, nous dit-elle, la critique émane non pas « des psychiatres trop soumis aux diktat des laboratoires, mais des historiens et des écrivains ».

L’éparpillement des troubles déconnectés des grandes entités psychiatriques, orientés par le DSM qui impose son credo aux diagnostics a remplacé la clinique et défini le statut du bien portant ou du malade. « On parle souvent de l’inconsistance nosographique du DSM, mais il y a une extrême consistance des conséquences dans le social et c’est un énorme prescripteur d’identité », nous dit O.

Douville20». Le DSM tend à faire que les gens se considèrent comme malades, il sert une idéologie.

Les conclusions du rapport INSERM sur l’évaluation des psychothérapies21 qui consacrent la défaite de l’approche psychodynamique — comme ils disent — au profit des TCC (thérapies cognitivo-comportementales) se situent dans le droit-fil de cette évolution diagnostique. Les troubles traités dans la littérature sélectionnée et les grilles utilisées pour la mise en série des patients répondent aux catégories diagnostiques du DSM IV, ainsi les résultats conclusifs en faveur des TCC étaient inclus ex-ante dans les choix méthodologiques formatés pour mesurer ce qui peut l’être.

Dans la taille de l’échantillon, les TCC sont plus représentées que les psychothérapies familiales et beaucoup plus que les thérapies psychodynamiques… Or, on sait, dit la critique, qu’il suffit d’augmenter la taille de l’échantillon pour qu’une faible différence rapportée à la variance devienne significative statistiquement. « Les auteurs du rapport le savent eux aussi et le disent, mais ensuite, ils

20« Pratique psychanalytique et politique », Colloque de l’association « Ferenczi après Lacan », à l’occasion du centenaire de la création de l’IPA, Berlin : 13-16 mai 2010.

21« Psychothérapie, trois approches évaluées : expertise collective » : INSERM, 29 février 2004.

(25)

n’en tiennent pas compte22». D’embléesont exclus les traitements qui ne privilégient pas la disparition des symptômes, ainsi la comparaison avec la psychanalyse dont le terme même disparaît, devient impossible.

Prescription médicamenteuse et posologie TCCiste constituent le nouveau cocktail « validé scientifiquement » par toute une série de plans relatifs à la santé mentale, pas moins de dix depuis 2001.

Rapports dont les titres éloquents suffisent à décliner en cascade la politique en jeu.

Le rapport Piel-Roelandt23 en juillet 2001 est sans équivoque dans ses intentions et affiche clairement le glissement : De la psychiatrie vers la santé mentale. La question de la psychothérapie y est peu abordée. Ce rapport a inspiré ceux qui suivent :

Le Plan santé mentale - Plan Kouchner - de novembre 2001 installe l’usager au centre d’un dispositif à rénover24 et annonce la commande à l’INSERM d’une expertise collective sur les pratiques de psychothérapie qui verra le jour en 2004. Au moment où les discussions consécutives à la sortie de l’amendement Accoyer vont bon train, ce rapport vient trancher la question autour des psychothérapies et de leur évaluation rapportée aux troubles mentaux, c'est-à-dire dans les mêmes termes que l’amendement.

Le Rapport Pichot-Allilaire : adopté par l’Académie de médecine le 1er juillet 2003 Sur la pratique de la psychothérapie va plus loin que la création d’un simple titre de psychothérapeute et milite en faveur de la création d’une nouvelle profession. Ce rapport, par sa teneur, ainsi que le rapport Cléry-Melin précèdent et annoncent l’amendement Accoyer.

22Site de la SPP (Société psychanalytique de Paris) : R. Perron, B. Brusset, C.

Baruch, D. Cupa, M. Emmanuelli : « Quelques remarques méthodologiques à propos du rapport INSERM ». Texte mis en ligne en juin 2004.

23Ce rapport est le fruit d’une mission confiée en juillet 2000 par le ministre de l’Emploi et de la Solidarité (Mme M. Aubry puis Mme E. Guigou) et le Secrétaire d’Etat à la Santé et aux Handicapés (Mme D. Gillot) ; mission confirmée par le ministre délégué à la Santé (M. le Docteur B. Kouchner).

24B. Kouchner : « Plan santé mentale : l’usager au centre d’un dispositif à rénover », novembre 2001.

Références

Documents relatifs

Vu la lettre en date du 5 août 1991 , enregistrée sous le numéro F 431 , par laquelle le ministre d'Etat , ministre de l'économie , des finances et du budget , a saisi le Conseil de

En adoptant de notre côté cette distinction qui semble toute naturelle, nous séparons de même en psychanalyse les instincts de conservation, ou du moi, des instincts sexuels, et

« Psychothérapie, Psychologie et Université », le point de vue de Patrice Cuynet, Psychologue clinicien, thérapeute familial (SFTFP) et Professeur de Psychologie

Discutants : Rose-Angélique Belot, Psychologue et Maître de conférences en Psychologie à l’Université de Besançon, Isabelle Lecoanet, Psychologue Clinicienne,

La conjonction d’un diagnostic d’assez fort isolement du monde des enseignants de la conduite et de la sécurité routière, par rapport au monde de l’éducation à la

Ainsi, la Loi Organique du Budget (LOB) vise à encadrer le rôle du pouvoir législatif et exécutif, en l’occurrence l’ARP et le gouvernement, dans les quatre phases clefs du

La délégation rejoint pleinement la préconisation n°4 de l'avis préparé par la section des activités économiques La programmation budgétaire du projet de loi de

* Détermination de la graduation 100 : on plonge le réservoir du thermomètre dans de l’eau en ébullition sous la pression atmosphérique normale.. Le liquide dans le capillaire