FTM/32
LA CROISSANCE ET STAGNATION EN AMERIQUE LllTINE Par
CELSO FURTADO
FEVRIER 1976.
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FTrvi/32
Page 1
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Li> CROISSJJW.lL._El' S_!l.GNLTION EN J.J;IERIQUE LJ1TINE • ( '
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Eiiôturrio:N .
niii)jsT.@JCTQE...ES:·~u.cR0.:.EcoNol;IIQ~-.-. . .. ~: ....,.'•"; ..
La diversité dos com]Lortemcnts
Un~ analyse compcr.ative dos tendaneos globb~cs do développement au cours des dernières décennies nous montre que les pays do 1 'hnériquo Latine se trouvent •· actuellement à clos étapes fort diff.érentos •. Cotte analyse nous ponn.ot é.g~l13ment cl 'esquisser un m.odèle qui reflète les caractéristiques do·~
11économ~e do la région àllhouro n.ctuello. Notre analyse e'st~bn.sée sur des ·· données qui . courent la période commençant on 1950 et qui sont rolati ves n.ux p~s dont l'importance économique relative dans le région.èst la plus gronde : .argentine, Brésil: Chili, Colombie, !l!éx:i.quo, Pé:tou, Vénézuéla.
Pondant la période on question (1) des transformations d'envergure .ont ou lieu clans tous cos pays pomme le montrent los chiffres présentés au Tableau
,. r
Dans tous ces peys, le pourcent~o représenté par 1' agricul turc dans
'
.
le prod~ t intérieur brut s'ost :rétréci : entre 1950 ct }~65 1 i l est tom:bé , . , . do 18,._7 à 167
2%
en .Argentine do22
75
à 15~?: .all l·iéx:i.quo ; do39ta
à32,2
en Colombio et de 2,7 ~4 à ~2~5 au Pérou. Ces modifications struct~ellosr toutefois~ n'ont: pal:! toujours suivi le môme modèle dans tous les pa,ys en question. ,, J.u Bpésil, par oxomple,malgré la croissance relativement rapide elu secteur industriel, le s.optour agricole contribue encore cl,c façon im-
, ... . ' . .
portante au produit intérieur, étant elonné le faible taux
.
clo croissnnco du secteur tcrtiairoo ll.u l'.Ioxiquc7 la croissance du secteur industriel a été relati-vement moins importa!fto qu'au Brésilf 1 mais, par contre la struc-~: . . • . . . •• . . . . .
ture éc~momique du pays a .subi dos tl'ansfonnations plus. marquées1 qui tra- c1uisont le plus. granel ,dynamisme .elu secteur tertiaire - d'Il principalement à 1 'expansion do J, '.industrie touristique - et une augmentation bion plus
... ' ," \' .. : • • •. . .. - . •· . • ' .• <. ~
( 1) Le C~ba
7
·qUi· a ·un volume cle population analogue rà celUiciti
Chili ot elu Vén_ézuéla,-etiqui ·on 1960 o:ccupait le. quatrième rang dans la;-r·é·gion, en,_terme~ de r,e-:r~nu pq;r ~~~~~.<m.t";~(,é3.près~, ~ '~iœg:mtine11 1 ~~~ay et 1~ Vén&.- zucla) est pn:tmi les pays· cl''impo'"rtance economique relat1 vo la plus grande en i.mériquo·Latineo.Toutefois :l'instiffis~ce des données SUif cepcys,-surtout c1es è.onnéos comparables à celles_ disp.oniblos pour les sopt pays é,t~diés~nous emp~che d'inclUr-e 11 économi o cubaine dans cet aperçu global de 1' écono-- mie régionale au cours do lo.. dernière clécennieo Sauf inùiaation contraire Cuba ost donc exclu dos données sur l'hrnériquo Latinco
\ . ~·
rrM/32
Pngc 2
importante de la prod~ctivité du secteur agricole. En.Colombic ct au Pérou, 1 'expansion du secteur industriel a été accompagnée d'une baisse relative des nctivités agricoles, tondis qu'au. Chili e1· au Vénézuéle1 pcws qui sont .o'bli- gés do recourir à des importations pour couvrir leurs besoins alimentaires, la part du secteur agricole dans le produit intérieur est restée plU:s ou moins stablet quand elle n'a· pas été en régression plus lente qu'ailleurs.
· La décennie 195Q-1960 a été une période de croissance relati vcment
rapide dans ·la région prise dtuis son· ensemble. Exception faite de 1 'ArgeD- tinc et du Chili, les taux do croissance du produit intérieur brut dans les pays couverts par 11 analyse ont été relativement élevés. Le tableau 2 montre l'évolution du P.I.B. par secteur économique.
En
nous référant ~ux chiffres donnés dans les deux tab.leaux 1 et .2, nous pouvons distinguer'trois types de comportement :a) celui dos pays dont le cpéfficicnt d'importation est en voie de progression, et qui en raison de l'ouverture de leur secteur externe présente une certaine souplesse structurelle. Ces pays présentent les caractéristi•ï qlios du modèle latina-américain classiqu:c do développement ''extraverti" ct le processus d'industrialisation par ·s~bstitution des importations est d1l on partie à l'intervention du gouvernement et en partie à l 1initiq.tive des sociétés internationales qui cherchent à défendre leur po si ti.on sur los marchés loo~ en anticipant sur une évolution ultérieure de la sittiat1on.
Ce fut le cas du Pérou pondant toute la décennie 1950-60 et du Vénézuêla pendant la deuxième moitié de cette décennie.
b) celui des pays dont le coéfficient d 'imp'brtartien. est en baisse mais ·aont le procês~ùs d'industrialisation est suffisamment dynamique pour
.·,
introduire des tra.nsfonnàtions structtirellos et entretenir le développement du pays. c•cst le cas du Brésil et du Iviëxique, dont le taux d'Ï:ndustriali- sntiori. fait supposer
ciuè
l'impulsion donnéè ·par los tensions structurelles des années 1930 ne s'ost pas encore affaiblie.- La Colombie· se si tue'. à mi- chemin entre ce groupe ct le premier. Son oo.6ffioicnt dfimportat:ion commence à r~o:roeser, avec, comme corollaire, une intensification de son dèvelopp~ment industriel - tant le développement "spontané" quo celui encouragé '.· •·
par le gouvernement.
. .
c) celui des pcys dont le eôéffi.ci.ont d'importation a baissé do .. , ·c façon très mé.U'quéo et qui ont: co:risîdérit.bi€mcnt n.ccru leur production indus- trielle, màisoù lc!proccssus d'industrialisation ost en porto de vitesse.
C'est lo·cas d~ l·'.A:i-gcntinc ct du Chili/Au cours des
é'iln6è' s
·1950, le iaux de c:Pois-sancc annuelle moyenne en pourcentage du secteur industriel a été de 3,8 en ·.Argentine et ela 4,3 au Chili, contre 9,9 au Vénézuéla, 912 au Brésil, 7,4 au Méxiquc•if:,.O
·:n.u tféro~ c:t 6,5 on .C<>lompic.Mais au cours dos années 1960, la situation d'ensemble s1cst trans- formée. Pour la première moitié ,do la décennie, dont los principales ten- dn.t?-ccs se sont maintenues jusqu'à présent, les chiffres indiqÙcnt une bei-G:sè globale dos taux do croissance du produit intérie·ur. Parmi lè~ pays
du.·prémicr groupe le coéf:N.cient d'importation du Vénézuéla a diminué alors quo celui .du Pérou a poursui vi sa montée. Dans les deux pays, le secteur industriel a maintenu son expansion ct son taux de croissance s'est accru pendant la deuxième moitié de la décennie. Le taux de croissance du produit intérieur a baissé au V6nézuéln et augmenté au Pérou. En Colombie,
le
coefficient d 'importntion :a marqué une légère régression sans que le proces- sus d'industrialisation on ait été considérablement ·affcr:té~ Dans les trois peys, un processus intensif do substitution des importations sc poursuit toujours et certains signes indiquent que le point do snturntion a~ ;été
ctloint. à ln.J fin do le. décennie.
Dans los pays du groupe (b) au Brésil le processus d1industrialisa- t:i.on a.pordu nettement de la vitesse, on m~mo temps que le coéff'iciont d'importation continuait de s•) réduire.· Au Héxiquc, par contre, 11oxpangion vigoureuse de l'industrie s'est poursuivie ct ln croiss[mce du produit intérieur s'est maintenu à un 'niveau élevée Une analyse 'plus détaillée des chiffres montre quo le coéfficient d'importation du Brésil ost tombé de 9:,9 à 5,1% entre 1960 ct ,1965, nlors quo celui du Uéxiquo ost resté pres-'- qu'inchangé., passant de 11,8 à
11,7
pour cent seulement, pondnnt J.a période·. ·FTU/32 I'n.gc 4
_·
.. . ,
..\ '
. ~-
Dos· transfo:rnw .. tions significatives sc sont procluitcs clans les pnys
du __ groupe (c) aux COUJ:'S· c~os années 1960. Tout d1abor~~, on.n noté clans ces
pny~ ~effort considérablc.pour rétablir leur capacité d'importation. En Argentine, fe coofficiont c1. 1importatipn a augmenté de
88
à. 111, ct au Chili.ela 101 à 138 • (tableau 3) •· La plus gra,nde souplesse que cc regrlin c~c ce.Pa- c:i,té d1impçrt9-tion a rend.u p9ssible a l?ermis une reprise c1u processus cl' inclustrialisation, bion qüc le vo~umo c:c la proc.luçtipn ·n' t'i t pû.S. Qté 1 sUf- fisant pour foire grimper le taux de croissance du produit intérieur. Los chi.;ffrcs qui ,figurent à ' la colonne C c.lu. tableau
3
incliqunit que la produo- tivitÇ des investissements a bqissçâ, tant en lœgontino .q\i1au Chili baissequi a.urait pu ttrc le résultat c11~~c détériorhtion-. des termes de l'écha.nge, bloqunnt .lea efforts engagés pour accro!tre les exportations, ou d'une climi..:
nution du coefficient clc capi tnl du sectettt' industrie:l1 attribun;blc à 1' cri- gui té elu marché l:oca.l, à une plnnification inclust:riello défectueuse, ·et à cl tr>..utres causes semblables.
Pour ce qui est ,c" .. c 11 ensemble çlc cêtte périoclc, on pout sc permettre un .. certain nombre cl'obsc,rvn.tions générales. D'abord, le comportcinont c~u ·
secteur externe s 1,est moc~ifi6. I 1 n'y a eu expansion des cxport<~.tions
que
là où une poli tique voulue c~c promotion c~cs, exportn.tions \J.. été ndoptéo.
Le.. progression traditionnelle elu secteur clos .c:xportations, .on réponse à une clomanc1o externe croissante, n. progressivement <cét1é la pll'.Co à cl' nutres formes do croissance suscitées pcr une prise de conscience du frit qu'une trop
faible cn,paci té cl' import<~.tion cbnsti tuc un obstacle sérieux c..u clévoloppcmont •
!J.u Chili, · pQ.r~ exemplet le nouvel élcn des, exporto.tions a ôté le résultat cl 'une poli tique COJ.1ÇUe spéc~o.lcincint pou;r o.i.lgmonter le pb.ri; C1U p.:JYS sur ·le ma.rchô mondial du cui vro. De m-eme, le':· ni voau sons préc6dont C1.t1;oint pnr
les exrorta;tions de l'.inclJ~stric péruvienne de f)~cho résulte' t'..1un ehsomblc . ( .. de mesures prises à l'intérieur du peys p!J.utet
.qub
t~.1uno simple rêàetion.à une expansion de la t'..cmctlc'!.c; cxté:ricure. En ·.-:Argentine' on -a·consentiun,
effort 'co:nsic~6rable, clopui s 19- C.ouxièmc moitié dos·· fllÙlÔcs 11950 on vue clc rôôiire les prix rolntifs ~cs inputs WGTicolcs, réorientant ainsi les ressources vers le secteur ~'exportation. De cette manière, les cxportc..tions qui, à un moment ~onn61 avnient stimulé le développement, ont cu tond~cc à freiner
le clévcloppomcnt, porco qu 1 olle manqunicnt ela clynruni smo •
-
•
phase
FTlvl/32 Paee5
Ensuite, l'industrialisation de ce que nous avons appelé la première directement induit-e par la croissance du secteur des exportations - s'est développée dl!: péÇ.r.·a'{e~· l'industrialisation par substitution des impor·-
. .
tations, c1èst~dire, une indti.st::dalisation engendrée par une capacité d'im ...
portati:on trop faible. Les pays dont le niveau d'industrialisation de moins de
15%
~ ont cherché à intensifier le processus d'industrialisation indépen- damment du comportement. du secteur des exportations. Dans· la première moitié des ~ées1950,
le Vénézuéla est le dernier exemple de pays latino-américain dont le produit intérieur s'est accru de façon considérable sans qu'il y ait eu une augmentation proportionnelle de la part du secteur industriel.' En
effet, le secteur industriel vénézuôl:icn était en voie d1 expansion, mais des investissements massifs dans le secteur pétrolier, dont la totalité des inputE à l'époque devaient ~tre importés, a fait que la structure du système de
production n'a pas subi de transformation nubstnntic(['lc .• Au Pérou, pays dont le ooéffioient d'importation s'est :~levé progressivement pel;ldant toute la période - de
13%
à 27% entre1950
et1965 -
la croissance rapide du secteur industriel a été accompagnée d'une transformation structUrelle soutenue comme 1 'indique 1' accroissement du coéfficiont d'industrialisation. (Tableau·1).
Préparation et perte d'efficacité dti processus de . subti tutiori
.
'
U~e comparaison des expériences do la Colorribie1 du Pérou ct du Vénézuéla avec celles du groupe do pa;ys dont Pindustrialisation a démarré plus ~t - l'Argentine, le Eé:riquo, le Brésil et le Chili -montre que le proccs,sus d '.industrialisation s'est ncoélôré. Ceci serrible confirmer les obse~
~Sttions! faites en ce qui·· concerne le deuxième group,e do pa;ys1. àt savoir, que l'industrialisation liée aux crises du secteur de commerce t . . . ' erléricur carros-. pOJ}.dait à des possibilités déjà existantes, qui n'avaient pas étc èxp1oitées · pend,§llt une période antérieure. Au cours des années
1950
1 uneappréhension plus précise du probléme a permis aux pays du premier groupe - les cinq p~s - d'Amérique centrale dcvaicnt1_ quant. à eux, répéter 1' expérience plus tard, à cause de leurs efforts d'intégration -de préparer lotir processusd'industrialisation, non seulement en adoptant des mesures protectionnistes appropriées, mais en orientant les investissements vers l'infrastructure afin de favoriser 1' industrialisation et m~me en fournissant des stimulants directs
-..... ... ... ..... , ...
·.:
à 1 'industrie. I l ost in~éitessant de constate;r1 par o:xcmplc, qu'au milieu des. années
1950
1 dans les t1.1ois_ pay_s (la Colombie, le P,érou .ct .. le 'Vénézué.la). ~u;.·
. 1' inti tiati ve. . . du. gouvernement . . ' pnt . . .ôté . ioplc.nt·êoa<1~s -
'~trio~
. do - base p Y. compris 1' industrie, éiG.érurgiquo. I 1 faut signaler, toutefois., quecett~ industrialisation a été. entreprise avec une participation bion plus
. ·~
grançlc des groupes internationaux et était . . ~ . ~ .. -.~. . a:a:é.e sur l'intégration avec le secteur d~s importations, .dont les fluctuations avaient tendàllce à agir
• • -~~ • 1 •• • •
défavorablement sur le niveau des activités internes. Selon· toute apparence,
~ .
•
elle s t qst-~po~sui 1(.io , comme ._ni olle ôto.i:t,. oriei_lt6c moins vo~ .ln créntion cl 'un
. . -.. ~ .. .
.
. . . . . . ..
système de production intégré ... .; . mais .plut~t vers l'extension du secteur dés
) . ~
importations. L' expéricnqe des années . .
1960
a démontré clairement que ces.
pays_ auraient du mal à e::>ncilier le preces.sus d'industrialisation et une
• • • ~ •• ... • • • • • • 1 • '
réduction du coefficient d'importation en dessous d'un niveau rolativemt:mt élevé. Par contre, le coef;f:i,cient 9-.'industrialisation avai;-t tendàllce à se ·
1 • • ' • • '
stabiliser à un niveau relativement bq,s. Une contraction du coefficient d'in-.. . .. ···· . ' dustrialisation à moins de . . .
15%
semble croer. do ,sérieux obstacles au dévclop;-~ .
pemcnt, et il semble quo cc fut le cas, avant que le secteur manufacturier n'ait ré;us.si à .augmenter sa part du produit intérieur à 20fà. Pa;rmi les pays où le processus-d:•·industri~iis~tion a démarré à une date antérieure, l ' .Argen- tine, l~ l·icxique. et le Brésil ont pu maintenir leur industrialisation, ·avec un coefficient d'importation d',environ
10%•
L'expérience chilienne, toutefois a révélé los diffi<?.ultés qui s'opposent à un .effort de développement .. entre-~ . . ' .
tenu lorsque le. coefficient d'impprtation ost inférieur à
15%,
ce ·qui semble indiquer quo les dimensions globales du marché constituent, elles-aussi,;
une contrainte. De ce fa:j. t, ct tenant compte du contr~lc 6-!ïranger· de· 1' inves- tissoment_industriel, qui sup,~ose, ùne.proportion élevée· d1inputs.importés, ct les,. dimensions des marchés intérieurs,, on peut. déduire que l'industri.ali- s. n.tion pÇlX substitut ion des·.· . . .. . . importations est relati vern ont. . . . inefficacç lors-. qu'il s .. . 1 agit
9-'
introduire. des transformations . . . . . t . stru.cturelles dans des pays .®1 elle n'a débuté que dc_puis .l~s ,années1950•
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Tc.bloau 1
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Evolution structurelle elu
r
.I .B. clans un groupe· · · ·( c".e.
peys (;: ;
du P.I.B.)FTU/32 Pë.gc
7
---~-...,_,.----.-..--....----~--~---· .. " .....
l.rgontino
1950 1955 1960 1965
Brésil
1950
· : :..1955 1960 1965
J.Iéxique
1950 1955 1960 1965
Chili
1950 1955
1960
1965
Colombie
llgricul~ Indust9rics
Hnrlut.~c-
Construo- Services ' llutres . ture minières turcs tian · de bnso Services22,5
20,2
W.,4 1!J,7
1 1 t .
1 .
o, 7
o
18 1,4
1,
7 0,3 ' : . o,5 0,3
o,6
16,
(,5
18~9
23,4
2~4
5J7 20,6
4,4
2~,04,3
r · ~3~.0379 .. ::M)8
3~2 '
9,4 ; . 9,5 ( . · 9,4 9,8
. t '.
. 7,1 (
8,67,6
9,3
t7,9
·~8, 7 ' 8,1 8,7
.. 37,4
.~36 ,3
37 ,a
36,0
43,7 41,2
38,0
34,6
42,3 43,5 44_ ,2 41,5
53,4 49,7 51
t 151 ,o
Tot Dl
100 100 1.00 100 100 ..
100 100
100 .... 100
100 100 100 100 ..
100 -- 100 100
100 . . ·.
100 .. '
100
1950 1955 1960 1965
14~~
15. ,4 17 ,o
17,3
4,5 3,7 3,4
5,9 7,6 7_ ,3 7,7
334,3 33,8
3~,4
35,4
100
c • "! '
2f . 1 '4
2~',8
14•6
16t6
1 .
44,4 100
43,2 100 Pérou
1950 1955
1960 ...
1965
. . . 22..,9 . 22,5
5_ ,4
~
6,4
9-,.o . 7,6
. - 17-,7 .. . 18,7
' i
4, 7
t ·.5,5
~5,5 . .... '
4:h-1· ... ' . 100 . -·· .. 'f~é.~éie.
1950 1955 1960 1965
26,1
27,0
27,325,2
9,6 9,4
10,7
12,9
4,6
5,0
3,9
4,45,5
41,2190
44,9 100
45,3 100 45,7 100 43.9 -
_j.QQ_Source : ECLA,(Commission Economique pour l'l~ériquc Latine, sur la base de chiffres ci tés elu Economie Survcy for Lu.tin llmoricn,
1963, 1965
ot1967
.·
. .
FT1il/32
Page
8
Tnblon.u 2
Taux de croissance sectoriel elu P.I.B. pendant la périoèo
c1Îaprèa0-:guer~e c1nns un g+oupo cl0 'Pé\Y~ (y; des taux ennueis) krger;- BrésiJ
·tine ·
Mexique .. Chili _ Colombie férou Agricul turc ·
1950-5 4,1 5,0 5,0 3,5 2,7 2,2
1955-6'0 '
' :- 0,4 ( : 3,7 :.c,o 2,3 3,5 3,8 1960-5
·i: t ...2' 1
~6,9 3,9
3:, 13,0 5,9
Inèustries miniè~cs ~ i . '
1 : t
1950-5 7,8
6~64,7 - 2_,9 4,3 B,8
1955-60 14,3 14_,9 6,1 3,5 6,8 11 9
.
'
196C>--5 7,8
l_11, 1 4;2 5't0 4,4 2,6
NMufacturos
1950-5 3,8 8_; 1 6,6 5,4 6,9 7,8
1955-60 3,8 10,3 8,1 3,2 6,1 6
_j1
1960-5 4,1 4,9 8,0 6,7 5,9 7,4
Construction
195C>--5 1,5 6,4
6~. ,
4 3~9-··12,4
. '10_,
11955-60 . . 4_, 3 7_ ,2 8' 1
.1,4-~~-- o,2 ' - o,2
1960-5 2,0 2,8 5~9 4!6 . 1,9 13,5
Services c:e base
1950-5 6,2 4,4
..9_.6 6
.t0 9,6
1955-60 . 12,0
10,86t5 3)5 11,1
1960-5 9,9 9,7 10,0 7,4 9,4
Totc.l
r.I
.B.19~5
3,2 5_ , 7 6,1
3,15,3 5,1
1955-'50 2,7 5,9 6.1 4' ,3'
196<>-5 2,8 4,9 5t9
3;.5' ; •,3,9 4, 7 4,5 6,3
r.r.B. P<'X' t~te
é:
t ha. bitant.·-195<>-5 1,0 2,9
..3,1 0,9
1955-60 · . o,9 2,9
~-'~
1p9·1960-5
.. ;· :1,3
'.1,8
? 1' 1~
Source
.
• !bic'.. t t.' .
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Vén6zu6le.
6,1 5,9 - 6 -6
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.J .::·.··
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•
Tableau 3
Indicateurs de tr2nsforrnations
.
structurelles ènnsun· ·
groupe do_ . .P~ (Index : 195c-5 = 100)
'
t·l ' .
Bc
DArgentine
1955-60 88 99 75 100
196CM5 111 120 65 108
Brés~l
1955-o60 66 95 108 127
196~5 58 101 90 60
...
Ué:rlque
b. ..
1955-60 89 114 82 ·;~123
196c-s 81··· .. 112 87 121
Chili
1955-60 101 101 136 59
196c-5 138 131 85 124
Colombié~
1955-6ô 82 . 101 76 -88
1960...5 75 111 74 86
Vùnézuéla
1955-60 1~~09 89 85 78
196c-5 66 61 100'· 80
A .: inèices du coefficient d'importation.
B : indices des to..ux cl 'invcstisscmontsi·bJro.ts.
C .: inc8.ces de la proc~ucti vi té mnrginalo des invostissemen,ts.
D .: . inc~iccs du taux de croissMce du prod.ui t industriel.
E : ind.i ces c~u t c?..UX d~ croi ss 2nce du proclui t brut.
&ource :
.'!1&2:
E
:?.PM/32 Page
9
84 87
104 86
100
91
139 113
74 85
11
62.·,
FTM/32 · .... Pago 10'
REDUCTION DU TAUX DE CROISSANCE.rENDANCES GENRALES DE LA REGION
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'Au cours des deux dernières dêcenniès~ les PaYS de l'Amérique Latine on_ génér~J. <mt connu. une expansion lllarqu?e et d'importants changements
structurels dans leur économie. Evalué sur la base dos(pr:b: do 19601 1~
produit brut pour l'ensemble do la région qui avait à peine excédé 40 mil~ ' liards de dollars en 19501 •· a aU@IIenté à plus de 120 milliards do dollars en 1967 • La production de lingoj;s d'acier , qui dépassait à peine 1 million dE:J · tonnes on 19501 avait atteint presque 10 millions do tonnes en 1967• Cependant malgré ces indicateurs ct d'autres semblables dont on pourrait tenir compte, i l serait failx d'affirmer \:rue l' écottomio de la région avait alors rassemblé toutes les conditions nécessaires pour un développement auto-suffisant. Bien au contraire, los chiffrcs,.démontr()nt quo le rythme de croiss<lll.co de l'é~o
nomie de la région avait une certaine tendancc··à se rcl~hor ot1 qui plua..ost, que cet affaiblissement était dt1 dans une grande mesure, aux tendances
prévalant dans· les économies où le processus d'industrialisation était à :un stade plus avancé. Les données po~ l'ensemble de la région montrent que ·le taux do croissance du produit national brut par Aàbitant a décliné de 2,2%
on 1950- 5 à 1,8% en 1956-60 et 1
1
65'~ en 1966-8. CGe chiffres cachent bic.n sfu- la variété des tendances dans la région, mais représentent tout do mtm.o la situation générale.En
fait, cette baisse du taux do croissance a ou lieu au cours d'une période où le progrê"s technique était accéiéré, et où les éconornios industrialisées dans leur <mscm.ble .. ~rivaient à maintenir leur taux de croissance à un niveau assez élevé sans aucun signe de rel"àchc.On pourrait mieux
comprcnd:i~
4 iles tendances actuelles on se rappelant. . . . .
que los économies d'Amérique Latine ne constituent pas un système en soi ct·
. .
que les chiffres glob~ûX sont fortem~nt influencés par les tcndnnccs prévao-' lant dans les trois plus grM:dos 6conomios de la r6gion ~ Br6sil· Mori'que et' Argentine - qui assurEmt presque les 2/3 do la production do toute la :région.·
•
•
•
FngcF'DI/,32
~ 1Cependant i l ne faudrait pas non plus oublier que les économies nationales se développent toujours sélon une trajectoire bien définie. et
· que' po1u< cette rai. 'son· 1.1 ôvo lut ion des économies les plus avancées préfigure
dans ·un certain.
se~ns 1
1évol~Üon
des p'eysqui
setrouve~t à
elek' stadesplus précoces de développement. t.in'si, l'évolution structurelle des économies . -. .qui ont vécu c'..ans la péi,'iodc d'après-guerre une phase cle croissance due à
·11c.:x:pànsion des exportations - comme la 'banane clans le cas de 1 'Equateur, le coton en .t.rnériqÙé Centrale et 'la fro-ine de poisson au Pér.ou.- n'était qu'une ré!)éti ti6n cl 'un modèle d~jà bien connu claris la. région, .. comrnù èC( fut le cas pour les
pays
qui av8.ient commencéà p~atiquer
la s1ibstituÜon aux importa- t:îons ·au· cours dé la décennie précédente. Bienciu
1i l ;;,o faille pas t<?nter d'établir uri. modèle de ctdveloppement brisé sur une _13é:ris clo stac'..es bi.en .·définis pour lës économies c'..e la région, ce qui impliquerait que 11,e.:x:p~
rience des pays moins développés peut ~tre prévue dla~ance, i l faut cepen- dant reconna!tre que le fonctionnement actuel do ~es économies ponnet de distinguer un certain nombre clc typos de développement. Dans certains pays, des circonstances très favorables à
·tin
type· donné - exportateur de matières premières agricoles, exportateur cle produits miniers ou substi~ution aux importations - ont pEirmis \m' d6veioppement soutenu pendMt ~c période rel&- tivement longue• Dans cl' autres, les concli t~ons étant moins fa.vora.bles, cotte période pour un type cle développement ctonné a été moins longue. La courbe générale de d6veloppeme~t de la région représente l'agrégat des courbes nationales clont 1' allure r6flétc la cl.;Yllrunique d'un. nombre donnéd:o
types de.ns une vnri6té: de coricï ti on. Lé rel~chement de 1~ crol.ssàrico peut se mani- l''ëster ·dans des économies correspondant à différents typos, et· 1' a.llure clola courbe globale s'bra accentuée ou atténuée selon que le processus prend place sirrtultanémerit. ou non•
Nous avons cléjà vu comment un développement Mi 'à
mi
·accroissenient·clos exportations c'..c matières premières peut 'permettre une
~ industri ~iisation.
• 1 1- ~
Ccpe.ndant étant donné les con(litions qui ont prévalu sur le mro-ché monclial}
clos matières premières, ct que refléte la tendance persistante à la baisse du prix des matières premières, l'opinion commune était que le développement
. . . \ ' ... ~ li
•
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F"fl.1/32(
P~10 ,72
... ..: . . ,
do le. région allait devenir de plus on plus--tributaire du processus c~'inclus
triB.l.isc..tion. Le fci t quo le rythme clo Jla-oroissl:Ulce eé sont nffai•bli à· u:<J.
tel point, semble démontrer ·que l'industrialisation n'a pas été suffisamment étendue. En. fait ln baisse du. tàux, d.' accroissement ·du produit intérieur do ln région ost la preuv\il quo l'économie argentine avni t fait pou do progrès
lau çours 1dos années. 50, ct quo dos tondancQs défavorables avaient prévalu 1e.n Arg~mtine. et n-q_ Brésil au cours de la dernière décennie • . En .•. d' autrçis
•
•
tonnes cllG ro:flètq l'évolution des c~cux pays qui après uno·1périoclc d'industr:h)"' _ lisation trèo rapide, ont souffert d'une baisse du taux do croissance dans le
sqcteur industriel. Le ~problèr,1e os-:t; clone de savoir si l'inclustrialisat:iirm on Amérique Latino_:~S.:Ouffrc de lirni tations intrinsèqt1.ea, en ç1' autre·s tdrmes, s:i. elle est 1' exemple typique du type do développement qu 1 a oonnu la '!'.égion
... jusqu 1à cette :date, cc qui la dist-inguerait de celle des pcys considérês
comme étant développés.
CAS DE L'ARGENTINE
L'expérience argentine ost particuli.è:rcm.ent. intéroosMte elu fait
de tson Mtériorité elle ne pout en aucun qns ~trc considérée comme étruit
représentative c1c toute la région. Ayant réalisé un nivcnu élevé d'urbanise:-
-
tion, bien quo son développement fut encore prirtcipalement bê.Sé sur les expor- tations, ct cynnt ·établi ~un niveau relativement élevé do sclcires moyens .. e,lMs 1' agriculture pour attirer les- immigrants européens, 1' Argentine a une
place à part qans le contexte latino américain. Cependant on raison do l'im- portance relative du pc.ys, son expérience consti-tue-J.'un des nspccts les plus marquants do l'évolution récente do la r6gion.-L'intensification cl'u processus d'industrialisation qui a duré de la guerre au milieu des années
· 50,
de la forte protection D,Ssurée par les tarifs i _douaniers ot du subven- . ·· :tionnerrient des importë..tions d'inputs .industriels. Les cons.ûqucnccs de .cetteintensification ont été {}oublcs :' ·
·,·
a) accroissement do la rentabilité marginale dos investissements dans les industries èc biens de consommation finale ct b) transformation
. des ·tonnes de li~change intornos.·:au Gi.étrirriont :du:·sectcür.: agriG6lc~ La 'ten-
è.eilce t>.llai t dans le .-sens
cl
'une elja.nsion horizontale ·.du secteur industriel,·· :. · qui'··
a.
·continûé à 'dêpèrt~e cl~s une :grhndc rticsure ·des':'i:nputs :importés. ·Ceci a ëioiuié .lieu à la->ër6ation~cl'Ûiie::ul.mcorilpro8Sibilité" Cl"oissàntë à. court terme des impâirtatioris à· un :
moment 'où là demande 'de pro~uits importés.'· était . . ·. cliractérisée :· pâi-"-uno i tondartcô-·.à! la 'ho.1.Utsé duo à ·lt expansion ·:dù'·.seèteùr :-indus-triéU Liaspect-
1 qu! netis intéresse le plus--:i:cir · c•est ·quo 1e. :croissanco du -•~ i: '!ieetéur :tridu~t-rielnt
n pns ëi:ltra!né ·la création d-'un ·systèmo intéçé :mais : .. '' :· 'plut~t üno: cOiiplémèntari té du secteur -des importati6r:.ts• qui a:: émè:emmeht6iiènüé '
droü:F l'ë::aet\·s··::d1ûhb
plus-gr'~dë•'·f>articipation en ituc de ~a.~pri>ti!.uction inte'tne, si bièn qti:e iés procluitê import~s' sont :.devenus-déi·plus:: on plus csscnt·iêls~ Rapidement ·ie
l'iiwau do P ooti vi té économique est do.Venu:: plus :.dépenc1arit·, des fluctile;tions clc la·cnp.a.Q.it6'd'importationqu1ilne
l'avàit été quand la. 'plus grande par-tic :des' importations conids:tnicnt en bièns. de consomination finis.· Les créiintes sou&-jaco:rit·~s 'à ·la~ politique. ·économique de! 1 '.Argentine dansia
tlc:;rùxiême moitié des années 19 30 et: au début :des .·''annéès;
1940,
alors. que .l'en:-:sc préooéuphl.t de ccnsidérations anti ... cycliques,· étc:ient ainsi' èonfiniù3cs.e··-·Par e.illeurs 11 évolutiofli·.défavore.hlc dr>.s. t-ornH1R
-do ·l•échangé intérnes a.vait•c!êcour'agoles invcstissements·dans le ·secteur rO.rk.l
qui: .
ès~ Ù.ti' source tr<it1itl.onnelle èl.'oxportatiohs-du' peys. nr_ailtre.· · · 'pti.:rt: 'la'.'st~ation' dcF la proc:.ucticm' de' p6trole au cours· des ·nnnées 1940
:~J~t-~1956
'ést'
venue rc:auire davcntage~ la·-capa.oHe d'importation~-~- ~ ... .
:. -. '·, . >! f ;-1
Ën• résumé;; ·dcwe processus hnt' opéré ·sfmultanémcnt' en ~gentibe, l'orientation;· ti'ép1·borizoiitlalc' de l&·c'ro1ssa.ncc incfu.st.riciie ct: .. lë;dé"C:t>ura- gomént · des: irivest'issemé:hts· ~ans -le :seQteur des 'ex,Portations. Selon :a:on~ optique
·:1:rttBl;lc.ct\Iell'etl'anaiy&tc··
2-Ura·
thncinnca.·à.. i~sist.ar sur-l'un dcs,:·QJ3poctts du! ' =:·;probThm(ilt Il est; boxé' do-:.d'oute ·qtltf le secorid::proces.slis'- n.urait:~u d-ans: tous
- !; -~ '1les· cas{ ~:r1~8ÎÙ:ic à ré'ctuirc: 16. pt(dductivité. de 'l'imi:cstü:iscmmlt/ C.t à: apcro!- tre l'instabilité du systémc 6oond'mique.·t1ni·fi,:il;··n 1en est pas: mo.ina·;Vl'.ai
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-~ . qu.ocsi- l'industrié;llisation, avait élargi sa bas_e pl\ls tet, sc. cc.p.e.cité de
1 . · .t:r,~sfo:nner.-la struçturo globale: de l'ôcon~llnie aurait été b<,taucpup plus
•
•
::· gr~de ct .i l est rr_l'~mo possible CVJ.'ello.. aurait final<Jillcnt c11 ~ impact posi- tif sur le secteur des ':C-?CPortations lui~~mc, en .réduisnnt les prix rel~
·tifs q.cs ~nputs. 11 faudrai·~ cependant souligner que: le prqcessus c}' indus- ttrialisation -en Argentine n,',am:.~J ~u s'intensifier oprèo los _années _1940
que si· cc pays ava.i. t lmiyi une poli tiqu9 basée sur. Ul;l·cliagnosti<r. j;~nnnt
>compte dos tondMces -à long to:rmc du C(ilmmc:r;-co internati~nal•
:IDn
fait.,. 1' in-dustrialisati!f;!l }mpliqu.ai t 1• absorption de ln mnin d' oeu~o issue ... du secteur
· · n.gricolo; cc qui supposait des niveaux de eàlairee:relati~mcnt .4ilevé.s.
Si les investissements industriels.avai.ent été orien~és vcrs· dc~ projets
.néco.f:!!si tnnt de pl1,1s .longues "Périodes de maturation ot. é~a.nt ~ J)l~s forte
: 'intensité· c1o capita.l, -ln rcntabili té dusoctcur· ind:us,triel allf~ t été plus fe,iblo ct 11 aCC'\lfil.J.l+ation .moins rapid~. Etani; donné le man~c relatif do reain d'oeuvre· di:llls. la deuxième m?itiô clos onnéos qUaj'ant~, qui. s'est trnduit pe.r une pression à la hü.ussc d~s snhire~ ré?ls, il faut .u.dmctt:r;'9_ qu'une . expélllJ3;ion plus; équilibrée de l'indu{'!tr~e aurait requis~-l' app~._financier
.· a.ctJf..
du gouvernement, e-t si~uù.tanémen'f; des ~nyesti~semcnts dans le secteur·agricole en vue. dE)-, li bé.rer
.liJ.
main ç1' qeuvro. Dans la .P,ratiquc.1 les1 méthodesappliqupe,13 f3Uivaient une po~itrl.que de moindre résistance, impliquan~. une p:o1i tiquç. sq;;L~içù.ç cxpansiormiste at une concentratiçm, des inves~issements
industrie;l.s çlans les: activités .le. plus rapidement rentatlle,s• C~~t, do! là que résulte l'insuffisance de l'infrastructure sociale et de la capacité
• cl • !importe~ . qui. a. care.ctérisé . . le milieu. des nnnées cinquante. Depuis lorsi' .. . .. -1 ·' . . ... · l'objectif principal cle la poli ti-quo économique de l'Argentine a. été tle
retrouV?lt~ s,a capaci:té.·,cl'i!nportez:., .. que .ce soit, en améliorant les termes de , l'échange du srecte~ rura:l,: ~~--réC?ri,entElllt. los crédits- ~er13 H agricult-ure
ou en encour~ant- une ontrôc .de. capitaux étrangers,, bion quo J,~m~ltap9ment
"",,. · ·dos efforts aient été' déployés' q~- cours do la-IJêrio'!-~
1958-62.: ep
vue d16laz-'. gir los bases de son s~tèmo. ~%4dus~~iol •. . ,f
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,,.. L1exp~~ienoe bré~ilieriii~ :d.t'tllî. pt~écssus :·d•ib.tlitst~io.lis·a~ion ralenti,
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que' pirit:r6c~rito, ;
estpl~s inté~esse.ntc ~~
collé ac· t•JU.gcnti:ric en r raièon clè-~là f~présent[l.tivi té" plus gr<.UldO do ses stfu~t~~S .Ôconorrt{<iubs ,. ·.dcins toute ln région.
Goritrcir~ent
à 1'i.I'~ehtiric, l• incluerh~f~~f~~ticSn .-:~{!
·]3~6~il s'~~t effocttié-~
·d'onsdes
conditions ·a;6ft::sticit6 toté'.l6 do l'bffrcdo nicin ci•ëieuvre
(~itu~tion ·
secilùa.blci à~~lltt ·qiii. p~6;aut
ert '6e· m6m~ti-t
d<:'lls prnticiuement tous iesa~tres
peys' ciela ré~téiri)~·- pa.r e.iiloÛis
Îo B:r.:csfi ·:'8.Vait,:_:· . ·i-- .· ... ·. ~ ' .· . . :. . ' . ·. :- .. ·•· .·.· ... : . . . .. ·-t·.:·•.:,:--'f• •'" ~· .. .:. •: . .
réalisé t;dèe
los
années 1930 qu'il lui faJ.làit elargir 'lôs''1inse::.:('de son ayotème. .. . -·~ . . ..
indust~iel ct ~.vaft 'Çodë?ririti ·quo c.'étol t -ati goU:vernemcnt qu:•i.nc6rrl'bai
t là ·
~- ; ,;"- . .·· .. . ·. ., -:: . .. -: . -~· --~-·- ·· . . ·•· .
rèsponsabilité do cotte f'!lche. Il est important de noter qii'ontl)lein daris ·
• • •• • • • ... ""1 .
le~ .difffcultés do la
D6uxiè1Ilô
duerre:·l~ondiale, le Gouv~rnenicnt -b~é~ilieri' .-~ ,. ,. . . .. .. -· . . . r ·.
2-vei:t réussi ·à introduira clqns le pays urie industrie inoclcrnc.Jclc I•e.ciier.--·un
-.:o • ... • • • _· . ·'.'-., .• :·. :: • :-~-~::.._.. • .• • ·• ~. ,•· ·• !1 . ··. ~ .. _., . ,.'. •, ..
plon prélimiriairë ·c~' investissements publics .dans l' inf'rcàtructurc · (le
plan
SALTE) a été lru1cé au début ela. lr.. période d.~oprès-guorrc. Le. Bnnoo National cle ·.
Dc·s~~vo: i vi~ionto
Economico ·(B~~b N ation~io d~ DéveÎ6bpcm~:rÎt : ~Economique),
• _ ·· · ··r .. . , ' :. , , , ; ••.. , :;.:, ·.· ,t '··-:· .•·-:·· : . ··.· 1 ·,• ~- ,. ,., . , ,
créée en 1954, a alloué cl'importnntcis ressources 2ti.x industries ûe oàse, ct pour la
~réation
el 'uneinfrë.~tructure~ P~trobZ:as
crô6t:tès · pC'li
aPrès;h
t6urni-,~ t~s ;cssourc~s · ~our
lnproôiction~·
le ..raifin~
ct16
tr8lisport:'par ~ct : du
'pétroÎc~.,
Eribr~f ï~
base èe lfindustriaiis~ti~n
ava:L t ét6' 'sti!fis;;nent aÇnndieari Brésil ·p~ur ponnettr~à l'c:x:pans:ion industrielle· ci~
, · tio
po~sili.#C' pendant·-·
plÙ~ cl·,~ ~art
de siàoié; Vors lë débUt clos êrinéos. 19601ia
:;pro-clÛcitiCin . i'ntériour·~ss~~ t . db · l•cirfrc ·: t~të.le
de procitdt·s inàhstriôis' :'siri-
le~arbh6 brésil:Î:~n.
En co qùi. concerne lospr~·dul.
ts de 6onsoniriid.tion · duralÜ6s,i~
prè:-. ' •. -- .. . . . ' .;~ . :. .. . !': .. . .' ~- :. --~-. ;. : .• ~-- . . - .::-~ .
cl.uction intérieure assürait plus c~o 9.5% cie la prôcluctiôn totnlc~ Elie nss-Urc
p!~~~":-~lc 9Cifo
de:i
t'o:ffre debi~nf/' i~clustrio
ls intotrn6clL:ilroé.Ôt
h'nvit.ofiBQ%
do· . · _ r: -~ . -. : ...-: ·. · 1 · :.... > ·.· ;. ;..·' · : :· :· :-; ... · · · · . · .. :: · ·-, · · · :: ·-'·: ,.
11offi·o de-biens d1éqrii.pemcii.t~ L'inc1_ustrialisation·a"ili:risi fait
un progrèè
~-. ···: .. : ·.. . . . .. ' •.·. . .: . . .. :.-.:.. . .- , ... •, l"r. !. ·.. ,. . • . · :. .• .• . ·'
considérable clans le
seris
clé lë. cr6ntl.ori d 'Ùiî aystèmd fndustriel iJ.uèid cliVül'-... ··i" · · . · . ·._:·~:! .. ,,, ... - ~~ .1, ,,_,.·., . ,:-t.. ··•.·. . .... ;:.!·: ... : .. , .. r·_ , ••· .·.M•.. •:"·~-.'
sifié. que celui des· économies hautomen't industrialisées. Il faut é'galCrtfent
fd~~· · ~~- ::du proces~tis ~0
stibstitutioii~ÙX
..i~p~i-tatidn·~
dansië
s'écteur ... _.;:·. •··'! ~ ·.L.: ~ <- . , ', .
~-. . . . -. . -. r·· t:
..,.
FTld/32 · . : i .;
Pagc··16 .. .
p6troliore Ce proccssu.s a commencé clans la douxiè.mC moitié clos années 1950
~lors que les importations ùc pétrole représentaient presque 1/5 de la valeur totale des importationsr brésiliennes. Depuis lors, la valeur do· ces importai- tians s'est stbhiliséo en raison de l'expansion rapit;';.c elu r8.ffin2gc d'abord et ensui t.e du fait cl 'un accroissement de la production cle brut • .Au début des années 1960 alors que ·Ia :~<"i vcrE!ifiéation structurelle· ela 1' inclustrie était presque achevée et quo le aysiièmo industriel sc trouvait on mesuré de -créer ses propres moyens d'expansion,. la menace que constituai-t le. balance dos
:U;~p-aiements on raison de 1 •:aocroisscme:rit rapide des importations c'-o pétrole . ;.: ~"t>;vp.i t pu ~tro neutralisée •. Malgré tout os ces candi ti ons favorables, le taUX
de croiasancc du sectc'I.U' industriel commencé à moni:rest-9-r une tendance à la baisse,: tombant d1un tD.ux annuel moyen de 10,~ pour la période 195E)..;
62 à un taux de 4t8.11our la ,période '1963-8 •. /lu dours do ln premièro·période i l .. étëj;it ~de 60 fois plus élevé que le taux do croissance. dù produit intérieur bru,t alors qu'au. cours :clo la cl..euxième i l n'était quo de 20 fois plus élevé.
' · . Cotte perte clc vi tesse. du développement de Pêcononii0 brésilienne a
étQ accompagn.6c· de pressions inflationniste-s croissantes ct c1 'une aggrav~
.• tien ~cs'':dïqnsions. 'sociales qui ont .cu clea répercussions 7gravcs· sur le plan politique. Par ailleurs J;a modification: !!nclïcalc do la politique depuis 1964- lo contrtne des pressions· inflatiorurii1:1:tes ôtant devenu l'objectif principal
. c~e ·1' action elu gouvernement 't1ans le: domaine économique et financier - ·ont· cu
dos répercussions :s·ccondcires au point que· le ni veau' ete le.. production indus- trielle a clitninuo do 5% en 1965-, \la réduction do la production industrielle .• étontoppÇJ:r:o.pl':ls m~qu~o·-~·~ 11~ .. ~9.;'?-it certes pas facile do (lémontrcr que
les factc~s poli tiqtics ct S!,)ciau:X n'ont été cl 'tine importance secondaire dans la réduction elu: t·aux der croissance qü' a connu le Bréd:il depuis 1962•
Et·,Jl ~erai.t encore plus c~ifficile do clémdntncr qu'ils dnt été la cause -·· essentielle cl'e·: cotte· rédu:c~c.n. pn examen· encore plus. poussé de ces: données
mQ~tro que les· expo.rtations: ont eu. tendance à s 1accrottre beaucoup plus rariclement que les importations·• .Il semble clone évident quo les f<:!.Ctcurs·
qui sont à la base du rclcntisseme.nt elu développement do l'économie brési-
l~enno découlent beaucoup c11unc insuffisance sur le plan de la demande que d1une insuffisance de l'offre.
•
•
r •
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FrN/32··r.~ fi
Nous avons déjà indiqué quo l'industrialisation par substitution
~-·· aux:i{pportations -est csscni;:i,.ÇJ-llemont·oaraotérisée par lc:feit···quo'.ladcmQlldo
t prée~ de .1 • invcst i ssemont · diUls 1 'industri~; co qui ·veut dire ··quo la structure do la· demande: cs:t définie avan:t qv.e .1 'inclus;trialiaation.·itt.•acqufort: '.de la vi tesse. l.qs n()uv.eaux Jnvcstisscme:nts son1; ~ar cçnséquont&•orivntés.~vèrs
une S~:r::'\lÇ.t:ure. actuelle de la dema11do, établie au _cour~· de la période· qui
n ':flrécéP,é 1~ g.éyclop:pemont industrie 1.. Dons .:lPJ. P.rors où. le surplus: de main
., . : : . A'
qc-nvre .structurelle a été ~pra~iquermnent::al;l:so;rpé. ·au cours • do le> péri~de!fr&-industrielle- comme c1ost lo cas p9ur l'Argentine ... lo problètmo::-n~ost
pas d'une importance majeure. Cependwt dans les pays ayant un surplus im- portant de: main d' oeuvrq;
?
'es~à-dire coll,)!: où P_on tl'ouvo ,do grandes diffé- .. renees entre .les nivonux .do vio do l'c:ns()mblo :Çle ln popul.atio~:·ot .1~:i'(~lassos-moyennes ci; aupéricure~,:-:.t-a. structure de la ·demande prend 'I!Ule "importanqo
. , .. :· to111e particulièrei car le. marché des produit~: ütdustriols de conE!ommation
cqmpron~ çlcu.x: secte11rs biQn dis.tincts qui _ont .t.:rè~. peu do contact .1 'urt .avec
·-1:
r
·.ï.l.fr.l.'l.~t~o.-_.li;t.ant donné quq le !3urplus de ·main d'oeuvre continuo à tmprimcr une ba;isso. de salaires, los. nj,.voàu~c do -consornmatwn ,q~·,la màSso de l4 JtOp:u.l:a.tionne.-,;sont que peu ou :pas-·:mod:ifiés et ,le marché dos biens dë consommation géné-
.. ~ale sc dévc:j.oppe: . !'limp],ement par -:1;' addition d'éléments no-uvcaUJ(: qui· pcl'Jllot- tent ·lo passngc d'une situation .do :sou~orrtploi ou· do chtlmagc :ùégu:isé à une situation d'emplpi productif. Entre temps :dans lado\Utièm:q section du marché q'U,i ·no c·omp:rcnd qu 1uno poti to f:ta.ction
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moins Çte '51~ ~:do 1a populatio~totale; .:le revcn'Q. véc:tl âugmonta, ct -la consommation est ·divorsi_fiéo .col1f'o:r- _, mÇment a,ux nouvelles structmos apparaissant dans ].os peys les plus dévelop-
. pés. Cornpt~tet:~.u. du fei t quo :le :progrés .to<?hnolog~quc tond à aoor9!tro le
coefficient de capi t:al pnr .omrloyé ct. par 'ij.ni. té do proq.uoti.on su.pplémo.ntairo, la. si tuo.tion structurelle ._ç1<jcri tc · ci.;..dessus ·est. cn9o-r.o. pl-us o~o.v.ée .•. ~· n'beorp-
~ion rclontio do:. là nw.in ··d'oeuvre contribue à 1 'oo.caroissomenti: ·c1n s'urplus de
-=~~ ; :~ mn.in. d:'-oçu.vre S:truct~cl:)-9·~ Ainsi la :répart-ition soci.~l~.:> des :Qé~éfi;e.cs j_dus
•. ~ .·-au :progrés technologique sorc-a c:ntrayé.~: p-a:r .cc progr~s .m~ç~ .L<'S ;croi;f;'IS·a'Jlco
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>nnnt dans dès · comr~tiJnqnts prdiqucmont ,é-tanches.- Lopl'Çlnior, co.rnp,oso })ar le.. majorité de la populr,tion, croît horizontalement seulement .. ct· a ;~ .,
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