• •
NATIONS UNIES
CONSEIL
ECONOMIQUE ET SOCIAL
-~l '1 (,0
LI
i ;fflt=
Distr.: t;FNERALl'
E/FCA/CM.9/9 8 fllvrier 198~
COMMISSION ECotlOllIOL~ pour L'hF~IOUF
REIDJIONS DU VINGT-CIMnmFJ'E ANNIvnPSAIRE Quatriame r~union 1u Comit~ techniQue
pr~paratoire ol~nier
~dis-J\beba (Fthioniel, 14-22 avril l"S~
\ow
Point S
41
de l'ordre du ;our provisoirer:DM'IISSION FCI'»OnOu" pnUR LIAFRIOllF
rl'l1NIO~'S DU VINGT-CJlJOUIF''5 N~!IVE!$hIllE
Dix-huitiame session 1e la Co~ission et neuvieme r~union de Ill. Con~~rence des ministres de Ill. Co~mission
Ad1is Abeba (Fthionie), ~7 avril - 1 mai 198~
roint 12 f) de l'ordre du jour nrovisoire
ETA!\LI~S"HPIT!1"JN P0ND
"n~mTJ\I~1' ApnIChIN
*
Le "rJ(sent rJ(sumll c:onsti tue Ie <1ocu!"ent lJrincinal nour l' eXll.",en <Ie ce point de l ' orrlre du Jour.-
E/ECA!CM.9/9
CREATION D'UN FONDS '''''~I''''''AIP.'' AFRICAIN
1. Lors du sommet 0conomique tenu en avril 1980
a
La~os (Ni~~ria), 1a C0nf~rencedes chefscl 'Etat et de !>ouvcrnement de 1'Orp'anisation de l' unit!" africalne, a)'lres avoir examin!" les nroblemes financiers et J"on!"taires des pays a~ricaiJls..anotamment
d~cid~ qu'un fonds mon!"taire a~ricain dey~ait @tre cr~e au plus tard en 1985 pour aider les pays
a
r~soudre ces problemes. Estimant la Cluestion i!1lllortante eturgentea
la.fols, les che.fs d' Etatet de p01.Jve·rne",ent ont demand,;" au '·'un "roUtle d' experts . de haut niveau so it mis sur nied ie nlus t6t nossible afin d'~tudier et ~e recommander 1es modalit~s de creation d'un fonds'monetaire africain ~t qu'il soumette son rapport au Comite minist.eriel char!';': d'~valuer les propres r~alis0s dans Ie c\omaine des ques- tions commerciales'et .financleres internationales en vue du d';velopnement de l'Afrique, au plus tard en 1"~?".2. Dans Ie but de l)r~narer la rl:union au protIDe de haut niveau Ie secrlitariatde la CEA a convoqu~ du 5 au 7 avril lQ82
a
Mais-Abeba une ~union des reor'isentants des se- crl:tariats de l'0Tpanisation de l'unitP africaine (QUA), dela Banque africaine de d"velonnement (BAD), du Centre' africain d' "tudes mon~taires'(CAEM), -Ie la Chamb're de cOmPensation de 1'Afrique de 1'Ouest ,et de l'Insti tut africain de d0ve10ppement pcono- mique'et de planification (IDEP). Au cours de cette rl<union, on a nrepare un projet de directives en vtle de la cr~ation d'un fonds mon0taire africain,' un nrojet de mandat pour l'ptude de faisabilit" en vue de la creation d'un fonds mon"taire africain ainsi qu'un progralJll'le de travailprovisoire en vue de 1a realisation du nroiet de "onds mon<,taireafricain qui seront soumis
a
la r,,11nion du proupe d'experts ·de haut niveau.3. C'est ainsi quela premiere r6union du GrouPe d'exrerts de haut niveau des banques centrales et des ministeres des finances s'est 'tenue du 4 au 7 detobre1982 pour dis- cuter et convenir desmodalit~sde cr~ation {1\1 fonds mon<:tain' africain envisa/?'I'.
4. Le·groupe d'experts de haut niveau n'ipnorait pas que Ie concours que Ie Fonds
mon~taire international (Fr1I) avaitaunort0 aux pays africains pO\lr ieur permettre de
r~soudre leursnro~lemes financi~rs et mon<:taires, en partlCulier 1eursdifficult~sde _ balance desllaleJ1lents, avait Pt<: tres limitt:.· . ' .
5. La nr~ten1ue r<:forme du systeme monetaire international. entrenrise apres la
faillite· tiu 'systeme de Bretton ·'oorls en ,bOt 1')71, n"a presque nas contribul' ii rlSsclUclre:
les oroblemes economique,; des nays en dPveloppement, des pays africains notarnment. En '..
cons"quence, en recourant aux facilit;;s du R4I, les Days a.fricains membres se sont pres~
que exclnsivement concentr"s sllr cclles nui sont assorties de conditions re19tivement
1ib~rales telles que la tranche de r~serve et la premiere tranche de cr~dit. Bien oue Ie
I'm
ait rl;cemment anTlort" '1uelquesaP1;;liorationsa
ses con"itionn~.lit~s,l'incidence de ces mesures est rest~e tres liJ1litl'e.6. LesMficits d.e la ~a1ancedes na:i,ements f\ueconnaissent les pays a~ricains ont . par consequent continut:, de s's.l'praver. ,Celaetant,noJ1lhre de pays· africainsont eu recours aux sources de cr~dit privees nlut6t que pub1iques uour financer ces d~ficits
et de ce .fait doivent actue11ement faiTe face
a
un lourd fardeau de 1a 1ette eta
desdifficultes de service de cette dette.
E/EeA/CM.9/9 Page 2
7. Le groupe d'experts de haut niveau ~tait pqalement conscient ~u fait Que, comme il ~tait dit nans Ie Plan n'action de Laaos,
"Des bases solides doivent necessairenent etrp. mises en place en V4e d'~tablir
des systemes monetaires et financiers rationnels en Afrique, aux niveaux sous-re~ional
et r~gional, afin de r~soudre les prohlemes nOS0S par la multinlicitp des zones monftaires.
l' inconverti" ilit$ de la nlupartdes monnaies cle la r;;i!ion et I'inexistence ou, au mieux, Ie caract ere nettement sous-dpveiQnp~des marchps financiers et des marchfs de capitaux.
"Ce n'est'qu'anres avoir rpsolu ces problemes que l'on nourra Ptah1ir, avec Ie reste du monde,' des'relations mon~taires et ~inancieres ad$quates oui pel~ettront a 1'Afrique de tirer Ie M~xil1lUm d'avantapoes et d,e ,r"duire au Ifoinimum, les coUts 'TPsultant des desPQuilibres financiers et monptaires internationaux qui existent actuellernent'!.
8. Dans ces conditions, les experts ont estirn,; que 1'objectif, princinal nu.~onds
:>
mon"taire africain devrait ~tre de ren~orcer Ie d"veloppen~nt socio-pconomique des Etats membres en encourapeant lacoon0ration financicre et monetaire ainsi que l'intP~ration
de ces F.tats. Pour cela il faudrait que non seulernent une assistance fil1ancierecompl~-
tant celIe d~ja fournie nar Ie H'l SailS se su"stituer
a
elle, soit accord~e aux !lays au titre 'de leur balance des paiements ~ais encore nue d'autres fOrMes d'assistance,mon~taireet financiere leur soient consenties.
9. Le grou~e d'experts de haut niveau a donc uropos~ que les objectifs V~I1"ratlX du fonds soient notamment les suivants
l! :
a) Fou~ir des res sources financicrcs aux nays nour les aider
a
r~sorber Ie d;;ficit de' leur halancecommerciale eta
nroc$~era
des ajustements structure1s de cconomieen vue d'arn~liorer,la sitttation ~e leur balance des naiements;leur
b) Promouvoir la lib~ration ~es ~chail\!BS ct vl;uvreJ:
a
l' piinlination des ~'estric"'itions de naiements entre les nays'de h,r;';,q:ionet .eac:lliter,le ref!rounement del 'ensemble'
des accords sous-r:;o.:ionaux de comPensation 'et de uaiey'nent:: en une UYlion, .aTTicaine de. ' J
compensation et de paie~ents qui pourrait 'constituer ur.e section du fonds monntaire
africain; ~
c) Encourager la cooni'iration
en
matie-re aennlitiques l!I~nptaires entre 1es pays africainset
oeuvrer en vue de la conception at co l'institution ultprieure d'une monnaieafricaine 'comm~ne. '
1/ Voir "Directives nour l ';;tude de .eaisabilitn sur la crfation d'un fonds mon;;taire africain telles qu'elles ont ~t~ adoptPes par Ie Groupe interp,ouvernernental d'e~erts des ministeres des finances et des banqueS centrales
'a
sa premiererr.union" '(F/ECA/lTF(JAT/WP.6/Rev.I), ,ou les objectifs,t attributions'envisagps pour Ie fonds sontptudi~sen'
d;;t ai1. . ' '
I'/ECA/CM.C)/9
Page 3
10. Apres avoir d~cid~ que les etudes necessaires devraient ~tre entreorises oar des institutions africaines telles Que l'OUA, la CEA, la BAD, Ie CARll et l'IDEP, la rpunion a adopt~ un pro~ramrne de travail orovisoire en ~le de la r~alisationdu projet de fonds monetaire africain qui aboutirait
a
la cr~ation ef~ective du fonds d'ici 19S5, conformp- menta
la decision des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Or~anisationde l'uniteafricaine. .
11. Le provramrne de travail provisoire comporte· les nhases suivantes:
PPE~IIERE PHA~F.
Avril 1geZ
12. Reunion pr~naratoire des reor~sentants de la CEA, de l'OUA, du CAEtl, de la BAD, de I' !DEP, de la Chambre de compensa.tion d~.l'Afrique de I' OUest et de la Chambre de compensatioh pour l'A;rique centrale du 5 au 7 avril 1982
a
Addis-Abeba (Ethiopie). en vue de la realisation du projet de fonds monetaire africain.Mai-aoQt 1982
13. 15 mai 19'12: nrojet de directives revis~ devant l!tre achev~ et envoy~
a
tous lessecretariats participants par laCEA;
20 juin 1982 les sec~tariatsparticioants devront faire parvenir
a
la CEA leurs avis respectifs sur les directives en question.20 juillet 1'11'l2 Octobre 1982
nrojet d~finitif de directives
a
envoyer aux pays membres.14. Premiere reunion. du Grouoe inter~ouvernemental d'E!XPertsdes ministeres des finances et des banques centrales du 4 au 7 octobre lnS2
a
Add~s-Abeba (Et~iopie) qui doita) Examiner et aporouver Ie projet de directives en vue de la creation d'un fonds monetaire africain;
b) Examiner et approuver Ie projet de mandat pour l'etude de ~aisabilitp. sur Ia
cr~ation d'un fonds mon~taire africain;
c) Se prononcer sur Ia date et Ie lieu de la reunion du Groupe inter'l'ouvernemental d'experts qui sera charpee d'examiner et d'adopter l'~tude et Ie orojet de statuts du fonds monetaire africain et convenir d'un calendrier de mise au point de l'ptude de faisabilite et du projet de statuts du fonds monetaire africain.
E/ECA/C/A.9/9 :Page 4
DEIJXIEME PHASE
Novembre-d6cembre 1932 •
15. Envoi de ~issions charg~es
a
l'etude aunres d'institutionsde recueillir les info~Rtions et les donn~es n~cessaires comp~tentesdont :
a) Le ~onds de r~serve andin, du ler au 5 novembre 19R2
a
Bogota (Co10m~ie);b) Le Fonds ~e stabilisation pour l'Arn~rioue centrale, du ~ au 12 novembre 1932,
a
San Jos~ (Costa Rica):c) La Banque des re~lements internationaux (~RI), du 15 au 20 nove~bre 1982,
a
Bille (Suisse);
d) Le .Ponds mon/ltaire arabe, " u n ,au /.6 novembre19lJ2,
a
Ahu,Dhabi (Emirats aTahes~
unis) ;
e) Le Systeme monetaire euroneen, du ?,Q novernbre au 3 d~cemhre 1QS2,
a
Bruxe1les (Be1p.ique) ;f) ~e .::;yst~me IBEC, ..du 6 au 10 dl\ceml,re 1!)82,
a
1'oscou (URSS) ,g) Des institutions africaines como~tentes et certains pays africains en vue de recueillir dAs informatiMs et d'echanger des id~es;
. ,. ' , . . . , ,
h) D'autres institutions que Ie Groupe d'etude estimera n~cessaire de consulter dans Ie cadre de l'etude.
Janvier-septeMbre 19q3
Janvie'r-illin :. Prl;pllTation at redaction d.es "tudes techniques;
Juillet-sentemlre: coordination et mise au ~oint de l'etude de ~aisabi1ite;
deuxieme reUnion du' ('TOune interp,ouvernemental d' exnerts, charl'~~dIexaminer l' etude..de faisabili te.
Mda,;:-ti,on'cles' statuts: du fonds nionetaire africain S.ur la b.ll.se·'de l''Itude .de f3oi- sabilite, "
" I
Janvier 1'184 d"
Troisieme r~union dll Groupe inter~ouvernementAl d'exoerts devant se tenir con- jointement avec celle des experts juridiQues gouverneme'1taux en vue d'examiner 1es statuts du fonds.
•
l'J/IIlCA'CM.~/il
Page 5
Eevrier 1'1114
Conf6rence des ministres des finances, du commerce et des gouverneul~-des banques centra1es en vue d'examiner 1es __statutsdu fonds lI\Onl\tair8-_afrieain et de In"eIldre Iss
decisions-aPDropr~s.
TROISIEME PHASE Octobre 1'l~4
Conference des p1;;ninotentiaires en vue de I' adoption et de 1a simature des
s~atuts.
..;;, l>Iovembre 19M-avril 1'IRS
Ratification oes statuts.
Aout 1935
Bntree en vip,ueur des statuts Ie leT aout 1085.
Demarrape des o~drat1ons rlu f)nds mon~taire africain.
On espere que, sur 1a base des in~ormations nrecerlentes, 1a Conference des ministres sera en mesure d'adopter aussi bien 1a methode globa1e que Ie nrogramme oe travail nrovi- soire ou d'y apnorter les modifications Qu'e11e jur,era apnropriees en vue de 1a r;;a1isa- tion du nrojet de fonds monctaire africain en ce qui concerne 1es objectifs et attributions du f.>nds proposes par Ie Groune interpouvemementa1 d'exPerts de haut niveau.