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Éthique et éducation à l'environnement

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Academic year: 2022

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Institut de Formation et de Recherche en Éducation à

l’Environnement en Poitou-Charentes

N° Siret 40770630800019ET CODE APE : 804C

Carrefour de la Canauderie • Forêt de Chizé • 79360 VILLIERS-EN-BOIS• Tél. +33 (0) 5 49 09 64 92 • Fax +33 (0) 5 49 09 68 95 • ifree@ifree.asso.fr

L’Ifrée, en partenariat avec l’I.U.F.M. Poitou-Charentes et l’Université de La Rochelle, organise un colloque international francophone dont le thème est :

« Éthique et éducation à l’environnement »

Il se tiendra à La Rochelle les 7 et 8 avril 2008 et rassemblera chercheurs et praticiens engagés dans la recherche dans ce domaine.

Depuis une vingtaine d’années, la référence à l’éthique est devenue un passage quasi obligé pour toute démarche dès lors qu’elle est publique : on consomme équitable, on investit dans les fonds éthiques, on promeut des comportements responsables, tout en se préoccupant des droits des générations futures. La prolifération des messages, les présupposés sur lesquels ils sont bâtis, le manque de visibilité concernant leurs buts posent question. D’un côté, on ne peut qu’être heureux de voir la réflexion sur les valeurs et les normes s'installer dans la sphère pratique, de l’autre on est gagné par un sentiment de grande confusion et de vague inquiétude. Dans ce contexte, l’éducation à l’environnement, dont le but de nous rendre à même d´agir de manière responsable afin de vivre dans un monde habitable, ne peut s’affranchir d’une discussion sur ses propres valeurs.

Quelles valeurs pour l’éducation à l’environnement ?

Dans la mesure où toute action éducative véhicule des valeurs, il nous faut choisir ces valeurs et mettre en œuvre celles qu’on a choisi de privilégier dans des actions ou des projets éducatifs cohérents.

Comment les choisit-on ? D’une façon générale, l’éducation à l’environnement met en avant la responsabilité, la solidarité, le respect de soi, des autres, de la nature, l’autonomie, la tolérance. Mais si ces valeurs sont les plus couramment citées dans l’éducation à l’environnement, elles sont cependant largement partagées dans de nombreux domaines d’activité : une équipe sportive, et même une entreprise efficace fondent leur dynamisme et leur fonctionnement collectif sur ces valeurs-là. Elles semblent même pouvoir être revendiquées par n’importe quel système apprenant.

D’où la question : si elles semblent nécessaires, sont-elles suffisantes pour assurer à un système éducatif la finalité d’apprendre à vivre dans un monde habitable ? Et sinon, quels sont donc les aspects qui rendraient ces valeurs spécifiques à l’éducation à l’environnement ?

Comment les mettre en œuvre ? On ne peut se satisfaire d’appeler à la responsabilité

Colloque « Éthique et éducation à l’environnement »

La Rochelle 7 & 8 avril 2008

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l’Environnement en Poitou-Charentes

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des gens ou de les « conscientiser » à la nécessité d’une action ; comment, dans une action d’éducation à l’environnement peut-on inculquer, transmettre des valeurs.

Comment, de façon pratique, peut-on délibérer sur ce qui est juste ? Ici, bien sûr les études de cas, les relations d’expériences et leur évaluation seront précieux.

Nature et société

Si l’éthique, en éducation à l’environnement, est fondée par une réflexion critique sur notre relation au monde, elle s’inscrit dans de grands cadres, celui des éthiques de l’environnement, et celui des éthiques de l’éducation. C’est pourquoi ce colloque devrait être l’occasion de les revisiter.

Il existe des éthiques de l’environnement, puisqu’il y a de nombreuses manières de concevoir une relation bonne entre les humains et leur environnement. Selon qu’on place l’Homme au centre de la nature comme maître et gestionnaire, comme simple habitant ou comme compagnon de voyage des autres espèces vivantes, les normes de l’action humaine peuvent être fort différentes.

De même, il existe des éthiques de l’éducation, puisque parmi toutes les personnes qui participent à l’oeuvre éducationnelle, toutes ne sont pas d’accord ni sur la définition de leur métier, ni sur ce qui les amène à l’exercer, ni sur le sens de leur engagement. La place de l’apprenant, la forme choisie pour la construction des savoirs suscitent des question éthiques qui méritent d’être rappelées dans le cadre de l’éducation à l’environnement.

Comment donc construire des systèmes pratiques, adaptés au contexte, mais aussi cohérents avec notre vision de l’éducation ainsi que de la place de l’homme dans la nature ?

Convictions personnelles et Bien commun

Eduquer à l’environnement a un but : former une personne, citoyenne, animée par le désir d’action collective afin de construire le bien commun.

Dès lors, qu’est-ce que l’éco-citoyenneté ? Quels sont les droits et les devoirs de l’éco-citoyen ? Sur quelles bases les fonde-t-on ?

Si le Bien commun est ce que l’on recherche, comment le définir dans une société mondialisée et multiculturelle ? Certes, depuis longtemps, en éducation à l’environ- nement comme d’ailleurs dans d’autres domaines, on admet que la discussion permet, à partir de principes moraux que chacun des protagonistes est libre de garder, de bâtir les fondements d’une action partagée et immédiatement possible. Les principes moraux sont souvent des convictions : traditions, valeurs religieuses ou laïques, opinions politiques. Le projet commun permet d’établir ainsi des règles, des normes pratiques, locales, contextualisées. Il serait intéressant dans le cadre de ce colloque de partager des expériences de telles pratiques. Quels enrichissements dans le domaine de l’éducation à l’environnement ? Quelles limites ? Finalement tout est-il discutable ? Les règles de l’engagement

Poursuivre le Bien commun suppose un désir d’action collective, une implication.

Est-ce la faute au déclin des idéologies ou à l’intensité du consumérisme qui sapent l’engagement personnel ? Force est de constater que susciter l’engagement est difficile.

Dans ces conditions, étudier les raisons qui poussent les personnes à s’engager dans les actions environnementales serait utile, particulièrement lorsque les politiques

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publiques encouragent la participation du public. Alors que l’implication de tous est souhaitable, quelles limites éthiques et quelles vigilance s’imposent à propos de la pédagogie de l’engagement ?

Il semble également que les lieux de discussion aient changé. D’un côté, ils se sont multipliés : forums de discussion, conférences citoyennes, panels de toute sorte, projets partenariaux ; d’un autre, nombreuses sont les associations travaillant dans l’éducation à l’environnement qui se défendent de militantisme, nombreuses sont également les personnes qui considèrent qu’on ne peut revendiquer ses valeurs que dans des espaces et des circonstances spécifiques, dans le domaine privé par exemple. Va-t-on ainsi vers une discrimination des espaces entre lieux ouverts à la controverse et lieux neutres ?

Dans ces conditions, où se place l’école ? Et comment forme-t-on des citoyens conscients de leur environnement dans un espace dont la neutralité est garantie ? Petits et grands arrangements

Enfin, si la clarification des valeurs et la mise en place de normes pour l’action est un point essentiel, l’expérience montre qu’il existe toujours un écart plus ou moins important entre les normes et les pratiques réelles. Entre contrainte d’efficacité et principes s’ouvre toujours un espace de négociation individuelle ou collective qu’il est important d’explorer.

Par exemple, la conscience de la crise environnementale planétaire et l’urgente nécessité (vraie ou supposée) de l’action peuvent faire emprunter quelques raccourcis sur le plan politique ou éducatif. La nécessité de trouver des financements pour les projets, les tutelles administratives peuvent déplacer les objectifs initiaux. Le souhait de trouver un public peut altérer la nature de la communication scientifique.

Ces arrangements prennent place dans des circonstances diverses. Dans les projets éducatifs, y compris à l’école. Dans les partenariats, qui sont par définition des lieux de négociation , il existe des partenaires présentables, et d’autres qui le sont moins : sur quels arguments se fondent les décisions d’acceptation ou de rupture ? Dans les actions de sensibilisation, particulièrement du grand public, il existe en effet un registre de communication souvent simplificateur et quelquefois manipulateur. Dans toutes ces circonstances, quelles vigilances mettre en place ?

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Deux types de communications sont prévus. D’une part, des communications de fond, alimentées par une recherche spécifique, représentant un article d’une quinzai- ne de pages. D’autre part, des présentations courtes centrées autour d’un thème, d’une question à débattre, ou du compte-rendu d’une recherche-action.

Les intentions de contribution, comportant le titre, l'indication succincte du contenu, cinq mots clé et le type de communication souhaité (long ou court) sont à adresser le 26 octobre 2007 au plus tardà Elodie Le Thiec à l’Ifrée : colloque@ifree.asso.frou par courrier à l’Ifrée, carrefour de la Canauderie, Forêt de Chizé, 79360, Villiers en Bois, France.

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