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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00206525

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206525

Submitted on 1 Jan 1967

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Structure du fluorure de vinylidène

J.C. Chauffoureaux

To cite this version:

J.C. Chauffoureaux. Structure du fluorure de vinylidène. Journal de Physique, 1967, 28 (3-4), pp.344-

348. �10.1051/jphys:01967002803-4034400�. �jpa-00206525�

(2)

344.

STRUCTURE DU FLUORURE DE

VINYLIDÈNE

Par

J.

C.

CHAUFFOUREAUX,

Centre de Physique Nucléaire et Moléculaire, Heverlee (Louvain).

Résumé. 2014 Dans le

spectre

de rotation pure de fluorure de

vinylidène

mesuré

précédem-

ment entre 12,5 et 37,5

Gc/s,

les contributions des deux dérivés en carbone treize,

13CH2

=

12CF2

et

12CH2

=

13CF2,

ont été mises en évidence. Nos données

expérimentales jointes

à celle de

W. F.

Edgell

pour ce

qui

concerne les dérivés deutérés CHD =

CF2

et

CD2

=

CF2,

nous

ont

permis

de calculer la structure de la molécule dans l’état fondamental de vibration.

Les

paramètres

déterminés sont : C - H : 1,075

Å ;

C - F : 1,318

Å ;

C = C : 1,328

Å ;

~ HCH :

121,2° ;

~

FCF : 110,1°.

Les résultats sont

comparés

à ceux obtenus lors de travaux

précédents.

Une discussion

est

entreprise

dans le cadre des dérivés fluorés de

l’éthylène.

Abstract. 2014

Using

our

previous investigation

of the microwave

spectra

of

H2C12

=

C12F2, H2C13 = C12F2, H2C12

=

C13F2 in

the

region

12.5 - 37.5

Gc/s,

and the

expérimental

results

published by

W. F.

Edgell

for CHD =

CF2

and

CD2

=

CF2,

we have calculated the structure of

vinylidene

fluoride. The structural

parameters

we obtained are :

C - H :1.075 Å ;

C - F : 1.318

Å ;

C = C : 1.328

Å ; ~

HCH : 121.2°;

~

FCF : 110.1°.

A

comparison

is made of these results with

preceeding

works.

A discussion based on the results of studies of other

fluoroethylenes

is undertaken.

LE JOURNAL DU PHYSIQUE TOME 28, MARS-AVRIL 1967,

Introduction. - L’6tude de la structure du fluorure de

vinylidene, CH2

=

CF2,

avec la

precision qu’ap- porte

la

spectroscopie

de rotation pure, rev6t un intérêt

particulier quand

on la

place

dans le cadre de la connaissance des dérivés

halog6n6s

de

1’ethylene.

Des effets

g6om6triques

assez

prononcés

appa- raissent en effet

lorsqu’on

fait varier la nature et le

degr6

de la substitution. Plus

particulièrement,

dans

le cadre des seuls derives

fluorés,

les effets sont mar-

quants

sur les liaisons carbone-carbone et carbone- fluor. L’6tude

syst6matique

et

precise

de ces

pheno-

m6nes est un element de test pour les diverses

hypo-

th6ses

qui

tendent a

expliquer

la liaison

chimique.

Notre travail fait suite a deux determinations ant6- rieures de la structure du fluorure de

vinylid6ne [1, 2].

Notre but a 6t6

d’augmenter

la

precision

des résultats

en

multipliant

le nombre des transitions attribuées

et en faisant subir une correction de distorsion centri-

fuge

aux constantes de rotation des

cinq isotopes

choi-

sis,

c’est-A-dire de

CH2

=

CF2, 13CH2 == 12CF2) 12CF2 = 13CF2,

CHD =

CF2

et

CD2

=

CF2.

Les atomes de carbone et

d’hydrog6ne ayant

6t6 substitués dans les derives

isotopiques,

les

param6tres g6om6triques

C -

H,

C = C et

t

HCH ont pu etre determines par la m6thode de Kraitchman

[3]

revue par Costain

[4].

Aucun

isotope

stable du fluor

n’existant,

la liaison C - F et

l’angle

FCF ont du

etre calcul6s sur la base directe des constantes de rotation. 11 est bien connu que dans ce cas les valeurs d6termin6es sont entach6es d’une erreur

importante.

Étude expérimentale.

- Le

spectre

de rotation pure de la molecule

16g6re

et des derives en carbone treize en abondance

isotopique

naturelle a ete mesure

pr6c6demment

entre

12,5

et

37,5 Gc/s [5, 6, 7].

Ces

résultats

expérimentaux

ont ete obtenus avec le

spectrom6tre

microonde a modulation Stark du labo- ratoire de

spectroscopie

mol6culaire

[8].

Mesure de

composantes

Stark. - La

premiere

mesure du moment

dipolaire 6lectrique

du fluorure de

vinylidene

a ete effectuée par A. Roberts et

W. F.

Edgell [9].

La resolution de notre

spectrom6tre

6tant environ

cinq

fois

plus grande

que celle de

1’appareil

de Roberts et la transition

000

-

101

6tant

attribu6e,

nous avons recalcul6 ce moment

dipolaire.

D’autres mesures Stark ont ete effectuees pour tester

nos

hypotheses

de

depart

dans 1’attribution du

spectre experimental.

Les

composantes

Stark du

type -m (va-

riation du nombre

quantique magn6tique

nulle entre

les sous-niveaux de la

transition)

ont ete mesur6es à 1’aide du

spectrometre indique précédemment.

Les

composantes 6(OM

== :i::

1)

l’ont ete

grace

a un

spectrometre

a cavite

d’absorption

Stark. Ce

spectro-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002803-4034400

(3)

345

FIG. 1. -

Spectrom6tre

a cavité

d’absorption

Stark.

La

precision

des mesures

(0,1 Mc/s)

a 6t6 obtenue à

partir

d’un etalon de

frequence

a 100

Kc/s, frequence

servant de

pilotage

d’un

multiplicateur

de 100

Mc/s, qui

controle a son tour le

multiplicateur

de 1 000

Mc/s.

I,e 100

Mc/s

et le 1 000

Mcjs

sont

envoyes

au

crystal

B.

metre,

dont le schema est

reproduit

dans la

figure 1,

diff6re

principalement

du

precedent

par la cellule

d’absorption.

Cette derni6re est une cavite

d’absorption cylindrique

dont la base

sup6rieure

est mobile. Son diam6tre interieur est de 12 cm et sa hauteur peut varier entre 5 et 15 mm

grace

a un

dispositif

micro-

m6trique.

Elle a ete construite sur les modeles de Verdier et

Dymanus [10, 11].

Les modes d’oscillation excites

préférentiellement

dans la gamme 15 - 29

Gc/s

sont les modes

TEo, m, 1

et

TEo, m, 2

avec 3 m 10. Ils Ie sont

grace

à

un

dispositif

de

couplage ligne

d’entrée-cavité du à B.

Bleaney

et R. P. Penrose

[12].

Le facteur

Q,

de

chaque

mode varie entre 5 000 et 10 000 suivant la

frequence

d’accord de la cavite et le mode d’oscillation excite.

Un espace libre de

0,2

mm

s6pare

la base

sup6rieure

de la cavite des

parois cylindriques.

Grace a un isolant

place

dans ce

vide,

la base

sup6rieure

est isol6e du

reste de 1’6difice et

peut

8tre

port6e

a haute tension.

En conditions normales de

travail,

c’est-a-dire a une

pression

de gaz de 5 X 10-2 mm

Hg,

des tensions de l’ordre de 2 000 volts sont

appliqu6es

sans

risque

de

d6charge.

Le

champ 6lectrique généré

de la sorte

entre les deux bases de la cavite est

perpendiculaire

aux

lignes

de forces du

champ 6lectrique

des ondes

centimétriques.

Les

composantes

Stark du

type

a

peuvent

ainsi etre mesur6es.

Le tableau I resume les

principales absorptions

mesur6es en effet Stark. Les conclusions sont

indiqu6es.

Les six dernières mesures sont relatives a des

absorptions

intenses du

spectre,

c’est-à-dire a des TABLEAU I

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 28. N" 3-4. MARS-AVRIL 1967. 23

(4)

346

raies de la molecule

16g6re.

Les conclusions de Fetude Stark sont en

parfait

accord avec les attributions r6alis6es

précédemment.

En nous basant sur la transition

Ooo - loi

de

15

774,35 Mc/s,

nous avons pu calculer le moment

dipolaire

suivant :

Ces résultats sont en accord avec la valeur

propos6e

par A.

Roberts, 1,366 ::l:: 0,02

D.

Attributions réalisées pour

13CH2

=

12CF 2

et

12CH2 = 13CF 2.

- Les transitions d’intensit6 faible 15

219,3 Mc/s

et 15

770,2 Mc/s

ont ete attribuées a

0_ - 101 respectivement

pour

13CH2 = 12CF2

et

12CH2 = 13CF2,

Le tableau II rassemble toutes les

attributions r6alis6es dans le

spectre

de rotation de

ces deux derives

isotopiques.

Les

fréquences

calcul6es

ont ete trouv6es sur la base des constantes de rotation

et de distorsion

centrifuge

a

l’approximation

de la

toupie sym6trique aplatie

du tableau III.

TABLEAU II

Les

fr6quences

sont

indiqu6es

en

Mc/s.

La

precision

des mesures est

de rL 0,1 Mc/s.

TABLEAU III

CONSTANTES DE ROTATION ET DE DISTORSION CENTRIFUGE A L’APPROXIMATION DE LA TOUPIE

SYMETRIQUE

APLATIE

Les constantes de rotation

A, B,

C sont calcul6es en

Mc/s.

(5)

347

TABLEAU IV

Les

longueurs

de liaisons sont

exprim6es

en

A.

Calcul de la structure. - Les

parametres

H -

C,

C = C et

):

HCH ont ete calcul6s par la m6thode de Kraitchman et Costain. Les résultats et les constantes

de rotation de la molecule

légère

nous ont

permis

de

calculer les deux autres

param6tres

F - C et

t

FCF. Les

parametres g6om6triques

que nous

avons trouv6s et les résultats des travaux de

Edgell

et de Laurie d’autre

part

sont

compares

dans le

tableau IV.

Discussion. - L’accord entre les différents travaux est bon.

Quelques

remarques

peuvent

n6anmoins etre formulées.

10 La

longueur

de la liaison carbone-carbone que

nous avons d6termin6e est

plus grande

que celle trouvee lors des

precedents

travaux.

La difference

s’explique

ais6ment si l’on se souvient

qu’une

correction de distorsion

centrifuge

a 6t6

appliquee

aux constantes de rotation. L’atome de carbone du groupe fluor6 se trouvant

pres

du centre

de

gravite

de

1’edifice,

la correction a eu une influence

non

n6gligeable

sur ses coordonn6es.

20 Les erreurs

expérimentales

8r calcul6es dans

notre travail 1’ont ete sur la base des erreurs

qui

entachent les constantes de rotation et

grace

a la

formule

propos6e

par Costain :

ou M est la masse totale de la

mol6cule,

Am la variation de masse due a la substitution

isotopique,

re la

longueur

de la liaison a

1’equilibre, a AIe l’incertitude

sur la variation de moment

d’inertie

qui

existe entre les deux substitués

isotopiques

utilises.

Si nous comparons ces erreurs avec celles

propos6es

par W. F.

Edgell,

nous constatons une assez

grande

difference. Comme cet auteur ne

poss6dait

pas 1’etude

exp6rimentale

des derives en carbone

treize,

que ses

mesures 6taient trois fois moins

pr6cises

que les notres

et que la valeur de

1’angle

HCH est une

hypothèse,

nous sommes en droit de douter des erreurs absolues

presentees.

30 Aucun

isotope

stable du fluor

n’existant,

la

determination de la liaison carbone-fluor et de

I’angle

fluor-carbone-fluor a du se faire par un calcul base

sur les moments d’inertie de la molecule

légère

et

sur la d6finition du centre de

gravite.

L’erreur est

donc relativement

importante

car les coordonn6es de l’atome de carbone du groupe fluor6 interviennent dans ce calcul.

40 Dans le tableau

V,

nous avons rassemble

quelques

donn6es relatives a différents derives fluorés de

I’ éthylène.

La lecture de ce tableau nous

permet

de faire

quelques

constatations intéressantes. Le passage d’un derive moins fluor6 a un derive

plus

fluor6 a pour effet de r6duire la

longueur

de la liaison carbone- carbone et de la liaison carbone-fluor. La liaison

carbone-hydrog£ne

reste

toujours pratiquement

in-

chang6e.

50 La structure

d6termin6e, appel6e

structure r, par

Costain,

ne

repr6sente

pas 1’etat

d’6quilibre

de la

molecule,

mais bien la structure de la molecule dans 1’etat fondamental de vibration. Elle est donc entach6e d’une erreur due a

1’energie

de vibration au

point

zero. Une etude

quantitative

du

comportement

des différentes liaisons des derives fluorés de

l’ éthylène

ne pourra se faire exactement que par determination de la structure a

1’equilibre.

Comme la determination TABLEAU V

STRUCTURE DE QUELQUES FLUORURES DE

VINYL [8, 2]

(6)

348

des moments d’inertie d’une molecule a

1’equilibre

necessite la connaissance des constantes de

rotation,

dans tous les niveaux de vibration au moins une fois

excités, l’investigation exp6rimentale

doit etre

poussée beaucoup plus

loin.

Nous tenons a remercier

particulièrement

M. le Pro-

fesseur M. de

Hemptinne

d’avoir bien voulu nous

confier ce travail et de l’avoir

dirig6.

Ses conseils et

l’intérêt

qu’il

a

port6

a nos recherches ont ete un

soutien tres utile pour nous.

Nos remerciements vont aussi au Docteur

Dijker-

man de l’Universit6 d’Utrecht pour 1’aide

qu’il

nous

a

apport6e

dans 1’61aboration des

plans

de la

cavité,

a M. le Professeur

J. Meinguet,

directeur du centre

de calcul

num6rique

de

l’Universit6,

et a Mlle M. Le- boutte

qui

ont effectu6 une

partie

de nos

calculs,

à

M. G. Lemaitre

qui

nous a

permis

l’acc6s de la calculatrice Elliott 802.

Enfin,

nous voudrions remercier le Fonds de la Recherche Fondamentale Collective pour sa contri- bution financi6re au

d6veloppement

de notre ap-

pareillage.

Manuscrit requ le 20

septembre

1966.

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Références

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