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Effets de taille quantiques dans l'élastorésistance de couches minces de bismuth

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HAL Id: jpa-00207110

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Submitted on 1 Jan 1971

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Effets de taille quantiques dans l’élastorésistance de couches minces de bismuth

Le Contellec, J.Y. Le Traon, H.A. Combet

To cite this version:

Le Contellec, J.Y. Le Traon, H.A. Combet. Effets de taille quantiques dans l’élastorésistance de couches minces de bismuth. Journal de Physique, 1971, 32 (7), pp.553-559.

�10.1051/jphys:01971003207055300�. �jpa-00207110�

(2)

EFFETS DE TAILLE QUANTIQUES

DANS L’ÉLASTORÉSISTANCE DE COUCHES MINCES DE BISMUTH

par LE

CONTELLEC,

J. Y. LE TRAON et H. A. COMBET

C. N. E. T., Centre de Recherches de

Lannion, 22,

Lannion

(Reçu

le 19

février 1971)

Résumé. 2014 Nous avons étudié l’élastorésistance de couches minces de bismuth par la mesure du coefficient de jauge transverse kT à 300 °K et 77 °K. Les valeurs obtenues à 77 °K sont essentielle- ment liées à une variation du nombre de porteurs lors de la déformation. Les variations de kT en

fonction de l’épaisseur des couches et de leur déformation s’expliquent par l’influence de la quantifi-

cation des niveaux d’énergie dans les bandes de valence et de conduction du bismuth.

Abstract. 2014 We have studied the elastoresistance of bismuth thin films by measuring the trans-

verse gauge factor kT at 300 °K and 77 °K. The values of kT at 77 °K are essentially related to the

variation of the carrier density during the deformation. The variations of kT with film thickness and deformation can be understood when the quantification of energy levels in the valence and conduc- tion bands of bismuth is taken into account.

Classification Physics Abstracts :

17.10

1. Introduction. - L’élastorésistance d’un solide conducteur peut être définie par l’intermédiaire du coefficient de

jauge k

liant la variation relative de résistance

ÔRIR

à la variation relative de

longueur bL/L

lors d’une déformation : k =

ÔRIÔL .

R JL Les valeurs de

ce coefficient k dans le bismuth massif sont relative-

ment élevées et permettent

d’envisager

des

applica-

tions. Un certain nombre d’études ont

déjà

été faites

sur les couches minces de ce matériau pour étudier l’influence de

l’épaisseur

et des conditions de

prépa-

ration

[1], [2]. Cependant,

le bismuth très mince

présente

des

propriétés particulières

liées aux effets de

la

quantification

du mouvement transverse des élec-

trons

[3].

Ces effets ont été mis en évidence sur la conductivité

[4] ;

nous avons étudié l’influence de cette

quantification

sur les

propriétés

élastorésistives

en mesurant les coefficients de

jauge

de couches très minces à 300 et 77 OK.

II. Méthode

expérimentale.

- II.1 PRÉPARATION

DES COUCHES. - Les couches sont

préparées

par éva-

poration thermique

et condensées sur des substrats en

plexiglass

à

température

ambiante. La

pression

rési-

duelle dans l’enceinte est inférieure à

10-’

torr

pendant l’évaporation.

Le contrôle de

l’évaporation

est réalisé

à l’aide d’un

analyseur

de gaz

quadripolaire placé

sur

le

trajet

du faisceau de vapeurs

métalliques.

L’ionisa-

tion des atomes

métalliques

fournit un courant pro-

portionnel

à la densité d’atomes et par

conséquent

à

la vitesse

d’évaporation

du matériau

[5]. L’épaisseur

totale du

dépôt

est déterminée en mesurant la

quantité

totale de

charges recueillies,

c’est-à-dire en

intégrant

la courbe du courant

ionique

en fonction du temps.

Les vitesses de condensation choisies sont de l’ordre de 2 à 3

A/s

et sont maintenues constantes au cours

du

dépôt.

Les masques utilisés nous permettent de

déposer

sur un même substrat

cinq

couches de forme rectangu- laire

(12

mm x 1

mm).

Les

dépôts

ainsi

préparés

ont

une forte texture avec l’axe

trigonal perpendiculaire

au

plan

du substrat

[4].

Ils se

présentent

comme une

juxtaposition

de

grains

dont la dimension moyenne

dg dépend

de la vitesse de

condensation ;

dans notre cas

dg

est

supérieure

à

l’épaisseur

du

dépôt.

Il. 2 DISPOSITIF DE MESURE. - La déformation de la couche est créée par la flexion

plane

du support encastré à une extrémité

(Fig. la).

La couche est

soumise à une tension ou à une

compression

selon

qu’elle

est

placée

d’un côté ou de l’autre du support.

L’allongement

relatif de la couche est défini par :

h : flèche

imposée

à l’extrémité du support,

t :

épaisseur

du support,

Lo : longueur

de la

partie

libre du support, xo : distance de la couche à l’extrémité

libre,

L : dimension de la couche mesurée dans le sens

de la déformation.

La variation de résistance est mesurée par une méthode

classique d’opposition,

la couche étant ali-

mentée en courant continu. Dans notre cas nous mesurons une variation de résistance

perpendiculaire-

ment à la déformation ce

qui

nous conduit à une

valeur de coefficient de

jauge

transverse

kT =ÔR ÔL RIL

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01971003207055300

(3)

554

Nous avons vérifié la

proportionnalité

de

ÔRIR

à la

distance xo et à

l’épaisseur t

du support.

Des

précautions

sont à

prendre

dans la mesure du

coefficient de

jauge

à

température ambiante ;

en

effet,

si nous

appliquons

une contrainte sous forme d’une fonction échelon du temps, nous observons une varia- tion

rapide

de résistance à

l’instant t 1 d’application

de

FIG. la. - Dispositif d’application de la déformation Lo = 26 mm, xo=l9mm, t = 1 mm ;

b. - Phénomène de relaxation.

la contrainte suivie d’une décroissance lente

jusqu’à

une stabilisation à

l’instant t2 (t’2

- t’, - 1 minute :

Fig. lb).

Nous utilisons la valeur de la résistance

l’instant t2

pour le calcul du coefficient de

jauge.

Pour les mesures à 77 OK, l’ensemble du

système

est

plongé

dans un dewar contenant de l’azote

liquide.

III. Résultats

expérimentaux.

- III. 1 COEFFICIENT

DE JAUGE EN FONCTION DE L’ÉPAISSEUR. - Nous avons

mesuré le coefficient de

jauge

à

température

ambiante

FIG. 2. - Coefficient de jauge en fonction de l’épaisseur à

300 OK.

pour des flèches de

50/100

mm en fonction de

l’épais-

seur d des

dépôts (Fig. 2).

Les

points expérimentaux correspondent

à des séries de quatre couches

placées

de

façon étagée

dans

l’évaporateur

pour obtenir des

épaisseurs

échelonnées.

Nous observons une forte variation du coefficient de

jauge

pour des

épaisseurs

inférieures à 400

A

et des minima au

voisinage

de

400,

800 et 1 100

A.

Nous avons confirmé ces anomalies en suivant l’évo- lution au cours du temps de couches

d’épaisseur

voisine de 400

A.

On peut se rendre compte sur la

figure

3 que le coefficient de

jauge

passe par un maxi-

mum si

l’épaisseur

initiale est inférieure à

l’épaisseur do -

420 A de la

figure

2, et

qu’il présente

d’abord un

FIG. 3. - Variation du coefficient de jauge en fonction du temps pour les couches d’épaisseur voisine de 400 A.

minimum dans le cas contraire. Cette variation peut être attribuée à une diminution de

l’épaisseur

effective

du

dépôt

par

oxydation superficielle :

nous avons

vérifié en effet que

l’adsorption

des gaz n’influe pas

sur la valeur du coefficient de

jauge ;

pour cela à un

instant donné nous avons fait désorber les couches

sous ultra-vide.

La valeur de

kT

diminue alors très faiblement

quelle

que soit

l’épaisseur

de la couche pour

reprendre

ensuite sa valeur initiale.

III.2 VARIATION DU COEFFICIENT DE JAUGE EN FONCTION DE LA FLÈCHE. - Nous avons mesuré la variation de résistance des couches en fonction de la flèche h à

température

ambiante et à 77 OK. Les valeurs

positives

de bR

correspondent

à une tension

et les valeurs

négatives

à une

compression.

La résistance varie de

façon

monotone en fonction

de la flèche à

température

ambiante et ceci

quelle

que soit

l’épaisseur

de la couche

(Fig. 4).

A 77

OK,

(4)

FIG. 4. - Variation de résistance des couches en fonction de la flèche à 300 °K.

les variations de résistance sont monotones pour les couches

épaisses

mais

présentent

des accidents pour des couches de

plus

faibles

épaisseurs (Fig. 5).

FIG. 5. - Variation de résistance des couches en fonction de la flèche à 77 OK.

Sur la

figure 6,

nous avons retraduit pour les couches les

plus minces,

ces variations de résistance en varia- tions de

kT

en fonction de la flèche. Les accidents observés sur la

figure

5

apparaissent

encore

plus

nettement ; il en existe de deux types ayant des

ampli-

tudes différentes. Les accidents du type I sont observés

sur toutes les couches et

correspondent

à des varia-

tions faibles de

kT ;

ceux de type II sont

uniquement

FIG. 6. - Variation du coefficient de jauge en fonction de

la flèche à 77 OK.

observés sur les couches de 750

A

et 1 120

A (voir Fig. 6),

ils sont caractérisés par une forte variation du coefficient de

jauge

avec un

changement

de pente dans la courbe

kT

=

f (h).

IV.

Interprétation

des résultats. - IV .1 MODIFICA-

TION DE LA STRUCTURE DE BANDES LORS DE LA

DÉFORMATION. - La structure du bismuth est celle d’un semi-métal avec un faible recouvrement entre la bande de valence et la bande de conduction. Les valeurs des différentes

énergies caractéristiques

sont

indiquées

sur la

figure

7.

Sous l’effet d’une déformation il y a

déplacement

relatif de la bande de conduction par rapport à la

FIG. 7. - Structure de bandes du bismuth massif.

(5)

556

bande de

valence ;

on obtient selon

Keyes [6]

une

variation de recouvrement des bandes du bismuth massif telle que :

41 :

recouvrement sous

déformation,

81’ E2 et 83 : déformations suivant les axes

1,

2 et 3

(1 :

axe

binaire,

3 : axe

trigonal,

2 : axe

perpendicu-

laire à 1 et

3).

Ei

et

E2 : potentiels

de déformations

(El = - E2

=

= 2,8 eV [7]).

8i est considéré comme

positif

pour un

allongement.

Soit une couche mince

présentant

une texture avec

l’axe

trigonal perpendiculaire

au

plan

du substrat et

appliquons

une contrainte suivant la direction x

(Fig. 8).

La matrice

représentative

du tenseur des

déformations dans le

système

oxyz est :

Soit a

l’angle

de la direction x et de la direction 1

liée à un cristallite de la couche.

Dans le

système

d’axes de ce

cristallite,

la matrice

des déformations s’écrit :

FIG. 8. - Application d’une contrainte à un dépôt présentant

une texture.

En prenant la valeur moyenne sur a pour tenir compte de l’orientation arbitraire des cristallites dans le

plan

xy, cette matrice s’écrit :

Pour une contrainte T

appliquée

au support nous

avons des déformations :

E et u : module

d’Young

et coefficient de Poisson du support. La couche subit les déformations e,,., et eyy

qui

lui sont

imposées

par le support et une défor- mation Bzz

qui

lui est propre

(Bzz El

T, E’ et

a’ : module

d’Young

et coefficient de Poisson du bis-

muth suivant l’axe

trigonal). Compte

tenu de la rela-

tion

(3)

la relation

(2)

s’écrit :

Nous voyons donc que la variation de recouvrement

ne

dépend pratiquement

que de Gxx que nous noterons par la suite Ex.

IV. 2 INFLUENCE DES MOBILITÉS SUR LE COEFFICIENT DE JAUGE DES COUCHES MINCES. - Selon Abelés et Meiboom

[8],

la conductivité mesurée

perpendiculai-

rement à l’axe

trigonal

est :

n = p : densité des électrons et des trous ; y,, vi : mobilités des électrons et des trous.

Lorsque

l’échantillon est soumis à une

déformation,

nous avons une variation de conductivité donnée par :

Dans le modèle à deux bandes

paraboliques,

la

variation du nombre de porteurs sous

contrainte,

compte tenu de la relation

(2)

est

[7] :

Ef, E; : énergies

de Fermi des électrons et des trous ;

F,I, F’ désignent l’intégrale

de Fermi et sa dérivée.

(6)

Pour une

dégénérescence complète

du fluide élec-

tronique,

la variation du nombre de porteurs se réduit à :

A

4,2

OK, Jain

[7]

a trouvé pour le bismuth massif

Suivant la relation

(5)

le rapport entre la variation du nombre de porteurs à 77 OK et

4,2

OK est

égal

à

1,4 ;

de sorte que q

ôn

- 88 pour le bismuth

nex, 77

oK p

massif. La valeur du coefficient de

jauge

mesuré à

77 OK est d’environ 73 pour les couches les

plus épaisses ;

il ne

dépend pratiquement

que de la varia- tion du nombre de porteurs. Ceci se

comprend ;

en

effet les mesures de conductivité en fonction de la

température [4]

montrent que les mobilités dans les couches

évaporées

sont essentiellement limitées par la taille de

grains

et

qu’elles

varient peu avec la

tempé-

rature. Lors de

l’application

d’une contrainte il y a

bien une déformation

« géométrique »

des

grains,

mais cet effet dimensionnel n’influe

pratiquement

pas

sur la mobilité.

IV. 3 EFFETS LIÉS A LA QUANTIFICATION DES NIVEAUX

D’ÉNERGIE. -

Lorsque l’épaisseur

des couches devient

comparable

aux

longueurs

d’onde de De

Broglie

associées au mouvement transverse des électrons et des trous, la

quantification

de leur mouvement est mise en évidence. Ces effets ont été observés par de nombreux auteurs

[9]-[15] principalement

par des

mesures de conductivité et d’effets

galvanomagnétiques.

L’énergie

transverse des électrons

comptée

à

partir

du fond de la bande de conduction du matériau massif est :

m *

masse eflïcace des électrons suivant l’axe

trigonal.

De même

l’énergie

des trous

comptée

à

partir

du

sommet de la bande de valence est :

m 3 :

masse efficace des trous.

La valeur du recouvrement des bandes pour une

couche

d’épaisseur d,

diminue de

par rapport à celle du bismuth massif et peut s’annuler pour une

épaisseur critique do

telle que :

IV.3.1

Interprétation

de la variation du

coefficient

de

jauge

en

fonction

de

l’épaisseur.

-

Compte

tenu des

valeurs

respectives

de

m*

et

m*

que nous prenons

égales

à

0,05

mo et mo

[16],

on peut en

première

appro- ximation

négliger

la

quantification

dans la bande de valence.

L’épaisseur critique do

du film mince est alors définie par :

A la valeur

d ô

sous

contrainte,

nous pouvons de même faire

correspondre

une

épaisseur critique do’

telle que :

La variation de

l’énergie

de Fermi des trous avec

l’épaisseur

est du second ordre par rapport au

dépla-

cement des

sous-bandes,

nous

prendrons

dans les

relations

(8)

et

(9)

cette

énergie égale

à celle du maté- riau massif. De

plus

nous admettrons que lors de la

déformation,

la

position

des sous-bandes

d’énergie

reste

inchangée

dans la bande de conduction.

Pour une couche

d’épaisseur d supérieure

à

do,

on

a selon Sandomirskii

[3]

un nombre de porteurs à très basse

température

donné par :

[d/do] : partie

entière de

d/da.

yïoo nombre de porteurs dans une couche

d’épais-

seur infinie. Sous

déformation,

nous aurons une varia- tion bn du nombre de porteurs liée à la variation

b(da)

de

l’épaisseur critique. D’après

les relations

(8) (9)

et

(4)

nous avons :

D’où une variation relative du nombre de porteurs donnée par :

Dans la suite du

calcul,

nous ne tiendrons pas compte de

bn,,,In,, qui

est

indépendant

de

l’épaisseur.

Pour une

déformation Ex donnée, l’équation (11)

permet de tracer

bnln

en fonction de

l’épaisseur

(Fig. 9a).

(7)

558

Dans le même modèle de

Sandomirskii,

la mobilité

est donnée par :

D’où:

Sur la

figure

9b nous avons tracé

by/y

en fonction

de

l’épaisseur

pour le même e,, que

précédemment.

FIG. 9. - Variations théoriques à très basse température (en unités arbitraires) a) du nombre de porteurs ; b) de la mobi- lité ; c) de la résistance en fonction de l’épaisseur réduite dJdo.

Les relations

(11)

et

(12)

nous fournissent la varia- tion de

bRIR (Fig. 9c) ;

cette variation est à comparer

à celle du coefficient de

jauge

en fonction de

l’épais-

seur

(Fig. 2).

Les variations observées sur

kT

à 300 °K

sont du même type et se marquent en

particulier

par des transitions brutales aux

voisinages

de

do, 2 do

et 3

do ;

la valeur

do

dans notre cas est voisine de 400

A.

On peut remarquer que les variations du coefficient de

jauge

sont

plus proches

de celles de

bnln

que celles

de

BRIR.

Ceci

s’explique

par le fait

qu’à

300

OK,

les effets de surface sur les mobilités sont faibles par rapport aux effets de volume et par

conséquent

l’effet de la

quantification

sur les mobilités est

négli- geable

à cette

température.

Pour une couche

d’épaisseur

inférieure à

do, le

nombre de porteurs est une fonction

exponentielle

de la bande interdite

[3].

La valeur de cette bande

interdite est :

Le nombre de porteurs est alors donné par :

(A :

constante

qui dépend

des masses efficaces des électrons et des

trous).

Nous obtenons dans ce cas un coefficient de

jauge kT

tels que :

Sur la

figure

10, nous avons tracé

kT

=

f(lld2) ;

la loi définie par la relation

(13)

est bien vérifiée par les couches inférieures à 300

Á.

La droite

expérimen-

tale nous donne un

potentiel

de déformation

El

=

2,5

eV pour

do

= 36

meV ;

cette valeur est en

bon accord avec celle fournie par Jain

[7].

FIG. 10. - Variation du coefficient de jauge en fonction

de 1/d2 pour des couches d’épaisseur d do.

IV. 3. 2 Variation du

coefficient

de

jauge

en

fonction

de la contrainte. -

D’après

la relation

(11),

pour une

épaisseur

donnée

d,

nous aurons une discontinuité dans la fonction

(jn

n

= f (BJ chaque

fois que la

partie

entière de

dl db change

de valeur.

Physiquement

cela

correspond

au passage d’une sous-bande

d’énergie

d’une

position

au-dessus du niveau de Fermi sans

contrainte à une

position

au-dessous du niveau de Fermi sous contrainte ou inversment suivant le sens de la contrainte.

(8)

Si l’on pose

(q : entier)

nous obtenons :

Nous pouvons écrire une relation

analogue

pour

les trous en

remplaçant m 3

par

m 3

et

do

par

l’épais-

seur

critique di correspondant

à la

quantification

des trous.

Sur la

figure 11,

nous avons

tracé Gx = f(I Id’)

pour différentes valeurs de q, pour les électrons et les trous en prenant

do

= 400

Á

et

dl =

50

Á.

Les

FIG. 11. - Variations théoriques en fonction de 1/d2, des

valeurs de 8z pour lesquelles se produisent les accidents dans les courbes kT = f(8.1)-

droites obtenues

correspondent

aux différentes sous-

bandes

d’énergie.

Nous avons

reporté

sur la

figure 12,

la

position

des accidents’ observés dans les varia- tions de

kT

en fonction de

1 1 d2

pour des couches

soumises à une

compression

et à une tension. Il est intéressant de remarquer que les

points expérimen-

taux

s’alignent

sur des droites et que la

périodicité

observée

(intersection

avec l’axe des

abscisses)

est de

l’ordre de 45

Á.

Cette valeur est voisine de celle trouvée par Fesenko

[15]

par des mesures de conductivité en fonc-

Fie. 12. - Variation en fonction de 1 Jd2 des valeurs de la flèche h pour lesquelles on observe les accidents dans les courbes

kT = f (h) à 77 oK.

tion de

l’épaisseur.

Nous pouvons l’attribuer à la

quantification

des trous dans la bande de

valence ;

la masse efficace

correspondant

à cette

valeur,

en prenant

l’énergie

de Fermi

égale

à 11

meV,

est de

1,4

mo.

Les anomalies du type II observées sur les couches de 750

A

et 1

120 A correspondent

à la

quantification

des

électrons ;

celle-ci n’est visible que pour les couches

d’épaisseur d

voisine de

do,

2

do

comme le

montrent les courbes

théoriques

de la

figure

11.

Conclusion. - L’étude de l’élastorésistance de couches très minces de bismuth nous a

permis

de

montrer que les effets d’une déformation sur les variations de résistivité constituent une méthode de choix pour l’étude des effets de taille

quantiques

dans

les couches minces.

A

température ambiante,

la

quantification

du

mouvement transverse des électrons est visible. Elle

se traduit par des oscillations des valeurs du coefficient de

jauge

avec

l’épaisseur

des

dépôts.

A la

température

de l’azote

liquide,

la

quantification

du mouvement des trous peut elle-même être décelée par l’étude des variations du coefficient de

jauge

suivant l’intensité de la contrainte

appliquée.

Remerciements. - Nous remercions M. Richard pour son aide

expérimentale

au cours de ce travail.

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