PETITE HISTOIRE DE
L’alimentation moderne
fin du 20
èmedébut du 21
èmesiècle
Après guerre : il faut nourrir tout le monde pour reconstruire , relancer la démographie et l’économie de l’EUROPE
PLAN MARSHALL 1947
un grand plan pour
éradiquer définitivement les famines, produire en grande quantité :
Industrialisation du secteur agro-alimentaire C’est la période des 30 glorieuses =
la surconsommation alimentaire est
LE symbole des sociétés riches et prospères
L’accès à la nourriture pour tous
+ en progrès importants de la médecine,
=disparition d’ un certain nombre de
pathologies et améliorations visibles du niveau de santé des populations :
(malnutrition des enfants, rachitisme,, troubles de la croissance et du squelette, etc..
L’espérance de vie se prolonge
Le taux de mortalité infantile diminue
fortement
la taille et le poids
augmentent…
Fin du 20 ème :
la surproduction alimentaire
les dérives de cette surproduction
apparaissent et provoquent de nouveaux problèmes de santé .
En cause
La qualité des produits, la mise à disposition de grosses quantités,
l’utilisation de produits chimiques, les inégalités sociales, les problèmes d’environnement
…
En brun les pays ayant un apport calorique élevé surtout riche en protéines animales
Aujourd’hui :
Le gaspillage dans certaines zones du monde est très important,
Les difficultés économiques, politiques, climatiques accentuent les disparités
sociales
la nourriture équilibrée n’est pas accessible à tous
la Malbouffe touche les plus précaires-
paradoxe des pays développés : la précarité augmente, pendant qu’ 1/3 de l’alimentation achetée part à la poubelle !
LES
CONSEQUENCES DE LA MALNUTRITION
Au 21 ème siècle
Diapo commentaires :
Au cours des 30 dernières années, de nombreux travaux scientifiques
confirment le rôle des facteurs
nutritionnels dans le déterminisme des principales maladies chroniques des
sociétés occidentales industrialisées .
Mauvaise alimentation = causes de SUR MORTALITE
Commentaires :
En France : maladies chroniques et nutritions sont
impliquées nettement dans de nombreuses pathologies et provoquent une mortalité précoce ;
Ainsi qu’un cout humain, social et économique important
Bien manger =Une priorité de santé
publique
365 000 nouveaux cas de cancers en 2011
coût pour la sécurité sociale en 2010=13,2 milliards
Les maladies cardio-vasculaires : 2
èmecause de mortalité (DRESS 2011)
à l’origine de près de 180 000 décès par an
= cout en 2007 de 5,3 milliards
Le Diabète : 2,5 millions de personnes touchées en France en 2007,
coût SS= 12,5 milliards d’eurosL’obésité : 17% d’adultes( 2009)-
coût=4 milliards
L’ostéoporose : 1 million de femmes
sont touchées (HAS 2006)=
les fractures du col du fémur conduisent à 73500 hospitalisations (2008)rôle de la nutrition dans d’autres maladies
:
Commentaires :
les pathologies digestives, ostéo-articulaires, thyroïdiennes, dermatologiques, neurologiques…etc
le déclin cognitif des personnes âgées
Le world Cancer Research Fund (WCRF) estime
qu’ 1/3 des cancers pourraient être évités grâce à la prévention nutritionnelle dans les pays développés 65% des cancers aéro-digestifs
50% des cancers colo-rectaux,
45% des cancers du col de l’utérus
En modifiant simplement ses
habitudes alimentaires
Importance de l’information, de
l’éducation et de la prévention
1998 :
la France lance sont premier plan de prévention du surpoids et de
l’obésité-
Commentaires
Depuis, l’HAS reconduit régulièrement des plans de plus en plus scientifiquement argumentés . Les directives sont
claires et toujours d’actualité.
1-changement durable des habitudes alimentaires (2-un accompagnement diététique
3-une activité physique régulière 4-un soutien psychologique
5- La non recommandation de l’usage de médicament
La France est pionnière dans la prévention nutritionnelle
Lancement du premier PNNS en 2001
Programme National Nutrition Santé de La Haute Autorité de Santé
=PNNS
Le RAPPORT 2011
du Pr Serge HERCBERG PU-PH nutrition Chercheur-université PARIS 13 /santé Publique
Est à l’origine du dernier PNNS de L’HAS -À lire sur santé.gouv.fr ou sur le site has-santé.fr
Les grands axes du PNNS
Education, information et orientation
de la populationCréation d’un environnement favorable
au respect des recommandationsPrévention et dépistage des troubles nutritionnels
Surveillance de l’état nutritionnel de la population
Formation et recherche en nutrition humaine
Objectifs du PNNS
REDUIRE LES FACTEURS DE RISQUES alimentaires PROMOUVOIR LES FACTEURS DE PROTECTION contre les MALADIES CHRONIQUES
ACCROITRE L’ESPERANCE DE VIE EN BONNE SANTE
REDUIRE LES INEGALITES SOCIALES DANS LE DOMAINE DE LA SANTE
REDUIRE LE COUT DE LA SANTE LIE AUX PROBLEMES NUTRITIONNELS
Vieillir en bonne santé !
Rôle de la nutrition dans la santé
la prise en charge des maladies chroniques Prise en charge de populations fragiles : malnutrition chez les jeunes, dénutrition chez les plus âgés
Élément thérapeutique important et facteur
pronostic de l’espérance de vie
Ceci suppose une évolution des métiers dans de nombreux domaines :
de l’agro-alimentaire, du commerce et de la distribution De l’industrie
De la recherche
De l’éducation et du secteur social
De la santé ( toute profession confondue)
ALIMENTATION SANTÉ et PLAISIR
Isabelle TALLONNEAU Diététicienne
CHU Dijon, Service Endocrinologie Véronique Genot-Girard
Cadre de santé formatrice IFSI DIJON Isabelle TALLONNEAU
Diététicienne
CHU Dijon, Service Endocrinologie Véronique Genot-Girard
Cadre de santé formatrice IFSI DIJON
Alimentation : rituel familial et social, plaisir, convivialité, intégration dans un groupe, une communauté…
Bien s’alimenter : Un juste milieu personnel à trouver loin des stéréotypes et des pressions marketing- avec comme seul
but : garder la santé
NUTRIMENTS ÉNERGETIQUES
PROTIDES 1g apporte 4Kcal
LIPIDES 1g apporte 9Kcal GLUCIDES 1g apporte 4Kcal
(alcool 1g : 7 kcal)
Besoins énergétiques
Dans la tranche d’âge de 20 à 40 ans , avec une activité habituelle
Femme : 2200Kcal/jour
Homme : 2700Kcal/jour
Besoins en pourcentage de l’apport énergétique
Apport énergétique total
Protides 10 à 15%
construction
Lipides 35 à 40%
énergie
Glucides 50 % énergie
Besoins en lipides
Acides gras essentiels
Acide linoléique (lignée oméga 6) : 4% AET
Acide alpha linolénique (lignée oméga 3) : 1% AET le rapport oméga 6/ oméga 3 doit être < 5
NUTRIMENTS NON ÉNERGETIQUES
Vitamines Minéraux
Oligo-éléments Fibres
Eau
Le sel : chlorure de sodium
Il faut éviter de manger trop salé en
particulier pour éviter ou majorer l’HTA
On conseille une alimentation autour de 6 g
de sel par jour
LES GRANDS GROUPES
D’ALIMENTS
FÉCULENTS :
pain, céréales, pommes de terre, légumes secs
GLUCIDES COMPLEXES PROTÉINES VÉGÉTALES
vit. du groupe B et PP, minéraux, fibres (pain
et céréales complètes)
FÉCULENTS (3)
Pain ou/et féculents à chaque repas
leur principal rôle est d’apporter de l’énergie
PRODUITS LAITIERS
CALCIUM
PROTEINES de bonne qualité
Matières grasses cachées
Vitamines A et D principalement
PRODUITS LAITIERS (2)
2 à 4 portions par JOUR (plus dans certains cas)
Des plus maigres aux plus gras
Exemple :
1 yaourt au lait demi-écrémé de base ou 125ml de lait ½ écr.: 1,5 g de lipides 1 petit pot fromage blanc battu : 3.6 g de lipides
30g =1/8 de camembert à 22 g de lipides pour 100g = 6,6 g de lipides
1 pot de crème de yaourt vanille de 125g à 6,8 g de lipides pour 100g = 8,5g 30g de Brillat-Savarin = 12g
Vous n’aimez pas les produits laitiers …?
Incorporez le lait dans les plats ( purée, béchamel) , le fromage dans les gratins …
Buvez des eaux riches en calcium comme CONTREX, HEPAR, SALVETAT, QUEZAC...
Alternatives :
Algues wakamé : 1300 mg / 100 g-Sardines en boîte : 400 mg / 100 gTofu : 350 mg / 100
g
PRODUITS LAITIERS (4)
Rôle essentiel dans la constitution du squelette et des dents
Carence : OSTÉOPOROSE
30% des femmes ménopausées en souffrent
50 000 fractures du fémur/an
VIANDES, POISSONS, ŒUFS et produits de la mer
PROTÉINES de très bonne qualité FER (dans viandes et poissons)
Matières grasses
Acides gras protecteurs oméga 3 dans les poissons Cholestérol pour les œufs
Vit D dans foie, jaune d’œuf, poisson gras
VIANDES, POISSONS, ŒUFS (2)
Il est conseillé d’en manger 1 ou 2 fois par jour
Poisson : au moins 3 fois par semaine Privilégier viandes blanches et viandes maigres
Certaines charcuteries + grasses
VIANDES, POISSONS, ŒUFS…
(3)
contiennent les acides aminés indispensables pour Le renouvellement et la restauration des tissus
(muscles, phanères, os, ) : importants en cas de croissance ou de
La fabrication d'enzymes digestives,
d'hémoglobine, d'hormones, de récepteurs
o d'immunoglobulines. Etc.
Manque de protéines
La carence en FER : anémie : régime sans protéine, règles abondantes :1 femme sur 4 est concernée
Fonte musculaire, asthénie,
dénutrition, fragilité face aux infections
=régime végétaliens, ou amaigrissants
drastiques, les personnes âgées
Je n’aime pas la viande, je mange
Œufs et laitages (vitamines B12)
Céréales (riz, pates, blé, maïs, avoine, quinoa, germes de blé…)
Légumineuses (lentilles, haricots, fèves, pois cassé, pois chiches…)
Légumes (choux, brocolis…)
Graines et oléagineux (noix, noisettes, noix
de cajou, pistaches, sésame, lin, amandes…)
Soja, tofu et Huiles végétales variées
LÉGUMES verts et FRUITS
GLUCIDES SIMPLES
VITAMINES (C), MINÉRAUX, OLIGO- ÉLÉMENTS
FIBRES
EAU
LÉGUMES verts et FRUITS (2)
Légumes verts : à chaque repas
Fruits crus, cuits, en compote ou en jus:
2 à 3 par jour
1 crudité par repas au moins : fruit ou légume
Rôle : prévention des maladies
cardio-vasculaire (AVC,HTA,IDM…)
MATIÈRES GRASSES
LIPIDES dont ACIDES GRAS indispensables
VITAMINES A (beurre) ou E (huiles)
MATIÈRES GRASSES (2)
BEURRE au petit-déjeuner
HUILES : olive et colza principalement
A la place du beurre ou en plus des huiles , vous pouvez consommer de la Margarine d’origine
végétale aux omégas
rôle énergétique important ; rôle dans la structure des
membranes cellulaires, du cerveau; rôle dans le transport des vitamines liposolubles (A, E, D et K).
BOISSONS
Attention aux boissons sucrées
– jus fruit sans sucre ajouté 330ml = 33g de sucres – canette coca 330 ml = 35g de sucres
La seule indispensable : L’EAU
Besoin de 1.5 litre/jour (eau, thé,
café, infusions…)
BOISSONS (2)
L’ALCOOL (vins, bière, apéritifs,
prémix…) ne convient pas à l’enfant, l’adolescent et la femme enceinte
Le LAIT n’est pas une boisson : c’est un
aliment liquide (P,L,G)
PRODUITS SUCRÉS
GLUCIDES simples
+/- LIPIDES
LES VITAMINES
LES VITAMINES
Les liposolubles : A, D, E, K
Les hydrosolubles : E, B1, B2, PP, B5,
B6, B12, C, H, Folates
VITAMINE A
ROLE
Renouvellement cellulaire
Vision
SOURCE
Foie Œufs
Fromage lait beurre
VITAMINE D
ROLE
Croissance et entretien des os
SOURCE
Lait, beurre,
produits laitiers gras
Poissons gras
Œufs
VITAMINE E
ROLE
antioxydante
SOURCE
Huiles végétales, germes de blé
VITAMINE K
ROLE
Coagulation du sang
Indispensable à la synthèse des facteurs de coagulation
SOURCE
Légumes à feuilles (choux,épinards) Tomates,
Foie,oeufs
VITAMINE B1
ROLE
Nécessaire au
système nerveux
SOURCE
Céréales, levure de bière
Légumes, pommes
de terre, fruits
VITAMINE B2
ROLE
Bonne utilisation des graisses
(Fournit 2 cofacteurs : FMN et FAD)
SOURCE
Céréales, abats, fromage
Oeufs
VITAMINE PP
ROLE
Forme et
métabolisme en général
Cette vitamine est le groupement de 2
coenzymes : NAD et NADP très actifs dans le cycle de Krebs
SOURCE
Viande, poissons,
céréales
VITAMINE B5
ROLE
Maintien et
entretien de la
peau et des cellules
SOURCE
Abats, œufs, légumes secs,
céréales, légumes
verts
VITAMINE B6
ROLE
Régénération musculaire
Molécule essentielle dans le métabolisme des acides aminés
SOURCE
Germes de
céréales, levure
Abats, viandes,
légumes et fruits
VITAMINE B12
ROLE
Formation des globules rouges
SOURCE
Abats
Viande, œufs,
poissons
VITAMINE C
ROLE
Favorise la défense de l’organisme et tonifie
SOURCE
Fruits et légumes
VITAMINE H ou biotine
ROLE
Entretien de la
peau, des cheveux et des muqueuses
SOURCE
Foie Viande
Légumes verts
Folates
ROLE
Reproduction des cellules
SOURCE
Légumes verts
Les bases concrètes
de l’équilibre
Bases d’un petit déjeuner équilibré
Boisson
Produit laitier
Pain ou équivalent Matière grasse
+/- fruit ou équivalent
+/- produit sucré
Bases d’un repas équilibré
Une crudité ou un légume cuit ou les 2
Une source de protéines animales ou végétale : V P O Un féculent ou du pain ou les 2
Un produit laitier Un fruit cru ou cuit
Matière grasse ajoutée Eau
Note : 1 crudité (fruit ou légume) /repas
TRAVAUX DIRIGES
Équilibrer les menus
Ce petit déjeuner convient-il?
café sucré croissant confiture jus de fruit
pas de produit laitier Suggestion :
yaourt nature ou lait ?
Ce petit déjeuner convient-il?
Pain aux céréales Chèvre frais
Raisin
Thé sucré
oui
Ce menu est-il équilibré?
Salade verte
Courgettes persillées Yaourt nature
Compote Eau
Pas de pain, ni de féculent
Pas de viande ou
poisson ou œuf
Suggestion : en
ajouter
Ce menu est-il équilibré?
Salade mexicaine (h. rouges/ maïs) Brandade de morue (poisson + purée) Yaourt aux fruits Banane
Pain Eau
2« féculents » et pas de légumes verts
Suggestion :
Mettre un légume vert
en entrée ou en plat
Equilibre sur la journée
Que manger le soir ?
- un légume vert au moins - un produit laitier
- un fruit
- 1 complément protidique : viande ou poisson ou œuf ou protéine végétale
Petit-déjeuner
Kiwi
Yaourt nature Pain
Beurre
Thé sucré
Déjeuner
Pizza aux 3 fromages
Crème glacée à la vanille
Pratiquer cet équilibre alimentaire assure-t-il un poids dans les normes?
(indice de masse corporelle = P en kg/Taille au carré en m)
L’IMC se situe, pour la norme, entre 18.5 et 25
au dessus : surpoids et obésité
en dessous : dénutrition
Si on mange trop , même de façon équilibrée, on prend du poids
Alors , le poids d’un individu dépend de quoi?
NON
Régulation sensorielle
C’est une régulation métabolique et
sensorielle qui déterminent les notions de
faim, rassasiement et satiété
Certains aliments industriels contiennent des stimulants de
l’appétit (glucides, sels) = difficile
de lutter !!
Quand est-ce que je mange trop?
Ou mal, et que je grossis !
Que puis-je faire ?
S’observer, s’écouter , expérimenter
Détecter les conditions du « trop manger »
redécouvrir la sensation de faimessayer de travailler sur ces sensations, émotions
pour trouver au fur et à mesure d’autres solutions que la nourriture pour se réconforterTravail sur la restriction cognitive
Je vais travailler sur la dégustation
Je vais travailler sur mes émotion ou
sensation
lorsque je suis seul, et que j’ai envie de manger devant la télé ou l’ordinateur.
Je tente de manger en silence ou au calme,
enme concentrant sur ce que je mange et sur la sensation que cela produit dans mon corps, de manger