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AFFAIRE Joe BARTH

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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2012 – 2013

S.F

AFFAIRE

Joe BARTH

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S.F Page 2

RAPPORT DES CONSTATS POLICIERS EFFECTUES SUR LES LIEUX

OPJ : Lieutenant Eugène TOUVU

Gardien de la paix présent : Bastien ADROIT

Constatations :

Ce Lundi 16 Décembre, suite à un appel d’urgence, nous nous sommes rendus au lycée Pierre POLJAQ vers 18h20.

Arrivé sur les lieux à 18h34, le médecin légiste à constaté le décès de la victime. La scène de crime est figée à 18h36.

Les relevés photographiques figurent en annexe.

Les indices sont repérés, numérotés et mis sous scellés pour analyse ultérieure.

Informations complémentaires :

La victime est assise sur une chaise à dossier, devant la paillasse professeur sur laquelle se trouve un ordinateur portable POM relié au réseau interne par un câble USB.

Deux impacts de balles ont été relevés sur le tableau vert derrière la victime.

Une flaque de sang assez conséquente est située sous le corps de la victime, sur la paillasse et par terre.

Après passage de la scène au luminol, des traces de sang ont été retrouvées sur le coin inférieur droit du tableau, derrière la victime.

Après fouille des environs, une arme à feu de type PAN a été retrouvée dans une poubelle du couloir.

Aucune trace d’effraction sur la porte ou la fenêtre.

La victime a été reconnue par le chef d’établissement, M. Adrien SEVER, comme étant M. Joe BARTH, professeur de sciences physiques, en poste depuis 5 ans.

Un exercice incendie a eu lieu le matin de ce lundi, le déclenchement ayant été effectué par M. SEVER à 07h54.

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RAPPORT

EXAMEN LEGISTE

Légiste : Docteur OUZY Jack

Constatations sur place :

La victime est assise, le haut du corps posé sur la table.

Elle porte un short à fleurs en coton, une chemisette à manches courtes blanche et une blouse en coton de laboratoire à manches longues blanches. Elle porte des baskets et des chaussettes en coton vertes. On peut considérer que la victime est modérément vêtue.

La pièce est équipée d’un climatiseur en fonctionnement. La température à mon arrivée est de 15,0°C.

La victime ne présente pas de pouls et aucune réactivité à la douleur. Le décès est prononcé à 18h34.

La température rectale à cette heure est de 29,0°C

La victime présente des lividités sur le torse et le côté droit du visage qui disparaissent partiellement à la pression du doigt.

De nouvelles lividités apparaissent partiellement au déplacement.

La rigidité des articulations est totale.

Constatations à l’examen légiste :

La victime mesure 1,67 m et pèse 58,0 kg.

L’examen sanguin ne révèle aucune trace de substances chimiques anormales. La victime est de groupe sanguin A rhésus négatif.

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RAPPORT BALISTIQUE

EXPERT : Brigadier Adèle BEY

Constatations sur place :

Deux impacts ont été retrouvés sur le tableau, à une hauteur de 1,35 m.

L’angle de pénétration est de 69° pour le premier impact à droite et 65° pour le second à gauche. Les deux impacts sont séparés de 20 cm.

Le tableau est situé à 1,1 m de la paillasse (large de 90 cm).

Schéma :

Un schéma à l’échelle est annexé.

Analyses ultérieures :

Les balles ont été extraites et sont de calibre 8,4 mm. Elles ne présentent aucune empreinte.

Les balles correspondent à une arme de petit calibre type PAN.

Les tests effectués avec l’arme retrouvée sur les lieux sont cohérents : l’arme retrouvée est bien celle qui a servi à tirer les balles retrouvées dans le mur.

tableau

paillasse

ordi Impact gauche

Impact droit

victime

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RAPPORT EMPREINTES

EXPERT : Brigadier AMOR Jamal

Constatations sur place :

Des empreintes ont été relevées sur la porte, la souris de l’ordinateur portable, le tuch’pad du même ordinateur portable et sur l’arme retrouvée dans le couloir.

Les empreintes relevées sont annexées, avec les empreintes des différents protagonistes.

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RAPPORT TRACES

EXPERT : Sous-brigadier François CHOK

Constatations sur place :

Des prélèvements ont été effectués sur une flaque de sang située sur la paillasse et par terre, ainsi que sur le coin inférieur droit du tableau.

Les résultats d’analyse des groupes sanguins sont annexés.

Analyses ultérieures :

Les analyses de sang effectuées sur les différents protagonistes ont donné les résultats suivants :

M. Greg YAKA groupe AB rhésus positif

Mme. Charlotte Zède groupe O rhésus positif

M. Joe BARTH groupe A rhésus négatif

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AUDITIONS TEMOINS

OPJ : Lieutenant Eugène TOUVU

Audition de M. LENVER (agent de laboratoire) :

Comme tous les soirs, je suis allé dans la salle B42 pour poser le matériel pour les travaux pratiques du lendemain. Je n’ai pas eu besoin d’y aller avant car je prends mon service à 13h et que la salle n’avait pas été utilisée le matin.

J’ai tout de suite vu qu’il était mort, il y avait du sang partout. J’ai crié et j’ai couru chercher le proviseur.

Je m’entendais bien avec M. Joe, il racontait souvent des blagues.

Mais c’est vrai qu’il avait aussi un certain caractère, il ne supportait pas le mensonge.

Audition de M. SEVER (proviseur) :

J’étais en train de faire le tour des salles quand j’ai vu M. LENVER courir vers moi en criant : « il est mort, il est mort »

M. BARTH est, était pardon, un professeur rigoureux qui aimait aussi les blagues. Il était dans l’établissement depuis 5 ans et je ne lui connais pas d’ennemis.

Mais il y a eu un incident ce matin, pendant l’exercice incendie. M. BARTH a pris à partie un autre professeur, M. YAKA, professeur de mathématiques. Je ne sais pas pourquoi ils se sont disputés mais le ton est monté et il a presque fallu les empêcher de se battre ! Et M. YAKA est un ancien boxer poids moyen médaillé !!

A 7h58, tous les professeurs étaient dans la cour.

M. BARTH m’a envoyé un mail pour me signalé qu’il avait respiré le fumigène dispersé dans les couloirs à cause de M. YAKA et qu’il prenait sa journée. Le mail a été envoyé à 8h14. Je n’ai pas vu M. BARTH partir.

Audition de M. YAKA (professeur de mathématiques) :

Oui, je me suis disputé avec M. BARTH ce matin. Il me reprochait de ne pas maitriser mes élèves dans l’escalier de secours et je lui ai répondu que s’il n’était pas foutu de maitriser sa femme, je ne voyais pourquoi je devrais maitriser ses élèves. Cela n’a pas plus à Joe, et je le comprends, mais c’est la vérité !

Sa femme et moi, on est comme qui dirait un peu sortis ensemble il y a deux mois… Je pensais qu’il le savait car depuis deux semaines, il ne m’adressait plus la parole et me regardait des fois de travers.

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S.F Page 8 Sa femme, c’est Charlotte ZEDE, la professeur de Latin. Une sacrée folle, si vous me permettez. Elle s’accrochait à moi depuis notre petite aventure mais j’avais été très clair, tant qu’elle ne quittait pas son mari, il n’y avait pas d’avenir entre nous.

Je suis arrivé ce matin vers 7h10, j’ai croisé le proviseur et après l’exercice incendie, je suis resté dans la salle des professeurs jusqu’à 9h.

Audition de Mme. ZEDE (professeur de latin) :

Oui, j’ai une relation avec M. YAKA, il est tellement plus viril que mon mari ! J’avais d’ailleurs l’intention de la quitter ce week-end, mais je n’en ai pas eu le courage. Le pauvre, il a juré de faire des efforts pour moi et cela fait longtemps que nous sommes mariés.

Je suis arrivée ce matin à 7h30 avec mon mari et après l’exercice incendie, vers 8h, je suis montée dans ma salle pour séparer les tables pour le devoir des terminales L. Je n’ai pas vu mon mari après l’exercice incendie. Je suis repartie à la maison à 11h, comme tous les lundis et j’y suis restée jusqu’à ce qu’un policier vienne m’apprendre la terrible nouvelle !!

Renseignements divers :

Plusieurs professeurs valident les heures d’arrivée des différents protagonistes et leur présence à l’exercice incendie.

Les témoignages sur la dispute sont en accord avec ce que disent les témoins entendus.

Plusieurs professeurs disent avoir vu M. BARTH remonter au premier étage vers 8h10. Il paraissait en forme et personne ne se souvient l’avoir entendu tousser.

Pas de témoins du départ de M. BARTH.

Sur les vidéos de surveillance, Mme. ZEDE conduisait la voiture, M. BARTH n’est pas détenteur du permis de conduire.

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S.F Page 9

ANNEXE : photos des impacts de balles et schéma à l’échelle

1cm papier pour 10 cm réels

Tableau

Paillasse

Corps de la victime Ordinateur

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ANNEXE : analyse des traces de sang

Sérum anti-A Sérum anti-B Sérum anti-(A+B) Groupe sanguin déterminé Sang sous

le corps Sang sous la paillasse Sang sur le

tableau

Rappel :

groupe A groupe B groupe AB groupe O

globule rouge

anticorps

anti-B anti-A aucun anti-A et anti-B

antigène antigène A antigène B antigènes A et B pas d'antigène

Le sérum de test des groupes sanguins contient des anticorps

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ANNEXE : Lividités

Définition : Les lividités cadavériques (ou livor mortis) constituent un des signes indiquant le décès. Il s'agit d'une coloration « lie de vin » ou rouge pourpre de la peau liée à un déplacement passif de la masse sanguine vers les parties inférieures du cadavre, à l'exception des points d'appui. Ce phénomène débute dès l'arrêt de la circulation sanguine (arrêt du cœur).

Les lividités se répartissent de manière caractéristique sur le cadavre :

- Leur topographie dépend de la position du cadavre et doit être cohérente avec celle-ci.

- Elles épargnent les points d'appui (tous les points qui supportent le poids du corps) et les zones supportant un lien ou un vêtement serré (soutien-gorge, collier, cordes, ...). Ces zones d'appui et de contact ne se colorent pas et restent pâles.

Les lividités sont dans un premier temps effaçables à la pression. Un appui appliqué sur une zone de lividité chasse le sang des vaisseaux et la peau prend une teinte plus pâle. On dit que les lividités sont « non fixées ».

Dans un deuxième temps, et suite à la perte d'étanchéité des parois vasculaires, le sang imbibe le tissu interstitiel et l'appui appliqué sur une zone de lividité ne peut plus déplacer le sang. On dit que les lividités sont « fixes ».

Chronologie Post-Mortem :

Les lividités débutent en moyenne 25 minutes après la mort.

Réaction à la pression :

entre 0 et 12 h disparition totale entre 12 et 24 h disparition partielle au-delà de 24 h aucune disparition Réaction au déplacement :

entre 0 et 6 h déplacement complet

entre 6 et 12 h déplacement partiel

entre 12 et 30 h aucun déplacement

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ANNEXE : Rigidité

Définition : La rigidité cadavérique (ou rigor mortis) est un raidissement progressif de la musculature causé par des transformations biochimiques irréversibles affectant les fibres musculaires au cours de la phase post-mortem précoce. Cet état disparaît habituellement lorsqu'apparaît la putréfaction, c'est-à-dire au bout de deux à quatre jours selon les circonstances.

La rigidité cadavérique affecte l'ensemble des muscles (striés et lisses). La topographie de son installation est descendante. Elle débute par la nuque et les muscles masticateurs puis suit les bras, les mains, le tronc, l'abdomen et les extrémités inférieures.

En effet, la rigidité touche d'abord les petits muscles situés en haut du corps puis les muscles plus importants.

Chronologie Post-Mortem :

entre 3 et 4 h début de la rigidité

entre 8 et 12 h rigidité installée la rigidité se reconstitue en cas de rupture entre 12 et 36 h rigidité maximale la rigidité ne se reconstitue pas

après 36 h la rigidité disparait progressivement

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ANNEXE : nomogramme de Hess

1-Tirer un trait entre la T° rectale et la T° ambiante.

2-Tirer un 2ème trait passant par : le centre du nomogramme et le point d’intersection entre la première droite et la diagonale.

3-Calculer, à l’aide du coefficient de correction (voire tableaux annexes), le poids de la victime.

4-Repasser en couleur l’arc de cercle correspondant à ce poids calculé.

5-Lire l’heure de la mort à l’intersection entre l’arc de cercle et la 2ème droite (utiliser précisément les graduations).

6-Indiquer l’IPM avec l’intervalle de confiance lu au dessus.

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Coefficient de correction à apporter au POIDS du cadavre :

Poids à reporter sur le nomogramme = poids réel x Cf

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ANNEXE : relevés d’empreintes

Empreinte relevée sur la souris

Empreinte relevée sur l’arme

Empreinte relevée sur le tuch’pad de l’ordinateur

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2012 – 2013

S.F

Empreintes de M. BARTH

Empreintes de M. YAKA

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S.F Page 17 Empreinte de Mme. ZEDE

Empreintes de M. SEVER

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S.F Page 18 Empreintes de M. LENVER

Références

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