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Ainsi, au cours du XVIIIe siècle, la noblesse de sang tente de réagir et lutte pour conserver son rôle

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Academic year: 2022

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Chap 7 histoire – Séance jeudi 25 juin 2020 -

(II)-C- 2- Une noblesse qui lutte pour conserver son rang et ses prérogatives.

Explications, ne pas écrire :

→ Les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par la montée en puissance d’une partie de la bourgeoisie qui, du fait de son enrichissement considérable, concurrence de plus en plus la vieille noblesse d’épée et tente d’intégrer cet ordre grâce à son argent, c’est le développement de la noblesse de robe.

→ Ces « nouveaux nobles » occupent alors des fonctions judiciaires (ils sont souvent membres des Parlements) et administratives (certains sont devenus des ministres influents comme Colbert ou encore Necker) importantes.

→ La noblesse d’épée voit d’un mauvais œil cette bourgeoisie qui tente d’intégrer ses rangs et qui se substitue à ses missions et ses fonctions.

→ Ainsi, au cours du XVIIIe siècle, la noblesse de sang tente de réagir et lutte pour conserver son rôle.

→ Cette lutte passe par différentes stratégies.

→ La première consiste en une réaction seigneuriale.

→ Ainsi, dans les campagnes, les seigneurs nobles, propriétaires des terres, réaffirment leurs droits en se réappropriant des terres qui étaient alors utilisées collectivement par les villageois (c’est ce que l’on nommait les communaux, il pouvait s’agit de terres, des forêts ou encore de pâturages dont l’usage était commun aux habitants du village).

→ Ainsi, ces communaux ne sont plus accessibles aux communautés villageoises qui en ont souvent cruellement besoin pourtant.

→ Cette réaction seigneuriale passe aussi par la restauration d’anciennes redevances (impôts dû au seigneur) qui avaient été abandonnés.

→ Si la noblesse se lance dans cette réaction seigneuriale c’est pour restaurer leur autorité, mais c’est aussi et surtout pour récupérer davantage de revenus et ainsi augmenter leur puissance économique (à relier avec la concurrence qu’exerce de ce point de vue la bourgeoisie qui s’enrichit considérablement grâce au commerce).

→ L’autre stratégie adoptée par la noblesse afin de conserver son rang et son rôle est marquée par ce que l’on nomme la réaction aristocratique.

→ La noblesse a alors tendance à se fermer sur elle-même en se mariant presque exclusivement dans cette catégorie sociale, mais aussi en poussant l’État à prendre des mesures qui visent à protéger cet ordre.

→ C’est le cas en 1781 avec l ‘édit de Ségur qui réserve les hauts grades de l’armée aux hommes des familles de la vieille noblesse d’épée.

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→ Cette mesure vise alors à réaffirmer le rôle traditionnel de la noblesse qui est de combattre (cela fait référence aux bellatores du Moyen Âge).

→ La noblesse de robe, elle aussi se replie sur elle-même et tente de protéger son rôle et sa place.

→ Ainsi, au cours du XVIIIe siècle, la noblesse de robe pousse l’État à se montrer de plus en plus exigeant dans l’attribution des charges d’officiers, ainsi, au fil du siècle, il devient de plus en plus difficile pour un roturier (un membre du tiers état ayant acquis un grand niveau de richesse) d’acheter des charges d’officiers dont les prix deviennent de plus en plus exorbitants.

→ Enfin, la noblesse, quelle soit d’épée ou de robe se retrouve sur un point commun au cours du XVIIIe siècle, la lutte pour le maintient de leurs privilèges notamment les privilèges financiers qui semblent de plus en plus menacés ou en tout cas discutés du fait du creusement du déficit de l’État (l’État cherche alors de nouvelles sources de revenus, est soumis à la discussion l’éventualité de l’augmentation des impôts payés par le tiers état, mais aussi la possibilité de faire payer la noblesse et le clergé).

→ C’est d’ailleurs la question de l’impôt qui met le feu aux poudres en 1789 et plonge le royaume de France dans la Révolution.

Trace écrite à copier sur le cahier :

Les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par la montée en puissance d’une partie de la bourgeoisie qui, du fait de son enrichissement considérable, concurrence de plus en plus la vieille noblesse d’épée et grâce à son argent, intègre la noblesse de robe. Ces « nouveaux nobles » occupent alors des fonctions judiciaires et administratives (certains sont devenus des ministres influents comme Colbert) importantes.

La noblesse d’épée voit d’un mauvais œil cette bourgeoisie qui tente d’intégrer ses rangs et qui se substitue à ses missions et ses fonctions. Ainsi, au cours du XVIIIe siècle, la noblesse de sang tente de réagir et lutte pour conserver son rôle.

- la réaction seigneuriale : les seigneurs nobles, propriétaires des terres, réaffirment leurs droits en se réappropriant des terres qui étaient alors utilisées collectivement par les villageois et restaurent d’anciennes redevances (impôts dû au seigneur) qui avaient été abandonnés. C’est pour récupérer davantage de revenus et ainsi augmenter leur puissance économique.

- la réaction aristocratique : la haute noblesse se renferme sur elle-même en contractant des mariages internes à cette catégorie sociale mais aussi en poussant l’État à lui réserver certaines fonctions (ex : édit de Ségur – 1781- qui réserve les hauts grades de l’armée aux hommes des familles de la vieille noblesse d’épée).

Dans le même temps, la noblesse de robe cherche elle aussi à protéger son rang et à limiter l’entrée de nouveaux membres dans sa catégorie. Ainsi, au cours du XVIIIe siècle il devient de plus en plus

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difficile d’acheter des charges d’officiers (et ainsi intégrer la noblesse de robe) dont les prix deviennent de plus en plus exorbitants.

Enfin, la noblesse, quelle soit d’épée ou de robe se retrouve sur un point commun au cours du XVIIIe siècle, la lutte pour le maintient de leurs privilèges notamment les privilèges financiers qui semblent de plus en plus discutés du fait du creusement du déficit de l’État.

Conclusion : à copier sur le cahier :

Entre les XVIIe et XVIIIe siècles, la société française passe d’une société d’ordres héritée du Moyen Âge et figée à une société où la hiérarchie traditionnelle prévaut toujours mais est de plus en plus concurrencée par une nouvelle hiérarchie basée sur l’argent et le développement de nouvelles élites dans les villes, la bourgeoisie. Ainsi les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par des mutations de la société française, mais ces mutations ne se font pas sans créer de tensions et de crispations qui vont conduire à l’éclatement de la société d’ordres aux premières heures de la Révolution française en 1789.

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