n° 147 > avril 2013 >
3
Les données informatiques ne doivent pas être confon- dues avec de l’information. Jean-Fabrice Lebraty explore les enjeux majeurs de l’exploitation des don- nées : la gestion de volumes
exponentiels, la protection contre des utilisateurs mal intentionnés et le risque de manipulation. À partir des données qu’elles col- lectent, les organisations constituent des bases de données numériques qui, comme le montre Agnès Maffre-Baugé, entrent dans le champ des œuvres de l’esprit, ce qui ne va pas sans créer quelques difficul- tés. David Trastour analyse quant à lui les modalités et les potentialités du trai- tement automatisé et à grande échelle des big data.
Le cloud computing offre des possibilités nouvelles d’externalisation de leurs données aux organisations.
Isabelle Renard en étudie
les conséquences juridiques principales et appelle à une certaine vigilance quant aux clauses des contrats de cloud computing. Après avoir examiné la définition
de l’objet « données personnelles », Laurène Barrau et Alexandre Tessonneau rappellent l’état des principes qui régissent tout traitement des données et examinent les principales avancées contenues dans le prochain règlement communautaire relatif à la protection des personnes. Si, pour la pré- sidente de la CNIL, Isabelle Falque-Pierrotin, le projet de règlement initié par la Commission européenne contient des avancées remarquables, il n’en suscite pas moins des inquiétudes, notamment en ce qu’il consacre le choix du lieu du principal établissement pour déterminer l’auto- rité compétente en cas de litige avec un responsable de traitement de données.
Avec l’open data, les admi- nistrations publiques s’en- gouffrent elles aussi dans cette mutation de l’écono- mie du numérique. Camille Domange analyse successivement le cadre juridique de la réutilisation des données publiques et ses potentialités.
Dossier coordonné par Annie Kintzig