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Dossier Compétences & RH – Spécial diplômés maghrébins : Fuite des cerveaux ? Pas tant que ça

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(1)

RH

COMPETENCES

Supplément de L’Economiste N°4269

Université/français

Les détails du programme d’appui

n Surprésentéisme: Ne vous laissez pas engloutir par votre travail!

Page XI

n Le Maroc a besoin de 713 écoles d’ici 2016

Page IV

n L’Université Cadi Ayyad gagne des galons

Page V

EST au cours de la Conférence des présidents des universités (CPU) prévue ce mois-ci que le ministère de l’Enseignement supérieur prévoit de pré- senter son programme d’appui à l’apprentissage du français. Un projet en développement depuis près d’un an et demi par une commission ad hoc. La faculté des

sciences de Rabat sera la première à en appliquer les recommandations. Il prévoit 90 heures de cours intensifs dès septembre pour les étudiants les moins doués dans la langue de Molière. Ces derniers représentent plus de 70% du total! o

C

• Une enquête inédite sur le comporte- ment des diplômés maghrébins

• Les Marocains majoritaires à opter pour le retour au pays

• Un autre mythe qui tombe: L’élitisme des grandes écoles françaises

Fuite des cerveaux

Pas tant que ça

90 heures de cours intensifs dès septembre

Pages II & III

Pages VIII & IX

(2)

Mardi 6 Mai 2014 II

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RH

COMPETENCES

Apprentissage du français: Le projet

Prospective RH: Anticiper pour mieux diriger

Il prévoit des cours intensifs pour les nouveaux bacheliers

La faculté des sciences de Rabat mènera l’expérience pilote dès septembre

Le programme sera généra- lisé progressivement

I

L est grand le défi que prévoit de re- lever le ministère de l’Enseignement supé- rieur. Le département de Lahcen Daoudi ambitionne de remédier aux lacunes des nouveaux inscrits en première année uni- versitaire en matière de langue française.

Des jeunes qui ont reçu en moyenne 1.853 heures de cours dans la langue de Molière (voir L’Economiste du 8 avril 2014), du primaire jusqu’au secondaire qualifiant.

Une enveloppe horaire énorme qui, fi- nalement, n’a pas servi à grand-chose…

Selon une étude menée par la faculté des

sciences de Rabat sur un échantillon de 3.000 bacheliers, 70% ont à peine le niveau élémentaire, soit A1 et A2, conformément

au Cadre européen com- mun de référence pour les langues (CECR). Ce qui signifie que 70% des jeunes qui débarquent à l’université ne sont pas en mesure de parler et d’écrire correctement le français et, par consé- quent, ne peuvent com- prendre les cours qui leur sont enseignés dans cette langue. Cela se traduit nécessairement par un fort taux de décrochage.

A la faculté des sciences de Rabat, par exemple, 25% des étudiants de première année quittent l’établissement avant même d’avoir passé l’examen du premier se- mestre (S1). Par ailleurs, 30% abandonnent leurs études après avoir passé 2 ou 3 ans à la fa- culté, sans obtenir aucun diplôme. Le taux de diplomation, lui, est pour le moins déce- vant, une vraie source de frustration dans le milieu des enseignants chercheurs. Seu- lement 18 à 20% des étudiants décrochent leur licence dans le délai réglementaire de 3 ans. Au-delà, le taux ne s’améliore que de quelque 5 points par an. «Nous nous

• Un ouvrage sur le sujet écrit par 20 auteurs experts en RH

L

ES entreprises doivent plus que jamais faire appel aux outils permettant de maîtriser et de prédire l’avenir afin d’avoir un coup

d’avance sur leurs concurrents. La prospec- tive RH fait partie de ces méthodes innovantes et constitue le sujet du livre

«Réenchanter le futur par la prospective RH» réunis- sant 20 auteurs profession- nels des ressources humaines dont des chefs d’entreprise tels que Jean-Claude Decaux ou encore des consultants dont Hélène von Reibnitz ainsi que

des prospectivistes tels que Michel Godet.

Cette démarche consiste, selon l’ou- vrage, en une intelligence collective qui permet, par le biais de techniques rigou- reuses et créatives, de déterminer des fu- turs possibles vers lesquels tendre s’ils sont

retrouvons avec des étudiants dépaysés, démotivés et prêts à abandonner. Or, c’est à la faculté que les élites du pays doivent être

formées», regrette Saaïd Amzazi, doyen.

Afin de remédier à cette situation, le mi- nistère a développé tout un projet destiné à apporter un appui linguistique aux étudiants inscrits en première année. Une commis- sion ad hoc y travaille depuis près d’un an et demi. «La commission s’est penchée à la fois sur les contenus pédagogiques en lan- gues et terminologie en S1 et S2 et sur une plateforme numérique pour un enseigne-

souhaitables ou éviter dans le cas contraire.

Objectif: avoir une longueur d’avance en matière de concurrence, de stratégie ou de conduite de projet.

Il s’agit plus exactement pour l’entre- prise de prédire quelles compé- tences utiliser dans le futur, de

mettre sur pieds un projet de formation cohérent prenant en compte les évolutions du marché, mais également d’intégrer les enjeux du développement durable et des nouvelles technolo-

gies. Une prospective RH efficace peut également prendre la forme, selon l’ouvrage, d’une vision permettant d’éclairer l’action et inclure des scéna- rios appliqués à la stratégie d’entreprise.❏

Karim AGOUMI

U

NE bonne partie des étudiants choisissent l’université par défaut. Sur les 610.000 étudiants de l’enseigne- ment supérieurs, 89% sont inscrits à l’université. Chaque année, les ef- fectifs grimpent de 15 à 20%. Dans de telles conditions, les étudiants ont du mal à prendre la parole et à s’ex- primer. Ils n’ont donc pas vraiment l’opportunité de développer leurs compétences en matière de langues et de communication. Avec cette

«massification», la généralisation du programme d’appui à la maîtrise du français sera loin d’être évidente.❏

Un frein de taille

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A CTU

B1 B2 A1 A2

20%

50%

A1: Introductif ou découverte A2: Intermédiaire ou usuel B1: Niveau seuil

B2: Avancé ou indépendant

20%

10%

Source: Faculté des sciences de Rabat

Seuls 10% des étudiants ont un niveau avancé

Cam Etudiants ANA-SA

Selon l’étude menée par la faculté des sciences de Rabat sur un échan- tillon de 3.000 bacheliers, seuls 10% ont un niveau B2, c’est-à-dire avancé ou indépendant. En revanche, 70% justifient à peine du niveau élémentaire, donc incapables d’assimiler des cours en français. Le niveau C (expérimenté) est inexistant. Aucun des jeunes sondés n’at- teint donc le niveau d’excellence. Selon les responsables de la faculté, même dans les établissements à accès régulé, comme en médecine par exemple, il est très difficile de trouver des étudiants de niveau B2

(3)

Mardi 6 Mai 2014 III

Conseil en ReCRutement

& Gestion des talents CHEFs D’ÉQUIPE OPÉRATEURs – h/f

Chef de quart / Chef de poste

Poste basé en Nouvelle-Calédonie / CDIC

Rattaché au Directeur du Département, vous avez pour responsabilité principale de gérer votre équipe de façon sécuritaire et d’assurer avec elle la production pendant votre quart afin d’atteindre les objectifs fixés tant en terme de quantité que de qualité. Vous devez contrôler et surveiller l’application et la conformité des standards en matière de Sécurité, Hygiène, Environnement et Réglementation et vous assurer de leur respects.

Idéalement titulaire d’un Bac / Bac+2 type DEUST Métallurgie ou Mines, vous disposez d’un minimum de 7 ans d’expérience professionnelle dans le domaine industriel, si possible dans les secteurs Métallurgie, Sidérurgie, Cimenterie. Vous êtes dynamique, rigoureux, organisé, doté d’un bon sens de l’organisation. Au-delà de ces compétences, nous serons particulièrement attentifs à votre capacité d’adaptation, votre aptitude à manager et à votre adhésion à nos valeurs (respect absolu des autres, comportement honnête, professionnel et transparent...).

OPÉRATEURs EXPERTs - h/f Poste basé en Nouvelle-Calédonie / CDIC

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Idéalement titulaire d’un Bac avec un minimum de 5 ans d’expérience professionnelle dans un poste similaire, dans un secteur de production industrielle (Métallurgie, Sidérurgie ou Cimenterie) avec des horaires de travail en continu et en rotation, vous êtes à l’aise avec les outils informatiques. Au-delà de ces compétences, nous serons particulièrement attentifs à votre capacité d’adaptation, votre aptitude à manager et à votre adhésion à nos valeurs (respect absolu des autres, comportement honnête, professionnel et transparent...).

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RH

COMPETENCES A ctu

de Daoudi présenté ce mois-ci

ment on line», relève Mohamed Aboussa- lah, directeur de l’enseignement supérieur et du développement pédagogique.

La mouture finale sera présentée lors de la tenue de la Conférence des présidents des universités (CPU) prévue durant ce mois de mai. Une expérience pilote, basée sur les recommandations de la commission, sera lancée à la faculté des sciences de Rabat, qui reçoit environ 3.500 bacheliers chaque année, dès septembre prochain. «Le projet sera mené de manière progressive. Les uni- versités pourront l’intégrer en fonction de leurs moyens», souligne Hicham Bellaoui, conseiller du ministre de l’Enseignement supérieur. La généralisation du dispositif d’appui dépendra naturellement des res- sources disponibles, notamment humaines.

«Avant de démarrer l’enseignement des spécialités, nous offrirons aux nouveaux inscrits une immersion linguistique et disci- plinaire», explique Amzazi. Un test de posi- tionnement en langue française sera réalisé dès fin juillet. «L’objectif de ce test est uni- quement de situer le niveau des étudiants pour pouvoir ensuite former des groupes homogènes. Il ne conditionnera pas l’ac-

cès à la faculté», tient à préciser Bellaoui.

Quelque 90 heures de cours «intensifs» se- ront dispensées à la fois par des enseignants

de langues et des profs disciplinaires, à par- tir du 8 septembre, à raison de 30 heures par semaine (6 heurs par jour, dont 2 heures à distance, gérées par le centre de ressources

linguistiques de l’université Rabat Agdal).

Seuls les étudiants ayant un faible niveau seront concernés.

Les matinées seront consacrées à des débats et discussions sur des thématiques en lien avec la spécialité choisie, destinées à développer la compréhension et l’ex-

pression orale. Elles seront animées par les profs disciplinaires. Les après-midi, assu- rées par les enseignants de langues, seront dédiées à l’écrit.

Au bout de trois semaines, un deuxième test de niveau sera organisé, afin de juger de la capacité des étudiants à suivre des cours en français. En 90 heures, l’établissement se fixe comme objectif de faire avancer les étudiants au moins au niveau B1 ou B2 (uti- lisateur indépendant).

Pour l’heure, seules les filières ensei- gnées en français sont concernées par le projet (économie, gestion, droit en français et sciences), mais certains enseignants ré- clament également un programme d’appui pour les filières arabophones.

Le ministère de l’Enseignement supé- rieur compte aussi travailler avec le dépar- tement de l’Education nationale sur le sujet.

Une commission mixte est actuellement en cours de mise en place.o

Ahlam NAZIH

E

N matière d’apprentissage de langues, il est conseillé de travailler avec des effectifs réduits. Le projet du ministère prévoit des classes de 50 étudiants pour les séances matinales, et de 25 durant celles de l’après-midi. Ce qui suppose la mobilisation d’un nombre considérable d’enseignants. La faculté des sciences de Rabat, qui mènera l’expérience pilote en septembre, dispose actuellement de 35 profs de langues (10 titulaires et 25 vacataires). Or, 120 sont nécessaires (en plus de 80 profs disciplinaires). L’établissement recrute en ce moment des vacataires, mais il peine à trouver les profils adéquats. Il a également signé une convention avec l’Institut français de Rabat afin de profiter de ses ressources humaines, mais cela est loin de combler le déficit. «Si nous, à Rabat, nous avons du mal à recruter des profs de français, j’imagine la difficulté que rencontreront les facultés dans les autres régions», confie Saaïd Amzazi.

Les options ne sont pas très nombreuses. «Il est possible de recourir aux profs du primaire et du secondaire, mais il faudra adopter une nouvelle méthodologie d’apprentissage», pense, quant à lui, Mohamed Aboussalah.o

Université cherche profs de langues

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du côté du MEN. Des conventions spé- cifiques seront ensuite signées entre la Direction des équipements publics et les Aref en fonction des projets. Un comité de pilotage sera également mis en place.

Cette année la tutelle prévoit la

construction de quelque 141 établisse- ments, dont 62 collèges (21 avec inter- nat), 36 lycées, 9 écoles primaires, deux centres de CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) à Ouarzazate et Té- touan, et 32 écoles communautaires. Ces écoles, destinées à remplacer les unités satellitaires de 2 ou 3 classes regroupant des élèves de plusieurs niveaux dans des régions reculées, présentent une offre plus intégrée. Elles contiennent à la fois

des salles de cours, un internat, une can- tine, des maisons de profs qui sont aussi mobilisés pour les cours de soutien, etc.

Le concept a été lancé en 2009 afin de venir en aide aux enfants scolarisés dans des conditions difficiles en milieu rural.

Cette année, le déficit en matière d’écoles communautaires est de 112 établissements, et il risque de se creuser dans les années à venir (voir tableau). Il est de 142 pour les collèges et de 124 pour les lycées, contre 19 pour les écoles primaires.

Un programme de rempla- cement du préfabriqué (1.000 salles) est, en outre, au menu 2014.

Tous ces chantiers seront financés à hauteur de 1,76 milliard de DH. Globa- lement, le budget d’investissement du MEN est de 4,98 milliards de DH (dont 1,98 milliard de crédits de paiement).o

Ahlam NAZIH tiers. Manquant d’effectifs, et surtout de

compétences, le département de Rachid Benmokhtar, trouvait des difficultés à as- surer le suivi des projets et à traiter avec les différents intervenants. Cela fait sans doute partie des raisons expliquant les

retards pris sur l’exécution des projets du plan d’urgence. Pour plus d’efficience, la tâche sera désormais déléguée au minis- tère de l’Equipement. Une convention a récemment été signée dans ce sens.

«Cela permettra au ministère de se fo- caliser sur son cœur de métier, à savoir l’éducation et la formation», déclare-t-on

A ctu

Mardi 6 Mai 2014

n Un programme de construc- tion de 1,76 milliard de DH en 2014

n 141 écoles, collèges et lycées prévus cette année

n La maîtrise d’ouvrage délé- guée au ministère de l’Equipe- ment

A

PRÈS avoir réglé les arriérés des Académies régionales d’éducation et de formation (Aref) en débloquant près de 2,1 milliards de DH, le ministère de l’Education nationale (MEN) se penche sur son programme de constructions. Au- paravant, c’était le ministère lui-même qui gérait, tant bien que mal, ses chan-

IV

RH

COMPETENCES

Infrastructures

L’Education nationale accélère ses chantiers

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Etablissement Ecole primaire Ecole

communautaire Collège Lycée

Déficit 26 207 284 196

Un déficit de 713 étabilssements d’ici 2016

Source: MEN

Le ministère de l’Education nationale prévoit un déficit cumulé de 2014 à 2016 de 713 établisse- ments. Si dans les écoles primaires le besoin n’est pas très alarmant (26), il n’en est pas de même pour les écoles communautaires (207), collèges (284) et lycées (196)

n Un partenariat noué avec Viadeo

L’

ASSOCIATION marocaine du marketing et de la communication (AMMC) vient de signer un partenariat avec Viadeo, second réseau social pro- fessionnel mondial, afin de favoriser le développement de son réseau d’experts à travers le Maghreb et les pays d’Afrique francophone.

Une alliance qui permettra à l’orga- nisme de rassembler davantage les pro- fessionnels du marketing et de la commu- nication et de tisser des liens entre eux via l’élaboration d’actions spécifiques telles que l’animation de groupes de discus- sion sur Viadeo ou encore le lancement d’évènements de networking renvoyant à des thèmes d’actualité du domaine du marketing et de la communication. Le partenariat prendra par ailleurs la forme d’un accompagnement personnalisé de la part de l’équipe locale de Viadeo et amé- liorera largement la gestion de l’e-répu- tation ainsi que la notoriété publique du groupe. Des enquêtes seront également réalisées par les deux partenaires afin de mieux identifier et connaître les besoins des décideurs. Se basant sur les statis-

tiques membres, elles cibleront les chefs d’entreprise et les professionnels concer- nés et les classeront suivant leur secteur d’activité, leur type de métier ou encore des critères comportementaux tels que les centres d’intérêt pour les personnes et l’ancienneté de leur poste actuel.

Un accord dont l’objectif consiste tout d’abord à consolider la présence des professionnels du marketing et de la communication sur les réseaux sociaux professionnels et à créer une plateforme d’échanges d’expériences et de connais- sances, souligne ainsi Chams Diagne, di- recteur Afrique de Viadeo. «Il s’agit aussi d’une volonté forte de la part des deux parties de sensibiliser les professionnels marocains, et africains en général, à l’uti- lisation des réseaux sociaux profession- nels dans leurs stratégies de marketing et de communication», ajoute ce dernier.

Le partenariat fait par ailleurs partie in- tégrante de la démarche de création d’un réseau maghrébin et africain du marke- ting et de la communication entreprise par le groupe.o

K. A.

L’Association marocaine du marketing étend son réseau

Recherche dans le cadre de son développement

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Les Documents de

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monde porteuses de productions scien- tifiques qui les distinguent. Parmi les 3.292 établissements évalués en 2013, Cadi Ayyad confirme sa première place au Maroc et assoie une belle progression au Maghreb. En effet, placée en 5e po-

sition pour les années 2011 et 2012, elle se hisse en 2013 en 2e position. Mais ce n’est pas tout. Dans le classement mon- dial, la remontée est encore plus spec- taculaire avec 191 places gagnées en un an, occupant aujourd’hui le 1.691e rang. Tout cela, l’établissement le doit en partie à son dynamisme en matière de recherche scientifique. La production toujours grandissante de ses chercheurs cités dans de prestigieuses revues inter-

nationales lui permet de figurer dans le classement mondial du SC Imago Re- search Group qui concerne 3.000 ins- titutions et organismes de recherche de 84 pays sur les cinq continents. Et c’est la 1.670e place qu’elle décroche dans le

dernier classement publié, occupant le 20e rang à l’échelle africaine. Rappelons également que Cadi Ayyad a été couron- née meilleure université marocaine dans le classement du Times Higher Educa- tion (THE), réalisé par Thomson Reuters.

Il s’agissait là d’un classement mondial d’universités de 22 pays des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud et économies émergentes). Pour l’établis- sement, ce ranking l’a mené en première

place au Maroc, au Maghreb et en Afrique du Nord, et à la 83e place sur les 700 uni- versités retenues. Son projet de créer la Cité de l’innovation de Marrakech (CIM) devrait lui permettre d'asseoir un peu plus son excellence en la matière. Le lieu hé-

bergera les centres de recherche fédérant plusieurs laboratoires afin de mettre en valeur leurs principaux résultats, et aussi des plateformes regroupant des équipe- ments lourds susceptibles d’intéresser les industriels.o

Stéphanie JACOB Excellence

Scientifique 1.691e rang

sur 3.292

Institutions et organismes de

recherche 1.670e rang sur

3.000

Universités du Brics 83e rang sur

700 Excellence

Scientifique 1.691e rang

sur 3.292

Institutions et organismes de

recherche 1.670e rang sur

3.000

Universités du Brics 83e rang sur

700 Excellence

scientifique 1.691e rang

sur 3.292

Institutions et organismes de

recherche 1.670e rang sur

3.000

Universités du Brics 83e rang sur

700

n Une nouvelle distinction pour l’université

n 1re position nationale en matière d’Excellence scienti- fique

D

ES efforts qui payent. Depuis 2011, une nouvelle politique est menée par l’université Cadi Ayyad mettant tous les moyens nécessaires pour un seul ob- jectif: l’excellence. Force est de constater que la plus grande université à l’échelle nationale s’approche toujours un peu plus du but. Le classement international SCI- mago Institutions Rankings (SIR) affiche l’établissement sur la première marche nationale en matière d’excellence scienti- fique, et au 2e rang au Maghreb en termes de production scientifique. En agissant dans le respect des normes et standards académiques internationaux, Cadi Ayyad figure dans les classements de réputation et de performance les plus prestigieux.

Le SIR évalue et analyse les domaines scientifiques de toutes les institutions du

n Pour de nouvelles opportu- nités à l’international pour les étudiants

n Et création d’une faculté de recherche commune

U

NE bien belle signature. L’Uni- versité privée de Marrakech (UPM) et l’Université de Virginie Darden School of Business, dont les programmes MBA se classent dans le top 20 américain et top 30 mondial, viennent de signer un mémorandum d’entente, en présence de politiques et universitaires marocains et américains.

Un nouvel accord international qui renforce donc le pôle management et gouvernance de l’établissement mar- rakchi. Ce partenariat porte sur la pro- duction de contenus académiques dans les domaines du business et du mana- gement, mais également sur le dévelop- pement des deux facultés sur les plans des qualifications et expériences acadé-

miques. En effet, ce partena- riat permet aux deux établis- sements de s’ouvrir un peu plus à l’international et offre à leurs étudiants de nouvelles opportunités et l’occasion d’enrichir leurs savoir et com- pétences. Dans ce cadre, un programme d’échange pour les étudiants du 3e cycle a été lancé, mais aussi l’échange d’intervenants d’envergure internationale pour l’organi- sation de conférences et sé- minaires des deux côtés de l’Atlantique.

Autre point fort conclu entre les universités ma- rocaine et américaine, la création d’une faculté de re- cherche commune, qui per- mettra des études de cas ré- digées conjointement. Une licence est également oc- troyée pour permettre la pu- blication de contenus acadé- miques et de recherche. Cette fructueuse signature s’est

A ctu

déroulée à l’issue d’une conférence in- ternationale sur le rôle de la formation dans le renforcement des relations tran- satlantiques.

Un événement inscrit dans le cadre du partenariat entre l’UPM et la State Legislative Leaders Foundation (SLLF), qui contribue au rapprochement entre les législateurs des différents états fédéraux américains. Depuis un an, grâce à ce par- tenaire, l’UPM négocie un travail com- mun avec des universités américaines et l’organisation au Maroc de conférences internationales.

Venu en éclaireur, John Bowen, chan- cellor de l’université Johnson & Wales, classée dans le top 3 dans les domaines du tourisme, de l’hôtellerie et des arts culinaires aux Etats-Unis, étudie les possibilités d’un futur partenariat avec l’UPM. De bien belles perspectives pour enrichir le domaine de la formation au Maroc.o

S. J.

Mardi 6 Mai 2014

V

RH

COMPETENCES

Cadi Ayyad joue dans la cour des grands

Université privée de Marrakech

Un nouveau partenaire américain

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Les distinctions de l’université Cadi Ayyad dans les classements internationaux

UPM Virginie visuel: A gauche, Mohamed Kabbadj, président fondateur de l’UPM, serre la main de Jeffrey Pottinger, senior director de Darden School of Business. Au centre, Stephen Lakis, président de SLLF, qui estime que les étudiants marocains pos- sèdent tous les ingrédients pour relever les défis du monde de demain (Ph. UPM)

(6)

les Tunisiens. Sur les 26 qui sont mariés, 21 ont choisi une épouse tunisienne de la même ville, voire du même village.

D’ailleurs, cette endogamie géogra- phique est jugée comme «un facilitateur pour un éventuel retour dans la mesure où elle simplifie la réinsertion dans la société d’origine». Parallèlement, et aus- si déterminant que puisse être le choix du conjoint, «dans tous les cas observés, les liens avec la famille marocaine ou tunisienne restent étroits».

La Tunisie n’a donc pas trop à craindre la fuite de ses cerveaux, même si le Maroc réussit à mieux se réap- proprier son capital humain. Du moins n’avait-elle pas à le faire avant la révolu- tion ayant mené à la chute de Ben Ali. Il serait d’ailleurs intéressant qu’une nou- velle étude se penche sur l’impact des changements politiques sur «l’élite de la diaspora». o

Rime AIT EL HAJ

Mardi 6 Mai 2014 VIII

Superdiplômés mais toujours accros au bled

n A leur sortie des grandes écoles, les Marocains font le choix du retour au pays n Fin du mythe du diplômé- cadre «affranchi» de ses ori- gines?

R

ENTRER au pays ou rester en- core un peu? Rester un peu ou s’installer définitivement? Chaque étudiant parti faire ses études dans un pays étranger se trouve un jour devant ce choix corné- lien. La sociologie a longtemps véhiculé un discours sur «les figures de cadres de la mondialisation, cosmopolites et sans attaches». Pourtant, une étude récente, qui s’est concentrée sur les ressortissants marocains et tunisiens des trois grandes écoles d’ingénieurs françaises (Poly- technique, Centrale et Les Mines) vient bousculer ce cliché.

L’étude, menée par Eric Gobe, Ca- therine Marry et Françoise Chamozzi, (CNRS), revient sur le rôle prédominant de la famille dans le choix du pays d’éta- blissement des diplômés marocains et tunisiens. Les trois chercheurs ont mené 90 entretiens, généralement dans les trois pays concernés (Maroc, Tunisie et France), et pour la plupart en face à face. Mais ils se sont focalisés sur 68 entretiens autobiographiques, dont 36 tunisiens et 32 marocains.

Leurs conclusions remettent en cause

le mythe du diplômé affranchi de toute attache familiale. Les diplômés dits

«cosmopolites» (ou citoyens du monde), qui jugent que leurs familles sont «pe- santes» voire «intrusives», représentent une infime minorité. Et cette minorité est largement constituée d’«héritiers»

(au sens de Bourdieu, soit des personnes disposant, via leur ascendance, de com- pétences culturelles et sociales qui ne sont pas universellement partagées).

L’étude souligne même, sur la base des interviews autobiographiques, que plu- sieurs diplômés marocains et tunisiens ont refusé d’accepter d’alléchantes offres d’emploi aux Etats-Unis ou d’y faire un MBA, préférant la France ou la Grande-Bretagne. Et pour cause: leurs pays d’origine restent à proximité, des week-ends sont envisageables et une réinsertion professionnelle dans le pays d’origine reste plus aisée.

Les cadres rencontrés dans le cadre de cette étude se définissent plus comme de binationaux ou biculturels. Une troisième catégorie, les «nationaux»,

concerne surtout les Marocains, qui sont bien plus enclins à rentrer au pays.

Leurs relations avec la France, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, deviennent dès lors assez ponctuelles et distendues.

Les chercheurs ont aussi décidé d’étendre la réflexion à la famille dont est issu le diplômé et à sa famille conju- gale. Celle-ci, bien que généralement

«négligée par les travaux sur les migra- tions internationales», s’avère être parti- culièrement pertinente.

Dans un article signé par Eric Gobe pour la revue Sociologies, le directeur de recherche au CNRS énonce catégorique- ment cette conclusion: «Le mariage des diplômés marocains et tunisiens avec une française ou une étrangère clive for- tement cette population» quand il s’agit de rentrer dans leur pays ou pas. Sur les 32 Marocains par exemple, (dont 3 cé- libataires seulement), 17 sont restés en France.

Tous sont mariés, et 15 d’entre eux ont une épouse étrangère. Et les deux épouses marocaines restantes ont cha- cune un parcours «atypique» (l’une est aussi de nationalité française, l’autre a vu toute sa famille émigrer en France), ce qui explique qu’elles fassent l’ex- ception. Parallèlement, les 12 qui sont rentrés au Maroc sont mariés à des ma- rocaines. Et si ces dernières ont toutes suivi des études supérieures, parfois en France (HEC, DESS d’ergonomie au Cnam, DEA biologie à Nancy), plusieurs ont interrompu leur carrière, et deux d’entre elles n’ont «jamais travaillé, par choix personnel».

L’endogamie est plus prononcée chez

L

ES Algériens n’ont pas été pris en compte dans l’étude en raison de leur effectif, 5 à 10 fois inférieur à celui des Marocains et des Tunisiens. La base de l’échantillon comprend 841 diplômés, dont 554 Marocains, choisis des promotions sorties des «trois écoles du pouvoir» entre 1970 et 2002 à partir des annuaires. Ceux-ci «présentent des limites importantes pour retracer les tra- jectoires géographiques et professionnelles, mais ils donnent quelques grandes tendances de la répartition par pays» notamment.

En resserrant l’étau sur les profils les plus pertinents, l’échantillon a été réduit à 68 candidats, dont 36 Tunisiens et 32 Marocains. Ils ont accepté de répondre à des entretiens autobiographiques, majoritairement en face à face, sauf pour les rares «Londoniens» qui se sont prêtés au jeu par téléphone.

Par ailleurs, les trajectoires des diplômés des années 70 et 80 ont délibéré- ment été éludées, car la tendance au retour massif au pays ne s’est arrêtée qu’à la fin de cette période. Jusque-là, les étudiants diplôme en poche rentraient au pays «pour aller peupler les directions des entreprises d’État et de la haute fonction publique».o

Source : Annuaires de Polytechnique et Centrale, l’Amicale marocaine des ingénieurs des Ponts et Chaussées 2007, promotions 1970-2002

Les grands projets d’infrastructures ouvrent des portes nouvelles aux grands diplômés marocains et tunisiens, qui trouvent ainsi un appui financier à leurs aspi- rations familiales. C’est d’autant plus vrai pour les Marocains, et notamment les Ponts et Chaussées, qui rentrent avec leur diplôme en poche (et souvent une expé- rience professionnelle internationale) dans 80% des cas

A nAlyse COMPETENCES RH

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Les Algériens et les cinquantenaires écartés

Pays de résidence des diplômés maghrébins

➨➨➨

Polytechnique Centrale Ponts et Chaussées

Maroc 39% 64,50% 84,50%

France 35% 25,50% 10%

Angleterre 14,50% 3% 1,50%

Arabie Saoudite/Emirats

Arabes Unis 1,50% 0,50% 0%

Amérique du Nord 6,50% 4,50% 3%

Autres pays 3,50% 3,50% 1%

Polytechnique Centrale Ponts et Chaussées

Tunisie 30% 45% 57%

France 49% 50% 40%

Angleterre 11% 2% 0%

Arabie Saoudite/Emirats

Arabes Unis 3% 1% 3%

Amérique du Nord 7% 2% 0%

Le retour au pays en tête des choix des Marocains

Les Tunisiens, partagés entre pays d’accueil et d’origine

(7)

font partie de l’élite culturelle ou écono- mique du Maroc.

Attention tout de même à ne pas ex- trapoler ces résultats. Faire son lycée dans un établissement public n’empêche pas l’intégration d’écoles françaises à l’enseignement supérieur. Eric Gobe souligne que «le niveau en mathéma-

tiques et en physique soutient la com- paraison avec les établissements de la Mission», et peut même les dépasser.

Pour les classes préparatoires, la seule qui existait au Maroc jusqu’en 1987 était affiliée au lycée Lyautey (Mission casablancaise). Elle a disparu dans le cadre d’un projet de coopéra- tion franco-marocain destiné à doter le système marocain de ses propres pré- pas. Depuis, celles-ci ont bourgeonné dans plusieurs lycées, préparant autant aux écoles françaises que marocaines.

Une bourse de coopération est allouée par la France à ceux qui réussissent leur

admission à Polytechnique, Centrale, Mines, Ponts et Chaussées et Télécom Paris.

En Tunisie, le système est différent, mais la finalité est la même. Depuis 1965, les meilleurs élèves étaient dirigés vers les prépas françaises, et des lycées pilotes étaient destinés à accueillir les

meilleurs éléments de l’enseignement secondaire public entre 1983 et 2000.

Le gouvernement accorde lui-même des bourses aux élèves ayant admis des classes préparatoires, qu’elles soient françaises ou locales, en plus de la bourse de coopération franco-tunisienne s’ils intègrent une des 5 grandes écoles d’ingénierie.

Même si ce système perpétue la dua- lité typique du système français entre

«grandes» et «petites» écoles, la bonne nouvelle, c’est que les Marocains et les Tunisiens qui accèdent à la filière franco-élitiste ne sont pas forcément le

produit d’une «reproduction sociale ex- clusive». Cet ascenseur social n’est pas complètement grippé au Maroc et en Tunisie, contrairement à la France. Le quart de cette élite est issu de la classe moyenne, et un autre quart des couches défavorisées. Il s’agit globalement de la moitié de l’échantillon qui a fait son lycée dans un établissement public. En France, par contre, près de 80% des po- lytechniciens et normaliens sont issus de milieux aisés.

En effet, ces pays avaient besoin de

«fabriquer» rapidement une élite après l’indépendance. Mais l’origine sociale des diplômés maghrébins des grandes écoles s’élève de génération en géné- ration. Chez les plus de cinquante ans, seuls 2% ont un père cadre moyen ou supérieur. Mais parmi les moins de 30 ans, cette part atteint les 34,5%. Autre facteur discriminant: la quasi-totalité de ceux qui arrivent à prendre cet «ascen- seur» ont vécu leur enfance et leur ado- lescence dans des centres urbains. Autant de constats qui pourraient orienter les plans d’actions des autorités locales.o

Rime AIT EL HAJ

n La moitié d’entre eux éma- nent de couches moyennes et pauvres

n Mais la tendance à l’élitisme rattrape le pays

Q

UE ce soit au Maroc ou en Tuni- sie, faire ses études en France est perçu comme un privilège, un must, un visa pour le marché du travail. Les parents en tirent une satisfaction toute dévouée et une pointe de fierté, et les enfants y voient un avenir plus certain et un el- dorado de liberté. Cet ancrage dans les esprits n’est pas fortuit. Il s’agit de l’’hé- ritage historique des ex-colonies «qui ont dû construire ex nihilo un système d’enseignement supérieur».

Cette conclusion n’est pas seulement intuitive, elle est étayée par des preuves dans l’étude menée par Eric Gobe, Ca- therine Marry et Françoise Chamozzi, (CNRS), sur la mobilité internationale et les attaches familiales des diplômés maghrébins de grandes écoles.

Eric Gobe explique dans un article publié dans la revue Sociologies et qui détaille les conclusions de cette étude, que tout a été finement pensé dès l’indé- pendance. Les grandes écoles françaises, dont notamment les trois écoles d’ingé- nierie sur lesquelles l’étude s’est concen- trée (Polytechnique, Centrale et Mines), deviennent un haut lieu de production de l’élite marocaine et tunisienne. Le sys- tème d’éducation supérieur mis en place dans ces deux pays, quoique différents, font de la France l’usine à cadres de la haute fonction publique et dirigeant du privé.

Au Maroc, le modèle de formation donne toute sa place au lycée public, mais les écoles françaises, les «Mis- sions», s’érigent graduellement en rem- plaçantes d’un enseignement secondaire arabisé en déclin.

Au début des années 1990, le réseau étant initialement prévu pour les enfants d’expatriés, la pression de la demande des Marocains est devenue tellement forte qu’un test d’entrée est imposé aux enfants dès la seconde année de mater- nelle. Ensuite, les frais de scolarité al- lant crescendo ont favorisé la montée en puissance d’un enseignement privé, qui peut être lui-même considéré comme un tremplin pour «la Mission».

Lors de l’étude, plus de la moitié de l’échantillon marocain est passé par un établissement de la Mission, et tous

A nAlyse

Mardi 6 Mai 2014

IX

«Les investissements très forts de familles modestes, souvent illettrées, des pères et des mères, dans l’éducation de leurs nom- breux enfants ont permis des trajectoires de réussite», souligne une étude qui s’intéresse aux diplômés maghrébins. Mais certains domaines restent globalement fermés aux femmes, dont «la fabrique à élite» (Ph. Jarfi)

RH

COMPETENCES

Au Maroc, ce ne sont pas que des «fils de»…

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S

ANS surprise, les femmes sont largement discriminées. Sur la dizaine de femmes présentes dans l’échantillon, dont 6 Tunisiennes et 4 Marocaines, 9 sont issues d’un milieu social aisé, et une seule de la classe moyenne. Quant aux femmes

«pauvres», elles ne sont pas représentées, ce qui laisse entendre que cet ascenseur social franco-élitiste ne fonctionne absolument pas auprès de la gent féminine.o

Et les femmes dans tout cela?

➨➨➨

(8)
(9)

encore de voir son chiffre d’affaires recu- ler… Le phénomène touche également les dirigeants d’entreprises voulant à tout prix donner l’exemple devant leurs subordon- nés. La catégorie des freelance est aussi concernée puisque ces derniers travaillent par projets. «Les freelances sont direc-

tement touchés par le surprésentéisme.

En effet, ils doivent remettre leur travail à une date précise et doivent respecter le deadline à tout prix, et cela même sous la contrainte de la maladie», affirme dans ce sens Nezha Hami Eddine Mazili. D’autre part, l’on constate que plus la structure est de petite taille, plus les salariés sont poussés à travailler.

Le surprésentéisme peut avoir des conséquences néfastes chez le salarié, qui risque de mettre sa santé en danger. Les individus concernés peuvent par la suite tomber en dépression, atteindre un stade de «burn out» (syndrome d’épuisement professionnel), voire même développer des maladies cardiaques pouvant leur être fatal. «Une maladie est un signal que nous transmet notre corps pour attirer l’at- tention sur un déséquilibre à prendre en

Mardi 6 Mai 2014 XI

Surprésentéisme: Attention au burn out!

n Le phénomène provoqué par la pression managériale et la solidarité entre collègues n La catégorie des freelances particulièrement touchée n Des conséquences néfastes sur la santé des salariés

S

UITE à une crise économique qui semble s’éterniser, un nouveau phéno- mène méconnu fait son apparition: le surprésentéisme qui consiste à travailler malgré la maladie. En effet, entre rester chez soi pour se soigner et se rendre au bureau, de plus en plus de salariés op- tent pour la seconde solution par peur du regard de leurs collègues ou de se voir refuser une prolongation de contrat ou encore une promotion. Une habitude qui peut avoir de sérieuses retombées sur l’entreprise mais également sur la santé des travailleurs.

Plusieurs facteurs justifient un tel comportement. Tout d’abord, les sala- riés surprésentéistes craignent de nuire à l’activité de leur équipe et évitent de s’absenter par solidarité envers leurs col-

lègues, redoutant en fait que leur charge de travail ne retombe sur ces derniers et que cela crée des tensions et amène à leur exclusion du groupe. Ensuite, nombre d’entre eux sont réticents à prendre des congés de maladie parce qu’ils sont sou- mis à d’importantes pressions managé- riales ou souhaitent impressionner leurs collègues ou leur supérieur. «Certaines personnes sont prisonnières de leur image dans l’entreprise et notamment auprès du patron. Aussi, prendre un arrêt maladie peut être perçu comme un signe de fai- blesse. Il est alors préférable de se mon- trer fort et de venir travailler même en étant malade pour donner l’exemple», confie ainsi Nezha Hami Eddine Mazili, consultante coach au sein du cabinet Cap RH. Autres causes justifiant une telle at- titude, la peur de perdre son emploi ou

charge. Et parfois, cette prise en charge né- cessite le repos. Or, quand le salarié ignore ce signal, il met sa santé en péril», affirme Nezha Hami Eddine Mazili. «Des études ont montré que les personnes atteintes de problèmes cardiaques ont deux fois plus de risques d’être victimes d’une attaque dans les trois ans si elles n’ont pas recours à des arrêts maladie», ajoute-t-elle. Enfin, les salariés surprésentéistes peuvent deve- nir rapidement irritables, ce qui peut créer des tensions et envenimer les relations au sein des équipes. Pour lutter contre ce phénomène grandissant, certains mana- gers encouragent les salariés à rentrer chez eux afin de se reposer au lieu de rester travailler en mauvaise forme. Mais beau- coup de patrons d’entreprises ne détectent pas encore le problème. Ceux qui sont conscients, craignent d’en parler et d’aug- menter sensiblement l’absentéisme.o

Karim AGOUMI

U

NE dégradation de l’état de santé des salariés peut engendrer de sérieuses retombées sur l’entreprise. Le phénomène peut retarder la productivité des tra- vailleurs et détériorer la qualité de leur travail. Les personnes malades peuvent en effet commettre des erreurs d’inattention plus fréquentes et entraîner des accidents du travail. «Lorsqu’une personne travaille tout en étant malade, elle est purement et simplement moins performante. Ses facultés intellectuelles et physiques sont réduites. Elle prendra plus de temps pour réaliser une tâche donnée avec en prime des risques d’erreurs et d’omissions élevés», explique ainsi la consultante Nezha Hami Eddine Mazili. o

Des retombées sur la productivité!

S tratégie RH

COMPETENCES

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Le surprésentéisme touche de plus en plus de salariés qui évitent de s’absenter par peur de perdre leur emploi ou de créer des tensions avec leurs collègues. Pour lutter contre ce phénomène grandissant, les managers poussent les personnes concernées à rentrer chez eux se reposer au lieu de travailler en mauvaise forme (Ph. LFMC)

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XII

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Mardi 6 Mai 2014

Renseignements: Omar Jabre e-mail: ojabre@leconomiste.com

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à retourner à L’Economiste au 70, Bd. Massira Khadra - Casablanca Tél.: 05.22.95.36.00 -Fax: 05.22.36.59.26

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Directrice administrative et financière

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