Considérations
ayant trait aux activités d’enseignement à dimension « santé publique »
dans le cadre de la création de l’Ecole Romande de Santé Publique entre les Universités de Genève, Lausanne et Neuchâtel
P Chastonay
Zurich, mi-‐septembre 2014
TABLE DES MATIERES
1. PREAMBULE
1.1 Création du Pôle Romand de Santé Publique (Ecole Romande de Santé Publique-‐ERSP)
2. QUELLE PLACE POUR L’ENSEIGNEMENT DANS UNE ECOLE DE SANTE PUBLIQUE ? 2.1 Quelques exemples
3. QUELS BESOINS DE PROFESSIONNELS DE SANTE PUBLIQUE FORMES ? 3.1 Quelques éléments de la littérature
4. ENSEIGNEMENTS A DIMENSION SANTE PUBLIQUE EN SUISSE ROMANDE : L’INVENTAIRE (résumé) 4.1 Programmes diplômant des HES-‐SO
4.2 Programmes diplômant des Universités du Triangle d’Azur 4.3 Programmes diplômant des Unités structurelles de l’ERSP 4.4 Activités d’enseignement pré-‐graduées de l’ERSP
4.5 Programmes doctoraux de l’ERSP 4.6 Enseignements innovants de l’ERSP
5. QUELLES PISTES POSSIBLES DE COLLABORATIONS ENTRE PROGRAMMES DES UNITES STRUCTURELLES DE L’ERSP ?
5.1 Collaborations limitées
5.2 Collaborations de niveau intermédiaire 5.3 Collaborations de niveau élevé
6. COMMENTAIRES ET RECOMMANDATIONS
6.1 L’offre de formation continue ayant une dimension santé publique en Suisse Romande 6.2 L’offre de formation continue des Unités structurelles de l’ERSP
6.3 L’offre de formation dans le cadre des études de médecine 6.4 L’offre de formation de niveau PhD
6.5 Les programmes « innovants »
6.6 Points à considérer lors de l’établissement de collaborations entre programmes
7. EN CONCLUSION
1. PREAMBULE :
1.1 Création du Pôle Romand de Santé Publique (Ecole Romande de Santé Publique-‐ERSP)
Au printemps 2013 les Rectorats des trois Universités du Triangle d’Azur ainsi que les Directions des Hôpitaux Universitaires Vaudois et Genevois et la Présidence du Conseil de Fondation de l’Institut Universitaire Romand de Santé au Travail ont signé une Convention décidant de
« la création d’une Ecole romande de Santé publique (ci-‐après : ERSP) comprenant des unités scientifiques de six institutions travaillant sur trois sites géographiques (Genève, Lausanne et Neuchâtel). L’objectif général de la présente convention est de coordonner le développement en santé publique universitaire, notamment en procédant à une répartition de pôles de compétences entre les trois sites et en mutualisant le développement de la recherche, de la formation et de l’expertise dans le domaine de la santé publique. La présente convention vise à mettre en place une structure de coordination forte sans interférer d’emblée avec les structures internes de chaque partenaire.1 »
Le périmètre de cette Convention est définit dans son Article 2 :
« L’ERSP réunit les unités structurelles suivantes :
-‐ L’Institut de santé globale, rattaché au Département de santé et de médecine communautaire de la Faculté de médecine de l’UNIGE,
-‐ le Centre d’enseignement et de recherche en action humanitaire de Genève (CERAH), rattaché conjointement à l’UNIGE et à l’IHEID,
-‐ l’Institut universitaire de médecine sociale et préventive, rattaché au Département universitaire de médecine sociale et de santé communautaires du CHUV et de la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL,
-‐ l’Institut d’économie et de management de la santé, rattaché conjointement à la Faculté des hautes études commerciales (HEC) de l’UNIL et au CHUV,
-‐ l’Institut de droit de la santé rattaché à la Faculté de droit de l’UNINE,
-‐ l’Institut universitaire romand de santé au travail, affilié aux Universités de Genève et de Lausanne. »
En matière de formation cette Convention dans son Article 6, Alinéas 1, 2 et 3, stipule:
1 Convention sur l’Ecole Romande de Santé Publique, Genève-‐Lausanne-‐Neuchâtel. Juin 2013
« La coordination de l’organisation de l’enseignement au niveau de la formation continue, le cas échéant au niveau master (formation de base) voire au niveau de la formation doctorale, est placée sous la responsabilité du Comité de direction de l’ERSP sous réserve de l’alinéa 2 qui suit.
Les cursus de formation continue qui relèvent d’un domaine de compétences attribué à l’une des trois universités sont placés sous sa responsabilité. Les cursus sont conjoints lorsqu’ils engagent de manière significative des compétences d’une ou de deux universités partenaires. Des conventions et règlement d’études y relatifs adoptés par les instances compétentes au sein des universités partenaires règlent les cas d’espèce.
Les grades sont délivrés soit par une Université, soit de manière conjointe, en fonction de la contribution des partenaires. »
2. QUELLE PLACE POUR L’ENSEIGNEMENT DANS UNE ECOLE DE SANTE PUBLIQUE ?
2.1 Quelques exemples
L’enseignement est un élément important dans la plupart des Ecoles de Santé Publique à travers le monde et il est reconnu comme une activité essentielle d’une Ecole de Santé Publique, en complément à des activités de recherche et d’expertise. En guise d’illustration mentionnons quelques extraits de sites de Ecoles de Santé Publique renommées :
Columbia University Mailman School of Public Health
« Mission. The Mailman School Teaching Academy is committed to supporting education in the health sciences. We foster teaching as a scholarly activity, offer recognition to outstanding educators, provide instructional role models for faculty, and promote innovation in the curriculum. As a faculty advisory committee, our members advise and support the work of the Office of Educational Programs to develop the educational mission of the Mailman School. »2
Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health
« Mission Statement. The Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health is dedicated to the education of a diverse group of research scientists and public health professionals, a process inseparably linked to the discovery and application of new knowledge, and through these activities, to the improvement of health and prevention of disease and disability around the world. »3
2 http://www.mailman.columbia.edu/our-‐faculty/teaching-‐academy
3 http://www.jhsph.edu/about/school-‐at-‐a-‐glance/mission.html
London School of Hygiene and Tropical Medicine
« Mission. Our mission is to improve health and health equity in the UK and worldwide; working in partnership to achieve excellence in public and global health research, education and translation of knowledge into policy and practice. »4
Ces grandes écoles offrent systématiquement des programmes doctoraux. Elles offrent en outre généralement des programmes de MPH, MSc, MHA avec un certains nombre d’options permettant à chaque étudiant d’acquérir des compétences dans un domaine spécifique.
A titre d’exemple sont listés dans le Tableau I ci-‐après les programmes offerts par la Mailman School of Public Health citée ci-‐dessus (accès au site du programme en cliquant sur le libellé).
Tableau I. Mailman School of Public Health Available Degree Programs by Academic Department5
Biostatistics Accelerated MPH, MS, DrPH, PhD
Environmental Health Sciences Columbia MPH, DrPH, PhD
Epidemiology Accelerated MPH, Columbia MPH, MS, Executive MS, DrPH, PhD
Health Policy and Management Accelerated MPH, Columbia MPH, Columbia MHA in three formats: Full-‐
Time, Part-‐Time, and Executive (MHA/MPH) Population and Family Health Accelerated MPH, Columbia MPH, DrPH
Sociomedical Sciences Accelerated MPH, Columbia MPH, MS, DrPH, PhD General Public Health Accelerated MPH
De plus l’Ecole propose des programmes en collaboration avec d’autres institutions, tel que : MSOT/MPH (Division of Occupational Therapy) ; MIA/MPH (School of International and Public Affairs) ; MBA/MPH (School of Business).
3. QUELS BESOINS DE PROFESSIONNELS DE SANTE PUBLIQUE FORMES ?
3.1 Quelques éléments de la littérature
Le manque de professionnels de santé formés est un enjeu majeur au niveau mondial et dont l’importance est susceptible de croître dans les années à venir puisque ce manque, qui est actuellement de l’ordre de 7.2 millions de personnes, atteindra selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé et de la Global Health Workforce Alliance 12.9 millions de personnes en 20356, comprenant aussi un manque de professionnels de santé publique.
4 http://www.lshtm.ac.uk/aboutus/introducing/mission/
5 http://publichealth.columbia.edu/degree-‐programs
6 WHO & GHWA. A universal truth: No health without a workforce. Geneva, 2014
Le Second Global Forum for Resources in Health7 souligne qu’il y a « a need for strong national capacity in all countries to regularly collect, collate, analyse and share data to inform policy-‐
making, planning and management », autant de compétences reconnues (et propres) aux professionnels de santé publique.
La Déclaration de Recife dans le cadre du Third Global Forum on Resources for Health 8 insiste quant à elle sur les changements à venir dans le domaine de la santé et les conséquences qui en découleront pour les professionnels de santé : « future health workforce needs will also be affected by an evolving disease burden, characterized by a greater need for prevention, treatment and care of non communicable diseases; demographic trends including population ageing;
technological advances; and broader development and macro-‐economic factors, which could potentially constrain public sector budgets ». Elle réitère aussi la nécessité de former des professionnels de santé publique compétents et de développer la recherche afin que les politiques de santé se décident sur des bases d’évidence scientifique.
Dans le contexte Suisse, les recommandations de l’OCDE 9, 10 en ce qui concerne le système de santé de la Suisse incluent des recommandations exigeant des professionnels de santé publique formés de manière appropriée. Ainsi est-‐il notamment mentionné l’importance « d’élaborer des plans de carrière plus complets et à plus long terme dans le secteur de la santé publique, et constituer un corps professionnel national réunissant des professionnels de la santé publique praticiens, des établissements universitaires ainsi que des administrations fédérales et cantonales qui soit en mesure de prodiguer des conseils davantage fondés sur les preuves dans le secteur de la santé publique » ou encore « élargir, fondamentalement, la place de la prévention dans le système de santé suisse, par exemple en encourageant les prestataires à intégrer la prévention dans leur pratique en renforçant ou en adoptant une législation fédérale sur la santé publique et la prévention qui assigne clairement les responsabilités et donne les moyens financiers de mettre en œuvre les politiques adéquates dans tout le pays »11.
Le récent rapport de la SSPH et de l’OFSP « Public Health Workforce in Switzerland. A National Census»12 conclut : « We estimate the public health workforce in Switzerland is comprised
7 WHO & GHWA. Report on the Second Global Forum on Human Resources for Health, Geneva, 2011
8 The Recife Political Declaration on Human Resources for Health: renewed commitments towards universal health coverage.
2013
9 OECD/WHO. Reviews of Health Systems Switzerland 2006, OECD Publishing
10 OECD/WHO. Reviews of Health Systems Switzerland 2011, OECD Publishing
11 Spycher S. Le rapport de l’OCDE et de l’OMS sur le système de santé suisse: faire du neuf avec du vieux ? La Vie Economique. Revue de politique économique 2012 ; 3 : 45-‐50
12 Frank MW et al. Public Health Workforce in Switzerland. A National Census. SSPH+ & BAG, Zürich-‐Bern, 2013
of 9’000 -‐10’000 individuals. While the concept of public health is relatively new in Switzerland, the public health work-‐force is actively engaged in a broad range of professional areas, implemented through various sectors. The largest numbers of individuals work in the government sector, but public health workers also provide their services and activities through other organizations, such as education/research institutions, NGOs, professional associations and hospitals. The workforce is specialized in different public health areas, with the highest percentage of individuals working in health promotion and prevention and health administration and management. Overall, the public health workforce in Switzerland has a high level of general education. However, the majority of individuals do not have a specific public health education and the workforce is also relatively junior in terms of practical public health experience. En matière de formation en santé publique ce rapport recommande « Training the public health workforce – Focus on training the 2/3 of the Swiss public health workforce that do not have a formal or continuing public health education.
Consider primarily vertical approaches to strengthening the public health workforce capacity in Switzerland. » 11
4. ENSEIGNEMENTS A DIMENSION SANTE PUBLIQUE EN SUISSE ROMANDE : L’INVENTAIRE (en résumé)
Au cours de l’hiver 2013-‐14 un inventaire des enseignements ayant une composante « santé publique » offerts par les Hautes Ecoles Spécialisées de Suisse Romande et par les Universités du Triangle d’Azur a été entrepris13. Cet inventaire a été remis à la Direction de l’ERSP à la mi-‐avril 2014 sous forme papier et sous forme électronique. Il comprend des Tableaux Synoptiques, des Fiches Synthétiques et des Informations Détaillées résumant les offres de formations continues universitaires à « composante santé publique » des Universités du Triangle d’Azur et les offres de formations continues à « composante santé publique » des Hautes Ecoles Spécialisées de Suisse Occidentale.
-‐ Les Tableaux Synoptiques comprennent notamment les informations administratives des formations en questions, leurs principaux objectifs pédagogiques, leurs populations cibles, leurs collaborations, leurs états d’accréditation et les sources sur Internet permettant d’accéder à davantage d’informations tant pédagogiques qu’administratives.
-‐ Les Fiches Synthétiques correspondent aux informations concernant ces formations, telles qu’accessibles sur les sites des Services de Formation Continue des Universités
13 Chastonay P. Inventaire des enseignements à composante « Santé publique » (MAS, DAS, CAS et Etudes de médecine ) des Universités du Triangle d’Azur (UniGe, UniL, UniNe) et des Hautes Ecoles Spécialisées de Suisse Romande, Avril 2014
concernées. Sur une page chaque formation est présentée avec ces objectifs généraux ou son contenu global, son public cible, les enseignants responsables, les émoluments, etc.
-‐ Des Informations détaillées, qui varient d’une formation à l’autre toutefois, comprennent des informations plus exhaustives et précises, comme les règlements d’études, les plans d’études, les horaires, les objectifs (parfois) détaillés ainsi que les brochures de présentation des différentes formations (ces dernières en version électronique uniquement).
De manière succincte en voici un bref survol :
4.1 Programmes diplômant des HES-‐SO
Une vingtaine de programmes de formation continue comporte une dimension santé publique (outils de collecte de données ; outils de gestion et d’évaluation de programmes ; outils de communication et dans le domaine des sciences sociales et économiques ; analyse de politiques de santé sectorielles et/ou globales ; développement de ressources humaines , etc.) à des degrés variables (Tableau II). Parfois cette dimension « santé publique » est prédominante comme dans le DAS en Action Communautaire ; parfois elle complète par une ouverture populationnelle un enseignement davantage centré sur la prise en charge des individus comme dans le CAS en addiction ou le CAS Obésité.
La plupart des programmes offerts se font sous forme de collaborations impliquant plusieurs HES santé ou/et sociales. Les collaborations formelles avec des institutions universitaires sont plus rares : deux exemples méritent d’être mentionnés, le DAS en Santé Sexuelle et le CAS en Interventions spécifiques de l’infirmier en santé au travail. Toutefois il faut noter que dans de nombreux programmes des collaborations ponctuelles existent avec des enseignants des Universités du Triangle d’Azur et des cadres des Hôpitaux Universitaires partenaires de la Convention.
Tableau II. Liste des formations HES ayant une dimension « santé publique
MAS
MAS en Direction et Stratégie d’Institutions Educatives, Sociales et Socio-‐Sanitaires
DAS
DAS en Action Communautaire DAS interprofessionnel en Addictions
DAS en Direction et Stratégie d’Institutions Educatives, Sociales et Socio-‐Sanitaires
DAS en Santé de l’Enfant, de l’Adolescent, de la Famille
DAS en Médiation
DAS en Santé des Populations Vieillissantes DAS en Psychiatrie et Santé Mentale DAS en Santé Sexuelle (HES-‐UniL-‐UniGe)
CAS
CAS interprofessionnel en addiction+
CAS en Case Management
CAS en Développement social et communautaire CAS en Sante de l’Enfant, de l’Adolescent et de la Famille+
CAS en Interventions spécifiques de l’Infirmier de santé au travail HES-‐IST
CAS en Médiation de conflits +
CAS en Migration et Sociétés plurielles CAS en Obésité
CAS en Santé mentale et Psychiatrie Sociale
CAS en Aspects et soins médico-‐légaux dans le domaine de la violence interpersonnelle
+ CAS intégrés dans DAS
4.2 Programmes diplômant des Universités du Triangle d’Azur (hors Unités structurelles de l’ERSP)
Hors Unités structurelles des l’ERSP les Universités du Triangle d’Azur offrent une douzaine de programmes de formation continue ayant une dimension « santé publique » (Tableau III). Il s’agit d’une majorité de CAS pouvant se poursuivre parfois par un DAS ou plus rarement par un MAS.
Toutes ces formations s’organisent autour de modules spécifiques correspondant à X crédits ECTS.
Si la coordination et la gestion de ces programmes se fait hors Unités structurelles de l’ERSP, il convient de noter que des enseignants de ces Unités interviennent régulièrement dans ces programmes.
Plusieurs de ces formations ont une importante composante santé publique (p.ex. CAS en Santé Mentale Publique) et/ou de nombreux recoupements avec certains programmes des Unités structurelles de l’ERSP (p.ex. MAS, DAS, CAS en Management des Institutions de Santé d’UniGe avec le MAS en Sciences et Organisation de la Santé de l’IEMS de l’ERSP).
Tableau III. Liste des formations des Universités du Triangle d’Azur (hors Unités structurelles de l’ERSP) ayant une dimension « santé publique »
UniL
CAS en Nutrition et Activité Sportive CAS en Jeu Excessif
CAS en Santé, Environnement et Ethique CAS en Prévention et Réhabilitation Cardiovasculaire
Executive MBA Health care Management Master of Sports Administration
UniGe
MAS en Toxicologie
MAS, DAS, CAS en Management des Institutions de Santé
DAS, CAS en Clinical Trials
DAS, CAS en Education Thérapeutique CAS en Santé en Milieu Pénitentiaire CAS en Santé Mentale Publique CAS en Droits de l’homme
4.3 Programmes diplômant des Unités structurelles de l’ERSP
Les Unités structurelles de l’ERSP offrent une palette variée de formations ayant une dimension
« santé publique » (Tableau IV). Il s’agit aussi bien de formations continues que de formations post-‐grades (ces dernières constitutives des titres de médecin spécialiste FMH en prévention et santé publique et de médecin spécialiste de médecine du travail) que d’enseignements pré-‐
gradués au sein des Facultés de médecine des trois universités respectives. Les programmes de formation continue se caractérisent en termes de contenus par leurs complémentarités plus que par leurs similitudes. Ensembles ces programmes couvrent un large champ de la santé publique allant de l’action humanitaire à la recherche clinique en passant par des aspects de management et d’organisation des systèmes de santé.
Plusieurs programmes se font en partenariat avec des institutions externes, dont notamment le DAS en Work & Health qui est dirigé par une Unité structurelle de l’ERSP, à savoir l’Institut Universitaire Romand de Santé au Travail et l’Institut de Médecine Sociale et Préventive de l’Université de Zürich, ou encore les MAS, DAS, CAS en Humanitarian Action qui se font en collaboration entre le Centre Enseignement et de Recherche en Action Humanitaire de l’Université de Genève et l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement.
A signaler aussi que deux programmes d’enseignement, celui de Recherche Clinique et celui de Qualité et Sécurités des Soins, sont des programmes conçus et réalisés en partenariat étroit entre une Unité structurelle de l’ERSP, l’IUMSP de Lausanne, et les HUG et l’Université de Genève.
A noter que le MAS en Santé publique de l’Université de Genève et le DAS en Work & Health de l’Institut Romand de Santé au Travail sont des formations reconnues par la Fédération des Médecins Suisses pour l’obtention des titres de médecin spécialiste FMH en prévention et santé publique, respectivement de médecin spécialiste FMH en santé au travail.
A noter aussi que certains programmes ont fait l’objet de validations externes ( p.ex. MAS en Santé publique de l’Université de Genève : peer-‐review de l’ASPHER, peer-‐review de TropEd, accréditation de l’OAQ ; p.ex. MAS en Action Humanitaire du CERAH (ancienne version) : accréditation de l’OAQ).
Au cours de l’année académique 2013-‐2014 près de 300 étudiants (pour la plupart des professionnels) étaient inscrits dans ces différents programmes.
Tableau IV. Liste des formations post-‐grades et continues des Unités structurelles de l’ERSP ayant une dimension « santé publique »
MAS en Sciences et Organisation de la Santé (UniL)
CAS en Management de la Santé (UniL) CAS en Economie et Politique de Santé (UniL) CAS en Santé Publique (UniL)
DAS, CAS en Work and Health (UniL, UniGe, UniZh)
DAS, CAS en Recherche Clinique (UniL, UniGe) DAS, CAS en Qualité et Sécurité des Soins (UniL, UniGe)
MAS, DAS, CAS en Droit de la Santé (UniNe)
MAS en Santé Publique (UniGe)
CAS en Discrimination, Santé et Droits de l’homme (UniGe)
CAS en Promotion de la santé et Santé communautaire (UniGe)
MAS, DAS, CAS en Humanitarian Action (UniGe, IHEID)
CAS en Pharmacie Communautaire (UniGe
4.4 Activités d’Enseignement pré-‐graduées des Unités structurelles de l’ERSP
Les Unités structurelles de l’ERSP assurent dans les 3 Universités du Triangle d’Azur l’enseignement de la santé publique et de la médecine sociale et préventive (ainsi que les méthodes qui y sont associées) aux niveaux Bachelor et Master en médecine. Ces enseignements sont globalement similaires en termes de contenus, quoique différents en termes de modalités pédagogiques vu les orientations différentes prises dans ce domaine par les Facultés de médecine en question. A noter aussi que dans le cadre des Cours à Options offerts aux étudiants en médecine dans les Facultés de Lausanne et de Genève plusieurs (surtout à Genève où l’offre est plus abondante14) ont une dimension « santé publique ». Enfin, plusieurs Unités structurelles de l’ERSP offrent des places de stage aux étudiants en médecine dans le cadre de leurs rotations en
« année à choix ».
14 Louis-‐Courvoisier M et al. Modules à option au cours des études de médecine : l’expérience genevoise. Accepté pour publication. Revue Médicale Suisse, 2014
4.5 Programmes doctoraux de l’ERSP
Les bases légales ou administratives existent dans les trois Universités partenaires pour le développement d’une filière doctorale en santé publique.
A l’Université de Lausanne une Ecole doctorale de la Faculté de médecine et de biologie15 permet l’obtention d’un PhD in Life sciences : l’IUMSP y est associé et supervise des travaux doctoraux dans ce contexte.
A l’Université de Neuchâtel une filière doctorale en droit existe à laquelle est associé l’Institut du Droit de la santé16.
A la Faculté de médecine de l’Université de Genève le cadre légal a été adopté récemment permettant l’obtention d’un PhD en Sciences biomédicales17, incluant le domaine de la santé publique. Un règlement d’application issu de l’Institut de Santé Globale visant la création d’un doctorat en Santé globale est en cours de validation.
4.6 Enseignements « innovants »
Récemment plusieurs Unités structurelles ont développé (ou ont été associées à) des enseignements innovants. Mentionnons notamment :
-‐ Le projet TRREE for Africa18 de l’Université de Neuchâtel (Training and Resources in Research Ethics Evaluation)
o Il s’agit d’un module de formation à distance (e-‐learning) en Ethique de la recherche réalisé en collaboration avec une dizaine de pays partenaires (sous la direction de l’Institut du Droit de la Santé) qui permet aux étudiants d’acquérir des compétences en éthique de la recherche et d’accéder à des ressources d’apprentissage en ligne et de s’insérer dans un réseau de professionnels.
-‐ Le projet GEMPH (Geneva e-‐module in Public Health) de l’Université de Genève19 20 o Réalisé en collaboration avec l’OMS et des Universités et Ministères de santé de 10
pays d’Afrique francophone sous la direction de l’IMSP/ISG avec un financement de la
15 http://www.unil.ch/ecoledoctoralefbm/home/menuinst/phd-‐in-‐life-‐sciences.html
16 http://www2.unine.ch/droit/cms/op/edit/lang/fr/informations_aux_doctorants
17http://www.unige.ch/medecine/enseignement/formationPostgrade/ProgrammesPhD/Doctoratssciencesbiomedicales.html
18 http://www.edctp.org/forumblog/presentations/CE07_Dominique_Sprumont.pdf
19http://www.who.int/workforcealliance/media/events/2010/mastersfrancophone/en/
20 https://moodle.unige.ch/course/index.php?categoryid=29
GHWA, cet enseignement à distance sur une plateforme moodle permet d’obtention d’un diplôme de l’Université de Genève.
-‐ Le projet «International Health Regulation Implementation Course» 21
o Réalisé en partenariat avec l’OMS, Pretoria School of Public Health et Georgetown University et avec un financement de l’OMS ce programme à distance et en résidentiel est conçu pour « mettre a niveau » en matière de Règlement Sanitaire International les les personnes occupant la fonction de « Focal Point» niveau des pays.
-‐ Les projets en Global Health de l’Université de Genève
o la Summerschool « Global Health and Human Rights »22 insérée dans l’offre des Summerschools de l’Université réalisée sous la direction de l’IMSP/ISG en étroite collaboration avec la Genève Internationale.
o le programme Moocs « Santé mondiale : une vision interdisciplinaire »23 qui s’est déroulé avec succès une première fois en automne 2013.
5. QUELLES PISTES POSSIBLES DE COLLABORATIONS ENTRE PROGRAMMES DES UNITES STRUCTURELLES DE L’ERSP ?
Plusieurs niveaux de collaborations semblent envisageables, mutuellement non exclusifs, et pouvant se réaliser de manière décalée dans le temps. Ci-‐dessous sont listées quelques possibilités en fonction du niveau désiré d’intensité de la collaboration.
5.1 Collaborations limitées
-« Apparition commune » sous chapeau ERSP o p.ex. plaquette de publicité commune
o p.ex. site WEB commun de présentation des formations
- Constitution des Comités de direction de manière interuniversitaire
o p.ex. MAS Action Humanitaire (UniGe) avec représentant du MAS Droit de la santé (UniN) o p.ex. DAS Work & Health (IST) avec avec représentant du MAS Droit de la santé (UniN)
21 http://www.who.int/ihr/training/IHR_i-‐course_leaflet.pdf?ua=1
22 www.genevasummerschools.ch/courses-‐2014/global-‐health-‐and-‐human-‐rights
23 http://www.unige.ch/communication/archives/2013/mooc-‐global-‐health.html
- Recours « systématique » aux enseignants des autres Universités /programmes
o p.ex. enseignant du DAS Work&Health » (IST) intervient dans MAS santé publique (UniGe) o p.ex. enseignant du DAS Epidémiologie clinique (UniGe/UniL) intervient dans MAS
Organisation&Santé (UniL)
- Réunions semestrielles des coordinateurs des différents programmes sur thèmes
« pédagogiques »
o p.ex. thème : stratégies d’évaluation de l’acquisition de compétences par les étudiants
- Offre bisannuelle de programmes à faible participation
5.2 Collaborations de niveau intermédiaire
- Reconnaissance mutuelle d’ECTS
o p.ex. CAS promotion santé (UniGe) : OK 15 ECTS pour MAS en organisation et santé (UniL) op.ex. CAS en santé publique (UniL) : OK 15 ECTS pour MAS en santé publique (UniGe)
- Clause « Obligation d’acquérir % ECTS dans une formation d’une autre Université » op.ex. 15 ECTS du CAS en Qualité des soins (UniL/UniGe) pour MAS en droit de la santé
(UniNe) o
- Modules « intégratifs » inter-‐programmes communs
o p.ex. exercice fictif d’investigation d’une épidémie de rougeole par un groupe d’étudiants provenant des différents programmes (collecte-‐analyse de données, rédaction d’un rapport pour ministre de la santé et organisation d’une conférence de presse en considérant enjeux éthiques, économiques, etc.)
o p.ex. exercice fictif d’élaboration d’une esquisse de loi sur la prévention, par un groupe d’étudiants provenant des différents programmes, supervisé par des spécialistes du droit de la santé
- Journées inter-‐programmes communes
o p.ex. présentation par les étudiants des différents programmes de leur travail de fin d’étude o p.ex. colloque sur sujet d’actualité (p.ex. débat concernant le dépistage cancer sein par
mammographie)
5.3 Collaborations de niveau élevé
- Constitution d’un Comité pédagogique inter-‐programme définissant la Démarche Qualité au sein des programmes
o p.ex. « recommandations contraignantes » concernant les processus d’évaluation pour chaque programme
- Etablissement d’un Tronc Commun pour tous les MAS (15-‐30 ECTS) o p.ex. modules « outils de base de la santé publique »
- Intégration dans certains programmes diplômant CAS-‐DAS-‐MAS les modules de e-‐
learning développés par les différentes unités structurelles de l’ERSP (15-‐30 ECTS) o p.ex. validation du cours « International Health Regulation Implementation Course » dans le
cadre du MAS en Action Humanitaire ou le MAS en Santé Publique o p.ex. validation du module TRREE dans le cadre du MAS en Santé Publique
- Restructuration de l’ensemble des programmes « selon le principe de perméabilité » : o p.ex. dans le cadre de chaque MAS de l’ERSP à 60 ECTS au minimum 15 ECTS (au maximum
30) seraient acquis dans une autre formation de l’ERSP ;
o p.ex. dans le cadre de chaque DAS de l’ERSP à 30 ECTS au minimum 5 ECTS (au maximum 15 ECTS) seraient acquis dans une autre formation de l’ERSP
op.ex. dans le cadre de chaque CAS de l’ERSP à 15 ECTS au maximum 5 ECTS seraient acquis dans une autre formation de l’ERSP
6. COMMENTAIRES ET RECOMMANDATIONS
Essentiellement basés sur les éléments collectés lors de l’inventaire et sur des discussions avec certains coordinateurs de programmes tout en prenant en compte les besoins avérés de professionnels de santé publique compétents et en considérant les pratiques d’enseignement dans des Ecoles de Santé Publique renommées , les commentaires et recommandations ci-‐
dessous ne peuvent qu’être des pistes de réflexion pour la Direction de l’ERSP à qui il appartient in fine de mettre en œuvre son plan stratégique global et en matière de formation.
6.1 L’offre de formation continue ayant une dimension santé publique
L’offre de formation continue ayant une dimension santé publique est importante en Suisse Romande. Au total, il existe environ une dizaine de MAS, environ une quinzaine de DAS et
environ 35 CAS. Cette offre est assurée par nombreuses institutions qui ne font pas partie de l’ERSP, dont notamment les HES.
- Au vu de cette large offre un effort de coordination au niveau de la Suisse Romande ne peut être qu’encouragé, coordination à laquelle l’ERSP pourrait légitimement aspirer, mais non sans négociations préalables sans doute.
6.2 L’offre de formation continue des Unités structurelles de l’ERSP
L’offre de formation continue des Unités structurelles de l’ERSP est variée. Les programmes offerts sont en grande partie complémentaires, couvrant différents champs de la santé publique au sens large du terme. Ainsi les six Unités structurelles de l’ERSP offrent-‐elles chacune (parfois en collaboration avec une autre institution) un MAS ou un DAS à orientation spécifique (MAS en Droit de la Santé ; MAS en Action Humanitaire ; MAS en santé publique « généraliste » -‐ avec mentions possibles en développement des ressources humaines, en promotion de la santé ou en santé internationale -‐ ; MAS en Sciences et Organisation de la Santé ; DAS en Recherche Clinique ; DAS en Work & Health). La majorité de ces programmes sont construits selon le modèle CAS-‐> DAS-‐> MAS. Au cours de l’année académique 2013-‐14 environ 300 étudiants étaient inscrits dans ces différents programmes.
- Au vu de la complémentarité des programmes offerts et du nombre d’étudiants inscrits dans chacun des ces programmes (généralement entre 15 et 20 par cohorte), il semble raisonnable de maintenir cette offre (il s’agit là d’une offre permettant de fait à l’ERSP de soutenir une comparaison internationale), tout en veillant à davantage d’échanges entre enseignants, à davantage de mobilité des étudiants entre programmes (principe de perméabilité) et tout en mettant en place au sein de l’ERSP des standards communs de qualité (mécanismes d’évaluation des programmes, de définition des compétences, d’évaluation des étudiants, etc.).
6.3 L’offre de formation dans le cadre des études de médecine
Au niveau « Etudes de médecine » les Unités structurelles de l’ERSP assurent en grande partie les enseignements de santé publique et de médecine sociale et préventive. Les enseignements sont similaires (limité à la première année Bachelor à Neuchâtel), quoiqu’avec des spécificités
organisationnelles liées à des orientations pédagogiques différentes au sein des Facultés de médecine des Universités concernées.
- Au vu des différentes expériences pédagogiques réalisées dans les trois Universités dans le cadre de ces enseignements, il semblerait intéressant que les responsables de ces enseignements puissent profiter des expériences des uns et des autres et le cas échéant adopter les « succès avérés » dans l’une ou l’autre Faculté. Un rôle de facilitateur des échanges d’expériences est dans doute du ressort de l’ERSP et pourrait à terme permettre davantage de mobilité des étudiants entre Universités.
6.4 L’offre de formation de niveau PhD
Les bases réglementaires pour délivrer des PhD « à composante santé publique » existent dans les trois Universités partenaires. Pour l’heure cette filière n’est que peu développée en comparaison avec les Universités suisse alémaniques.
- Au vu de l’importance que les Rectorats et la Conférence Universitaire Suisse accordent à la filière doctorale, il semble que le développement d’une filière doctorale forte en santé publique au sein de l’ERSP incluant la santé globale, l’action humanitaire, la santé au travail, le management-‐économie de la santé, le droit de la santé et la recherche clinique devrait constituer une priorité pour l’ERSP. Faire cela en étroite coopération avec le programme doctoral de la SSPH+24 et en adoptant les standards internationaux (p.ex.
ceux d’ORPHEUS25) devrait en faciliter la réalisation, en renforcer la qualité et en assurer l’intégration dans un réseau de collaboration au niveau national et international.
6.5 Les programmes « innovants »
Plusieurs Unités structurelles de l’ERSP ont développé au cours de ces dernières années des modules de formation, soit en ayant recours aux nouvelles technologies de l’information comme support, soit traitant de thématiques de santé publique dont l’importance s’est accrue au cours des années écoulées. Ces programmes ont permis de renforcer la visibilité internationale des Unités qui en sont responsables. Ils ont également permis d’établir des collaborations avec les Organisations internationales et des Institutions de santé et de formation dans de nombreux pays. Ils ont enfin permis de s’insérer davantage dans les
24 http://www.ssphplus.ch/spip.php?page=ssph_main&lang=fr&id_rubrique=17#ProDoc%20Sant%C3%A9%20publique
25 http://www.orpheus-‐med.org/index.php/fr/european-‐programmes
priorités de certains Rectorats, tout en ayant accès à de nouveaux financements et de nouveaux profils d’étudiants.
- Au vu des expériences positives réalisées, de l’originalités et souplesse de ces programmes et des partenariat qu’ils ont permis de constituer, l’ERSP gagnerait à les soutenir en les rapprochant (et insérant) dans ses programmes MAS et DAS traditionnels et en veillant à leur développement.
6.6 Points à considérer lors de l’établissement de collaborations entre programme
- Les réglements d’étude sont « université spécifique »
o Dès lors tout changement de règlement / plan d’études implique l’approbation des Collèges des professeurs, des Conseils de faculté et des Rectorat concernés ; ce qui à son tour implique une dimension « temps » à prendre en compte.
- Les programmes de formation continue génèrent de l’argent, notamment via les émoluments des étudiants.
o Dès lors tout changement au sein d’un programme, notamment les validations d’ECTS entre pprogrammes, implique de définir clairement les modifications en ce qui concerne les flux financiers.
- Les programmes de formation assurent souvent une visibilité importante,
intrainstitutionnelle et externe, aux personnes/groupes/institutions responsables de ces programmes.
o Dès lors tout changement de programme implique de tenir compte des implications qui en résultent pour les individus / groupes / institutions en question en termes de carrière pour les individus, reconnaissances pour les groupes et de visibilité pour les institutions.
- Les programmes formation sont parfois réalisés en partenariat avec des institutions externes à l’université (p.ex. OMS) ou d’autres Universités.
o Dès lors tout changement de programme implique de re-‐définir clairement les conditions du partenariat.
- Certains programmes de formation sont reconnus pour l’obtention de titres de spécialistes FMH.
o Tout changement de programme implique l’aval de la FMH afin de garantir le maintien de la reconnaissance du programme dans le cadre d’une spécialisation FMH.
7. EN CONCLUSION
Les activités d’enseignement des Unités structurelles de l‘ERSP prises dans leur ensemble représentent une somme d’enseignements qui par leur nombre, leur durabilité, leur variété et leur qualité (attestée pour d’aucunes par des instances d’accréditation externes) permet à l’ERSP une visibilité certaine, aussi bien intra-‐ qu’extra-‐universitaire (notamment par l’établissement de partenariats avec des institutions de santé publique externes), et par-‐là contribuent à sa consolidation en tant que pôle romand académique de santé publique.
Dans le contexte de la création de l’ERSP en tant que pôle romand académique de santé publique on peut plaider pour que :
- prioritairement, soient développés davantage les filières doctorales dans les différents domaines de compétences de l’ERSP, dotées de moyens qui en assurent la durabilité (et de ce fait s’intégrant préférentiellement dans le programme doctoral de la SSPH+) et qui leur permettent l’atteinte d’un niveau de qualité répondant aux standards internationaux ;
- en parallèle et par étapes,
o soit développé une plateforme de présentation (brochure, site WEB) de l’offre de formation continue de l’ERSP ;
o soit réalisé un effort de coordination des enseignements de formation continue, dans un souci d’efficacité pédagogique et d’efficience en termes de ressources consacrées à l’enseignement, tout en préservant l’expertise accumulée des différents groupes responsables de ces enseignements; cette coordination pourrait s’effectuer progressivement et à différents niveaux d’intensité, tel que suggéré sous Point 5 ci-‐dessus;
o soit consolidés les formations nécessaires (et reconnues comme tel) à l’obtention d’un titre de médecin spécialiste FMH en prévention et santé publique et d’un titre de médecin spécialiste FMH en médecine du travail ;