A NNE B ERRY
J EAN -P AUL B ORDAT
Orthotreillis et séparabilité dans un graphe non orienté
Mathématiques et sciences humaines, tome 146 (1999), p. 5-17
<http://www.numdam.org/item?id=MSH_1999__146__5_0>
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ORTHOTREILLIS ET
SÉPARABILITÉ
DANS UN GRAPHE NON
ORIENTÉ Anne BERRY1
et Jean-PaulBORDAT1
RÉSUMÉ - Nous présentons une généralisation de la notion de séparateur minimal dans un graphe non orienté, et nous montrons que ces séparateurs sont représentés par les rectangles maximaux de
la matrice d’adjacence, structurés en un orthotreillis, que nous appelons treillis de séparabilité.
Réciproquement, étant donné un orthotreillis, nous montrons qu’il n’existe pas en général un unique graphe minimal dont il serait treillis de séparabilité. Nous donnons une condition nécessaire et suffisante
pour que cette dernière propriété soit vérifiée. Le dernier paragraphe de l’article contient des considérations
algorithmiques relatives aux treillis orthocomplémentés.
MOTS2014CLÉS 2014 Treillis de Galois, Orthotreillis, Graphe, Séparateur, Treillis de séparabilité.
SUMMARY - Ortholattices and separability in undirected graphs
We present a generalization of minimal separation in an undirected graph, and show how the maximal
rectangles of the adjacency matrix describe such separators, and form an ortholattice, which we call the Separability Lattice. Furthermore, for any given ortholattice L, we show that there does not exist a
unique minimal graph of which L is the Separability Lattice. We establish a necessary and sufficient
condition for the existence of such a graph. The end of the paper deals with algorithmic considerations on
the class of
orthocomplemented
lattices.KEY WORDS 2014 Galois Lattice, Ortholattice, Graph, Separator, Separability Lattice.
1. INTRODUCTION
Nous
explorons
une extension de la notion deséparateur
minimal d’ungraphe
non orienté(cf. [8])
en considérant laséparation
d’un stablequelconque.
Ceci conduit à la mise enévidence d’un treillis de
séparateurs
minimaux que nous nommerons treillis deséparabilité,
etqui
n’est autre que le treillis de Galois associé à la matriced’adjacence
dugraphe complémentaire (voir
parexemple [ 1 ], Chap.V,
et[6], [ 10]).
D’autres auteurs ontabordé des treillis différents associés à la
séparation
dans ungraphe, (cf. [9], [11]).
Parailleurs,
on trouve dans[14], [15]
cette relation entregraphes
et treillisorthocomplémentés
sans référence à la notion deséparation.
Notreapproche permet
de visualiser et d’extraire despropriétés purement graphiques
àpartir
du treillis deséparabilité (voir [2]).
1 LIRMM, CNRS, URA n° 9928, 161 rue Ada, 34392 Montpellier, e-mail : aberry@lirmm.fr.
bordat@lirmm.fr.
Ce treillis est, de
façon évidente, orthocomplémenté (cf. [7], [12]).
Il est donclogique
de se poser laquestion
suivante : tout treillisorthocomplémenté
est-il treillis deséparabilité
d’ungraphe
non orienté ?La
réponse
estpositive,
mais contrairement à cequi
se passe dans le cas desgraphes bipartis
orientés(cf. [1], Chap.V,
et[13]),
il n’est paspossible
engénéral
dedéfinir un
unique graphe
minimalreprésentant
la classe degraphes
associée à un mêmetreillis,
ceci parcequ’un
treillisorthocomplémenté peut
admettreplusieurs orthocomplémentations.
Nous donnons en conclusion une caractérisation des treillis admettant un
unique représentant
minimal.2.
DÉFINITIONS
ET NOTATIONSGraphes
G=(V,E)
est ungraphe
non orienté connexe avec V pour ensemble de sommets et E pour ensemble d’arêtes. Sa matriced’adjacence
est~1 (G).
Toutgraphe
sera considéré commeréflexif.
N(x)={yEV 1 y#x,
yadjacent
àx}. N[x]=N(x)U{x}.
SiA={al,a2,...ak}CV, N(A)=(N(al)U... UN(ak))-A.
On ditqu’un
sommet x voit un sommet y siyEN(x).
Unmodule est une
partie
A de V telle que IAI>1 etCva¡,ajeA, N(a;)f1N(A)=N(a~)f1N(A)).
Aest un module
complet
si Va¡,ajeA (a;,aj)EE.
f : V-+V est unautomorphisme
de G si etseulement si f est
bijective
et(V(x,y)EE , (f(x),f(y))EE).
Lesous-graphe
de G induit parune
partie
A de V sera notéG(A).
Si a et b sont deux sommets non
adjacents,
unepartie
S de V est unséparateur
pour a et b
si,
dansG(V-S),
a et bappartiennent
à deuxcomposantes
connexesdistinctes. S est dit ab-minimal s’il ne contient
proprement
aucun autreséparateur
deces deux sommets.
~(S) désignera
l’ensemble descomposantes
connexes deG(V-S).
Treillis
Un treillis
(fini)
L est un ensemble ordonné danslequel
toutcouple (x,y)
d’élémentsadmet une borne inférieure
(notée XAy)
et une bornesupérieure (notée xvy).
Un treillis finipossède
un élément minimum et un élément maximum(notés respectivement
0 et1).
Un élément est
sup-irréductible (resp. inf-irréductible)
si a=xvy(resp. a=xAy) =>
a=x oua=y. Un
automorphisme
de treillis est uneapplication bijective
cp de L telle que~P(x~Y)=~P(x)~~P(Y)
etcp(xny)=cp(x)ncp(y).
L est un orthotreillis s’il admet une
orthocomplémentation,
c’est-à-dire uneapplication
cp de L dans Lpossédant
les troispropriétés :
et
c) ’VxeLp( p(x) )=x
Si X et Y sont deux ensembles
finis,
et R est une relation binaire entre E etF,
letreillis de Galois de R a pour éléments les
produits
cartésiens(ou rectangles maximaux) AxB,
AE,
B F etVar=A,Vbr=B R(a,b),
avec AxB maximal pour l’inclusion. La relation d’ordre strict sur ce treillis est la suivante : AXBA’XB’ « ACA’ et B~B’.De
façon équivalente,
onpeut
définir le treillis associé à la relationcomplémentaire,
obtenu en
remplaçant R(a,b)
par~R(a,b)
dans la définition desrectangles.
C’est ce dernier treillis
qui
sera considérélorsque
R est la matriced’adjacence ~1 (G)
d’un
graphe G,
et seraappelé
treillis deséparabilité
de G.Remarquons qu’avec
laconvention choisie sur les
graphes,
tout sommet x vérifieR(x,x).
3. LES
SÉPARATEURS
MINIMAUXGÉNÉRALISÉS
DÉFINITION
1. SoitG=(V,E)
ungraphe
non orienté connexe, S unséparateur
deG. Nous dirons que S est un
k-séparateur, k~2,
s’il existe al, a2..., ak dans V-S tels quechaque
aiappartienne
à une composantedifférente parmi
celles constituant~ (S).
S sera ditk-séparateur
minimal pour al, a2...,ak si aucun sous-ensemble propre de S n’est aussiséparateur pour
al, a2..., ak.REMARQUE
1. Cette définitiongénéralise
la notionclassique
deséparateur
minimalpour deux sommets
(voir [8]),
que nous nommerons dans la suite2-séparateur
minimal.DÉFINITION
2. SoitG=(V,E)
ungraphe
non orienté connexe, S unséparateur
deG. Nous dirons que S est un
séparateur
minimalgénéralisé (en abrégé smg)
s’il existek, k~2,
tel que S soitk-séparateur
minimal pour k sommets al, a2,..., ak.EXEMPLE 1.
2-séparateurs
minimaux :3-séparateur
minimal :S4={ a,e,f }
THÉORÈME
1. Soit S unséparateur
de G. S est unk-séparateur
minimal si et seulement s’il existe k éléments deZS(S)
tels que tout sommet de S voit au moins deux de ces éléments.Preuve.
# Soit S un
k-séparateur minimal, 1~(S)I~k. Supposons qu’il
existe s dans Svoyant
au
plus
un élément de~(S).
Alorsl C (S- ( s ) )1=lG (S)1,
cequi
contredit la définition 1.«
Supposons
que tout sommet de S voie au moins 2composantes parmi
k éléments deZS(S), 1~(S)I~k. Supposons
Sk-séparateur
nonminimal,
et soit S’ inclus strictement dansS,
S’séparant
ces kcomposantes.
SiseS-S’,
s voit ai dansCi
etaj
dansCj.
Il existe une chaîneaisaj,
donc S’ nepeut séparer
ai deaj.
Ce théorème
généralise
le théorèmeclassique
suivant : S est un2-séparateur
minimal si et seulement s’il
possède
deuxcomposantes
vues par tout sommet de S(Ces composantes
sont alorsqualifiées
depleines).
COROLLAIRE 1. Soit S un
séparateur
de G. S est un smg si et seulement si tout sommet de S voit au moins deuxcomposantes
connexes de~(S).
Preuve. S est un smg e* S est
#-séparateur minimal,
aveclC (S)1=#
oe* tout sommet de S voit au moins 2 éléments deOE (S) d’après
le Théorème 1.REMARQUE
2. Soit S un smg,a=min { k
1 S est unk-séparateur minimal}
et#=l OE (S) 1 .
S est unk-séparateur
minimal pour toutk, oc:~9k:gp.
4. LE TREILLIS DE
SÉPARABILITÉ
D’UN GRAPHENotation. Soit S un
séparateur quelconque.
Ondésigne
par’U3(G,S) = (V’,E’)
legraphe biparti
tel que :avec
DÉFINITION
3.f3(G,S)
est dit bicolorable selon les arêtes s’il admet une coloration des arêtes respectanti)
toutes les arêtes incidentes à un même sommet qipossèdent
la mêmecouleur, ii) chaque
sommet si est extrémité d’au moins 2 arêtes de couleursdifférentes.
THÉORÈME
2. Sif3(G,S)
est bicolorable selon lesarêtes,
alors S est un smg.Preuve. Tout sommet de S voit dans G deux
composantes
de couleursdifférentes, donc, d’après
le Corollaire1,
S est un smg.On
peut
montrer que si S est2-séparateur minimal,
alors f3(G,S)
est bicolorable selon les arêtes.Certains
séparateurs
minimauxgénéralisés
sont tels que legraphe biparti
associé n’est pas bicolorable selon lesarêtes,
comme le montre lecontre-exemple
suivant :EXEMPLE 2.
S={si,S2,S3}
est3-séparateur
minimal et~(G,S)
n’est pas bicolorable selon les arêtes
Nous établissons maintenant la relation entre la notion de
rectangle
maximal dezéros de
CÀ (G)
et la notion de smg de G.DÉFINITION
4. Onappelle
treillis deséparabilité
deG,
le treillis desrectangles
maximaux de zéros de la matriceC{(G).
DÉFINITION
5. Unrectangle
de zéros AxEde Q (G)
est ditreprésenter
l’ensemble de sommetsS=V-(AUB).
THÉORÈME
3. Si un ensemble S de sommets estreprésenté
par unrectangle
maximalAxB,
alors S est un smg etS=N(A)=N(B).
Preuve. Soit
aeA,
bEB. G est connexe, et AxB est unrectangle
de zéros. Toutechaîne de G reliant a à b passe par
S,
et Ssépare
a de b.Supposons
S nonminimal,
et soit sesqui
voit auplus
unecomposante
connexe,incluse dans A par
exemple.
s ne voit pasB,
et donc AxB n’est pas maximal.Tout sommet de S voit donc
A et B,
etN(A)=N(B)=S.
THÉORÈME
4. Un smg S de G estreprésenté
par unrectangle
maximal AxB si etseulement si
U3(G,S)
est bicolorable selon les arêtes.En
particulier, chaque 2-séparateur
minimal estreprésenté.
Preuve.
~ Soit S
représenté
par AxB : il est clair que A et B induisent unepartition de ~ (S).
peut
être colorié en utilisant une couleur pourchaque
élémentde ~ (S)
inclusdans
A,
et l’autre pourchaque
élément deC (S)
inclus dans B.==
Si ~ (G,S)
estbicolorable,
il suffit de considérer labipartition
de V formée par lescomposantes
dechaque couleur,
cequi
décrit unrectangle
maximal AxB.Il s’ensuit que
chaque
élément du treillis deséparabilité M (G) représente
un smg de G. Le lecteur remarqueraqu’un
même smgpeut
avoirplusieurs représentants
distincts.
De manière
évidente,
le treillis deséparabilité
d’ungraphe
estorthocomplémenté,
avec
l’opérateur
cp tel quetp(AxB)=(BxA).
Lesopérations
de borne inférieure et de bornesupérieure
seront définies selon[ 1 ] (Tome 2, p.21 ),
à savoir :avec
REMARQUE
3.Z (G) peut
être défini de la mêmefaçon
si G est non connexe. Dansce dernier cas, un
rectangle
maximal AxBreprésente
soit l’ensemblevide,
soit un smg d’unecomposante
connexe de G.EXEMPLE 3. Treillis de
séparabilité
dugraphe
del’exemple
1.5. ORTHOTREILLIS ET GRAPHES
Nous considérons maintenant un treillis
orthocomplémenté
Lquelconque
et caractérisons la classe degraphes
connexes admettant L comme treillis deséparabilité.
Dans le cas
général,
tout treillis est treillis desrectangles
maximaux de zéros d’une relation binaire(cf. [1], Chap.V).
Ce résultat s’étend à unorthotreillis,
comme le montrele Théorème 6.
DÉFINITION
5. Soit G ungraphe.
Considérons la suited’opérations
suivante : tantqu’il
existe un sommet a, et XI,X2,..,Xk,différents
de a tels queN[a]=N[xI]UN[X2]U...UN[Xk], supprimer
a.Quand
ce n’estplus possible,
le sous-graphe Red(G)
obtenu est dit irréductible.Notons
qu’un graphe
G est irréductible siRed(G)=G.
Cette définition est cohérente car
Red(G)
estunique
à unisomorphisme près :
ilsuffit de noter que le résultat obtenu est
indépendant
de l’ordre danslequel
on effectue la suite desuppressions,
l’élimination d’un sommet ne modifiant pas les autressuppressions possibles.
REMARQUE
4. Il est aisé des’apercevoir
quel’opération
de contraction d’un modulecomplet
A en un sommet a, avecN(A)=N(a),
est un casparticulier
del’opération
desuppression.
Ces modules sontintéressants,
car ils secomportent
vis-à-vis desrectangles
comme un sommet
unique,
et ceux dont levoisinage
est un2-séparateur
minimalconduisent à la notion d’extrémité d’un
graphe,
toutgraphe
noncomplet possédant
aumoins deux extrémités
(cf. [2]).
REMARQUE
5. Pour legraphe
del’exemple 1, Red(G)=G(V- { e } ).
THÉORÈME
5.Z(G)
estisomorphe à lÎh (Red(G)).
Preuve.
D’après [1], Chap.V,
le treillis deséparabilité M(G)
est conservé àchaque opération
deréduction,
celle-cisupprimant
dans la matrice deslignes
et des colonnes nonsignificatives.
DÉFINITION
6. Soit L unorthotreillis,
(p uneorthocomplémentation
de L. On dénotepar le
graphe (J(L),E),
oùJ(L)
est l’ensemble dessup-irréductibles
deL,
etij EE
ssi ce
qui
est encoreéquivalent
àM(i).
THÉORÈME
6. Soit L unorthotreillis,
cp uneorthocomplémentation
de L. L estisomorphe
Preuve. Soit xEL. Posons
AXxB X
est un élément eneffet,
c’est unrectangle
de zéros de la matrice associée augraphe,
car pour tout i dansAx
ettout j
danset j~p(x), donc
et Ce
rectangle
estmaximal,
car pourtout j
dansBx implique jç(1),
donc et x>i. Demême,
pour tout i dansAx implique
Comme
chaque
élément de L estégal
à la bornesupérieure
dessup-irréductibles qu’il majore, l’application qui
à x faitcorrespondre AxxBx
est bien unebijection
de Ldans La bi-isotonie :
x~y
«Ax Ay
etBy Bx
est évidente.Un
séparateur représenté
dansM(J(p(L»,
de la formeJ(L)-(AxUBx), correspond
donc à un ensemble de
sup-irréductibles
du treillisqui
n’estmajoré
ni par x, ni partp(x),
alors que ces deux éléments sontcomplémentaires.
THÉORÈME
7. Soit L unorthotreillis,
cp uneorthocomplémentation
de L.J(p(L)
estirréductible.
Preuve. Le
voisinage N[x]
d’un sommet dans n’est autre que lecomplémentaire
dans
J(L)
de l’ensemble dessup-irréductibles majorés
part~(x).
Si l’on suppose l’existence de sommets a, x l, x2,.., xk,k>1 ,
tels queN[a]=N[xI]UN[X2]U ...UN[Xk],
on
obtient,
par passage aucomplémentaire, cp(a)
comme borne inférieure de(p(xi),(p(x2)....~(xk).
Eneffet,
la borne inférieure de deux éléments est obtenue parintersection des ensembles de
sup-irréductibles majorés
par ces deux éléments(cf. IV,
définition deA). cp(a)
étantinf-irréductible,
on aboutit ainsi à une contradiction.peut
ne pas être connexe. Comme la notion deséparateur
n’est définie quesur des
graphes
connexes, nous définironsGç(L)
comme étantégal
àJg(L)
si cedernier est connexe.
Sinon, Gp(L)
sera obtenu àpartir
deJ(p(L)
en luiadjoignant
unsommet universel.
Soit
9(L)
la classe desgraphes
connexespossédant
L comme treillis deséparabilité.
SiG(p(L)
est unreprésentant
de9(L) possédant
un nombre minimum de sommets, on nepeut garantir
son unicité dans la mesureoù,
si cpl 1 et cp2 sont deuxorthocomplémentations, Gcpl(L)
etGç2(L)
ne sont pas engénéral isomorphes.
C’est lecas si l’on considère
GI
constitué par lecomplémentaire
d’uncycle
delongueur
6 etG2
constitué par le
complémentaire
de deuxcycles disjoints
delongueur
3 : ces deuxgraphes
sont irréductibles et admettent le même treillis de
séparabilité (cf. [14]).
Le théorème suivant donne une caractérisation des treillis admettant un
représentant unique :
THÉORÈME
8. Soit L un orthotreillispossédant
au moins deuxorthocomplémentations
cpl et cp2. et
Gç2(L)
sontisomorphes
si et seulement s’il existe unautomorphisme (3
de L tel queP
o (pi=(p2 Dans ce est unautomorphisme
de
G(,,(L),
ainsi que dePreuve.
~ S’il existe un
automorphisme (3
de L telque #
o cpl=cp2 sa restriction àJ(L)
est un
automorphisme
deJ(L).
« oe*
P(i)~(p2(P(j)), donc #
est unisomorphisme
degraphes
desur
G~2(L),
et unautomorphisme
pour chacun d’entre eux.Soit (3 isomorphisme
degraphes
défini surJ(L),
tel que --*p(i)(p2(P(j)).
Cette dernière
propriété
s’écrit encoreVj eJ(L),
Montrons
que (3
est uneapplication
bi-isotone surJ(L) :
Soienti,jEJ(L).
En
prenant l’image par #
dechaque
ensemble :On étend maintenant
(3
à L par :Cette extension est
cohérente,
car les deuxapplications
coïncident surJ(L).
Deplus
est unebijection,
car tout élément de L est défini par l’ensemble des sup- irréductiblesqu’il majore.
Montrons la bi-isotonie
En
prenant l’image par P
dechaque
ensemble :Montrons maintenant que V xeL
Cette
propriété
est vraie parhypothèse
surJ(L).
COROLLAIRE 2. Soit L un orthotreillis
possédant
uneorthocomplémentation
cp.9(L)
admet un
représentant
irréductibleunique
si et seulement si touteorthocomplémentation
de L est de la forme
y 1 o
cpavec # automorphisme
de L.Preuve.
« Soient (p 1 et cp2 deux
orthocomplémentations.
cpl= cp etcp2=
cp o y.Alors o çj = cp2 0
y -1
et on conclut par le Théorème 8.~ Si
9(L)
admet unreprésentant
irréductibleunique,
touteorthocomplémentation
(plvérifie 5
o cpl=cp0 ~
et#- 1 o
(po P
Il serait intéressant d’exhiber une caractérisation structurelle pour ce dernier cas,
ainsi que
d’expliciter
lescorrespondances
entre des classesparticulières
degraphes
nonorientés et les classes de leur treillis de
séparabilité.
6. ASPECTS
ALGORITHMIQUES
Nous donnons ci-dessous un
algorithme qui,
étant donné un treillis L muni del’orthocomplémentation
(p,produit
D’autrepart,
à la lumière de la théorieprécédente,
il est facile de prouver la difficulté duproblème
de reconnaissance sur la classe des treillisorthocomplémentés.
ALGORITHME 1.
Donnée : L orthotreillis muni de (p
Résultat : - Un
étiquetage
parrectangles
de L-
Gp(L)
Commentaire : Si xeL est
étiqueté
parAxE, A=droite(x)
etB=gauche(x) 1)
DéterminerJ(L),
ensemble dessup-irréductibles
de L.2)
Pour tout xELdroite(x) gauche(x)
alors dans
3)
SiGcp(L)
non connexe alors luiajouter
un sommet universel.Complexité :
1)
Si le treillis L est donné par les listesd’adjacence
de songraphe
de Hasse(n
sommets,m
arcs),
lessup-irréductibles possèdent
un seulprédécesseur
etpeuvent
être déterminéspar un parcours :
0(n+m).
2)
Pourchaque
x, l’ensemble des ascendants doit être calculé :0(n312) (cf. [5]);
droite(x) peut
être obtenu à cetteétape,
ainsi queN[cp(x)] ; gauche(x)
sera obtenu lors dutraitement de
c~(x).
La construction des listesd’adjacence
deGp(L)
ne modifie pas lacomplexité.
3)
Le test de connexité etl’ajout
éventuel d’un sommet universel dans sont en0(IJ(L)Iz),
soitO(n2) puisque
La
complexité globale
est donc celle de nétapes 2),
soit0(n5~2).
Reconnaissance. Nous considérons ici le
problème
de reconnaissance de lapropriété d’orthocomplémentation,
en réduisant ce dernier à unproblème classique d’isomorphisme.
Soient donc les deuxproblèmes
de décision(Réponse oui-non) :
ISOTREILLIS
(Treillis isomorphes)
Donnée : Deux treillis T et T’.
Question :
T et T’ sont-ilsisomorphes ?
RECONNAISSANCE-ORTHO-TREILLIS Donnée : Un treillis L.
Question :
L est-ilorthocomplémenté ?
Réduction :
Étant
donnés lesgraphes
de Hasse de deux treillis T etT’,
on construit legraphe
de Hasse d’un treillis L de lafaçon
suivante :.
Juxtaposer
lesgraphes
de T et du treillis T’D défini par la relation d’ordre duale de celle de T’.. Relier par un arc de couverture l’élément nul de T à l’élément nul de T’D.
. Relier par un arc de couverture l’élément universel de T à l’élément universel de T’D.
Il est clair que le treillis construit L est
orthocomplémenté
si et seulement si lestreillis T et T’ sont
isomorphes,
et que le nombre d’éléments de L est reliépolynomialement
aux nombres d’éléments de T et de T’.Il s’ensuit que l’existence d’un
algorithme polynomial
résolvantRECONNAISSANCE-ORTHO-TREILLIS entraînerait l’existence d’un
algorithme polynomial
résolvant ISO-TREILLIS.Rappelons qu’un problème
est ditisomorphisme-complet (cf. [3])
s’il estpolynomialement équivalent
auproblème d’isomorphisme
de deuxgraphes quelconques.
La
technique
de preuve consiste à montrer que l’existence d’unalgorithme
de résolutionpolynomial
pour lepremier
entraîne l’existence d’unalgorithme
de résolutionpolynomial
pour le second. RECONNAISSANCE-ORTHO-TREILLIS est donc lui aussi
isomorphisme-complet.
7. ILLUSTRATION : LE
PERMUTOÈDRE
Chaque
treillis depermutations possède
lapropriété d’orthocomplémentation unique.
Nous donnons ci-dessous à titre
d’exemple
le treillisS4 étiqueté
parl’algorithme 1,
ainsique
Gcp(S4).
Lessup-irréductibles
sontétiquetés
en caractères gras.EXEMPLE 4.
S4
et8. CONCLUSION
Le double passage entre la classe des
graphes
non orientés et la classe des treillisorthocomplémentés
semble avoir donné lieu à peu de travaux.Cependant,
l’utilisation duséparateur
minimal comme outil structurel sur ungraphe
est une direction de rechercheémergente
et ilparaît
intéressant depoursuivre l’exploration
des treillisorthocomplémentés
dans ce sens.Déjà,
le treillis deséparabilité
nous apermis
d’obtenirdes résultats très
prometteurs
à la fois sur la définition des extrémités d’ungraphe quelconque (voir [2])
et sur la définition d’un schéma inductif de construction de l’ensemble des2-séparateurs
minimaux d’ungraphe (cf. [3]).
REMERCIEMENTS - Nous remercions Bruno Leclerc, Bernard Monjardet et Alain Guénoche pour leurs conseils amicaux.
BIBLIOGRAPHIE
[1] BARBUT, M., MONJARDET, B.,
Ordre etclassification, Paris, Classiques Hachette, 1970.
[2] BERRY, A., BORDAT, J.-P., "Separability generalizes
Dirac’stheorem",
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