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Texte intégral

(1)

BLAISE PASCAL PT 2020-2021

Équilibre chimique

Exercice 1 : Combustion du soufre 1 | 1

. Composition à l’équilibre ; . Réaction hétérogène.

1 Quantité de matière initiale de soufre solide : nS(0) = m

MS

= 9,4 mmol.

Pour calculer les quantités de matière de chacun des gaz, on commence par calculer la quantité de matière totale en gaz avec la loi des gaz parfaits et on utilise ensuite les fractions molaires données pour calculer la quantité de matière de chaque gaz. Ainsi, d’après la loi des gaz parfaits,

ngaz(0) = P V

RT = 1,0·105×1,0·10−3

8,3×(273 + 25) = 40 mmol

L L L Attention !aux unités avec la loi des gaz parfaits : pression en Pa et volume en m3. On en déduit alors

nO2(0) =xO2ngaz(0) = 8,1 mmol et nN2(0) =xN2ngaz(0) = 32 mmol.

2 La réaction a lieu en milieu hétérogène (présence de solide et de gaz) : le tableau d’avancement doit impérativement être construit en quantité de matière.

S + O2 = SO2

état initialt= 0 nS(0) nO2(0) 0

état intermédiairetqcq nS(0)−ξ(t) nO2(0)−ξ(t) ξ(t)

Comme les nombres stœchiométriques sont égaux, le réactif limitant est celui qui est apporté en plus petite quantité de matière initiale :il s’agit du dioxygène. Comme c’est un gaz, alorsla réaction est forcément équilibrée...

mais compte tenu de la valeur de la constante d’équilibre, on pourra malgré tout la considérer quasi-totale.

3 À un instanttquelconque, la quantité de matière totale de gaz vaut ngaz(t) =nN2(t) +nO2(t) +nSO2(t)

=nN

2(0) + nO

2(0)−ξ(t) +ξ(t)

=nN2(0) +nO2(0) ce qui conduit finalement à

ngaz(t) =ngaz(0)

La quantité de matière de gaz est constante tout au long de la réaction : lorsqueξ moles de O2 sont consommées,ξ moles de SO2 sont produites. D’après la loi des gaz parfaits, on en déduit quela pression est constante tout au long de la transformation.

4 Comme K 104 alors la réaction est quantitative. On pourra donc calculer toutes les quantités de matière comme si elle était totale, sauf celle du réactif limitant qui devra être calculée à partir de la loi d’action des masses.

Du bilan de matière on déduitξmax=nO

2(0) = 8,1 mmol. Ainsi, à l’état final

nS,f=nS(0)−ξmax d’où mS,f= (nS(0)−ξmaxMS= 40,6 mg.

(2)

On en déduit de même la quantité de matière et la pression partielle en dioxyde de soufre en utilisant le fait quengaz etP sont constants tout au long de la réaction,

nSO2,f=ξmax d’où pSO2,f=ξmax

ngazP = 0,20 bar Enfin, d’après la loi d’action des masses,

pSO2,f

ppO

2,f

p

=K d’où pO2,f=pSO2,f

K = 5·10−54bar

ce qui est bien absolument négligeable devantpSO2,fet légitime l’approximation de réaction quasi-totale.

On peut même se poser des questions sur le sens de ces chiffres : la quantité de matière de O2restant dans le flacon à la fin de la combustion serait de 2·10−55mol ... et compte tenu de la valeur du nombre d’Avogadro cela fait moins que1/1022atome ! Avant de croire cette valeur, il faudrait remettre en cause toutes les autres hypothèses, et en particulier celle de flacon hermétique.

Pour terminer, on n’oublie pas non plus de rappeler la pression partielle en diazote même si elle ne change pas au cours de la réaction,

pN2 =xN2P = 0,80 bar.

Exercice 2 : Production industrielle de chaux vive 2 | 1 |

. Rupture d’équilibre ; . Réaction hétérogène.

1 Comme on ne part que de calcaire, la réaction ne peut avoir lieu que dans le sens direct. Pour le

« confirmer », calculons le quotient réactionnel Q. Les deux solides étant purs, leur activité vaut 1, et le quotient réactionnel est égal à l’activité en CO2. Comme il s’agit d’un gaz parfait pur sa pression partielle est égale à la pression totalepdans l’enceinte, d’où

Q= p

p avecp= 0 dans l’état initial, d’oùQ0= 0< K.

Au cours de la réaction, du CO2est produit etQaugmente pour se rapprocher deK. Deux situations sont possibles : . si le dernier grain de calcaire disparaît, Q n’a pas atteint K et la transformation s’arrête : la dissociation est

rigoureusement totale ;

. s’il y a suffisamment de calcaire alors la transformation s’arrête lorsqueQ=K, l’état final est un état d’équilibre.

2 Supposons l’équilibre atteint. Dans ce cas, la pression à l’équilibre vaut péq = K p, ce qui signifie d’après l’équation d’état des gaz parfaits que la quantité de matière de CO2produite par la réaction, égale à l’avancement à l’équilibre (se montre avec un tableau d’avancement), vaut

ξéq= V K p

RT = 39 mmol.

L L LAttention !Dans l’équation d’état des gaz parfaits, les volumes s’expriment en m3et les pressions en Pa.

Or le même bilan de matière montre que l’avancement maximal de la réaction ξmax est égal à la quantité de matière initiale en calcaire, soit 10 mmol. On trouve donc ξéq > ξmax, ce qui est impossible, puisque cela voudrait dire qu’il reste une quantité de matièrenégative en réactif limitant. Il y a donc contradiction, l’hypothèse est fausse : l’état d’équilibre ne peut pas être atteint et la réaction est rigoureusement totale. Dans l’état final, le système ne contient plus du tout de CaCO3, mais contientξmax= 10 mmol de CaO solide etξmax= 10 mmol de CO2 gazeux.

3 Pour toute quantité de matière de calcairen0< nla réaction est totale. En revanche, sin0> nalors l’équilibre chimique est atteint lorsque l’avancement est égal ànet l’excès de calcaire ne se transformera pas, quelle que soit sa quantité. Ainsi,la quantité de matière de calcaire maximale qui puisse être transformée estn= 39 mmol.

(3)

Exercice 3 : Équilibre de Boudouard 2 | 1

. Sens d’évolution d’un système ; . Composition à l’équilibre ; . Variance.

1 Les inconnues sont a priori la température, la pression et les deux fractions molaires en CO2et CO. Les relations entre ces inconnues lorsque l’équilibre est atteint sont la loi d’action des masses etxCO2+xCO= 1. La variance est donc égale à 4−2 = 2. On peut donc fixer température et pression, mais dans ce cas la composition du système à l’équilibre est imposée.

2 Le quotient réactionnel s’écrit

Q= (pCO/p)2

1×(pCO2/p)= pCO2 pCO2p. En introduisant les fractions molaires xi =ni/(nCO

2+nCO) et la pression totale via la loi de Dalton pi =xiP, on trouve

Q= xCO2 xCO

2

P p. Ainsi,

rG= ∆rG+RTlnQ= 5,47 kJ·mol−1>0. Le systèmeévolue donc en sens inverse.

3 Par définition,

K= exp

−∆rG RT

= 1,6.

4 Comme la pression totale est supposée constante, il est équivalent de déterminer les pressions partielles ou les fractions molaires puisqu’il y a proportionnalité. D’après la loi d’action des masses, lorsque l’équilibre est atteint,

x2CO,éq xCO

2,éq

P

p =K. De plusxCO2 = 1−xCOce qui permet d’écrire

x2CO,éq 1−xCO,éq

P

p =K. On en déduit l’équation polynômiale

x2CO,éq+KxCO,éqK= 0 ce qui se résout en

xCO,éq= −K+KK+ 4

2 = 0,70 et xCO2,éq= 1−xCO,éq= 0,30.

Une fraction molaire est toujours positive, ce qui permet de choisir correctement la racine du polynôme qui est physiquement pertinente.

(4)

Exercice 4 : Synthèse de l’ammoniac oral banque PT | 2 | 2

. Variance ;

. Composition à l’équilibre ; . Énergie libérée par une réaction ; . Déplacement d’équilibre.

1 Les inconnues sont la température, la pression et les trois fractions molaires. Les relations entre ces inconnues sont la loi d’action des masses et la somme des fractions molaires égale à 1. On en déduit que l’équilibre a une variance de 3= 5−2.

2 D’après la loi de Hess,

rH= 2 ∆fH(NH3)−∆fH(N2)−3 ∆f(H2) =−91,8 kJ·mol−1

rS= 2S(NH3)−S(N2)−3S(H2) =−197,6 J·K−1·mol−1

rH<0, signe que la réaction estexothermique, et trouver ∆rS<0 est cohérent avec le fait que la quantité de matière de gaz diminue au cours de la transformation (∆νgaz=−2). L’enthalpie libre standard de la réaction vaut donc

rG= ∆rHTrS= 12,8 kJ·mol−1 donc K= exp

−∆rG RT

= 6,3·10−4. La transformation est donc peu déplacée.

3 Notonsn0 la quantité de matière initiale en N2, celle en H2 valant alors 3n0. On a n0=pV1

RT = 1,8·10−2mol.

Compte tenu de la valeur deK, on peut approximerξéqn0. Le bilan de matière s’écrit

N2 + 3 H2 = 2 NH3

état initial n0 3n0 0

état d’équilibre n0ξéq 3n0−3ξéqéq

état d’équilibre approximé 'n0 '3n0éq

La quantité de matière de gaz dans l’état final vaut donc

ngaz= 4n0−4ξéq+ 2ξéq= 4n0−2ξéq'4n0. D’après la loi d’action des masses, dans l’état final,

pNH2

3

pN2pH3

2

p◦2=K

NotonsP la pression finale. On a par définition pNH3 =2ξéq

4n0

P= ξéq 2n0

P pN2= n0 4n0

P =1

4P pH2 = 3n0 4n0

P= 3 4P On en déduit

ξéq2 4n02 1 4 ×27

64 p

P 2

=K soit 64 27

ξéq

n0

2p P

2

=K d’où ξéq= 3√ 3 8

Kn0

P p.

Or d’après l’équation d’état des gaz parfaits

P =4n0RT Vtot

d’où on déduit

ξéq= 3√ 3 2

Kn02 RT pVtot

= 5,8·10−4mol.

(5)

On peut vérifier a posteriori ξéq n0, ce qui est cohérent avec l’hypothèse de transformation peu déplacée.

4 L’énergie libérée par la réaction vaut

Q=ξéq|∆rH|= 53 J.

5 La réaction est exothermique. D’après le principe de modération, si on augmente la température dans l’enceinte, elle évolue doncen sens inverse.

La réaction étudiée dans cet exercice se fait avec un rendement très faible car les conditions expéri- mentales envisagées ne coïncident pas du tout avec les conditions industrielles réelles où les pressions sont choisies de l’ordre de 500 bar. Ce choix fait par l’énoncé s’explique sans doute par l’impossibilité de mener les calculs à la main sans l’hypothèseξéqn0.

Exercice 5 : Le percarbonate de sodium écrit PT 2018 | 1 | 1 |

. Grandeurs standard de réaction ; . Optimisation d’un équilibre.

1 Par définition,

rS =Sm,H

2O+1 2Sm,O

2Sm,H

2O2= 30 J·mol−1·K−1. On trouve ∆rS>0, ce qui est cohérent avec laformation de gazlors de la réaction.

2 L’enthalpie standard de formation de O2(g) est nulle car il s’agit d’uncorps pur simple pris dans son état standard de référence.

3 D’après la loi de Hess,

rH= ∆fHH

2O−∆fHH

2O2 =−100 kJ·mol−1. On trouve ∆rH<0, signe que la réaction estexothermique.

4 Dans l’approximation d’Ellingham, ∆rH et ∆rS ne dépendent pas de la température, donc

rG= ∆rHT ,rS et K= exp

−∆rG RT

d’où K= exp

−∆rHTrS RT

.

CommeK1, la réaction est très favorable aux produits et l’eau oxygénée est thermodynamiquement instable.

5 D’après la loi de van’t Hoff,

d

dT lnK= ∆rH RT2 <0.

Ainsi, augmenter la température diminue la constante d’équilibre sans changer le quotient réactionnel : ce dernier doit diminuer pour retrouver l’état d’équilibre,le système évolue donc en sens inverse.

6 Le quotient réactionnel s’écrit

Qr=(pO2/p)1/2

[H2O2]/c =(xO2/p)1/2 [H2O2]/c

P avec xO

2 la fraction molaire de dioxygène et P la pression totale. Ainsi, augmenter la pression augmente le quo- tient réactionnel sans modifier la constante d’équilibre : le quotient de réaction doit diminuer pour retrouver l’état d’équilibre,le système évolue là aussi en sens inverse.

En fonction du temps d’épreuve et du nombre de questions que vous estimez abordables, vous pou- vez également utiliser le principe de modération de le Châtelier pour justifier ... mais vous n’aurez probablement pas tous les points de la question.

7 En conclusion des réponses précédentes, il faut se placer à haute température et haute pression pour minimiser la décomposition.

(6)

Néanmoins, le choix d’une haute température doit être fait avec précaution car elle pourrait accélérer la cinétique de la transformation.

Exercice 6 : Grillage du sulfure de plomb écrit CCP MP 2017 | 2 | 1 |

. Grandeurs standard de réaction ; . Déplacement d’équilibre ; . Température de flamme.

1 La température de 1161 K correspond à la température de fusion de l’oxyde de plomb PbO, ce qui modifie légèrement ses grandeurs standard de formation. D’après la loi de Hess,

rH= ∆fH(PbO(l)) + ∆fH(SO2(g))−∆fH(PbS(s))−3

2∆fH(O2(g)) avec

fH(PbO(l)) = ∆fH(PbO(s)) + ∆fusH(PbO). Finalement,

rH=−383,7 kJ·mol−1. De même,

rS=S(PbO(l)) +S(SO2(g))−S(PbS(s))−3

2S(O2(g)) avec

S(PbO(l)) =S(PbO(s)) +∆fusH(PbO) Tfus(PbO) . Finalement,

rS=−74,2 J·mol−1·K−1.

2 On a ∆rH <0 donc la transformation estexothermique. Par ailleurs, il y a consommation de gaz au cours de la transformation (∆νgaz=−1/2), il est donc logique d’obtenir ∆rS<0.

3 D’après le principe de modération de Le Châtelier, le système réagit en évoluant dans le sens endothermique, qui est icile sens conduisant à la formation de PbSet à la consommation de PbO.

Ce résultat peut également être démontré avec la loi de Van’t Hoff, mais l’ordre des questions laisse entendre que ce n’est pas demandé ici : le calcul deK ne vient qu’après.

4 Par définition, ∆rG= ∆rHTrSsoit dans l’approximation d’Ellingham

rG=−383·103−74,2×T (en J·mol−1).

5 Par définition,

K= exp

−∆rG RT

= 7,5·10111. La transformation est donc quasi-totale, ce qui est favorable.

6 L’activité d’un gaz s’exprime par

ai= pi

p = niP N p

pi=xiP est sa pression partielle, etxi=ni/N sa fraction molaire. Le quotient réactionnel s’écrit

Q=

n0P N p

nP N p

3/2 soit Q= n0 n3/2

rN p P .

(7)

7 On raisonne à température fixée, doncK n’est pas modifiée. D’après la question précédente,Qdiminue si P augmente, donc pour retrouver l’équilibreQdoit réaugmenter :le système évolue en sens direct.

8 La présence du diazote augmente N sans autre impact : elle tend donc à augmenterQ et ainsi à favoriser un déplacement de l’équilibre en sens inverse, ce qui est défavorable à la réaction. On utilise de l’air pour des raisons économiques: purifier du dioxygène coûte cher.

9 On décompose la transformation thermodynamique réelle en une suite de deux transformations : d’abord la transformation chimique isotherme puis l’échauffement des produits. Comme l’enthalpie est une fonction d’état,

∆H=n0rH+Cp,prod(TfinTinit) =

|{z}

adiab

0

Exprimons maintenant la capacité thermique des produitsCp,prod, en s’appuyant sur un bilan de matière.

PbS + 32 O2 = PbO + SO2 N2

EI n0 3

2n0 0 0 4×32n0= 6n0

EF 0 0 n0 n0 6n0

Ainsi,

Cp,prod= X

produits

niCp,i =n0

Cp(PbO) +Cp(SO2) + 6Cp(N2)

=n0×260,3 J·K−1·mol−1. Finalement,

Tfin=Tinitn0rH

Cp,prod = 2747 K.

Il s’agit d’une température très élevée, donctrès défavorable à la réactiond’après la question 3.

10 Même argument que précédemment : on ne veut pas que la température augmente trop car c’est défavorable, on a donc tout intérêt à partir d’une température initiale elle-même déjà basse.

Exercice 7 : Synthèse du trioxyde de soufre adapté écrit PT 2014 | 2 | 2 |

. Grandeurs standard de réaction ; . Optimisation d’un équilibre ;

. Compétition entre thermodynamique et cinétique.

1 L’approximation d’Ellingham consiste à supposer que l’enthalpie et l’entropie de réaction sont indé- pendantes de la température. Par définition,

rG= ∆rHTrS d’où par identification

rH=b=−2,0·102kJ·mol−1 et ∆rS=−a=−1,9·102J·K−1·mol−1.

Comme ∆rH<0 alors la réaction est exothermique, et il est normal de trouver ∆rS<0 car la réaction consomme globalement des gaz (∆νgaz2−3<0).

2 Par définition,

K= exp

−∆rG RT

doncK >1 si ∆rG=aT+b <0 soit

T <b

a = 1,0·103K

3 Par définition,

rG= ∂G

∂ξ T ,P

(8)

G est l’enthalpie libre du système etξ l’avancement de la réaction. Si ∆rG <0 alors le système évolue en sens direct ; si ∆rG >0 alors il évolue en sens inverse ; et si ∆rG= 0 alors l’équilibre chimique est atteint.

4 D’après la définition deK,

K= exp

a Rb

RT

Commeb <0, alors−b/R >0 et ainsiK diminue lorsque la température augmente. Ainsi,une augmentation de température déplace l’équilibre dans le sens inverse alors qu’une diminution de température déplace l’équilibre dans le sens direct.

5 Par définition, en notantples pressions partielles, Q= pSO2

3

pSO2

2

pO

2

p.

Or, pour le gazi, pi=xiP= nni

totP avecxi la fraction molaire. Finalement, Q= nSO2

3P2/ntot2 nSO2

2

nO

2P3/ntot3 p d’où Q= nSO2

3

nSO2

2

nO

2

p P ntot.

6 La constante d’équilibre ne dépendant que deT, toutes les modifications envisagées sont sans impact surK. 6.a Après augmentation de P et avant toute réponse du système, le quotient de réaction a diminué et devient inférieur àK : le systèmeévolue en sens directpour retrouver l’équilibre.

6.b Supposons que l’introduction de dioxygène se fasse à ntot = cte. Dans ce cas, après introduction de nO2 et avant toute réponse du système, le quotient de réaction a diminué, donc le système évolue en sens direct pour retrouver l’équilibre.

Si on ne suppose pas ntot =cte, la démonstration est nettement plus compliquée : avec les exigences actuelles, elle est faisable mais serait guidée. Notonsδn la quantité de matière de dioxygène ajoutée, ce qui donne après ajout de dioxygène et avant toute réponse du système

Q0=

nSO2

3

nSO2

2(nO

2+δn) p

P (ntot+δn) ou encore

Q0= nSO2

3

nSO2

2nO

2

1 + δn

nO2

p P ntot

1 + δn

ntot

=K 1 + δn

ntot 1 + δn

nO

2

< K

car on a nécessairementntot > nO2 doncδn/ntot< δn/nO2. Le système réagit donc à la modification endéplaçant la réaction en sens directpour atteindre à nouveau l’équilibre.

6.c L’ajout d’air ne change que la quantité de matière totale de gaz ntot. Après remplacement et avant toute réponse du système, le quotient de réaction a augmenté, donc le systèmeévolue en sens inverse pour retrouver l’équilibre.

7 D’après la question 6.a, utiliser une pression de 1 bar n’est pas le plus judicieux du point de vue de l’équilibre chimique. Pour que la réaction soit la plus déplacée possible dans le sens direct, il vaudrait mieux utiliser une pression élevée. On peut donc imaginer qu’une telle pression permet d’atteindre un rendement suffisant, et qu’elle est la plus simple à imposer dans un réacteur car il s’agit de la pression atmosphérique.

8 Comme le débit de gaz est très faible, on peut supposer que l’équilibre chimique est atteint lorsque le gaz quitte le réacteur. Cela permet d’expliquer la décroissance deθavec la température : nous avons établi à la question 4 que la constante d’équilibre diminue lorsque la température augmente, signe qu’il y a en proportion d’autant moins de SO3 que de SO2.

9 Si le débit de gaz est plus important, l’équilibre chimique n’a pas forcément le temps d’être atteint avant que le gaz ne quitte le réacteur. Il y a donc un double effet de cinétique et de thermodynamique.

(9)

À basse température, même si la constante d’équilibre est plus élevée, le facteur limitant le taux de conversion est la vitesse de réaction, qui est plus lente à faible température. On interprète ainsi la variation à basse température. Au contraire, à haute température, la réaction est suffisamment rapide pour que l’état de sortie du réacteur soit contraint par les propriétés de l’état d’équilibre, et l’interprétation rejoint celle de la question précédente.

Attention, il ne faut cependant pas dire qu’à haute température l’état d’équilibre est atteint : le taux de conversion dans le second cas n’atteint pas les valeurs du premier cas.

Ainsi, la réaction à faible débit est sous contrôle thermodynamique alors que la réaction à débit élevé se fait sous contrôle cinétique.

10 Construisons le tableau d’avancement de la réaction en notantn0 = 20 mol la quantité de matière initale en dioxyde de soufre et dioxygène.

2 SO2 + O2 = 2 SO3

état initial n0 n0 0

état final n0−2ξF n0ξFF

La valeur deξF se détermine à partir du taux de conversionθ= 0,5, θ= 2ξF

n0 soit ξF = θ

2n0= 5 mol. Finalement,

nSO

2,F = 10 mol nO

2,F = 15 mol nSO3,F = 10 mol nN2,F = 80 mol

11 Raisonnons sur une transformation fictive en deux temps, d’abord la transformation chimique formant les pro- duits en quantités que l’on vient de déterminer, puis l’échauffement de ces produits jusqu’à atteindre la température de sortieTs. Par un bilan enthalpique,

∆H =

1er ppe

Q= 0

= transf

ξFrH+

nSO2,FCP(SO2) +nO2,FCP(O2) +nSO3,FCP(SO3) +nN2,FCP(N2)

(TsTi)

ce qui donne

Ts=TiξFrH

nSO

2,FCP(SO2) +nO

2,FCP(O2) +nSO

3,FCP(SO3) +nN

2,FCP(N2)

12 À la températureTs, la constante d’équilibre est plus faible qu’à la température Ti. Sous réserve que cela ne s’accompagne pas d’une destruction du SO3 formé, refroidir les gaz dans l’échangeur permet donc de « repartir de zéro » et d’obtenir globalement un meilleur rendement.

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