7 Les mots* en gras italique suivis d’un astérisque (*)
correspondent à des entrées dans l’ouvrage.
@
Arrobe, a commercial ou arobase en français (terminologie sans doute la plus utilisée), at en anglais… Ce caractère graphi- que, quasiment inconnu il y a quelques années, est devenu un symbole familier aux utilisateurs de courrier électronique.
On est loin d’avoir levé tout le mystère sur son nom et sur son utilisation au cours de l’histoire. À l’origine, les moines copistes du Moyen Âge utilisent cette « ligature » pour le ad latin (en français : à) – on appelle ligature la fusion de deux caractères consécutifs, comme œ dans œuf.
Au XVIIe siècle, on la trouve employée par les commerçants espagnols comme unité de poids (une arroba, notée @, vaut environ 12 kg) ; abandonnée avec l’introduction du système métrique, elle est encore utilisée pour le poids des taureaux dans les corridas.
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Aux États-Unis, son usage se répand au XIXe siècle pour dési- gner le prix unitaire des marchandises (« 2 plates @ $10.00 » pour « 2 assiettes à 10 dollars pièce »), d’où sa présence sur les claviers de machine à écrire. Comme on ne pouvait pas rencon- trer ce caractère dans un nom propre, il fut choisi en 1972 par Ray Tomlinson, l’inventeur du courriel*, pour séparer le nom du destinataire de celui du domaine hébergeant la boîte aux lettres électronique. Argument supplémentaire : il se prononçait « at », c’est-à-dire « chez »…
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Achat
« Il faut toujours remettre au lendemain l’achat du matériel informatique : il sera plus performant et moins cher ! » Si vous avez respecté cet adage depuis l’achat de votre premier PC en 1987, vous sauvegardez encore vos données sur des disquettes 5”1/4, vous n’arrivez pas à lire les fichiers que l’on vous envoie, mais il vous reste un peu plus d’argent sur votre livret de Caisse d’épargne… !
Avant d’acheter un nouveau matériel, voici quelques bonnes questions à se poser :
– pour quelle utilisation ? Jeux, bureautique, « surf » sur Internet, programmation, visualisation de films, montage vidéo, retouche d’images, etc. Question essentielle : elle vous donnera des indications sur le type de processeur à choisir, la mémoire* RAM utile, la capacité du disque dur, etc. ;
– ordinateur de bureau ou ordinateur portable ? Les prix des portables ayant beaucoup baissé, on peut privilégier le faible encombrement, la légèreté, la mobilité ;
– accès Internet par modem ou accès rapide (ADSL* ou câble) ? Liaison sans fil* ?
9 Dans les revues informatiques de vulgarisation, on trouve fré- quemment des études comparatives et des aides à l’achat : avant d’acheter un ordinateur, faites provision de revues !
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Adresse IP (ou numéro IP)
Dans un réseau*, petit ou grand, les ordinateurs sont inter- connectés afin de rendre possible le transfert des informations de l’un à l’autre :
– Mon fils, en vacances au bout du monde, veut déposer des photos de son périple sur son « site personnel » depuis un cybercafé perdu au fin fond de la Patagonie.
– Mon épouse veut pouvoir admirer son fiston sur l’écran de l’ordinateur familial, mais aussi montrer les photos à ses collègues sur son poste de travail (pendant la pause… bien entendu !).
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Les différentes opérations de transfert d’informations entre ces quatre ordinateurs (le serveur contenant le site personnel de mon fils, le poste du cybercafé, notre ordinateur familial et l’ordinateur du bureau de mon épouse) ne sont possibles que si les quatre ordinateurs :
– sont connectés à un même réseau : Internet* ;
– savent communiquer, donc parlent tous « la même langue » : le protocole TCP/IP* ;
– ET s’ils sont tous repérés par un numéro unique afin que la communication puisse s’établir entre UN émetteur et UN destinataire. On parle d’architecture client/serveur*.
Cet identifiant est l’adresse IP (Internet Protocol) que pos- sède chaque ordinateur connecté à un réseau. On dit aussi numéro IP. Pour que le système fonctionne correctement, deux ordinateurs différents ne peuvent donc pas avoir le même numéro IP.
On peut très facilement imaginer d’étendre ce concept à n’im- porte quel objet destiné à être piloté à distance via Internet. Des applications domotiques sont évidentes. Il est déjà possible de télécommander sa chaudière à partir d’un navigateur* ; on pourrait aussi allumer ou éteindre n’importe quelle ampoule électrique de sa maison, à condition qu’elle soit repérée par un numéro IP.
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Le coin des initiés
Pour connaître le numéro IP d’un ordinateur, il suffit d’utiliser la commande ipconfig dans une fenêtre de commande, de la façon suivante (dans cet exemple, le poste de travail s’appelle
« monPoste » sur le domaine « maSociete.fr ») :
C:\>ipconfig /all
Configuration IP de Windows
Nom de l'hôte . . . : monPoste Suffixe DNS principal . . . : Type de noeud . . . : Hybride Routage IP activé . . . : Non Proxy WINS activé . . . : Non Liste de recherche du suffixe DNS : maSociete.fr Carte Ethernet Machin:
Suffixe DNS propre à la connexion :
Description . . . : PA090 USB ETHERNET 10/100 Adresse physique . . . : 00-05-1B-00-AF-XX DHCP activé . . . : Non
Adresse IP. . . : 194.48.196.238 Masque de sous-réseau . . . : 255.255.254.0 Passerelle par défaut . . . : 194.48.196.1 Serveurs DNS. . . : 194.48.197.10 Serveur WINS principal. . . : 194.48.197.10
Dans les entreprises, les postes de travail possèdent souvent une adresse IP fixe, déterminée par les responsables informatiques.
Pour les particuliers, les fournisseurs d’accès attribuent habituelle- ment une adresse IP dynamique, via un service appelé DHCP (Dynamic Host Configuration Protocol).