Poisson-chat (Ictaluridés)
Ameiurus melas
appelé aussi Ictalurus melas
Description générale
Le corps est moyennement allongé, la peau nue recouverte d’une épaisse couche de mucus. Il possède 8 barbillons bien développés autour de sa bouche. La nageoire dorsale (réduite) est armée d’un aiguillon très piquant et suivie d’une petite nageoire adipeuse. Son dos et ses flancs sont de couleur sombre, noirâtre à brunâtre, son ventre est jaunâtre à blanchâtre.
Reproduction
Maturité sexuelle : 3 ans.
Ponte : entre 5 000 et 7 000 œufs.
Alimentation
Omnivore, opportuniste et surtout très vorace. Consomme des proies variées, en fonction de leur disponibilité et de leur accessibilité. Comme pour la plupart des espèces d’eau douce d’Europe, son régime alimentaire évolue au cours de sa croissance, les alevins se nourrissent d’abord de zooplancton puis de larves d’insectes et de fragments végétaux. Les adultes se nourrissent à proximité du fond et ingurgitent des crustacés, des vers mais aussi des pontes et alevins d’autres espèces de poissons.
Habitat
Le poisson chat mène une vie benthique, étant constamment posé sur le fond. Il fréquente les eaux tièdes ou chaudes, turbides et envahies de végétation aquatique (étangs, canaux, mares peu profondes, gravières…) et parfois les eaux lentes des rivières et des fleuves. Il peut vivre dans des eaux peu oxygénées.
Origine
Ce poisson, originaire d’Amérique du Nord, a été importé en France entre 1871 et 1885, d’abord à titre de “curiosité zoologique”. En 1871, les premiers poissons-chats, retenus dans des aquariums du Muséum d’Histoire Naturelle à Paris, se seraient répandus dans la Seine par les égouts… Vers 1907, d’autres spécimens ont été introduits dans les étangs du Loiret d’où ils ”s’échappèrent”
également. L’espèce avait presque totalement colonisé le réseau hydrographique français vers 1950.
O ri gi ne
Abondance moyenne
à forte
Nuisances
Sur le milieu naturel
Il limite les ressources alimentaires d’autres espèces de poissons et consomme leurs œufs et alevins. Il est, à ce titre, considéré comme un compétiteur et un prédateur redoutable.
Sur l’Homme
Dans les cas de fortes densités, la compétition intra-spécifique conduit souvent à la prolifération d’individus chétifs, très voraces, qui font le désespoir des pêcheurs à la ligne.
En Brenne, les poissons-chats qui prolifèrent dans les étangs sont de redoutables prédateurs pour les invertébrés aquatiques et les pontes de poissons ou de grenouilles.
Lors des pêches, leurs piquants blessent les poissons auxquels ils se sont mêlés et rendent ceux-ci impropres à la vente. Ils blessent également les pêcheurs au moment du tri.
Méthodes de lutte et de prévention
Régulation anthropique :
En France, il a été classé nuisible et est donc “à éradiquer” : - Laisser les poisson-chat pêchés aux équarrissages,
- Entretenir une bonne gestion de l’eauà l’échelle des bassins versants, - Vider régulièrement les étangspermet un certain contrôle des individus.
Taille
15 à 30 cm Poids
100 g à 200 g Longévité 6 à 7 ans