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Ubac 838. Le journal de la Joliette. No 17 Automne 2008 Fr 2.-

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Texte intégral

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No 17 Automne 2008 Fr 2.-

Ubac 838

Le journal de la Joliette

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Récession ? Dépression?

Selon d’éminents spécialistes, nous sommes entrés en récession. Selon d’autres, nous n’allons pas tarder à y entrer.

Une troisième catégorie d’apprentis sorciers nous garantit que nous allons y échapper. Qui croire dans la jungle de ces économistes et autres Nostradamus tous plus qualifiés les uns que les autres ? Une récession économique est une diminution passagère de la production. On considère généralement que ce ralentissement doit perdurer au moins un semestre durant pour que l’on puisse réellement parler de récession. Si on ne parle que de diminution de la croissance, le terme est inapproprié.

Il en est pourtant qui auraient le droit de parler ainsi. Ni éco- nomistes, ni médias, ils sont bien placés pour pouvoir affir- mer que la récession n’est pas qu’un phénomène temporaire, passager et le plus souvent éphémère.

Cela fait des années et pas seulement deux trimestres que les sans-emplois, qu’ils soient chômeurs «officiels» ou n’entrant plus comme tels dans des statistiques volontairement biaisées subissent de plein fouet une «récession» de leur situation.

L’aide dont ils bénéficient stagne et a même subi quelques pernicieuses diminutions alors même que le prix du panier de la ménagère prend l’ascenseur en même temp temps que les tarifs de l’électricité.

temps que les tarifs de l’électricité.

A titre d’exemple, le forfait alloué aux personnes à l’aide sociale n’a pas bougé depuis une bonne dizaine d’années. Il a même été rogné de 100 francs voici deux ans par la volonté d’un gouvernement de sensibilité majoritaire dite de gauche.

Certains parmi les moins optimistes des éminents spécialistes nous rappellent qu’après la récession vient la dépression. Du point de vue strictement économique, la dernière véritable dépression date de 1929. Elle n’a pas été sans conséquences sur l’éclatement dix ans plus tard d’un conflit armé à l’échelle mondiale.

Aujourd’hui, quand on parle de dépression, c’est plus pour qualifier la dégradation de son état de santé. Et les sans- emploi connaissent bien cette

«maladie» ou syndrome dont la manifestation centrale est un état mental caractérisé par une lassitude importante, une dépréciation de soi, un pessimisme qui entraînent des perturbations importantes dans les rapports psycho-affectifs ».

Alors ? Dépression économique signifiera-t-elle augmentation de la dépression patho- logique?

Voilà qui ne va sûrement pas enrayer l’augmentation des coûts de la santé…

Claude Joly

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Ouin-Ouin

Et si nous essayions, quelques instants, de nous distraire de nos tracas quotidiens ? Soyons fous, que diable! Parlons, tiens, de Ouin-Ouin : car, contrairement à ce que beaucoup pensent, Ouin-Ouin n’est pas une lé- gende. Le personnage immor- talisé par Claude Blanc à la Radio romande (Sottens) a bel et bien existé. Amédée-Célestin Rossillon est né à Genève en 1852.

Le surnom que l’on prête à Amédée-Célestin a des origines bien précises ; comme tous les hommes de l’époque, il portait moustache. Mais lui ne le faisait pas par mode. Celle-ci lui ser- vait, avant tout, à masquer un bec-de-lièvre qui conférait un ton nasillard à sa voix. Ainsi, le

«oui » devenait « ouin » et comme il le renouvelait sou- vent, ce « oui oui » s’entendait

« ouin ouin ». Il n’en fallut pas plus pour qu’on l’appelât ainsi.

Donc, contrairement à ce que l’on imagine, ce sympathique personnage n’était pas Chaux- de-Fonnier.

C’est parce que l’horlogerie était en plein développement et que le travail y abondait dans sa profession qu’il s’éta- blit, en 1878, dans les Monta- gnes neuchâteloises.

Il s’installe au 33, rue de la De- moiselle (aujourd’hui, rue Numa-Droz ) et se découvre, alors, un gosier dont la pente n’a d’égale que celle du Petit- Chêne, à Lausanne.

On raconte qu’il pouvait s’enfi- ler un entonnoir dans la gorge et boire ainsi douze grandes chopes de bière sur les douze coups de midi !

Il n’avalait pas : le liquide tom- bait dans sa panse comme l’eau remplit une fontaine.

Ouin-Ouin était un brave type, toujours prêt à payer la tournée.

L’alcool le rendait gai et socia- ble. Ainsi, il parvenait à répon- dre aux moqueries avec finesse, pertinence et sans agressivité.

Devant un verre d’absinthe, il se faisait poète ; ses projets pre- naient une ampleur babylo- nienne. Mais ceux-ci se dégon- flaient à mesure que les vapeurs d’alcool se dissipaient.

La vie de Ouin-ouin était, après tout, à peu près (mais très à peu près !) régulière.C’est après le boulot qu’il allait se défouler au bistrot avec ses collègues de travail.Après onze ou douze heures de pénible labeur, c’était la détente.

Ouin-Ouin payait la tournée et, une fois lancé, ne s’arrêtait plus;

la bière et la «fée verte» cou- laient à flots. Joyeux luron,

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il chantait jusqu’à point d’heure avec ses potes. On dit qu’un vendredi soir de paye, il entra au café et s’y installa car- rément jusqu’au mercredi ! Il changea d’innombrables fois de place de travail. Mais à l’époque, la demande était si forte dans sa professionqu’il ne tardait jamais à trouver un nou- vel emploi.

Sa spécialité était le

«millefeuillage», tâche qui con- siste à faire le remplissage de la décoration des boîtes de montres.

A 36 ans, Amédée-Célestin con- vole en justes noces ; c’est, bien sûr, dans un bistrot qu’il découvre l’âme soeur.

Une « cafetière » dénommée Anna-Barbara Sauser , veuve et fin cordon-bleu devine en Ouin- Ouin le bon (?) parti pour leur tenir compagnie à elle et à son fils. L’épouse apporte, entre autres, un canapé et Ouin- Ouin, une pendule...

Mais le mariage n’a pas assagi Amédée. Ainsi, il arrivait que la

« cafetière » se fit cruche ; un soir, Amédée-Célestin rentre fort tard et bien éméché ;

« vidé » (quoique !) Il va s’asseoir sur le canapé. la «cafetière»

bondit : « Tu ne t’assieds pas sur mon canapé ! » Sans s’énerver, Ouin-Ouin va alors chercher un drap, en couvre la pendule et réplique : « Puisque je ne peux plus utiliser ton canapé, tu ne pourras plus regarder ma pen- dule. » (Et n’oublions pas l’ac- cent !)

Malheureusement (?) pour nous, aucun fruit n’éclot de cette union. Il aurait pourtant été drôle de compter quelques pe- tits Ouin-Ouin dans notre so- ciété...

Amédée-Célestin Rossillon meurt dans la misère, le 17 mars 1923, à l’asile de viellards de Vessy.

Une au-then-tique !

Il arriva à la famille Ouin-Ouin d’habiter le vallon de Saint- Imier.

Amédée-Célestin a besoin de pantalons ; son épouse lui donne donc cent francs et Ouin-Ouin monte à la «Tchaux».

Il commence bravement par s’acheter des chaussures (il ne fait jamais les choses comme les autres !), puis passe au panta- lon. Il en choisit une magnifique paire qu’il achète « illico presto ».

Tout fringant, Amédée prend le train pour le vallon. Com- me son vieux falzar est vraiment très vieux, une idée surgit dans le cerveau de Ouin-Ouin : profi- tant d’un tunnel, il se rend aux toilettes, jette l’antique vête- ment par la fenêtre et ouvre le beau carton tout neuf censé abriter la merveille ; il dé- couvre, alors... Des chemises ! Notre bon Amédée n’eut pour seule ressource que de rester dans les WC jusqu’à Sonvilier, de se nouer une des chemises autour de la taille et de se réfu- gier au Buffet de la Gare.

Nul ne sait à quelle heure sa

« cafetière » le revit...

Pierre Bourquin

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Voyage

Au commencement de toutes choses, puisque commence- ment il y eut, Saut d’eau, du bord de la grève, se penchant sous Vide de la mer de Chaos, s’interroge. « Par où, Pointes à Pitre, ai-je déposé ma cale- basse sur la brillance des flots ? »

Selon de récentes mesures (2001) communiquées par la sonde WMAP (Wilkinson Microwave Anisotropy Probe) le cosmos aurait un âge déterminé à 13.7 milliards d’années. Il serait donc fini dans le temps. Mais l’est-il réellement ? Le nouveau télescope installé en Arizona (LBT), le plus grand du monde, pourra attester l’existence d’une bougie allumée située à 2.5 millions de kilomètres, mais pas des limites de l’Univers…

Il prit son envol, tel un troyon damoiseau multicolore, pour planer en de longues

circonférences par dessus les forêts du massif de la Hotte, à l’extrême sud ouest de l’île, au delà des fougères arborescen- tes, du vitaver odorant et de l’arbre mapou, arbre magique comme il se doit. Les Iwas à son souffle ouvrirent les bras et le passage tumulte entre les bra- siers. Il vit que cela était bon.

Big Bang. L’humanité court sans cesse le risque de se don- ner trop d’importance à elle- même. Dans l’histoire du monde, notre planète est là depuis 4.5 milliards d’années, il y a depuis déjà 3.5 milliards d’années des formes de vie, mais seulement depuis 1.5 mil- lions d’années sont apparus les premiers hommes primitifs, des hommes marchant dans la sta- tion debout (homo erectus) et depuis 200 000 ans seulement des hommes semblables à ceux d’aujourd’hui (homo sapiens).

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Ainsi naquirent le prêtre et la prêtresse ougan et manbo qui martèlent de leurs pieds sourds la rage d’une histoire d’avant crime. Craquelle la terre, sifflent les grenouilles dorées et les bijoux des feuilles dans la nuit interdite aux Blancs et aux marchands d’esclaves qui cauchemardent rue Cases- Nègres, le fouet, la barre, le cachot, le viol et la mort, châtiment du marronnage.

D’après les récentes découver- tes de l’astrophysique, il est cer- tain que nous ne connaissons que 4% de l’univers constitué de matière ordinaire visible (étoi- les, planètes, mondes). Et qu’en est-il des 96% d’inconnu qui res- tent ? 23% est constitué de matière sombre associée à des lieux et censée agir comme force gravitationnelle pour que les galaxies ne se disloquent pas. 73% d’énergie sombre cen- sée agir comme une sorte de champ gravitationnel qui per- met à l’univers une expansion de plus en plus rapide. Matière sombre et énergie sombre : la majeur partie de notre univers demeure donc pour la physi- que, au sens propre du mot,

propre du mot, dans l’obscurité, et ce, en dépit de la recherche dans l’univers et dans les profondeurs de la terre…

D’où surgit dans la lumière moite une marée d’enfants rieurs, ressac de cailloux blancs clocloquant à la bordure des plages de sable fin, refoulés au forceps dans l’entonnoir surchauffé de la Cité misère, Port au Prince, comme en rebut de millions d’êtres en mal de modernité. Le Vaudou règne, de la main gauche, sur un Jésus supplicié de trois ans traînant dans les ravines de Delmas 32-34, entre une colline de détritus et des toits de tôlondulés, sa colique chronique et ses cheveux roux de malnutrition, en ombre d’un monde aveugle, dans un univers incompréhensible où le voyageur ébranlé, en sursis, crie (à qui ? où ?) : « Pouce !».

Christian Beuret Accompagné du « Petit traité du commencement de toutes choses » de Hans Küng, Edition du Seuil, 2008, et de « Haïti », des Guides Gallimard.

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La gentille petite courge

C’était en novembre et un épais brouillard empêchait le soleil de réchauffer la terre. Les dernières feuilles tombaient des arbres et, jour après jour, les nuits devenaient un peu plus longues et plus froides. Dans les haies, une multitude de toiles d’araignées chargées de gouttelettes de rosée annonçaient des temps lugubres.

Les gens se racontaient que, durant une froide nuit de novembre, des fantômes allaient sortir des forêts pour investir la ville. On dénommait cette sinistre nuit Halloween. Les fantômes étaient des créatures

malfaisantes, toujours enclines à jouer de vilains tours. A grand tapage, ils réveillaient les gens paisibles.

Afin de tenir ces spectres à l’écart, les gens plaçaient des courges aux visages sculptés devant l’entrée de leurs mai- sons. Ces visages effrayants, éclairés de l’intérieur, devaient intimider et éloigner les fantô- mes. Pendant quelques jours, toute la ville resplendissait grâce à l’éclairage des courges illumi- nées.

Mais, une année, une des courges fit tout le contraire des autres…

Persane

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Télévision

Du lundi au vendredi en fin d’après-midi, France 5 diffuse en direct C dans l’air, une émission- débat traitant de divers sujets d’actualité. L’animateur est dynamique et l’on sent que les participants, pour la plupart d’entre eux tout du moins, ne sont pas là que pour se montrer.

Hors, récemment, un de ces débats traitait du meurtre du petit Valentin, à Lagnieu, dans l’Ain. L’enfant a été assassiné de plus de quarante coups de couteau.

Le seul sujet de l’émission était indécent. Pourquoi donner à l’horreur plus de poids encore qu’elle n’en a par son existence même ? L’atroce se suffit à lui- même. Nul besoin de l’alimenter.

Pourquoi retransmettre les funérailles de l’enfant ? Pourquoi s’attarder sur la détresse d’une maman, d’un papa, d’une grand-maman ? Pour faire « péter » l’audimat ? Le plus choquant est le titre de l’émission : Ces marginaux tueurs d’enfants.

Certes, les principaux suspects du meurtre sont un couple de S.D.F., mais est-ce là une raison pour en faire une généralité?

S’il ne s’agit pas, là, de basse démagogie qu’est-ce qui en est ? Les producteurs de l’émission ont cherché à flatter le bon peuple de la plus vile des façons. Ils y sont parvenus.

En effet : lorsque l’on entend parler les gens autour de nous, les propos tenus sont, malheureusement, dans la

même veine que l’intitulé de la retransmission.

Nos réactions sont imprévisibles.

Si nous sommes capables de tolérance, de générosité, de lar- gesse d’idées, nous pouvons aussi nous montrer égoïstes, étroits d’esprit.

Lorsqu’on aborde le sujet des

«marginaux», certains d’entre nous ont des réactions épidermi- ques: «Z’ont qu’à aller travailler, ces flemmards! C’est facile d’al- ler chercher son fric aux sociaux!

Pis c’est nous qu’on les entre- tient! Ces fumistes! Ces voleurs!

Ces profiteurs!»

En titrant cette retransmission

«ces marginaux tueurs d’en- fants», on apporte de l’eau au moulin de beaucoup d’entre nous. Mieux, on nous sert, sur un plateau, un argument de plus:

« Ils tuent nos enfants! »

Combien d’auteurs d’actes simi- laires sont-ils des gens pafaitement intégrés, semble-t- il, dans la société? Combien d’hommes d’église, sages parmi les sages, guides de nos esprits, prêchant le Bien, la Tolérance et l’Amour sont-ils coupables de pédophilie?

Combien de sous-gorilles dégui- sés en Très Honorables Citoyens?

Pourquoi répondre à la mons- truosité par la bas- sesse? Pour gonfler l’audimat?

Pour faire du fric? Oui, hélas.

Là est le plus désespérant: nous sommes prêts à nous emparer du sujet le plus sensible , à nous vautrer dans l’horreur, à nous en barbouiller. Pourvu qu’il y ait de l’argent à gagner.

Pierre Bourquin

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La fin de l’Etat-providence ?

L’Etat est la forme historique d’or- ganisation politique que se donne une collectivité humaine vivant sur un territoire clairement circonscrit. Au fil du temps ont été développées des procédu- res démocratiques garantissant un contrôle efficace et transpa- rent de son fonctionnement.

L’Etat jouit d’une autorité consi- dérable; il est nécessaire de veiller à ce que ses détenteurs l’exercent. Un Etat prend raci- nes dans un terreau qui évolue selon une conjoncture.

D’autres interventions ciblées sont requises. L’Etat est ainsi

«convié» à participer dès lors à fournir des prestations, financées parl’utilisation d’une partie des ressources procurées par l’en- semble des contribuables. Son action au profit des services gé- néraux s’élargit en para llèle et les regards se tournent vers lui chaque fois que survient un pro- blème: l’Etat se chargera de le résoudre! Ainsi, à l’Etat, perçu dans ses différentes dimensions, incombe à titre d’exemple d’ap- puyer la culture, de garantir l’in- dépendance et la diversité artistique.

La nature humaine explique, en partie, ces errements. Que l’on soit de gauche ou de droite, l’espoir de bénéficier de prestations dénuées de tout inconvénient hante nombre d’esprits: ce qui est bon pour moi l’est forcément pour les autres!

Voilà l’idée qui domine. La conscience d’appartenance à une communauté s’effrite.

D’aucuns se mettent à penser que l’Etat ne sert qu’à

fournir les prestations donton a besoin sur le moment, au coup par coup. L’Etat comme self-ser- vice a gagné du terrain, au- delà des contraintes plus globa- les qu’il peine, parfois, à assu- mer. En effet, l’Etat ne peut être exempté de tout reproche. En multipliant les interventions, aussi pour répondre aux attentes de la société, il a suscité des irrita- tions et de vains espoirs. D’où le fait que certains ne veulent plus payer que pour ce qui leur est utile, au plus grand mépris des enjeux plus généraux auxquels chacun, qu’il le veuille ou non est partie prenante.

Dans la mesure où le libéralisme tend vers l’instabilité et la disso- ciation, il demande une rectifi- cation de la solidarité périodi- que: «l’union sociale des unions sociales» sans éthique ni morale aucune.

En réalité, l’érosion de la solida- rité semble être une cara- ctèristique de la vie sociale libé- rale, malgré des renouveaux ethniques intermittents comme ceux des années 1960 et 1970.

A partir de là, il est loisible de faire des théories sur l’atténua- tion plus ou moins constante de tous les liens sous-jacents qui ren- dent les unions sociales possi- bles. Il n’y a pas de remède fort et permanent contre l’affaiblis- sement de la solidarité, sinon une restriction antilibérale des

«Quatre Mobilités», des droits de rupture et de divorce sur lesquel- les elles reposent.

Les partisans de l’antilibéralisme se prennent, parfois, à rêver d’une telle restriction, mais

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ils s’en font rarement les avocats.

La seule convergence que la plupart d’entre eux connaissent réellement, après tout, est précisément cette union philosophique des unions qui sera toujours précaire et toujours en danger. Néanmoins, leurs détracteurs ne pourront qu’éventuellement triompher du libéralisme; ils ne pourront toutefois pas renforcer leurs capacités internes. Dès lors, au pire, ce renforcement n’est

que temporaire, parce que la capacité de dissociation est,chez eux, fortement ancrée et hautement appréciée. C’est pourquoi la critique de la solida- rité, essence du genre humain, est condamnée à un éternel re- tour.

C’est sans doute là que réside tout le charme de la Joliette:

l’attrait inavoué de l’autogestion conçue sans vraiment la vouloir.

Djilali Harib

L’agressivité maîtrisée...

L’agressivité... Voici un mot qui ne sonne pas inconnu à nos petites oreilles... Voici un mot qui passe partout, par ici et par- là, en grandes pompes, pur et dur dans toute sa laideur. Ou en catimini... Il sait se faire discret, sournois même.

L’agressivité est «agressive», sous toutes ses formes et pour toutes sortes de raisons. Nous avons tous en nous, je pense, un taux d’agressivité plus ou moins ancré, plus ou moins fort.

Certaines personnes la retiennent et subissent celles des autres. D’autres, sans scrupules, se lâchent et font de leur entourage des victimes.

Le sujet est si vaste... Aussi vaste que le nombre de personnalités qui vivent sur cette Terre. Ce n’est donc pas moi qui vais pouvoir définir le mot

«agressivité» en quelques misérables lignes. Mais j’ai

toujours un vœu... Le plus cher...

Celui qu'un jour la communica- tion relationnelle fasse partie intégrante des matières ensei- gnées à l'école. Apprendre à lire, à écrire, à compter, à s'ex- primer remplissent les horaires de nos écoles.

Et COMMUNIQUER, alors?

Apprendre à vivre ensemble, à se parler, s'écouter et s'enten- dre pour se recevoir mutuelle- ment !

Combien de guerres l'agressi- vité déclenche-t-elle! Combien de couples, d'amis, de familles, de collègues et de peuples fait- elle se déchirer ?

Pourquoi ne nous enseigne-t-on pas la maîtrise de soi face à l'agressivité ? Comment la gé- rer au quotidien? A notre ni- veau, au travail, pour vivre en- semble sans la subir ?

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Il faudrait pouvoir accepter cette agressivité, essayer d'être attentif à l'autre et de le com- prendre, de l'écouter. Lui répon- dre chaleureusement pourrait l'inviter à une forme de respect.

Ne pas s'effacer, exister et gar- der sa place est primordial pour ne pas être victime. Comme de ne pas entrer dans le problème caché de la personne agres- sive.

Le but n'est pas d'obtenir un ré- sultat et de gagner. On ne joue pas avec ce genre de relation, on cherchera plutôt à créer une certaine harmonie dans le dialogue. Il faut essayer de se recevoir mutuellement sans se violenter en paroles ou dans l'attitude. Souvent la source du conflit est un malentendu. On peut alors tenter d’arriver à un accord par le dialogue. Il ne faut pas craindre de s'avancer vers la personne agressive, de l'interroger en lui demandant de l'aide ! Evitons aussi la criti- que qui risque de bloquer l’autre. La personne, se sentant menacée, va le plus souvent réagir de manière défensive,

donc agressive. Essayons plutôt d’exposer notre souci afin de susciter chez elle le sentiment de vouloir venir en aide. C'est à ce moment là seulement qu'une communication peut être bilatérale. Le pire des sché- mas est le mépris entre deux personnalités qui pourrait les éloigner dans leur relation pro- fessionnelle. Cette situation, plu- tôt rare, nous ramène à la même clé qui ouvrira sans doute la porte de la paix : la communication !

L’essentiel est d’être à l'écoute de soi (aussi), de s'interroger et d’agrandir son regard pour éta- blir une vraie relation avec l'autre. Le problème reste com- plexe mais je suis persuadée que, dans un cadre de petite à moyenne envergure, collaborer sans agressivité ne relève pas de l'impossible mais peut se transformer en un véritable ménage relationnel même si personne n’en sort indemne. Et nous sommes tous concernés.

« Heureux qui communique », disait Jacques Salomé*…

Tina Nilsson

*Psychologue français né en 1935, spécialiste de la commu- nication.

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Le fossé numérique

Aujourd’hui tout le monde est concerné par l’informatique, même les non-pratiquants le sont car ils sont déconnectés, numériquement handicapés.

Les personnes les plus pauvres sont les plus exclues de ce mode de communication qui s’éloigne de plus en plus des moyens de communications traditionnels. Les communica- tions digitales devenant tou- jours plus incontournables, les exclus le seront de plus en plus.

L’emplacement géographi- que, l’instruction, la richesse, l’âge, l’exclusion sociale sont des facteurs déterminants.

Les infrastructures quasi inexis- tantes dans les pays en voie de développement ou même dans des endroits peu peuplés des pays riches empêchent cette population de se con- necter au réseau mondial. Les nations qui ont un retard tech- nologique sont militairement affaiblies dans une époque où les armes de guerre changent avec l’engagement de drones, d’attaques informatiques qui peuvent paralyser le comman- dement et la logistique d’une armée.

L’utilisation efficace d’un ordinateur nécessite au moins de savoir lire et écrire. Le manque d’instruction rend les gens inconscients du potentiel et de l’importance de cet outil.

Le prix du matériel informatique est non-négligeable et il faut le renouveler régulièrement pour pouvoir utiliser les logiciels ac- tuels. La classe de population la plus pauvre n’a pas accès à ces technologies car elle ne peut s’équiper.

Les pays pauvres sont mal équipés mais d’autres besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits et rendent les communications électroniques peu importantes pour la survie.

Les interfaces graphiques privilégient aujourd’hui un apprentissage intuitif et heuristique des fonctionnalités, déroutant pour les aînés qui sont plus à l’aise avec une interface texte.

Ces interfaces graphiques con- viennent bien aux enfants, cu- rieux et innocents, qui essayent de cliquer partout pour décou- vrir les fonctionnalités mais moins aux personnes plus âgées qui craignent les consé- quences des clics inconnus.

Bien des utilisateurs devenus dépendants de ce mode de communication et de divertis- sement s’isolent de la vie so- ciale en s’enfermant dans ce monde virtuel.

D’autres s’excluent volontaire- ment de ce monde numérique par choix idéologique, paresse ou crainte.

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L’informatique aide aussi les exclus.

Les malvoyants, les malenten- dants et les personnes souffrant de handicaps tirent profit de la diversité des périphériques de saisie et de restitution de l’infor- mation comme les claviers et tablettes de lecture braille ou les synthétiseurs de voix.

Le Massachusetts Institute of Technology a développé un ordinateur portable dont l’objectif est que son prix reste

en dessous des cent dollars. Le but est d’équiper des enfants ou des adolescents des pays émergeants pour améliorer leur niveau de formation et leur donner accès aux nouvelles technologies.

Pratiquez le bénévolat, aidez les proches dans l’utilisation de ces outils, Donnez le matériel encore utilisable par d’autres personnes moins exigeantes.

Pour guérir de cette fracture numérique, le monde a besoin de solidarité.

Didier Staudenmann

Vive l’UBAC libre

Sauf cataclysme, UBAC va con- tinuer de paraître régulière- ment quatre fois par an, comme c’est le cas depuis mai 2004. Fidèles au poste, les ré- dacteurs ne se mettront pas en grève. Il faut dire que le titre a pu rester indépendant, libre de toute pression des annonceurs et que jusqu’ici, aucun magnat de presse n’a manifesté la vo- lonté de le racheter à bas prix pour en tirer quelque bénéfice avant de s’en débarrasser une fois le citron pressé.

Ce préambule ironique n’est là que pour dire qu’il est extrême- ment préoccupant, à la lu- mière des récents remous qui ont secoué la presse régionale, que les arguments financiers l’emportent sur toute autre considération dans le domaine de l’information.

La recherche du profit à tout prix a conduit ces dernières années la presse écrite de ce pays à prendre un virage placé

à 180 degrés des considéra- tions éthiques qui ont prévalu jusqu’au début des années 90.

Sournoisement, les journaux se sont «pipolisés», privilégiant l’étalage de la futilité au détri- ment de la rigueur de l’informa- tion et de la richesse du débat.

Affaiblir les rédactions en licenciant des forces vives, c’est ainsi que les éditeurs creusent petit à petit la tombe dans laquelle leurs publications seront enfouies le jour où leurs lecteurs potentiels ne seront plus «amusés» par les frasques réelles ou supposées des célébrités éphémères du monde du spectacle, du sport ou de la politique.

Restera peut-être alors UBAC,

«caneton» sans prétention, au tirage confidentiel, mais fidèle à ses principes de donner la parole à tous ceux qui souhai- tent s’exprimer dans un cadre libre de toute pression écono- mique ou idéologique.

Claude Joly

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Artistiques insolences

Les origines de l’art de la carica- ture (du latin caricare, charger) remontent à la plus haute anti- quité. Cette pratique englobe aussi bien le graphisme, la pein- ture que la statuaire.

Pourquoi l’étymologie du terme caricature est-elle le mot « char- ger »? Dans la caricature, il con- vient de distinguer le portrait « en charge » qui utilise la déforma- tion physique ou l’éxagération de certains traits caractéristi- ques, de la caricature « de situa- tion » dans laquelle des images, réelles ou imaginaires, tentent de démontrer le ridicule ou le gro- tesque du comportement d’une société.

On peut supposer que dès que des règles et des buts précis ont été imposés dans l’art, leur con- tre-pied s’est manifesté de ma- nière naturelle. C’est dans la Grèce antique, où l’art est déjà très structuré, que l’on trouve la première allusion à la caricature:

Aristophane et Aristote citent Pauson.

On a découvert, dans les ruines de Pompéi et d’Herculanum, des peinture murales quasi intac- tes figurant des portraits en charge de dieux gréco-romains (par exemple de Priape, la divi- nité de la Fertilité) et des carica- tures de situation tournant en dérision les moeurs de la haute société de l’époque.

Au Moyen Age, la frontière entre l’art pris dans son contexte global et celui, plus spécifique, de la caricature est extrême- ment floue. Les critères qui définnissent le Vice et la Vertu, l’Enfer et le Paradis sont la laideur et la beauté. Tout comme la lai- deur est parfois proche de la

beauté, l’Enfer est voisin du Paradis.Les deux entités, très souvent, s’entremêlent.

On trouve dans les cathédrales des ornements figurant des êtres monstrueux, ainsi que d’étran- ges allégories.

Peter Bruegel

Du Carnaval au Carême Des peintres tels que Jérôme Bosch dans « Le Portement de Croix avec Sainte Véronique» ou Peter Bruegel dans son tableau:

«Du Carnaval au Carême» usent largement de l’exagération des traits des personnages ou de mises en scène tournant en ridi- cule les coutumes de l’époque.

Le Moyen Age fut le temps de tous les doutes, de toutes les contradictions. On peut avan- cer que cette périodede l’histoire prise dans sa globalité fut une vaste fresque caricaturale de toutes les caractéristiques du genre humain.

Lors de la Renaissance, les arts de la peinture et de la sculpture

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idéalisent l’esthétique plastique.

La recherche de la beauté la plus absolue devient le cen- tre de toutes les préoccupa- tions. On ressent ce souci cons- tant de la mise en exergue de la perfection du corps humain dans le « David » de Michel- Ange ou « La Joconde » de Léo- nard de Vinci.

Il est paradoxal de constater que les premières caricatures sont le fait de ceux qui ont le plus contribué à fixer les règles du portrait : Léonard de Vinci et les frères Carrache. Ces der- niers fondèrent, en 1585, une académie de peinture réputée dans leur ville natale de Bolo- gne.

Léonard de Vinci

Etude d’une tête grotesque A la Révolution française, le but de la caricature est essentielle- ment politique. Elle est une re- doutable arme de propa- gande. Elle est anonyme ou fait l’objet d’une commande du Comité de Salut Public. Parues dans le « Père Duchesne » - jour- nal des révolutionnaires - ou col- portées, grossières ou raffi-

nées, la férocité de certaines d’entre elles témoigne du fossé de haine qui sépare les Répu- blicains des Royalistes.

Au XIXè siècle, la bourgeoisie qui a supprimé la notion de royauté absolue et celle de droit divin cherche, paradoxa- lement, à s’approprier ces pri- vilèges pour mieux asseoir ses avantages.

Cette situation, ressentie comme une trahison par le peuple, fait les délices des cari- caturistes qui, presque tous Ré- publicains, s’en donnent à coeur joie.

Ce siècle est foisonnant pour ce qui concerne l’art de la carica- ture. De nombreux journaux, satiriques ou non, offrent un ter- rain idéal pour tourner en déri- sion les injustices et les moeurs de l’époque.

Elle voit apparaître une multi- tude de dessinateurs : Luque dans le journal « La Caricature», Blass dans « Triboulet », Moloch et Pépin dans « Le Grelot » ou Gill dans son quotidien

« L’Eclipse ».

Ce n’est donc pas par hasard que le XIXè siècle voit l’émer- gence de celui qui est consi- déré par beaucoup comme le plus grand de tous les caricatu- ristes : Honoré Daumier. Sa maî- trise de tous les sujets grâce à la souplesse de son trait, sa ca- pacité à transformer l’actualité en symboles grandioses en font, aujourd’hui encore, la réfé- rence pour tout ce qui con- cerne le dessin. Il donne à la caricature ses lettres de no- blesse et l’élève au niveau de l’art.

Honoré de Balzac considère l’art de Daumier comme le complément idéal de son oeuvre écrite.

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Honoré Daumier

Gargantua

Le siècle dernier voit la fin de la caricature prise dans son sens le plus exclusif. Celle-ci s’oriente progressivement vers le dessin de presse, dans lequel elle ne tient plus forcément le premier rôle.

D’autre part, la censure est plus présente qu’au XIXè au cours duquel toutes les audaces, ou preque, étaient permises. Dès lors, le conformisme y est mar- qué, à queques exceptions près, dans la presse traditionelle en tous cas.

C’est durant l’agitation précé- dant la Seconde Guerre Mon- diale que l’on trouve les derniers caricaturistes au sens étroit du mot: H. P. Gassier dans le « Ca-

nard enchaîné» et Sennep dans tous les journaux opposés au Front Populaire et au commu- nisme.

Quoi qu’il en soit, il est impéra- tif que le dessin de presse et la caricature subsistent, si possible en toute liberté, car ceux-ci sont le sel de notre quotidien.

En effet, le nombre de person- nes qui, lors de la lecture de leur journal favori, commencent par consulter la page contenant l’il- lustration de la vie politique est certainement très élevé.

Pierre Bourquin Source :

http://perso.wanadooo.fr/art- deco.France/caricature.htm

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Compassion

Souvent, trop souvent, les gens confondent compassion et pitié.

La différence entre les deux est pourtant énorme.

La pitié est destructive. Elle met la personne qui la donne au- dessus de celle qui la reçoit.

Cette dernière, de toute évidence déjà en situation pour le moins délicate, se retrouve enfoncée un peu plus dans son mal-être. La première, elle, a son ego flatté puisque depuis son plus jeune âge il lui a été dit que la pitié était nécessaire, en sus d’être « une bonne chose ». Et, en toute bonne foi, cette personne pense que c’est suffisant et souvent n’agit pas.

Lorsqu’elle agit, inévitablement elle se met encore plus haut dans sa propre estime ainsi que dans l’estime de son entourage tout en rabaissant encore la réceptrice.

La pitié est toujours accompagnée de tristesse qui se répand comme une traînée de poudre dévastatrice dont la

course s’achève sur sa réceptrice.La compassion, elle, est constructive. La personne qui la donne et celle qui la reçoit sont au même niveau. Le jugement est absent et l’action est toujours là, d’une façon ou d’une autre. La personne qui la reçoit se sent aussi bien que celle qui la donne. Quant à celle qui la donne, elle ne se gausse pas de ce qu’elle fait et ses actions passent généralement inaperçues. Pourquoi ? Tout simplement parce que la compassion sort spontanément du coeur de la personne qui la donne à celui de la personne qui la reçoit, sans passer par l’ego, sans penser à une quelconque récompense, sans besoin d’être reconnue, sans dire

« j’ai appris qu’il fallait le faire pour être quelqu’un de bien ».

La compassion est amour pur.

Elle est toujours accompagnée d’aide qui se répand comme une chaîne d’espoir dont la course ne s’achève jamais.

Plume

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Bel Horizon

Son Cyber Espace

Pour mieux vivre ensemble, Bel Horizon offre à tous internet à 1.-. Le Cyber Espace a démé- nagé il y a peu 50 mètres plus loin, à la rue de la Ronde 11, à La Chaux-de-Fonds. Neuf PC sont à disposition.

Bel Horizon est un lieu de ren- contre et d’échange, multilingue, multiethnique.

On y va pour boire un verre, dis- cuter, chercher conseil, parta- ger ses compétences. La solida- rité est le moteur dans un en- droit où les cultures se ren- contrent.

On y va aussi pour surfer sur internet, garder contact avec la famille et les amis restés au pays, communiquer par mail, messages instantanés ou conversation vidéo.

Pour s’informer, s’instruire et se divertir, la toile nous ouvre tout son contenu. Les annuaires, encyclopédies, moteurs de re- cherche, sites communautai- res, jeux en lignes, vidéos sont innombranles. L’endroit est tranquille,idéal pour y travailler, y faire de la correspondance, y rechercher du travail ou y imprimer des photos.

Les permanents aident, conseillent, traduisent et jouent le rôle d’écrivains publics pour écrire par exemple un CV ou une lettre de motivation, dans leurs limites de disponibilité et

de compétence. La per- manence s’est renforcée et son service s’en est amélioré.

Bel Horizon est une association à but non-lucratif, formée de membres et collaborateurs migrants et suisses, bénévoles ou en contrat d’insertion. Elle est soutenue par des associations telles que La Joliette ou l’ADC.

Le prix « Salut l’étranger ! » de 5000 francs lui a été attribué pour l’année 2005. Ce prix récompense les efforts pour l’intégration des étrangers.

D’autres activités sont organi- sées par Bel Horizon, comme des cours d’informatique le soir et le samedi matin ou la mise à disposition des locaux pour le passeport vacances ou des séances de travail d’autres as- sociations.

Les tarifs sont symboliques et presque tout coûte un franc. Bel Horizon est le meilleur marché des cybercafés ! Une heure sur internet 1.- Toutes les boissons 1.- Copies -.10 Impressions -.20 Bel Horizon a du succès et est apprécié par ses usagers. Le temps est limité à deux heures en cas de forte affluence.

Didier Staudenmann

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Important

Les propos tenus n’engagent que les rédacteurs des textes présentés.

Prix indicatif :

Fr. 2.-

Ont collaboré :

Claude Joly Pierre Bourquin Didier Staudenmann Mireille Camut Djilali Harib Persane

Eric Ringgenberg Tina Nilsson Christian Beuret Dessin de couverture : Jérôme Büchler

Marché de Noël à la Joliette

5-6 décembre

Vendredi 5 décembre de 14h à 21h

Samedi 6 décembre de 9h à 20h A l’étalage :

artisanat divers, objets en carton, guirlandes lumineuses, photopho- res, sacbache, confitures, sirops, set du jardinier, meubles rénovés, tableaux noirs, bois de cheminée, vélos, UBAC 838, etc… etc… etc…

Animations particulières :

RECIF et ses femmes de pâte d’ici et d’ailleurs, sam 9h -17h

José coule pour vous la médaille en étain de la Joliette

Contes et merveilles de Noël, par César, ven 17h, sam 16h

Les Troubadours d’Abraxas, sam midi à l’heure de la soupe

L’Armoire à manivelle…

Expo, film :

Haïti, école Cœur de Jésus, vidéo de l’assoc. Projets sud

« Comme une évidence », peintures de Tina (collab. Esther) Des goûts et des couleurs, expo collective de la Joliette

Brocante du CSP ouverte

vendredi 14h -21h, samedi , 9h – 20h

sam midi : jambon tzigane – sauce forestière – rösti, fr.10.-

soupe à l’orge – ven, sam : cafétéria – petite boulangerie

navette sur demande : CFF Les Hts- Gen., bus Boudevilliers

Programme ouvert aux bénéficiaires

-de l’action sociale (contrat ISP) ; -de l’assurance chômage ;

-des mesures de crise cantonales ; -requérants d’asile.

Secteurs de travail proposés

Communication: informatique, Internet. Artisanat:,création et rénovation d’objets, techniques et matières diverses. Boulangerie:

fabrication au feu de bois.

Maintenance: nettoyages, débarras, déménagements.

Cuisine-cafétéria: gestion et préparation de repas. Jardin-bois:

élaboration et entretien du jardin, bûcheronnage. Menuiserie: travaux sur mandat, création, rénovation.

Transports: livraisons, petits transports. Mécanique: rénovation de vélos.

A votre service

La Joliette dispose de moyens et de compétences pour vous rendre service : petits chantiers, travaux de menuiserie, rénovations, création, déco, transports, petits déménagements, débarras, bus 12 places, maintenance, nettoyages, mises sous plis, repas de midi, lundi- vendredi, sur résérvation, autres (soirées, fêtes) sur demande, cafétéria ouverte : lundi - vendredi 10 -17h, samedi 9h - 12h boulangerie au feu de bois. commande, salle de réunion avec cheminée pour rencontres, séances

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Le chant du fou

Ecoute le fou!

Ce qu’il chante est pour nous Ecoute le fou...

Sa voix résonne du fond du trou;

J’entends un bruit très doux Et très proche, mais je ne sais d’où?

C’est le chant du fou Qu’ont-ils fait à la terre?

Qu’ont-ils fait à notre soeur si belle...

Ils l’ont dévastée, pillée, déchirée Ils l’ont entravée de liens, ils l’on abattue...

Ecoute le fou!

Nous voulons le monde Nous le voulons maintenant!

Nous voulons le monde, Nous le voulons pour toujours...

Eric Ringgenberg

Références

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