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Communiqué de presse
Contact presse
Cécile Duthyer : 04 72 40 72 51 cecile.duthyer@chu-lyon.fr
Cancers digestifs :
Les « chipeurs » réunis à Lyon pour traiter les carcinoses péritonéales
La carcinose péritonéale est un envahissement du péritoine - fine membrane qui tapisse la cavité abdominale et l’extérieur des viscères contenus dans l’abdomen - par des tumeurs malignes. Cette atteinte est le plus souvent secondaire à un cancer de l'appareil digestif (cancers de l'estomac, du colon, du rectum, du pancréas) ou gynécologique, et elle est alors le signe d’une dissémination métastatique de la maladie. On estime à plus de 6 000 par an le nombre de personnes atteintes en France. Plus rarement, la carcinose péritonéale est primitive. Il s’agit alors d’une maladie rare* (150 à 200 cas en France chaque année).
« Les carcinoses péritonéales ont longtemps été considérées comme un stade terminal », explique le Pr Olivier Glehen, chirurgien digestif au Centre Hospitalier Lyon-Sud (CHLS).
« Aujourd’hui, elles ne doivent plus être systématiquement envisagées comme tel : certains malades peuvent bénéficier d’une prise en charge curative. »
Pour éviter les pertes de chance, les patients doivent être évalués par un centre spécialisé dès le diagnostic, sans attendre l’échec de plusieurs traitements palliatifs.
L’équipe du service chirurgie générale, digestive et endocrinienne du Centre Hospitalier Lyon- Sud propose un traitement novateur basé sur l’association d’une chirurgie (destinée à supprimer toute la maladie visible), et, dans le même temps, une chimiothérapie hyperthermique intra péritonéale (CHIP)**, dont le but est de détruire la maladie invisible.
Centre de référence international pour cette prise en charge, le service a réalisé plus de 800 traitements de ce type.
150 chipeurs réunis à Lyon
Les spécialistes de cette prise en charge par la CHIP - les « chipeurs » - de toute la France (1er pays dans la prise en charge de ces pathologies) seront réunis au CHLS le 25 mai, pour partager leurs expériences et faire le point sur les traitements, leurs résultats et les nouvelles pistes, à l’occasion de la « 6ème journée du traitement des carcinoses péritonéales par chirurgie et chimiothérapie intra-péritonéales ».
* Le service chirurgie générale, digestive et endocrinienne du Centre Hospitalier Lyon-Sud est Centre expert national de référence des tumeurs rares du péritoine (RENAPE).
Lyon, le 21 mai 2012
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►** Zoom sur la CHIP
La CHIP ou Chimiothérapie Hyperthermique Intra Péritonéale consiste à « baigner » toutes les surfaces des organes et les différentes parois présentes dans l’abdomen avec un produit de chimiothérapie dilué dans du soluté. Le produit est chauffé pour obtenir une température comprise entre 42 et 43° dans la cavité abdominale (hyperthermie).
L'action combinée de la chaleur et de la chimiothérapie détruit les cellules tumorales microscopiques. Cette technique permet de détruire les cellules tumorales par action directe, d’augmenter la pénétration de la chimiothérapie dans les tissus et d’améliorer son effet : elle expose les sites tumoraux à des concentrations élevées de chimiothérapie qu’il serait impossible d’atteindre par voie intraveineuse pour des raisons de toxicité.
A Lyon, la technique est « à ventre fermé ». Cela signifie qu’après avoir terminé la chirurgie, le chirurgien met en place des drains (d’entrée et de sortie) et referme la paroi abdominale. Les drains sont ensuite raccordés à une machine permettant de diffuser et faire circuler le produit de chimiothérapie dans le ventre.
Cette technique a été développée en Europe par le Pr François-Noël Gilly (HCL), pionnier de la CHIP, qui a réalisé la 1ère procédure en Europe.