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CONTRIBUTION AU RAPPORT FINAL SUBVENTION 2013-2014 Octobre 2014 ANNEXE 2 T 2050 Présentation des six scénarios prospectifs TE50 R I1

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Texte intégral

(1)

Conférence Permanente du Développement Territorial

Université libre de Bruxelles

Université catholique de Louvain

CONTRIBUTION AU RAPPORT FINAL SUBVENTION 2013-2014

Octobre 2014

ANNEXE 2

R ECHERCHE I1

T ERRITOIRE ET ÉNERGIE 2050

Présentation des six scénarios prospectifs TE50

(2)

Responsable scientifique

Thierry Bréchet (UCL-CORE)

Chercheurs Pour l’UCL

Fiorella Quadu (CREAT)

Véronique Rousseaux (CREAT) Simon Verelst (CORE-CREAT) Pour l’ULB :

Christian Dessouroux (GUIDe-IGEAT)

(3)

TABLE DES MATIERES

PARTIE 1 : Description des macro-variables

0.   « CONTEXTE INTERNATIONAL» ... 6  

1.   « POPULATION » ... 9  

2.   « EMPLOI » ... 12  

3.   « ECONOMIE RESIDENTIELLE » ... 14  

4.   « ECONOMIE TERTIAIRE NON RESIDENTIELLE » ... 17  

5.   « ACTIVITES INDUSTRIELLES » ... 19  

6.   « ACTIVITES LOGISTIQUES » ... 22  

7.   « DISPONIBILITE DU FONCIER » ... 25  

8.   « DENSITE » ... 27  

9.   « CONSOMMATION ENERGETIQUE DES BATIMENTS » ... 29  

10.   « EFFICACITE DES MODES DE DEPLACEMENT ET DES RESEAUX » ... 31  

11.   « PRODUCTIONS AGRICOLES ET SYLVICOLES » ... 34

PARTIE 2 : Le territoire wallon à l’horizon 2050 : six scénarios alternatifs à ceux élaborés dans le cadre de la révision du SDER 1.   LA DEMARCHE EN QUELQUES MOTS ... 37  

2.   DESCRIPTION DES ETATS DES LEVIERS ... 38  

3.   ELABORATION DES SCENARIOS ... 40  

4.   TABLEAU RECAPITULATIF DE L’ETAT DES MACRO-VARIABLES POUR LES SCENARIOS PROSPECTIFS TE50 ET QUATRE SCENARIOS DU SDER ... 51  

(4)
(5)

INTRODUCTION

L’objet de la présente annexe est de décrire les différentes étapes d’élaboration des scénarios prospectifs proposés dans le cadre de la recherche « Territoire et Energie 2050 ».

Ces scénarios d’expriment différentes variantes d’évolution du territoire wallon en mettant l’accent sur les interrelations entre les problématiques énergétiques et leurs dimensions territoriales.

La première étape du travail consistait à décrire de manière détaillée les diverses variables qui entrent en ligne de compte pour la caractérisation, puis le chiffrage, des scénarios (partie 1). Ces douze macro-variables sont des éléments fondamentaux dans la mesure où elles alimentent et détaillent les scénarios et qu’elles préfigurent le chiffrage des micro-variables.

Elles sont présentées ici de manière systématique en fournissant pour chacune d’elle une série de renseignements utiles (micro-variables liées, liens avec le territoire et l’énergie, relation avec d’autres macro-variables).

Dans le processus d’élaboration des scénarios prospectifs qui a fait suite aux réunions du GPS d’octobre 2013, il a été décidé de repartir d’une base plus simple : définir trois leviers fondamentaux en lien avec les thématiques de recherche et permettant d’articuler des scénarios cohérents et intégrés, mais contrastés (partie 2). Ces trois leviers sont l’énergie (production, consommation, transport et stockage), les ressources naturelles et foncières et le mode de gouvernance. Les enjeux énergétiques, territoriaux et politiques sont ainsi pleinement pris en compte dès les étapes initiales d’élaboration des scénarios.

Sur un total initial de 18 scénarios possibles, six ont été retenus pour être développés en détail. Dans un premier temps, ces scénarios, reflétant une certaine vision de la Wallonie en 2050, sont présentés sous une forme purement qualitative. Cette narration intègre des hypothèses sur l’évolution des diverses macro-variables définies préalablement (population, emploi, consommations énergétiques, efficacité des modes de déplacement, gestion des ressources foncières) sans les développer systématiquement. Ce travail de caractérisation précise des macro-variables, puis de chiffrage des micro-variables est effectué dans une prochaine étape (voir annexe 3).

(6)

PARTIE 1 : Description des macro-variables

0. « CONTEXTE INTERNATIONAL»

La première macro-variable se distingue des autres dans la mesure où aucun chiffrage ne sera effectué la concernant. Elle est néanmoins énumérée dans le présent listing (en position « 0 ») en raison de l’importance qui lui revient et de son impact possible sur les autres macro-variables. Les paramètres liés au contexte international sont donc traduits dans une large mesure dans la caractérisation des autres macro-variables.

0.1 D

EFINITION

Les changements sur le plan économique, politique et social qui vont avoir lieu en Wallonie d’ici 2050 ne sont pas imputables exclusivement à des facteurs d’échelle régionale ou belge.

Ces changements s’inscrivent, au contraire, dans un contexte international large. La mondialisation des échanges de biens et capitaux, les accords et traités politiques multilatéraux et la globalisation des effets du changement climatique et de la flambée des prix énergétiques, à titre d’exemple, ont des répercussions directes ou indirectes sur les diverses politiques et pratiques menées à l’échelle régionale. En d’autres termes, si les choix effectués à l’échelle régionale dépendent du contexte local, des acquis du passé et des atouts existants, ils sont tributaires par ailleurs, dans une plus ou moins grande mesure, des influences exercées par le processus d’intégration européen et mondial. Parmi les instances exerçant de fortes influences sur les changements d’ordre institutionnel et économique, on compte les institutions de l’Union Européenne tout comme les différents Etats-membres, mais aussi des organisations internationales (FMI, OCDE…) et firmes multinationales.

0.2 D

ESCRIPTION

0.2.1 Micro-variables liées

Si la caractérisation de la macro-variable « contexte international » est indissociable de la définition des scénarios prospectifs proposés (elle fait partie intégrante du récit de chaque scénario), elle bénéficie néanmoins d’un statut particulier. Chacune des autres macro- variables (MV1 - MV11) se décline en effet en plusieurs micro-variables auxquelles une valeur chiffrée spécifique est attribuée selon le scénario. Tel ne sera pas le cas pour cette variable-ci. Nous estimons indispensable de faire intervenir les facteurs liés au contexte international en quantifiant leur impact. Mais ce chiffrage ne sera pas appliqué à la variable en question mais répercuté directement sur les diverses micro-variables définies par ailleurs.

0.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

Le contexte international est en lien direct avec les questions relatives au territoire et à l’énergie moyennant des orientations générales d’ordre politique et économique. Tout d’abord, à titre d’exemple, les accords internationaux en matière de politique énergétique et environnementale, la politique agricole commune ainsi que les initiatives d’aménagement du territoire transrégional ou transnational menées à l’échelle de l’Union européenne se retrouvent d’une façon ou d’une autre inscrites dans la législation fédérale et régionale.

En dehors de ces options plutôt politiques, ce sont des facteurs d’ordre économique (fluctuations du prix de l’énergie et des ressources naturelles sur les marchés, état des réserves pétrolières, innovations techniques, compétitivité économique…) qui conditionnent le devenir du territoire wallon.

(7)

0.2.3 Liens avec d’autres macro-variables

Les changements futurs du contexte international (ordre politique, contraintes environnemen- tales, alliances et accords commerciaux, accès aux ressources naturelles…) auront un impact plus ou moins sensible sur les macro-variables suivantes (principalement) :

localisation des emplois

économie tertiaire non résidentielle activités industrielles

activités logistiques

performance énergétique des bâtiments

0.3 E

VOLUTIONS RECENTES ET TENDANCIELLES

La Wallonie est un espace économique relativement petit et nécessairement ouvert sur les Régions et pays voisins (échanges de biens, navette transfrontalière, coopération transrégionale), l’Europe et le monde. De ce fait, la croissance et la structure économiques dépendent sensiblement des échanges extérieurs. Ceci conduit également la politique économique wallonne à se trouver exposée aux contraintes et aléas des marchés européen et international, tant en ce qui concerne la législation en vigueur que les échanges commerciaux en tant que tels.

Il est difficile d’entrevoir comment l’intégration de l’Europe, de ses pays membres et de ses régions dans le système global va évoluer dans les décennies à venir.

Aucun pronostic ne sera fait ici. Les facteurs influençant les changements à venir sont multiples et complexes : que dire sur les fluctuations des prix énergétiques et des matières premières, de la montée en puissance des états émergents, des dynamiques migratoires (à caractère économique, politique, environnemental), des contraintes environnementales, des crises économiques et financières et des programmes de stabilité budgétaires à venir ? Il semble dès lors plus fructueux de se prononcer en termes de défis :

- Défi politique et économique : un des traits les plus marquants de l’époque actuelle est l’importance inédite des flux économiques internationaux (commerce, investissements, autres formes de circulation des capitaux). Cette extension des rapports marchands à une échelle mondiale est le produit de l’ouverture économique (diminution des droits de douane, levée des barrières commerciales) et d’une politique de renforcement du libre-échange pratiquée dès l’après-guerre. Stimulée par la baisse des coûts de communication et de transport, cette libéralisation est avant tout le produit de décisions politiques prises par des instances internationales. Si cette mondialisation a créé de nouvelles opportunités de développement économique (politique orientée vers l’innovation technique et organisation- nelle, compression des coûts de production), elle favorise aussi la mobilité des capitaux (délocalisation des entreprises, fuite de capitaux) et la mise en concurrence des territoires (risques de montée des inégalités, division mondiale du travail).

A l’heure actuelle, il est peu probable que le libre jeu des marchés soit réduit substantielle- ment moyennant une intervention de régulation concertée à l’échelle internationale (régulation des marchés financiers, resserrement géographique des échanges, substituer aux intérêts économiques individuels une coopération plus affirmée, législation protégeant davantage les marchés régionaux ou nationaux)

(8)

- Défi social : Au vu des développements récents, il y a lieu de s’interroger sur la forme du contrat social à venir, qui assurerait à la fois une cohésion sociale et un cadre économique viable. Celui-ci devra évidemment tenir compte des ruptures et mutations prévisibles en termes de mode de vie et de consommation.

- Défi environnemental : Malgré une amélioration continue des performances techniques et énergétiques des habitations, modes de transport et moyens de production, les consomma- tions d’énergie n’ont pas encore baissées significativement. Vu la demande croissante d’énergie et de ressources naturelles à l’échelle mondiale, poussée par la croissance démographique et le développement économique, quelques questions tendancielles se posent : Est-il possible de poursuivre les niveaux de consommation actuels ? Faut-il repenser les modes d’exploitation et de gestion des ressources (miser sur le renouvelable, exploiter le gaz de schiste, diminuer la dépendance énergétique) ? Est-il souhaitable de pratiquer une politique fiscale qui discrimine des produits non respectueux de l’environnement ou contraires aux règles du commerce équitable ? La transition vers une économie écologique et équitable est-elle envisageable ?

(9)

1. « POPULATION » 1.1 D

EFINITION

Population en Wallonie et en RBC en 2050.

1.2 D

ESCRIPTION

Cette variable a un impact fondamental sur tous les résultats. Elle devra donc rester fixe pour permettre la comparaison des résultats des différents scénarios.

1.2.1 Micro-variables

§ Population par commune : L’échelle adoptée pour TE50 est l’échelle communale. Une répartition de la population par commune en 2050 devra donc être établie. Cette réparti- tion variera selon les scénarios.

§ Nombre de ménages : Le nombre de ménages implique le nombre de logements et constitue donc une donnée fondamentale pour l’aménagement du territoire. La taille des ménages peut varier selon les communes (ex. petits ménages plus nombreux dans les villes, ménages avec enfants en périphérie).

§ Age : Le vieillissement de la population exigera une adaptation des logements et des équipements. Il faut noter que les déménagements augmentent à partir de 65 ans, mais se font toutefois de préférence à l’intérieur de la même commune, notamment pour rechercher la proximité des services. Les mouvements vers une autre commune, région ou pays sont très diffus1. L’échelle de TE50 étant l’échelle communale, l’impact du vieillissement considéré au travers des scénarios devrait être modéré.

1.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

Voir ci-dessus.

1.2.3 Liens avec d’autres macro-variables

La répartition de la population et des ménages a des liens avec les variables suivantes dans le cadre de TE50 :

Emploi : localisation des emplois (relations domicile-travail) ; Disponibilité du foncier ;

Densité (logements – ex. la croissance de la population dans une commune signifie des logements plus récents donc mieux isolés) ;

Efficacité des modes de déplacement et des réseaux (relations domicile-travail) ;

Productions agricoles et sylvicoles, ressources énergétique : indirectement par le biais de la disponibilité foncière et par les logements (pour le photovoltaïque).

1 http://cpdt.wallonie.be/sites/default/files/NDR-19.pdf, p. 8.

(10)

1.3 E

VOLUTIONS RECENTES ET TENDANCIELLES

§ Population wallonne

Selon les dernières projections démographiques du Bureau fédéral du Plan (mai 2013)2, la population wallonne passerait de 3.546.329 personnes au 1er janvier 2012 à 4.103.566 personnes en 2050, soit une augmentation de 550.000 personnes environ. A noter que les projections précédentes, établies en novembre 2011, prévoyaient une augmentation plus importante, de l’ordre de 660.000 personnes.

Les facteurs qui influenceront l’évolution de la population wallonne (ex. natalité, mortalité, immigration, etc.) ne dépendant pas de TE50.

§ Population par commune : Ces 20 dernières années, ce sont principalement les agglomérations industrielles (Mons, Charleroi, Liège) qui ont connu une croissance démographique négative, ainsi que les communes proches de la frontière française.

Plus récemment, les évolutions négatives ont tendances à se résorber3.

La répartition de la population par commune en 2050 sera influencée par divers paramètres parmi lesquels la facilité et le coût des déplacements, la disponibilité foncière, la localisation de l’emploi, etc. (voir plus haut). Elle constitue un point essentiel des scénarios de TE50.

§ Nombre de ménages : L’augmentation du nombre de ménages suit actuellement un rythme pratiquement linéaire. La prolongation des tendances donne le graphique ci- dessous4.

L’IDD observe toutefois que « la baisse de la taille moyenne des ménages privés a tendance à ralentir au cours des années récentes »5. Il est clair que de telles projections tendancielles n’ont qu’une probabilité relative dans une matière aussi éminemment socioculturelle (ex. le phénomène a beaucoup moins d’ampleur en Flandre). Des valeurs différentes pourraient donc être induites par les scénarios.

2 http://www.plan.be/admin/uploaded/201305241031550.For_Pop_1260_10467_F.pdf.

3 http://cpdt.wallonie.be/sites/default/files/NDR-19.pdf, p. 7

4 http://cpdt.wallonie.be/sites/default/files/NDR-19.pdf, p. 21.

5 http://www.iddweb.eu/docs/ProspMen.pdf, p. 3

(11)

§ Age : D’ici 2050, la population wallonne aura connu un vieillissement considérable et le coefficient de dépendance des âgés (65+ / 15-64) passera de 25% actuellement à 41,5% en 20506.

1.4 P

OUR ALLER PLUS LOIN

http://cpdt.wallonie.be/sites/default/files/NDR-19.pdf

6 http://www.plan.be/admin/uploaded/201305241031550.For_Pop_1260_10467_F.pdf

(12)

2. « EMPLOI » 2.1 D

EFINITION

L’emploi est l’occupation rémunérée d’une personne, traduisant son insertion dans le processus de production de biens et de services. Au sein de la population en âge de travailler (15-64 ans), on distingue la population active (personnes occupées et chômeurs) et les inactifs (étudiants, bénévoles, pensionnés). A l’échelle du territoire, l’emploi représente l’ensemble du travail fourni par la population active qui n’est pas au chômage. Dans le cadre de TE50, l’emploi pourra être appréhendé à la fois au lieu de résidence et au lieu de travail.

2.2 D

ESCRIPTION

2.2.1 Micro-variables liées

Localisation des nouveaux emplois (nombre d’emplois par communes). Une localisation des emplois éloignée des lieux de résidence engendre une augmentation des déplacements.

Ceux-ci pouvant se faire selon différents modes de transport.

2.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

La variable emploi occupe un poste majeur au sein des scénarios puisqu’elle reflète l’architecture économique de la société. Elle conditionne également de manière plus ou moins forte l’importance des déplacements d’individus et de biens.

2.2.3 Liens avec d’autres macro-variables

Population. La création d’emplois peut engendrer un accroissement de la population. Cette relation peut néanmoins s’inverser puisque la présence d’un certain type de population (catégorie socio-professionnelle ou démographique) peut jouer sur le choix de localisation des entreprises (ex. création de sociétés à proximité des universités). Le lien entre localisation des emplois et population est discuté dans une optique prospective plus loin.

Activités tertiaires résidentielles, industrielles et logistiques. On peut considérer que la création de nouveaux emplois suit la création d’activités.

Disponibilité du foncier. La mise à disposition de terrains pour les activités économiques entraine la création (du moins potentiellement) d’emplois. Le même raisonnement peut être tenu pour les affectations résidentielles.

Efficacité des modes de déplacement et des réseaux. On peut estimer qu’une bonne accessibilité physique aux lieux d’emploi (quel que soit le mode) est un facteur décisif pour le maintien de ceux-ci.

2.3 E

VOLUTIONS RECENTES ET TENDANCIELLES

L’emploi est un enjeu majeur en Wallonie, dont se sont saisis les décisionnaires au travers de la DPR 2009-2014 et du Plan Marshall 2.vert, documents mettant cette question au centre du débat. Ce choix s’inscrit dans une tendance générale de mise en concurrence des territoires et d’une recherche de toujours plus d’attractivité.

(13)

Entre 2000 et 2010, le taux d’emploi7 en Wallonie est passé de 56 à 57% (respectivement 6 et 7% en dessous des moyennes belge et européenne). On compte également une faible participation des populations âgées au marché du travail et une proportion importante de chômeurs longue durée. L’évolution de la tranche d’âge âgée est à prendre au sérieux puisque d’ici à 2040 les plus de 65 ans devraient représenter 23% de la population wallonne (contre 16% aujourd’hui)8.

On peut avancer que le lien historique entre localisation des emplois et des ménages tend à s’atténuer. Le principe d’agglomération et de concentration géographique des emplois mis en place à la révolution industrielle laisse place à une géographie plus distendue, faite de schémas de déplacement plus complexes et de distances moyennes domicile-travail plus longues (permises notamment par un pétrole relativement bon marché). Le lien entre géographie des emplois et géographie des activités tend également à s’atténuer suite à l’évolution organisationnelle et technique des moyens de transfert de l’information. En conséquence, la localisation des ménages ne se fait plus uniquement sur la base du critère de localisation des emplois mais laisse la place à d’autres critères, tels la proximité des équipements, l’environnement social ou la qualité du paysage.

Quelle correspondance entre la géographie des emplois et la géographie des activités ?

2.4 P

OUR ALLER PLUS LOIN

Aubert F. (2010), Et si les choix résidentiels des ménages s’émancipaient des contraintes de localisation liées à l’emploi ?, Territoires 2040, Datar, pp79-83

CPDT (2011), Diagnostic territorial de la Wallonie, SPW, 287p

Gouvernement wallon (2009), Déclaration de politique régionale wallonne 2009-2014

Halleux J.-M. (2011), Economie et systèmes productifs. Contextualisation des besoins et des enjeux, Territoires Wallons : horizons 2040, Actes du Colloque, pp97-101

IWEPS (2013) Perspectives économiques régionales 2013-2018, consultables sur : http://www.iweps.be/perspectives-economiques-regionales-2013-2018

7 Le taux d’emploi représente les personnes ayant un emploi par rapport aux personnes en âge de travailler (15- 64 ans)

8 CPDT 2011, Diagnostic territorial de la Wallonie.

(14)

3. « ECONOMIE RESIDENTIELLE » 3.1 D

EFINITION

L’économie résidentielle comprend les activités économiques destinées à subvenir aux besoins de la population résidant sur un territoire donné. Elle dépend de la consommation locale et donc des revenus présents sur le territoire (revenus des résidents travaillant à l’extérieur du territoire, pensions de retraite et revenus du tourisme)9. Les principales activités comprises en son sein sont : les services aux particuliers, la construction, la santé, les actions sociales, le commerce de détail, les activités financières, le transport des voyageurs, l’enseignement et l’administration. On oppose généralement l’économie résidentielle à l’économie productive, orientée pour sa part vers les marchés extérieurs au territoire (et donc captant des revenus extérieurs à celui-ci), c’est-à-dire l’agriculture, l’industrie, le secteur de l’énergie, les services aux entreprises, le transport de marchandises et le commerce de gros10.

3.2 D

ESCRIPTION

3.2.1 Micro-variables liées

Localisation/relocalisation des activités résidentielles (nombre d’emplois par commune liés aux activités résidentielles). Par nature, les activités (et les emplois) relevant de ce secteur d’activité se localisent dans le tissu résidentiel. Elles relèvent largement des services.

Volume de l’emploi de l’économie résidentielle (part relative et absolue de l’économie résidentielle dans le total des activités). Chaque développement résidentiel s’accompagne d’un accroissement des emplois relevant de l’économie résidentielle.

Empreinte foncière des activités de l’économie résidentielle (superficie occupée par les activités résidentielles). L’empreinte est largement conditionnée par la disponibilité foncière.

Une forte disponibilité permet des empreintes plus fortes.

Consommation énergétique des bâtiments accueillant l’économie résidentielle (voir macro- variable « Performance énergétique des bâtiments »).

3.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

L’économie résidentielle est un élément important de la stabilité économique des territoires dans le sens où elle n’est pas directement liée à la concurrence internationale ou entre territoires. Les emplois créés sont difficilement délocalisables. Cependant, à l’échelle du pays, la fonction productive est indispensable. Cela pose donc la question de la spécialisa- tion des territoires et de la collaboration entre ceux-ci.

9 On s’inscrit ici dans la « Théorie de la base » attribuée à W. Sombart (1916) et reprise ensuite jusqu’aujourd’hui par plusieurs économistes urbains. La théorie de la base fait l’hypothèse que le développement d’un territoire est une fonction croissante de la somme des revenus captés de l’extérieur par le territoire.

10 L’opposition entre économie résidentielle et productive n’est pas à prendre à la lettre puisque la géographie de la production des richesses et la géographie des dépenses des revenus sont liées.

(15)

En termes énergétiques, l’économie résidentielle induit, comme les autres activités, des déplacements. Une part plus ou moins grande d’énergie est consommée par les travailleurs qui se rendent à leur lieu de travail. Cette part de l’énergie est également conditionnée par le mode utilisé. Les activités résidentielles étant par définition compatibles avec l’habitat, il est normal de les localiser au sein des tissus urbanisés. Le potentiel de gain énergétique par un rapprochement des fonctions est donc important.

Le second lien d’ordre énergétique uniquement se trouve au niveau de la consommation et de la déperdition des bâtiments eux-mêmes (importance de l’isolation, vecteur énergétique du chauffage, âge du bâtiment).

3.2.3 Liens avec d’autres macro-variables

Efficacité des modes de déplacement et des réseaux. Ce lien est particulièrement ténu puisqu’une mobilité plus importante permet un éloignement entre lieu de travail (de production) et lieu de résidence (de consommation). Or, l’économie résidentielle fonctionne en bonne partie sur base des revenus des résidents vivant sur le territoire mais travaillant en dehors de celui-ci.

Population. En des termes socio-économiques, une population résidente riche est un facteur favorable au développement d’une économie résidentielle (et inversement). En termes de structure démographique, une population vieillissante aura pour effet d’augmenter la part des pensions de retraites dans le fonctionnement de l’économie résidentielle, à côté des salaires des résidents et des revenus du tourisme.

Emplois. En toute logique, l’économie résidentielle crée de l’emploi. Ceux-ci sont générale- ment de niveau de qualification peu élevé.

Densité. La densité de la population peut conditionner le dynamisme de l’économie résidentielle. Des valeurs fortes impliquent un nombre important d’individus et donc un nombre plus important de revenus susceptibles d’alimenter ladite économie. Le profil socio- économique est cependant à prendre en compte.

3.3 E

VOLUTIONS RECENTES ET TENDANCIELLES

L’économie wallonne est fortement résidentielle. La mobilité étant importante sur le territoire, la part des revenus importés (et dépensés sur place) l’est également (environ 60%) comparativement aux autres sources que sont les pensions (environ 30%) et les revenus du tourisme (environ 10%)11. Ces proportions peuvent varier d’une commune à l’autre. Par exemple, les arrondissements de Marche-en-Famenne ou Neufchâteau sont davantage touristiques, ceux de Liège et Charleroi davantage productifs (ils constituent des centres d’emploi majeurs) et ceux du Brabant wallon, marqués par la périurbanisation, sont davantage liés aux revenus importés.

11 CPDT (2008), Economie résidentielle et compétitivité des territoires

(16)

La Wallonie va-t-elle vers une amplification de la séparation des lieux de production et des lieux de consommation ? Y a-t-il des conséquences énergétiques à une différenciation entre des territoires attractifs dédiés aux résidents et des territoires répulsifs orientés vers l’économie productive (industrie, transport de marchandise, commerce de gros…) ?

3.4 P

OUR ALLER PLUS LOIN

CPDT (2008), Economie résidentielle et compétitivité des territoires, consultable sur : http://cpdt.wallonie.be/old/Data/publications/territoire%28s%29wallon%28s%29/hors-serie/4- ecoresi_article.pdf

Davezies Laurent, La République et ses territoires : la circulation invisible des richesses 2008, Paris, La République des Idées, Seuil, 110p

(17)

4. « ECONOMIE TERTIAIRE NON RESIDENTIELLE » 4.1 D

EFINITION

Cette macro-variable décrit le tertiaire productif relatif aux activités des banques, assu- rances, services aux entreprises et commerce de gros12. Les activités liées aux petits commerces, administrations et hôpitaux, généralement reprises dans les activités tertiaires, sont comprises dans l’économie résidentielle (voir fiche consacrée).

4.2 D

ESCRIPTION

4.2.1 Micro-variables liées

Localisation/relocalisation des activités tertiaires non résidentielles, exprimée par le nb d’emplois de ce secteur par commune.

Volume de l’emploi de l’économie tertiaire non résidentielle, exprimé par la part relative et absolue de ce secteur dans le total des activités.

Empreinte foncière des activités de l’économie tertiaire non résidentielle (superficie occupée par ces activités). L’empreinte est largement conditionnée par la disponibilité foncière. Une forte disponibilité permet des empreintes plus fortes.

Consommation énergétique des bâtiments accueillant l’économie tertiaire non résidentielle (voir macro-variable « Performance énergétique des bâtiments »).

4.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

Un premier lien avec le territoire et l’énergie se trouve au niveau des déplacements générés par ce type d’activité. Une part plus ou moins grande d’énergie est consommée par les travailleurs qui se rendent à leur lieu de travail. Cette part de l’énergie est également conditionnée par le mode utilisé. Les activités tertiaires non résidentielles étant compatibles avec l’habitat, il est possible de les localiser au sein des tissus urbanisés. Le potentiel de gain énergétique par un rapprochement des fonctions est donc important.

Le second lien (avec l’énergie uniquement cette fois) se trouve au niveau de la consomma- tion et de la déperdition des bâtiments en eux-mêmes (importance de l’isolation, vecteur énergétique du chauffage, âge du bâtiment).

4.2.3 Liens avec d’autres macro-variables

Efficacité des modes de déplacement et des réseaux. L’efficacité du réseau conditionne la bonne accessibilité aux centres d’emploi.

Performance énergétique des bâtiments. La performance énergétique du bâti conditionne en partie la performance énergétique du secteur tertiaire.

12 On s’inscrit ici dans la définition reprise dans l’actualisation du diagnostic du SDER (CPDT 2011, p77)

(18)

4.3 E

VOLUTIONS RECENTES ET TENDANCIELLES

En 2010, le secteur tertiaire (au total) consomme près de 11% de la consommation finale en énergie13. C’est beaucoup mais c’est aussi dans ce secteur que le potentiel d’économie est le plus important puisqu’on estime que 20 à 30% de réduction des consommations peut se réaliser par des mesures au coût nul14. Des efforts ont été fournis par la Wallonie pour mettre en place des mesures d’utilisation rationnelle de l’énergie (URE) dans le fonctionnement des bâtiments. En effet, depuis le 1er septembre 2008 la Région a transposé la Directive européenne 2002/91/CE qui définit notamment les exigences minimales de PEB pour les bâtiments15.

Ce secteur montre une forte dépendance au gaz et au mazout, ce qui le rend sensible aux tensions mondiales sur les prix. Entre 1990 et 2007, on a assisté à une augmentation importante (+64%) de la consommation électrique due notamment au développement massif de la bureautique et des techniques de climatisation. La comparaison avec l’évolution de l’emploi salarié (+22%) sur la même période ne relativise que partiellement cette croissance des consommations énergétiques.

En termes de dynamisme économique, il est inutile de rappeler que le tertiaire constitue une part de plus en plus importante des activités en Wallonie et en Belgique. Le commerce de gros, la R&D et les services aux entreprises ont une évolution créatrice d’emploi sur les dernières décennies bien qu’ayant une croissance moyenne annuelle inférieure à celle de la Belgique (CPDT 2011). Les services aux entreprises ont suivi une évolution particulièrement dynamique puisque leur part relative dans l’économie wallonne est passée de 19.3% en 1995 à 27.3% en 2008 (+43 268 emplois). Ces activités se localisent généralement près des centres universitaires et des grandes villes suite au processus de métropolisation.

Dans les décennies à venir, on peut s’attendre à une augmentation du secteur tertiaire non résidentiel et donc du nombre de bâtiments. Ceci engendrera inévitablement une consom- mation énergétique supplémentaire qui peut néanmoins être atténuée par l’amélioration des performances des bâtiments et le choix du vecteur énergétique de chauffage.

4.4 P

OUR ALLER PLUS LOIN

CPDT, 2011, Diagnostic territorial de la Wallonie. G. Géron (éd.), Service Public de Wallonie, Namur. 287 p. Consultable sur: http://cpdt.wallonie.be/recherches/finalisees/annee-2010- 2011/actualisation-du-diagnostic-du-sder

SPW (2009), Projet d’actualisation du Plan wallon pour la maîtrise durable de l’énergie (PMDE) en Wallonie à l’horizon 2020, SPW DGO4, Département de l’Energie et du Bâtiment durable, ICEDD, ECONOTEC, IBAM, 307p.

SPW (2010) Maitriser la consommation énergétique de mes bâtiments : pourquoi ? comment ? Téléchargeable sur : http://energie.wallonie.be/nl/vade-mecum-tertiaire- comment-passer-a-l-action.html?IDD=11803&IDC=6101

Site internet du SPW : http://energie.wallonie.be/nl/secteur-tertiaire.html?IDC=6158

Site internet de l’ICEDD : http://www.icedd.be/atlasenergie/pages/atlas.asp?article=ftertx01

13 http://www.icedd.be/atlasenergie/pages/atlas.asp?article=ftertx01 On notera que le Vademecum du secteur tertiaire (SPW) parle de 8%.

14 www.energie.wallonie.be

15 Voir les mesure concrètes dans : Maitriser la consommation énergétique de mes bâtiments : pourquoi ? comment ? Téléchargeable sur : http://energie.wallonie.be/nl/vade-mecum-tertiaire-comment-passer-a-l- action.html?IDD=11803&IDC=6101

(19)

5. « ACTIVITES INDUSTRIELLES » 5.1 D

EFINITION

Cette macro-variable réunit certaines particularités des activités de production de biens grâce à la transformation des matières premières et à l'exploitation des sources d'énergie.

5.2 D

ESCRIPTION

5.2.1 Micro-variables liées

Les activités industrielles sont décrites selon des caractéristiques ayant a priori un lien avec le territoire et l’énergie et présentées sous la forme de micro-variables :

La (re)localisation des activités industrielles : Les changements d’occupation du sol sont des phénomènes très progressifs et à forte inertie qui dépendent principalement des modifica- tions structurelles de la société et des comportements des citoyens. Les changements d'occupation du sol entre grands secteurs sont donc faibles sur une échelle de temps de quelques années. L’importance de la présence des matières premières et d’énergie a certes diminué (voir encadré), mais les facteurs de proximité d’axes ferroviaires et routiers importants ou d’une voie d’eau restent des paramètres de localisation avérés. L’indicateur proposé est la part de la superficie du territoire occupée par les activités industrielles.

Le volume de l’emploi industriel : Le volume d’emploi mesure l’importance de l’emploi industriel et son évolution. Le volume de l’emploi industriel est exprimé en part des emplois industriels par rapport au nombre d’emplois de l’ensemble des activités économiques.

L’empreinte foncière des activités industrielles : les activités industrielles occupent des bâtiments mais également du foncier. L’indicateur proposé pour caractériser cette empreinte foncière est le rapport d’emplois par hectare.

5.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

L'industrie wallonne reste très énergivore. En 2009, elle consommait près de 37% de la consommation finale régionale (taux supérieur à la moyenne européenne) dont 90% sont consommés par les 158 plus grosses industries. Avec la crise économique, la sidérurgie n’est plus le secteur le plus énergivore, elle est dépassée par le secteur de minéraux non métalliques et la chimie, et la part en électricité et en gaz dans la consommation énergétique finale de l’industrie est en pleine croissance. L’autoproduction d’électricité augmente également, elle représente 15% de la consommation électrique industrielle dont 25% sont attribuables à la sidérurgie. La réactivité des activités industrielles aux mutations énergé- tiques étant variable d’un secteur à l’autre, les micro-variables communes aux différents secteurs (déclinant la variable principale) permettent de l’appréhender de manière synthétique.

5.2.3 Liens avec d’autres macro-variables

Nombreuses sont les synergies recherchées entre les activités industrielles et les activités logistiques, elles sont interdépendantes pour leur développement. La disponibilité du foncier (bon marché) est un facteur déterminant de localisation pour une entreprise industrielle.

(20)

5.3 E

VOLUTIONS RECENTES ET TENDANCIELLES

De manière générale, au niveau de l’emploi du secteur des activités industrielles, si celui-ci reste concentré au niveau des grands bassins économiques, son évolution relative témoigne d’une véritable dilution spatiale de l’emploi au détriment des zones urbaines, partiellement induite par les disponibilités foncières. La part des villes régionales passe de 32 % pour le bâti d’avant 1960 à 13 % pour celui d’après 2000. La période entre 1960 et 1980 correspond à la phase la plus extensive, c’est-à-dire celle de la mise en place des premiers (et grands) parcs d’activités périphériques. Enfin, on note une amorce de « retour vers l’urbain » à mettre en parallèle avec la tertiarisation croissante. Au sein de l'industrie, certaines évolutions apparaissent. En moyenne, les superficies consacrées aux activités industrielles en Wallonie sont occupées par des bâtiments pour une proportion de 16,5%. Seuls 71 % des surfaces vendues au sein des parcs sont réellement construites et occupées. La proportion de l’emprise au sol des bâtiments est de l’ordre de 25 %. Cette surconsommation de l’espace industriel (7 à 19 emplois/ha) serait due à la présence d’activités très « extensives » au sein des parcs d’activités et de la relative importance du foncier non bâti. Les superficies occupées par les activités de gestion de déchets affichent une forte croissance entre 2001 et 2006 (+43%). Celles de l'industrie d'équipement augmentent légèrement. D'autres branches d'activités voient au contraire leurs superficies se réduire. C'est le cas notamment de la sidérurgie, des autres activités manufacturières, de l'industrie textile et du papier. D'une manière générale, l'emploi dans l'industrie est en régression (-11% entre 1995 et 2007).

Seuls l’industrie de la gestion des déchets, l’industrie agroalimentaire, le travail du bois et l’industrie chimique montrent une croissance absolue de l’emploi et une croissance moyenne annuelle pour la Wallonie supérieure à celle de la Belgique. En 2007, l'industrie employait dans son ensemble près de 152 000 personnes soit 13% de l'emploi wallon et 5 fois moins que le secteur tertiaire. Le nombre d’emplois par hectare a augmenté depuis quelques années même s’il reste très élevé par rapport à la moyenne européenne. En matière de consommation d’énergie, le début des années 80 a été marqué par une chute spectaculaire des consommations industrielles (moins 20%) causée par les profondes restructurations de la sidérurgie. De la moitié des années 80 jusqu'à la fin des années 90, la consommation énergétique industrielle est restée relativement stable, autour des 68 TWh. Depuis 2001, on note une baisse de la consommation industrielle due, entre autres, à des fermetures d'outils.

La part de la métallurgie et de la sidérurgie est en baisse régulière depuis 20 ans. Les consommations des industries chimiques, papetières et alimentaires sont en forte hausse depuis 1990 tandis que celles du secteur de la fabrication des minéraux non métalliques se stabilisent. La consommation électrique du secteur industriel augmente depuis quelques années. Globalement, durant les deux dernières décennies, le gaz et l'électricité ont eu tendance à croître alors que la consommation de charbon a diminué16.

Selon la CPDT17, les potentialités foncières pour les activités économiques et industrielles s’élèveraient à 3252 hectares au 1er avril 2011. La demande en terrain pour les activités industrielles s'élèverait à quelques 8.000 hectares supplémentaires à l’horizon 2040 pour l'ensemble de la Wallonie dont 6000 hectares dans le nord du sillon Sambre et Meuse.

Toutefois, pour la mise en œuvre des nouvelles zones, les questions relatives à l’efficience des localisations, à la préservation indispensable des espaces agricoles et aux modalités de cession du foncier se poseront avec toujours plus d’acuité. Par ailleurs, développer des espaces à vocation économique en milieu urbanisé est nettement plus coûteux (et plus complexe) qu’en zone rurale.

Questions tendancielles :

16 Atlas énergétique de Wallonie (ICEDD-SPW/DGO4)

17 Actualisation du SDER-Diagnostic territorial-Rapport scientifique-Thématique activités économiques et industrielles-CPDT–SUBVENTION 2010-2011–RAPPORT FINAL–IGEAT/CREAT/LEPUR–OCTOBRE 2011.

(21)

Les facteurs de production (matières premières, eau et énergie) seront-ils encore des facteurs de localisation ? Quel poids auront-ils dans le choix de la localisation d’une industrie ? En cas de difficultés énergétiques, l’empreinte foncière sera-t-elle améliorée ? L’importance des industries dans la consommation totale d’énergie diminuera-t-elle ? Les industries les plus grandes consommatrices d’énergie disparaîtront-elles ou favoriseront- elles l’autoproduction ?

5.4 P

OUR ALLER PLUS LOIN

Actualisation du SDER-Diagnostic territorial

Atlas énergétique de Wallonie-ICEDD, SPW/DGO4

B. Mérenne-Schoumaker, 1996, La localisation des industries, collection "Géographie d'aujourd'hui", Nathan université, Paris.

Encadré

Les facteurs de production (matières premières, eau et énergie) sont-ils encore des facteurs de localisation ?18

L'influence de ces trois éléments varie très nettement d'une activité à l'autre. En général, la localisation des matières premières et des disponibilités en énergie s'est restreinte ces dernières années en raison des mutations techniques. Les modifications intervenues dans le domaine des transports ont, pour leur part, accru les possibilités et diminué l'importance relative des coûts, du moins jusqu'à une date récente. L'utilisation accrue de l'électricité et du gaz naturel a réduit les contraintes de choix et les systèmes de tarification les écarts régionaux. Mais les différences internationales entre les prix de l'énergie maintiennent des disparités qui sont de plus en plus ressenties dans le contexte de la croissance du prix de l'énergie.

Le rôle de l'eau s'est généralement renforcé suite à l'augmentation très nette des besoins et à la raréfaction des réserves, d'où l'implantation des grands consommateurs d'eau (pour le refroidissement notamment) en bordure des voies d'eau; c'est le cas des centrales électriques, de la sidérurgie et aussi du montage automobile (où on consomme 35 m3 par voiture). Le problème de l'eau se pose également en termes qualitatifs pour les entreprises exigeant de l'eau certaines qualités, par exemple dans le secteur alimentaire. En outre, le rejet des eaux usées semble de plus en plus préoccupant et cet aspect de la question peut avoir des répercussions sur les localisations dans la mesure où la législation introduit des discriminations entre les endroits au sein même d'un territoire national ou régional. Environ 97% proviennent des eaux de surface, un peu plus de 2% sont tirés des eaux souterraines et moins de 1% sont captés sous forme d'eau de pluie. La distribution publique n'alimente l'industrie qu'à concurrence de 0,7%. Le secteur industriel a amélioré au fil des ans la gestion de ses besoins en eau, en consommant moins et en l’utilisant de manière plus rationnelle. Il la recycle de plus en plus et utilise presque autant d'eau recyclée qu'il prélève d'eau fraîche dans le milieu.

18 B. Mérenne-Schoumaker, 1996, La localisation des industries, collection "Géographie d'aujourd'hui", Nathan université, Paris.

(22)

6. « ACTIVITES LOGISTIQUES » 6.1 D

EFINITION

Cette macro-variable réunit certaines particularités des activités de gestion et d’échanges de marchandises entre les acteurs économiques (entreposage et transport) et liées à l’occupation de l’espace.

6.2 D

ESCRIPTION

6.2.1 Micro-variables liées

Les activités logistiques sont décrites selon des caractéristiques ayant a priori un lien avec le territoire et l’énergie et présentées sous la forme de micro-variables :

La (re)localisation des activités logistiques : L’implantation des activités logistiques dépend à la fois de la proximité des marchés de consommation, des conditions d’accessibilité et du prix du foncier. Les villes sont au cœur de cet équilibre puisqu’elles structurent le marché foncier, constituent les portes d’entrée privilégiées des échanges mondiaux et forment les principaux points d’aboutissement des chaînes de distribution. Elles concentrent donc la majorité des activités logistiques. Cependant, les coûts fonciers élevés, la concurrence avec les autres fonctions urbaines et la congestion routière des régions métropolitaines décourage certaines entreprises logistiques dont l’activité nécessite des surfaces importantes et est fortement liée au mode routier. Les entreprises insérées dans les réseaux mondiaux, dont la valeur ajoutée est la plus élevée sont localisées dans les espaces centraux, et plus on s’en éloigne plus les acteurs ont un rayon d’action et une taille limitée. Les flux de marchandises sont un indicateur essentiel de mesure de l’activité logistique d’une région. Il est exprimé en tonnes-kilomètres.

Le volume de l’emploi logistique : Avec la diversification des opérations réalisées, le volume d’emploi dans les activités logistiques est croissant et concerne souvent de la main-d’œuvre peu qualifiée. Le volume de l’emploi logistique est exprimé en part des emplois logistiques par rapport au nombre d’emplois de l’ensemble des activités économiques.

L’empreinte foncière des activités logistiques : les besoins en superficie des bâtiments logistiques sont également croissants. L’empreinte foncière est exprimée en nombre d’emplois par hectare.

6.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

La globalisation de l’économie et l’éclatement des chaînes de production et de consomma- tion ont fait de la logistique un secteur crucial conditionnant les performances économiques des territoires. La Wallonie, région de transit, est située entre les deux régions les plus densément peuplées d’Europe et économiquement très actives concentrant la majorité des activités logistiques. Dans ce contexte, la Région wallonne veut miser, entre autres, sur le secteur des transports et de la logistique pour reconvertir son économie par une disponibilité de terrain plus abondante, des prix attractifs, une main-d’œuvre peu qualifiée et des infrastructures de transport intéressantes (ports autonomes, aéroports) permettant le développement de la multimodalité. La logistique accompagne les entreprises dans leur développement. Elle doit répondre à des exigences grandissantes de production et distribution, assurer des délais de livraisons plus courts et une gestion de flux qui deviennent toujours de plus en plus nombreux et se complexifiant. Les conséquences territoriales du développement croissant des activités logistiques impliquent donc la prise en compte de cette variable dans les scénarios.

(23)

6.2.3 Liens avec d’autres macro-variables

Nombreuses sont les synergies recherchées entre les activités industrielles et les activités logistiques, elles sont interdépendantes pour leur développement. La disponibilité du foncier (bon marché) est un facteur déterminant de localisation pour une entreprise logistique.

6.3 E

VOLUTIONS RECENTES ET TENDANCIELLES

Le rôle important joué par la logistique est lié à l’évolution économique depuis la fin des années 1970. Durant cette période, on est entré dans une économie libéralisée et mondialisée, basée sur la demande et sur des productions en petites séries renouvelées rapidement. La complexification des activités de gestion des stocks, des échanges de marchandises et de coordination de la production a entraîné la naissance d’une industrie de la logistique. Son développement a accompagné et facilité l’éclatement spatial des chaînes de production et la création d’une économie flexible reposant sur des stocks réduits. La situation centrale de la Wallonie en Europe conduit les autorités à tirer parti de la proximité avec les ports d’Anvers et de Rotterdam, dont les accès connaissent une congestion croissante et qui cherchent à créer des plates-formes d’éclatement dans leur hinterland.

L’objectif wallon est d’arrêter les flux de transit pour qu’ils créent de la valeur ajoutée dans la région, en accueillant des entreprises logistiques et en privilégiant les points d’arrêts, les plates-formes multimodales. Les activités logistiques consomment relativement beaucoup d’espace en Wallonie par rapport à ses voisins européens : 15 emplois à l’hectare. Entre 1986 et 2002, la superficie consacrée au stockage a doublé (1700 à 3400 hectares) en Wallonie et a montré une forte tendance à l’étalement particulièrement dans les communes rurales (les promoteurs recherchant des terrains bon marché et facilement accessibles par la route). Chaque intercommunale entend développer une plate-forme logistique sans cadre global cohérent se concentrant sur les activités de transport sans lien avec les autres domaines (distribution, tri…). Le secteur du transport et de la logistique représente actuellement environ 4000 entreprises et occupe environ 26 000 travailleurs en Wallonie. La Wallonie dispose de 4 ports autonomes, 7 plates-formes bimodales et deux plates-formes trimodales.

Au niveau européen, la tendance est d’équiper les plates-formes logistiques afin de reporter une partie des échanges de marchandises sur la route ou le rail pour décongestionner les ports maritimes. Les axes fluviaux et ferroviaires reliant ces ports aux terminaux intérieurs se développent. Ailleurs, pour les échanges intérieurs, le transport routier et aérien est favorisé par des quantités de marchandises plus faibles avec une fréquence plus aléatoire et une demande croissante de livraisons rapides. Le développement de l’intermodalité dans le pays serait plutôt le résultat d’une adaptation à la législation environnementale. Un « schéma de développement intégré des réseaux et terminaux de fret » prévoit de capter un trafic de 600 000 conteneurs par an en 2020 et d’attirer les centres de distribution européens en région wallonne19.

Questions tendancielles

En cas de pénurie de pétrole, le recours à l’électricité est-il techniquement possible pour le transport lourd ? Le transport concernera-t-il des quantités en vrac plus importantes ?

En cas d’augmentation sensible du prix du pétrole, comment s’organisera la logistique ? par la création d’une multitude de centres d’emballage et de distribution aux portes des villes, par la construction d’entrepôts intermédiaires le long des principaux axes de marchandises ? L’intermodalité, le transport fluvial et ferroviaire seront-ils davantage favorisés ? Certains axes seront-ils développés ?

19 Actualisation du SDER-Diagnostic territorial-Rapport scientifique-Thématique activités économiques et industrielles-CPDT–SUBVENTION 2010-2011–RAPPORT FINAL–IGEAT/CREAT/LEPUR–OCTOBRE 2011.

(24)

6.4 P

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CPDT, 2011, Diagnostic territorial de la Wallonie. G. Géron (éd.), Service Public de Wallonie, Namur. 287 p. Consultable sur: http://cpdt.wallonie.be/recherches/finalisees/annee-2010- 2011/actualisation-du-diagnostic-du-sder

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7. « DISPONIBILITE DU FONCIER » 7.1 D

EFINITION

Foncier (sol) encore disponible pour les différentes activités, c’est-à-dire la part des zones urbanisables (variable selon le type d’affectation).

Cette variable constitue le « fonds » de l’aménagement du territoire. En effet, le territoire n’étant pas extensible, il faut arbitrer entre les demandes qui le concernent, y compris les besoins des générations futures (ex. conservation d’espaces agricoles et forestiers ; biodiversité, paysages, etc.). Il faut en outre éviter les voisinages incompatibles.

7.2 D

ESCRIPTION

La croissance de la population signifie celle de l’urbanisation (logements, commerces et équipements, autres activités économiques, espace occupé par les transports, etc.). Les autres fonctions (ex. agriculture, production d’énergie) demandent également de l’espace. Le plan de secteur existe pour gérer les conflits potentiels entre ces différentes demandes.

Les disponibilités foncières physiques (on exclut les terrains non constructibles ou déjà construits) et légales (affectations au plan de secteur) sont confrontées à la demande.

7.2.1 Micro-variables

Grosso modo, TE50 divise le foncier de chaque commune en quatre catégories :

terrains physiquement non urbanisables (plans d’eau, pentes trop fortes, etc.) ou protégés par une législation spécifique (ex. réserves naturelles) ;

zones non urbanisables du plan de secteur, en distinguant les zones agricoles et forestières ;

zones urbanisables du plan de secteur déjà urbanisées (N.B. elles peuvent être densifiées : voir la variable « Densité ») ;

zones urbanisables du plan de secteur non encore urbanisées.

Les valeurs relatives de certains types de zones peuvent varier selon les scénarios (ex. le plan de secteur peut être revu pour ouvrir des zones agricoles à l’urbanisation, ou au contraire pour supprimer des zones urbanisables non encore urbanisées).

7.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

L’urbanisation peut être plus ou moins compacte ou diffuse. Une urbanisation diffuse induit une plus grande consommation d’énergie dans les logements (chauffage) et pour les déplacements (plus longs).

7.2.3 Liens avec d’autres macro variables

L’objectif final de TE50 étant de fournir des préconisations pour l’aménagement du territoire (et plus précisément pour un aménagement du territoire moins énergivore), l’occupation du sol est une variable qui intervient dans toutes les autres. En effet, la population, les emplois et les activités économiques, mais aussi les infrastructures de mobilité, etc. occupent de l’espace (urbanisation), l’agriculture et la forêt constituant cependant les principales occupations du sol en Wallonie (voir ci-dessous).

Le lien entre disponibilité du foncier et densité est particulièrement étroit (voir cette variable).

(26)

7.3 E

VOLUTIONS RECENTES ET TENDANCIELLES

« La surface artificialisée a vu sa superficie augmenter de 30% depuis 1980. Néanmoins, cette augmentation a tendance à ralentir. (…) L’artificialisation se fait la plupart du temps au détriment des terres agricoles qui ont diminué de 7% en 29 ans »20.

Questions tendancielles

En plus des variables citées plus haut, les facteurs qui influenceront l’occupation du sol en 2050 sont par exemple la disponibilité (quantité et prix) de l’énergie et des technologies et infrastructures permettant la mobilité. Ces facteurs peuvent varier selon les scénarios.

7.4 P

OUR ALLER PLUS LOIN

CPDT, 2011, Diagnostic territorial de la Wallonie. G. Géron (éd.), Service Public de Wallonie, Namur. 287 p. Consultable sur: http://cpdt.wallonie.be/recherches/finalisees/annee-2010- 2011/actualisation-du-diagnostic-du-sder

20 http://cpdt.wallonie.be/sites/default/files/Annexe-Occupation_sol.pdf, p. 252.

(27)

8. « DENSITE » 8.1 D

EFINITION

Il existe de nombreuses définitions plus ou moins complexes de la densité en aménagement du territoire. De façon courante, la densité est le nombre d’habitants rapporté à la superficie d’une ville, d’une région, d’un pays.

Dans le cadre de TE50, la densité est le nombre d’habitants (et éventuellement d’emplois) rapporté à la superficie urbanisée d’une commune.

La variable « Densité » est inséparable des variables « Population » (et éventuellement

« Emploi ») et « Disponibilité foncière ».

8.2 D

ESCRIPTION

La densité est donc le rapport entre un contenu et un contenant. Dans TE50,

le contenu est soit les habitants, soit les habitants et les emplois d’une commune ; le contenant est la superficie urbanisée.

On entend par superficie urbanisée la somme des superficies des parcelles considérées comme urbanisées par le Cadastre (donc une maison avec son jardin par exemple).

En divisant cette superficie par le nombre d’habitants (ou d’habitants et d’emplois), on obtient la densité actuelle d’une commune.

Précisons par ailleurs que la superficie urbanisable est la superficie physiquement et légalement constructible, c’est-à-dire l’ensemble des zones urbanisables du plan de secteur moins les zones déjà urbanisées et celles où il est impossible de construire pour des raisons physiques (pente, sous-sol, inondations, etc.) ou en raison d’une législation spécifique (ex.

réserves naturelles).

Lorsque la population et/ou les emplois d’une commune sont en augmentation, on considère dans TE50 que la première solution est d’urbaniser les zones urbanisables (y compris des parcelles en intérieur d’îlot) en conservant la même densité que dans les zones actuellement urbanisées. Si cet espace ne suffit pas, soit on augmente la densité (en diminuant l’empreinte foncière par logement), soit on augmente la superficie urbanisable, soit on refuse des habitants (ils vont alors s’installer dans la commune la plus proche disposant encore d’espace urbanisable). Le choix entre ces différentes solutions dépend des scénarios.

8.2.1 Micro-variables

- Empreinte foncière ou, autrement dit, surface au sol occupée par les différentes activités : logement ancien, logement nouveau, activités économiques (voir micro-variables des variables concernées). Si plusieurs activités se superposent sur une même parcelle (rez commercial et appartements aux étages), elles sont comptabilisées au prorata du nombre d’activités qui se partagent une même surface au sol.

- Surface des logements (m2 disponibles par logement) : exprime la taille de chaque logement, donc la surface habitable disponible par ménage.

8.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

Une densité plus forte permet une moindre consommation d’énergie (voir la variable

« Disponibilité di foncier»).

(28)

8.2.3 Liens avec d’autres macro-variables

Lien fondamental avec la variable Disponibilité di foncier pour la définition de : - la zone urbanisable non encore urbanisée,

- l’ensemble des zones urbanisées,

- l’ensemble du territoire excepté les terrains physiquement non urbanisables ou protégés par une législation spécifique.

Population et le cas échéant les variables Emploi et les différentes activités économiques (Economie tertiaire/résidentielle, Industrie et Logistique), qui forment le « contenu ».

Performance énergétique des bâtiments : une densité plus élevée signifie des unités (logements, bureaux…) plus petites et plus souvent mitoyennes, donc une consomma- tion énergétique moindre. (A l’inverse la densité induit une production photovoltaïque moins élevée.)

Efficacité des modes de déplacement et des réseaux: une densité plus élevée permet plus facilement l’organisation de transports en commun (plus rentables).

Productions agricoles et sylvicoles: comparée à une urbanisation diffuse, une densité élevée permet de préserver l’espace agricole et forestier.

8.3 E

VOLUTIONS RECENTES ET TENDANCIELLES

Si on la considère à l’échelle de la Wallonie, la densité s’accroît continuellement puisque le nombre d’habitants et d’activités est en croissance alors que la superficie urbanisable ne se modifie pas (ou très peu).

A l’échelle des communes, les évolutions varient :

dans l’espace : la population croît plus vite dans certaines communes que dans d’autres (ex. le nombre d’habitants croît plus vite en Brabant wallon que dans l’Entre Sambre-et- Meuse, les communes des périphéries plus vite que les villes-centres) ;

dans le temps : jusqu’il y a une dizaine d’années les villes perdaient des habitants alors qu’aujourd’hui elles en gagnent ; les communes touchées par l’étalement urbain sont de plus en plus éloignées des centres d’emploi ; etc.

Questions tendancielles

Ces évolutions différenciées sont dues à des facteurs très variés qui font intervenir aussi bien les modèles socioculturels (influençant les comportements mais aussi la législation) que le prix de l’énergie ou les technologies et infrastructures disponibles.

Les scénarios préciseront quelles évolutions futures ces facteurs pourraient connaître.

8.4 P

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CPDT, 2011, Diagnostic territorial de la Wallonie. G. Géron (éd.), Service Public de Wallonie, Namur. 287 p. Consultable sur: http://cpdt.wallonie.be/recherches/finalisees/annee-2010- 2011/actualisation-du-diagnostic-du-sder

(29)

9. « CONSOMMATION ENERGETIQUE DES BATIMENTS » 9.1 D

EFINITION

Cette macro-variable désigne la quantité d'énergie effectivement consommée ou estimée pour répondre aux différents besoins liés à l’utilisation des bâtiments, qu’ils soient résidentiels ou occupés par des activités économiques et les services et équipements collectifs.

9.2 D

ESCRIPTION

9.2.1 Micro-variables liées

La performance énergétique des bâtiments est le résultat concordant de micro-variables telles que :

Le niveau d’isolation thermique du bâtiment déterminé par le rapport entre le coefficient de transmission thermique moyen du bâtiment et un coefficient de transmission thermique de référence selon la taille et la forme du bâtiment

Le taux de mitoyenneté du bâtiment exprimée par la part des bâtiments mitoyens (périmètre au sol) dans le total des bâtiments

L’âge du bâtiment exprimé par la part des bâtiments (superficie plancher) selon leur époque de construction) dans le total des bâtiments

Le taux d’auto-production énergétique du bâtiment exprimé en pourcentage d’auto- production électrique et thermique du total de la production électrique et thermique

Le vecteur énergétique du chauffage (charbon, pétrole, électricité, bois, mazout, gaz) exprimé par la part des bâtiments chauffés selon le vecteur (superficie plancher) dans le total des bâtiments21.

Le taux de rénovation exprimé par le nombre d’habitations anciennes connaissant une amélioration de leur performance énergétique. Le niveau de performance est, quant à lui, intégré dans le niveau d’isolation thermique.

9.2.2 Lien avec le territoire et l’énergie

Consommant 25% de la consommation énergétique totale, le bâti résidentiel fait l’objet d’enjeux énergétiques importants en Wallonie. Les micro-variables décrites ci-dessus seront influencées par des facteurs de plus en plus manifestes (évolution de la structure démographique, renouvellement du bâti, coût de l’énergie, normes énergétiques).

9.2.3 Liens avec d’autres macro-variables

Les macro-variables « population » composée entre autres par la composition des ménages et « disponibilité du foncier » influencent la morphologie et la mitoyenneté des bâtiments. Le taux d’auto-production devra être pris en compte dans la macro-variable « autres produc- tions énergétiques ».

21 CPDT-Subvention 2010-2011- Thème 2 - « Structuration du territoire pour répondre aux objectifs de réduction des gaz à effets de serre ».

Références

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