HAL Id: jpa-00236131
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Résonance magnétique de niveaux atomiques excités par
bombardement électronique - Deuxième partie
J.C. Pébay-Peyroula
To cite this version:
J.C. Pébay-Peyroula.
Résonance magnétique de niveaux atomiques excités par
bombarde-ment électronique - Deuxième partie.
J. Phys.
Radium, 1959, 20 (8-9), pp.721-729.
�10.1051/jphysrad:01959002008-9072100�. �jpa-00236131�
RÉSONANCE
MAGNÉTIQUE
DE NIVEAUXATOMIQUES
EXCITÉS
PAR BOMBARDEMENT
ÉLECTRONIQUE
DEUXIÈME
PARTIEPar J. C.
PÉBAY-PEYROULA,
Laboratoire de
Physique
de l’École Normale Supérieure. Résumé. 2014 Dans un articleprécédent, nous avons décrit les expériences permettant de mettre
en évidence la résonance magnétique des niveaux 6 3F4, 5d9 6s2 6p et d’un niveau 3P2 de l’atome
de mercure excité par bombardement électronique.
Nous montrons que l’étude de la largeur des raies des
isotopes
pairs conduit à la durée de vie du niveau. Nous avons déterminé d’autre part les facteurs de Landé. Dans le cas des isotopes impairs199Hg et 201Hg, nous avons étudié l’effet Back-Goudsmit et déduit un ordre de grandeur des struc-tures hyperfines du niveau 6 3F4.
Des résonances magnétiques ont été décelées par la même
technique
sur l’atome de sodium.Abstract. 2014 In a
previous
paper experiments have been described in which magnetic resonancesof levels 6 3F4, 5d9 6s2 6p 1D2 and 3P2 of mercury were produced. Electron bombardment was
used for exciting the levels.
It is shown that measurements of the width of the even
isotope
lines lead to the value of the lifetime of the level. Landé factors have also been determined.In the case of the odd isotopes 199Hg and
201Hg,
the Back-Goudsmit effect of the 6 3F4level has been studied. Anapproximate
value of the hfs intervals of this level has been obtained.The same technique has given
positive
results on some levels of the Na atom.LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ETLE
RADIUM
Tome 20 , Ne8-9
ÂOUT-SEPTEMBRE1959
, /RÉSULTATS
EXPÉRIMENTAUX
ETINTERPRÉTATION
Expériences
sur le mercure, - Lesdifférentes
expériences
ont été faites sur des tubesélectro-niques
remplis
avec l’un desmélanges
d’isotopes
suivants :
1. ISOTOPES PAIRS. -
Étude
de laforme de
raie.- L’étude de la forme d’une raie de résonance
magnétique
a été étudiée en détail par Brossel etBitter dans le cas
du
niveau 63Pi
du mercure[1],
[2], [3].
Nous allonsgénéraliser
cette étude au casd’un niveau
quelconque.
Supposons
que, dans unrégime
stationnaired’excitation,
le nombre d’atomes dans lesous-niveau Zeeman m =
p soit
Np,
nous pouvonsfaci-lement calculer la
grandeur
.1.
-Ia, grandeur
qui
nous est
accessible
grâce
aumontage
enpont
desphotomultiplicateurs.
On a :les
Cp
sont les différents coefficientsnumériques
calculables àpartir
desprobabilités
de transition.Envisageons
une excitation par chocsélectro-niques
ne durant que letemps
dt à l’instant0,
np atomes sont
portés
par seconde dans l’étatexcité m =
p. Au bout du
témps
t, par émissionspontanée,
le nombre d’atomes sera réduit ànve-tl-r
dt,
puisque
la durée de vie T est la mêmepour tous les sous-niveaux Zeeman.
Si,
dans cesconditions,
nous établissons unchamp
deradiofréquence pendant
letemps t,
desatomes seront transférés des états m =
p aux
états m = q avec une
probabilité
P(F,
p, q,t)
définie par aillleurs
(*).
La variation depopu-lation
du niveau m =p sera : .
(*y
L’expression
de Majorana, P(F, p, q,t),
est donnée enparticulier
dans [2] et [3].722
soit,
comme,Si l’excitation
électronique
seproduit
pendant
longtemps,
la variation depopulation
du niveaum = p sera : .
D’après
(I),
lesignal,lors
de la résonancemagné-tique, est :
soit
’
la vitesse d’excitation se déduit du nombre
Np
d’atomes dans un
régime
stationnaire parDans le cas des
isotopes
pairs,
F =J,
et estégal
à un nombre entier. Lesexpressions
despro-babilités de transition sont de la forme :
en
posant
Les coefficients
an4
sont calculés àpartir
de laformule de
Majorana.
’Nous pouvons écrire le
signal
de résonanceet
après
sommation : ,L’évaluation
des intégrales
dtest
simple,
etpeut
se fairepar
récurrence ;
parcontre l’évaluation des coefficients
Kn
estfasti-dieuse et demande la connaissance des popu-lations
Np
créées par bombardementélectronique.
Ces données étant
pratiquement
inaccessibles aussibien par le calcul que par
l’expérience
l’étudepré-cise de la forme de raies est
impossible. Quelques
conclusions,
cependant,
peuvent
en être tirées.Aux faibles niveaux de
radiofréquence,
le termeen sïn2 a est le seul
important,
les autres étant d’unordre
supérieur
en_(H2@
on a donc :Cette raie est une raie de
Lorentz,
et salargeur
àmi-hauteur pour un
champ
deradiofréquence
nul,
est : ’
Pour une
amplitude H1 plus grande,
les termes en et les termessupérieurs
deviennent nonnégligeables,
et la raieprend
une formecomplexe.
A
partir
d’une certaine valeur duchamp
oscillant,
elle
présente
unrenversement,
etl’aspect
de lacourbe est
analogue
à celui des courbes deréso-nance du niveau 6
3P1.
En fonction du niveau de
radiofréquence,
nouspouvons écrire la
demi-largeur
sous forme dudéve-loppement
limité :Dans le cas du niveau 6
3Pl,
Brossel a montréque les coefficients b ... sont
négligeables,
et il acalculé la valeur de a.
L’ignorance
de la valeurdes
Np
ne nouspermet
pas depréciser
cepoint.
Seule
l’expérience
nousmontre,
qu’en
portant le
carré de la
demi-largeur
enfonction
du carré duchamp oscillant,
lespoints
sontgénéralement
par-faitement alignés.
La détermination deA wo
et,
parsuite,
de la durée de vie t, est ainsi très commode.Lorsque
l’onchange
lagrandeur
duchamp
magnétique oscillant,
il seproduit
unemodifi-cation de l’intensité lumineuse par suite de la variation de la vitesse des électrons et du débit
électronique.
L’étude del’amplitude
à résonance n’est donc paspossible
expérimentalement.
Résultats
expérimentaux.
- Les trois niveauxidentifiés dans le cas du mercure ont été étudiés
systématiquement,
afin de déterminer les facteursde Landé et les durées de vie. De nombreuses
mesures ont été faites à des
fréquences
différentes et nous avons étéconduits,
pour éviter lerisque
d’erreurs
systématiques,
à étudier l’influence de la structurefine :
Dans le cas du niveau 6
3F4,
lechamp
de 80 gaussnécessaire pour détecter la résonance à 140
Mc/s
environ,
produit
undécouplage
LS. Les courbesreprésentant
les différents étatsmagnétiques
du niveau 6 3F nepourront
plus
être confondues avecleurs
tangentes
àl’origine.
On aura donc :FIG. II,1. - Résonance du niveau
6 3F, du mercure.
Isotopes
pairs, v
= 140,4 Mc/s.’
Pour chaque courbe,
l’amplitude
du champ oscillantest donnée en valeur relative.
FIG. 11,2. - Niveau
6 3F4, v = 25 Mc/s.
En ordonnée, le carré de la largeur à mi-hauteur (Mc js) 2.
L’abscisse est
proportionnelle
au carré del’amplitude
du
champ
de radiofréquence.m ~ m’. En
opérant
àfréquence
constante enfaisant varier le
champ
magnétique,les
différentes
résonances sont décalées et leur
superposition
pro-FIG. 11,3. - Résonance d’un niveau
3P2 du mercure.
Isotopes pairs, v = 140,4 Mc/s.
duira un
élargissement apparent
de la courberésul-tante.
Un calcul
approximatif
[4]
montre que, pour quel’erreur ainsi commise sur la
largeur
limite soitinférieure à 1
%,
il est nécessaired’opérer
dans unFIG. 11,4. - Résonance du niveau 5d9 6s2
6p lD2 du mercure
Isotopes pairs, v = 25
Mc/s.
z
champ Ho
40 gauss, soit v 70Mc/s.
Lastruc-ture fine des niveaux 63F a été déduite des données
724
influence de cet effet n’a été constatée pour les niveaux
3P2
et 5d9 6S26p ID2.
Les
figures (11,1 ; II,3 ; II,4)
montrentquelques
exemples
de réseaux que l’on a obtenus. Sur unemême
figure
sont tracées différentes résonancescorrespondant
à des niveaux différents deradio-fréquence.
Lechamp
oscillant estrepéré
en valeurrelative.
Chaque
réseau de courbe est tracé deux foisdans les mêmes
conditions,
mais en renversant lesens du courant
magnétisant
dans les bobines deHelmholtz. Une moyenne
permet
ainsi d’éliminer lechamp
magnétique
terrestre.
Une des droites est
représentée
sur lafigure
II,2.
Les différents résultats obtenus
peuvent
êtregroupés
dans le tableau :Remarques. -1°
La valeur de T trouvée pour leniveau 6
3F4
dans lesexpériences
à 140Mc/s
esttrop
faible et est àrejeter :
l’erreurprovient
des effets dedécouplage
LS.20 D’autres déterminations ont été effectuées dans le cas du niveau 6
3F4
auxfréquences
de50,
238, 307,8
et 594Mc/s.
L’accord sur le facteur deLandé est
toujours
excellent à laprécision
de cesmesures,
précision qui
devient médiocre enchamp
élevé par suite de l’échauffement des bobines de
Helmholtz
produisant
une déformation des bobineset une modification de
l’étalonnage.
Enoutre,
la mesure de la durée de vie n’aplus
aucun sens,l’élar-gissement
devenant deplus
enplus important ;
à 594
Mc/s
lalargeur
limite est environ 3 foisplus
grande qu’à
25Mc/s.
30
Lorsque
l’onpeut négliger
dansl’expres-sion
(III)
les termes enbHô,
l’élargissement
pareffet de
découplage
estsymétrique
autour de laposition
déduite de m =g uB Ho.
Ladétermi-nation du facteur de Landé n’est pas, dàns ces
conditions, affectée_
parl’élargissement
des courbesde résonances.
40 Des mesures ont été faites à des
pressions
de vapeur variées en modifiant latempérature
de lagoutte
de mercure. Aucune variation de la duréede vie n’a été constatée
(effets
de diffusionmultiple négligeables)
[6].
II, ISOTOPES
IMPAIRS.’
- L’étude enchamp
faible des différentes résonances des
isotopes
199 et 201 nous apermis,
par l’étude des facteurs deLandé,
depréciser
l’identification de certains niveaux. Enchamp plus
élevé,
ledécouplage
IJn’est pas
négligeable,
les différentes transitionsm -+ m’ se
produisent
à deschamps magnétiques
différents. Chacune de ces raies se traduira par une
très
petite
variation du taux depolarisation,
lerapport
signal/bruit
est par suite trèsmauvais,
etles résonances sont difficiles à identifier au milieu
du bruit.
Expérimentalement,
l’étude ducouplage
n’a pu êtrefaite
que dans le cas du niveau 63F4’
A. Étude
dudécouplage
dans le cas del’iso-tope
199 pour le niveau 63F4.
Résultats
expérimentaux.
- Ce niveaupossède
deux sous-niveauxhyperfins
F= 7/2
et F =9/2
dont les facteurs de Landé sont :
En
négligeant
le deuxièmeterme,
nous pouvonsécrire : .
En
champ
faible,
l’effet dedécouplage
se traduitpar un
élargissement
de larésonance,
élargissement
symétrique
depart
et d’autre duchamp
magné-tique
correspondant
au facteur de Landé gF. Dans cesconditions,
nous avonstrouvé,
à 140Mc/s :
L’accord est donc excellent.
A la
fréquence
de 594Mc/s,
les différentes tran-sitions m --> m’ sont résolues. Lafigure
11,6
FIG. Il,5. -
Niveau 6 3h’4,
199Hg.
dans ces
conditions,
avec un niveau deradio-fréquence
élevé. La seuleexplication compatible
avec la
position
des résonances est la suivante :Les transitions D sont des résonances doubles
correspondant
à des transitions à deuxquanta
Am = 2.Les transitions T sont des résonances Am = 3
correspondant
à la transition à troisquanta.
Ellesn’apparaissent
pas sur des courbes tracées à unniveau de
radiofréquence
plus
faible.Les flèches en
pointillé
marquent
lespositions
déduites pour les résonances
simples.
Nous n’avons pas pu obtenir des courbes où seules les résonancessimples
apparaissent :
lorsque
le niveau deradio-fréquence
estfaible,
lerapport
signal/bruit
devient trèsmauvais,
et l’étude devientimpossible.
Par une
interprétation
qualitative
desinten-sités relatives des trois résonances doubles
9/2 +-+5/2, 7/2 -->3/2,5/2
++1 j2,
et desdeuxréso-nances
triples,
nous sommes conduits à admettre-unerépartition
depopulation
dans les sous-niveauxFIG. II,6. - Résonance du niveau 6 3F¢, F == 9/2,
zig,
v == 594 Mc/s, D = résonancesdoubles, T == résonances triples.
Les fiches en
pointillé
dans la partie supérieure de la figureindiquent
les positions prévues pour les résonancessimples. "
z
Les flèches dans la partie inférieure de la figure
indiquent
les positions théoriques des résonances doubles lors-que l’on prend Av == 5800 ]Mc/s.
Fixe. °Il,7. - En ordonnée, la population relative des
sous-niveaux Zeeman du niveau 6
3F.,
F ==9/2, 199Hg.
excités
ayant
l’aspect
de celle donnée par lafigure I I;7.
Uneétude précise
serait très intéressanteà ce
point
de vue, mais les niveauxénergétiques
nesont pas, comme dans le cas. des
isotopes
pairs,
enl’absence du
découplage
LSéquidistants,
et l’écart defréquence
entre deux transitions voisines estsupérieure
à leurlargeur.
Il est doncimpossible
d’employer,
pour l’étude de cesphénomènes,
lesformules de
Majorana.
La méthode de MlleBesset,
Messiah,
Horowitz et Winter[7] qui
pourrait
s’appliquer,
est dans ce cas d’une extrêmecom-plexité.
Étude
du niveau9/2.
-- Leséquations
descourbes
composant
lediagramme
Zeeman sont obtenuesà)l’aide
d’un calculclassique [4].
En726
négligeant
ledécouplage
LS,
nous sommes conduitsà
diagonaliser
l’opérateur.
Si l’on pose, en vue de
simplifier
leséquations,
nous obtenons
La construction de ces différentes
courbes
donnele schéma tracé sur la
figure II,5.
La’structure
hyperfine Av,
écart enchamp
nul des niveauxF =
9/2
et F =7/2,
estégale
à4,5
dans cesys-tème d’unités. Si nous
exprimons
A enmégacycles,
nous avons :Nous avons déterminé
expérimentalement
l’écartentre les résonances -
9/2 --- -> - 7/2
et9/2
--- ->7/2
du niveau F =
9/2
et àpartir
deséquations
précé-dentes,
par une résolutionnumérique,
nous avonsévalué Av.
L’imprécision
des mesures nous conduità :
Remarque.
- Cette détermination déduite deséquations
(V)
repose sur l’existence d’uneconfi-guration atomique
3F4
parfaitement
déterminée.Le cas du mercure est malheureusement
plus
com-plexe. En
outre,
nous avonsnégligé
l’influence
dudécouplage
LS,
cet effets’étant,
dans les mêmEs conditions dechamp
magnétique,
révélé faible dansle cas des
isotopes pairs.
L’étude du niveau
7/2
a étéégalement
faite de la mêmemanière,
mais la résolution des différentesrésonances étant moins
bonne,
l’erreur relative surl’écart des résonances extrêmes est
plus
grande.
La valeur de Av ainsi trouvée concorde avec celle déduite de l’étude du niveau9/2.
B.
Étude
dudécouplage
dans le cas del’isotope
201pour le niveau 6
3 F
4-Nous trouvons
quatre
sous-niveauxhyperfins :
dont les facteurs de Landé
théoriques
peuvent
êtrecalculés
d’après
(IV) :
,, Les structures
hyperfines
sontplus
faibles que dans le cas del’isotope 199,
et,
parsuite,
les effetsde
découplage
IJ s’observent dans deschamps
moins élevés.Étude
expérimentale.
- D’unefaçon
générale,
ilsera difficile d’étudier les niveaux
7/2
et9/2.
Leniveau
7/2
a un fâcteur de Landé g=1,267,
et sarésonance sera
superposée
à celle desisotopes pairs
contenus dans l’échantillon étudié. Le niveau
9/2
a un facteur de Landé voisin de1,
et les courbes de résonancepourront
être déformées par des résidusde résonance
type
cyclotron.
Desexpériences
ont été faites à 50Mc/s,
140Mc/s,
238Mc/s
et307,8
Mc/s :
.- A 50
Mc/s,
ledécouplage
est trèsfaible,
lesrésonances F
= 11/2,
F =9/2,
F =5/2
sontobservées,
et nous obtenons :-
L’interprétation
desspectres
obtenus estplus
complexe
que dans le cas del’isotope 199 (fig. 11,8).
Lorsque
ledécouplage
est suffisant pour résoudre totalement les niveaux9/2, 7/2
et5/2,
ces différentsensembles de résonances se
superposent
partiel-lement,
etl’interprétation
deviEntimpossible.
Seulle niveau
11/2
a pu être étudié à307,8
Mc js.
Lebruit étant
important,
une étudecomparative
deFie. 11,8. - Résonances observées sur un
e"chantillon
de moreure enrichi ennombreux
enregistrements
a dû être faite pourdéterminer la
position
des différentes résonances. Lediagramme
représentant
les niveauxéner-gétiques
en fonction dûchamp
magnétique
estdonné par la
figure II,9,
et par une méthodeana-FIG. 11,9. - Niveau
6 3F4, 201 Hg.
logue
à celleemployée
pour le niveau .F =9/2
del’isotope 199,
nous avons déterminé les structureshyperfines :
Il est nécessaire de
souligner
que ces valeurs ontété
obtenues,
- comme dans le cas del’isotope
199-, en
négligeant
la structure fine. Enplus,
dans le cas del’isotope
201,
nous n’avons pas tenucompte
du momentquadrupolaire
nucléaire.Ces différents résultats ne doivent donc être
considérés que comme des ordres de
grandeurs.
C. Isotopes impairs.
Étude
des autres niveaux.-Dans le cas de
l’isotope
199,
nous avons décelé desrésonances sur les raies rouges
(fig. II,10)
et lesFIG. 11,10. -
Résonances observées sur un échantillon de
mercure enrichi ’en
199Hg
(73 %), niveau lD2,v = 140 Mc/s.
FIG. II,M. - Résonances observées sur un échantillon de
mercure enrichi en 199 Hg (73 %), niveau 3P. v = 140Mcfs.
raies bleues
(fig. II,11),
correspondant
respecti-vement aux niveaux
1D2
et3P2
étudiésprécé-demment pour les
isotopes
pairs.
Lerapport
signal/bruit
est trèsfaible,
et les résultats que nousdonnons sont par suite assez
imprécis.
Nous n’avonsfait,
pour 1 a mêmeraison,
aucune étude dudécou-plage
IJ..Dans le cas des
isotopes
201,
nous n’avons décelé aucune résonance. Les différents résultats sontréunis dans le tableau :
Expériences
sur le sodium. -- Lequeusot
d’untube du
type
n° 2 estrempli
de sodiumsoigneu-sement distillé. Ce
tube,
ainsi que les bobinespro-duisant le
champ
deradiofréquence,
sontplacés
dans un four thermostaté. Latempérature
opti-mum est d’environ 180°. A des
températures
plus
élevées,
le verre de l’enceinte estrapidement
attaqué.
Nous avons étudié différentes raies’ du
spectre
du sodium non absorbées par le verre du tube et dont les
longueurs
d’ondecorrespondent
audomaine
de
sensibilité
dçe
phot omultipl icateurs.
Un taux de
polarisation appréciable
n’a été observéque sur les raies
5 2.D512
2013 32-p3/2 (4
983Â),
52D312
‘r 32P1/2
(4
979A)
et 42D5/2
-’ 32p -3/2
(5
688À),
et nous avons décelé les résonances desniveaux 5
2Ds/2,
42D512
et 52D312
(fig.
I1,12).
Des
expériences
préliminaires
ont été faitesà 25
Mc/s.
Les facteurs deLandé,
déterminés àpartir
de laposition
de cesrésonances,
nousmontrent que le
découplage
IJ est à peu dechose
près
total. Les structureshyperfines
de ces niveauxsont donc
faibles
par
rapport
à lafréquence de
728
Différentes
expériences
ont été faites à 50Mc/s.
Nous constatons que lalargeur
limite encharrlp
deradiofréquence
nul estplus
grande
qu’à
25Mc/s.
Cet effet est dû audécouplage
LS,
l’écart desniveaux
D5j2 - D3/2
étant très faible(distance
des niveaux5 2.D512
- 52Dg/2 = 0,024
cm-,
dis-tance 42D5/2
- 42D312
=0,033 cm-1.
FIG. 11,12. - Résonances observées sur le sodium.
v == 25 Mc/s.
Courbe 1, en haut : raies 5688 et 5683 A. Courbe 2, en bas : raies 4983 et 4979 À.
La détermination de la durée de vie est donc
complexe
et nécessite une étudecomplète
de l’effetPaschen-Back
hyperfin
et fin. Ce travail estactuel-lement en cours et les résultats seront donnés dans
une
publication
ultérieure.’
La méthode d-excitation
électronique
et sespossibilités.
-Sur le mercure et sur le sodium
nous n’avons décelé et étudié la résonance
magné-tique
que dequelques
niveaux seulement. Nous pouvons enpréciser
les raisons et définir ainsi ledomaine
d’application
de la méthode d’excitationélectronique :
1)
AMPLITUDE DU CHAMP DERADIOFRÉQUENCE.
- Pour que des transitions entre deux sous-niveaux
magnétiques puissent
êtreobservées,
il estnéces-saire que la valeur de la
probabilité
de transition soitappréciable
au bout d’untemps
de l’ordrede la.
durée
de vie T. La valeurnumérique
duchamp
Hl
nécessairepeut
être calculée àpartir
desformules de
Majorana.
On trouve ainsi uneampli-tude de l’ordre du gauss pour des durées de vie
de 10-7 sec et d’une dizaine de gauss pour des
durées de vie de 10-8 sec. Dans ce dernier cas, les
trajectoires électroniques
sont violemmentper-turbées,
le taux depolarisation
des raies émises est par suite très faible et il devient difficiled’empêcher
les
décharges
dans l’enceinte.La méthode d’excitation
électronique,
dans lecas des transitions
dipolaires magnétiques,
nepeut
par suite
s’appliquer qu’aux
niveaux dont la duree de. vie estsupirieure
à,
approximativement,’
5.10-8 seconde.Dans l’atqme de mercure, la
plupart
des
niveaux ont une durée de vie très courte. Pour leniveau
61P1,
on’ a ’t’ 10-8seconde,
pour leniveau 7
3Si,
’t’ # 10-8 seconde[8],
et il en est demême des niveaux D
[9].
Il est aisé decomprendre
pourquoi
peu de résonances ont été observées.2)
CRÉATION D’INÉGALITÉ DE POPULATION DANS LES ÉTATS EXCITÉS. - Dans lapremière partie,
nous avons
signalé
qu’il
étaitimpossible
de donner desrègles générales
permettant
deprévoir,
même defaçon
qualitative,
les taux depolarisation.
Ilsemble toutefois que,
lorsqu’un
chocélectronique
porte
un atome de l’étatfondamental,
demulti-plicité F,
à un étatexcité,
demultiplicité
F’plus
élevée
(F’ > F
+
2),
il y a créationd’inégalité
depopulation
dans
cet étatexcité,
le chocélectro-nique
défavorisant
une excitation se faisant avecAm > 1.
-Les niveaux que nous avons étudiés
(3F4@ 3p,@
1D2
de l’atome de mercure, etD5/2
de l’atome desodium)
satisfont cette condition.Conclusions. -
Ce travail
d’exploration
a doncfourni des résultats
positifs
et il nous montre que laméthode d’excitation
électronique complète,
pourl’étude des niveaux
élevés,
la méthode d’excitationoptique,
debeaucoup préférable lorsqu’elle
peut
s’appliquer.
Nous pouvons
envisager
diverses extensions :1)
Dans le cas d’un atome àspin
nucléaire,
il doit êtrepossible
de détecter les résonance AF = 1. Unmontage permettant
d’étudier ces transitionspour le niveau 6
3F4
del’isotope
201 du mercureest en cours de réalisation. Nous pourrons ainsi
déterminer de
façon précise
les structureshyper-fines dont nous avons donné un ordre de
grandeur.
Les résultats de cette. étude seront donnés ulté-rieurement.
2)
Par unetechnique
tout à faitanalogue
àcelle décrite
ci-dessus,
nous pourronsétudier,
enbombardant une vapeur, un certain nombre
d’atomes :
potassium, césium,
rubidium. Le cas desgaz rares pourra être
également envisagé.
Lepro-blème, cependant,
seraplus complexe,
lesspectres
comportant
un trèsgrand
nombre de raies.D’autres éléments
plus
difficilement volatilspourront
être étudiés par unetechnique
dejet
atomique.
Afin d’avoir un flux lumineuxcompa-rable à celui dont on
disposait
avec une vapeur, ilgrande
densité. Il faudra mettre aupoint
unmon-tage
à pompage continu enprenant
desprécautions
particulières
pour ne pas contaminer la cathode(*).
3)
Lesexpériences
que nous avons faites sur lesodium montrent que, pour cet
élément,
peu deraies émises par bombardement
électronique
sontpolarisées.
Si l’on crée uneinégalité
depopulation
par pompage
optique
dans le niveaufondamental,
nous pouvons penser
qu’elle
sera conservéelorsque
les atomes serontportés
dans un état excité parbombardement
électronique.
Onpeut
espérer
ainsiétudier de nombreux niveaux.
4)
Par pompageoptique,
il estpossible
d’enri-chir sélectivement les sous-niveauxmagnétiques
de l’état fondamental. Un effetanalogue
peut
êtreobtenu par bombardement
électronique.
Eneffet,
si nousréglons
la tension d’accélération desélec-trons de
façon
à n’exciter dans des conditions de(*) Un tel montage a été utilisé par H. Bruck [10]. Notons toutefois que la cathode qu’il employait, était moins fragile que les cathode industrielles, au rendement
beaucoup plus élevé, que nous utilisons.
E. Geneux et Mlle B. Vincenz [11] ont, par cette
tech-nique, récemment mis en évidence la résonance
magné-tique de
plusieurs
niveaux excités du cadmium.polarisation
favorable que lepremier
niveauexcité,
il est vraisemblable que,lorsque
les atomes excités retomberont à l’étatfondamental,
uneinégalité
depopulation
sera créée dans cet état.Le bombardement
électronique peuple
defaçon
symétrique
les niveaux - m et + m,aussi,
contrairement à l’excitation
optique
en lumièrepolarisée
circulairequi
crée uneorientation,
nous ne pourrons obtenirqu’un alignement
pour lesniveaux fondamentaux tel que
F à
1.Pour obtenir un
alignement
appréciable,
il estnécessaire,
d’unepart,
que les raiesqui
corres-pondent
à une transition entre un niveau excité etle niveau fondamental soient
polarisées
- lesodium est donc exclu
-.et,
d’autrepart,
que les collisions sur lesparois
et sur les électrodes ne.
détruisent pas
l’alignement,
l’excitationélectro-nique
nepermettant
pasl’emploi
d’un gaztampon.
Cette dernière condition n’est pas
remplie
pour les métauxalcalins ;
le cas del’isotope
201 du mercuresemble se
présenter plus
favorablement[12],
si leschocs sur les
parois métalliques
des électrodes nedétruisent pas
l’alignement.
Manuscrit reçu le 25 mars 1959.
Extrait de [13]. BIBLIOGRAPHIE
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[10] BRUCK (H.) et MINKOWSKI, Z. Physik, 1935, 95, 284.
BRUCK (H.), Thèse, Paris, 1942.
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Genève, Communication privée.
[12] CAGNAC (B.), BROSSEL (J.) et KASTLER
(A.),
C. R. Acad. Sc.,1958, 246,1827.[13] PÉBAY-PÉROULA (J. C.,) Thèse, Paris, 1959, Microfilm C. N. R. S. no 38 812.