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SOLENNITÉ DE LA SAINTE TRINITÉ

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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© www.croire.la-croix.com

 SOLENNITÉ DE LA SAINTE TRINITÉ

DIMANCHE 12 JUIN 2022 — ANNÉE C

Église Saint Louis des Français, Lisbonne, Portugal

Il est grand le mystère du Dieu Père, Fils et EspritDans les premières lectures, la foi d’Israël en un Dieu unique cohabite avec une grande variété de titres lui étant attribués, reconnaissant la puissance de son Esprit et la beauté de la Sagesse créatrice. En revanche, c’est Jésus qui clame l’œuvre commune du Père, du Fils et de l’Esprit.

Chant d'entrée :

© Jean-Paul Lécot — MY230 — Hymne à la Trinité sainte

Gloire à Toi, Seigneur ! Gloire à Jésus Christ, Et gloire au Saint-Esprit ! Amen, Alléluia !

3.

À toi notre louange, ô fils du Dieu vivant ! Loué soit l’Évangile, Parole de Salut !

2.

Béni sois-tu, ô Père,

de qui nous vient tout bien ! Bénie soit cette terre : c’est l’oeuvre de tes mains.

4.

À toi nos chants de fête, ô Souffle créateur, Lumière et force vive, Esprit de sainteté !

Acte pénitentiel : Je confesse à Dieu tout-puissant, je reconnais devant vous, frères et sœurs…

Kyrie : Kyrie eleison, Kyrie eleison. Kyrie eleison, Kyrie eleison.

Messe VIII (Messe des Anges)

Christe eleison, Christe eleison. Christe eleison, Christe eleison.

Kyrie VIII

Kyrie eleison, Kyrie eleison. Kyrie eleison, Kyrie eleison.

Gloire à Dieu : Gloire à Dieu, gloire à Dieu au plus haut des cieux !

Messe du Peuple de Dieu — Gloria

Gloire à Dieu, gloire à Dieu au plus haut des cieux !

Charles-Eric Hauguel

Et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t'adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâce, pour ton immense gloire, Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout-puissant.

Seigneur, Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père. Toi qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous ; Toi qui enlèves les péchés du monde, reçois notre prière ; Toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.

Car toi seul es saint, Toi seul es Seigneur, Toi seul es le Très-Haut, Jésus Christ, avec le Saint-Esprit dans la gloire de Dieu le Père. Amen !

Lecture du livre des Proverbes : Pr 8, 22-31

La Sagesse a été conçue avant l’apparition de la terre

Psaume : R/ Ô Seigneur, notre Dieu, Ps 8, 4-5, 6-7, 8-9

qu’il est grand, ton nom, par toute la terre ! (Ps 8, 2)

Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains : Rm 5, 1-5

Vers Dieu par le Christ dans l’amour répandu par l’Esprit Acclamation : Alléluia ! Allélu—Alléluia ! Alléluia ! Allélu—ia !

© Prions en Église — U25

Alléluia ! Allélu—Alléluia ! Alléluia ! Allélu—ia !

P Damon, Alléluia dit de Taizé

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit : au Dieu qui est, qui était et qui vient ! Alléluia. (Ap 1, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean : Jn 16, 12-15

« Tout ce que possède le Père est à moi ; l’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître » Credo

(symbole de Nicée-Constantinople)

: Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible…

Prière Universelle : R/. Entends, Seigneur, nos prières.

Offertoire : orgue / instruments

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Prière sur les offrandes :

 Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout- puissant.

 Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église.

Sanctus : Sanctus, Sanctus, Sanctus Dóminus, Deus Sábaoth !

Messe VIII (Messe des Anges)

Pleni sunt caeli et terra glória tua. Hosánna in excélsis ! Benedictus qui venit in nómine Dómini. Hosánna in excélsis ! Anamnèse :

 Il est grand, le mystère de la foi :

 Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire.

Notre Père : Notre Père qui es aux cieux…

Agneau de Dieu : Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi, miserere nobis.

Messe VIII (Messe des Anges)

Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi, miserere nobis.

Agnus Dei, qui tollis peccáta mundi, dona nobis pacem.

Communion :

Ave Verum Corpus

Ave, ave verum corpus Natum de Maria Virgine, Vere passum, immolatum In cruce pro homine.

1.

Voici mon corps livré pour vous, celui qui le mange vivra de moi.

2.

Voici mon sang versé pour vous, celui qui le boit demeure en moi.

3.

Mangez mon corps, le pain de vie, c’est lui qui vous sauve de vos péchés.

4.

Nourrissez-vous du pain de vie, aussi dans la joie, buvez mon sang.

5.

C’est le banquet, festin royal,

venez et mangez, Dieu vous y invite.

6.

Oui, j’ai donné ma vie pour vous, celui qui me croit sera sauvé.

Action de grâce :

© Robert Lebel — Hymne à la Trinité

Gloire à Dieu le Père ! Alléluia !

(x 4)

Gloire à toi, Père tout Puissant Créateur du ciel et de la terre Gloire à Toi dans les siècles !

Gloire à Dieu le Fils ! Alléluia !

(x 4)

Gloire à Toi Fils Unique et Saint, Jésus Christ, Dieu parmi les hommes Gloire à Toi dans les siècles !

Gloire à Dieu l’Esprit ! Alléluia !

(x 4)

Gloire à Toi, Éternel Amour,

Esprit-Saint qui nous ouvre au Père!

Gloire à Toi dans les siècles !

Gloire au Dieu qui est ! Alléluia !

(x 4)

Au Dieu qui était ! Alléluia ! Et au Dieu qui vient ! Alléluia ! Éternellement ! Alléluia !

Envoi : Nous te saluons, ô toi Notre Dame, Marie Vierge sainte que drape le soleil,

V44-58

Couronnée d'étoiles, la lune est sous tes pas,

© Editions de l'Emmanuel

en toi nous est donnée l'aurore du salut.

1.

Marie Eve nouvelle et joie de ton Seigneur, Tu as donné naissance à Jésus le Sauveur.

Par toi nous sont ouvertes les portes du jardin, Guide-nous en chemin, étoile du matin.

2.

Tu es restée fidèle, mère au pied de la croix.

Soutiens notre espérance et garde notre foi.

Du côté de ton Fils tu as puisé pour nous L'eau et le sang versés qui sauvent du péché.

3.

Quelle fut la joie d'Eve lorsque tu es montée, Plus haut que tous les anges, plus haut que les nuées.

Et quelle est notre joie, douce Vierge Marie, De contempler en toi la promesse de vie.

4.

Ô Vierge immaculée, préservée du péché, En ton âme en ton corps, tu entres dans les cieux.

Emportée dans la gloire, sainte Reine des cieux,

Tu nous accueilleras, un jour auprès de Dieu.

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PREMIERE LECTURE - Proverbes 8, 22-31

Ecoutez ce que déclare la Sagesse : 22 "Le Seigneur m’a faite pour lui au commencement de son action, avant ses oeuvres les plus anciennes. 23 Avant les siècles, j’ai été fondée, dès le commencement, avant l’apparition de la terre. 24 Quand les abîmes n’existaient pas encore, qu’il n’y avait pas encore les sources jaillissantes, je fus enfantée. 25 Avant que les montagnes ne soient fixées, avant les collines, je fus enfantée. 26 Alors que Dieu n’avait fait ni la terre, ni les champs, ni l’argile primitive du monde, 27 lorsqu’il affermissait les cieux, j’étais là. Lorsqu’il traçait l’horizon à la surface de l’abîme, 28 chargeait de puissance les nuages dans les hauteurs et maîtrisait les sources de l’abîme ; 29 lorsqu’il imposait à la mer ses limites, pour que les eaux n’en franchissent pas les rivages, lorsqu’il établissait les fondements de la terre, 30 j’étais à ses côtés comme un maître d’œuvre. J’y trouvais mes délices jour après jour, jouant devant lui à tout instant, 31 jouant sur toute la terre, et trouvant mes délices avec les fils des hommes."

COMMENTAIRE - par Marie Noëlle Thabut.

Pour les hommes de la Bible, il ne fait pas de doute que Dieu conduit le monde avec sagesse ! « Tu as fait toutes choses avec sagesse » dit le psaume 104 (103) que nous avons chanté pour la Pentecôte. C’est même tellement une évidence qu’on en arrive à écrire des discours entiers sur ce sujet. C’est le cas du texte que nous venons de lire : il s’agit d’une véritable prédication sur le thème : « mes frères, n’engagez pas vos vies sur des fausses pistes. Dieu seul connaît ce qui est bon pour l’homme ; conformez-vous à l’ordre des choses qu’il a établi depuis les origines du monde, c’est le seul moyen d’être heureux.

Pour donner plus de poids à sa prédication, l’auteur fait parler la sagesse elle-même comme si elle était une personne. Mais ne nous y trompons pas : ce n’est qu’un artifice littéraire ; la preuve, c’est qu’au chapitre suivant, Dame Folie parle aussi.

Pour l’instant donc, c’est Dame Sagesse qui se présente à nous : première remarque, elle ne parle pas d’elle toute seule... elle ne parle d’elle qu’en fonction de Dieu, comme s’ils étaient inséparables. « Le Seigneur m’a faite POUR LUI au commencement de son action... Avant les siècles, j’ai été fondée (sous-entendu par Dieu)... Quand les abîmes n’existaient pas encore, je fus enfantée (sous-entendu par Dieu)... Lorsque Dieu établissait les fondements de la terre, j’étais là à ses côtés... » Donc entre Dieu et la Sagesse existe une relation de très forte intimité... La foi juive au Dieu unique n’a jamais envisagé un Dieu- Trinité : mais on voit bien ici, que, sans abandonner l’unicité de Dieu, elle pressent qu’au sein même du Dieu UN, il y a un mystère de dialogue et de communion.

Deuxième remarque : « AVANT » est le mot qui revient le plus souvent dans ce passage ! « Le Seigneur m’a faite AVANT ses oeuvres les plus anciennes... AVANT les siècles, j’ai été fondée ...

DES LE COMMENCEMENT, AVANT l’apparition de la terre.

Quand les abîmes n’existaient PAS ENCORE, qu’il n’y avait PAS ENCORE les sources jaillissantes, je fus enfantée. AVANT que les montagnes ne soient fixées, AVANT les collines, je fus enfantée. Alors que Dieu n’avait fait ni la terre, ni les champs, ni l’argile primitive du monde, lorsqu’il affermissait les cieux, J’ETAIS LA ... » C’est clair : le leitmotiv est bien : « j’étais là de toute éternité, AVANT toute création »... Il y a donc là une insistance très forte sur l’antériorité de celle qui se prénomme la Sagesse par rapport à toute création.

Troisième remarque, la Sagesse joue un rôle dans la création : « Lorsque Dieu imposait à la mer ses limites, pour que les eaux n’en franchissent pas les rivages, lorsqu’il établissait les fondements de la terre, j’étais à ses côtés, comme un maître d’oeuvre ». Pour une oeuvre si belle qu’elle engendre une véritable jubilation : « J’y trouvais mes délices jour après jour, jouant devant lui à tout instant, jouant sur toute la terre, et trouvant mes délices avec les fils des hommes. » La Sagesse est auprès de Dieu et « elle trouve ses délices » auprès de Dieu... elle est auprès de nous... et « elle trouve ses délices » auprès de nous.

On entend là comme un écho du refrain de la Genèse : « Dieu vit que cela était bon » ; plus encore, au sixième jour, tout de suite après la création de l’homme qui était comme le couronnement de toute son oeuvre, « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voilà, c’était

Solenidade da Santíssima Trindade – Amores de Deus

A Santíssima Trindade é a manifestação do amor inesgotável de Deus. Ele é Pai criador mas também Irmão redentor e Espírito santificador. Tudo isto porque é Amor:

Perguntaram-me quem é Deus. Eu, alegre, respondi que era a melhor melodia que até agora já ouvi. Mas um surdo ali estava, e para ele olhei. Compreendi que estava errada esta resposta que inventei. Pensei então que Deus era palavra ou poesia, mas o surdo também não falava e conhecer tal Deus não podia. Que pergunta mais difícil! Como O irei definir? Talvez a melhor sensação que alguém possa sentir. Minhas mãos arrepiaram-se e começaram a tremer; quantos homens como eu, que nem mãos chegaram a ter? Talvez o melhor perfume, o melhor cheiro ou algo parecido, mas parece não haver nenhum que afinal não seja enjoativo. A coisa mais saborosa não será, pois a minha língua pode mostrar que nem sempre é capaz de saborear. Só me falta um sentido, este, com certeza, servirá: Deus é a luz que nunca se apagará. Mas como pode um cego este Deus experimentar? Procurarei outra resposta que a todos possa contentar. Quem é Deus? Pois já sei o que responder e toda a gente será capaz de entender: Não é música, nem poesia, nem luz, mas seja para quem for, Deus é mais do que um amigo, Deus é amor.

Pe. José David Quintal Vieira, scj davidvieira@netmadeira.com

ANO C

SOLENIDADE DA SANTÍSSIMA TRINDADE Tema da Solenidade da Santíssima Trindade

A Solenidade que hoje celebrámos não é um convite a decifrar a mistério que se esconde por detrás de “um Deus em três pessoas”; mas é um convite a contemplar o Deus que é amor, que é família, que é comunidade e que criou os homens para os fazer comungar nesse mistério de amor.

A primeira leitura sugere-nos a contemplação do Deus criador.

A sua bondade e o seu amor estão inscritos e manifestam-se aos homens na beleza e na harmonia das obras criadas (Jesus Cristo é “sabedoria” de Deus e o grande revelador do amor do Pai).

A segunda leitura convida-nos a contemplar o Deus que nos ama e que, por isso, nos “justifica”, de forma gratuita e incondicional. É através do Filho que os dons de Deus/Pai se derramam sobre nós e nos oferecem a vida em plenitude.

O Evangelho convoca-nos, outra vez, para contemplar o amor do Pai, que se manifesta na doação e na entrega do Filho e que continua a acompanhar a nossa caminhada histórica através do Espírito. A meta final desta “história de amor” é a nossa inserção plena na comunhão com o Deus/amor, com o Deus/família, com o Deus/comunidade.

LEITURA I – Prov 8,22-31 Leitura do Livro dos Provérbios

Eis o que diz a Sabedoria de Deus: «O Senhor me criou como primícias da sua actividade, antes das suas obras mais antigas.

Desde a eternidade fui formada, desde o princípio, antes das origens da terra. Antes de existirem os abismos e de brotarem as fontes das águas, já eu tinha sido concebida. Antes de se implantarem as montanhas e as colinas, já eu tinha nascido;

ainda o Senhor não tinha feito a terra e os campos, nem os primeiros elementos do mundo. Quando Ele consolidava os céus, eu estava presente; Quando traçava sobre o abismo a linha do horizonte, quando condensava as nuvens nas alturas, quando fortalecia as fontes dos abismos, quando impunha ao mar os seus limites para que as águas não ultrapassassem o seu termo, quando lançava os fundamentos da terra, eu estava a seu lado como arquitecto, cheia de júbilo, dia após dia, deleitando-me continuamente na sua presença. Deleitava-me

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très bon ! » (Gn 1, 31).

Du coup, ce texte nous révèle un aspect particulier et éminemment positif de la foi d’Israël : la Sagesse éternelle a présidé à toute l’oeuvre de création : l’insistance du texte est très forte là-dessus ; on peut en déduire deux choses : premièrement, depuis l’aube du monde, l’humanité et le cosmos baignent dans la Sagesse de Dieu. Deuxièmement, le monde créé n’est donc pas désordonné puisque la Sagesse en est le maître d’oeuvre. Cela devrait nous engager à ne jamais perdre confiance. Enfin, c’est bien la folie de la foi d’oser croire que Dieu est sans cesse présent à la vie des hommes, et plus encore qu’il trouve ses délices en notre compagnie... C’est une folie, mais le fait est là : si Dieu continue inlassablement de proposer son Alliance d’amour, c’est bien parce qu’il « trouve jour après jour ses délices avec les fils des hommes ».

Reste une question : pourquoi ce texte nous est-il proposé pour la fête de la Trinité ? Pas une fois on n’entend parler de Trinité dans ces lignes, ni même des mots Père, Fils et Esprit.

En ce qui concerne le Livre des Proverbes, cela n’a rien d’étonnant puisque quand il a été écrit, il n’était pas question de Trinité : non seulement, le mot n’existait pas, mais l’idée même de Trinité n’effleurait personne. Au début, pour le peuple élu, la première urgence était de s’attacher au Dieu Unique ; d’où la lutte farouche de tous les prophètes contre l’idolâtrie et le polythéisme parce que la vocation de ce peuple est précisément d’être témoin du Dieu unique ; n’oublions pas cette phrase du livre du Deutéronome : « A toi, il t’a été donné de voir, pour que tu saches que c’est le Seigneur qui est Dieu ; il n’y en a pas d’autre que lui.

»

Première étape, donc, découvrir que Dieu est UN ; pas question de parler de plusieurs personnes divines ! Plus tard seulement, les croyants apprendront que ce Dieu unique n’est pas pour autant solitaire, il est Trinité. Ce mystère de la vie trinitaire n’a commencé à être deviné que dans la méditation du Nouveau Testament, après la résurrection du Christ. A ce moment-là, quand les Apôtres et les écrivains du Nouveau Testament ont commencé à entrevoir ce mystère, ils se sont mis à scruter les Ecritures et ils ont donc fait ce qu’on appelle une relecture ; et en particulier, ils ont relu les lignes que nous venons d’entendre et qui parlent de la Sagesse de Dieu et ils y ont lu en filigrane la personne du Christ.

Saint Jean, par exemple, écrira : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était auprès de Dieu... » et vous savez combien cette expression en grec dit une communion très profonde, un dialogue d’amour ininterrompu. Le livre des Proverbes, lui, n’en était pas encore là.

________________________________________

« La Sagesse = la science des choses divines et humaines et de leurs causes »

Irénée et Théophile d’Antioche ont identifié la Sagesse avec l’Esprit, tandis qu’Origène l’identifiait avec le Fils. C’est cette deuxième interprétation qui a finalement été retenue par la théologie.

cf Sg 7, 25-26 : « souffle de la puissance de Dieu, effusion toute pure de la gloire du Tout-Puissant, le reflet de la gloire éternelle, le miroir sans tache de l’activité de Dieu, l’image de sa bonté » Arius s’appuyait sur Pr 8, 22 (« Le Seigneur m’a créée ») pour nier à Jésus l’égalité avec le Père

Réponse du Concile de Nicée : « engendré, non pas créé » A partir du 3ème siècle ap.J.C., les Pères de l’Eglise (en particulier Athanase au 4ème s, puis Augustin) comprennent que cette Sagesse est le Christ lui-même.

PSAUME 8 (9), 4-9 2 O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre !

Jusqu’aux cieux, ta splendeur est chantée 3 par la bouche des enfants, des tout-petits : rempart que tu opposes à l’adversaire, où l’ennemi se brise en révolte.

sobre a face da terra e as minhas delícias eram estar com os filhos dos homens».

AMBIENTE

O Livro dos Provérbios apresenta uma colecção de “ditos”, de

“sentenças”, de “máximas”, de “provérbios” (“mashal”), onde se cristaliza o resultado da reflexão e da experiência (“sabedoria”) dos “sábios” antigos (israelitas e alguns não israelitas), empenhados em definir as regras para viver bem, para ter êxito, para ser feliz. Alguns dos materiais aí apresentados podem ser do séc. X a. C.; outros, no entanto, são bem mais recentes.

O texto que nos é hoje proposto faz parte de um bloco de

“instruções” e “advertências” que vai de 1,8 a 9,6. Trata-se da parte mais recente do “Livro dos Provérbios” (segundo os especialistas, não pode ser anterior ao séc. IV ou III a. C.).

O capítulo 8 do “Livro dos Provérbios” (do qual é retirado o texto que hoje nos é proposto) apresenta-nos um discurso posto na boca da própria “sabedoria”, como se ela fosse uma pessoa: trata-se de um artifício literário, através do qual o autor pretende dar força e intensidade dramática ao convite que ele lança no sentido de acolher e amar a “sabedoria”. Na primeira parte desse discurso (vers. 1-11), o autor apresenta o

“púlpito” de onde a “sabedoria” vai discursar (o cume das montanhas, a encruzilhada dos caminhos, as entradas das cidades, os umbrais das casas), os destinatários da mensagem (todos os homens) e apela à escuta das palavras que ela vai pronunciar; na segunda parte (vers. 12-21), o autor apresenta as “credenciais” da “sabedoria” (ela possui a ciência, a reflexão, o conselho, a equidade, a força) e o prémio reservado àqueles que a acolhem; na terceira parte (vers. 8,22- 31) – que é a que nos interessa directamente – o autor reflecte sobre a origem da sabedoria e a sua função no plano de Deus.

MENSAGEM

Em primeiro lugar, diz-se que a “sabedoria” tem origem em Deus. O autor do texto põe na boca da “sabedoria” a forma hebraica “qânâny” (“gerou-me”) para expressar a responsabilidade de Deus na origem da “sabedoria” (vers. 22).

Afirma também que ela é a primeira das obras de Deus. Antes de serem lançadas as estruturas do cosmos, a “sabedoria” já existia (vers. 24-29); mais, ela estava lá, tendo um papel interveniente na criação: no vers. 30, a “sabedoria” é apresentada como “arquitecto” (“amon”), isto é, como assistente activo de Deus na obra criadora (embora certas versões antigas leiam como “amun” – “criança” – o que sugere a ideia da “sabedoria” como uma “criança” feliz que brinca e se deleita no meio da obra criada).

Em terceiro lugar, a “sabedoria” afirma que o seu interesse e deleite é estar “junto dos filhos dos homens” (vers. 31): ela dirige-se aos homens e o seu objectivo é “ser para os homens”.

Ela desempenha, portanto, um papel em favor dos homens.

Qual é esse papel? A perícopa está dominada por três palavras, que aparecem no princípio, no meio e no fim:

“Jahwéh” (vers. 22), “sabedoria” (“eu” – vers. 30) e “homens”

(vers. 31). Esta “coluna vertebral” revela, desde já, o objectivo do autor do texto: ao dizer que a “sabedoria” tem origem em Jahwéh, está em íntima relação com Deus e se destina aos homens, está a sugerir-se que ela tem a capacidade de pôr os homens em relação e contacto com Deus. Através dessa realidade criada que a “sabedoria” viu nascer, ela espevita a inteligência dos homens, leva-os a Deus, atrai-os para Deus. A

“sabedoria”, presente desde sempre na criação, revela aos homens a grandeza e o amor do Deus criador.

A tradição judaica acabará por identificar esta “sabedoria”

com a Torah (cf. Ba 3,38-4,1; Pirkê Rabbí Eliezer, III, 2). Por outro lado, os autores neo-testamentários, conhecedores dos livros sapienciais, atribuirão a Jesus algumas das características que este texto atribui à “sabedoria”: Paulo chama a Jesus

“sabedoria” e “sabedoria de Deus” (cf. 1 Cor 1,24.30);

considera também que Jesus, como a “sabedoria” de Prov 8, existe antes de todas as coisas e desempenhou um papel

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4 A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas,

5 qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ? le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? 6 Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur ; 7 tu l’établis sur les oeuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds : 8 les troupeaux de bœufs et de brebis, et même les bêtes sauvages,

9 les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui va son chemin dans les eaux.

10 O Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre !

COMMENTAIRE - par Marie Noëlle Thabut.

« A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas... » Peut-être sommes-nous dans le cadre d’une célébration de nuit ; hypothèse tout à fait vraisemblable, puisque le prophète Isaïe fait parfois allusion à des célébrations nocturnes, par exemple quand il dit : « Vous chanterez comme la nuit où l’on célèbre la fête, vous aurez le coeur joyeux... » (Is 30, 29).

Imaginons donc que nous sommes un soir d’été, à Jérusalem, au cours d’un pèlerinage, une célébration à la belle étoile. Ce qui saute aux yeux dès la lecture de ce psaume : c’est que la première et la dernière phrases sont exactement identiques ! « O Seigneur notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! » Donc pas besoin de chercher plus loin le thème de ce psaume : c’est une hymne à la grandeur de Dieu ! Au passage, d’ailleurs, remarquons que le nom employé pour Dieu ici, c’est une fois de plus le nom de l’Alliance, les fameuses 4 lettres, YHWH, le Nom très Saint qu’on ne prononce jamais : donc, même si le mot Alliance n’est pas employé une seule fois, il est sous-entendu ; c’est le peuple de l’Alliance qui s’exprime ici.

Revenons à cette phrase qui est répétée au début et à la fin : « O Seigneur notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! » On a donc là une parfaite symétrie... Elle encadre quoi ? une méditation sur l’homme. Cette construction est très intéressante.

A la fois, l’homme est bien au centre de la création, ET en même temps tout, y compris l’homme, est rapporté à Dieu : Lui seul agit et l’homme contemple...Tout est « ouvrage des doigts de Dieu », tout est « oeuvre de ses mains... Tu fixas les étoiles...Tu penses à l’homme, Tu en prends souci, Tu le couronnes de gloire et d’honneur, Tu l’établis sur l’oeuvre de tes mains », Tu mets toute chose à ses pieds ».

La « couronne » de l’homme, c’est le cosmos justement : et ce n’est sûrement pas un hasard si le psaume est construit de telle manière que l’énumération des oeuvres créées par Dieu encadrent l’homme, lui faisant comme une couronne. Si on reprend la structure globale de ce psaume, il se présente comme des cercles concentriques : au centre l’homme « Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme que tu en prennes souci ? Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur ; tu l’établis sur l’oeuvre de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds »... Puis un premier cercle, la création : de part et d’autre des versets concernant l’homme : d’un côté le ciel étoilé, et la lune... de l’autre tous les êtres vivants : troupeaux, bêtes sauvages, oiseaux, poissons...

Puis deuxième cercle, la fameuse phrase répétée : l’homme contemple le vrai roi de la création : « O Seigneur notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! »

La royauté de Dieu est dite déjà par le mot « grand », un mot du langage de cour qui dit la puissance du roi vainqueur. Elle est dite aussi bien entendu par le mot « splendeur ». Ce roi est vainqueur de l’adversaire, de l’ennemi, sans difficulté apparemment, puisqu’il se contente pour rempart d’un gazouillis de nourrisson ; (la traduction de ce verset est très discutée... nous choisissons ici la traduction liturgique, puisque c’est celle-ci que nous entendons à la Messe et elle est très suggestive) : « Jusqu’aux cieux, ta

privilegiado na criação do mundo (cf. Col 1,16-17); por sua vez, o “prólogo” do Quarto Evangelho atribui ao “Lógos”/Jesus os traços da “sabedoria” criadora de Prov 8 (diz que Jesus é anterior à criação – cf. Jo 1,1) e que Ele deu existência a todas as obras criadas – cf. Jo 1,3).

Os Padres da Igreja verão nesta “sabedoria”, pré-criada e anterior à restante obra de Deus, traços de Jesus Cristo ou do Espírito Santo.

ACTUALIZAÇÃO

Ter em conta, na reflexão, os seguintes desenvolvimentos:

• A referência ao Deus que tudo criou para nós com sabedoria faz-nos pensar num Pai providente e cuidadoso, que tem um projecto bem definido para os homens e para o mundo.

Contemplar a criação é descobrir, na beleza e na harmonia das obras criadas, esse Pai cheio de bondade e de amor.

Somos capazes de nos sentirmos “provocados” pela criação de forma que, através dela, descubramos o amor e a bondade de Deus?

• Olhando para a obra de Deus, aprendemos que o homem não é um concorrente de Deus, nem Deus um adversário do homem. Ao homem compete reconhecer o poder e a grandeza de Deus e entregar-se, confiante, nas mãos desse Pai que tudo criou com cuidado e que tudo nos entrega com amor. Entregamo-nos nas mãos d’Ele, não como adversários, mas como crianças que confiam incondicionalmente no seu pai?

• O desenvolvimento desordenado e a exploração descontrolada dos recursos da natureza põem em causa a harmonia desse “mundo bom” que Deus criou e que nos confiou. Temos o direito de pôr em causa, por egoísmo, a obra de Deus?

• A contemplação da obra criada leva ao espanto e ao louvor. Somos capazes de nos extasiarmos diante das coisas que Deus nos oferece e de deixarmos que a nossa admiração se derrame em louvor e agradecimento?

SALMO RESPONSORIAL – Salmo 8

Refrão: Como sois grande em toda a terra, Senhor, nosso Deus!

Quando contemplo os céus, obra das vossas mãos, a lua e as estrelas que lá colocastes,

que é o homem para que Vos lembreis dele, o filho do homem para dele Vos ocupardes?

Fizestes dele quase um ser divino, de honra e glória o coroastes;

destes-lhes poder sobre a obra das vossas mãos, tudo submetestes a seus pés:

Ovelhas e bois, todos os rebanhos, e até os animais selvagens, as aves do céu e os peixes do mar, tudo o que se move nos oceanos.

LEITURA II – Rom 5,1-5

Leitura da Epístola do apóstolo São Paulo aos Romanos

Irmãos: Tendo sido justificados pela fé, estamos em paz com Deus, por Nosso Senhor Jesus Cristo, pelo qual temos acesso, na fé, a esta graça em que permanecemos e nos gloriamos, apoiados na esperança da glória de Deus. Mais ainda, gloriamo-nos nas nossas tribulações, porque sabemos que a tribulação produz a constância, a constância a virtude sólida, a virtude sólida a esperança. Ora a esperança não engana, porque o amor de Deus foi derramado em nossos corações pelo Espírito Santo que nos foi dado.

AMBIENTE

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splendeur est chantée par la bouche des enfants, des tout-petits : rempart que tu opposes à l’adversaire, où l’ennemi se brise en sa révolte ». (Sous-entendu le chant des tout-petits : voilà le rempart que tu opposes à tes ennemis ; cela suffit).

Cette royauté, Dieu ne la garde pas jalousement pour lui : puisqu’il couronne l’homme à son tour. L’homme aussi a droit à un vocabulaire royal : l’homme est « à peine moindre qu’un dieu »... il est « couronné »... toutes choses sont « à ses pieds » : il y a là l’image d’un trône royal : les sujets se prosternent en bas des marches. Pour dire la même chose, le livre de la Genèse avait raconté la création de l’homme comme intervenant en dernier après toutes les autres choses, après tous les autres êtres vivants, pour bien montrer que l’homme était au sommet ; et puis le livre de la Genèse encore avait montré l’homme donnant un nom à toutes les créatures, ce qui est un signe de supériorité, de maîtrise... Dans la création, la vocation de l’homme est bien d’être le roi de la création : Au premier couple humain, Dieu avait dit : « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la.

Soumettez les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et toute bête qui remue sur la terre ! » (Gn 1, 28).

Je reviens sur la phrase : « A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ? » Belle manière de dire la présence de Dieu auprès de l’homme, sa sollicitude.

Evidemment, un tel psaume respire la joie de vivre ! Mais il peut bien arriver dans nos vies des jours où cette présence de Dieu auprès de l’homme sera ressentie comme pesante. C’est ce qui arrive à Job un jour de grande souffrance : il était un grand croyant, un priant et il connaissait ce psaume par coeur, très certainement ; eh bien, un jour, dans son désespoir, il en arrive à regretter d’avoir chanté ce psaume avec tant d’enthousiasme, quand tout allait bien : et il va jusqu’à dire : « Laisse-moi... Quand cesseras-tu de m’épier ?... Espion de l’homme... Qu’est-ce qu’un mortel pour en faire si grand cas, pour fixer sur lui ton attention ?

» Ce jour-là, sa foi a bien failli basculer ; et certains d’entre nous, trop éprouvés, connaissent ce vertige ; mais pour eux, comme pour nous tous, comme pour Job, Dieu veille et continue quoi qu’il arrive à « prendre souci de l’homme ».

DEUXIEME LECTURE - Romains 5, 1-5

Frères, 1 Dieu a fait de nous des justes par la foi ; nous sommes ainsi en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, 2 qui nous a donné, par la foi, l’accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre orgueil à nous, c’est d’espérer avoir part à la gloire de Dieu. 3 Mais ce n’est pas tout : la détresse elle-même fait notre orgueil, puisque la détresse, nous le savons, produit la persévérance ; 4 la persévérance produit la valeur éprouvée ; la valeur éprouvée produit l’espérance ; 5 et l’espérance ne trompe pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné.

COMMENTAIRE - par Marie Noëlle Thabut.

Nous sommes à Rome, au temps de l'empereur Néron, l'année 57 ou 58 après Jésus-Christ ; comme dans presque toutes les villes du Bassin Méditerranéen, il y a une colonie juive ; on l'évalue à quelques dizaines de milliers de personnes ; et comme partout, certains de ces Juifs ont reconnu en Jésus de Nazareth le Messie promis, d'autres non ; première scission grave parmi les Juifs : désormais il y aura les Juifs et ceux qu'on appelle les Judéo- Chrétiens, chaque clan traitant l'autre d'hérétique ou de déviant.

Et puis il y a aussi tous les anciens païens devenus Chrétiens : on les appelle les Helléno-Chrétiens ; les relations sont difficiles entre ces Chrétiens d'origine païenne avec toutes les séquelles possibles d'idolâtrie et les Chrétiens d'origine juive, restés parfois très accrochés à leurs pratiques religieuses ; nous avons déjà rencontré des traces de ces difficultés dans les lettres de Paul aux Philippiens et aux Galates. Dans toutes les communautés, et particulièrement à Rome, ces conflits se durcissent au fil des années et dans sa lettre aux Romains, Paul se donne pour tâche de ramener la paix.

Son grand argument : vous, Chrétiens, quel que soit votre passé, vous êtes tous égaux devant le salut ; car c'est le Christ qui vous

Quando Paulo escreve aos romanos, está a terminar a sua terceira viagem missionária e prepara-se para partir para Jerusalém. Tinha terminado a sua missão no oriente (cf. Rom 15,19-20) e queria levar o Evangelho ao ocidente. Sobretudo, Paulo aproveita a carta para contactar a comunidade de Roma e apresentar aos romanos e a todos os crentes os principais problemas que o ocupavam (entre os quais sobressaía a questão da unidade – um problema bem presente na comunidade de Roma, afectada por alguma dificuldade de relacionamento entre judeo-cristãos e pagano- cristãos). Estamos no ano 57 ou 58.

Paulo aproveita, então, para sublinhar que o Evangelho é a força que congrega e que salva todo o crente, sem distinção de judeu, grego ou romano. Depois de notar que todos os homens vivem mergulhados no pecado (cf. Rom 1,18-3,20), Paulo acentua que é a “justiça de Deus” que dá vida a todos sem distinção (cf. Rom 3,1-5,11). Neste texto, que a segunda leitura de hoje nos propõe, Paulo refere-se à acção de Deus, por Cristo e pelo Espírito, no sentido de “justificar” todo o homem.

MENSAGEM

Paulo parte da ideia de que todos os crentes – judeus, gregos e romanos – foram justificados pela fé. Que significa isto?

Na linguagem bíblica, a justiça é, mais do que um conceito jurídico, um conceito relacional. Define a fidelidade a si próprio, à sua maneira de ser e aos compromissos assumidos no âmbito de uma relação. Ora, se Jahwéh Se manifestou na história do seu Povo como o Deus da bondade, da misericórdia e do amor, dizer que Deus é justo não significa dizer que Ele aplica os mecanismos legais quando o homem infringe as regras; significa, sim, que a bondade, a misericórdia, o amor, próprios do “ser” de Deus, se manifestam em todas as circunstâncias, mesmo quando o homem não foi correcto no seu proceder. Paulo, ao falar do homem justificado, está a falar do homem pecador que, por exclusiva iniciativa do amor e da misericórdia de Deus, recebe um veredicto de graça que o salva do pecado e lhe dá, de modo totalmente gratuito, acesso à salvação. Ao homem é pedido somente que acolha, com humildade e confiança, uma graça que não depende dos seus méritos e que se entregue completamente nas mãos de Deus. Este homem, objecto da graça de Deus, é uma nova criatura (cf. Gal 6,15): é o homem ressuscitado para a vida nova (cf. Rom 6,3-11), que vive do Espírito (cf. Rom 8,9.14), que é filho de Deus e co-herdeiro com Cristo (cf. Rom 8,17; Gal 4,6- 7). Quais os frutos que resultam deste acesso à salvação que é um dom de Deus? Em primeiro lugar, a paz (vers. 1). Esta paz não deve ser entendida em sentido psicológico (tranquilidade, serenidade), mas no sentido teológico semita de relação positiva com Deus e, portanto, de plenitude de bens, já que Deus é a fonte de todo o bem.

Em segundo lugar, a esperança (vers. 2-4). Trata-se desse dom que nos permite superar as dificuldades e a dureza da caminhada, apontando a um futuro glorioso de vida em plenitude. Não se trata de alimentar um optimismo fácil e irresponsável, que permita a evasão do presente; trata-se de encontrar um sentido novo para a vida presente, na certeza de que as forças da morte não terão a última palavra e que as forças da vida triunfarão.

Em terceiro lugar, o amor de Deus ao homem (vers. 5-8). O cristão é, fundamentalmente, alguém a quem Deus ama.

Como prova desse amor que age em nós através do Espírito, está Jesus de Nazaré a quem Deus “entregou à morte por nós quando ainda éramos pecadores”.

Tudo aquilo que enche a vida do crente, que lhe dá sentido, é um dom de Deus Pai que, através de Jesus, demonstra o seu amor e que, pelo Espírito, derrama continuamente esse amor sobre nós.

ACTUALIZAÇÃO

Para a reflexão da Palavra, considerar as seguintes

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sauve, et lui seul. Bien sûr, les Juifs n'avaient pas attendu les Chrétiens pour savoir que c'est la foi qui sauve et non les mérites de l'homme. Mais certains Chrétiens d'origine juive revendiquent le privilège d'être l'unique peuple de l'Alliance. Ils sont, eux, les descendants d'Abraham, les païens ne peuvent pas en dire autant. A ceux-ci Paul a répondu au chapitre 4 en faisant remarquer qu'Abraham a été déclaré juste par Dieu bien avant d'être circoncis ! Car Abraham était un païen quand il a entendu l'appel de Dieu et c'est la confiance et elle seule qui l’a inspiré quand il a obéi : Dieu lui a dit « Va pour toi, quitte ton pays, va vers le pays que je te montrerai » ... et la suite du texte dit simplement : « Abram partit comme le Seigneur le lui avait dit » (Gn 12).

Et, un peu plus loin, le même livre de la Genèse dit encore : « Abraham eut foi dans le Seigneur et, pour cela, le Seigneur le considéra comme juste » (Gn 15, 6). Et Saint Paul, ici, se réfère évidemment à cette histoire exemplaire d’Abraham. Dans ce chapitre 4 de la lettre aux Romains, il cite quatre fois cette phrase de la Genèse ; ce qui veut dire qu’il y a là pour lui un argument de poids. Ailleurs, dans la lettre aux Galates, il le dit expressément :

« Puisque Abraham eut foi en Dieu et que cela lui fut compté comme justice, comprenez-le donc, ce sont les croyants qui sont fils d’Abraham » (Gal 3, 6). Ce qui revient à dire : Abraham, le croyant, est le père de tous les croyants, qu’ils soient ou non circoncis. Donc pas question de se battre entre Chrétiens sur ce terrain.

Voilà qui explique la première phrase de notre texte d’aujourd’hui :

« Dieu a fait de nous des justes par la foi » ; et pour bien faire entendre que le salut est pur don gratuit de Dieu, et que seul l’abandon de la foi nous est demandé, il répète l’expression « par la foi » : « Dieu a fait de nous des justes par la foi ; nous sommes ainsi en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a donné, par la foi, l’accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis. » Et les verbes sont au passé : justifiés, nous le sommes tous depuis la mort et la résurrection du Christ, c’est chose faite. Désormais, nous vivons dans l’intimité de Dieu, ce que Paul appelle « le monde de la grâce ».

L’émerveillement de Saint Paul, et de tout croyant, c’est que par pure grâce de Dieu, nous participons à la justice du Christ : par notre foi en lui, et par elle seule, nous sommes réintégrés dans l’Alliance de Dieu, dans la communion trinitaire. Ici, pas plus que dans le livre des Proverbes, nous ne lisons le mot « Trinité »...

mais quand Paul parle du « monde de la grâce », c’est bien de cela qu’il est question ; d’ailleurs, on ne peut pas s’empêcher de remarquer que Paul, contemplant le mystère de Dieu, le fait spontanément en termes trinitaires ; en particulier dans ces deux phrases : « Nous sommes en paix avec Dieu par Jésus-Christ

»...et « L’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné ».

Cela ne veut pas dire que tout sera toujours facile ! Paul parle de

« détresse » que traversent ses lecteurs ; mais la détresse elle- même peut être chemin vers Dieu . « La détresse produit la persévérance ; la persévérance produit la valeur éprouvée ; la valeur éprouvée produit l’espérance... » L’espérance est une vertu de pauvre : elle est au bout d’un long chemin de dépouillement ; elle est au-delà de nos découragements, de nos acharnements, de nos « quand même », elle naît quand nous sommes complètement remis à la confiance en Dieu, quand nous avons acquis la sérénité parce que notre oeuvre n’est pas la nôtre en réalité, mais la sienne...

Car « L’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » : au fait, « l’amour DE Dieu » : on pourrait évidemment se demander le sens de la préposition « de » ici : est-ce l’amour que Dieu nous porte ou l’amour que nous portons à Dieu ? Mais c’est sûrement une mauvaise question : L’Esprit Saint répand en nos coeurs l’amour même que Dieu porte à l’humanité et, à notre tour, nous devenons capables d’aimer. Et ainsi, peu à peu, nous entrons davantage dans la communion trinitaire dès maintenant. C’est cela que Paul appelle « avoir part à la gloire de Dieu ». « Notre orgueil, c’est d’espérer avoir part à la gloire de Dieu... et l’espérance ne trompe pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné ».

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coordenadas:

• Na Solenidade da Santíssima Trindade, somos convidados a contemplar o amor de um Deus que nunca desistiu dos homens e que sempre soube encontrar formas de vir ao nosso encontro, de fazer caminho connosco. Apesar de os homens insistirem, tantas vezes, no egoísmo, no orgulho, na auto- suficiência, no pecado, Deus continua a amar e a fazer-nos propostas de vida. Trata-se de um amor gratuito e incondicional, que se traduz em dons não merecidos, mas que, uma vez acolhidos, nos conduzem à felicidade plena.

• A vinda de Jesus Cristo ao encontro dos homens é a expressão plena do amor de Deus e o sinal de que Deus não nos abandonou nem esqueceu, mas quis até partilhar connosco a precariedade e a fragilidade da nossa existência para nos mostrar como nos tornarmos “filhos de Deus” e herdeiros da vida em plenitude.

• A presença do Espírito acentua no nosso tempo – o tempo da Igreja – essa realidade de um Deus que continua presente e actuante, derramando o seu amor ao longo do caminho que dia a dia vamos percorrendo e impelindo-nos à renovação, à transformação, até chegarmos à vida plena do Homem Novo.

• Está em moda uma certa atitude de indiferença face a Deus, ao seu amor e às suas propostas. Em geral, os homens de hoje preocupam-se mais com os resultados da última jornada do campeonato de futebol, ou com as últimas peripécias da

“telenovela das nove” do que com Deus ou com o seu amor.

Não será tempo de redescobrirmos o Deus que nos ama, de reconhecermos o seu empenho em conduzir-nos rumo à felicidade plena e de aceitarmos essa proposta de caminho que Ele nos faz?

ALELUIA – cf. Ap 1,8 Aleluia. Aleluia.

Glória ao Pai e ao Filho e ao Espírito Santo, ao Deus que é, que era e que há-de vir.

EVANGELHO – Jo 16,12-15

Evangelho de Nosso Senhor Jesus Cristo segundo São João Naquele tempo, disse Jesus aos seus discípulos: «Tenho ainda muitas coisas para vos dizer, mas não as podeis compreender agora. Quando vier o Espírito da verdade, Ele vos guiará para a verdade plena; porque não falará de Si mesmo, mas dirá tudo o que tiver ouvido e vos anunciará o que está para vir. Ele Me glorificará, porque receberá do que é meu e vo-lo anunciará. Tudo o que o Pai tem é meu. Por isso vos disse que Ele receberá do que é meu e vo-lo anunciará».

AMBIENTE

Estamos no contexto da última ceia e do discurso de despedida que antecede a “hora” de Jesus.

Depois de constituir a comunidade do amor e do serviço (cf.

Jo 13,1-17) e de apresentar o mandamento fundamental que deve dar corpo à vida dessa comunidade (cf. Jo 15,9-17), Jesus vai definir a missão da comunidade no mundo:

testemunhar acerca de Jesus, com a ajuda do Espírito (cf. Jo 15,26-27).

Jesus avisa, no entanto, que o caminho do testemunho deparará com a oposição decidida da religião estabelecida e dos poderes de morte que dominam o mundo (cf. Jo 16,1-4a);

mas os discípulos contarão com o Espírito: Ele ajudá-los-á e dar- lhes-á segurança no meio da perseguição (cf. Jo 16,8-11). De resto, a comunidade em marcha pela história encontrar-se-á muitas vezes diante de circunstâncias históricas novas, diante das quais terá de tomar decisões práticas: também aí se verá a presença do Espírito, que ajudará a responder aos novos desafios e a interpretar as circunstâncias à luz da mensagem de Jesus (cf. Jo 16,12-15).

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Il est particulièrement suggestif de lire cette lettre de Paul aux Romains et surtout le verset 5 juste après la fête de la Pentecôte !

EVANGILE - Jean 16, 12-15

A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : 12 "J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter. 13 Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui- même : il redira tout ce qu’il aura entendu, et ce qui va venir, il vous le fera connaître. 14 Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. 15 Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître."

COMMENTAIRE - par Marie Noëlle Thabut.

Avant de nous aventurer dans ce texte de Saint Jean, il faut plus que jamais nous « habiller le coeur » (comme disait Saint Exupéry) : Jésus livre ici l’intimité même de la Trinité, mystère dans lequel il nous introduit ; mais pour percevoir ce mystère d’amour et de communion, il faudrait que nous lui soyons accordés, que nous soyons nous-mêmes feu brûlant d’amour et de communion ; or, nous ressemblons plutôt à du bois trop vert mis au contact du feu : bien difficile de le faire « prendre ». Ce que Jésus nous dit ici, entre autres choses, c’est que l’Esprit de Dieu, le feu, va venir en nous : il va s’installer au coeur du bois vert.

Nous sommes encore dans le contexte du dernier repas de Jésus avec ses disciples, au soir du Jeudi Saint : Jésus fait ses adieux et prépare ses disciples aux événements qui vont suivre. Il révèle le maximum de son mystère, mais il y a des choses qu’ils ne peuvent pas encore comprendre : « J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter ».

L’histoire de l’humanité, comme toute histoire humaine est celle d’un long cheminement. Comme nous, parents ou éducateurs, accompagnons ceux qui nous sont confiés dans leur éveil progressif, Dieu accompagne l’humanité dans sa longue marche.

Tout au long de l’histoire biblique, Dieu s’est révélé progressivement à son peuple : ce n’est que peu à peu que le peuple élu a abandonné ses croyances spontanées pour découvrir toujours un peu mieux le vrai visage de Dieu. Mais ce n’est pas fini : la preuve, c’est la difficulté des propres disciples de Jésus à le reconnaître comme le Messie, tellement il était différent du portrait qu’on s’en était fait d’avance.

Et ce long chemin de découverte de Dieu n’est pas encore terminé, il n’est jamais terminé : il continuera jusqu’à l’accomplissement du projet de Dieu. Tout au long de ce cheminement, l’Esprit de vérité nous accompagne pour nous guider vers la vérité tout entière... La vérité semble bien être l’un des maîtres-mots de ce texte : à en croire ce que nous lisons, la vérité est un but et non pas un acquis : « L’Esprit de vérité vous guidera vers la vérité tout entière »... Cela devrait nous interdire de nous étriper sur des questions de théologie... puisqu’aucun de nous ne peut prétendre posséder la vérité tout entière! D’autre part, elle n’est pas d’ordre intellectuel, elle n’est pas un savoir ; puisque, dans le même évangile de Jean, Jésus dit « je suis la Vérité ». Alors nous comprenons pourquoi dans le texte d’aujourd’hui, il emploie plusieurs fois le verbe « connaître » : « Ce qui va venir, il vous le fera connaître... il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître ». En langage biblique on sait bien que « connaître » désigne une expérience de vie et non pas un savoir. A tel point que ce mot « Connaître », est celui qui est employé pour l’union conjugale. L’expérience de l’amour ne s’explique pas, on peut seulement la vivre et s’en émerveiller.

L’Esprit va habiter en nous, nous pénétrer, nous guider vers le Christ qui est la Vérité... alors, peu à peu, la révélation du mystère de Dieu ne nous sera plus extérieure : nous en aurons la perception intime : Là encore, j’entends un écho des promesses des prophètes : « ils me connaîtront tous du plus grand au plus petit ».

Dernière remarque : « Ce qui va venir, il vous le fera connaître ».

« Ce qui va venir » : n’attendons pas des révélations à la manière des voyants... il s’agit de beaucoup plus grand : c’est le grand

MENSAGEM

O tema fundamental desta leitura tem, portanto, a ver com a ajuda do Espírito aos discípulos em caminhada pelo mundo.

Jesus começa por dizer aos discípulos que há muitas outras coisas que eles não podem compreender de momento (vers.

12). Será o “Espírito da verdade” que guiará os discípulos para a verdade, que comunicará tudo o que ouvir a Jesus e que interpretará o que está para vir (vers. 13). Isto significa que Jesus não revelou tudo o que havia para revelar ou que a sua proposta de salvação/libertação ficou incompleta?

De forma nenhuma. As palavras de Jesus acerca da acção do Espírito referem-se ao tempo da existência cristã no mundo, ao tempo que vai desde a morte de Jesus até à “parusia”. Como será possível aos discípulos, no tempo da Igreja, continuar a captar, na fé, a Palavra de Jesus e a guiar a vida por ela? A resposta de Jesus é: “pelo Espírito da verdade, que fará com que a minha proposta continue a ecoar todos os dias na vida da comunidade e no coração de cada crente; além disso, o Espírito ensinar-vos-á a entender a nova ordem que se segue à cruz e à ressurreição e a discernir, a partir das circunstâncias concretas diante das quais a vida vos vai colocar, como proceder para continuar fiel às minhas propostas”. O Espírito não apresentará uma doutrina nova, mas fará com que a Palavra de Jesus seja sempre a referência da comunidade em caminhada pelo mundo e que essa comunidade saiba aplicar a cada circunstância nova que a vida apresentar, a proposta de Jesus.

Aonde irá o Espírito buscar essa verdade que vai transmitir continuamente aos discípulos? A resposta é: ao próprio Jesus (“receberá do que é meu e vo-lo anunciará” – vers. 14). Assim, Jesus continuará em comunhão, em sintonia com os discípulos, comunicando-lhes a sua vida e o seu amor. Tal é a função do Espírito: realizar a comunhão entre Jesus e os discípulos em marcha pela história.

A última expressão deste texto (vers. 15) sublinha a comunhão existente entre o Pai e o Filho. Essa comunhão atesta a unidade entre o plano salvador do Pai, proposto nas palavras de Jesus e tornado realidade na vida da Igreja, por acção do Espírito.

ACTUALIZAÇÃO

Considerar os seguintes desenvolvimentos:

• O Espírito aparece, aqui, como presença divina na caminhada da comunidade cristã, como essa realidade que potencia a fidelidade dinâmica dos crentes às propostas que o Pai, através de Jesus, fez aos homens. A Igreja de que fazemos parte tem sabido estar atenta, na sua caminhada histórica, às interpelações do Espírito? Ela tem procurado, com a ajuda do Espírito, captar a Palavra eterna de Jesus e deixar-se guiar por ela? Tem sabido, com a ajuda do Espírito, continuar em comunhão com Jesus? Tem-se esforçado, com a ajuda do Espírito, por responder às interpelações da história e por actualizar, face aos novos desafios que o mundo lhe coloca, a proposta de Jesus?

• Sobretudo, somos convidados a contemplar o mistério de um Deus que é amor e que, através do plano de salvação/libertação do Pai, tornado realidade viva e humana em Jesus, e continuado pelo Espírito presente na caminhada dos crentes, nos conduz para a vida plena do amor e da felicidade total – a vida do Homem Novo, a vida da comunhão e do amor em plenitude.

• A celebração da Solenidade da Trindade não pode ser a tentativa de compreender e decifrar essa estranha charada de “um em três”. Mas deve ser, sobretudo, a contemplação de um Deus que é amor e que é, portanto, comunidade. Dizer que há três pessoas em Deus, como há três pessoas numa família – pai, mãe e filho – é afirmar três deuses e é negar a fé;

inversamente, dizer que o Pai, o Filho e o Espírito são três formas de apresentar o mesmo Deus, como três fotografias do mesmo

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projet de Dieu qui se réalise dans l’histoire humaine : ce que Saint Paul appelle « le dessein bienveillant » et qui est, justement, l’entrée de l’humanité tout entière dans la vie intime de la Trinité.

« Il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître » : il n’est pas question, là non plus, de nous placer sur un plan intellectuel : ce ne sont pas les idées de Jésus qu’il va nous faire comprendre. C’est l’expérience même de sa vie qu’il va nous faire revivre à notre tour. Le cheminement même de l’homme-Jésus vécu avec l’Esprit-Saint devient le nôtre.

Depuis sa conception dans l’Esprit, les trois autres évangiles nous racontent sa croissance d’enfant et de jeune... Les Tentations au désert, c’est l’Esprit d’amour qui lui permet de les surmonter ; c’est encore l’Esprit qui le conduit dans toute sa mission, qui inspire ses paroles et ses actes... qui lui donne l’audace des miracles... jusqu’à la dernière audace de l’abandon total à Gethsémani. C’est cela la vérité tout entière du Christ, celle vers laquelle nous cheminons à travers l’expérience de nos vies. C’est cet Esprit qui nous habite désormais et qui nous donne à notre tour toutes les audaces de la mission. On est loin d’un savoir intellectuel ! C’est à l’expérience même de l’intimité de Dieu que nous sommes invités...

Au fond, quand nous célébrons la Fête de la Trinité, nous ne contemplons pas de loin un mystère impénétrable, nous célébrons déjà la grande fête de la fin des temps : celle de l’entrée de l’humanité dans la Maison de Dieu.

HOMELIE – par le Père Jacques Fournier Références bibliques :

Proverbes 8. 22 à 31 : "J’étais à ses côtés comme maître d’oeuvre."

Psaume 8 : "Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ? "

Romains. 5. 1 à 5 : "L’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs."

Jean 16. 12 à 15 : "Tout ce qui appartient au Père est à moi. Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître."

Il ne peut être de fête de la Trinité, car un tel mystère ne peut être fêté comme si c'était l’un ou l’autre des événements de la vie du Christ. Elle ne peut être qu’adoration de Dieu lui-même, puisque nous sommes là au coeur même du mystère de la vie divine.

Dieu est Père, Fils et Esprit, c’est l’affirmation de ce que nous vivons en chaque moment de notre vie spirituelle que toute liturgie traduit à l’occasion des fêtes durant l’année.

Mais l’Eglise, au terme des grandes commémorations de la vie du Christ et de la descente de l’Esprit, veut nous donner ce dimanche comme une synthèse de notre foi vécue en Dieu. Nous sommes participants de la Vie divine, nous sommes "insérés" dans le mystère trinitaire avec le Christ qui a assumé notre humanité.

AUPRÈS DE DIEU, LA SAGESSE

Il ne faut pas chercher dans l’Ancien Testament d’affirmation claire du mystère trinitaire. L’affirmation viendra en même temps que la capacité donnée de communier à la vie du Père et du Fils et l’Esprit Saint, c’est-à-dire en même temps que le baptême.

Certes l’Ecriture, dans l’Ancien Testament, parle d’Esprit, de Parole et de Sagesse de Dieu. Dieu, l’Unique, est simultanément perçu comme communication dans la proximité d’un être vivant, générateur de vie et plein d’amour.

Il en est ainsi dans le texte du livre des Proverbes lorsqu’il parle du rapport entre la Sagesse et Dieu lui-même. Ce ne sont pas les rapports entre Dieu et l’homme comme au moment de la révélation du Sinaï. C’est un autre temps de cette relation.

Les mots qui l’expriment sont multiples et, pour nous, inégalement appropriés : “Le Seigneur m’a fait - avant les siècles, j’ai été fondée - avant les collines, je fus enfantée - j’étais à ses côtés comme un maître d’oeuvre.”

Ce texte sera fortement controversé au moment de la crise arienne, dans les premiers temps de l’Eglise. alors que les chrétiens se posent cette question :qui est vraiment le Christ ? Elle sera tranchée en 325 par le concile de Nicée et déterminera une formulation dogmatique recueillie dans le Symbole de foi que nous disons à la Messe :

rosto, é negar a distinção das três pessoas e é, também, negar a fé. A natureza divina de um Deus amor, de um Deus família, de um Deus comunidade, expressa-se na nossa linguagem imperfeita das três pessoas. O Deus família torna-se trindade de pessoas distintas, porém unidas. Chegados aqui, temos de parar, porque a nossa linguagem finita e humana não consegue “dizer” o mistério de Deus.

• As nossas comunidades cristãs são, realmente, a expressão desse Deus que é amor e que é comunidade – onde a unidade significa amor verdadeiro, que respeita a identidade e a especificidade do outro, numa experiência verdadeira de amor, de partilha, de família, de comunidade?

ALGUMAS SUGESTÕES PRÁTICAS PARA O DOMINGO DA SANTÍSSIMA TRINDADE (adaptadas de “Signes d’aujourd’hui”) 1. A PALAVRA MEDITADA AO LONGO DA SEMANA.

Ao longo dos dias da semana anterior ao Domingo da Santíssima Trindade, procurar meditar a Palavra de Deus deste domingo. Meditá-la pessoalmente, uma leitura em cada dia, por exemplo… Escolher um dia da semana para a meditação comunitária da Palavra: num grupo da paróquia, num grupo de padres, num grupo de movimentos eclesiais, numa comunidade religiosa… Aproveitar, sobretudo, a semana para viver em pleno a Palavra de Deus.

2. DAR LUGAR AO SILÊNCIO.

É sempre difícil falar da Trindade, de explicá-la, de descrevê- la… Daí a importância de prever algum (ou alguns) momento forte de interiorização e de adoração durante a celebração:

depois da homilia… depois da comunhão… Dar espaço ao silêncio para que a Trindade ecoe em nós.

3. ORAÇÃO NA LECTIO DIVINA.

Na meditação da Palavra de Deus (lectio divina), pode-se prolongar o acolhimento das leituras com a oração.

No final da primeira leitura:

Deus eterno, Pai e criador de todo o universo, contemplamos o céu, a terra, os oceanos e todas as suas maravilhas, onde vemos a obra admirável da tua Sabedoria. Por todas as tuas obras, nós Te bendizemos.

Nós Te confiamos as nossas inquietações quanto ao futuro da tua criação e ao equilíbrio da natureza, que as nossas técnicas violentas já muito perturbaram.

No final da segunda leitura:

Pai, nós Te damos graças pelos dons incomparáveis com que nos gratificaste: a justiça, a paz, a fé, a esperança e, sobretudo, o teu amor, que derramaste nos nossos corações pelo Espírito Santo que Tu nos deste.

Nós Te pedimos pela unidade das Igrejas, outrora quebrada por diferentes compreensões da justificação. Ilumina-nos com o teu Espírito.

No final do Evangelho:

Deus fiel, Pai revelado pelo teu Filho no teu Espírito, nós Te damos graças, porque nos introduzes na comunhão da tua glória e na verdade do teu amor.

Nós Te pedimos: Deus, Espírito de verdade, guia-nos para a verdade completa e dá-nos a força de levar as mensagens do Evangelho.

4. BILHETE DE EVANGELHO.

O pintor crente Roublev tentou mostrar, numa troca de olhares, a relação de amor que existe entre o Pai, o Filho e o Espírito:

quando o Pai e o Filho se olham, cada um guarda a sua personalidade e revela ao mesmo tempo a personalidade do outro, e esta relação de amor faz existir o Espírito que olha o Pai e o Filho, eles próprios deixando-se olhar, olhando ao mesmo tempo o Espírito de Amor que faz a sua unidade. Muitas vezes

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