Méthodologie de la démarche projet

(1)

Promotion V. DE GASPARIN année 2020-2021 25/09/2020

Carine Courtois-Dubresson

(2)

Introduction

« L’éducation pour la santé s’inscrit dans une politique de Promotion de la santé telle que définie en 1986 dans la Charte d’Ottawa ». « (…) Elle a pour but que chaque citoyen acquière tout au long de sa vie, les compétences et les moyens qui lui permettront de promouvoir sa santé et sa qualité de vie ainsi que celle de la collectivité. Elle s’adresse à la population dans toute sa diversité avec le souci d’être accessible à chacun (…) et de (…) réduire les inégalités sociales de santé. (…) Elle interpelle tous ceux qui, par leur profession ou mandat, exercent une influence sur la santé de la population, au travers des décisions qu’ils prennent ou des conduites qu’ils adoptent ».

(3)

La démarche projet

en promotion et en éducation pour la santé

• Une action en éducation pour la santé s’inscrit dans une démarche projet

• L’éducation à la santé est un travail d’équipe

• Des acteurs mutualisant leurs compétences autour d’un objectif commun

(ex : développement du bien-être des élèves, développement de la qualité de vie à l’école, développement des compétences psychosociales…)

(4)

Démarche en santé et démarche de soin

Recueil de données /besoins Analyse de situation

Choix des priorités d’action

Objectifs du projet

Choix des stratégies d’intervention Mise en œuvre des interventions IDE

Evaluation +/- Réajustement Valorisation

Recueil de données/besoins Analyse de situation

Diagnostic infirmier

Objectifs de soins

Choix des stratégies d’intervention Mise en œuvre des interventions Evaluation +/- Réajustement

Projet en éducation pour la santé Un groupe

Une démarche en santé

Projet de soin Une personne

Une démarche de soin

(5)

L’émergence d’un projet

Demande des professionnels

concernés et/ou de la population

Commande

institutionnelle Problème de santé publique reconnu dans lequel vous souhaitez vous investir

? ? ?

(6)

Les étapes de la démarche projet

Le bon déroulement du projet dépend en grande partie de la méthode employée pour le construire et le préparer

(7)

• Au préalable : constituer l’équipe projet et impliquer les partenaires

• 1^ère étape : analyser la situation

• 2^ème étape : choisir des priorités d’action

• 3^ème étape : fixer les objectifs de l’action

• 4^ème étape : choisir des stratégies

• 5^ème étape : mettre en œuvre le projet

• 6^ème étape : évaluer

• 7^ème étape : valoriser/ communiquer

(8)

Analyse de la situation

Choix des priorités

Définition des Objectifs

Choix de la stratégie D’intervention Mise en oeuvre

Evaluation

Valorisation

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ETAPE 1 : L’ANALYSE DE LA

SITUATION

(10)

Etape 1 : Analyser la situation

• Analyse de situation = c’est la phase exploratoire qui permet d’identifier les besoins de santé de la communauté et à partir de laquelle il est possible de dégager des priorités d’action

(11)

Triade « besoins, demandes, réponses »

• Elle illustre les trois portes d’entrée

possibles d’une action de santé publique : 1^ère porte d’entrée : les besoins de la

population cible

2^ème porte : les demandes de la population cible

3^ème porte : les réponses à apporter à la population cible

(12)

Besoins, demandes, réponses

• Besoins

Définition universellement acceptée : « un écart entre une situation souhaitée,

désirée, idéale et une situation actuelle, observée ».

Le terme de "besoin" pris dans un sens très large signifie donc une inadéquation entre ce qui est (besoins observés dans la communauté) et ce qui devrait être (besoins réels de santé de la communauté).

(13)

Besoins, demandes, réponses

• Demandes

Elle correspondent à la requête exprimée par la population ciblée (directement ou

indirectement).

• Réponses

Elles sont constituées de l’ensemble des services, biens, actions, soins… apportés à la communauté, par les professionnels et les systèmes de santé.

(14)

Demandes Besoins

Réponses

Absence de ressources

=problème de faisabilité

= mécontentement

Population

non prise en compte

=résistance

=gaspillage Autogestion

Manque l’expertise des professionnels

= non utilisation

Recherche de l’adéquation

Triade besoins, demandes, réponses

(15)

Au préalable : constituer l’équipe projet

• Identifier des acteurs pour constituer une équipe projet qui va participer à l’élaboration de toutes les phases du projet.

• L’équipe projet intègre des acteurs différents selon :

 leurs champs de compétences (connaissance de la population, d’un problème de santé spécifique…)

 l’appui fourni par rapport au projet (financier, méthodologique, animation…)

• Dans la dynamique de groupe, chaque partenaire doit trouver sa place au regard de ses attentes et de ses compétences.

(16)

L’équipe projet

• Elle permet de :

- Définir un objectif commun - Fixer des objectifs

- Répartir les tâches

Elle fixe un cadre partagé de l’action et constitue un facteur de réussite élevé

(17)

De multiples questionnements

• Qui a suscité l’action ? La population, des professionnels de santé locaux, des responsables nationaux, des élus, des ONG, des associations…

• Quel est le contexte politique ou administratif de cette action ? S’inscrit-elle dans une politique ou un programme de santé défini à un échelon supérieur ?

• Si une action est suscitée en interne, quelle en est sa genèse ? Qui l’a suscitée ? Est-elle soutenue par la hiérarchie

? Y-a-t-il des moyens dégagés pour cette intervention ?

• Est-ce la 1^ère action sur cette thématique menée sur ce territoire et avec ces populations ? Ou bien y-a-t-il une longue histoire ?

(18)

De multiples questionnements

• Quelles ressources à disposition ?

• Quelles contraintes risque-t-on de rencontrer aux différentes phases de la mise en place de l’action ?

• Des orientations sont-elles imposées ? (thèmes à aborder et à ne pas aborder, méthodes …)

• Quels sont les délais imposés ? Par qui ? Pourquoi ?

• Des financements sont-ils acquis ?

• Des questions éthiques : est-ce que l’action va réellement bénéficier réellement concernées ?

(19)

Analyse de situation : comment recueillir les données ?

• Des techniques qualitatives de recueil d’informations :

- Observation - Focus group - Questionnaire - Entretien

- Analyse documentaire (littérature, rapports antérieurs, dossiers, rapports d’études, synthèses d’activités, enquêtes locales…)

(20)

Analyse de situation : différentes données à recueillir

• Des données factuelles : données démographiques, économiques, médicales, environnementales, comportementales, organisation des services ou du système de santé, utilisation des services…

• Des données de perception de la santé, des comportements, des risques, de l’organisation, des services et de leur utilisation.

(21)

Analyse documentaire

• Méthode QQOQCP pour commencer

(22)

L’analyse documentaire

Cf. doc. Ireps « identifier les sources en EPS/PS »

(23)

ETAPE 2 : LE CHOIX DES

PRIORITES

(24)

Etape 2 : le choix des priorités

• Nécessité de classer les problèmes identifiés

• L’analyse de la situation va mettre au jour un certain nombre de besoins, qui le plus souvent, ne pourront pas tous être pris en compte, du moins dans le même temps.

• Il convient donc de les hiérarchiser afin de dégager des priorités d’action selon des critères.

(25)

Etape 2 : le choix des priorités

Les critères pour hiérarchiser les priorités d’action :

• Gravité du problème :

prévalence/incidence/évolution

• Conséquences économiques et sociales

• Importance accordée par la population et les professionnels

• Priorités départementales, régionales ou nationales

• Ressources disponibles

• Critères éthiques

(26)

Etape 2 : Le choix des priorités

• Le choix des priorités doit tenir compte des conditions de mise en œuvre (ressources, financements…) et du degré de mobilisation de l’établissement sur ce thème.

• La restitution des résultats de la phase de diagnostic à l’ensemble des personnes qui ont été sollicitées constitue déjà une première étape de mobilisation

(27)

• Stop 1^ère partie

• 2^ème partie de la démarche en S2

(28)

2^ème partie : cf. semestre 2

3^ème étape : fixer les objectifs de l’action 4^ème étape : choisir des stratégies

5^ème étape : mettre en œuvre le projet 6^ème étape : évaluer

7^ème étape : valoriser/ communiquer

(29)

ETAPE 3 :FIXER LES

OBJECTIFS DE L’ACTION

(30)

La définition des objectifs

• Un objectif est la formulation du but à atteindre

• Un objectif explicite les résultats escomptés

• Un objectif contribue à mobiliser l’équipe projet, les partenaires

• Les objectifs d’un projet sont repris lors de la communication sur le projet

• Il existe plusieurs niveaux d’objectifs

(31)

L’objectif général

• Porte sur l’ensemble du projet, donne le sens

• Annonce l’amélioration attendue de la situation constatée lors de l’analyse de situation

• Tient compte du public concerné, des moyens, des ressources et du temps dont vous disposez pour formuler l’objectif général

• Il exprime ce qui est réellement possible de faire

• S’exprime en termes de santé ou de situation sociale

• Il est rédigé en termes de résultats à atteindre et décrit l’effet attendu sur la problématique de santé publique

• Les résultats ne seront mesurables qu’à long terme

(32)

Les objectifs spécifiques (= stratégiques)

• Ils contribuent à spécifier l’objectif général

• Passer en revue les 5 axes de la promotion de la santé définis dans la charte d’Ottawa :

 chercher à les prendre en compte le mieux possible

 les prendre en compte pour intégrer l’action dans un ensemble plus large de déterminants

• Ils précisent l’impact de l’action sur un déterminant visé

• Ils définissent les axes d’action à entreprendre en regard des déterminants visés

• Sont aussi nombreux que les déterminants visés

• Les résultats des objectifs spécifiques sont mesurables à moyen terme

(33)

Les objectifs opérationnels

• Ils annoncent les activités, les tâches précises à réaliser

• Ils permettent d’atteindre l’objectif général

• Doivent être mesurables et prendre en compte la réalité

• Ils visent les effets directement attendus de l’action relatif au public concerné par l’action

• Au terme de l’action, lors de la phase finale de l’évaluation, il doit être possible de dire dans quelle mesure ces objectifs opérationnels ont été réalisés

(34)

L’arbre à objectifs

• Pour identifier les différents niveaux d’objectifs et les liens entre :

- Objectif général et objectifs spécifiques

- Objectifs spécifiques et objectifs opérationnels

• Un objectif opérationnel peut répondre à plusieurs objectifs spécifiques

(35)

(36)

Formulation d’un objectif

• S : Spécifique : l’objectif décrit précisément ce qui doit avoir changé chez quel public

• M : Mesurable : il sera possible de juger objectivement de l’atteinte de l’objectif

• A : Ambitieux : l’objectif fixé est atteignable. Il constitue un réel progrès et implique un effort

• R : Réaliste : il doit être atteignable avec les moyens disponibles

• T : Temporalité : il comporte une date de fin

(37)

Formulation d’un objectif

• Utiliser un verbe (diminuer, favoriser…)

• Les objectifs intègrent des indicateurs utilisés pour l’évaluation de l’action :

 Quantitatifs : données chiffrées

 Qualitatifs : données décrivant ou comparant des états, des comportements

(38)

(39)

(40)

(41)

(42)

ETAPE 4 : CHOISIR DES

STRATÉGIES

(43)

Choisir une stratégie d’action

• Répondre à l’objectif de santé

• Etablir le plan d’actions, définir les modalités d’intervention

• Se demander quelles méthodes mettre en œuvre en tenant compte des éléments

issus de l’analyse de situation en lien avec les priorités de santé publique

• Se demander quelles sont les portes d’entrée à prendre

(44)

• But : influencer les comportements en améliorant les connaissances, en travaillant sur l’attitude et les compétences de l’individu par toutes les actions fondamentales qui sont réalisées en matière d’information, d’éducation, de communication.

(45)

• Elle doit toujours se faire dans le respect :

 Des principes de promotion et éducation pour la santé :

« Un processus global qui comprend non seulement les actions visant à renforcer les aptitudes et les capacités des individus, mais également des mesures visant à changer la situation sociale, environnementale et économique de façon à réduire ses effets négatifs sur la santé publique et la santé des personnes. »

« L’éducation pour la santé a pour but que chaque citoyen acquière tout au long de sa vie les compétences et les moyens qui lui permettront de promouvoir sa santé et sa qualité de vie ainsi que celles de la collectivité ».

 Des 5 axes d’intervention de la charte d’Ottawa

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Loi Evin en 1991 Loi HPST en 2009

Mention paquet de cigarettes Augmentation du prix du tabac Vente interdite au moins de 18 ans

Développement d’une signalétique Influence des médias

Evolution des normes sociales

Mobilisation de la communauté éducative Programme des lycées non-fumeur

Actions éducatives dans les collèges et lycées

Résistance à la pression du groupe Confiance en soi

Développement de consultations d’aide à l’arrêt du tabac

Mobilisation de l’industrie pharmaceutique et implication des pharmaciens

Formation des professionnels de santé de l’Education nationale

Les 5 axes de la charte d’Ottawa et l’exemple du tabac

(47)

• Il faut envisager :

- la co-construction avec la communauté et les professionnels

- Les ressources humaines, les compétences et les disponibilités

- Les ressources techniques et financières

- Les atouts, contraintes, limites et opportunités

(48)

• Travailler en équipe et avec la population concernée sur ce qui est faisable et

acceptable

• Poser des stratégies d’action en tenant compte de tous les éléments du contexte

(49)

• Il existe plusieurs approches possibles par :

 thématique : suicide, addictions, vaccination…

 groupe de population : enfants en bas âge, adolescents, personnes en situation de précarité…

 lieu de vie : milieu scolaire, milieu pénitentiaire…

(50)

 De facilitation, de réduction des risques

= Il s’agit d’actions pragmatiques.

Ex : distribution de préservatifs

 Acquisition de connaissances

L’information sera d’autant plus efficace (au sens d’une appropriation par la personne) si on :

 tient compte des représentations,

 met en relation savoirs experts et savoirs profanes,

 se situe dans un contexte participatif.

(51)

• Réflexions sur les représentations

Prise de conscience personnelle et émergence des représentations

• Les représentations sont :

- une des formes de résistances socioculturelles pour la réceptivité à l’égard des messages diffusés

- un des principaux facteurs d’influence de la construction, de l’adoption et du changement des comportements

- aussi, en fonction de nos représentations on va agir différemment.

• Exemple : « Les patchs à la nicotine, c’est pour les vieux. Pour s’arrêter de fumer, la volonté suffit » étude auprès de jeunes Ecossais âgés de 16 à 19 ans (Health Educ Res2006;21:181-191)

(52)

• Renforcements des compétences psychosociales

 Développement des facteurs de protection

 10 compétences définies par l’OMS et l’UNESCO

• Participative

 Liberté de décision et de réalisation

• Accompagnement relationnel

 Échanges en groupe ou en entretien individuel

(53)

10 compétences définies par l’OMS et l’UNESCO :

• Savoir résoudre des problèmes, savoir prendre des décisions

• Savoir se faire comprendre, pouvoir entrer en relation avec les autres

• Avoir une pensée critique, avoir une pensée créative

• Se connaître soi-même, éprouver de l’empathie

• Savoir gérer le stress, savoir gérer ses émotions

(54)

• Prévention et utilisation de la peur

Des études américaines pointent la complexité du fonctionnement de la peur :

• Trop intense = puissants mécanismes de défense, mise à distance du problème, déni. Ex : stratégie « choc »

• Trop faible = pas d’incitation au changement.

L’accompagner de propositions et ne pas banaliser le risque encouru.

• Le rappel au danger semble efficace, s’il y a un apport d’informations sur les moyens de contrôler, de gérer la « menace ».

• La tendance à faire peur est associée à la tendance à culpabiliser.

(55)

(56)

(57)

Choisir une stratégie d’action : Estimation des besoins

humains, financiers, logistiques

• Pour chaque étape : constitution de l’équipe, analyse de la situation, définition des objectifs, planification des actions, mise en œuvre,

évaluation, communication.

• Ressources humaines internes et externes pouvant être sollicitées : collaborateurs, décideurs, public récepteur ?...

• Quels moyens financiers/quel budget pour financer ce projet ?

• Quels moyens matériel doivent être réunis pour mener les activités ?

(58)

Estimation du budget/postes de dépenses/postes de recettes

• Quel lieu pour l’action ? Quels achats de matériel ?

mis à disposition gracieusement ou payant ?

• Quelles sont les intervenants concernés pour l’animation de la journée?

interviennent à titre gracieux ou se font-ils rémunérer ?

• Quelles sont les recettes ?

quels financeurs sollicités ? Quels apports ?

(59)

ETAPE 5 :METTRE EN ŒUVRE

LE PROJET

(60)

• La mise en œuvre est l’application du plan opérationnel prévu

• Elle nécessite :

Rigueur

respect du calendrier prévu

place de chacun

responsabilité de chacun

le souci de l’équipe (le public cible en faisant partie)

(61)

Le plan opérationnel/la planification

• Permet de prévoir tous les éléments nécessaires au bon déroulement du projet :

L’organisation

Les besoins et les ressources

L’inscription dans le temps (début/étapes intermédiaires/fin du projet)

C’est un outil d’aide de gestion du programme, de son développement, de son suivi, de son processus d’évaluation

(62)

La planification

Organisation

• Lister les différentes

activités à mettre en oeuvre

• Établir la listes des personnes impliquées

• Spécifier

clairement les

responsabilités de chacun et répartir les tâches

Besoins et ressources

• Point sur les

moyens humains (compétences immédiates…)

• Identifier le matériel

• Identifier les lieux ressources

• Établir un budget prévisionnel

Temps

• Estimer le temps nécessaire à la réalisation

• Élaborer un planning prévisionnel

(63)

La mise en œuvre de l’action

• Comment ?

 Les méthodes pédagogiques doivent favoriser l’apprentissage et atteindre son objectif pédagogique

 Les outils sont très variés :

o outils d’information : dépliant, affiches, expositions…

o outils pédagogiques : kits, mallettes, films…

o outils d’expression : photo-langage, métaplan®, Brainstorming, théâtreforum…

• Attention l’outil n’est pas l’action !

(64)

Le plan opérationnel/les outils

• Journal de bord

• Diagramme de Gant : qui fait quoi et quand

• Pour optimiser le déroulement du projet

• Prendre des décisions

• Répondre aux questions concernant les objectifs, le public cible, les activités, les ressources humaines, les méthodes, le planning, l’évaluation

(65)

Animer la séquence

• Instaurer une dynamique de groupe

• Présenter le contexte de l’animation

• Se présenter, faire connaissance recueillir les besoins, les attentes

• Identifier les représentations, les idées, les opinions

• Repérer les codes de communications, les différences culturelles

• Favoriser le lien de confiance, la dynamique de groupe

• Repose sur la communication, le contrôle, la convivialité

(66)

Maintenir la dynamique de groupe

• Dépend de plusieurs facteurs : les individus, la constitution du groupe, l’animateur et sa façon d’animer

• Observer et analyser ce qui se joue dans le groupe et ce qu’on induit

• Reformuler

• Gérer ses émotions et celles dans le groupe

• Utiliser les supports et outils pédagogiques

• Respecter le cadre : timing, objectifs

• +/-Encourager les participants à venir à la séance suivante

(67)

Favoriser les échanges

• Favoriser les échanges

• Eviter les réflexions désagréables

• Rechercher les réponses collectivement

• Valoriser les savoirs des participants

• Débattre en respectant les points de vue de chacun

• Favoriser le consensus

• Susciter l’intérêt en déterminant ensemble les objectifs

• Installer un sentiment de sécurité pour échanger dans le groupe

(68)

Ecouter l’autre

• Le regarder

• Le laisser s’exprimer

• Ne pas porter de jugement

• Porter attention à son comportement non verbal

(69)

Reformuler

• S’assurer que l’animateur et les membres du groupe se sont bien compris

• Inviter la personne à préciser ses propos

• Les propos peuvent être repris par d’autres

• Ne rien ajouter

• Ne pas interpréter

• Être objectif et neutre

• Ne pas porter de jugement

(70)

Avoir de l’empathie

• Laisser parler l’autre sans porter de jugement

• Essayer de comprendre au mieux la personne

• « comme si » on était cette

personne…mais on est jamais cette personne …

(71)

Gérer les personnalités

• Types de personnalité : la passif, le timide, le démissionnaire, le trop dynamique…

• Stratégies en regard

• Une personne peut occuper plusieurs rôles, souvent liés à l’humeur

(72)

ETAPE 6 : EVALUER

(73)

Etape 6 : évaluer

• La démarche d’évaluation commence dès l’élaboration du projet

• Dès la définition des objectifs, ce que l’on veut évaluer et les critères à retenir doivent être définis.

• L’évaluation produit de la connaissance sur l’action, donne des éléments de jugement, de valorisation, voire de négociation

(74)

Etape 6 : évaluer

• L’évaluation permet :

De mesurer le degré de réalisation des objectifs opérationnels (effets de l’action sur le public cible)

De suivre l’action pour l’améliorer (réflexion et remise en question tout au long du projet)

De déterminer si les moyens (humains, financiers, matériels, logistiques…) sont utilisés de façon adéquate

(75)

Etape 6 : évaluer

• L’évaluation permet :

 d’analyser, d’exploiter, de valoriser le projet

De légitimer l’action

De justifier de l’utilisation des financements

(76)

Etape 6 : évaluer

• L’évaluation peut porter sur :

Le processus

Ou sur les résultats

(77)

L’évaluation du processus = permet d’améliorer l’organisation

• Se concentre sur la mise en œuvre des mesures et sur le déroulement du projet

• Interroge l’organisation de l’équipe, la forme des interventions, le calendrier…

• Elle favorise un réajustement en fonction des besoins émergents et des résultats escomptés

• Elle permet d’identifier des freins en cas de

difficulté, de pouvoir modifier une situation, de changer des modalités de travail pour lever des blocages

(78)

L’évaluation des résultats

• Rend compte de l’atteinte des objectifs fixés au départ

• Apporte des résultats nécessaires à la

poursuite du projet, à son orientation, à sa reproductibilité

• Permet d’identifier les lacunes du projet et contribue à modifier les objectifs, à

changer les activités proposées et à

impliquer différemment les partenaires.

(79)

Comment évaluer ?

• L’observation : grille servant à l’observation…

• L’entretien individuel

Recueil sur des motivations, attitudes, connaissances…

Outil : grille d’entretien. Ex : intro (pourquoi on fait cela), puis trame de questions, laisser parler au maximum sans interrompre, reformuler, conclure

• Les « focus groupes »

Principe : réunir un petit groupe « représentatif » Le groupe est animé (faire participer tout le monde) Trame de questions ouvertes

Laisser le groupe s’exprimer et reformuler

(80)

ETAPE 7 :

COMMUNIQUER/VALORISER

(81)

Communiquer/valoriser

• Conception du projet : rapport de l’analyse de situation, rédaction d’une fiche projet, rédaction

d’une fiche action…

• Avant et pendant l’action :

communiqué/dossier de presse, affiches, plaquettes, objets…

• Après l’action : rapport d’évaluation (permet d’améliorer le projet pour l’année suivante)

 Sur du long terme, à plus grande échelle rédaction

d’articles, de publications participation à des forums, des colloques, demande d’attribution de logo

(82)

EXEMPLE DE DÉMARCHE

PROJET DANS UNE ÉCOLE

(83)

L’analyse de situation dans une démarche projet à l’école

• Une préoccupation fondée sur les constats d’un enseignant, d’une infirmière de l’EN, d’un médecin, d’une association de

parents d’élèves…est souvent à l’origine d’un projet d’éducation à la santé.

• Celle-ci ne suffit pas à fédérer une école autour d’un projet

• Elle peut servir de point de départ à une analyse plus fine de la situation

(84)

Phase de recueil de données sur une thématique donnée

• L’histoire de l’école sur le sujet

• Les contraintes liées à l’environnement scolaire

• Les informations recueillies lors de réunions de groupes (d’élèves, d’enseignants, de parents…)

• Le cadre réglementaire (bulletins officiels, code de l’EN)

• Le projet de l’école, le règlement intérieur

• Le nombre de passage à l’infirmerie

• Les statistiques (logiciel Signa de recensement des violences à l’école)

• Les enquêtes épidémiologiques de santé pour la région ou le département

• Etc…

(85)

Conclusion

• L’analyse de la situation permet d’objectiver la situation et de dégager des besoins

• Associer parents et élèves à cette phase de recueil d’information permet de prendre en compte leurs besoins et de les intégrer dès le début, ce qui favorise une plus grande implication de leur part dans la suite du projet

• Cette analyse prend du temps,

• Elle requiert une prise de distance par rapport à une activité quotidienne,

• Elle repose sur l’utilisation de techniques qualitatives de recueil d’informations (analyse documentaire, questionnaire…)

• Elle conditionne la réussite des autres étapes

• Elle permet dès le départ de définir les outils d’évaluation ainsi que les critères retenus