C OMPOSITIO M ATHEMATICA
L. B REEN
Biextensions alternées
Compositio Mathematica, tome 63, n
o1 (1987), p. 99-122
<http://www.numdam.org/item?id=CM_1987__63_1_99_0>
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99
Biextensions alternées
L. BREEN
Centre de Mathématiques de l’Ecole Polytechnique, Plateau de’ Palaiseau, 91128 Palaiseau cedex, France
Received 24 June 1986; accepted in revised form 21 January 1987 Compositio
(6) Martinus Nijhoff Publishers, Dordrecht - Printed in the Netherlands
1. Introduction
Une
façon
commode d’étendre a des situationsplus générales
la notion depolarisation
d’une variété abélienneA,
est de considérerplutôt
la biexten- sion de A x A parGm
associée à celle-ci. On considère leplus fréquemment
dans ce contexte les biextensions
symétriques:
celles-ciproviennent
defaisceaux inversibles L sur
A,
et sont décrites par desapplications f :
A ~ A‘de A dans sa variéte duale
(notées classiquement CPL)
tellesque f t :
Att ~ Ats’identifie
à f via l’isomorphisme
de bidualité A X AU. De telles biextensions ontd’agréables propriétés
d’additivité et de descente parrapport
àA, qui
raffinent celles satisfaites par une biextension
quelconque. Enfin, lorsque
lavariété A est définie sur C par la donnée d’un réseau A c
V,
une telle biextensionsymétrique
est entièrement décrite par une forme alternéee: A A A -
Z, qui
n’est autre, dans le cas où la biextensionprovient
d’unfaisceau inversible
L,
que la forme de Riemann associée à L.Le but du
présent
travail est d’étudier les biextensionsantisymétriques.
Au sens
naif,
ce sont cellesqui correspondent
a desapplications f:
A ~ A’telles
quel’
s’identifieà - f.
Nous montrons ici que l’onpeut
introduire entoute
généralité
une structure un peuplus forte,
celle de biextensionalternée, qui
diffère de laprécédente
par desphénomènes
liés à lamultiplication
par 2. Nous commençons par en donner uneinterprétation homotopique, analogue
à celle formulée dans[1] pour
les biextensionssymétriques,
etqui
sous-tend l’étude des
propriétés
de cesobjects.
Nous élucidons ensuite les relations entre la définition naive et la définitionrenforcée,
et examinonsles
propriétés
d’additivité et de descente de cesobjects.
On en déduitnotamment, dans le cas des variétés abéliennes définies sur
C,
que de telles biextensionscorrespondent
a desapplications quadratiques f :
039B ~ Z(ou
si l’on veut, a des
applications
bilinéairessymétriques
e: A x 039B ~ ZCe travail a été effectué dans le cadre de l’unité associée au C.N.R.S. no. 169.
de
type II)
alors que la notion naive ne fournirait que desapplications
bilinéaires
symétriques quelconques.
Lapartie
laplus
élaborée de ce travailest consacrée à définir
algébriquement,
dans le cas où la base estquelconque,
une famille
d’applications quadratiquesiz qui coincident,
pour A définie surC,
avec les réductions modulo n del’application f définie
ci-dessus par voie transcendante. Cesapplications fn
sont lesanalogues,
dans cette situationalternée,
des"en -pairings"
définis par Weil àpartir
d’unhomomorphisme f :
A ~ At . Elles satisfont d’ailleurs à des relations entre elles tout à fait similaires à celles
qui
lient les en. Dans une dernièrepartie
de ce texte,nous montrons à titre
d’application
comment les notionsdéveloppées
icipermettent
deréinterpréter
les résultats obtenus récemment par K. Ribet[16].
C’est unplaisir
de le remercier ici pour les conversations que nous avonseues à ce propos. Je remercie
également
A.K. Bousfield pour des discussions concernant les foncteurs dérivés del’algèbre
extérieure.1. Biextensions
antisymétriques
et alternéesSoient
A, B,
C trois groupes abéliens dans untopos
T. Ondésigne,
commec’est
l’usage,
parBIEXT(A, B; C)
lacatégorie
dePicard’
des biextensions de A x B parC(voir [13], [10] exposés
VII etVIII).
Soit E une telle biextension et 03C3*E eBIEXT(B, A; C)
la biextension induite par lemorphisme
depermutation
des facteurs 0": B x A ~ A x B. Si A =B,
on définitla biextension
symétrisée de E par
F = E Q0"* E. 2 C’est,
de manièrecanonique,
une biextensionsymétrique
de A x A parC,
c’est-à-direqu’elle
est munie d’unmorphisme
de biextensionsÇE:
03C3*F ~ F satisfaisant à la condition decompatibilité
suivante: la restriction0394*03BEE de 03BEE
par lemorphisme diagonal
0394: A ~ A x A doit coïncider avec l’isomor-phisme
évident v: 0394*03C3*F ~ 0"* F découlant de l’identité 03C30394 = 0"(voir [1] §1.4).
DÉFINITION 1.1. On
appelle
biextensionantisymétrique
de A x A par C unepaire (E, 9,),
où E est une biextension de A x A par C et ~E est une trivialisation de E (D 0"* E en tant que biextensionsymétrique.
On notera
AS(A, C)
lacatégorie
de Picard de cesobjects.
La condition decompatibilité
de 9E à la structure desymétrie
sur E (D 0"* Es’exprime égale-
ment d’une autre manière. En
effet,
la donnée de ~Eéquivaut
à celle d’unmorphisme
de biextensionst/JE:
03C3*E ~E-1 (qui
fait de E une biextensionantisymétrique
en un sensnaif),
satisfaisant à la condition decompatibilité
suivante, analogue
à celleimposée
ci-dessus aux biextensionssymétriques:
on
requiert
que03C3*03C8E : E ~
03C3*E-1 coïncide avec lemorphisme (t/1 E)-I
induitpar
03C8E .
Nous allons maintenant raffiner la notion de biextension
antisymétrique
en introduisant
celle
de biextension alternée.Commençons
parrappeler
que si L est un C-torseur
cubiste3
surA,
etqu’en
outre L est un torseursymétrique (c’est
à dire muni d’unisomorphisme
03BB: 1*L - L où i: A ~ A estl’application inverse),
alors il existe une bonne notion decompatibilité
entre la structure de
symétrie
et la structure cubiste deL.1
Elle est résuméeen disant que L est munie d’une E-structure ou encore, que L est un
E-objet (on
sereportera
à[1] Définition
5.4 et Théorème 5.2 pour deux définitionsen forme de la
03A3-structure) .
Unexemple
naturel d’un telobjet
est fourni par laproposition
suivante.PROPOSITION 1.2. Soit E une biextension de A x A par C et AE le A torseur sur
C, image
inverse deE par l’application diagonale.
Alors AE est muni d’uneL-structure
canonique.
Le lecteur trouvera une démonstration de cette assertion dans
[1] ] (Prop-
osition
5.7).
Bornons nous ici à la rendreplausible
en observant que le torseur AE est biensymétrique:
eneffet,
pour toutpoint x
deA,
onpeut
considérer la fibre(AE)x
au-dessus de x. On aalors,
avec la notationévidente,
les
isomorphismes
non triviauxprovenant
de chacune des deux lois d’inversepartielle
de E. Cette identification des fibres de AE en x et en - x fournit la donnée desymétrie
03BB: 1*AE - AE sur AE.DÉFINITION 1.3. On
appelle
biextension alternée de A par C unepaire (E, ~E),
où E is une biextension de A x A par C et 11£ est une trivialisation de DE
compatible
à sa S-structurecanonique.
On notera
ALT(A, C)
lacatégorie
de Picard de cesobjets.
PROPOSITION 1.4. Une biextension alternée de A x A par C est, de manière
canonique,
une biextensionantisymétrique
de A x A par C.En
effet,
pour toute biextension E de A x A parC,
ondispose (par [1] ] 1.2.9)
d’un
isomorphisme canonique
de biextensionssymétriques
039B0394E ~ E (8) u*E
(1.1)
où,
pour tout C-torseur L surA,
ALdésigne
le torseurm*A L
(Dp*L-1
(8)pjL -1
sur A x A(où
mA , pl ,p2: A
A ~ Adésignent
la loi de groupe etles deux
projections),
la structure de biextension du terme degauche
étantcelle définie par la structure cubiste mentionnée sur AE. La trivialisation
A(r¡E)
du terme degauche
en fournit une du terme de droitequi
définit lastructure
d’antisymétrie
de E souhaitée.Avant d’effectuer une
comparison complète
entre les notions de biextensionantisymétrique
etalternée,
onpeut déjà
se convaincrequ’elles
ne coincidentpas en
général,
en examinant les biextensions de cetype
dont les biextensionssous
jacentes
sont triviales. Les énoncés suivants résultent des définitionsprécédentes.
PROPOSITION 1.5. La donnée d’une biextension alternée
(0, ~)
dont la biexten- sionsous-jacente
0 est trivialeéquivaut
à celle d’uneapplication quadratique
9: A ~
C.5
Deux biextensions alternées(0, ~)
et(0, 03C8)
de ce type sontisomorphes
si et seulement si on a la relationpour tout x E
A,
où h est unmorphisme
bilinéaire de A x A vers C.PROPOSITION 1.6. La donnée d’une biextension
antisymétrique (0, ~)
dontla biextension sous
jacente
0 est trivialeéquivaut
à celle d’uneapplication
bilinéaire
symétrique
~: A x A - C. Deux telles biextensions(0, ~)
et(0, 03C8)
sont
isomorphes
si et seulement si on a la relationpour h: A x A ~ C bilinéaire.
On retrouve
bien,
dans ce casparticulier,
laProposition 1.4, puisqu’une application quadratique
induit uneapplication
bilinéairesymétrique.
Ilest bien clair que la
réciproque
est fausse engénéral:
ainsil’application
Z-bilinéaire
symétrique
non nulle 9:Z/2
xZ/2 - Z/2
neprovient
pas d’uneapplication quadratique 03C8: Z/2 - Z/2.
Par contre dès quel’expres-
sion
03C8(x) = 1 2 ~(x, x) acquiert
un sens, elle définit uneapplication quad- ratique
associée à cp. C’est notamment le cas si C ou A sontuniquement
2-divisibles.
Revenons au cas
général
et donnons deuxexemples qui
illustrent la notion de biextension alternée.EXEMPLES 1.7
i)
Soit E une biextension de A x A par C. Onappelle antisymétrisée
de Ela biextension F = E Q 03C3*E-1. Celle-ci est de manière
canonique
unebiextension
alternée
de A x A parC,
sa restriction DE Q9039403C3*E-1 ~
DE Q0394E-1
à ladiagonale
étantcanoniquement
trivialisée.ii)
Soit A une variété abélienne définie sur un corpsalgébriquement
clos k.On suppose que C est le groupe
multiplicatif Gm.
Il est bien connuque dans ce cas
là,
une biextension E de A x A parGm (où
encore, dansun
langage plus ancien,
unecorrespondance
divisorielle sur A xA),
s’identifie à un
morphisme f :
A ~ A’ de la variété A vers sa duale(voir [10]
VII2.9.6.1).
Dans ce casl’homomorphisme g - f - f
t(où
latransposée ft def est l’application
A ~ Att ~ A’induite àpartir de f par dualité) correspond
à la biextension alternée obtenue àpartir de E par antisymétrisation.
Dans le même ordred’idées,
voici unedescription approximative
de cequ’est
une biextension alternée de A x A parGm (pour
la rendreprécise,
il faudrait luiajouter quelques
énoncés de com-patibilité).
Soit g: A ~ At unhomomorphisme antisymétrique,
c’est àdire tel
que gt = -g.
La biextensionqui
luicorrespond
est doncégale-
ment
antisymétrique.
Pourqu’elle
soit alternée il faut en outre choisir pour tout x E A(une
foisfixé,
pourchaque point y
EAt ,
unGm -torseur L( y)
dans la classe dey)
unpoint u(x)
dans la fibre deL(qJ(x))
au-dessusde x, ces choix étant effectués de manière
compatible lorsque x
varie.Passons à une
comparaison plus approfondie
descatégories ALT(A, C) AS(A, C).
Elle repose sur le lemme suivant.LEMME 1.8. Soit L un C-torseur sur A muni d’une ’L-structure. Alors le choix d’une trivialisation de AL comme biextension
symétrique fait
de L une exten-sion commutative de A par C dont
l’image
inverse2*L
par lemorphisme
demultiplication
par deux2A :
A - A est munie d’une sectioncanonique
CAqui
la trivialise comme extension.
Dans le cas où A est une variété abélienne et C =
Gm
ceci est une assertionassez familière: si L est un faisceau inversible
symétrique
surA,
et que sa classe dans le groupe de Néron-Severi estnulle,
alors Lcorrespond
à unélément d’ordre deux de la variété duale de A. Dans le cas
général,
le lemmes’obtient en
appliquant
le foncteurRhom(-,
C[1])
autriangle distingué
introduit dans
[1] ] §8,
et en utilisantl’interprétation catégorique
des sommetsdu
triangle
induitqui y
est donnée. De manièreplus
terre à terre, on constateque trivialiser AL comme biextension
symétrique équivaut
à choisir une loide groupe commutative sur L
qui
en fait une extension de A par C. Parailleurs,
la E-structure de L fournit unisomorphisme
desymétrie
i*L ~L,
tandis que la loi d’inverse de L montre que i*L ~L-1.
On en déduit unetrivialisation de
L2,
c’est àdire, puisque
L est uneextension,
de 2*L. Nous omettons ici la vérification que CA trivialise 2*L comme extension.PROPOSITION 1.9.
L’application identique (E, ~E) ~ (E, ~E)
induit uneéquival-
ence de
catégories
entre lacatégorie ALT(A, C)
et lacatégorie
despaires (E, 03BBE)
où E est une biextensionantisymétrique
de A x A par C etÂE
est unetrivialisation de l’extension
AE,
telle que lediagramme
suivant commute:Cette
proposition
est uneconséquence
du Lemme 1.8.appliqué
auE-objet
DE associé par la
Proposition
1.2 à la biextension E. Eneffet,
pour une biextension Efixée,
la structureantisymétrique correspond,
via(1.1),
à unetrivialisation de la biextension
symétrique AAE,
tandisqu’une
structurealternée serait donnée par une trivialisation du
L-objet
AE. Le Lemme 1.8 montre bien que cette dernière n’est autrequ’une
trivialisation de I1E dutype indiqué
dans l’énoncé de laproposition.
REMARQUES
1.10i) Lorsque
A estuniquement 2-divisible,
la donnéede ÂE equivaut
à cellede cE. Dans ce cas, les notions de biextensions
antisymétrique
et alternéecoïncident.
ii) Puisque
DE EExtl (A, C),
il revient au même de se donner une trivialis- ation telle que CE de 2*DE ou une trivialisation de(DE)2. Lorsque
C est2-divisible
(par exemple
C =Gm ),
DE est donc naturellement un torseur sur A sous le groupe2C
despoints
d’ordre 2 de C. Dans ce cas laproposition
est encore vraie si l’ondésigne par ÂE
une trivialisation de DE dansExtl (A, 2C).
Dans le même ordred’idées,
si onprend
C
quelconque
mais A2-divisible,
la théorie de la descente pour les extensions associées à la suite exactemontre que c’est la nullité d’un
homomorphisme
de2A
vers Cqui
détermine la
possibilité
de donner à une biextensionantisymétrique E
une structure alternée. Sous
l’hypothèse
de 2-divisibilité de Aqui
vientd’être
faite,
une telle structure alternée seraunique
si elle existe.iii)
Nous n’utiliserons pas dans la suite de ce travail laproposition 1.9,
dontl’importance
est enpartie psychologique:
elle permet au lecteurqui
n’estpas amateur de 03A3-structures et notamment du recours à la délicate
proposition 1.2,
de s’affranchir en apparence decelle-ci,
enappelant
biextension alternée de A x A par C une
paire (E, 03BBE)
dutype
mentionné dans l’énoncé de laproposition
1.9.2.
Propriétés
Les biextensions alternées ont des
propriétés
d’additivité et de descente tout à faitanalogues
à celles des torseurs cubistes. La raisonprofonde
en estqu’elles possèdent
uneinterprétation homotopique parallèle
à celle donnéedans
[1] ] §8
pour les biextensionssymétrique
et lesobjects
cubistes. Eneffet,
pour tout groupe abélien libre
(ou plus généralement Z-plat)
deT,
ondispose
d’une suite exacte courteoù
F2A(resp. 039B2 A) désigne
lacomposante
dedegré
2 del’algèbre
àpuis-
sances divisées
(resp.
del’algèbre extérieure)
associée au Z-moduleA,
lesflèches étant définies par
(en effet,
pour AZ-libre,
on sait que03932 A
s’identifie aux élements de A (8) A invariants par l’action du groupesymétrique qui permute
lesfacteurs,
voir[2] exposé
8§4).
Ondispose donc,
pour un groupe abélienquelconque A,
d’un
triangle distingué
les foncteurs dérivés non additifs
LI-’2
etL039B2
étantappliqués
au groupe Aplacé
endegré
zéro. Il enrésulte,
pour tout groupe abélienC,
untriangle
106
distingué
Celui-ci
permet d’interpréter
lesobjets
de lacatégorie
de Picard corres-pondant
par[4]
XVIIIProposition
1.4.15 aucomplexe
delongueur
103C4 0 Rhom(LA039B2 A, C [ 1 ]) (03C40 désignant
comme dans[4]
le foncteur de tronca-tion),
en termes descatégories
de Picard associées aux deux autres sommets dutriangle (2.2).
Ces dernières sont connues: ce sontrespectivement,
par[10]
VII Théorèmes 3.6.4 et
[1] Théorème 8.9,
lacatégorie
des biextensions de A x A par C et celle desE-objects
sur A de groupe structural C.Puisque l’application
i dudiagramme (2.1 )
estl’application diagonale,
il suffit de sereporter
à la Définition 1.3 pour arriver à la conclusionsuivante,
que l’on comparera à[1] Proposition
8.4 et Théorème 8.9.PROPOSITION 2.1. La
catégorie
de Picard associée aucomplexe
i,oRhom(LA2A, C[1])
estéquivalente
à celle des biextensions alternées de A x A par C.REMARQUE.
Un énoncé similaire donne uneinterprétation
duchamp
dePicard associé
à 03C40 Rhom(L039B2 A, C[1]) .
La
propriété
d’additivité suivante(on
devraitplutôt
dire: dequadraticité)
d’une biextension alternée repose en dernière
analyse, compte
tenu de laproposition précédente,
sur laquadraticité
du foncteur A ~A2A.
Onpeut également
la démontrer de manièredirecte,
ou encore la déduire des énoncés d’additivitécorrespondants
pour les biextensions et lesL-objets
de[1] (1.2.4)
et Théorème 5.9. On considère la
paire
de foncteurs additifs F et G:définis par
où p, et p,
désignent
lesprojections
de A x B sur chacun desfacteurs, iA
etiB
lesinjections correspondantes,
et H estl’antisymétrisée
de la biextension(PA
xPB)*E3.
PROPOSITION 2.2. Les
foncteurs
F et G sontquasi-inverses.
On en
déduit,
de la même manière que pour les théorèmes de descente pour lesobjets
cubistes ou lesL-objets ([1] ] Proposition
3.10 et5.10),
l’énoncésuivant:
PROPOSITION 2.3. Soit
0 ~ A1
uA2 v A3 ~ 0
une suite exacte degroupes abéliens de T. Alors la
catégorie ALT(A3, C) équivaut
à celles destriples (E,
s,t)
où E est unobjet
deALT(A2, C)
et s(resp. t)
une trivialisation de u*E dansALT(A1, C) (resp.
de(u
x1)*E
dansBIEXT(A1, A2 ; C))
tellesque les sections s et
(1
xu)*t
del’objet
u*E deBIEXT(A1, Al ; C)
coincident.REMARQUES
2.4i)
Les énoncés desPropositions
2.2 et 2.3 restent vrais si on les affaibliten
remplaçant partout
les biextensions alternées par des biextensionsantisymétriques.
ii)
Les biextensionssymétriques jouissent
depropriétés
d’additivité et de descente tout à faitanalogues
à cellesqui
viennent d’être énoncées parles biextensions alternées. Nous les
énonçons
ici à titre decomparaison,
alors
qu’elles
auraient pufigurer
dans[1]:
on définit unepaire
defoncteurs
(où S(A; C) désigne
lacatégorie
des biextensionssymétriques
de A x Apar
C)
enposant
où H est la
symétrisée (au
sens de[1] Exemple
1.5iii)
de la biextension( pA x pB)*E3 .
Ces foncteurs F et G sontquasi-inverses
et on endéduit,
pour toute suite exacte 0 ~
A1 u A2 u A3 ~
0 deT,
un théorèmede descente pour les biextensions
symétrique
dont l’énoncé estidentique
à celui de la
Proposition 2.3, chaque catégorie
telle queALT(A, C)
étantremplacée
par lacatégorie S(A, C) correspondante.
iii)
Laproposition précédente indique
comment définir un élément deALT(A., C), (resp. S(A., B))
où A. =[AI u A0]
est uncomplexe
delongueur
1 de groupes abéliens de T(concentré
endegrés [-1, 0]).
C’estla donnée d’un
triple (E, s, t)
avec E EALT(Ao, C) (resp. S(Ao, C))
et
s(resp. t)
une trivialisation de u*E dansALT(A1, C) (resp.
de(u
x1)*AE dans BIEXT(A,, Ao ; C))
satisfaisant à condition de com-patibilité indiquée
dans laProposition
2.3. Demême,
si B. =[Bl
-Bo]
est un
complexe
du mêmetype,
on sait par[4]
cequ’est
un élément deBIEXT(A., B., C). Enfin,
unobjet
deCUB(A., C)) (resp. £(A., C)) peut
être défini de manière tout à faitanalogue,
enpartant
du théo- rème de descente pour lesobjets
cubistes ou lesL-objets
de[1] rappelé
ci-dessus: c’est la donnée d’un
triple (L,
s,t)
avec L unobjet
deCUB(Ao, C) (resp. L(Ao, C)), s une
trivialisation de u*L dansCUB(A1, C) (resp. 03A3(A1, C)),
t une trivialisation de(u
x1)*039B(L)
dansBIEXT(A1, Ao ; C),
tels queA(s)
et(1
xu)*t
secorrespondent
parl’isomorphisme 039B(u*E) ~ (u
xu)*AE.
Lesobjets
cubistes sur uncomplexe
A. associé à un 1-motif au sens de[5], (munis
d’une conditionsupplémentaire
depositivité)
sont considérés sous une forme un peucaçhée
par C.-L. Chai dans[3] §3
sous le vocable de"ample
sheaf data".iv)
Lespropositions
énoncéesjusqu’ici
pour lesobjets
deALT(A, C)
demeurent valable
lorsque
le groupe A estremplacé
par uncomplexe
A. =
[Al
-Ao]. Ainsi,
se donner unobjet
deALT(A., C) équivaut
à se donner un
objet E de BIEXT(A., A. ; C)
muni d’une trivialisation de 0*E dans£(A., C) (on
laisse comme exercice la définition del’application diagonale
A*:BIEXT(A., A., C) ~ £(A., C)).
Lesautres énoncés
qui précèdent
s’étendent sans difficulté à cette situ-ation,
notamment lesPropositions
2.1-2.3.Il existe une manière
légèrement
différente d’énoncer laProposition
2.3 etl’assertion
correspondante
pour les biextensionssymétriques:
PROPOSITION 2.5 Sous les
hypothèses
de laProposition 2.3,
lacatégorie ALT(A3, C) équivaut
à celles despaires (E, t),
où E est unobjet
deALT(A2, L)
et t une trivialisation de(u
x1)*E
dansBIEXT(AL, A2; C),
telle que
0394*(1
xu)*t
coincide avec la trivialisation 1Ju*E =u*~E
de03A3(A1, C)
induite par la structure alternée de E.En
effet,
pour que la section s =(1
xu)*t
de(u
xu)*E
trivialise(u
xu)*E
comme biextensionalternée,
il faut et il suffit que sa restriction à ladiagonale
coincide avecu*~E.
Pour énoncer la
propriété correspondante
pour les biextensionssymé- triques,
on commence par remarquerqu’il
revient au même de se donnerun
objet (E, 03BEE: 03C3*E ~ E)
deS(A, C)
ou une biextension E munie d’une trivialisationdue
sonantisymétrisée E
Q(1* E -1 dans ALT(A, C) (et
nondans
AS(A, C)
car onimpose à ÇE
la condition decompatibilité rappelée
au début du
§1).
Si onapplique
cette observation à la trivialisations =
(1
xu)*t
de la biextension(u
xu*)E,
on constate que strivialise
(u
xu)*E
dansS(A,, C)
si et seulement si s 0(a*s)-I
coincideavec
u*03BEE .
On a donc:PROPOSITION 2.6. Sous les
hypothèses
de laProposition 2.3,
lacatégorie S(A3, C) équivaut
à celle despaires (E, t),
où(E, ÇE)
est unobjet
deS(A2, C)
et t une trivialisation de(u
x1)*E
dansBIEXT(AI, A2; C),
telleque
l’antisymétrisée
de la trivialisation(1
xu)*t
de u*E coincide avec satrivialisation dans
ALT(A1, C)
induite par la structure desymétrie
de E.Soit A une variété
abélienne,
définie sur C commequotient
d’un espace vectorielV par
un réseau A. LesPropositions
2.5 et 2.6permettent
d’obtenir de manière trèséconomique
ladescription
suivante des biextensionssymé- triques (resp. alternées)
de A x A parGm.
PROPOSITION 2.7. La
catégorie
des biextensionssymétriques (resp.
anti-symétriques,
resp.alternées)
de A x Aéquivaut
à lacatégorie
discrète dont lesobjets
sont lesobjets
sont lesapplications
alternées(resp. symétriques eE :
A x A ~Z(1)6 (resp.
lesapplications quadratiques fE :
039B ~Z(1)).
REMARQUES
2.8i)
L’assertion concernant les biextensionssymétriques
estultra-classique:
dans un autre
langage,
elleexprime
le faitqu’à
uneclasse 03BE
dans le groupe de Néron-Severi de A est associée uneforme
de Riemann e03BE . Ellepeut
d’ailleurs être directement déduite de l’assertioncorrespondante
pour les biextensionsgénérales
de A x A parGm :
on sait en effet par[5]
10.2.3.4
b) qu’une
biextension de A x A parGm
estdécrite, lorsque A
estdéfinie sur
C,
par uneapplication
linéairee039B: 039B
039B ~ Z. En outre, par loc.cit.Remarque 10.2.4,
celle-ci estantisymétrique (resp. symétrique) lorsque E
estsymétrique (resp. antisymétrique). Or, puisque Z
est sans2-torsion,
un tel e039Bantisymétrique
est nécessairement alterné.ii)
La remarqueprécédente permet
depréciser
le contenu réel de laProp-
osition 2.7: c’est l’assertion que la forme
symétrique e039B
associée àE pro- vient, pour E alternée,
d’une formequadratique (ou
encore, l’assertion que laforme e039B
est detype
II dans laterminologie
de[17]
V1.3.4).
LEMME 2.9. Toute biextension
symétrique (resp. alternée)
E del’espace
vectoriel
V par Gm
est triviale.En
effet,
on sait par[5] (10.2.3.2)an
que la biextensionsous-jacente
à E esttriviale.
Aussi,
en vertu de laProposition
1.5 et de sonanalogue
dans le cassymétrique, E
est-elle décrite par uneapplication
alternéeg: V ~ V ~ Gm
(resp.
uneapplication quadratique
h: V ~Gm).
Mais E nécessairementtriviale,
car cetteapplication
estl’antisymétrisée
d’uneapplication
bilinéairegl: V Q V ~
Gm (resp.
est la restriction à ladiagonale
d’uneapplication
bilinéaire
h1:
V Q V ~Gm ), puisque V
estuniquement
2-divisible.La
Proposition
2.7 est maintenant facile à démontrer(on
se contenterad’examiner le cas
alterné,
le cassymétrique
étant traité de manièresimilaire).
La
catégorie ALT(A, Gm )
estdiscrète, puisque
toutautomorphisme
d’unebiextension alternée E est décrit par un
morphisme
alternée A x A ~Gm , qui
est nécessairement nul. En vertu de laProposition
2.3 et du Lemme2.9,
un
objet
deALT(A, Gm )
muni d’une trivialisation dansALT(V, Gm )
estdécrit par un
morphisme
bilinéaire ~: A~ V ~ Gm
tel que~(03BB, 03BB)
= 1pour tout 03BB E A et un tel
morphisme
ç est de la forme exp(03C8)
avec03C8:
A Q V ~
Ga
tel que03C8(03BB, 03BB)
EZ(1)
pour tout 03BB E A.L’application quad- ratique
souhaitée est alors définiepar fA (À)
=03C8(03BB, 03BB). Inversement, soit f039B :
A -
Z(1)
une telleapplication quadratique
ett/JI
1l’application
bilinéaireassociée. Elle se
prolonge
par C-linéarité en03C81 :
A Q V ~ C etl’application
~: A Q V ~
Gm
définie pardécrit
l’objet
deALT(A, Gm ) qui correspond à fA.
REMARQUE
2.10. La biextensionsous-jacente
à E est décrite par lapaire d’application (cp, (pl)
où~1: V
Q 039B ~Gm
est définie par~1(v, A)
=~(03BB, v)-1.
En sereportant
à la définition dans[5]
Lemme 10.2.3.4 del’application
e039B : A x 039B ~Z(l) correspondant
àE,
on constate quee est donc bien
l’application
bilinéaire associéeà f039B .
3. Réalisation de Tate
Soit une extension E de A x B par C. A E est associée une famille
d’appli-
cations bilinéaires
reliées entre elles par les relations
pour toute
paire d’entiers n, m (voir [10] exposé
VIII(2.1.11.1)).
Cesapplications
sont définiesgéométriquement
de la manière suivante(voir
[5] 10.2.5):7
les 2 lois de groupespartielles
surE,
itérées nfois,
définissent unepaire d’isomorphismes canoniques
de biextensions(cf. [1] 4.1).
Considéronsl’application composée
Sa source
(resp.
sonbut)
estcanoniquement
trivialisé sur(nA
xB) (resp.
A x
nB).
Ainsi la flèche(3.5),
restreinte ànA
xnB,
est unmorphisme
entredes biextensions
triviales,
elle est donc donnée par lamultiplication
par une fonctioneEn( , ). Supposons
que A soit définie sur C ets’exprime
commequotient V/A.
Comme on l’arappelé plus haut,
une biextension E de A x A parGm
est alors décrite par uneapplication
eE : A x A ~Z(1)
définie par voietranscendante,
et dont on sait par[5] Prop.
10.2.6 que la réduction modulo n s’identifie avecl’accouplement e:.
On a vu(Proposition 2.7)
que lespropriétés
desymétrie
de E étaient reflétées par cellede eE,
et elles le sontégalement (dans
le casgénéral)
par cellesdes en (voir [10]
VIII Corollaire2.2.12).
L’énoncé de laProposition
2.7 rend alors trèsplausible
l’assertion suivante.THÉORÈME 3.1. Soit E une biextension alternée de A x A par C. Elle
définit une famille d’applications quadratiques
fEn: nA ~ C
satisfaisant
auxpropriétés
suivantes :i) L’application
bilinéaire associéeà fEn
estl’application
bilinéaire(symé- trique) eEn( , ) définie
par la biextension(antisymétrique) sous-jacente
à E.
ii)
Pour tout(m, n)
eN2,
on a les relationsiii)
Sous leshypothèses
de laProposition 2.6, fEn
s’obtient par réduction modulo n del’application quadratique fE.
REMARQUES
i)
Les relations 3.1 et 3.2imposent, compte
tenu dei),
des relationssupplé-
mentaires
aux/",
notammentii)
En vertu de laProposition 1.4,
et de[10]
VIII Corollaire2.2.12, en
est
symétrique.
Le théorème est donc évident si on se limite aux entiersn
impairs.
Une autre manière del’exprimer
est la suivante: sousl’hypo-
thèse que E est
alternée, l’application quadratique fn : x ~ en(x, X)I/2
a unsens
intrinsèque.
La construction des
applications fEn
n’est pas difficile. On a en effet vu quel’application OCE n (3.3)
définit une trivialisation s =sEn = (03B1En)-1
deEn|A nA,
a fortiori de
En|nA
nA.Ainsi, pour E
eALT(A, C),
EnInA xnA
est une biexten-sion alternée de biextension
sous-jacente
trivialisée par s. En vertu de laProposition 1.5,
elle est donc décrite par uneapplication quadratique f"E.
Explicitons
cette dernière: la structure alternée de E est définie par une trivialisation ~E de AE. Les sectionsAsf
et~nE
de0394En|nA
dansLCnA, C)
dif-fèrent par
application quadratique f E,
c’est à direque fn
est caractérisée parEXEMPLE 3.2. Soit E une biextension de A x A par
C,
et F = E Q03C3*E-1
son
antisymétrisée,
munie de la structure alternéeindiquée
en 1.7i).
On aalors la relation
REMARQUE
3.3. L’identité(3.9)
estcompatible
avec l’énoncé du Théorème3.1 et les
propriétés
bien connues deeEn.
Eneffet,
le terme de droite de(3.9)
définit par bilinéarité
de en
uneapplication quadratique,
et lespropriétés (3.1)-(3.2) impliquent
lespropriétés correspondantes (3.6)-(3.7)
pourfFn.
Enfin
l’application
bilinéaire associée àl’application f F
définie par(3.9)
est la
symétrisée
deeEn( , ),
c’est à direen compte
tenu de la relation bienconnue
entre le
en -pairing
associé à E et celui de u*E(voir [10] Prop.
2.1.11 i et[5]
10.2.4 à ce
propos).
Démontrons maintenant l’identité
(3.9).
La trivialisation il, de AFqui
définit la structure alternée de F est donnée par la trivialisation canon-
ique
de 0394E Q039403C3*E-1 ~
AE Q 0394E-1. Parailleurs, l’isomorphisme 03B1Fn :
Fn ~(1
xn)*F de type (3.3)
associée F = E ~03C3*E-1
est définie paran - an
Q(03B103C3*En)-1. Mais, puisque
la structure de biextension de a* E est définie enéchangeant
les loispartielles tl et t2 (voir [1] J 1.4),
on a larelation
A 03B1Fn
est associée une section s =F(03B1Fn)-1
deFn|nA nA qui
est donc définie par s =(03B1En)-1
0s*03B2En .
La formule(3.8) qui définit fFn
devient maintenantc’est à dire 1 =
fFn(x) eEn(x, x)-1
comme on le constate en sereportant
à la définitionde eEn rappelée
ci-dessus.La
première partie
du théorème 3.1 est maintenant facile à démontrer: laProposition 2.2, appliquée
àl’objet (mA
xmA)*E
deALT(A
xA, C) (mA désignant
commetoujours
la loi de groupe deA),
définit unmorphisme canonique
dansALT(A
xA, C)
où F est
l’antisymétrisée
de la biextension(pl
xp2)*E E BIEXT(A2, A2; C).
Par fonctorialité en E de la construction de
fEn,
on en déduit lesrelations
Mais la relation
(3.9)
montre qued’où le résultat.
Passons à la
partie ii) (la
vérification deiii)
est, comme en[5],
laissée aulecteur).
Les identités(3.6)
et(3.7)
se démontrent de manière tout à faitanalogue
aux identités(3.1)
et(3.2) (mais
n’en sont pas desconséquences formelles!).
Lapremière
se démontre en observant que l’associativité de la loi de groupepartielle
+ entraîne la relation[(+)n]m =
+ nm, c’est à direque le
diagramme
1 1commute.
Soit cn
la trivialisationcanonique
de(1
xn)*E|A nA
commebiextension. Par
fonctorialité,
la flèche verticale de droite envoie(cn)m
vers
(1
xM)*Cn =
Cnm d’où résulte l’identité suivante entre les sections tellesque sEn= (03B1En)-1 cn :
Par
ailleurs,
la structure alternée sur En étant définie par la section~nE
deI1En,
la relationentre les sections de 0394Enm est trivialement satisfaite. La relation
(3.6)
résultede la
comparison
de ces deuxidentités, compte
tenu de(3.8).
Passons maintenant à la démonstration
(3.7).
Considérons la flèchequi correspond
à lamultiplication
par m parrapport
à chacune des deux lois de groupepartielle
sur E. Elevée à lapuissance n,
elle définit uneflèche
qui
envoie(m
xm)*sEn
vers la section(s m )
de(Emn )
au-dessus de A xnmA .
On
dispose
par ailleurs de la section~nE
det1En, qui
trivialise t1En commeE-objet.
Pour comparer la section induite
m*(~nE)
avec la section~mnE
de(t1E)mn,
onfait
appel
au lemme suivant:LEMME 3.4. ,Soit L e
03A3(A, C).
Il existe alors unefamille canonique
d’iso-morphismes
En outre, si L
provient
d’une biextensionE,
alors on a la relation(la flèche
Yn étantdéfinie
en(3.13)).
REMARQUE
3.5. L’existence d’une flècheçf
pour L cubistesymétrique
est bien connue: on
peut
la définir commecomposée
del’application
n*L ~ L n(n + 1»2 Q
i*Ln(n-1)/2
déduite de la structure cubiste et de l’isomor-phisme
induit par lasymétrie
de L(voir [14] chapitre II, §6
Cor.3).
Le con-tenu réel de l’énoncé du lemme est donc la relation
(3.16).
La démonstrationen étant un peu
délicate,
nous lareléguons
enappendice (pour
une construction moins satisfaisante de
cp;;,
voir[1] ] (6.1.8)).
Le Lemme 3.4 étant