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Dissection multi-échelle de quelques systèmes naturels : de la cryosphère Antarctique aux pulsations solaires

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(1)

HAL Id: hal-00285053

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00285053

Submitted on 4 Jun 2008

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Dissection multi-échelle de quelques systèmes naturels : de la cryosphère Antarctique aux pulsations solaires

Sylvie Roques, Frédérique Rémy

To cite this version:

Sylvie Roques, Frédérique Rémy. Dissection multi-échelle de quelques systèmes naturels : de la

cryosphère Antarctique aux pulsations solaires. Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse. Math-

ématiques., Université Paul Sabatier _ Cellule Mathdoc 2006, XV (1), pp.79-105. �hal-00285053�

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de quelques systèmes naturels:

de la ryosphère Antartique

aux pulsations solaires

Sylvie Roques etFrédérique Rémy

13juillet2005

Résumé

L'objetif de et artile est d'illustrer la nature multi-éhelle de

quelquessystèmesnaturelsensienesdel'univers.Nousnousintéres-

sonstout d'abord àl'onde irumpolaireAntartique, une des mani-

festationslesplusmarquantes delavariabilitéaustrale.Savariabilité

estanalyséeàpartirderelevésdestationsdemétéorologietièresdu

ontinentAntartique,fournissantdesdonnéesdetempératuredepuis

1955.Grâeàunedéomposition modaleempirique (DME)ouplée

àuneanalyseparondelettes,etteondeestainsidétetéepourlapre-

mière fois au sol. Puis, nous analysons l'ativité solaire à traversle

nombredegroupesde tahes surlaphotosphèresolaire surune pé-

riodede deuxsièles (1796-1996).Un algorithmede poursuiteadap-

tée omparé à la DME des données de température en Antartique

permettra desuggérerune variation detempératureà grandeéhelle

auplesudenlienaveleylesolaire.Nousmontronsainsiomment

uneanalysemulti-éhelledeessystèmesnturelsapportedeséléments

deréponse surlesgrandeurs physiquesatriespotentielles dulimat

terrestre.

Abstrat: The aim of this paper is to illustrate the multi-sale

nature of somenaturalsystemsin universesienes. Werst present

an appliation of the Empirial Mode Deomposition (EMD) to the

detetionof theAntarti irumpolar wave,one ofthe strongestde-

monstration of the Southern variability. This variability is analyzed

from data of meteorologial oastal stations of Antartia ontinent

providing temperature time-series sine 1955. This wave is deteted

for the rst time on the ground. Then, we analyze the Sun ativity

throughthe sunspot data on the photosphere over aperiod of two

enturies (1796-1996). A mathing pursuit algorithm ompared to

EMD of temperature data in Antartia will allow us to suggest a

ObservatoireMidi-Pyrénées,14avenueEdouardBelin,31400Toulouse, Frane

(3)

large-sale temperature variation on South Pole linked to the solar

yle. Wethus showhowamulti-sale analysis ofthese naturelssys-

tems provides someanswerson the physial quantities ating onthe

Earthlimate.

1 L'observation des systèmes naturels

Les sienes de l'univers sont prinipalement des sienes d'observation

pourlesquelleslelaboratoireestlemilieunaturellui-même, qu'ilsoitoéan,

atmosphère,iel ou Terre. Si lesméthodesd'observation jouent un rleen-

tral dans l'étude des milieux naturels, 'est pare qu'elles s'assortissent de

développements additionnels spéiques, faisant appel au traitement du si-

gnalet desimages, auxmathématiquesappliquées et àl'analyse numérique

([1℄). Enoutre, laquestion du traitement de l'information sepose biensou-

ventdéjàaumoment-mêmedeladénitiond'uninstrument,desesobjetifs

sientiques, de ses performanes attendues. Aujourd'hui, le traitement et

l'analysede l'informationobtenueàpartir d'expérienesau soloudansl'es-

paedoiventêtreapablesderéaliserl'inversiondesdonnéespourenextraire

les paramètres physiques et les insérer dans un modèle de fontionnement

oudansunsystèmede lassiation.Ilsdoivent êtreapablesde orrigerles

erreurs et bruits introduits par l'instrumentation au ours de l'aquisition.

Le développement de méthodes et d'outils de traitement du signal et des

images est ainsidevenu l'un des enjeux des sienes de l'univers, se situant

bienau-delà d'unesimple miseau point tehnologique. Pour répondre tota-

lement à etenjeu, lanéessitéd'intégrer àl'étude dessystèmes naturelsla

notiondemulti-éhelleapparaît alorsdemanièreindéniable[2 ℄:en eet,es

traitements doivent aussi être apables de traiter ou fusionner des signaux

obtenus dansun nombre roissant de bandesde fréquenes diérentes, inté-

grantdesoneptsdemulti-hampetdemulti-résolution,mesurantdefaçon

synhroniséeplusieursgrandeurs vetorielles,prenantenomptedeséhelles

de plusen plusnes, à ourtterme et à longterme.

Ledéveloppementdeméthodesdetraitementdusignalrobustes,s'aran-

hissant autant que possible du aratère mal-posé des problèmes inverses

sous-jaents et prenant en ompte les aspetsmulti-éhelle desdonnées, est

ainsi devenu un impératif majeur dans les onditions observationnelles ex-

trêmesdessienesdel'univers:trèsgrandstélesopesausoloudansl'espae

en astronomie[3℄ (grands relevés duiel, optiqueadaptative, astrophysique

destrèshautesénergies,interférométrie,et.)ouenorestationssientiques

au sol, réseaux oordonnés et satellites d'observation de la Terre [4℄ (oéa-

nographie, aérologie,glaiologie, sismologie, et.).

Un des grands problèmes, si e n'est le plus grand, en siene de l'uni-

vers est probablement elui du réhauement limatique, que l'on sait être

prinipalement àl'augmentation desgaz àeet deserre, et seseetssur

(4)

quenes, il est indispensable de maîtriser tous les méanismes inuançant

le limat, les dérire et les aratériser. Ces méanismes sont nombreux et

montrent unefortevariabilitéspatio-temporelle, duplanétairejusqu'aukilo-

mètre, de laentaine demilliers d'années jusqu'àl'heure. Ilsprésentent des

intensités très diérentes, qui ne sont pasforément orrélées àleur impat

en raison deertains méanismes derétroation.

Parmi tous les ateurs potentiels du limat, les deux auxquels nous al-

lons nous attaher danset artile, l'onde irumpolaire Antartique et les

pulsations solaires, ont quelques points ommuns: leur rle sur le limat

est loin de faire l'unanimité de la ommunauté sientique, sûrement pare

que les liens entre eux-i et le limat n'ont été (dé)montrés qu'empirique-

ment[5℄.Ilssetraduisentpardessignauxpseudo-périodiques,probablement

modulés,etdont lalongueurd'ondeestommensurableave lalongueurdes

séries modernes d'observation du limat. Leur relation ave les paramètres

limatiques (température, vent, humidité, pression atmosphérique, date de

vendangesou deoraison,météo)n'est pastoujours identiéeave lamême

intensité ni ave le mêmeparamètre.

L'objetifdeetartileestdemontrerquelelimatsereètant àtravers

une grande variété d'observables haune possédant sa propre variabilité

spatio-temporelle et sa propre signature, et les relations entre les diérents

éléments étant souvent tenues il est indispensable de bien aratériser la

grandeurquel'onreherhe andeladéteterparmidessignauxomplexes

et parfois très peu intenses. Pour ela, nousmontrerons omment une ana-

lyse multi-éhelle sur la variabilité solaire et l'onde irumpolaire Antar-

tique apportent des éléments de réponse. Notre propos n'est pas d'établir

des orrélations pour proposer un modèle d'intération limat-Soleil, mais

demontrer laontributiondu temps-fréqueneet dumulti-éhelle àe type

de problématique. Même si de nombreusesorrélations entrees deux phé-

nomènes etlelimatont étéherhées, ànotreonnaissaneauune relation

entre l'onde irumpolaire et les pulsations solaires n'a jamais été évoquée

et a fortiorireherhée.

Nousdonneronsquelquesdesriptionsdesphénomènesphysiquesétudiés

dansla deuxième partie. Latroisième partie seraonsarée à ladesription

desdonnéesdetempératurede laryosphèreAntartique.Un résultatorigi-

nalenglaiologieseraprésenté danslaquatrièmepartie.Celui-i estobtenu

par un prolongement original d'unetehnique de déomposition adaptative

d'un signal non stationnaire, la Déomposition Modale Empirique propo-

sée par Huang et al. en 1998 [6℄ et dérite également dans Flandrin et al.

en 2004 [7 ℄ sous forme de bans de ltres. Son prinipe est d'identier un

nombre nide modesintrinsèques enséparantloalement et itérativement

les ontributions de plus en pluslentes d'uneosillation. Dans l'adaptation

quenous proposons,nousassoionslanotion de spetre global d'ondelettes

aux modes intrinsèques. La dernière partie sera onsarée à l'étude de la

(5)

néesdunombredegroupesdetahes,disponiblesdepuis1610.Danslesdeux

as, les résultats seront omparés à eux obtenus (ou non-obtenus) par un

algorithmetemps-fréquenedepoursuiteadaptée [18℄.Enn,signalonsque

touteslesdonnéesutiliséesdansetartilesontaessibles,pourtouteautre

appliation ou omparaison, surdes sitesInternet institutionnels dont nous

donnonsles adressesau ours dutexte.

2 De la ryosphère Antartique aux pulsations so-

laires

Les alottes polaires ont un rle très important dans l'étude du limat,

puisqu'elles sont à lafois les arhives glaiaires de laTerre et untémoin de

l'évolution limatique atuelle. En eet, l'Antartique est un ontinent de

14millionsdekm 2

,représentant environ30millionsde km 3

,soit entre60et

80 m du niveau desoéans sila alottefondait. Chaqueannée, l'équivalent

de 5mm du niveau des oéans (2 200 km 2

ube de neige) sedéposeen sur-

faeave lesaratéristiques limatiqueset himiquesdu moment, avant de

s'enfoner,des'éoulersousl'eetdesonproprepoidsetd'être évauéesous

formed'iebergparfoisquelquesentainesdemilliers d'années plustard[9 ℄.

Dufaitdesgrandes éhelles detempsqui régissent l'éoulement,les alottes

onstituentdesarhivesglaiairespermettant de remonter jusqu'àplusieurs

yleslimatiques,soitplusieursentainesdemilliersd'années.Al'heurea-

tuellelaalotte évoluedon en fontion de toutes lesvariations limatiques

ayant eu lieu depuisle dernier ylelimatique jusqu'àaujourd'hui.

Dans e ontexte, nous nous attaherons à la aratérisation et l'étude

del'ondeirumpolaireAntartique,quiestl'unedesmanifestationslesplus

marquantesdelavariabilitéaustrale.Elleaetel'étenduedesglaesdemer,

lapressionatmosphérique, latempérature, lasalinitéet lesventsde l'oéan

austral mais sa présene sur le ontinent Antartique lui-même n'a enore

jamais été détetée et pratiquement auune étude n'existe sur le sujet, si

bien qu'il est enore impossible de onnaître le rle de l'Antartique, que

l'on supposeprimordial, danslavariabilitélimatique.

L'ativité solairesemanisfestenotamment parl'apparitiondetahessur

laphotosphère,quiestlapartievisibleduSoleil(sonépaisseurestde400km

environetsatempératurevariede4500à6600 Æ

C).Lestahessolairesontun

diamètre moyen de2000 à 50000 km.Ellessontabsentesourares pendant

un minimum d'ativité, et on peut en omptabiliser plusde 200 en période

d'ativité maximale.Au ours d'un yle d'ativité, leur nombre augmente

assez régulièrement en même temps qu'elles se regroupent en paquets de

plus en plus omplexes, eux-mêmes omportant des tahes de plus en plus

grosses.Arrivéàunmaximumd'ativité,lenombre detahesdéroîtànou-

veau, et ainsi de suite [10 ℄. Le nombre de groupes de tahes (GSN pour

(6)

11,2ans(yle deShwabe). Cenombre, qui estelui surlequelnousallons

travailler,est présenté Fig.8sur unepériode de deuxsièles(1796-1996).

LeSoleilpossèdeunhampmagnétiqueglobaldipolairequis'inversetous

les 11 ans, trois ans environ avant l'apparition des premières tahes d'un

yle. D'autre part, omme les dernières tahes d'un yle se forment deux

ou trois ans après les premières du yle suivant, la durée totale du yle

semble don de 18 à 22 ans. On peut onsidérer que les yles suessifs

sont emboîtés les uns dans les autres, même s'ils gardent leur périodiité

à11,2ansàune latitudehéliographique donnée.Outre leylede Shwabe,

il a été mis en évidene en 1852 un superyle (yle de Gleissberg) dont

la périodiité est d'environ 80 à 100 ans[11℄. Ce yle induit deseets sur

l'amplitude duyle deShwabe.

Enn, des travaux de Friis-Christensen et Lassen [12℄ ont mis en évi-

dene la orrélation entre la longueur des yles solaires et l'anomalie de

température de l'hémisphère nord terrestre. Cei n'exlut pas d'autres or-

rélationsaved'autreszonesdelaplanète,maislesdonnéesdisponiblesdans

l'hémisphère nord représentent àe jour le plusgrand ensemble de mesures

systématiques obtenues depuis plusieurs sièles. Butler onrme ette or-

rélation en 1994 [13℄ en prenant omme indiateur global les températures

moyennes obtenues ontinuemment à l'observatoire d'Armagh (Irlande du

Nord). Cetteorrélationpermet d'étudier l'inuenede l'ativitésolairesur

le limat terrestre. C'est une autre raison d'étude du nombre de groupes

de tahes: une prédition de e dernier et/ou une meilleure ompréhension

desphénomènesquirégissent sesvariationspourraientunjour permettre de

prédire en onséquene l'évolution limatique sur terre.

3 Quel problème multi-éhelle en Antartique?

3.1 Cryosphère et variabilité limatique en Antartique

L'ensemble des onstituants de la surfae terrestre et des ouhes sous-

jaentes qui sont omposés de glae forme, à l'éhelle planétaire, un milieu

appeléryosphère.Àemilieuserattahentdondessurfaesetdesvolumes

tels quesolsenneigés, glaiers,alottesglaiaires, banquises ouiebergs; les

variationsenétenduedeesénormesmassesd'eauàl'étatsolidesontétroite-

mentassoiéesauxmodiationsdelatempératuredel'atmosphèreàtravers

les ajustements de l'équilibre radiatif de notre Terre: aussi exerent-elles,

entreautres,d'importantes ationsen retoursur lesévolutions du limat.

La ryosphère est une omposante partiulièrement sensible du système

global du limat de la Terre, à la fois atrie et témoin. Atrie, ar les

variations de température en Antartique peuvent être la ause de hange-

ments dansla irulationatmosphérique moyenne dans leshautes latitudes

(7)

terme le limat des autres ontinents. Des variations limatiques signia-

tives et soialement sensibles existent également sur les éhelles de temps

inter-annuelles. Par ailleurs, on sait les ples limatiquement très réeptifs,

réagissant aux altérations limatiques de façon exagérée, e qui en fait des

témoins.

Toutefois,lesdiérentsouplagesquilient l'Antartique,lesystèmeaus-

tral (atmosphère, oéan et glae de mer) et les plus hautes latitudes sont

enore mal onnus et très mal dérits et doivent être mieux ompris pour

réaliser des études réalistes du hangement limatique global de notre pla-

nète à long terme. Dans e ontexte, l'analyse des séries de données re-

groupant l'évolution d'unertainnombre deparamètres physiques(pression

atmosphérique, température, vitesse du vent, et.), et leur interprétation

en terme de réhauement limatique et de variation du niveau de la mer

sont apitales. Les deux objetifs sientiques en sont: mieux ontraindre

les diérents ouplages et liens ontrlant la limatologie australe et mieux

dérire la variabilité naturelle de l'Antartique an de diserner l'évolution

limatique atuelle [14℄.

3.2 L'Onde CirumpolaireAntartique

Noussouhaitonsnousattahertoutd'abordàlaaratérisationetl'étude

de l'onde irumpolaire Antartique, l'une des manifestationsles plus mar-

quantesdelavariabilitéaustrale.Cetteonde,détetéeen1996par Whiteet

Perston[15℄,n'apourlemomentétéobservéequedansl'atmosphère(tempé-

ratureetvents),l'oéanetlesglaesdemer(salinité)dusystèmeaustral[16 ℄.

Son intensité semble y être plus partiulièrement marquée desannées 1980

à 1995, et plus faible avant et après. Onsait toutefois, notamment grâe à

esétudesatmosphériqueset oéaniques,qu'elletourneautourduontinent

Antartique, dans le sens des aiguilles d'une montre, en suivant le ourant

irumpolaireet enlongeantrespetivementlesoéansAtlantique,Indienet

Paique en8 à10 ans.Elle présente deuxminima etdeux maxima,sibien

qu'en unlieu lapériodiité apparente est de4 ans.

Les diérentsméanismes deouplage sous-jaentssont diilesà iden-

tier arleséhellesde tempssont relativement longues omparativement à

la longueur des observations spatiales disponibles. De plus, les méanismes

suseptibles d'entretenir ette onde sont eux aussi enore très spéulatifs.

Est-eà unsystèmeloal quiouple lesinstabilitésde l'oéan etde l'at-

mosphère?Aune réponsepassive del'oéanà lavariabilitéatmosphérique?

A une manifestation ouun délenheur du phénomène El Niño?Pour ette

dernièrehypothèse,leslienspotentielsaveephénomènelimatiqueparfois

désastreux ont réemment mobilisé fortement la ommunauté sientique

onernée.

Sa présenesurleontinent Antartiquelui-même n'avait enorejamais

(8)

pour laquelle très peu d'études existent sur le sujet est qu'il n'y a pas, sur

leontinent, d'équivalent desdiérentes données (parexemple de tempéra-

turedesurfae)disponiblesdefaçon globalesurl'oéan depuislemilieudes

années1980.Par ailleurs,les modèlesmétéorologiques sont beauoupmoins

bienontraints surl'Antartiqueet la variabilité naturelle est extrêmement

forte.Aussi,àejour,auunmodèlen'estapabledelagénérerorretement

sibien quelerle primordial de l'Antartique danslavariabilitélimatique

estenore impossible à onnaître.

3.3 Les données disponibles

Latélédétetionsatellite,grâeauxouverturesspatialesglobalesettem-

porelles,etlamodélisation,permettantl'inversionetl'assimilationdeesob-

servations,sontlesdeuxoutilsomplémentairesonduisantàl'heureatuelle

à une avanée énorme dansla onnaissane du fontionnement et de l'évo-

lution desalottes.Malheureusement, lessériestemporelles issuesdessatel-

lites observant l'Antartique ne ommenent qu'ave lelanement d'ERS 1

en 1991 et sont don relativement ourtes fae aux éhelles de temps des

utuationsnaturellesdu limatpolaire[14℄.Cesdonnées satellitairesétant

enore sibrèves,notre objetifa étéd'essayer dedérire lavariabilité natu-

rellede lamétéorologie Antartiqueàpartir des données ausol les plus

longues qui existent à e jour.Il s'agitdes moyennes mensuelles desrelevés

de température dedix stations tières, possessions de plusieurs nations,et

duPleSud.Lesrelevéssontquotidiensàlabase,etlesmédianesmensuelles

sont eetuées diretement par les sientiques sur plae. Ces stations, re-

partiesdefaçon relativement régulièresurlateautourduontinent,four-

nissent desdonnées de température depuis environ 1950. Par ordre de lon-

gitude déroissante, e sont les stations Sott (Nouvelle-Zélande), Dumont

d'Urville (Frane), Casey (Australie), Mirny (Russie), Mawson (Australie),

Molodezhnaya (Russie),Novolazarevskaya (Russie),Halley (Royaume-Uni),

Bellingshausen(Russie) et Faraday (Royaume-Uni).

Lesdonnées ont étégraieusement fourniespar leBritishAntartiSur-

vey(Cambridge - UK)et sont diretement disponibles, pourtout leteurde

etartilesouhaitantmettresesalgorithmesàl'épreuve,àl'adressesuivante:

http://www.antartia.a.uk/met/gjma/.Ellessontobtenuesdansunen-

vironnementdiile,sontextrêmement bruitéesetmontrentessentiellement

un très fort signal saisonnier (on peut se reporter à la Figure 1 pour un

exemple sur deux stations, dont le Ple Sud toutes les données étant du

même type).

(9)

1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000

−70

−60

−50

−40

−30

−20

−10 0

Temperature stations Halley et Pole Sud

Date (ans)

Temperature (degre Celcius)

Fig. 1 Variations de température sur les stations de Halley (en haut) et

du Ple Sud (en bas). On remarque la très forte variabilité saisonnière et

inter-saisonnière ainsi que l'instabilité des hivers plus forte qu'en été. On

remarque aussi que les hivers sont plus longs que les étés, e qui onstitue

notammentune limitationà l'analyse de Fourier.

4 Antartique etDéompositionModale Empirique

4.1 L'éhe des méthodes traditionnelles...

... et moins traditionnelles

Dans le problème qui nousintéresse,il s'agit d'obtenir des mesures très

nes des fréquenes des modes d'osillation pouvant être la signature de

l'onde irumpolaire antartique, ainsi que l'ensemble des grandeurs ara-

térisantesmodes:toutpartiulièrement,l'informationdephaseintrinsèque

àhaundesmodesdoitpouvoirêtredéterminée. Ilestessentielde mesurer

également leurs durées de vie, leurs variations d'amplitude dans le temps

et la distribution entre eux de l'énergie de la pulsation. Ces éléments sont

eux qui permettront de déteter l'onde irumpolaire et qui fourniront les

ontraintes manquantes sur les proessusphysiquesse développant à l'inté-

rieur duourant oéanique.

L'analysede Fourier,l'outil leplussimple pour déteterunepériodiité,

doitêtre abandonnéed'emblée arelleprésente deuxlimitationsessentielles

vis-à-visdeesdonnées.Toutd'abord,elleaunerésolutionlimitéeparladu-

réedesobservations,etellefaitimpliitementunehypothèsedestationnarité

ou de régime permanent, e qui estonituel ave une idée de loalisation

temporelle d'événements. Par exemple, si ertains modes propres d'osilla-

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