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Notions sur le fonctionnement des bobines d'induction

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00242116

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242116

Submitted on 1 Jan 1905

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H. Armagnat

To cite this version:

H. Armagnat. Notions sur le fonctionnement des bobines d’induction. Radium (Paris), 1905, 2 (1),

pp.7-13. �10.1051/radium:01905002010701�. �jpa-00242116�

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notblement son action dans la profondeur : que le llllttl·. tuméfie et ulcère, s’épidermise, mais ne s’arrête pas dans son évolution. De ces faits en harmonie alvt’t’

les explications précédentes on pourrait facilement conclure que finalement l’agent et trace de la thérapie par transformation des couleurs n’est pas une radia- tion, mais un mode d’énergie chimique sans action spécifique. dont les dermatologistes eux-mêmes com- mencent à être rassasiés et dont l’insuccés n’est pas très

surprenant.

Dans ces conditions je proteste contre l’abandon

prématuré du poste si nouvellement conquis l’ineffi- cacité qu’on allègue, à supposer qu’ele ne soit pas due

aux défauts d’une technique encore en voie de per- fectionnement. ne plaide nullement contre La nature

radiante du produit final. L’épithelioma. de par sa

nature, de par sa tendance al renaîte rapidement des plus petits reliquants du traitement, exige une destruc-

tion extrêmement régulière qu’une méthode emprun- tant ses moyens d’action à des injections intra-cutanées

ne peut que difficilement réaliser. Mais pour le lupus on n’a pas coutume . à l’aide des rayons d Rontgen, d’obtenir autre chose que l’aplanissement des régions

funétrées et l’épidermisation des portions ucérés :

c’est un fait suffisamment constaté et dont la cause

est facilement explicable cependant la lumière curnen-

trée peu penétrante de l’arc électriq le lupus tandis que la lumière de Rontgen. puisque un ante.

n’en est pas également capable. Sil la thérapie par trans-

formation des couleurs. dont la caracteristique est l’action en profondeur, ne le peut pas non plus qu’y

a-t-il là d’étonnat?

c’est à la méthode nouvelle de faire naître les condi- tions de son emploi mais il ne faut pas que ses créateurs l’abandonnent. cela pourrait décourager grandement tous ceux qui étaient prêts à collaborer, sur le terrain pratique, à son achèvement.

Dr Guido Holzknecht,

Privat-docent de radiologie médicale

à l’Université de Vienne.

Notions sur le fonctionnement

des bobines d’induction

Les phénomènes qui se produisent dans les bo- bines d’induction sont trop complexes pour que

l nous puissions les envisager dans leur en-

semble ; nous savons à peu près quel est l’effet pro-

duit par chacun des facteurs du problème. mais à

moins de faire une analyse complète pour chaque cas il est impossible de dire la le phénomène total.

Limitons le problème à la bobine d’induction simple.

telle qu’elle sert en radiographie par exemple exami-

nons tous les effets obser- valables et. en partant des données expérimentales nous pourrons reconstituer à peu près le phénomène complet.

La bobine d’induction se

compose comme l’en sait

d’un circuit primaire P.

font ement d’un

gros lll auront : sur un

noyau en fil de fer f. fi-

gure l

.

Au-dessus du primaire . et séparé de lui par-

un tube de subst ance isolante. est enroulé le ciruit

secondaire formé d’un rand combre de te un

de fil plus fin que celui du primaire. Pour fixer les

idées, disons que le circuit primaire d’une bobine moyenne peut renfermer 200 tours de gros fil. tandis

que le circuit secondaire en a de 20 à 60 000. c’est- à-dire 100 à 300 fois plus

Les choses sont disposées comme identique le

schéma ci-contre. Le primaire est relié à la pile ou à la source d’électricité E, directement à un bout et par l’intermédiaire d’in interrupteur K, à l’autre bout.

Un condensateur G. formé de feuiles d’étain séparées

par des feuilles de papier est placé en dérivation sur

l’interrupteur K.

Relions aux bornes B,B’ du secondaire des conduc-

teurs b,b’ sysceptibles d’être rapprochés à volonté et actionnons l’interrupteur K. Au moment de la ferme-

ture du circuit , nous ne pouvons obtenir entre b,b’

qu’une étincelles très courte, tandis qu’au moment où nous interropons le circuit en éloignant K de K’

nous pouvons obtenir une étincelle très longue voie l

donc un premier point établi : la force électromotrice,

à la rupture est beaucoup plus grande qu’à la ferme- ture, car nous savons que pour faire éclater une étin- celle entre deux conducteur séparés il faut qu’il existe entre eux une différence de potentiel d’autant plus grande que la distance elle-même est plus grande

maintenant un galvanomètre dans le cir- cuit de conducteur entre conducteur b.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01905002010701

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par exemple : nous voyons alors, si l’interrupteur est

actionne très lentement, le galvanomètre recevoir des impulsions successives, toujours du même ses, tant

que la distance entre b et b’ est assez grande pour que l’étincelle produite à la rupture passe seule. Si l’in- terrupteur Na plus vite, le galvanomètre prend une

déviation permanente plus ou moins grande, de sorte qu’on peut mesurer l’intensité moyenne du courant induit. Des que la distance entre b, b’ est assez courte pour qu’une étincelle se prodiiie aussi il la ferme- ture, on voit le galvanomètre dévier dans un sens a la fermeture, dans 1 antre a la rupture, et si la vitesse de l’interrupteur augl11ente, le galvanomètre prend

encore une déviation permanente du côté des impul-

sions dues à la rupture. Enfin, lorsque les conduc-

teurs b, b’ se touchent, les impulsions du galvanomètre

sont égales dans les deux sens, de sorte que si les

interruptions se répètent rapidement, le galvanomètre

reste au zéro parce qu’il est soumis à des forces égales

et opposées.

Le cas oit l’étincelle se produit seulement à la rup- turc est celui des bobines fournissant des étincelles ou

des décharges dans les tubes cathodiques ; c’est ce qui justifie la désignation des pôles de la bobine en positif et négatif; en réalité, il faut entendre par là positif

ou négatif au moment de la rupture.

Les petites bobines, dites médicales, que l’on em-

ploie fréquemment pour électriser les maladies, sont,

au contraire, comparables aux bobines dont le circuit

secondaire est fermé ; le corps du malade, qui réunit

les deux bornes du secondaire, est traversé par des quantités d’électricité égales et de signes contraires,

mais la distinction des forces électromotrices se fait

toujours ; si l’on actionne l’interrupteur très lente-

ment, on constate que la secousse est beaucoup plus

faible à la fermeture qu’a l’ouverture.

Observons maintenant l’interrupteur lui-même et

nous remarquons atissitôl qu’une étincelle se produit toujours entre les points de contact K, K’ au moment

de la rupture ; cette étincelle est plus ou moins forte, selon l’intensité du courant et la capacité du conden-

sateur C, mais on n’arrive jamais à la supprimer.

La longueur de l’étincelle entre les conducteurs b, b’

influe aussi : l’étincelle de l’interrupteur est d’autant plus forte que l’étincelle secondaire est plus longue.

Pour compléter nos données, faisons encore deux expériences. Prenons un condensateur C, disposé de

telle sorte que nous puissions faire varier la capacité

et, partant de la plus faible valeur disponible, aug-

mentons en mesurant, pour chaque

.

valeur de la capacité, la distance la plus grande à laquelle l’étincelie peut encore éclater en bb’. Nous voyons alors que la longueur d’étincelles, qui est très

courte pour les petites capacités. va en augmentant

avec C jusqu’à un certain maximum, à partir duquel

la longueur décroit lorsqu’oii continue à augmenter C,

figure 2 ,1. D’autre part, laissant C constant, faisons varier 1’intensité

du courant induc-

teur, en changeant

la résistance du circuit ou la force électromotrice de la pile E, nous

voyons alors la

longueur d’étiti-

celles augll1enter d’abord lente- ment, ensuite

plus rapidelllent

Fig. 2.

et enfin de plus en plus lentement, comme le montre

la figure 5.

Introduisons maintenant ici les quelques notions théoriques qui nous

seront nécessaires.

(considérons le

novau de fer de notre bobine : dès ’ que nous faisons passer le courant dans la bobine pri- maire, le noyau s’aimante, l’énergie électrique que nous fournit: la source de

Longueurs d’étincelles Fig. 5.

courant se divise en deux parties; la première, et

souvent la plus importante, se dépense dans le circuit

l’ll produisant de la chaleur qui est complètement perduc ; la seconde s’emmagasine dans le fer, elle

est restituée n la rupture du circuit, c’est la seule

portion de l’énergie que nous utilisons dans la bo- bine. Tandis que l’énergie emmagasinée dans le fer est constante pour une même intensité et indépen-

dante du tcmps pendant lequel le courant passe,

l’énergie dépensée sous forme de chaleur augmente

proportionnellement au temps; il est donc logique de

réduire le temps de passage du courant au strict nécessaire, afin d’augmenter le rendement de la bo-

bine, c’est-à-dire le rapport de 1 énergie utilisée à l’énergie dépensée.

Chaque fois que l’aimantation du noyau de fer varie, il se développe dans les circuits qui l’entourent des forces électrolmotrices d induction qui sont propor- tionnelles à la vitesse de cette variation, et hropor- tionnelles aussi au nombre de tours dans chaque cir-

cuit ; ces forces électromotrice sont dirigées de telle

sorte qu’elles s’opposent à la variation d’aimantation,

ce qui est une conséquence de la loi dl’ la conservation de l’énergie. Dans le circuit primaire, au moment de

la fermeture, la force électromotrice d’induction est

dirigée en sens opposé à la force électromotrice E due

la source, par conséquent elle s’oppose a l’établisse-

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ment du courant, tandis qu’à la rupture elle est diri-

gée dans le sens de E. et. par suite. elle tend à pro- longer la durée du courant.

De la théorie. nous retiendrons : que l’énergie disponible au moment de la rupture depend de l’ai- mantation du faisceau de fer c’est-à-dire qu’elle aug-

mente avec l’intensité du courant primaire et qu’elle est limitée. Nous voyons également que la variation d’aimantation développe dans le circuit primaire et

dans le circuit secondaire des forces électromotrices d’induction dont la grandeur, à la rupture est abso-

lument indépendante de la force électromotrice E et qui sont entre elles dans un rapport constant à peu près égal au rapport des nombres de tours. Tout ce

que nous dirons de la force électromotrice d’induction dans le circuit primaire (force électromotrice de self- induction) sera également vrai pour celle qui est déve- loppée dans le circuit secondaire (force électromotrice

secondaire), pouru que l’on tienne compte du rap- port ci-dessus.

Dans les bobines d’induction l’aimantation du novau

de fer est à peu près proportionnelle à l’intensité du

courant primaire. nous pouvons donc étudier ce qui se passe en observant ce courant lui-même , et de ses varia- tions nous déduirons la grandeur et les variations des forces électromotrices d’induction. Ce qu’il nous faut

maintenant, afin de poursuivre notre étude expéri- mentale de la bobine, c’est un appareil capable de nous indiquer les variations les plus rapides de l’in tensité du courant. Il existe aujourd’hui des instru- ments, nommés oscillographes, qui sont des galvano- mètres permettant d’observer et de photographier la

frome des courants en fonction du temps, même quand

les variations sont de l’ordre du dix-millième de

seconde. Nous allons prendre un oscillographe double,

celui de Blondel, par exemple, qui est composé de deux appareils dont l’un sert d’ampèremètre et l’autre de voltmètre. Le premier 01. fi-

gure 4. intercalé dans le cir-

cuit primaire. mesurera l’in-

tensité du courant inducteur et le second 02. qui une

grande résistance. servira de voltmètre et nous donnera,

lorsqu’il sera branché en dé-

rivation aux bornes du pri-

maire. la grandeur et la forme de la force électromotrice de

sefl-induction. Avec l’oscillographe nous allons voir se

dessiner devant nous des courtes dont les abscisses seront proportionnelles au temps et les ordonnés

proportionnelles à l’intensité l ou à la force électromotrice

de self-induction e.

Disposons d’abord les choses de telle sorte que

force électromotrice secondaire soit trop faible pour

donner une étincelle entre b,b fst Dès la ferme-

ture du circuit. nous constatons que l’intensité du courant augmente graduellement puis à la rupture.

L’intensité au lieu de tomber brusquement à zéro. n’y

arrive qu’après une série plus en moins longue

d’oscillations d’amplitude decroissante ce que

nous voyons dans la figure 3. La force électromotrice

de self-induction e. qui est négative pendant la pre-

mière partie de la période c’est-à-dire de sens opposé

à E. devient aussi oscillante à la rupture et il est facile de constater ce qui est d’ailleurs conformer à la théorie, que les maxima et minima de ces oscillations

se produisent toujours , à très peu près au moment

où l’intensité l passe par zéro.

A la fermeture l’intensité augmente plus ou moins

vite: si nous laissons le ciruit ferme pendant un temps suffisant. nous voyons le courant atteindre

l’intensité du regime déterminée uniquement par la loi d’0hm mais en pratique, avec les bobines d’induc- tion, ce régime n’est presque jamais atteint/. Le temps pendant lequel l’intensité varie avant d’atteindre son régime s’appelle l’établissement du courant. L’oscillo- graphe va nous montrer rapidement l’effet des diffé- rents facteurs sur la courbe d’établissement : nous

pourrons; en faisant varier tour à tour la résistance R

du circuit, sa self-induction L et la force électromo- troce E de la source, obtenir des courbes différentes

bien que d’allure uniforme; la figure 6 montre ce que l’on observe quand les facteurs visés prennent des valeurs proportionnelles à 1, 2 et 3.

Comme on le voit sur la figure 3 , la variation de

courant est beaucoup moins rapide à la fermeture qu’à

la rupture, aussi les forces électromotrices développées sont beaucoup plus faibles La théorie démontre et

l’expérience prouve que la force électromotrice de self-

induction ne peut jamais pendant l’établissement,

être supérieure à la force électromotrice E de la source.

Passons à la rupture et obervons les oscillations que nous avons signalées tout à l’heure. Nous consta-

tons tout d’abord que ces oscillations sont isochromes, c’est-à-dire que les passages conscutif au zéro se produisent à des intervalles égaux. L’amplitude des

oscillations decroit régulièrement ; le rapport entre les amplitudes de deux oscillations conscutives est

constant. Deux facteurs caractérisent donc les oscilla- tions : la durée et l’amortissement.

La durée est surtout intéressante au point de vue

qu i nous occupe en effet pour une certaine intensité atteinte au moment de la rupture les forces

électromotrices d’induction seront d’autant plus grandis que les oscillations seront plus courtes.

puisques à amplitude égale, nous aurons une variation

plus rapide de l’intensité et , est montré dans les figure 3, où l’on voit la courbe esabaisseer la durée lltion augmente

Quels sont donc ssent sur la

durée des oscillations ;;::: force électromotrice E n’agit

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pas du tout ; la résistance R augmente l’amortisse- ment et par la elle modifie un peu la durée; les

facteurs principaux sont la self-induction L et la capa- cité C qui, tous les deux. augmentent la durée des oscil-

valseur de condensateur qui, pour chaque bobine, nous

donne les meilleure résultats: ; une i’uis cette valeur

dépassée la longueur d’étincelles décroît quand la capacité augmente, ce qui est conforme à la théorie.

lations. 11 semble donc logique de réduire les deux facteurs ci-dessus alin d’augmenter les forces électro-

motrices d’induction; l’expérience montre que cette déduction est fausse à partir d’un certain point. Pour

Les courbes de la figure J ne sont vraies que si la

capacité du condensateur est grande. Des que nous

atteignons la capacité la plus favorable et lorsque nous

sommes en dessous, nous remarquons unc première

une bobine donnée nous n’avons, en général, pas iiitérèt à diminuer la self-induction parce que l’énergie emmagasinée est proportionnelle à ce coefficient. donc

en le réduisant nous diminuerions reflet utile ; il ne

nous reste donc, comme facteur réglable, que la capa-

cite du condensateur. la théorie nous apprend que 1 a

force électromotrice secondaire ou la longueur d’étin-

celles qui nous lui-t a l’apprécier, doit suivre la loi

exprimée par la courbe 13 de la figure ’2, tandis que

l’expérience nous montre clairement qu’il y aune

anomalie : les oscillations ne décroissent régulière-

ment qu’à partir de la seconde élongation, figure 7 ; l’amplitude de la première demi-oscillation est toujours beaucoup plus grande que ne le voudrait le rapport

constaté entre les suivantes. Une seconde anomalie est

celle-ci : la première demi-oscillation est souvent inter- rompue par un point de rebroussement de la courbe, et si l’on trace une seconde courbe joignant les sommets

des oscillations, on Noit le prolongement de cette

courbe atteindre le point de rebrou ssement, comme le montre la figure 7.

L’observation de l’interrupteur lui-même esi aussi

ntéressante : tandis qu’avec les grandes capacités

l’étincelle (lui se produit toujours entre les points de

contact est assez faible, on la Boit augmenter a mesure

que la capacité diminue, et quand celle-ci est nulle,

1 étincelle de l’interrupteur devient considérable; elle

l’orme comme une flamme, et on n’obtient, au secon-

daire, qu une étincelle relativement courte.

Il y a une relation directe entre l’étincelle de 1 in-

tcilupteur et les anomalies constatées ci-dessus. Il

faut toujours se rappeler qu il y a un rapport constant

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entre les forces électromotrices induites dans les deux circuits, déserte qu’il existe dans le primaire et entre

les points de contact de l’interrupteur des différences de potentiel qui, an bout d’un quart de période, c’est-

à-dire en très peu de temps atteignent des valeurs considérables. Au moment de la rupture. les con- tacts KK’ (fig. 1) qui fermaient le circuit ne s’éloi- gnent pas avec vitesse infiniment grande; ils sont au moment où la force électromotrice de self- d’induction est maximum, à une distance assez faible pour qu’une étincelle puisse jaillir entre eux en dépen-

sant une partie de l’énergie disponible, ee qui réduit

d’autant l’effet utile de la-bobine.

Pour donner une forme concrète à ce qui précède,

prenons un exemple pratique: une bobine donnant 25 centimètres d’étincelles développe une force élec- tromotrice d’environ 100 à 150 000 volts et comme elle a à peu près 200 fois moins de tours au primaire;

la force électromotrice de self-Induction atteint de 500

à 750 volts, au bout d’un temps égal à un quart de période des oscillation ; celles-ci étant de l’ordre du millième de seconde c’est donc un quatre-millième

de seconde après la rupture que t’t’ maximum est atteint. voyons maintenant quel est le le chemin par-

couru par le contact mobile de l’interrupteur Ii pen- dant ce temps. Supposons un interrupteur à marteau dans lequel le déplacement total du contact n’atteint

pas un millimètre ; si cet interrupteur donne 30 inter- ruptions pal’ seconde, nous pouvons facilement cal- culer que sa itesse la plus grande atteindra environ 150 millimètres par seconde; donc, au moment du maximum de la force électromotrice de self-induction la distance entre les deux contacts sera inférieure

à 4 100 de millimètre ! Ce que l’on sait des différences

de potentiel nécessaires pour faire jaillir une étincelle spontanément entre deux conducteurs montre qu’il y

a, dans ces conditions, autant de chances de voir une

étincelle jaillir à l’interrupteur qu’entre les bornes du secondaire.

C’est au moment où l’étincele éclate à l’interrup-

teur que se produit le crochet de la courbe d’intensité :

or ce crochet ne coincide jamais avec le moment où

se produit la rupture géométrique du circuit : de même il est facile de constater le retard de l’étin-

celle de l’interrupteur . En observant cette étincelle au

miroir tournant on constate qu’elle éclate plus ou

moins longtemps après la rupture géométrique. selon

les conditions de l’expérience. C’est à ce retard que

l’on doit de pouvoir se servir de la bobine d’induction En effet si l’étincelle se produisait dès le commence-

ment de la rupture, elle allumerait une sorte de petit

arc qui faciliterait le passage du courant fournit par la

source E . de sorte que la variation de l’intensité serait ralentie et les effets d’induction beaucoup dimi-

nués. Au contraire, l’étincelle en retard sur

la rupture anit à un moment où la distance est

déjà trop grande pour que l’arc s’allume : le conden- sateur seul qui est chargé à un potentiel égal à la

force électromotrice de self-induction se décharge

par l’étincelle ; il en résulte pendant un temps très

court un arrêt de la variation de l’intensité : ensuite

les choses recommenceront comme si la rupture s’était produite seulement pour une intensité correspondant à celle du point de rebroussement. Pendant la décharge

du condensateur, la force électromotrice de self-

induction est complètement annulée (fig. 8 : elle re-)

monte ensuite pour atteindre, après un temps égal à

un quart de la période d’oscillation, un nouveau

maximum plus faible que celui qu’elle aurait atteint s’il n’y avait pas eu d’étincelle, mais quand ce maxi-

mum est atteint, il est clair que la distance des con- tacts est plus grande que la première fois et, par*

conséquent, elle peut être suffisante pour s’opposer

an passade d’une nouvelle étincelle: loute d’énergie disponible reste donc pour la décharge utile au secon

daire.

Nous avons vu que le fait de diminuer la longueur d’étincelle second aire, sans rien changer d’autre part

réduit l’étincelle à l’interrupteur : cela se comprend facilement par la théorie ci-dessus car dès qu’une

étincelle éclate dans un des circuits l’énergie emma-

gasinné disparait en partie en se dispersant là où elle

trouve la moindre résistance relative

L’anomalie que nous avons citée relativement à l’amortissement des oscillations tient à la même

cause. L’énergie emmagasinée dans la bobine est à

chaque instant proportionnelle au carré de l’intensité du courant primaire : dans les oscillations quand

l’intensité s’annule l’énergie ne disparait pas elle s’emmagasine dans le condensateur pour repasser ensuite dans la bobine et ainsi de suite tant qu’elle

n’est pas entièrement absorbée par l’échauffement du

circuit. Dès que par le fait d’une étincelle une partie de l’énergie est dépensée brusquement il est évident

que l’intensité maximum obtenue à l’oscillation sui-

vante ne peut pas atteindre la valeur qu’elle aurait du

porte. On observe donc que la première

on a une amplitude très différente des

autres pace que celles-ci partent d’une intensité ini-

(7)

tiale plus faible qui est celle du point de rebrousse- ment.

Si nous augmentons la capacité du condensateur, .

nous diminuons les forces électromotrices induites, mais comme nous retardions le moment où elles

atteignent leur maximum, nous pouvons néanmoins réduire l’ étincelle de rupture, de sorte que la force électromotrice secondaire obtenue après, cette étincelle peut encore être plus élevée qu’elle ne l’ était pour

une capacité plus faible. Cependalt, li mesure que

nous augmentons la capacité cette action favorable

devient de plus eii plus faible et elle finit même par n’être plus sensible du tout, de sorte que la longueur

d’étincelle qu’il est possible d’obtenir au secondaire

diminue conformément à la théorie.

Il est nécessaire de beaucoup insister sur le rùle de

l’étincellc de l’interrupteur, car c’est à elle que l’on doit toutes les difficultés de la théorie des bobines ; il

serait facile sans cela de calculer les forces électro- nlotrices développées et on pourrait déterminer à l’avance les dimensions les plus favorables dans

chaque cas, tandis que cette étincelle nous oblige a

recourir à l’empirisme.

Nous pouvons maintenant nous faire une idée assez

simple de cc qui se passe dans le secondaire. Nous

avons vu que la courbe des différences du potentiel

aux bornes du primaire était semblable â la courbe

des forces électromotrices secondaires, de sorte que

nous pouvons nous en servir. Prenons un exemple :

la force électromotrice à la rupture présente la forme générale donnée par la figure 9. Si la distance entre les conducteurs bb’ (fig. 1) est telle que la diffé-

rence de potentiel nécessaire pour l’étincellc soit

égale a V1, nous voyons que cette valeur est obtenue seulement au sommet de la courbe, c’est à CC 1110-

ment que l’étincelle éclate en déchargeant les conduc-

teurs bb’, puis ensuite, comme la durée de cette

étincelle est très courte, les con- ducteurs se rechargent, mais ils

ne peuvent atteindre qu un poten- tiel moindre yue Y,, il ne se pro- duit donc qu’une seule étincelle.

Si, au contraire, nous rapprochons

bb’ de manière que la différencé de potentiel nécessaire ne soit

plus que V2, ce potentiel est at-

teint rapidement et une première étincelle se pro-

duit, puis les conducteurs se rechargent, B’2 est de

nouveau atteint et il se produit ainsi une succession

d’étincelles jusqu’à ce que l’énergie totale soit dis-

sipée.

selon que l’étincelle est simple ou nlultiple, à chaque rupture, son aspect change et aussi quelque-

fois ses propriétés. L’étincelle simple est générale-

ment blanche et produit un bruit sec ; lorsque V2 est

très petit on constate au contraire yllu l’étincelle

devient jaune ou rougeàtre aBec un noyau blanc plus

ou moins intense et elle est plus silencieuse.

Il e;t difficile de se rendre compte directement des

phénomènes dont le secondaire est le siège, car

ceux-ci ont généralement une durée trop courte pour èlre analysés au moyen des oscillographes. Tout ce

que nous pouvons dire de certain c’est qu’a chaque

étincelle, tant à l’interrupteur qu’au secondaire, il y

a une dépense brusque d’une partie de l’énergie, par

conséquent la variation du courant primaire subit un

arrêt momentané et en même temps les forces élec-

tromotrices induites s’annulent. Nous pouvons coin- stater aussi que quand la bobine fournit des décharges disruptives : étincelles, décharges dans les tubes

cathodiques, la durée du phénomène lltile est très

courte vis-à-vis de la période de l’interrupteur, mais

elle gagne en intensité ce qu elle perd en durée est

c’est ce qui explique que les décharges peuvent pro- duire des effets mécaniques qui exigent des puissances considérables, comme de percer des blocs de verre par exemple.

Examinons maintenant ce qui se produit lorsque l’interrupteur mécanique qui nous avait scrv i jus- qu’ici est remplacé par un interrupteur électrolytique.

Le dispositif est plus simple puisque l’interrupteur

se réduit, dans le ivehnelt, a un fil de platine qui émerge d’un tube de verre plongé dans un bain

d’eau acidulée, dans lequel plonge également une lamie

de plomb (fig. 10); il n’y a pas de condensateur aux

bornes de l’interrupteur. Quand le fil de platine

est anode, c’est-à-dire relié au pôle positif de la

source, lc courant est interrompu un très grand

nombre de fois par seconde. L’anode émet uite

lumière rosée particulière et fait entendre un bruit qui correspond à la fréquence des interruptions. Des

étincelles nom-

breuses éclatent

aux bornes du secondaire.

Quand on ob-

serve à l’oscil-

lographe le cou-

rant qui tra-

verse une bo- bine actionnée par un inter- rupteur Weh- neit, lorsque la

source du coll-

donne une centaine de Bolts, on est frappe par le

grand nombre d interruptions obtenues ; on constate qu’il n’y a pas d’oscillations à la rupture et que celle-ci n’est pas toujours complète. Si l’étiiicelle produite au

secondaire est assez courte, elle a l’aspect d’une

chenille de feu qui se résout en une multitude d’étin-

celles blanches lorsqu’on souffle sur elle. Cette Baria-

(8)

tion de l’étincelle se réperente sur le courant induc-

leur ; on constate qu’avec l’étincelle whenillé les inter- rutpions sont plus fréquentes qu’avec les étincelles

blanches et souvent la rupture du circuit n’est pas

complète dans le premier cas fig.11

La forme du courant à l’établissement montre que pour une surface de platine donnée l’intensité maximum obtenue est à peu près constante, quelle que soit la

force électromotrice de la source et la self-induction de la bobine, tandis que si la surface de platine

augmente les interruptions deviennent moins fré-

quentes en même temps que l’intensité maximum

s’élève ; la figure 12 montre quelques uns des effets

donnant à l’anode la teinte rosée que nous avons signalée plus haut. Cette étincelle doit rétablir circuit et comme celle éclate au moment où l force

électromotrice est suffisament grande pour percer la

couche de vapeur . on comprend que l’intensité ne

tombe pas toujours jusqu’à zéro

La grande fréquente des interruptions obtenues

tient à deux causes : d’abord il

rupteurs on emploi généralement des sources de

force électromotrice plus élevée avec un résistance

de circuit égale à celle des bonbines ordinaires, et

ensuite, à cause du très faible intervalle qui existe entre la rupture et la fermeture suivante. Le cou-

rant secondaire développé au moment où l’étincelle éclate produit, pa!’ induction dans l,’ circuit pri-

maire, une force électro-motrice qui ajoute à celle

de la source et favorise l’etablissement du courant.

Cette dernière action est bien visible sur la figure 12.

t’;ir On voit que dès que l’étincelle est souf- flée, c’est-à-dire quand son intensité tllilllllilt’, les

interruption sont moins fréquentes parce que 1 ( , courant augmente moins rapidement

que l’on obtient nl l’aidant varier les différents facteurs.

L’aspect des courbes du courant à la rupture ou, plus exactement à la période décroissante, montre qu’il est ;1 peu près impossible de déterminer à l’avance les force électromitrices développées: sont ce que l’on peut dire sur ces interrupteurs, c’est que le phénomène est d’origine thermique. Il éxiste entre le platine (II le liquide de l’interrupteur Wehmelt une résistant variable, assez grande pour que le passage

du courant crée à ce point un échauffement suffisant pour volatiliser le liquide: 11111’ couche de vapeur se forme autour de l’anode qui tend à isoler le platine

du liquide 1’1 a interrompre le courant. La force élec-

tromotrice de self-induction développée Il Ir cette

variation brusque de l’intensité est telle qu’une étin-

celle éclate en partant la couche de vapeur et en

Comme on le sait l’interrupteur électrolytique a un très mauvais rendement qui s’explique si on mesure

la quantité d’énergie qui est dépensée dans l’inter- rupteur lui-même (ln observe souvent q lit cette

quantité représentent plus de 80 pour 100 de l’éner-

gie totale.

Bien que la théorie des interrupteurs électrolytiques diffère sensiblement de celle des interrupteurs méca- niques, on peut dire que les effets produits ;111 secon-

daire sont analogues dans les deux cas, mais la diffé-

rence entre les forces électroniques de fermeture et

de rupture est moins grande avec le Wehnelt qu’avec

les interrupteurs mécaniques, à cause de la rapidité

avec laquelle le courant s’établit.

H. Armagnat.

Chef du laboratoire des ateliers Carpentier.

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