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(1)

Document de

La Banque Mondiale

A N'UTILISER QU'A D E S FINS OFFICIELLES

RAPPORT D'ACHEVEMENT DE PROJET

REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES SAVANES DU NORD-EST (PRET 1827-IVC)

LE 23 DECEMBRE 1992

Division des op6rations agricoles

Departement Afrique occidentale et centrale

TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TlTRE D'INFORMATION

i

Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte. et ne peut itre utilise par ses destinataiies que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. S a teneur n e peut itre autrement divulgutie sans I'autorisation de la Banque Mondiale.

Public Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure AuthorizedPublic Disclosure Authorized

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L'unitd mondtaire: le franc CFA (FCFA)

BETPA

-

BNDA

-

CAA

-

CE

-

CIDT

-

DSREA

-

TRE

-

FAC

-

IDESSA

-

FIDA

- -

RAP

-

SAR -

S ATMCI

-

SODECI

-

SODEPALM -

SODERIZ -

USAID

-

1980 21 1 FCFA = 1 dollar EU 1981 272 FCFA = 1 dollar EU 1982 329 FCFA = 1 dollar EU 1983 381 FCFA = 1 dollar EU 1984 437 FCFA = 1 dollar EU 1985 449 FCFA = 1 dollar EU 1986 346 FCFA = 1 dollar EU 1987 301 FCFA = 1 dollar EU

' <

ABREVIATIONS

Bureau d'etudes techniques des projets agricoles Banque nationale pour le ddveloppement agricole Caisse autonome d'amortissement

Conseil de l'entente

Compagnie ivoirienne pour le ddveloppement des textiles Direction des statistiques rurales et des enquetes agricoles Taux de rentabilite economique

Fonds d'aide et de cooperation Institut des Savanes

Fonds international pour le developpement agricole Rapport d'achevement du projet

Rapport d'evaluation

SociCtd d'assistance technique pour la modernisation agricole de la CBte d'lvoire

SocidtC de distribution des eaux en CBte d'lvoire Socidte de ddveloppement et d'exploitation du palmier SocidtC de ddveloppement de la riziculture

United States Agency for International Development

ANNEE FISCALE Etat ler janvier

-

31 decembre CIDT ler octobre

-

30 septembre

(3)

POURUSAGE OFFICIEL

MEMORANDUM AUX ADMINISTRATEURS ET AU PRESIDENT

OB JET : Rapport d'achevement du Projet de developpement rural intbgr6 des savanes du nord-est de la Cdte d'Ivoire (Prgt 1827-IVC)

Vous trouverez ci-joint un exemplaire du rapport intitule "Rapport d'achevement du Projet de developpement rural intBgr6 des savanes du nord-est de la C8te d'Ivoire (Prgt 1827-IVC)" dtabli par le Bureau regional Afrique et dont la Partie 11 a bt6 fournie par 1'Emprunteur.

Ce projet pilote a mis l'essai des systemes culturaux amdliords et differentes approches de la recherche appliquee et de la prestation de services agricoles aux agriculteurs. I1 a aussi dtSvelopp6 l'infrastructure dans une region pauvre et isoltSe. Bien que ses rBsultats soient limithe pour les composantes crbdit, coop6ratives et suivi et Bvaluation, ils sont satisfaisants pour lea composantes recherche appliquee et vulgarisation. Des pratiques culturales plus productivee combinant la culture du coton et des cultures vivriGres ont 6ttS diffusdes aupres d'un grand nombre d'agriculteurs. Les enseignements tires des activites de recherche appliqube et de vulgarisation, ainsi que de l'entretien de l'infrastructure, ont 6th integres dans plusieurs projets de portde nationale.

Les resultats du projet sont consid6r6s c o m e satisfaisants et durables.

L e rapport d'achevement du projet est instructif et complet. Aucune dvaluation retrospective n'est prevue.

Piece jointe

Le present document fait l'objet d'une diffusion restreinte. I1

ne peut gtre utilisd par ses destinataires que dans l'exercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut gtre

divulguee sans l'autorisation de la Banque Mondiale.

(4)

RAPPORT D'ACHEVEMENT DE PROJET REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES SAVANES DU NORD-EST (PRET 1827-IVC)

TABLE DES MATIERES

. . .

Preface

. . .

Resume de 1'Bvaluation retrospective

PREMIERE PARTIE: EXAMEN DU PROJET DU POINT DE 1

.

Identit6 duprojet

. . .

WE DE LA BANQUE

. . . . . .

2 GBneralites

. . .

3

.

Objectifs et description du projet

. . .

4

.

Conception et description du projet

. . .

5

.

Execution du projet

. . .

6

.

Resultats obtenus par le projet

. . .

7

.

Durabilitgduprojet

. . .

8

.

Rdsultats obtenus par la Banque

. . .

9

.

RBsultats obtenus par l'emprunteur

10

.

Rapports entretenus dans le cadre du projet

. . . . . .

11

.

Services deconsultants

. . .

12

.

Documents et donnees du projet

. . .

IIEME PARTIE: PERSPECTIVE DE L'EMPRUNTEUR

. . .

IIIEME PARTIE: INFORMATIONS STATISTIQUES

. . .

Tableau 1: PrBts de la Banque

. . .

Tableau 2: Calendrier du projet

Tableau 3: DBcaissements du prOt

. . .

Tableau 4: CoQts et financement du projet

. . .

Tableau 5: RBsultats du projet

. . .

Tableau 6: Situationdes clauses

. . .

Tableau 7: Utilisation des ressources de la Banque

. . .

MAP: BIRD 13826

(5)

PREFACE

Ce document constitue le rapport d'achevement du projet (RAP) de ddveloppement rural intdgrd des savanes du nordest en CBte d'Ivoire au titre duquel le Pret 1827-IVC, d'un montant de l'equivalent de 9.4 millions de dollars EU, a etd approuve le 27 mars 1980. Le projet a dtB cofinance par le Conseil de l'entente B travers ses Fonds d'entraide et de garantie qui, en fait, utilise des fonds provenant du FAC et de 1'USAID. Le montant fourni par le FAC etait l'dquivalent de 1.4 millions de dollars EU, et celui de 1'USAID l'dquivalent de 3.7 millions de dollars EU. A la cldture du projetqe 30 septembre 1987, deux ans a p r h la date de cloture initiale, le gros du pret avait etd dkaisse. A p r h le denier decaissement du 26 avril 1988, le restant, de 539.136,39 de dollars EU,' aiet6 supprime.

Le preface, le resume de l'dvaluation retrbspective ainsi que la premiere et troisieme partie du RAP ont dtd redig& par la Division des opdrations agricoles du Departement de I'Afrique occidentale et centrale, et la deuxieme partie par l'emprunteur. Le gouvernement et la CIDT, l'agence responsable de l'exdcution du projet, ont examine la premiere partie et ont dome leurs cornrnentaires lors d'une reunion tenue en fdvrier 1992. Ces comrnentaires ont CtC incorporh dans la premiere partie du rapport. Les bailleurs de fonds n'ont pas fourni de comrnentaires.

Le RAP est base, entre autres, sur le Rapport d'dvaluation, 1'Accord de prtt, les rapports de supervision, le rapport d'dvaluation B mi-parcours, les correspondances entre la Banque et l'emprunteur, ainsi que des etudes independantes. Une mission de courte durBe a dte effectude en janvier 1992 pour mettre B jour les renseignements.

(6)

- iii -

REPUBLIOUE DE

COTE

D'TVOIRE

7

RESUME DE L'EVALUATION RETROSPECTIVE

1. Cette operation pilote visait 2 obtenir des renseignements sur les systkmes agricoles les potentialitds de la region et la rhction des fermiers aux nouvelles cultures et technologies en vue d'une strategic de developpement economique et social de cette region pauvre au fin fond de la Cote d'Ivoire. L'objet du projet, ainsi que sa conception, se visaient sur le developpement de la production des cultures vivrikrss grace aux methodes agricoles ameliorees, et 2 la commercialisation. Les services de stockage, le rbeau de routes d'accks et I'approvisiomement en eau ont Cte ddveloppb dans le but b"ame1iorer la vie quotidieme des paysans.

Bilan de l'execution

2. L'execution du projet s'est bien dCroulee. S a reussite est encore plus evidente dans les domaines de la recherche appliqude, des services de vulgarisation, de la promotion de la traction animale et de l'infrastructure rurale., Un programme de recherche appliquee ou adaptde de grande envergure sur les stations de recherche decentralisees a permis de tester et d'introduire des nouvelles varietb de cultures vivrikres et des programmes techniques simples. Un systkme efticace de vulgarisation a Ctt? Btabli dans la zone du projet et, suite 2 I'introduction favorable de la production du coton en 1984, la traction animale a comu un essor considerable. De mCme, un programme important d'infrastructures (construction de routes d'accb, approvisiomement en eau aux villages, developpement des bas-fonds) a ete mis en oeuvre, ce qui a eu un effet remarquable et important sur le developpement de la zone et sur les conditions de vie de la population locale.

3. La performance du trait agricole s'est aver6 le domaine le plus faible, car le niveau de recouvrement de coats etait trks bas. Les domaines du developpement cooperatif et du suivi et de l'evaluation ont aussi laisse 2 dbirer. Le projet n'a pas r6ussi 2 augmenter la base economique ni la viabilite financikre des cooperatives regionales parce qu'il n'a pas pus assurer aux cooperatives une position de force dans le marche des cultures vivrikres ou creer de nouveaux marches. Le bureau charge du suivi et de I'bvaluation n'a pas fourni les renseignements necessaires pour mieux comprendre les systkmes agricoles et evaluer les effets du projet.

L'entretien des infrastructures physiques mises en place par les agences publiques dans le cadre du projet (notamment les routes d'accks) et les populations (puits villageois) n'etait pas adequat.

4. La performance de la CIDT en tant qu'agence d'execution du projet etait nettement satisfaisante, ainsi que celle de I'IDESSA, responsable de la realisation du programme de recherche. Par contre, la performance de la BNDA, du Ministere des travaux publics et de la SODECI etait maiocre, ndcessitant I'intervention de la CIDT pour assurer le bon deroulement du projet. Au niveau du gouvernement central, les procedures lourdes de passation des march&

et de decaissements ont egalement entrave l'exdcution du projet. La performance de la Banque etait, en general, adequate, malgre son incapacite 2 reconnaitre le potentiel du developpement de

(7)

1'8evage et de la production du coton lors de 1'6vduation et durant I'examen 2 mi-parcours.

L'introduction du coton en 1984 est devenue un facteur tr&s important dans le developpement de la region.

5. Les objectifs de nature physique du projet ont Btd atteints. A la fin de la periode d'exkution, les services de vulgarisation avaient atteint 6.500 fermiers, soit 20% du nombre total de la zone et plus de trois fois la cible de 2.400 de 1'6valuation. Les fenniers ont, en general, bien r e p les variet6 adliorees introduites dans le cadre du programme de recherche et developpement. Cependant, les fermiers ont limit6 l'application des programmes techniques visant Isintensification de la production par I'utilisation des intrants modernes au coton (pour lequel existaient des debouch6 sQrs et lucratifs), et, d m une moindre mesure 2 la riziculture.

La supeficie de la zone r&erv&

a

la culture du coton est pass& de 60 ha en 1984 2 plus de 2.000 ha en 1987. La reussite de la traction animale est en grande partie due au developpement de la production du coton. 230 fermiers possedaient de materiel de traction animale

a

la fin du projet par rapport aux 90 estim6 lors de l'evaluation. L'ouverture d'environ 380 km de pistes d'acch a encore d$asse I'estimation he280 km donnde lors de l'evaluation, et 90 puits ont 6td construits par rapport aux 60 estimk. Le projet a eu un effet remarquable sur le coton, principalement et, en second lieu, sur la productiori du riz. Quant aux autres cultures, son effet n'a pas 6t6 evident. I1 a permis de relever les connaissances socio-economiques ndcessaires pour definir une strategic claire pour le developpement de la region l'avenir. Toutefois, on estime que les revenus agricoles de la region ont connu une hausse d'environ 10% depuis I'ex6cution du projet, et que les populations locales ont beneficie enormement de sa composante infrastructure.

Viabilite

a

lone terme

6. Les services de vulgarisation fournis par la CIDT et initib dans le cadre du projet sont actuellement bien etablis dans la region nord-est et sont pleinement integrh dans 190rganisation de la CIDT. Le nombre de fermiers recevant les services de vulgarisation n'a pas c a s e d'accroltre et la superficie de la zone rkervee 2 la culture du coton a double depuis la fin du projet, passant de 2.000 ha en 1987-88

a

presque 4.000 ha (pour p r h de 5.000 fermiers) en 1989-90. Toutefois, le developpement des cooperatives, les dispositions pour faciliter la commercialisation et le credit, ont realis6 peu de progrh. L'entretien des infrastructures mises en place au cours du projet constitue toujours un problkme, car les finances publiques soufient de la crise budgetaire que traverse actuellement le pays. D'autre part, les puits construits au cours du projet sont en train d'&tre rehabilitb dans le cadre d'un programme national finance par la Banque qui met l'accent sur la participation entiere des populations beneficiaires dans l'entretien des puits.

Resultats et enseianements tic& du ~ r o i e t

7. Les rhultats c l k du projet sont r&um& cidessous:

(a) Dans le cas d'un projet d'essai, il faut de la flexibilite d m l'execution ainsi que l'etablissement des systkmes de suivi et d'dvaluation t r b efficaces permettant de s'adapter aux conditions diffdrentes et de profiter des opportunitb imprevues.

(8)

(b) Les fermiers n'adopteront des technologies plus risquees requdrant I'utilisation des intrants plus modernes que si la qualitd du programme technique proposd est adeuate et, ce qui est plus important, s'il existe des debouch& sOrs et lucratifs pour l e u production accrue.

(c) Les agences publiques ne sont pas en mesure de concurrencer les opdrateurs privh dans le domaine de la production agricole, surtout pour ce qui est des cultures vivrikes. Elles ne devraient pas s'y attarder.

(d) La modernisation des systbmes agricoles par le biais d'investissements exigeant du credit n'est possible que si les cultures commerciales apportent les revenus ndcessaires et s'il existe un mdcanisme apprqaride pour le recouvrement du credit.

(e) Dans les zones qui .n'ont jamais fait l'objet des programmes relatifs au ddveloppement, ou dpu le cas de l'introduction d'imporkuttes innovations, il importe de proceder 2 des sondages sociologiques afin d'dvaluer l'attitude et les contraintes des fermieis Ces sondages peuvent c r k r des imperfections s'ils ne sont pas correctement mends.

.

(0

La participation des bdndficiaires est requise si l'on veut s'assurer de l'entretien des infrastructures rurales (notamment l'approvisiomement en eau, les bas-fonds, les pdrimktres irriguds.. .).

(9)

REPUBLIOUE DE COTE D'IVORE PR E T D E D E

p

PREMIERE PARTIE: EXAMEN D U PROJET D U POINT DE W E DE LA BANOUE

Nom: Projet de ddveloppement rural intdgrd des

savanes du nord-est

Numero du prCt: 1827-IVC

Vice-Prbidence regionale: Region Afrique

Pays: La Republique de CBte d'Ivoire

Secteur: \ Agriculture

Sous-secteur: DCveloppement rural

' <

2.01. Obiectifs du dt2velo~~ement du secteur. Au moment d e I'identification du projet vers la fin des annees soixantedix, la stratdgie du gouvernement pour le ddveloppement agricole etait passe d'une stratdgie axde sur la promotion de quelques cultures destindes 2 l'exportation et du bois, a la diversification de la base de production agricole. Cette diversification incluait les cultures vivribres ainsi bien que d'auues cultures destindes 2 l'exportation. La nouvelle stratdgie visait aussi

a

r6duire les diffdrences de revenus entre regions, 2 elargir l'exploitation agricole dans les zones rurales negligees afin de minimiser la pauvret6, et 2 inciter les jeunes Ivoiriens 2 rester dans le secteur agricole pour ralentir ainsi l'exode rural. Comme eldment cle de cette stratdgie, la SODEPALM (responsable pour I'huile de palme dam la region du sud), la SATMACI (responsable pour le cafe et le cacao dans la region du sud et du centrale), et la CIDT (responsable pour le coton au nord) devaient assurer le ddveloppement rural dans leurs regions respectives. L e projet a etd conqu afin de mener 2 bien la politique du gouvernement dans une des regions les plus pauvres de la Cote d'Ivoire.

2.02 Politiaues. Les politiques principales du gouvernement avaient tendance 2 protdger les prix

a

la production et les revenus des fermiers contre les fluctuations des prix du marche international, 2 promouvoir le developpement regional equilibrd en s'appuyant sur de vastes programmes rkgionaux d'investissement public et 2 promouvoir les petites entreprises. Les entreprises agricoles et les plantations ont tire profit de cette politique qui a facilite l'accks au trait pour certains investissements du secteur privd. La politique foncibre a permis la conversion des zones forestibres en zones cultivables. La liberalisation de I'imrnigration a d o m e suite au flux d'un bon nombre de travailleurs provenant des pays limitrophes afin de travailler dam le secteur agricole, fournissant ainsi une main d'oeuvre peu chere et abondante. Ces facteurs ont tous contribue 2 la croissance rapide de ce secteur, surtout dans la region du sud qui est Ccologiquement plus favorable, mais aussi dans la region des savanes avec la promotion de la culture du coton et l'utilisation de la traction animale. Malheureusement, la region du nord-est du pays qui est eloignde et peu peuplde, n'a guere connu un tel ddveloppement.

(10)

2.03.

0 . . .

Les objectifs du projet ainsi que la conception etaient etroitement l i b 2 la politique gdndrale du gouvernement. Le projet

devait bdndficier aux fermes familides dans une des zones les plus i s o l k et pauvres, afin de reduire les differences de revenus entre la region et le r a t e du pays. Le revenu par habitant correspondait au quart de la moyenne nationale et etait 20% en dessous du niveau de revenu des pauvres dans les zones males. Le projet devait aussi se centrer sur les cultures vivrikres, tout en reduisant la ddpendance accrue du pays sur les importations alimentaires.

3.01.

gbiectifs.

Le manque de donudes de base agronomiques et socio-dconomiques, et l'incertitude quant

a

la reaction des fermiers aux nouvelles technologies agricoles, expliquent pourquoi le projet a dte conGu en tant que premikre phase d'un projet de developpement de nature pilote. Le but etait de collecter toutes les d o m h sur les systhmes agricoles et sur la situation socio4conomique afin de poser les bases d'un developpement fond4 sur une production accrue des cultures vivrikres. Le projet visait aussi tester et

a

amplifier les technologies simples afin d'amdliorer la productivitd des fermiers. A cette fin, on a insist6 sur la rdalisation des Ctudes de base, des sondages, de la recherche appliqude et sur le suivi et l'evaluation. Etant dome que les rbultats des composantes agricoles n'aurait pas dtd mis en evidence tout de suite, il existaient aussi des investissements dans le cadre du projet dans I'infrastructure rurale (routes d'accks et approvisiomement en eau au niveau des villages) qui auraient eu un effet imrnediat dans la mesure oh une grande partie de la population totale de la zone, c'est-adire 250,000 (estimation de l'dvaluation), en bdndficiaient.

3.02. Com~osantes. Le projet, qui devait etre execute au cours de cinq ans, comprenait:

(a) trois composantes agricoles:

(i) les services de vulgarisation, de crMit et de commercialisation pour permettre la culture du riz du bas-fond et autres cultures vivrikres; et incitation des fermiers utiliser la mdthode de traction animale.

(ii) le d6veloppement des bas-fonds et la raabilitation d'un petit perimktre irrigue (Kpoda) et provision de services de vulgarisation, de credit et de commercialisation pour le riz et autres cultures aux fermiers des pdrimktres irriguks; et

(iii) une demonstration pilote et une composante de vulgarisation en vue d'amdliorer l'agriculture pluviale traditiomelle dans les montagnes;

(b) la recherche appliquee et les essais sur terrain, y compris:

(i) l'dtablissement d'une unite pour la recherche appliqude et cinq stations d'essais sur le terrain;

(ii) I'amClioration du rQeau de la CIDT dans les savanes du nord et du centre.;

(c) le developpement des activith coopdratives, surtout dans le domaine de la commercialisation de cultures vivribres;

(11)

(d) l'am6lioration de 272 routes d'accb;

(e) l'am6lioration de l'approvisiomement en eau au niveau des villages; et

(f) l'dtablissement d'une unite de suivi et d'evaluation ainsi que la ruisation de sondages et 6tudes, incluant la preparation d'un projet de suivi.

4.01. A l'origine de la conception du projet se trouve un rapport du Ministke de l'agriculture qui en 1975 examinait une nouvelle strategie de developpement pour la region des savanes du nord-est. Deux missions d'identification se sont rendues en CBte d'Ivoire (une conduite par la mission rbidente de la Banque mondiale et l'autre par le BETPA, l'agence chargee de la planification et de la preparation des projets au sein du Ministkre de l'agriculture. Bien que la preparation ait dt6 dtroitement suivie par la mission rbidente, l'dvaluation du projet n'a pas etd facile et il a dtd ndcessaire d'effectuq deux missions complktes. L'envergure de la proposition initiale du projet etait jugee trop arnbitieuse pour un projet de nature pilote. D'autre part on estimait que la mise en vigueur du projetaurait requis l'dquivalent de 40 millions de dollars EU.

Par consequent, le projet a dtt? reduit et un montant de 21 millions de dollars EU a ete approuve.

Toutefois, certains participants aux reunions qui orrt eu lieu la suite de la mission d'dvaluation ont jug6 que la somrne etait toujours trop dlevee pour une base de donnees aussi modeste.

4.02. I1 arrive souvent que lorsque les projets d e developpement rural sont mis en vigueur, la structure institutiomelle change. Ceci n'a pas dtd le cas cette fois et l'execution du projet a ete pleinement intdgree dans les structures institutiomelles existantes. La Compagnie ivoirieme pour le developpement des textiles, dont le mandat avait ete modifid en 1978 pour lui permettre de promouvoir tout developpement rural dans la region des savanes, etait responsable de l'execution du projet. Au sein de la CIDT, on traitait l'execution du projet cornme une activitd normale de la compagnie, approche qui s'est averde appropride et efficace.

4.03. La CIDT a transfer6 l'ex6cution de plusieurs composantes du projet

a

d'autres institutions nationales (recherche, developpement des cooperatives, pistes rurales, travaux publics et entretien des puits, et etudes). En general, cette approche a 6te satisfaisante meme si l'on a dQ procede quelques revisions en raison des changements institutionnels intervenus au cours des sept annCes d'execution du projet. Le plus grand problkme d m la gestion du projet par la CIDT fut le manque d'expdrience d m le ddveloppement des cultures vivrikes. L'expCrience de la CIDT portait normalement sur le coton. Par consequent, elle n'avait pas l'habitude d'identifier et de resoudre les problkmes de production ou de commercialisation. Par ailleurs, la structure de la CIDT etait trop centralisde pour l'exdcution rapide d'un projet pilote.

4.04. I1 fut evident, dks le debut de l'execution du projet que l'on avait commis une erreur en excluant du projet 1.a promotion du coton et en fondant la strategie de developpement entikement sur les cultures vivrikres. Cette decision fut le rbultat d'un sondage sociologique regional qui avait conclu que les populations locales etaient fortement opposees A la production du coton

A

cause des experiences traumatisantes de la periode de colonisation. Malheureusement, cette conclusion fut fausse. A cause des difficult& constantes 2 promouvoir les cultures vivrikes on a finalement decide d'introduire le coton dans la zone du projet en 1984. A cause des revenus qu'il apportait, la rdaction des fermiers fut t r h favorable et la production du coton n'a pas tardC B accroitre. Par la suite la traction anirnale a dt6 introduite. Le sondage sociologique n'avait pas identifie les contraintes assocides au dkveloppernent de la traction anirnale qui rbultaient des

(12)

difficult& rencontrh par de nouveaux paysans essayant d'acceder

a

la zone du projet &obi).

La traction animale a implique la stabilisation de I'agriculture, et les populations locales n'ont pas voulu liberer des parcelles de terre a w nouveaux paysans afin qu'ils puissent etablir une base pour leurs cultures.

4.05. D'autre part, le projet avait surestime la capacite du projet de rhoudre les problkmes relatifs

a

la commercialisation des cultures vivrikres. Les fermiers ont eu de sdrieux problkmes

a

trouver des d&oucht% pour la production vivrikre accrue par les systemes traditiomels de commercialisation. Le projet n'a pas rdussi 2 developper d'autres debouch&. Les fermiers n'etaient donc pas enthousiastes augmenter la production en utilisant des technologies plus r i s q u k alors qu'il n'existait pas de march& sQrs offrant des prix lucratifs. Panni les lacunes dans la conception du projet on peut noter le peu d'attention A lafxagilite et prbervation des sols, l'extension sur-estimee proposee pour le perimktre irrigue de Kpoda, et I'absence d'une composante elevage (le betail, les petits ruminants et la volaille) qui sont autant de facteurs indispensables a I'agriculture des petits cultivateurs et pour lesquels la region ofiait des possibilitb de developpement intdreqantes.

5.01. Le pret de la Banque a dte mis en vigueur en dkcembre 1980. La date de cldture du projet a 6t6 report6 2 deux reprises de septembre 1985 2 septembre 1987. Le restant du pr&t de 539,136 dollars EU a etd supprime. Le succh de I'execution du projet est en grande partie dO A la competence technique de la CIDT et

a

sa gestion. Ses atouts les plus importants sont dans le domaine de la recherche appliqude, les services de vulgarisation, la promotion de la traction animale et la r6alisation des infrastructures rurales. Trois poinrs d'observation ont ete instaurb dans la zone du projet afin d'introduire des programmes de recherche appliquee (sous conditions de contrble), et un programme extensif des essais de ferme a ete mis en oeuvre avec 1'IDESSA.

Le projet a Cgalement finance la rehabilitation de dix points d'observation dans d'autres zones de la region des savanes afin de fournir la CIDT et I'IDESSA un rdseau complet des sites de recherche. La CIDT a Ctabli des services de vulgarisation dans la zone du projet conformement aux services offerts dans d'autres zones de la region des savanes. En 1986, les services de vulgarisation ont ete rhrganisb selon le systkme de formation et visite, introduit dans le cadre du projet de la vulgarisation agricole (pret no. 2765-IVC finance par la Banque). La mise en place d'un centre de formation a permis la formation des fermiers dans la traction animale et les fonds necessaires pour le financement des investissements ont 6t6 octroyds. Le programme d'infrastructure rural a ddpasse les cibles fix& lors de I'evaluation pour les routes d'accks, l'approvisiomement en eau, la construction et le developpement des bas-fonds. La CIDT a dQ parfois s'assurer de la reussite de I'execution. Quelques villages se sont organist% pour entretenir les puits construits dans le cadre du projet. Un grand nombre de villages n'ont pas suivi cette voie, ce qui a engendre la cessation de fonctiomement de plusieurs puits.

5.02; Les lacunes principales du projet se trouvent dans les domaines de developpement des coopkratives, de commercialisation des cultures vivrikres, de cr6dit et de suivi et evaluation. Le projet n'a entame le developpement des cooperatives qu'en 1984 et il s'est limit6 2 la formation des directeurs des cooperatives et des employ&, et 2 la mise en place des systkmes de comptabilite plus stirs. Mais le projet n'a pas reussi 2 arneliorer sensiblement la base economique des cooperatives ni leur viabilitt? financiere. La CIDT et Ia BNDA Ctaient chargees des operations de credit pour les intrants agricoles et le materiel des fermes. La performance de la BNDA a Iaisse 2 ddsirer et la CIDT a et6 obligee d'assumer toute responsabilitd pour la distribution du crddit et pour son recouvrement. A cause du manque gCnCral de discipline et de

(13)

la production infdrieure du coton, source de recouvrement du crddit pour la CIDT, on n'a pu recouvrir que 24% du credit, le chiffre le plus modeste de toutes les zones de la CIDT. Malgrd son succks dans le ddveloppement des bas-fonds simples et prix bas, le projet a depensd plus qu'estimb sur la rehabilitation du pdrimktre de Kpoda, car la zone etait plus petite qu'on ne l'avait prkvu. L'entretien du pdrimetre et la gestion des eaux ont egalement pose un probleme

a

cause

du manque de participation effective des fermiers. La performance du bureau de suivi et d'dvaluation du projet n'a pas dtd satisfaisante. Le sondage de base a dtd exkutd, mais n'a pas dtd achevd. Les sondages de suivi ont aussi laissd

a

ddsirer. Par consdquent, on n'a compris que partiellement les systemes agricoles dominants et leur dvolution.

5.03 En juin 1982, la Banque mondiale, 1'USAID et la FACICE ont r d i s e un examen extensif du projet

a

rni-parcours. Malheureusement, le moment n'dtait peut4tre pas propice car l'entrde en vigueur du pret nn'vait eu lieu que 18 mois avant. Toutefois, la conclusion dtait que le concept du projet reposait sur une base solide, meme si le projet n'avait pas encore atteint tous ses objectifs principaux. L'examen a proposd par la suite le renforcement des actions prioritaires, c'est-adire le ddveloppement des cqoperatives, la commercialisation et le crddit, le suivi et l'dvaluation, ainsi que l'administration et les finances. Il a aussi propose l'expansion de l'utilisation de la traction animale, du' ddveloppement des bas-fonds, de la recherche appliqude et de la construction des routes d'accks. Au lendemain de la sdvkre sdcheresse de 1983, les difficult& posdes

a

court terme par la production agricole sont devenues le point de mire, et les problemes de ddveloppement long terme n'ont pas dtd rbolus.

5.04 L'incapacitd de mettre au point la strat6gie initiale de ddveloppement basCe sur le developpement des cultures vivrieres a entrain6 une modification importante du concept du projet en 1984. On a alors decide d'introduire la production du coton dans la zone du projet et de tester ses potentialitb en tant que culture commerciale sur laquelle pouvait se fonder le d6veloppement futur. On a prolong6 le projet de deux ans afin de couvrir la periode d'essai. Une dtude de faisabilitd, de qualit6 mediocre, a CtC rMisCe par des consultants de la firme AGRER pour une deuxieme phase du projet. La preparation dCtaill6e du projet de suivi a Ct6 exCcut6e par le Centre d'investissements de la FAO, et le projet a 6td 6valu6 en 1991 par le F D A .

5.05 Les procddures de passation des marchb, Ctaient longues et lourdes, et ont ralenti l'exdcution du projet. La gestion financiere du projet 6tait faible et les ddcaissements 6taient constamrnent en arriere

a

cause du retard mis

a

procdder les demandes de decaissement. En 1984, un amendement 1'Accord de pret a permis la creation d'un compte sp6cial pour accdlerer les ddcaissements. Cependant, les ressources ne couvraient que deux mois de depenses du projet alors qu'en raison des retards initiaux, il aurait fallu plutbt une s o m e couvrant neuf mois de depenses. La CIDT a rCussi

a

r6gler ce probleme en prCfinan~ant certaines activitb du projet utilisant ses propres ressources jusqu'a 1.0 billions FCFA (Cquivalent

a

3.0 millions de dollars EU).

6. RCsultats obtenus ~ a r le proiet

6.01 Les r6sultats cl& du projet portent sur l'effet de la recherche et de la vulgarisation 'iur la production. L'introduction du coton et la composante des infrastructures ont Cgalement jouC un role important. En gdndral, les objectifs de nature physique ont kt6 accomplis ou les cibles ddpassdes. A la clbture du projet, environ 6.500 fermiers beneficiaient des services de vulgarisation, soit 20% environ du nombre total de fermiers dans la zone et presque trois fois plus que le chiffre estim6 lors de I'6valuation (2.400). La reception des variCtb arndliordes introduites aprks avoir 6tC testdes dans le cadre du programme de recherche et developpement

(14)

etait en general favorable. Par contre, les f e d e r s ont limit6 les programmes techniques visant l'intensification et bas& sur les intrants modernes au coton et au riz, en raison de l'existence des debouch& et l'accbs au trait. Quant aux autres produits vivriers, dont la commercialisation a kt6 faite par des moyens traditio~els, les fenniers Btaient peu dispos&

a

adopter les technologies propos& qui l e u semblaient plus r i s q u k . L'effet des efforts en matiere de vulgarisation etait clairement positif en ce qui concerne la production du coton, et, dans une moindre mesure du riz.

La zone r&erv&

a

la cuIture du coton est pass& de 60 ha en 1984-85

a

2.000 ha en 1987-88.

Le projet n'a pas eu d'effet visible sur les autres produits vivriers.

6.02 Mdme si une evaluation detaillee de la composante de recherche appliqu6e du projet n'etait pas disponible, 2 I'apparence, c'etait un des principaux atouts du projet. Un bon nombre de variet& testees ont ete introduites et ont eu des rbultats favorables. Les activitk du projet dans ce domaine ont contribuk

a

la clarification du concept de recherche appliqude et de son r61e dans le systeme de recherche et vulgarisation. Les lqons t i r h du projet ont ete utiles pour la conception et I'ex6cution du programme global de recherche appliquk de la region entiere des savanes rdalise par la CIDT et I'IDESSA. Environ 380 km de routes d'accks ont 6te construites et entretenues (par rapport aux 280 km prdvus). 92 forages ont 6te construits (par rapport aux 60 envisages), et le materiel pour la tiaction animale a kt6 fourni

a

230 ferrniers par rapport aux 90 envisagQ lors de l'dvaluation. L'ouverture des routes d'accks ont eu un effet important sur le ddveloppement general, comrne sur le ddveloppement de l'agriculture de la zone, et l'approvisionnement adquat en eau a eu un effet benefique sur la situation sanitaire des populations.

6.03 D'aprks les chiffres fournis dans le RAP du gouvernement (IIeme partie), les coots du projet reviement

a

6,s billions de FCFA (equivalent h 18 millions de dollars EU) par rapport h I'estimation de l'dvaluation de 4,4 billions de FCFA (equivalent

a

21 millions de dollars EU).

Au commencement du projet, le taux moyen de change etait de 358 francs CFA contre le dollar par rapport a 210 FCFA I'bvaluation. Cette estimation ne comprend ni les coiits des intrants agricoles ni les coGts des etudes realisees dans le cadre du projet. Si on les inclut, les coots du projet reviendraient h environ 2 1 millions de dollars EU. La Banque a finance environ 47% des coots totaux, 1'USAID 19%, la FAC 4% et le gouvernement ivoirien 30%.

6.04 La valeur de la production agricole accrue au cours de la pdriode de 1980

a

1987 est estimee h environ 4,4 billions de FCFA et la valeur ajoutee environ 4,2 billions. En 1987, la croissance moyenne de revenu par tCte de la population de la zone du projet a ete estimb

a

environ 5.000 FCFA, une augmentation de 10% depuis la mise en vigueur du projet.

6.05 Lors de I'evaluation, une analyse coots-avantages a BtB realisee pour les composantes productives du projet. Le tableau suivant resume les taux de rentabilitd recalculQ de ces composantes. La composante du developpement des bas-fonds et des pdrimbtres irriguh du Kpoda ont des taux de rentabilite negatifs. Ces rQultats montrent que la production du riz pluvial, aux prix et aux niveaux de productivite et d'investissements courants, n'est pas viable dans la zone du projet.

DBveloppement des bas-fonds Perimktre de Kpoda Culture pluviale T

-

1 23.5%

TRE calcule

-

sur 20 ans

-

11%

- sur 25 ans - 6%

(15)

6.06 Le gouvernement avait calcult! le taux de rentabilitt! global du projet en extrapolant la production accrue

a

la suite de l'ext!cution du projet selon une progression linthire, sans compter la recherche et autres coats qui ne sont pas directernent lids la production. Ainsi, le taux de rentabilitg h n o m i q u e du projet etait estimb

a

15% plus sur 15 ans et 20% sur 20 ans, ce qui est une estimation assez optimiste. Elle est bas& sur des benefices des cultures traditionnelles exagerk (surtout les ignarnes) et la production du riz pluvial est extrapol& sans inclure les investissements additionnels nkessaires. Ceci implique que le taux de rentabilitt! h n o m i q u e global du projet est probablement marginal. Toutefois, il est difficile d'estimer les bdnefices hnomiques d'un tel projet pilote puisqu'il depend de l'action de suivi. Ce qui plus est, puisque les bdneficiaires du projet sont les populations ivoiriemes les plus pauvres, justifier I'effet sur l'alldgement de la pauvrete est suggerer que le projet a eu un effet positif net.

7. Durabilitb du ~ r o i e t

7.01 Le projet continue fournir les services de vulgarisation par l'intermediaire de la CIDT en forme de programmes de rechercqe appliquee. La region du nord-est est l'heure actuelle pleinement integree dans l'organisation de la CIDT. Le nornbre de fermiers bdneficiant des services de vulgarisation ne cesse d'accroitre depuis l'achkvement du projet. La zone rhervee

a

la production du coton est passee de 60 ha en 1984-85 2 2.000 ha en 1987-88, et 2 3.671 ha

@our 5.159 fermiers) en 1989-90. En matiere de developpement des cooperatives, de commercialisation et de credit, on a fait peu de prop&. La CIDT continue de se charger de I'entretien des constructions r6alisees dans le cadre du projet. Aprks l'achkvement du projet, la responsabilit6 de l'entretien des pistes rurales et .des puits a etd transferee au Ministkre des travaux publics, mais les contraintes budgetairs rendent la tache difficile pour ce dernier. Par consequent, plusieurs puits ont c a s e de f o n c t i o ~ e r peu aprh l'achkvement du projet. Ce problkme, qui ne se limite pas h la region du nord-at, fait l'objet d'un programme national de rehabilitation des puits finance par la Banque qui est base sur la participation complkte de toutes les populations bdneficiaires.

7.02 Les activites de base les plus importantes de la zone, y compris la recherche et les services de vulgarisation, ont ett? finances dans le cadre du projet national de la vulgarisation agricole appuye par la Banque qui a ete mis en vigueur en 1986 et acheve en decembre 199 1.

Un projet de developpement rural a etd prepare afin de poursuivre le developpement de la region du nord-est dans le cadre d'un programme en faveur des zones libres de l'onchocercose. La conception du projet est similaire 2 celle du projet du nord-est et il a incorpore beaucoup des le~ons t i r e s de ce demier. Le FIDA a recement approuve un pret pour son financement et on s'attend 2 ce que le projet entre en vigueur au cours de 1992.

8. Resultats obtenus ~ a r la Banaue

8.01 La preparation et l'evduation du projet ont ete conduites de faqon rigoureuse. Les examens internes de la Banque des rhultats de l'dvaluation et des recommandations furent mdticuleux et certains furent des commentaires justifib. Il y avait, cependant, un bon nombre de lacunes dans la conception du projet que la mission d'dvaluation n'a pas relevees, par exemple, 1'~valuation ambitieuse de la possibilite d'augmenter la production des produits vivriers traditionnels; I'hypothese que les contraintes de la commercialisation des produits vivriers pouvaient &re rapidement rbolues par l'intervention du projet; les hypothbes optimistes relatifs au recouvrement du credit lh oh il n'dtait pas possible de deduire les paiements des recettes des cultures; I'omission du coton de la strategic de dbveloppement.

(16)

8.02 La supervision du projet etait reguliere; 15 missions se sont rendus en C6te d'Ivoire au cours des sept a n n b de dur& du projet. En ce qui concerne la continuit6 du personnel, elle etait jug& satisfaisante. Le meme ingenieur agronome a effectue les neuf premieres missions et le meme ingenieur ainsi que le spkialiste en genie civil et devage ont participe aux missions entre 1981 et 1985. Les missions ont adresse plusieurs sujets et ont fait des recommandations.

Le gouvernement a exprime son appreciation quant

a

la manike dont les missions ont ete conduits et

a

I'aide qu'elles ont fourni travers son RAP. Le ddfaut principal de la supervision repose sur son incapacite de reconnaitre pendant les premieres &apes du projet que les produits vivriers traditiomels ne pouvaient pas fournir une base adequate de developpement, et d'introduire le coton en 1984 seulement.

9. Rbultats obtenus uar l'emurunteur

9.01 En gbdral, la performance de d'empmnteur fut satisfaisante, malgre son incapacite d'assurer l'entretien des pistes d'acch et des puits. La direction du projet par la CIDT fut efficace. La performance de I'XDFSSA en ce qui concerne l'exkution de la composante recherche fut adequate. Par contre, celle de la BNDA relative la mise en place de la composante credit laissait dbirer. Cdmme dans le cas d'autres projets en CBte dlIvoire, les procedures de passation des march& et de decaissements etaient extremement longues. Le gouvernement n'a pas pu financer I'exCcution du projet c o m e on I'aurait souhaite. Le transfert des fonds

a

la CIDT c o ~ a i s s a i t toujours des retards. De meme, la CIDT n'avait pas d'accts direct au compte special cree en 1984

a

la CAA; elle fut donc dans l'obligation d'utiliser ses propres fonds pour prefinancer les dkpenses du projet.

10.01 Les rapports entre la CIDT, la Banque et les bailleurs de fond &ient convenables. Les dispositions contractuelles entre la CIDT et les agences responsables de I'ex6cution de certaines composantes du projet ktaient adequates, sauf celles avec la SODECI concernant l'entretien des puits.

11. Services de consultants

11.01 Un sondage de base sur l'kconomie agricole a ete realist par la Direction des Statistiques Rurales et des Enquetes Agricoles (DSREA) du Ministere de I'agriculture en 1980-81 (seules les parties I et I1 ont dtC achevees). Des etudes qui ont ete executees portaient sur la planification des bas-fonds et identification de I'usage des sols, la sociologie de la region Lobi, la commercialisation des ignames et de l'arachide ainsi que sur la deuxikme phase de faisabilite.

En general, la qualit6 des etudes fut en general satisfaisante, b I'exception de I'etude de faisabilite de la deuxikme phase. Ceci est dQ surtout au fait qu'elle a ete conduite sans la collaboration des institutions nationales, et, plus important, celle de la CIDT. La planification des bas-fonds a pris la relkve d'un plan comprkhensif de I'usage des sols de la region base sur les images satellites qu'on n'a pas pu terminer.

12. Documents et donnees du ~ r o i e t

12.01 Les Accords de pret ont fourni un cadre adequat pour l'ex&ution du projet. Les rapports que la CIDT a emis, rapports relatifs au programme et aux finances, etaient efficaces et oppomns. Toutefois, malgre les efforts et le temps consacres au suivi et 2 1'6valuation, l'unite chargee du suivi et de I'kvaluation n'a pas fourni les d o m h utiles

a

la direction du projet. Le

(17)

RAP

emis par le gouvernement (la partie

II)

est, donc, base sur des d o n n h incompletes sur les coats et benefices. Par ailleurs le projet n'a pas fourni les renseignements socio-konorniques nkessaires 2 1'6tablissement d'une strategic de developpement pour la .region.

13.01 Le projet a ete identifie au p r d a b l e par le gouvernement ivoirien en 1975. Aprh la rdisation de deux missions d'identification par la Banque mondiale en 1976 et 1977, le BETPA a entame la preparation detaillee du projet. La Banque a 6value le projet en 1978. Le coat du projet, qui devait etre d'une d u d e de cinq ans, a dte estime 2 21 millions de dollars EU, dont 9 millions devaient 6tre fournis par la Banque, 3,7 millions par 1'USAIDIConseil de l'entente, 1.4 million par le FAC, 5.9 millions par le gouvernement et 0,7 million par les bdneficiaires.

Le prgt de la Banque a ete approuve en mai 1980 et le projet est entrd en vigueur en ddcembre 1980. Un examen 2 mi-parcours s'est effectue en juin 1982. La date de cloture du pret de la Banque etait initialement fixde pour septembre 1985, mais elle a etd reportee 2 septembre 1987 afin de permettre l'exkution complke de certaines composantes du projet.

13.02 Le projet a 6t6 concu comme p r h i k r e phase d'un projet de ddveloppement rural intdgrd destine 2 fournir une base pour l'arn6lioration du niveau de vie des populations rurales de la region du nord-est de la CBte d'Ivoire, une des regions les plus pauvres. Les objectifs c16 du projet etaient de mieux comprendre les systkmes agricoles de la region ainsi que leurs contraintes, et de tester les nouvelles technologies le developpement des cultures pluviales et irriguees. A cette fin, on a souligne l'importance des etudes et des sondages de base, des programmes de recherche appliquee et des mdcanismes de suivi et d'evaluation. Le projet devait egalement amdliorer l'acch des fenniers aux services agricoles de base, tels que la vulgarisation, le crt?dit et la commercialisation, promouvoir la traction animale et developper les infrastructures rurales, telles que les pistes d'accb, les facilitCs de stockage et l'approvisionnement en eau des villages.

13.03 La gestion du projet a kt6 concu de facon 2 I'integrer pleinement dans les institutions existantes. Depuis 1978, la CIDT etait responsable non seulement du developpement du coton, mais aussi du ddveloppement rural en general dans la rCgion des savanes. Elle dtait aussi chargde de l'execution du projet. La CIDT a sous-contract6 la realisation de plusieurs composantes du projet (la recherche, la promotion des cooperatives, les routes d'accb, l'approvisionnement en eau) 2 d'autres institutions nationales selon des dispositions contractuelles specifiques.

Rdsultats du ~ r o i e t

13.04 Infrastructures rurales. Les objectifs quantitatifs du projet concernant I'etablissement des infrastructures ont 6te pleinement accomplis (routes d'accts, approvisionnement en eau, construction, developpement des bas-fonds). Dans certains cas il a fallu que la CIDT reprenne la responsabilite d'autres agences afin d'assurer une borne exdcution des composantes. Quelques 380 krn de routes d'accks ont ete construits par les services du Ministke de transport et des travaux public, par rapport aux 280 prdvus. La CIDT a quand-meme ete obligee d'etablir sa propre unite pour assurer 17entretien"de ce rdseau. 92 forages ont Bt6 construits par rapport aux 60 prevus, et les problemes d'entretien de ces forages n'ont pas tarde 2 se manifester dans

Le texte suivant est un rburne du Rapport d'achkvement du projet en date de septembre 1988 redig6 en fran~ais par la Compagnie ivoirienne pour le ddveloppement des textiles, I'agence principale d'exbcution du projet.

(18)

quelques-uns des villages. Une etude realis& par l'unite de suivi et d'evaluation a montre que l'ouverture des pistes d'accks etait un des facteurs principaux dans le developpement agricole de cette zone, et que l'approvisio~ement ad@uat en eau dans les villages a eu un effet benefique sur la s a t 6 des populations. Les femmes pouvaient dordnavant consacrer plus de temps ti s'occuper d'autres activitb productives.

13.05 Le projet envisageait le d6veloppement des bas-fonds et la rehabilitation du pdrimetre de Kpoda, dtabli en 1971. I1 a d o ~ e des rI3ultats plus ou moins satisfaisants dans la premiere zone oil il a introduit des techniques simples et peu couteuses pour le developpernent des bas-fonds.

Cependant, la rehabilitation du perimetre de Kpoda a connu des problkmes dpineux. L'objectif initial de 400 ha a dte reduit ti 200 ha, augmentant les coats de rehabilitation par ha et diminuant la rentabilitd dconomique. L'entretien et la gestion de l'eau n'dtaient pas addquats. I1 est impdratif que les fenniers soient form& et organist3 de fason ti leur pennettre de poursuivre l'entretien et la gestion de ce perimetre ainsi que d'autres.

13.06 Recherche aooliauee. Trois qoints d'observation ont kt6 insrallt3 dans la zone du projet dans le but de r a i s e r des programmes de recherche appliqude (sous des conditions contr6ldes).

L'on a execute un programme d'essais en milieu paysan dans le cadre des dispositions contractuelles avec I'IDESSA. Le projet a aussi finance la rehabilitation de dix points d'observation dans d'autres parties de la region des savanes afin de fournir h la CIDT et 2 I'IDESSA un rbeau compr6hensif des stations de recherche. Au depart, les programmes de recherche ont dtd centres sur les produits vivriers (ignarnes, mais, arachide), mais le coton a dtd ajoutd plus tard. I1 s'agissait de I'essai de nouvelles.varidt& sous des conditions agro-dcologiques spdcifiques, y compris un ajustement des dates de semis, la fertilisation et la protectiondes cultures. Bien qu'il soit toujours ndcessaire de realiser un exarnen technique des rhultats du composant, il est evident que ce volet constitue un des atouts principaux du projet. Un bon nombre de varidtds et techniques testdes ont dtd dlargies et adoptdes par les fermiers et ont eu du s u c c ~ . Le projet a aussi contribud 2ila clarification du concept de recherche appliqude, de son role dans le systeme de recherche-vulgarisation et des liens approprik avec les programmes de recherche d'un cdtd, et de I'autre, les essais en milieu paysan. Les lesons tirdes du projet ont dtd utiles dans la conception et I'extkution d'un programme global de recherche appliqude de la CIDT et de 1'IDESSA.

13.07 Services de vulgarisation. Les services de vulgarisation instaurb par la CIDT dans la region du nord-est des savanes dtaient similaires 2 ceux qui existaient ddjh dans d'autres zones des savanes. Un effectif d'environ 105 agents de vulgarisation locaux ont dte mis en charge de fournir les services 2 environ 34.000 fermiers. La mise en vigueur du projet de vulgarisation agricole (Pret 2765-IVC) finance par la Banque a entrain4 en 1986, une reorganisation des services instaurh dans le cadre du projet des savanes, conformdment au programme de formation et visite (la services de vulgarisation offerts par la CIDT ont etd affect6 par cette restructuration).

Au cours des premieres anndes de I'exdcution du projet, les efforts de vulgarisation etaient centres sur l'amelioration de la productivite des produits vivriers, tels que le riz pluvial et irrigud, le mays, I'arachide et les ignarnes. Toutefois, on a decide en 1984 de promouvoir la production du coton dans la zone d u projet, mdgre la conclusion des etudes sociologues primaires suggdrant que les populations locales dtaient fortement opposdes h la production du coton.

13.08 A la cldture du projet en 1986-87, 6.500 fermiers, soit 21% de I'effectif total des fermiers dans la zone, dtaient en contact direct avec les services de vulgarisation introduits dans le cadre du projet et cultivaient d'autres cultures sur environ 16.300 ha. Ce chiffre reprdsente presque 230% de l'objectif de I'dvaluation (2.400 fermiers) et illustre bien les efforts de la CIDT

(19)

B fournir des services aux fermiers et la reponse positive de ces deniers. En general, les fermiers ont accept4 des varidt& arn6liorh introduites dans le cadre du projet a p r h avou eprouv6 des essais sous le programme de recherche et ddveloppement. Cependant la reaction favorable des fermiers aux programmes techniques visant l'intensification et bas& sur les intrants modernes se limitait au coton, et, dans une moindre mesure, au riz. 11s se penchaient plutdt vers ces deux cultures B cause des march& stables et des prix intdressants, et parce que l'acck, au credit pour le financement des intrants necessaires etait relativement facile. Quant aux autres produits vivriers dont la commercialisation etait limit& aux moyens uaditionnels et dont les rendements variaient selon le climat, aux fermiers etaient peu disposes B prendre les risques associk aux programmes d'intensification. Les efforts de vulgarisation du projet out don& des r&ultats positifs pour ce qui est de la production du coton, et, dans une moindre mesure, du riz.

Malgre l'introduction recente du coton, cette culture devient rapidement la culture cornrnerciale principale de la zone. Le projet n'a pas eu un effet evident sur les autres cultures.

13.09 Mdcanisation. Dans ce domaine, le projet s'est ax6 surtout sur la promotion de la traction animale @our les cultures pluviales) et sur l'utilisation des motoculteurs @our le riz irrigue). On a 6tabli un centre de fo'mation qui devait enseigner les fermiers comment utiliser la traction animale. Le nombre de fermiers se servant de la traction animale dans la zone du projet est passe d'environ 70 en 1980 B 300 en 1987, reprbentant un exckdent par rapport au chiffre de 90 estimd B l'dvaluation. 30 fermiers ont achete des motoculteurs B credit. En depit des contraintes specifiques B la zone du projet les resultats suivants ont 6te obtenus: (i) les fermiers de la zone pratiquent une agriculture traditionnelle manuelle. On n'attendait donc pas B ce qu'ils atteignent le niveau de gestion ou de technologie ndcessaire pour utiliser la traction animale dans un avenir proche; (ii) puisqu'il faut l'acch au credit pour pouvoir acheter le betail et I'equipement, il est aussi necessaire de s'assurer d'un certain revenu, qui dans ce cas peut &re garanti par le coton; et (iii) la traction animale implique la stabilisation de l'agriculture. I1 est difficile de faciliter l'adoption de cette technologie par les populations provenant d'autres regions car les populations locales hkitent B domer l'accks aux sols pour la cultivation definitive.

13.10 Coo~eratives. commercialisation et credit. Dans la zone du projet on compte 123 cooperatives avec environ 6.100 membres. Pour la plupart, ces cooperatives ont et6 organisdes autour de la commercialisation des produits vivriers, surtout des ignames et la karite. Deux syndicats de cooperatives regionaux se sont form&, l'un

a

Bouna (COCOPRAGEL) et l'autre B Bondoukou (UNIVIBO). Les GVC et leurs syndicats ont fait face B des difficult& accrues relatives 2 la commercialisation de la production de leurs membres. Les actions en faveur des coopCratives n'ont ete prises dans le cadre du projet qu'en 1984, et se limitaient B la formation des directeurs des cooperatives et des employes dans les principes generaux de coopdration et de gestion. Cette formation comprenait aussi I'introduction des proctkiures de comptabilitd plus fiables.

13.11 La CIDT a tent6 d'intervenir dam le domaine de commercialisation des produits vivriers dans la zone du projet, sur la base de son experience dans la commercialisation du coton. Elle a commence 2 acheter le riz, l'arachide, le mais et mCme les ignames des fermiers. Elle les vendait aux revendeurs dans les march& principaux de consommation. Malheureusement, elle a rapidement rencontre des difficultes B financer l'achat et la commercialisation des cultures, et elle n'a pas pu concurrencer les opbrateurs traditiomels. Devant des pertes financieres bnormes, elle a dQ mettre fin B toute intervention dans la commercialisation des produits vivriers. Le projet a aussi lance deux etudes de la commercialisation des ignames et de l'arachide. Ces etudes ont conclu que le d6veloppement des chaines de commercialisation modernes n'etait pas possible dans

(20)

les circonstances actuelles, et que ces chatnes ne seraient pas en mesure de concurrencer l a opdrateurs traditiomels dans le domaine de la commercialisation.

13-12 La composante du trait dans le cadre du projet devait, en principe, &re tinanc& par la BNDA de ses propres ressources, qui devait aussi en assurer la gestion, conjointement avec la CIDT. Cependant, les agents de la CIDT ont assumd mute responsabilitd des operations de crMit (diffusion des intrants et matdriel, recouvrement des prets ...) car la BNDA ne disposait gukre d'agents sur terrain. Le recouvrernent du cr6dit a souffert ?cause du manque gendral de i

discipline en ce qui concerne le trait, et de garants (cornpte tenu du fait que la rnajeure partie de la production des fermiers passe par des chaines informelles pour sa commercialisation).

13.13 Suivi et 6valuation. Les trois objectifs principaux des composantes du suivi et de l'dvaluation du projet dtaient: (i) de rniew comprendre les systemes agricoles de la zone, (ii) d'identifier les contraintes l i b

a

l'augmentation de la production, et (iii) d'dvaluer I'effet du projet sur la production et les recettes des fermiers. On espQait accomplir ces objectifs

a

travers la realisation d'un sondage de base, lqcollecte rdgulikre des informations pertinentes en exdcutant des sondages de suivi sur le terrain, et I'exdcution d'dtudes spdcifiques des themes d'intdr&t gdnkal. Le sondage de base a dtd'r4alisd en 1980181 par le Ddpartement des statistiques agricoles du Ministere de 1'Agriculture. On n'a pas pu profiter au maximum des rdsultats 2 cause des difficult& ?i interprdter les informations collectdes. Plusieurs dtudes qualitatives ont dtd dgalement rdalisdes. Malgrd le systeme solide de suivi et d'dvaluation dtabli par la CIDT, le projet a experiment6 des difficult& 2 apprdhender les systkmes agricoles, les contraintes posdes au ddveloppement, et, surtout, I'effet du projet sur .la production et les recettes. L'unitd chargde du suivi et de I'dvaluation du projet a vu son r6le changer au cours de son existence. Elle dtait devenue responsable de la collecte des informations statistiques sur la production et I'utilisation des intrants, conforrndment au role de la CIDT dans d'autres domains de ses opdrations. Un bon nombre d'dtudes spdcifiques ont dtt? rais6es (dvolution de l'usage des sols par image satellite, dtude socio-dconomique du groupe ethnique Lobi, dtude des potentialit& des bas-fonds, production et commercialisation des ignarnes et de I'arachide) et elles ont dtd utilisdes pour la prdparation de la deuxikme phase du projet. L'etude de faisabilitd de cette deuxieme phase du projet a dtd r6alisde par une socidtd de consultants. Sa qualitd dtait mediocre; il aurait peutdtre dtd prdfdrable que l'gtude soit faite en collaboration avec la CIDT pour d'dviter tout desaccord sur I'approche pour tirer profit des le~ons antdrieures.

Asoects financiers et dconomiaues

13.14

v .

Un compte spdcial a dtd dtabli dans le cadre du projet pour faciliter le financement des activitQ du projet. Cependant, les fonds ne couvraient que deux mois de ddpenses du projet, docs qu'en realitd il fallait des fonds pour couvrir neuf mois, car les procddures administratives lourdes ont retard6 les decaissements. La CIDT dtait donc obligee de prd-financer les ddpenses du projet de ses propres ressources d'un montant de 1.0 billions de FCFA.

13.15 Production accrue et revenu. Selon les d0mdeS collectdes par I'unitd de suivi et d'dvaluation du projet, la production accrue h I'achkvement du projet etait estimde h 1.400 tomes pour le coton, 9.000 tomes pour le riz, et 20.000 tomes pour les ignames. La production du mays, du sorgho et de I'arachide a stagnd ou rdgressd. Les revenus des fermiers ont comu une augmentation globale d'environ 1,3 billions de FCFA (en 1986) pour la zone entiere du projet, c'est-Adire 50.000 FCFA par fermier y participant. Un sondage qualitatif a conclu que les fenniers qui participaient au projet posskdaient plus de biens de consommation durables (radios,

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bicyclettes) que ceux qui n'y participaient pas. I1 semblait egalement que les participants possedaient plus de betail, un des principaux moyens de faire des economies dans la region. Le TRE du projet a ete recalcule 2 15% pour une periode de 15 ans et 20% pour une pdriode de 20 ans.

Role de la Banaue mondiale

13.16 La collaboration avec la Banque fut favorable. Cela dit, il aurait

ete

plus bendfique d'assurer une continuite de personnel des missions de supervision pour que les recommandations soient plus consistantes. 11 missions de supervision et un examen 2 mi-parcours en juin 1982 ont Ct6 effectub. Les recommandations de la mission dtaient, en general, pertinentes et la CIDT a execute celles dont elle etait chargee.

Conclusions ~ r i n c i ~ a l e s

13.17 L'execution du projet etait sqisfaisante. Cela est dO au fait qu'elle a ete gerCe par une institution, la CIDT, ayant une longue experience dans le developpement rural dans la region des savanes de la CBte d'Ivoire, et que Ia'CIDT a prefinance les ddpenses du projet de ses propres ressources. Le projet a tree des infrastructures importantes dans une zone qui souffrait d'un manque de materiel avant le projet. Les conditionsde vie des populations se sont arneliorees de faqon marquee. La CIDT a pu etendre ses services de vulgarisation aux zones qui ne disposaient pas de tels services. Le projet a egalement developp6 de nouvelles approches dans le domaine de la recherche appliquee et l'infrastructure rurale.qui ont ete adopt& par d'auues zones de la region. Finalement, le projet a permis une meilleure comaissance des caracteristiques agricoles et socio-dconomiques de la region sur lesquelles on pouvait baser les strategies et programmes de developpement futurs. Cependant, l'impact du projet sur la conuhercialisation des produits vivriers etait negligeable.

13.18 La leqon principale 2 tirer du projet est que la modernisation et l'intensification de l'agricole paysanne, qui necessitent l'utilisation des intrants modernes et d'investissements, n'est possible que s'il existe une culture cornmerciale capable de servir de moteur du developpement.

Dans la region du nord-est, seuls le coton et le riz etaient capables de jouer ce role. A l'avenir il serait imperatif de baser le developpement sur ces deux cultures et de developper la traction animale pour augmenter la productivitk de la main d'oeuvre.

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Tableau 1: Pr&ts de la Banaue -

1 Nurner~ Raison Situation

Ddveloppement rural 1077-IVC des zones cotonnikres

Ddvelop. Achevd en 1982 rural au nord

et au centre de la rdgion des savanes

\

Vulgarisation agricole 2765-IVC 1986 Amdlioration En cours d'exdc.

* \ de la vulgarisa-

tion dans tout le pays

La Banque n'envisage pas de projet de suivi. Toutefois, on a identifid un projet de deuxikme phase en 1989 qui a dtd prdpard par le Centre d'investissement de la FAO, dvalud par le FIDA en 1990, et approuvC en 1991. 11 est probable que le projet entre en vigueur au cours de 1992.

Tableau 2: Calendrier du ~ro-iet Cvcle du ~ r o i e t Date

revue

Date effective Identification

Prdparation Evaluation Post-dvaluation Ndgociations Approbation par les administrateurs Signature du prh Entrde en vigueur du credit

ClBture du pr2t

Dernier ddcaissement ?

30 septembre 1985 mars 1985

ddcembre 1976 1977-1978 juin 1978 octobre 1978 f6vrier 1980 mars 1980 mai 1980 dkcembre 1980 30 septembre 1987

Le grand dcart entre l'dvaluation en juin 1978 et I'approbation en mars 1980 est dO 2 de longues discussions ?i l'intdrieur de la Banque et entre la Banque et le gouvernement propos de la conception et de I'envergure du projet.

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