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«Docteur, peut-on contracter la blennorragie avec une “femme indemne” ?»

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1894

Revue Médicale Suisse

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8 octobre 2014

actualité, info

en marge

«Docteur, peut-on contracter la blennorragie avec une "femme indemne" ?»

revue de presse

Groupe Mutuel : une enquête de la Finma en- traîne une démission de l’ensemble du comité

Après trente-trois ans à la tête du Groupe Mutuel, Pierre-Marcel Revaz a quitté ses fonctions de président du comité lundi matin, au cours d’une assemblée générale extraor- dinaire.

A 61 ans, le fondateur de l’assu- rance basée à Martigny a été poussé au départ par les exigences de la Finma, l’autorité de surveillance des marchés financiers. «L’appareil légal et les exigences de transparence ont changé», explique le porte-pa- role du Groupe Mutuel, Yves Sey- doux, au Temps. «La Finma exige notamment une claire séparation des pouvoirs entre le comité et la di- rection opérationnelle. Pierre-Marcel Revaz a travaillé comme assistant de direction, puis comme directeur général jusqu’en 2009, avant d’être président du comité. De par la lon- gévité de ses activités dans l’opéra- tionnel, on aurait pu supposer un conflit d’intérêts», explique-t-il.

Le porte-parole de la Finma, Tobias

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«"Le gonocoque est-il la cause de la blennorrhagie ?" 1 A cette ques- tion, il a toujours été répondu par l’affirmative. Si vous posez cette question à un médecin : un homme peut-il contracter la blennorragie avec une femme indemne, il pensera qu’à sotte demande il n’y a pas de réponse. Pour lui, le problème a été résolu définiti- vement. Cependant, la littérature médicale nous donne des exem ples suffisamment probants pour pou- voir dire que la question mérite d’être discutée.»

Nous sommes en janvier 1929.

Ces lignes, signées du Dr Léon Renard (de Saint-Etienne) viennent de paraître dans L’Homœpathie française. C’est alors une revue mensuelle (sauf août et septembre) éditée par Maloine (déjà 25 rue de l’Ecole-de-Médecine, Paris). La communication est rangée au chapitre «Clinique homœpathique»

et elle est intitulée «Le rôle du gonocoque dans la blennorragie – Sycose et Gonnoccie».

Léon Renard (de Saint-Etienne) cite son confrère le Dr Belgodère, auteur, en 1928, d’un article intitulé

«La Blennorrhagie des "Bougres"» 2 qui pose clairement la question de la causalité du gonocoque. Il y rapporte le cas d’un jeune ménage en voyage de noces. Le mari est indemne de tout antécédent véné- rien et la mariée est vierge, «ainsi

qu’en témoignent des traces de défloration récente». Cette femme est elle aussi indemne de tout processus inflammatoire. «Et pourtant, à la suite des premiers rapports, le mari avait contracté une blennorrhagie des plus carac- térisées» rapporte le Dr Belgodère.

Ce mystère infectieux nuptial n’est pas tout. Le médecin rapporte aussi le cas d’une deuxième information : celui d’un jeune homme de 18 ans atteint d’urétrite gonococcique

«pour avoir fait ses premières armes avec une veuve quadragé- naire et "respectable" dont l’exa- men clinique avait été négatif.»

Il y avait là, objectivement, de quoi discuter quant au concept de

«premières armes» et celui de la respectabilité des veuves quadra- génaires françaises. Discuter aussi de la crédibilité des antécédents vénériens des jeunes mariés masculins. Les deux homéopathes français de 1929 ne se posent pas véritablement ces questions mais reviennent sur la causalité blen- norragique. Et plus généralement sur la question des mystères de la contagion : une blennorragie peut- elle se produire autrement que par contagion ? Et de citer deux observations.

Observation n°1 : homme marié depuis deux ans et fidèle, blen- norrhagie avec gonocoques.

Examen clinique et bactériolo-

gique de la femme négatif. La femme divorce, se remarie, même accident au second mari. Pourtant, un peu plus tard, à l’occasion d’une fausse couche, on retrouvera dans le canal cervical de la femme quelques gonocoques.

Observation n°2 : jeune homme contaminé par sa maîtresse. Celle- ci, trouvée indemne, ne suit aucun traitement ; après guérison, le jeune homme reprend les rapports. Pas de nouvelle infection.

Point n’est besoin d’être un Holmes ou un Maigret des mœurs (encore moins un Dr House avant l’heure) pour saisir les impasses du rai son- nement médical de l’époque. Ne nous y trompons pas : impasses plus ou moins volontaires. Im- passes faites par des médecins curieux mais aussi gardiens, autant que faire se peut, de la stabilité des couples et des familles.

«J’ai moi aussi été témoin de pareils faits, écrit le Dr Léon Renard (de Saint-Etienne). J’ai vu dans mon cabinet des femmes tout en larmes parce qu’elles avaient été accusées d’avoir contaminé leurs amants alors que, fidèles, elles ne se sentaient pas malades. L’examen clinique et bactériologique corro- borait leurs affirmations ; mais naturellement je ne puis garantir la fidélité de leur partenaire qui juraient leurs grands dieux qu’ils étaient de petits innocents n’ayant jamais été malades.»

On peut être homéopathe et ne pas se faire d’illusions quant à la réalité et aux aveuglements de la sexualité de son époque. Même à Saint-Etienne. Il n’en restait pas moins que la question de la cau- salité était soulevée. Et, à travers elle la question de la «spécificité des bactéries», problématique exposée par le Pr Axel Cedercreutz (Finlande). On observe que bien des dicoques présentent des ana- logies morphologiques avec le gonocoque : le coccus polymorphe de la peau, le diplocoque de Cron- quist, l’entérocoque de Thiercelin, les pseudo-gonocoques ou le diplocoque intracellulaire ménin- gitique de Weichselbaum.

Louis Pasteur est mort mais la vie est toujours là, simple et grouillante sous l’objectif du microscope. On croit savoir de l’entérocoque qu’il pourrait, «dans certaines circons- tances, devenir Gram négatif», comme le gonocoque. Au point que l’on en vient à douter de la valeur du Gram comme moyen de différenciation. C’est le début

d’un grand détricotage des certi- tudes naissantes. «Si blennorrhagie veut dire écoulement, on peut dire qu’il y a des blennorrhagies sans gonocoques» écrit l’homéo- pathe de Saint-Etienne. Dreyer n’a-t-il pas publié un cas d’urétrites à entérocoques ? Porgès, Cohn et Koya n’ont-ils pas vu des urétrites avec écoulement à diplocoques prenant le Gram et ne possédant aucun pouvoir pathogène ? Et que penser de cette observation de Montpellier (cité par le Dr Belgodère), de cet homme d’Alger qui, par prudence, ne pratiquait que le coït axillaire. Un homme qui contracta une urétrite qualifiée de blennorragique. La partenaire est examinée par le Dr Montpellier et celui-ci trouve une éruption psoriasiforme dans l’aisselle. On fait un prélèvement et on trouve des diplocoques ayant tous les caractères du gonocoque. Les choses sont assez simples. Pour le Dr Belgodère, «le gonocoque serait une forme urétrale du diplocoque de Cronquist, ce dernier étant lui-même une forme négative du coccus polymorphe de la peau».

D’où il ressort que le coït axillaire ne protège paradoxalement pas

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1 Dans le dictionnaire Littré, «Blennor- rhagie» désigne une «inflammation de l’urèthre, avec flux catarrhal». L’étymo- logie renvoie à des «termes grecs signi- fiant mucosité et éruption».

2 «Bougre» pouvait jadis désigner certains hérétiques que l’on assimilait aux Albi- geois et, par extension, celles et ceux qui se livraient à la «débauche contre nature».

Lux, a déclaré au Nouvelliste qu’«une enquête est en cours au sujet de la gouvernance de l’entreprise». Il a précisé au Temps que «la Finma a constaté des faiblesses éventuelles dans la gouvernance d’entreprise.

Ces faiblesses font l’objet d’une pro- cédure de renforcement.» Cette der- nière étant en cours, la Finma ne donne pas davantage de détails à ce sujet mais cite comme référence légale une directive sur la gouver- nance d’entreprise entrée en vigueur en 2009. «Les membres du conseil d’administration règlent leurs relations personnelles et d’affaires de façon à ce que les conflits d’intérêts avec l’entreprise soient évités dans la mesure du possible», précise ce texte. Il s’agit de garantir que le co- mité pourra surveiller les activités de la direction, ce qui peut être difficile si ses membres y ont eux-mêmes tra- vaillé.

L’ensemble du comité a d’ailleurs donné sa démission. Daniel Overney, président de la direction générale du groupe jusqu’en mai 2014, était de- venu le vice-président de cet organe.

Pierre-Angel Piasenta, ancien mem- bre de la direction générale, en était quant à lui le secrétaire. Ainsi, les trois postes clés du comité étaient occupés par d’anciens membres de la direction opérationnelle.

Le Groupe Mutuel avait déjà fait l’ob- jet d’un rappel à l’ordre de la Finma, en juillet dernier, pour des montants de primes incorrects. 9000 assurés avaient payé des primes trop élevées, tandis que 15 000 autres avaient bénéficié de rabais injustifiés. Entre 2003 et 2014, ce sont 9 millions de francs qui avaient été payés en trop par les assurés et que le Groupe Mu- tuel doit aujourd’hui rembourser.(…)

Marie Parvex Le Temps du 30 septembre 2014

Réflexions autour d’une caisse unique au niveau cantonal ou romand

Les Romands ne veulent pas lâcher l’affaire. Malgré l’échec de l’initiative pour une caisse publique d’assu- rance-maladie, les quatre cantons romands – Genève, Vaud, Neuchâ- tel, Jura – ayant voté «oui» relancent le débat sur l’instauration de caisses publiques cantonales ou régionales.

Les perdants d’hier veulent croire à une autre voie que le système actuel, malgré le rejet du projet national par l’ensemble des cantons alémani ques, du Valais et de Fribourg (dans sa par-

tie germanophone).

Dès dimanche, les Vaudois – forts des 56,2% d’acceptation dans le canton – ont été parmi les premiers à monter au front. «Toutes les régions francophones ont accepté l’initiative, souligne le conseiller national Chris- tian Van Singer (Verts/VD). Si on veut éviter que le röstigraben devienne un problème grave en Suisse, il est né- cessaire de trouver des solutions ac- ceptables pour la minorité romande.»

Pour lui, l’idée d’une caisse unique d’assurance-maladie, au niveau can- tonal ou supra-cantonal, se doit d’être explorée. Il faudra toutefois obtenir une modification de la loi fédérale sur l’assurance-maladie (LAmal) autori- sant les cantons qui le souhaitent à tenter l’aventure. Le parlementaire appelle donc les cantons du «oui» à faire pression sur Berne, via leurs exécutifs et législatifs. Des démar ches seront lancées en parallèle sous la Coupole. «Cela ne se fera pas du jour au lendemain», admet-il.

Pour Pierre-Yves Maillard, président du Conseil d’Etat et chef de file des pro-caisse publique, la voie parle- mentaire est sans issue, compte tenu du rapport de force actuel aux chambres fédérales : «Il faudra une nouvelle initiative populaire, qui de- vra être portée par des forces natio- nales. Ce n’est pas moi, seul, qui vais

la lancer !» Malgré tout, les scores enregistrés en Suisse romande of frent, selon lui, une légitimité aux cantons pour réclamer une plus grande liberté dans ce domaine. (…)

Selon Pierre-Yves Maillard, le fédé- ralisme a bon dos. «Les primes mala- die sont cantonales et sont censées correspondre aux coûts de la santé cantonaux. Le catalogue de presta- tions doit rester fédéral, bien sûr, mais je ne vois pas l’intérêt public d’un Schaffousois ou d’un Zurichois à décider du mode d’organisation des Vaudois», conclut-il.

Mario Togni Le Courrier du 30 septembre 2014

des infections sexuellement trans- missibles. Et qu’il faut, dans l’attente des antibiotiques, revoir les bases du principe de précaution appliqué à la vénérologie.

Nous sommes là en 1929. Soit très

précisément cinquante ans avant la découverte, par Albert Neisseren (1855-1916), de ce qui deviendra Neisseria gonorrhoeae. Un germe isolé dans un pus d’urétrite aiguë et qui ne devait guère tarder à

être considéré, par la majorité, comme l’agent causal de ce qui empoisonnait depuis toujours la sexualité humaine et qui fut, durant des siècles, confondu avec la syphilis.

Un siècle après le démembrement de ces deux entités et un demi- siècle après la découverte, en Allemagne, de ce germe spécifi- quement humain, les discussions vont bon train dans la France triomphante. Et en ce mois de janvier de l’année 1929, on voit ainsi fleurir, chez Maloine, les théories homéopathiques sur le rôle des microbes dans les mala- dies. Et se reporter aux écrits du Dr Léon Renard (de Saint-Etienne).

«Je n’ai pas la prétention d’avoir résolu le problème mais cette théorie peut satisfaire l’esprit»

écrit-il. C’est là, on en conviendra, une formule admirable. Une for- mule de nature à calmer bien des conflits.

Il suffit pour cela d’accepter quel- ques postulats. A commencer par celui qui veut que le microbe ne soit pas la cause des maladies.

Tout simplement parce que «la Toxine précède le microbe».

Entendez par là qu’un individu

sain ne s’infecte pas : n’ayant pas de toxines à éliminer, son orga- nisme ne fabrique pas de microbes.

«Lorsque cet individu est malade, lorsque sa force vitale est désac- cordée, les cellules sécrètent des poisons, ou toxines qui doivent être éliminés de l’organisme, assure le praticien de Saint-Etienne.

Le foie, l’intestin, les reins, la peau vont se charger de ce drainage. Et si ces organes sont insuffisants, l’organisme fabriquera lui-même ces corps que nous appelons microbes et qui serviront de véhicules à ces toxines.»

Et c’est ainsi qu’en 1929 la célèbre génération spontanée était réinven- tée. A-t-elle, quatre-vingt-cinq ans plus tard, perdu de son actualité ?

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