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Produit de nettoyage, prévenir les risques

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Academic year: 2022

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Produit de nettoyage,

prévenir les risques

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Depuis de nombreuses années, les syndicats mènent des actions dans le domaine des produits toxiques ou dangereux. Ces actions ont per- mis des progrès mais, une récente enquête RISE montre qu’il reste beaucoup de travail à accomplir.

Cette fiche est destinée aux délégué-e-s du secteur du nettoyage, secteur qui s’est aussi élargi aux particuliers avec la mise en place du système des titres-services. Dans le nettoyage, les travailleurs utili- sent quotidiennement des produits et substances ayant un impact sur leur santé et sur l’environnement en général. Il est essentiel que les délégués comme les particuliers fassent l’effort de s’intéresser aux substances qu’ils manipulent quotidiennement et qu’ils respectent les consignes de sécurité individuelle ou environnementale liées à leurs usage.

Depuis quelques années, la préoccupation environnementale est timidement prise en compte. Un certain nombre de sociétés, atten- tives aux tendances vertes du marché, proposent des alternatives plus écologiques à leurs clients. Cette évolution est plutôt favorable mais elle n’empêche pas une certaine distance critique.

La grande majorité des prestations se font en sous-traitance. Dans la plupart des cas, le prix reste l’élément principal pour l’attribution des marchés. Le client détermine le type de nettoyage souhaité et le type de produits utilisés. En conséquence, les substances utilisées sont de plus en plus actives, censées être plus efficaces et permettre de réduire le nombre d’heures prestées pour le même travail.

Les produits « superactifs » garantissant des résultats « plus blanc que blanc » envahissent tous nos lieux de vie. Ils constituent une vé- ritable mine d’or pour l’industrie chimique et pour les publicistes ha- billant de senteurs florales nos rêves domestiques.

Les éléments développés dans cette fiche concernent donc non seulement les représentants des travailleurs des entreprises de net- toyage, les délégué-es des entreprises donneuses d’ordre, mais aussi, pourquoi pas, toute personne (homme et femme !) aspirant à un net- toyage « propre » aussi dans ses impacts sociaux et environnemen- taux.

Structure de la fiche

Cette fiche aborde successivement les questions suivantes :

Qu’entend on par ‘propre’ selon les circonstances et les usages ? Quels sont les différents degrés de propreté ? Comment se fait l’évaluation ?

Quel est l’impact sur la santé et l’environnement des divers produits sur le marché ?

Comment aborder la discussion en entreprise et dans quels organes ?

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1. Définir

IL Y A PROPRETÉ ET PROPRETÉ !

Dans le nettoyage, les termes de « propreté » et de « sa- leté » sont très utilisés mais la signification qu’ils peu- vent revêtir est très variable voire très subjective. Quels sont les critères pris en compte ? Se réfère-ton à l’aspect visuel, à l’ordre, à l’hygiène, à la santé ?

La notion de propreté ne recouvre pas les mêmes réa- lités en milieu médical qu’en milieu industriel. Comment juge-t-on qu’un lieu est propre ? Quels sont les critères de référence: s’agit-il de propreté visuelle, de propreté phy- sique, de propreté chimique, de propreté bactériologique ? Le personnel de nettoyage a depuis longtemps l’expé- rience concrète de cette relativité. En effet, la demande varie non seulement de secteur à secteur mais aussi de personne à personne ; en fonction de sa conception de la propreté, mais aussi des campagnes publicitaires ou

« sanitaires » faisant la promotion de tel ou tel produit super musclé, bactéricide, blanchissant,… le plus souvent sans aucune référence aux effets négatifs potentiels sur la santé des utilisateurs ou sur l’environnement. Ici en- core, c’est la logique commerciale qui prévaut.

En fonction du type de propreté souhaité on effectuera : ] Un nettoyage, cela consiste à éliminer visuellement

les salissures. La surface nettoyée est physiquement

« propre » : élimination des poussières, des résidus, de tous corps gras,…

] Un rinçage, il a pour but d’éliminer les restes de produits ou de substances. Apres nettoyage la sur- face est chimiquement propre.

] Une désinfection, cela consiste à éliminer les mi- croorganismes. La surface est alors biologiquement propre.

Le plus souvent, l’évaluation de « propreté-saleté » se base sur une inspection visuelle et des critères de caractère subjectif. Certains systèmes de gestion de la qualité se sont efforcés d’objectiver cette appréciation. Ces efforts ont débouché sur des normes sectorielles qui servent de référence pour l’évaluation de la qualité du travail mais aussi lors de conclusion ou le renouvellement des contrats.

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2. Des produits et des substances

On peut aisément reconnaitre un acide grâce à des tests de pH. Une solution acide a un pH inférieur à 7, à 25 °C. Une solution basique a un pH supérieur à 7. Plus le pH est bas, plus l’acidité est forte, plus le pH est élevé, plus la basicité est importante. Plus le pH d’une substance s’écarte du pH 7 (neutre) plus cette substance présente des dangers pour la peaux, les organes et l’environnement ( à concentration (dillution) égale certains acides ou bases sont plus « forts »).

Pour mesurer le pH, on peut effectuer différents tests : papiers pH, indicateurs colorés, utilisation d’un pH-mètre, feuilles de choux rouge, etc. Plus la concentration est forte plus l’acide ou la base est actif donc dangereux. Les acides ou les bases peuvent être d’origine minérale ou « organique » (issue des plantes ou des animaux).

Les produits de nettoyage peuvent être grossièrement classés dans les catégories suivantes :

Les produits acides ou basiques (alcalins) : pro- duits « mordants » utilisés pour éliminer les dépôts calcaires.

Les solvants : substances capable de dissoudre une autre substance, l’eau par exemple. Mais on donne souvent au mot solvant un sens plus restrictif celui de substances à base d’hydrocarbures capable de dissoudre d’autre hydrocarbures gras (cires, huiles, graisses, etc…).

Les bactéricides : substances susceptibles de dé- truire les bactéries ou autres agents infectieux.

Les fongicides : substances destinées à éliminer les champignons parasites et les moisissures.

Les produits de lavage ou détergents : produits composés de diverses substances destinées au net- toyage de linge ou de surfaces.

A - LES ACIDES

Les acides sont des produits chimiques très présents dans la vie courante et dans l’industrie. Dans les produits nettoyants, les acides sont utilisés pour stabiliser le taux d’acidité, pour dissoudre les dépôts de calcaire et, dans les détachants, pour enlever certaines taches spécifiques.

Les acides forts sont très corrosifs, les acides faibles sont moins dangereux.

La dégradation des acides organiques est plus ra- pide que celle des acides minéraux et exclut toute influence sur l’acidité des cours d’eau.

L’acide citrique

L’acide citrique est l’acide organique le plus utilisé dans les produits de lessive. II y intervient comme stabilisateur d’acidité. C’est aussi un additif autorisé dans les boissons non-alcoolisées, les confitures, la viande et les produits pharmaceutiques.

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Dans les cours d’eau, l’acide citrique remet en so- lution les métaux lourds mais sans que cela pose problème puisqu’il y est très rapidement dégradé.

Sa toxicité pour les hommes et les animaux est extrêmement faible.

L’acide acétique

L’acide acétique est un acide organique que l’on trouve dans de nombreuses denrées alimentaires. Le vinaigre est composé à 5% d’acide acétique. Il est très utilisé dans l’in- dustrie agroalimentaire mais également dans la produc- tion de papier, de textiles,... On le retrouve dans les pro- duits d’entretien, notamment ceux destinés à combattre les dépôts calcaires.

En zone urbaine, il participe à la formation d’ozone et de smog. Dans la maison, on se trouve rarement en présence de concentrations dange- reuses. Pur, l’acide acétique, peut provoquer des brûlures et des irritations de la peau et des mu- queuses. A fortes concentrations, il est très dan- gereux en cas d’ingestion accidentelle.

L’acide chlorhydrique (HCl)

Parfois appelé « esprit de sel », c’est un acide minéral fort utilisé dans la composition des produits de nettoyage sanitaires destinés à dissoudre les dépôts de calcaire et d’urine.

Il faut restreindre autant que possible son utilisa- tion. Comme la plupart des acides forts, il est irri- tant pour la peau et dangereux en cas d’ingestion.

Il est nocif pour l’environnement (faune et flore).

Il s’agit d’un acide minéral donc peu biodégra- dable.

L’ acide sulfurique (H

2

SO

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)

C’est le vitriol tristement célèbre, comme l’acidechlorhy- drique, c’estun acide minéral fort. Il est d’un usage assez courant notamment dans les batteries de voitures. Il est tout aussi dangereux que l’acide chlorhydrique tant pour les personnes que pour l’environnement.

B - LES SUBSTANCES ALCALINES

Les matières alcalines aussi appelées « bases », elles sont utilisées en solutions aqueuses dans les produits d’entre- tien. Les matières alcalines stabilisent le degré d’acidité des solutions de lavage, ce qui limite la corrosion des par- ties métalliques des machines à laver et augmente l’activi- té du savon et de certains détergents. Elles sont également utilisées pour leurs capacités de dissolution des matières organiques.Comme les acides, ce sont des substances cor- rosives, à utiliser avec précaution et dont il convient de limiter l’usage.

L’ammoniac (ammoniaque)

Le public connaît bien cette substance qui confère une odeur forte et caractéristique de certains produits ména- gers. Elle est appelée ammoniac sous forme gazeuse et ammoniaque en solution aqueuse.

De très importantes quantités d’ammoniac sont constamment formées dans la nature lors de la décomposition des protéines. Une partie de cet ammoniac est absorbé par les plantes qui l’utili- sent pour la synthèse de protéines; une autre par- tie est lessivée et recyclée par les micro-orga- nismes.

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L’ammoniac constitue une source d’azote, élément indis- pensable à la vie des végétaux. Les quantités d’ammoniac rejetées dans l’atmosphère en font l’un des principaux responsables de l’acidification de l’eau et des sols[20], ainsi qu’un facteur favorisant les pluies acides. Le sec- teur de l’agriculture est à l’origine de 95% des émissions d’ammoniac. 80% des émissions proviennent de la vola- tilisation des déjections animales ; Les 20 % restant sont principalement liés à la production des engrais azotés et à leur épandage, difficile à adapter aux aléas climatiques.

Il s’agit du principal responsable de l’eutrophisation des milieux aquatiques.

Lors de l’utilisation de produits d’entretien contenant de l’ammoniaque, il convient de veiller à une bonne ven- tilation des locaux. Dans des endroits où l’aération est insuffisante (fours, toilettes, étalages de magasin,…) les vapeurs peuvent s’accumuler à des niveaux dangereux de concentration.

L’inhalation d’ammoniaque provoque des irritations et des dommages, parfois très importants, du système respiratoire. Son contact avec la peau provoque des ir- ritations, voire même des brûlures du second degré, des accidents graves des voies respiratoires, des voies di- gestives et des yeux. (Pour infos supplémentaires voire fiches de sécurité)

LA SOUDE CAUSTIQUE

La soude caustique (hydroxyde de sodium) est très al- caline. Elle a une grande affinité pour l’eau. Elle entre dans la composition de déboucheurs de canalisations, de produits pour le nettoyage des sanitaires et de décapants pour fours. Certains bricoleurs l’utilisent également pour décaper des peintures ou des vernis. Elle agit comme un

«agent nettoyant» en dissolvant les graisses et les pro- téines.

La soude caustique est une substance dangereuse.

Elle peut causer de graves

brûlures et des ulcérations qui laissent de profondes cicatrices. de la peau et des muqueuses. Tout contact avec la peau, les yeux, les muqueuses, toute ingestion peuvent causer des graves brulures et des lésions graves et irréversibles.

Les poissons, dans les cours d’eau, sont très sen- sibles à cette substance. Elle provoque des ulcé- rations de la membrane des ouïes. Ils finissent par mourir asphyxiés, les organes respiratoires ulcérés.

Il faut éviter l’utilisation de produits contenant de la soude caustique !

Le débouchage des canalisations ou le nettoyage des fours peut se faire avec des produits et moyens méca- niques beaucoup moins dangereux pour la santé et l’en- vironnement.

Si des produits ménagers contenant de l’ammoniaque sont mélangés avec des produits chlorés (comme l’eau de Javel), il se forme des chloramines, gaz plus dangereux que l’ammoniac seul ou le produit chloré seul.

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C - LES AGENTS DE LAVAGE (OU DÉTERGENTS)

Un détergent désigne au sens large une préparation servant au lavage. Les produits de nettoyage de la maison sont des détergents : nettoyant multi-usages, liquide vaisselle, poudre à récurer, lessive...

Au sens strict, un détergent, c’est un produit qui modifie la tension d’un liquide (une paille posée dans un verre d’eau contenant un détergent tombe dans le fond du verre ), et qui, de ce fait, ôte les sa- lissures d’une surface et les précipite (tissus, peau, matériel). On parle encore d’agent de surface, de détersif ou surfactant pour désigner les tensioactifs.

Tout cela pour dire la même chose !

Les détergents sont principalement composés d’agents nettoyants qui sont des tensioactifs de synthèse fabriqués à partir de pétrole ou issus de produits naturels pour les produits dit Bio (savon de Marseille,…).

Les produits de nettoyage peuvent partici- per à la pollution intérieure des locaux ou des habitations. Certains produits net- toyants (en l’occurrence des nettoyants pour sol) dégagent du formaldéhyde (mé- thanal), irritant, allergisant, mais surtout cancérigène. Les détergents émettent aussi pour certains des composés organiques vo- latils (COV). Ces émissions sont inquié- tantes à cause des quantités émises et parce que les COV sont émis pendant plusieurs heures après le nettoyage.

Des additifs pour quoi faire ?

En plus de détergents, les produits de net- toyages peuvent contenir, certains additifs destinés à améliorer, démultiplier, cibler ou renforcer l’action du tensio-actif :

• agents anticalcaires (Phosphate, EDTA,

…) (dans les lessives, les produits multi usages,…),

• régulateurs de pH (en fonction de l’usage),

• abrasifs (dans les poudres ou crèmes à récurer)

• agents azurants (augmentent, par fluo- rescence, la couleur blanche et donc l’apparence de propreté du linge)

• enzymes (protidase, amylase et parfois lipase et cellulase) qui permettent la dissolution des taches

• agents de blanchiment chlorés ou oxy- génés (perborates)

• désinfectants,...

• d’autres encore destinés à rendre leur utilisation plus agréable et … renforcer les ventes du détergent (parfums, colo- rants,…)

Enfin, la commercialisation impose souvent (mais pas toujours) la présence de conser- vateurs.

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Certains additifs ont un impact non négligeable sur l’environnement :

• Les anticalcaires (voir acides),

• Les phosphates : On trouve encore du phosphate (agent anticalcaire) dans certaines lessives et dans les produits pour lave-vaisselle. Ils entrainent des phénomènes d’eutrophisation qui asphyxient les lacs et les rivières et des marées vertes.

• L’EDTA, est souvent utilisé en substitution du phos- phate notamment dans les produits de lessive forme avec les métaux lourds contenus dans les sédiments des rivières, des complexes non dégradables et né- fastes pour la faune et pour l’homme.

• Les parfums de synthèse : certains ne sont pas du tout biodégradables, même les parfums «naturels» (à base d’huiles essentielles) ne sont pas sans danger (allergies…)

• Le perborate de sodium, agent de blanchiment dans les lessives, libère du bore : cette substance est nocive pour les plantes aquatiques. Il peut être remplacé par du percarbonate de sodium non polluant.

• Les aérosols comme les produits en vaporisateurs (type «pistolet») dispersent les produits chimiques (dont des COV) sous forme de fines gouttelettes que l’on respire (et donc absorbé facilement par les mu- queuses).

Conseils d’utilisation

Une attitude écologiquement responsable consiste à :

• Privilégier les produits de nettoyage ou de lavage moins polluants :

– choisir les lessives contenant des zéolites au lieu de phosphates ;

– éviter les adoucissants, parfums, colorants et autres composés de synthèse.

• Utiliser rationnellement les produits de nettoyage : – Ne pas surdoser et éviter les mélanges.

– utiliser moins de produit si l’eau utilisée est douce .

– l’activité enzymatique étant maximale vers une température de 40 °C, les lessives aux enzymes enlèveront mieux les taches orga- niques à basse température.

• Privilégier les produits naturels plus facilement dé- gradables.

• Les parfums sont souvent des sensibilisants aux al- lergies, ils ne sont pas synonymes de propreté.

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D. LES BACTERICIDES

L’eau de Javel

Certaines ménagères ou collectivités utilisent l’eau de javel comme produit désinfectant pour les toilettes, les poubelles, les sols ou encore pour le blanchiment des textiles. L’eau de javel est un désinfectant efficace : il détruit les micro-organismes là où cette action est re- cherchée (cuvette de WC) mais aussi là où elle n’est pas souhaitable (fosse sceptique, station d’épuration, rivière) Comme tout composé chloré, lors de la produc- tion, de l’utilisation, des rejets il peut se combiner et donner lieu à la formation d’organochlorés, composés toxiques persistants et bioaccumula- tifs. Certains d’entre eux sont cancérigènes ou mutagènes. L’usage prolongé et inadéquat d’eau de Javel (ainsi que d’autres produits désinfec- tants) sélectionne des micro-organismes plus ré- sistants aux substances utilisées et diminue les défenses immunitaires. Il convient donc de limi- ter son usage aux situations sanitaires « diffi- ciles ». Il faut lui préférer des produits « oxygé- nés » pour le blanchiment du linge.

Les détergents cationiques

Notons que les détergents cationiques ont des proprié- tés désinfectantes qui leurs valent d’être non seulement des agents nettoyants mais aussi des bactéricides ap- préciés dans les hôpitaux et l’industrie. Les produits de nettoyage ou de lessive en contiennent dans des propor- tions variables précisées obligatoirement dans leur éti- quetage. Ils sont une solution moins polluante que l’eau de Javel !

E. LES SOLVANTS

Les solvants sont largement utilisés, de façon routinière, au travail comme à la maison. On ne prête dès lors plus attention aux risques liés à leur usage.

Ces substances font partie de la famille des composés organiques volatils appelés aussi COV. Leur principale caractéristique est de dissoudre les graisses et d’enlever les salissures.

Il convient de les utiliser avec précaution et parci- monie : leur toxicité peut entraîner de graves problèmes pour la santé et l’environnement (voir publications syndicales sur les produits toxiques et dangereux). Le principal problème des solvants est leur volatilité et par conséquent leur absorption par inhalation.

Parmi les plus utilisés épinglons quelques solvants chlorés :

« White spirit : d’usage courant comme solvant do- mestique et nettoyant de pinceaux.

« Trichloréthylène :excellent dégraissant des métaux mais interdit à la vente (cancérigène).

« Perchloréthylène: utilisé dans le nettoyage à sec et dans le dégraissage des métaux (cancérigène) ; 85%

des quantités utilisées sont perdues dans l’atmos- phère.

Les solvants chlorés contribuent à la destruction de la couche d’ozone, à la formation de smog chimique et à la pollution des eaux de surfaces.

Ils sont aussi nocifs pour la santé (atteinte du sys- tème nerveux central, effets mutagènes, tératogènes, cancérigènes).

Il convient d’être particulièrement attentif à leur étiquetage et à leur bon usage !

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3. La prévention

Etiquetage des produits

Prendre connaissance de l’étiquette avant toute utilisation du produit. L’étiquetage est important parce qu’il permet à l’utilisateur de connaitre la composition des produits utilisés, la présence éventuelle de produits dangereux, leur impact sur la santé et l’environnement , ainsi que les précau- tions à prendre lors de leur utilisation ;

Vérifier l’étiquetage correct des divers flacons, l’étiquetage ne suit pas toujours le changement de contenant !

Se conformer au nouvel étiquetage en vigueur pour les produits dangereux.

S’informer

Exiger de l’employeur ou éventuellement du mé- decin du travail l’accès aux fiches de sécurité des divers produits et substances utilisés dans l’entre- prise ou chez le client ainsi qu’une information systématique sur tout nouveau produit utilisé dans l’entreprise.

Lire attentivement les étiquettes et les fiches de données de sécurité (FDS-MSDS) et la documenta- tion fournie par l’employeur ;

Etre attentif au dosage correct quand on transvase des produits concentrés) ;

Veiller au respect des obligations de reprise des emballages (un emballage ayant contenu un pro- duit toxique ou dangereux est un déchet toxique ou dangereux).

Small is beautifull

D’un point de vue environnemental les produits concentrés sont préférables (moins d’emballages donc moins de matière première, moins d’énergie lors de la production et du transport, moins de déchets).Il faut toutefois veiller à les diluer correctement lors de l’usage. Utiliser un produit trop concentré peut être dangereux pour la santé et sera à coup sûr nuisible pour l’environnement.

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Accompagner les changements de comportements

Une bonne information peut amener un changement des comportements.

Des campagnes d’information et de sensibilisation peuvent être utilement menées dans les entreprises : 9 pour mieux informer les travailleurs ou pour ac- compagner l’utilisation d’un nouveau produit ou d’une nouvelle méthode de nettoyage ; …

9 pour sensibiliser au respect des dosages et des dilutions en fonction des concentrations (plus un produit est concentré, plus il est actif… aussi dans la pollution des milieux).

Le CPPT est compétent pour mettre en place ce type de campagne.

Informer

9 Veiller à ce que tout travailleur utilisant des pro- duits d’entretien (y compris les intérimaires, les sous-traitants, les étudiants,…) reçoive de l’em- ployeur une formation adéquate en matière de santé, sécurité et environnement, concernant les risques liés à l’utilisation des produits,

9 Dans le secteur des titres-services et de la sous- traitance en général, il peut être utile de prévoir, non seulement, une information spécifique du personnel mais de veiller à ce que le client aussi soit sensibilisé sur les risques liés à l’utilisation de produits dangereux ou ayant un impact notable sur l’environnement.

9 Certains secteurs comme les hôpitaux ou l’indus- trie méritent une attention particulière du fait des contaminations physiques, chimiques, bactério- logiques ou radioactives auxquelles ils peuvent être exposés. Ils sont soumis à une législation spé- cifique liée aux produits dangereux mais aussi à l’évacuation des déchets.

Négocier

Les délégué-es sont encouragé-es à négocier :

9 l’utilisation de procédés de substitutions (micro- fibre, produits bio, matériel plus facile d’usage ; 9 des adaptations pour les personnes maniant moins

aisément le français ou la culture de l’écrit (forma- tions adaptées ou utilisation de dessins ou code de couleur pour les produits, par exemple)

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4. Des actions à mener par les travailleurs et leurs représentants

Il y a vert et vert !

c la prise de conscience environnementaliste, oit fleurir une série de produits ou de services qui se déclarent « bio », « Eco », « Verts », etc… Cer- mais

c la même appr que s so-

aditionnelles. Des pr s de produits

Dans une entreprise de nettoyage

• Choix des produits (nombre, quantité, étiquetage, fiche de sécurité, impact environnemental, produits de substitution,…)

• Dosage, précaution d’utilisation, coloration, informations ciblées, …

• Emballage et tri des déchets,

• Choix du matériel, …

• Cahier des charges

• Formation et information des travailleurs, des clients.

• Proposition aux clients de prestations

« écologiques » (nettoyage réalisé à l’aide de produits et techniques qui réduisent l’impact sur la santé et l’environnement).

Dans une entreprise cliente

• Tri des déchets

• Aménagement des locaux

• Conception des bâtiments et choix des surfaces

• Cahier des charges et horaire de travail (travail pendant les heures de bureau)

• Choix des produits et des méthodes de travail.

• Contacts avec les travailleurs des entreprises de nettoyage.

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4. Des actions à mener par les travailleurs et leurs représentants ?

traditionnels sacrifient aussi à la mode du vert car il y un mar aines sociétés de net- toyage verdissent leurs pratiques…

Il convient de r ue et de vérifier si la réa- lité correspond aux promesses et à nos valeurs éthiques, sociales et environnementales.

Dans une entreprise

« chèques services »

• Formation et information des travailleurs et des clients (ceux-ci achetant

eux-mêmes leurs produits de nettoyage et leur matériel, le dialogue entre le prestataire de service et le client est d’autant plus important) - Dosage, précaution d’utilisation, coloration, informations ciblées, …

• Emballage et tri des déchets,

• Conditions de travail.- Proposition aux clients de services « écolo » (Travail réalisé avec des produits écologiques achetés en grandes quantités donc moins couteux et dont l’usage serait maitrisé par les travailleurs - formation par l’entreprise).

Dans un entreprise occupant son propre personnel

• Choix des produits (variété, quantité, étiquetage, fiches de sécurité, impact environnemental, …

• Dosage des produits, précaution d’utilisation, coloration, informations ciblées, …

• Conditions de travail,

• Matériel,

• Choix des matériaux de surface et aménagement des bâtiments et locaux,

• Formation et information des travailleurs,

• Etc…

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5. Types de produits dangereux et leurs symboles

La législation relative à l’étiquetage a été adaptée récem- ment. Les actuelles phrases R seront progressivement remplacées par des phrases H et EUH. Les phrases S seront remplacées par des phrases P. Étant donné que, dans les années à venir, vous pourrez être confrontés aux deux types de phrases sur une étiquette, vous trouverez ci-après un aperçu des anciennes phrases R et S et des nouvelles phrases H, EUH et P.

Les nouvelles règles d’étiquetage entrent progressive- ment en application depuis fin 2009. Les symboles de danger sont modifiés et trois nouveaux symboles sont ajoutés. Voici un tableau reprenant à la fois les anciens et les nouveaux symboles de danger (pictogrammes) avec leur signification.

DANGERS PHYSICO-CHIMIQUES

Ces produits peuvent exploser au contact d’une flamme, d’une étincelle, d’électricité statique, sous l’effet de la chaleur, d’un choc, de frottements … Ces produits peuvent s’enflammer, suivant le cas:

• au contact d’une flamme, d’une étincelle, d’électricité statique…

• sous l’effet de la chaleur, de frottements …

• au contact de l’air

• au contact de l’eau, s’ils dégagent des gaz inflammables (certains gaz s’enflamment spontanément, d’autres au contact d’une source d’éner- gie-flamme, étincelle, …)

Ces produits peuvent provoquer ou aggraver un incendie, ou même provoquer une explosion s’ils sont en présence de produits inflammables. On les appelle

« produits comburants ».

Ces produits sont des gaz sous pression contenus dans une récipient. Certains peuvent exploser sous l’effet de la chaleur: il s’agit des gaz comprimés, des gaz liquéfiés et des gaz dissous. Les gaz liquéfiés réfrigérés peuvent, quant à eux, être responsables de brûlures ou de blessures liées au froid appelées brûlures et blessures cryogéniques.

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DANGERS POUR LA SANTE

Ces produits sont corrosifs, suivant le cas :

• Ils attaquent ou détruisent les métaux.

• Ils peuvent «ronger» la peau et/ou les yeux en cas de contact ou de projection.

Ces produits empoisonnent rapidement, même à faible dose. Ils peuvent pro- voquer des effets très variés sur l’organisme: nausées, vomissement, maux de tête, perte de connaissance ou d’autres troubles plus importants entraînant la mort.

Ces produits chimiques ont un ou plusieurs des effets suivants :

• Ils empoisonnent à forte dose

• Ils sont irritants pour les yeux, la gorge, le nez ou la peau

• Ils peuvent provoquer des allergies cutanées (eczémas)

• Ils peuvent provoquer une somnolence ou des vertiges Ces produits rentrent dans une ou plusieurs de ces catégories :

• Produits cancérogènes : ils peuvent provoquer le cancer

• Produits mutagènes: ils peuvent modifier l’ADN des cellules et peuvent alors entraîner des dommages sur la personne exposée ou sur sa des- cendance (enfants, petits-enfants, …)

• Produits toxiques pour la reproduction : ils peuvent avoir des effets né- fastes sur la fonction sexuelle, diminuer la fertilité ou provoquer la mort du fœtus ou des malformations chez l’enfant à naître

• Produits qui peuvent modifier le fonctionnement de certains organes comme le foie, le système nerveux … Selon les produits, ces effets toxiques apparaissent si l’on a été exposé une seule fois ou bien à plu- sieurs reprises

• Produits qui peuvent entraîner de graves effets sur les poumons et qui peuvent être mortels s’ils pénètrent dans les voies respiratoires (après être passés par la bouche ou le nez ou bien lorsqu’on les vomit)

• Produits qui peuvent provoquer des allergies respiratoires telles que l’asthme

DANGERS POUR L’ENVIRONNEMENT

Ces produits provoquent des effets néfastes sur les organismes du milieu aquatique (poissons, crustacés, algues, autres plantes aquatiques)

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Sur le site Rise.be :

9 Brochure « Les activités de nettoyages et l’environnement » 9 Fiches pratiques ‘Nettoyage’ insérées dans la brochure rensei-

gnée ci-dessus

9 Brochure « Une note technique sur les solvants » 9 Brochure « La santé environnementale au travail »

9 Brochure « REACH : une opportunité syndicale? Comprendre et agir dans les entreprises »

9 Fiche pratique environnement-santé : « Habitons autrement - notre santé et notre budget sortent gagnants ».

Divers

9 Publications syndicales sur les produits dangereux 9 Le site « Ecoconso.be » du réseau Ecoconsommation 9 Les sites Ekopédia et Wikipédia.

Cellules RISE

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