Grenoble | images | parole | signal | automatique | laboratoire
un an avec GIPSA-lab
2017
Organisation scientifique
© Mai 2018 - Service communication GIPSA-lab Crédits photos : GIPSA-lab et mentions particulières
Equipe AGPIG Architecture Géométrie Perception Images Gestes
Equipe CICS Communication and Information in Complex
Systems
Equipe SYGMAPHY Signal Images Physique
(équipe OSUG)
Equipe SAIGA
Signal Automatique pour la surveillance, le diagnostic et la biomécanique
Equipe VSLD
Voix Systèmes linguistiques et dialectologie
Equipe CRISSP Cognitive Robotics, Inte- ractive Systems & Speech
Processing
Equipe PCMD Perception Contrôle Multimodalité, Dynamique
de la parole Département PAROLE-COGNITION Département
IMAGES-SIGNAL
Equipe SLR Systèmes Linéaires et
Robustesse
Equipe SYSCO Systèmes non linéaires et
complexité
Equipe NECS Systèmes commandés en
réseaux (équipe Inria) Département AUTOMATIQUE
Equipe VIBS Vision and Brain Signal
Processing
Equipe GAMA Group Aeroacoustics, Modeling and Application
Voici la 6
eédition des faits mar- quants de GIPSA-Lab. Cette publication annuelle montre au travers des activités décrites, toute la richesse scientifique du laboratoire et permet de mettre en avant certains évènements qui ont marqué l’année 2017.
Avec près de 500 références dans HAL, dont la publication de 176 articles de revues d’audience in- ternationale et 216 communica- tions dans un congrès d’audience internationale, 40 thèses soute- nues, 2017 est encore une année très intéressante. Les nombreux prix, distinctions reçus au sein des équipes, les entrées et les sor- ties des personnels témoignent de la vitalité scientifique des re- cherches à GIPSA-lab. Et cette année, particulièrement, c’est un grand honneur d’avoir au sein de GIPSA-lab, un médaillé d’argent du CNRS en la personne de Jean- Luc Schwartz. Un portrait en est fait page 4.
En plus des rubriques tradition- nelles (zoom sur des faits de recherches, sur des projets de la COMUE UGA auxquels GIPSA- Lab participe, startup), cette brochure 2017 est marquée par les 10 ans du laboratoire.
Ce fut une très belle fête témoin de la réussite de GIPSA-lab et
dont vous verrez un tout petit extrait dans cette publication. La brochure construite autour de cet événement a mis en perspective la science, les sciences que l’on mène au laboratoire, la diversité des recherches, des modèles que l’on élabore, des algorithmes que l’on construit. C’est une formi- dable feuille de route qui montre que notre laboratoire est au ser- vice de la science, au service des acteurs économiques, de la for- mation et participe à l’avenir.
Pour terminer cet éditorial, je reprendrais les propos du repré- sentant de l’INS2I, durant cette cérémonie des 10 ans du labo- ratoire et qui illustre tout à fait GIPSA-lab :
« Ce grand laboratoire, probable- ment un des plus grands en France dans les domaines qu’il couvre, est de façon évidente très attrac- tif. Cette attractivité n’est pas due au hasard et repose essentielle- ment sur l’originalité et la qualité des travaux qui y sont entrepris, et sur l’expertise et le charisme des femmes et des hommes qui en sont à l’origine. »
Bonne lecture Jérôme MARS Directeur de GIPSA-lab Chers lecteurs, chères lectrices,
GIPSA-lab face aux défis technologiques de demain
>> BrochuredisponiBleenlignesurlesiteweBde gipsA-lAB
MOBILITE DES PERSONNELS
Francesco FERRANTE
à rejoint l’équipe SYSCO du département Automatique en tant que maître de conférences de l’Université Grenoble Alpes.Diplômé de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace de Toulouse où il a passé sa thèse de doctorat en octobre 2015, Francesco FERRANTE a été assis- tant de recherche au LAAS-CNRS de Toulouse puis post-doctorant à l’Université de Clemson, USA, et à l’Université de California, Santa Cruz, USA. Son travail de recherche porte sur la commande non-linéaire, les systèmes hybrides, la com- mande à information limitée et la synthèse d’observateurs.
Silvain GERBER,
expert en statistique et calcul scientifique au service Plateformes et projets depuis 2013, a été lauréat du concours ingénieur d’études du CNRS. Diplomé de l’université de Strasbourg (master Mathématiques, spécia- lité Statistiques), il a démarré sa carrière au laboratoire de biostatistique de Strasbourg.Benjamin CAUCHARD
a rejoint le service Plateformes et projets en contrat d’alternance pour 1 an. Etudiant en licence professionnelle Informatique spécialité SIMO, il est encadré par Hazem HASAN et Denis FAURE-VINCENT sur le développement du nouveau système d’information pour les laboratoires du site (SILABO).Xavier PELORSON,
directeur de recherche CNRS etAnnemie VAN HIRTUM,
chargée de recherche CNRS, tous les deux membres de l’équipe GAMA, ont rejoint le laboratoire LEGI pour poursuivre leurs travaux recherches.Julien MINET
a quitté le service Plateformes et projets pour rejoindre le laboratoire Néel à Grenoble.Cécilia MENDES
a quitté le poste de Secrétaire générale du laboratoire pour rejoindre une unité parisienne après sa réussite au concours interne IR.Serge GERMANIO
a quitté le service Plateformes et projets pour rejoindre le laboratoire LIS de Marseille.n
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ouvel Apprenti2017 un an avec gipsa-lab
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David Fernando Novella Rodriguez,
professeur au Tecnologico de Monterrey au Mexique dans l’équipe SLR (contrôle des réseaux de fluide).Bowen NIE,
ingénieur au China Aerodynamics Research and Development Center dans l’équipe SLR (contrôle des aéronefs dans des conditions extrêmes de vol).Geoffrey IYER
du département de Mathématiques de l’UCLA (Université de Californie à Los Angeles) dans l’équipe SIGMAPHY (traitement d’images et com- paraison de données multimodales par couplage de graphes).Simone FORMENTIN
du Politecnico di Milano dans l’équipe SLR (Data- driven control of semi-active suspension systems).David ESCUDERO
professeur à l’Université de Valladolid dans l’équipe CRISSP (outils numériques pour l’apprentissage de la lecture).Edouardo CERPA
, professeur associé au département de Mathématiques de l’Université Fédérico Santa Maria de Valparaiso (Chili) dans l’équipe SYSCO.Jonathan MANTON,
professeur à l’Université de Melbourne (Australie) dans l’équipe CICS. Il est co-porteur du LIA GEODESIC avec Nicolas Le Bihan.Paolo ADDESSO,
professeur à l’Université de Salerno (Italie) dans l’équipe SIGMAPHY (télédétection).A
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Ahmad HABLY,
maître de conférence Grenoble INP dans l’équipe SYSCO a soutenu son HDR le 3 mars 2017 sur les systèmes d’énergie non conventionnels.Nathalie VALLEE,
chargée de recherche CNRS dans l’équipe VSLD a sou- tenu son HDR le 10 février 2017 (Univ. Lumière Lyon2) intitulé Phonologie et capacités sensorimotrices : de la syllabe au phonème.DISTINCTIONS
Titre de Doctor Honoris Causa de l’université Politehnica de Bucarest
ioAn lAndAu, directeur de recherche CNRS émérite à GIPSA-lab a reçu le titre de Doctor Honoris Causa de l’université Politehnica de Bucarest lors d’une céré- monie qui s’est tenue à l’UPB le 11 octobre 2017.
Ce titre honore « l’intégralité de son activité académique et de recherche, son profil de personnalité scientifique internationale et sa contribution remarquable au développement des relations scientifiques entre Grenoble INP et l’Université Politehnica de Bucarest ».
Prix France-Berkeley-Fund Award
mAriA lAurA delle monAche, chercheure Inria dans l’équipe NECS, a reçu le prix « France-Berkeley-Fund Award for high-achieving younger researchers » avec Samitha Samaranayake (Cornell University, PhD UC Berkeley). Ce prix ré- compense l’engagement de la chercheuse dans ses liens professionnels avec les États-Unis.
Best Paper Award de la conférence SoCG
FrAncis lAZArus, équipe AGPiG et Vincent DESPRE, ENS-Lyon ont obtenu le Best paper award du 33rd International Symposium on Computational Geometry qui s’est tenu à Brisbane (Australie) du 4 au 7 juillet 2017. Principale confé- rence en géométrie algorithmique, SoCG a récompensé les 2 chercheurs pour leur article intitulé « Computing the Geometric Intersection Number of Curves ».
Prix de thèse de la COMUE UGA 2017
lucAs drumetZ, doctorant de l’équipe SIGMAPHY, a obtenu le Prix de thèse de la COMUE UGA 2017 pour ses travaux sur la variabilité spectrale dans le démé- lange d’images hyperspectrales, encadrés par Christian JUTTEN (équipe VIBS) et Jocelyn CHANUSSOT (équipe SIGMAPHY).
EURASIP Fellow
pierre comon, directeur de recherche CNRS dans l’équipe CICS, a été nommé Fellow de l’European Association for Signal Processing (EURASIP). Cette nomina- tion lui a été attribuée en reconnaissance des réalisations exceptionnelles dans le domaine du traitement des signaux et de la séparation de sources.
Prix de l’année 2017 de l’IEEE France Section
Le chapitre français IEEE Geoscience and Remote Sensing, présidé par mAuro
dAllA murA, enseignant-chercheur Grenoble INP, a obtenu le Prix de l’année 2017 par la IEEE France Section.
Ce prix est attribué pour la réussite exceptionnelle d’un chapitre dans l’accom- plissement de ses objectifs en organisant des activités techniques, profession- nelles et géographiques pour le bénéfice de ses membres et par l’amélioration et l’appui aux branches étudiantes.
Innorobo 2017 : un stand à ne pas rater
Les exhibitions proposées par GIPSA-lab au salon européen de la robotique INNOROBO 2017 ont été sélectionnées parmi celles à ne pas rater par le journal Science&Avenir.
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J eAn -l uc schwArtZ reçoit
lA m édAille d ’A rgent cnrs 2017
Jean-Luc Schwartz, directeur de recherche CNRS, étudie la nature des processus cognitifs qui gouvernent la communication parlée. Il déve- loppe une approche intégrée des mécanismes de perception et de pro- duction de la parole, alliant études comportementales et neurocognitives chez l’adulte et l’enfant, analyse des systèmes linguistiques et modélisa- tion computationnelle. Ces recherches interdisciplinaires ont débouché sur un cadre théorique novateur et des modèles capables de décrire les processus de développement et d’adaptation de la parole en situation d’interaction.
De plus en plus on considère que les mécanismes de production et de perception de la parole sont intimement couplés dans le cerveau humain. Lorsque l’on parle, on s’écoute, bien évidem- ment, pour être capable de contrôler en ligne ses productions, de les adapter à ses interlocuteurs (parler plus lentement ou plus vite, ou plus clairement si besoin), voire de les corriger lorsque la langue « fourche ». Mais en retour, lorsque l’on écoute quelqu’un, des mécanismes de simulation mentale se mettent en place sans que l’on en ait conscience, et le système moteur s’active comme si l’on cherchait à reproduire ce que l’on entend.
Ainsi, pour paraphraser un article récent du domaine, dans le cerveau humain, « l’oreille qui entend n’est jamais trés éloignée de la bouche qui parle ». Ce sont ces mécanismes d’interaction perceptuo-motrice que Jean-Luc Schwartz étudie avec ses col- lègues, à la fois expérimentalement (en cherchant à perturber le système moteur et voir comment réagit le système percep- tif, ou réciproquement), mais aussi computationnellement, en développant des modèles computationnels (Bayésiens) de per- ception et d’action et de leurs couplages, et en testant leurs propriétés. Dans ce contexte, la manière dont ces systèmes sont configurés dans le développement (processus d’apprentissage) est essentielle. Enfin, ces modèles peuvent servir d’outils pour mieux décrire les propriétés du langage et les processus de la communication parlée.
Aprés avoir assuré la direction de l’Institut de la communication parlée de Grenoble de 2003 à 2006, Jean-Luc Schwartz a dirigé le département Parole et Cognition de GIPSA-lab jusqu’en 2008. Depuis 2009, il dirige le Pôle Grenoble Cognition qu’il a lui-même mis sur pied. Cette structure fédérative de recherche réunit aujourd’hui plus de 200 scientifiques grenoblois dans le domaine des sciences cognitives. Jean-Luc Schwartz coordonne par ailleurs le projet Speech Unit(e)s, pour lequel il a obtenu une ERC Advanced Grant en 2014. Ce programme de recherche vise à comprendre comment les unités de la parole émergent des interactions perceptuo-motrices. Il a également pris une part active à la création de l’Institut Cognition, labellisé Tremplin Carnot, guichet national pour dévelop- per les partenariats recherche/entreprise dans le domaine de la cognition.
PORTRAIT
Contact :
JeAn-luc schwArtZ Equipe PCMD
jean-luc.schwartz@gipsa-lab.fr
ZOOM SUR
C’est ce qu’ont mis en évidence des chercheurs du GIPSA-Lab, du Laboratoire de psychologie cognitive et du Laboratoire d’anatomie de l’Université de Montpellier grâce à des analyses acoustiques de voca- lisations, couplées à une étude anatomique des muscles de la langue et à une modélisation des potentialités acoustiques du conduit vocal des singes. Publiées dans PLOS ONE le 11 janvier 2017, les données confirment que les babouins sont capables de produire au moins cinq vocalisations ayant les propriétés des voyelles, malgré un larynx élevé, et qu’ils sont capables de les combiner lorsqu’ils communiquent avec leurs partenaires. Les vocalisations des babouins préfigurent ainsi un système de parole chez les primates non humains.
Le langage est une caractéristique distinc- tive de l’espèce humaine. Ses origines et son évolution sont des questions scienti- fiques des plus difficiles à résoudre. L’une des théories dominantes dans ce domaine associe la possibilité de produire des sons différenciés, base de la communication parlée, à « la descente du larynx » observée au cours de l’évolution de l’Homo sapiens.
Cette théorie considère que la parole hu- maine nécessite un larynx en position basse (par rapport aux vertèbres cervicales) et qu’un larynx en position haute, comme c’est le cas pour les babouins (Papio papio), empêche la production d’un système de vocalisations analogue à celui des voyelles existant dans toutes les langues.
D’après cette théorie, seuls les humains âgés de plus d’un an peuvent produire des sons différenciés alors que les bébés, l’Homme de Neandertal et tous les singes en sont incapables car leur larynx est en position trop haute. Des chercheurs du GIPSA-lab (équipe PCMD) avaient déjà montré que la position haute du larynx des bébés et des hommes de Neandertal n’est pas un handicap pour produire des voyelles différentes, mais il restait à apporter la preuve que les singes, notamment les babouins, arrivaient bien à produire ce type de vocalisations.
Les chercheurs ont analysé acoustiquement les vocalisations des babouins, pro- cédé à une étude anatomique des muscles de leur langue et modélisé le poten- tiel acoustique de leur conduit vocal. Ils ont ainsi découvert que ces babouins produisent des sons comparables aux cinq voyelles humaines [i æ a o u]. Les chercheurs appellent ces sons des « vowel-like », car ils partagent certaines ca- ractéristiques acoustiques des voyelles, sans en avoir toutes les propriétés.
Ils montrent en outre que chacune des deux vowel-like [a] et [u] est utilisée dans deux vocalisations distinctes, produites en fonction des situations, et que les babouins peuvent également produire une séquence de ces deux vowel-like avec la vocalisation « whaou ». Ce protosystème se combine avec des fréquences de Contact :
louis-JeAn BoË Equipe PCMD
louis-jean.boe@gipsa-lab.fr
l es BABouins produisent
des vocAlisAtions compArABles Aux voyelles
Image in situ des babouins enregistrés
© Caralyn Kemp et Julie Gullstrand / Laboratoire de psychologie cognitive (CNRS/AMU).
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vibration des cordes vocales dans une gamme de fréquence nettement plus éten- due que celle de la parole.
Cette démonstration chez les primates non-humains d’un proto-système voca- lique confirme qu’ils peuvent produire des vocalisations différentes malgré un la- rynx élevé. Bien que les singes ne produisent pas de sons de parole, les données suggèrent des liens évolutifs entre les vocalisations des babouins et les systèmes phonologiques humains. Plus généralement, les langues parlées auraient pu évo- luer à partir d’anciennes compétences articulatoires déjà présentes chez notre dernier ancêtre commun Cercopithecoidae, il y a environ 25 millions d’années.
Ces travaux ont été menés grâce à une étroite collaboration de spécialistes du GIPSA-lab (CNRS/Grenoble INP/Université Grenoble Alpes), du Laboratoire de psychologie cognitive (CNRS/AMU), du Laboratoire d’anatomie de l’Université de Montpellier, du Laboratoire parole et langage (CNRS/AMU), et du New College de l’université d’Alabama. Ils ont été soutenus par le Labex Brain & Language Research Institute (BRLI).
Référence
Boë L-J, Berthommier F, Legou T, Captier G, Kemp C, Sawallis TR, et al. (2017) Evidence of a Vocalic Proto-System in the Baboon (Papio papio) Suggests Pre- Hominin Speech Precursors. PLoS ONE 12(1): e0169321.
Principaux retours presse : Science Mag
Baboons use vowel sounds strikingly similar to humans By Virginia Morel
https://bit.ly/2JSu108 Plos
Capacity for speech may have originated long before humans https://bit.ly/2rfLed1
Scientific American
Monkey Say, Monkey Do: Baboons Can Make Humanlike Speech Sounds https://bit.ly/2jcWsMt
The Times
Baboons’ five vowels suggest early origins of language https://bit.ly/2rfMYTB
The Herald Tribune
Scientists hear voice of ancient humans in baboon calls https://bit.ly/2rkHIgG
Sciences et Avenir
Les babouins vocalisent les sons des voyelles https://bit.ly/2FL4Udi
Le Parisien
Les babouins vocalisent les sons des voyelles https://bit.ly/2KzOnMN
Le Dauphiné
Les babouins savent aussi vocaliser... les voyelles « humaines » https://bit.ly/2KvPv45
... et plus de 350 articles et brèves dans la presse internationale.
RE TO UR S P RE SS E
Contact : soniA KAndel Equipe VSLD
sonia.kandel@gipsa-lab.fr
d yslexie : quAnd les diFFicultés en orthogrAphe gênent l ’ Acquisition de l ’ écriture
Production du mot « regarde » par un enfant dyslexique.
Haut : les tracés en noir correspondent à ce que l’enfant a effectivement écrit sur la feuille ; les tracés en gris repré- sentent les mouvements en l’air réali- sés pendant les pauses, relevés par la tablette digitale. On voit que l’enfant a commencé à écrire, il s’est arrêté, et puis il a recommencé. Le résultat est un tracé très irrégulier et le mot présente une faute d’orthographe à la fin.
Bas : évolution de la vitesse en fonction du temps ; en gris la vitesse des mou- vements en l’air relevés par la tablette digitale. © Sonia Kandel, GIPSA-Lab
Sonia Kandel, professeure UGA à GIPSA-Lab et ses collègues se sont penchés sur l’aspect purement moteur de l’écriture dans le cadre du trouble dyslexique chez l’enfant. Leurs résultats montrent que le déchif- frage de l’orthographe par les enfants dyslexiques est tellement coû- teux qu’il finit par modifier ou inhiber le geste d’écriture alors que ces enfants ne sont pas dysgraphiques. Ces travaux ont été publiés dans la revue Cognitive Neuropsychology en novembre 2017.
La dyslexie est un trouble de l’apprentissage du lan- gage écrit empêchant d’acquérir les automatismes nécessaires aux processus de lecture et d’écriture. De nombreuses études ont eu pour but de comprendre l’origine des difficultés éprouvées par les personnes dyslexiques lors de la lecture. Peu de questions ont, en revanche, été posées quant aux mécanismes de l’écriture.
Dès l’entrée de l’enfant dans le système scolaire, il est primordial pour l’enfant d’arriver à maîtriser l’écriture, tant cet outil est sollicité en permanence.
Certains élèves présentent cependant des difficul- tés pour apprendre à écrire. Parmi eux, on retrouve souvent des enfants dyslexiques qui, en l’absence de troubles moteurs, ont pourtant plus de difficultés avec l’écriture qu’avec la lecture.
Une série d’études ont permis de mettre en évidence que les mouvements d’écriture ne sont pas des mouvements manuels simples. Plus spécifiquement, les chercheurs se sont intéressés aux interactions existant entre la maîtrise de l’orthographe et le geste d’écriture. Il a par exemple été constaté que les mou- vements pour écrire les lettres MON dans un mot orthographiquement régulier, c’est-à-dire s’écrivant tel qu’il se prononce comme « montagne », seront plus simples à produire que dans le mot irrégulier « monsieur ».
En collaboration avec le CHU Grenoble Alpes et le CERCA à Poitiers, les cher- cheurs ont ensuite focalisé leurs travaux sur l’observation d’enfants dyslexiques.
En cas de dyslexie, la maîtrise orthographique est affaiblie alors même que l’en- fant ne présente pas de troubles moteurs. En faisant varier le niveau de com- plexité orthographique, les chercheurs ont pu analyser l’impact des difficultés de traitement orthographique sur le mouvement d’écriture. Les tests consistaient à recopier des mots de différentes classes : réguliers ou irréguliers, fréquents ou rares, sensés (ex. : futur) ou pseudo-mots n’ayant pas de sens (ex. : furut). Pour parvenir à comprendre précisément comment l’orthographe affectait le geste d’écriture, les chercheurs ont enregistré les mouvements graphiques des partici- pants sur des tablettes digitales.
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Production du mot « cuvette » par un enfant dyslexique. On voit que le double
« t » a posé des problèmes importants à l’enfant. Les tracés en noir correspondent ce que l’enfant a effectivement écrit sur la feuille; les tracés en gris correspondent aux mouvements en l’air réalisés pendant les pauses relevés par la tablette digitale.
Les carrés bleus indiquent les moments où l’enfant a levé son regard pour regarder l’orthographe du mot présenté sur l’écran de l’ordinateur © Sonia Kandel, GIPSA-Lab
Il découle de ces analyses que l’écriture de mots irré- guliers et de pseudo-mots présente un impact parti- culièrement prononcé sur le mouvement manuel chez les enfants dyslexiques. Le contrôle de l’orthographe leur devient tellement coûteux qu’il interfère ou inhibe leur geste d’écriture. Ces enfants produisent alors des tracés irréguliers et parfois illisibles. Ils sont alors souvent considérés à tort comme « dysgraphiques », autrement dit, présentant un trouble au niveau de la mécanique du mouvement d’écriture. Ce diagnostic erroné a comme conséquence une rééducation inefficace et peut conduire au découragement de l’enfant.
Pour offrir un accompagnement efficace aux enfants dyslexiques, ces travaux soutiennent donc l’idée qu’il est nécessaire d’affiner avec précision le dia- gnostic et de mettre en place un protocole de rééducation qui couple les aspects orthographiques et moteurs.
Référence
The impact of developmental dyslexia and dysgraphia on movement produc- tion during word writing. Sonia Kandel, Delphine Lassus-Sangosse, Géraldine Grosjacques and Cyril Perret. Cognitive Neuropsychology, 22 novembre 2017.
RE TO UR S P RE SS E
Principaux retours presse : Medical ResearchKids Who Have Difficulty Spelling Can Have Trouble Writing As Well https://bit.ly/2FIhud4
MyScience
Dyslexia : when spelling problems impair writing acquisition https://bit.ly/2Ihjn5R
Libération
A l’étude : les gestes d’écriture des enfants dyslexiques https://bit.ly/2iMnOeg
Sciences et Avenir
Enfants dyslexiques : leur écriture peu lisible est due à une surcharge cognitive https://bit.ly/2BCCqBn
Planète Douance
Dyslexie : quand les difficultés en orthographe gênent l’acquisition de l’écriture https://bit.ly/2rln1lm
Café pédagogique
Dyslexie : L’orthographe gêne l’acquisition de l’écriture https://bit.ly/2FHMiut
Contact :
thomAs hueBer Equipe CRISSP
thomas.hueber@gipsa-lab.fr
u ne échogrAphie linguAle Augmentée
pour lA rééducAtion orthophonique
Pour 2 séquences (ata, et oukou), à gauche l’image échographique d’un locuteur tiers, à droite la tête parlante animée automatique à l’aide de la tech- nique C-GMR.
L’équipe CRISSP de GIPSA-lab, en collaboration avec Inria Grenoble Rhône-Alpes a mis au point un système permettant de visualiser, en temps réel, nos propres mouvements de langue. Capturés à l’aide d’une sonde échographique placée sous la mâchoire, ces mouvements sont traités par un algorithme d’apprentissage automatique qui permet de piloter une « tête parlante articulatoire ».
En plus du visage et des lèvres, cet avatar fait apparaître la langue, le palais et les dents habituellement cachés à l’intérieur de l’appareil vo- cal. Ce système de « retour visuel », qui devrait permettre de mieux com- prendre et donc de mieux corriger sa prononciation, pourra servir à la rééducation orthophonique ou l’apprentissage d’une langue étrangère.
Ces travaux sont publiés dans la revue Speech Communication d’octobre 2017.
La rééducation orthophonique d’une personne atteinte d’un trouble de l’articulation s’appuie en partie sur la répétition d’exercices : le praticien analyse qualitativement les pronon- ciations du patient et lui explique oralement ou à l’aide de schémas comment placer ses articulateurs, et notamment sa langue, dont il n’a généralement que peu conscience.
L’efficacité de la rééducation repose donc sur la bonne intégration par le patient des indications qui lui sont données. C’est à ce stade que peuvent intervenir les systèmes de « retour ar- ticulatoire visuel » qui permettent au patient de visualiser en temps réel ses propres mouvements articulatoires (et notamment les mouvements de sa langue) afin de mieux en prendre conscience et donc de corriger plus rapidement ses défauts de prononciation.
Depuis quelques années, des chercheurs anglo-saxons semblent privilégier la technique de l’échographie pour la conception de ces systèmes de retour visuel.
L’image de la langue est alors obtenue en plaçant sous la mâchoire d’un locuteur une sonde analogue à celle classiquement utilisée pour l’imagerie du cœur ou du fœtus. Cette image est parfois jugée difficile à exploiter par le patient car elle n’est pas de très bonne qualité et ne donne aucune information sur la place du palais et des dents. Dans ces nouveaux travaux, les chercheurs français pro- posent d’améliorer ce retour visuel en animant automatiquement et en temps réel une tête parlante articulatoire à partir des images échographiques. Ce clone virtuel d’un véritable locuteur, en développement depuis de nombreuses années au GIPSA-lab, permet une visualisation plus intuitive, car contextualisée, des mouvements articulatoires.
La force de ce nouveau système repose sur un algorithme d’apprentissage au- tomatique (machine learning), sur lequel les chercheurs travaillent depuis plu- sieurs années. Cet algorithme permet (dans une certaine limite) de traiter des mouvements articulatoires que l’utilisateur ne maîtrise pas encore lorsqu’il com-
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mence à utiliser le système. Cette propriété est indispensable pour les applica- tions thérapeutiques visées. Pour atteindre une telle performance, l’algorithme exploite un modèle probabiliste construit à partir d’une grande base de don- nées articulatoires acquises sur un locuteur dit « expert », capable de prononcer l’ensemble des sons d’une ou plusieurs langues. Ce modèle est adapté automati- quement à la morphologie de chaque nouvel utilisateur, lors d’une courte phase d’étalonnage du système, au cours de laquelle le patient doit prononcer quelques phrases.
Ce système, validé en laboratoire pour des locuteurs sains, est aujourd’hui testé dans une version simplifiée dans une étude clinique pour des patients ayant subi une intervention chirurgicale de la langue. Par ailleurs, les chercheurs déve- loppent aussi une autre version du système dans laquelle la tête parlante arti- culatoire est animée automatiquement, non pas à partir d’échographie, mais directement à partir de la voix de l’utilisateur (1).
Notes :
(1) Voir Speaker-Adaptive Acoustic-Articulatory Inversion using Cascaded Gaussian Mixture Regression. Hueber, T., Girin, L., Alameda-Pineda, X., Bailly, G. (2015), in IEEE/ACM Transactions on Audio, Speech, and Language Processing, vol. 23, no. 12, pp. 2246-2259.
Références
Diandra Fabre (1), Thomas Hueber (1), Laurent Girin (1;2), Xavier Alameda- Pineda (2;3), Pierre Badin (1) Automatic animation of an articulatory tongue model from ultrasound images of the vocal tract. Speech Communication, Volume 93, October 2017, Pages 63-75
(1) GIPSA-lab, Grenoble, France (2) INRIA, Perception Team, Montbonnot, France (3) Univ.
of Trento, DISI, Trento, Italy
Hueber, T., Girin, L., Alameda-Pineda, X., Bailly, G. (2015), Speaker-Adaptive Acoustic-Articulatory Inversion using Cascaded Gaussian Mixture Regression, in IEEE/ACM Transactions on Audio, Speech, and Language Processing, vol. 23, no. 12, pp. 2246-2259
Une vidéo est égale- ment disponible sur la chaine Youtube de GIPSA-lab
RE TO UR S P RE SS E
Principaux retours presse : LCIUn synthétiseur capable de reconstituer la parole en temps réel https://bit.ly/2HQYjQ5
24matins.fr
Un synthétiseur vocal pour redonner la parole aux muets https://bit.ly/2JUsHKj
Francetvinfo
Des chercheurs reconstituent la parole grâce à un synthétiseur https://bit.ly/2HTX6rx
Pourquoi Docteur ?
Muets : des chercheurs ont élaboré un synthétiseur vocal https://bit.ly/2HSRfmb
20 Minutes
Des scientifiques français conçoivent un synthétiseur vocal pour reconstituer la parole en temps réel
https://bit.ly/2rkNgb0 L’Express
Des scientifiques français réussissent à reconstituer la parole en temps réel https://bit.ly/2HTYsT9
Santé Magazine
Reconstituer la parole grâce à un synthétiseur vocal en temps réel https://bit.ly/2FINj5n
Une équipe de mathématiciens et d’informaticiens du GIPSA-lab (équipe AGPiG), du laboratoire Jean Kuntzmann et de l’Institut Camille Jordan (1), a réussi à construire et représenter visuellement une sphère réduite, cinq ans après avoir obtenu la première image d’un tore plat en 3D (2).
Dans les années 1950, Nicolas Kuiper et le prix Nobel John Nash ont démontré l’existence d’une vaste classe d’objets mathématiques paradoxaux tels que des tores plats en 3D ou de sphères réduites, sans pouvoir toutefois les visualiser.
Les sphères, connues pour être rigides, ne peuvent pas être déformées isométriquement (3), c’est-à- dire en préservant les longueurs des courbes, avec une régularité de classe C2. En se basant sur la théorie mathématique de l’intégration convexe (4), les chercheurs sont parvenus à placer une sphère à l’intérieur d’une boule de rayon arbitrairement petit.
Si l’on assimile la surface de la Terre à une sphère ronde, cette théorie permet de réduire son dia- mètre à celui d’un modèle réduit de globe terrestre ou d’une balle de ping-pong tout en préservant les distances géodésiques (5). La surface obtenue, très déformée, se compose de deux calottes sphériques, parfaitement lisses, connectées par une bande équatoriale fortement déformée.
Les chercheurs montrent que ce changement de structure géométrique est simi- laire à celui observé lorsqu’on relie une courbe de von Koch à un segment de droite. Ces résultats ouvrent des perspectives inédites en mathématiques appli- quées, notamment pour la résolution de certaines équations aux dérivées par- tielles. Les étonnantes propriétés des fractales lisses pourraient également jouer un rôle central dans l’analyse de la géométrie des formes. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Foundations of Computational Mathematics, le 6 juillet 2017.
(1) Francis LAZARUS du GIPSA-lab (CNRS/Grenoble-INP/ Université Grenoble Alpes), Vincent BORELLI de l’Institut Camille Jordan (CNRS/Universités Claude Bernard Lyon 1 et Jean Monnet/Ecole centrale de Lyon/INSA de Lyon) et Boris THIBERT du laboratoire Jean Kuntzmann (CNRS/Université Grenoble Alpes/Grenoble-INP)
(2) http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2583.htm
(3) Le résultat de John Nash et Nicolas Kuiper montre que ce n’est plus le cas si l’on auto- rise des déformations moins régulières, de classe C¹.
(4) Utilisée dans la détermination de solutions atypiques d’équations aux dérivées partielles.
(5) Sur le cercle, la distance géodésique est la longueur du plus petit arc de cercle joignant les deux points.
Référence
An explicit isometric reduction of the unit sphere into an arbitrarily small ball Evangelis, Bartzos, Vincent Borrelli, Roland Denis, Francis Lazarus, Damien Rohmer, Boris Thibert, Foundations of Computational Mathematics, 6 juillet 2017.
Contact :
FrAncis lAZArus Equipe AGPIG
francis.lazarus@gipsa-lab.fr
p remière imAge d ’ une sphère réduite en 3d :
FAire entrer lA surFAce de lA t erre
à l ’ intérieur d ’ une BAlle de ping - pong
Sphère corruguée et sphère unité
© Projet Hévéa
Pour aller plus loin : Dossier de presse : hevea-project.fr
ZOOM SUR
2017 un an avec gipsa-lab
15 15 Dans le cadre des actions mises en oeuvre pour l’IDEX Univ.
Grenoble Alpes, les Cross Disciplinary Program (CDP) visent a favoriser l’inter et la multidisciplinarité afin de relever des défis scientifiques et socio-économiques à la confluence des disciplines.
17 projets sont actuellement en cours (7 projets sélectionnés en 2016 et 10 projets sélectionnés en 2017). GIPSA-lab est fortement impliqué dans deux de ces CDP et porteur du CDP Risk@Univ.
Grenoble Alpes.
c ross d isciplinAry p rogrAm idex u niv . g renoBle A lpes
PORTEURS :
Frédéric SAUDOU, directeur du GIN Monica BACIU, directrice du LPNC Contact à GIPSA-lab :
Jean-Luc SCHWARTZ, co-porteur du projet
NeuroCoG
Le projet CDP NeuroCoG porte sur la compréhension des bases cérébrales du comportement et de la cognition, de la cellule neurale à la cognition individuelle et sociale, dans des conditions normales et pathologiques.
Les liens entre processus neurobiologiques, calculs au sein des réseaux neu- ronaux, et émergence de comportements et mécanismes cognitifs individuels et collectifs, restent largement incompris. Ils constituent l’objectif scientifique majeur de NeuroCoG, porteur de débouchés potentiels importants dans le do- maine clinique, avec des pathologies neurologiques et cognitives multiples, mais aussi dans le domaine industriel, pour développer des technologies adaptées aux utilisateurs humains.
L’ambition interdisciplinaire de NeuroCoG est particulièrement forte, rassemblant les meilleurs scientifiques, ingénieurs et cliniciens au croisement des sciences expérimentales et sciences du vivant, des sciences humaines et sociales et des sciences de l’information et de la communication, pour répondre aux questions majeures sur le fonctionnement du cerveau et de la cognition.
Dans ce projet, les chercheurs de GIPSA-lab jouent un rôle important, à la fois au carrefour des recherches en neurosciences et en modélisation computationnelle avec des recherches sur les réseaux corticaux et le développement d’outils de ca- ractérisation et d’analyse des signaux neuronaux, et dans l’expérimentation et la modélisation dans les domaines de la parole, de la vision et de la motricité. Les recherches de GIPSA-lab sont également porteuses d’applications variées dans les secteurs des technologies cognitives, de la santé et du handicap (robotique, interfaces cerveau-machine, synthèse et reconnaissance de la parole, analyse de scènes multisensorielles, gestualité, handicaps auditifs et langagiers, troubles de la parole et de la voix, apprentissage des langues).
Data Institute
Le projet CDP Grenoble Alpes Data Institute vise à développer des recherches interdisciplinaires novatrices axées sur la façon dont les données changent la science et la société. Grenoble Data Institute combine trois domaines de re- cherche d’une manière unique : la science des données appliquée aux sciences de l’espace et de l’environnement, à la biologie et à la santé ; la recherche repo- sant sur les données en tant qu’outil majeur en sciences humaines et sociales ; et des études au sujet de la gouvernance des données et de la protection des données et de la vie privée.
La masse incroyable de données et leur accessibilité croissante créent une im- mense opportunité pour la science, et le développement économique. Le projet encourage les applications de la science des données à des problèmes scienti- PORTEURS :
. Michael BLUM, laboratoire TIMC . Théodore CHRISTAKIS, directeur
du CESICE
. Christine NOILLE, équipe RARE Laboratoires impliqués :
AGEIS • DCM • DPM • GIN • GIPSA-lab • IAB
• IBS • LCBM • LCIB • LIDILEM • LIG • LIP/
PC2S • LJK • LPNC • LRB • LARAC • LTM • PACTE • SENS • TIMC-IMAG
>> neurocog.univ-grenoBle-Alpes.Fr
fiques concrets tout en sensibilisant la population sur la manière dont les don- nées personnelles sont détenues, accessibles, utilisées et protégées. Une des ambitions centrales du projet est de tirer parti de la recherche en science des données pour mettre au point des solutions qui permettent de répondre à des problèmes scientifiques et sociétaux concrets.
Les chercheurs de GIPSA-lab appliquent leurs compétences en automatique et traitement du signal principalement dans les domaines liés aux sciences de la Terre et de l’environnement, aux sciences du vivant et à la gouvernance des don- nées. Ils collaborent étroitement avec leur collègues spécialistes de ces différents domaines.
PORTEUR :
Didier GEORGES, GIPSA-lab
Risk@Univ. Grenoble Alpes
Le projet CDP Risk@Univ. Grenoble Alpes a pour objectif principal de proposer des outils innovants de gestion de risques et de crises dans des régions vul- nérables en raison d’une interdépendance forte de facteurs d’origine humaine, naturelle ou technologique, en synergie avec les résultats de la conférence des Nations Unies de Sendaï. Il fédère une centaine de chercheurs issus des sciences humaines et sociales, des sciences de l’information et des systèmes, des géos- ciences et des sciences de l’ingénieur, déjà fortement impliqués dans la pro- blématique de l’évaluation et de la gestion des risques, en particulier naturels.
Les principales questions scientifiques abordées sont les suivantes :
- Intégrer l’hétérogénéité et l’imperfection des données (sur les aléas, les vul- nérabilités et la résilience) dans une gestion participative du risque, depuis la collecte, l’archivage et le traitement jusqu’à la modélisation et l’utilisation de ces données.
- Prendre en compte les événements émergents et rares et comment considérer les effets en cascade complexes des risques naturels et technologiques.
- Passer d’une approche statique/réactive à une approche dynamique/proactive dans le domaine de la gestion des risques et de l’aide à la décision, en prenant en compte l’incertitude et le comportement humain.
- Bâtir une stratégie de diminution des risques de désastre à partir d’une évalua- tion pertinente des vulnérabilités, de la résilience, des cultures locales et des enjeux économiques, en se basant sur l’analyse d’événements destructeurs et l’archéo-sismologie.
- Evaluer les stratégies actuelles de gouvernance du risque existantes (méthodes, définitions d’indicateurs), et définir une gouvernance acceptée et une commu- nication adaptée pour développer une véritable culture du risque.
Les équipes SYSCO, SAIGA et SIGMAPHY de GIPSA-lab participent au projet en apportant leurs compétences dans le domaine de l’observation et de la com- mande des systèmes dynamiques complexes, de la fiabilité, de la maintenabilité et du diagnostic, ainsi que dans le domaine du traitement du signal et des images pour la surveillance des systèmes environnementaux. Elles joueront un rôle essentiel dans le développement d’approches interdisciplinaires innovantes dans le domaine de l’observation et de l’aide à la décision pour une meilleure gestion des risques de catastrophes.
Contact à GIPSA-lab :
Pierre-Olivier AMBLARD, co-porteur de l’axe Data Science for Earth, Space and Environmental Sciences Laboratoires impliqués :
AEGIS • CESICE • GIN • GIPSA-lab • IAB • Inria • LARHRA • LIDILEM • LIG • LISTIC
• LITT&ARTS • LJK • LUHCIE • OSUG • PACTE • TIMC-IMAG
>> dAtA-institute.univ-grenoBle-
Alpes.Fr
Laboratoires impliqués :
3SR • AE&CC • CEA-Leti • CERAG • EDYTEM
• GIPSA-lab • G-SCOP • IGE, IRSTEA - Grenoble Alpes • ISTerre • LARHRA • LIG • LIP/PC2S • LJK • PACTE
>> risK.univ-grenoBle-Alpes.Fr
ZOOM SUR
2017 un an avec gipsa-lab
17
STARTUP issues de GIPSA-lab
AmirAl technologies
s mArt p redictive m AintenAnce s olutions
Le projet est en phase d’incubation soutenue par la SATT LINKSIUM CEO :
KAtiA hilAlInventor and Advisor :
mAZen AlAmir,GIPSA-lab www.amiraltechnologies.com
La startup issue du GIPSA-lab exploite un algorithme innovant qui identifie les caractéristiques discriminantes d’un signal produit par un capteur, afin de créer un modèle de prédiction de l’état de santé d’un équipement. Ses logiciels dé- tectent les risques de défauts et prédisent aussi le vieillissement et la fin de vie.
La maintenance prédictive des équipements industriels est un cheval de bataille dans les secteurs de l’aéronautique, de l’énergie et de l’industrie manufacturière.
Pour éviter de multiplier les inspections et les arrêts de production, sans pour autant augmenter les risques de pannes, les industriels s’efforcent d’analyser les données fournies par de multiples capteurs (signaux électriques, températures, vibrations...). Mais identifier, dans ces flots de données, les caractéristiques qui permettront de déclencher une alerte sur une machine ou un composant, est un travail complexe qui peut mobiliser des experts pour de longs mois.
La startup Amiral Technologies, qui vient d’être créée, propose d’accélérer cette phase grâce à une méthode mathématique qui engendre automatiquement les caractéristiques pertinentes et discriminantes d’un signal.
Sur la base de l’algorithme du GIPSA-lab, un programme de maturation a été lancé au sein de la SATT Linksium. Des échanges avec les industriels ont permis d’étendre l’offre à des modèles prédictifs du vieillissement d’un équipement ou de sa fin de vie.
Ces solutions ont déjà été testées avec des données provenant de divers équi- pements industriels : contacteurs électriques, moteurs à induction, dispositifs d’aiguillage ferroviaire, imprimante industrielle... Elles seront commercialisées sous forme d’abonnements.
La startup réalise actuellement des prototypes pour plusieurs industriels fran- çais et européens. Son ambition est de devenir un acteur important de la main- tenance prédictive, tout en poursuivant un programme de R&D ambitieux avec le laboratoire GIPSA-lab.
Amiral Technologies a été lauréate du General Electric Digital Industry Program 2018 récompensant des startups européennes qui contribuent au développe- ment d’applications pour l’amélioration des prises de décisions opérationnelles dans l’industrie.
trAnslocAtor lAuréAt du concours enedis g rid ’up
Statup créée en mai 2018, en incubation au sein de la SATT Linksium
CEO :
Angel tAtsisInventor and Advisor :
cornel ioAnALe projet Translocator a été lauréat du concours Grid’Up organisé par ENEDIS dans la région Auvergne Rhône-Alpes. Dispositif de sur- veillance « on-line » des réseaux électriques par traitement avancé de signaux transitoires, Translocator a été récompensé pour son apport en matière de maintenance prédictive des réseaux.
STARTUP issues de GIPSA-lab
drone interActive remporte un
B est oF Au ces 2018
Startup créée en janvier 2018, en incubation au sein de la SATT Linksium
CEO :
vincent rigAuInventor and Advisor :
nicolAs mArchAndwww.drone-interActive.com
Drone Interactive propose des espaces de jeux pour parcs d’attrac- tions mélant expérience de pilotage de drones physiques avec des univers de réalité augmentée. Issues des travaux développés à GIPSA- lab en contrôle-commande, ces technologies destinées à l’industrie des loisirs ont remporté un franc succès au Consumer Electronics Show (CES) qui s’est tenu à Las Vegas en décembre 2017. L’équipe a non seulement pu tester une démo de jeu auprès de plus de 300 per- sonnes mais a aussi été sélectionnée parmi la quarantaine de fina- listes au « Best of CES 2018 » (catégorie Robotique & Drone), seule startup française à obtenir cet Award.
2017 un an avec gipsa-lab
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PARUTIONS
Revue GEOLINGUISTIQUE n° 16 - Varia
Auteurs : coordonné par Jean-Pierre LAI (équipe VSLD) ELLUG, revue Géolinguistique, n° 16, 2017
Infrastructure Monitoring with Spaceborne SAR Sensors
Andrei ANGHEL, Gabriel VASILE, Remus CACOVEANU Springer, SpringerBriefs in Signal Processing, 2017
Computational Imaging for Earth Sciences
Special issue edited by Shuchin AERON, Eric L. MILLER, Melba CRAWFORD, Alison MALCOM, Andreas REIGBER, Jocelyn CHANUSSOT
IEEE Transactions on Computational Imaging, Volume 3, Issue 2, Juin 2017
Biosignal-Based Spoken Communication
Special Issue edited by Tanja SCHULTZ, Thomas HUEBER, Dean J. KRUSIENSKI, Jonathan S. BRUMBERG
IEEE/ACM Transactions on Audio, Speech, and Language Processing, volume 25, n° 12, December 2017
GIPSA-lab face aux défis technologiques de demain
Coordination éditoriale : Isabelle MAUGIS
Pour fêter ses 10 ans, GIPSA-lab a choisi de s’arrêter un instant pour mettre en perspective la science, les sciences que l’on mène au laboratoire, la diversité des recherches, des modèles que l’on élabore, des algorithmes que l’on construit,…
avec ce qui nous entoure, notre environnement, aussi bien physique qu’humain, le monde tel qu’il est et tel qu’il avance. Cette brochure vise à présenter les activi- tés scientifiques de GIPSA-lab au travers du prisme des avancées technologiques et des défis à relever pour notre société de demain.
Pour élaborer ce travail, nous avons travaillé à partir du document Technologies clés 2020* de la Direction Générale des Entreprises (DGE) du Ministère de l’éco- nomie et des finances. Nous en avons repris le classement en grands thèmes et une partie des contenus décrivant les défis technologiques. Nous avons ensuite identifiés ceux faisant écho à nos activités de recherche, pour présenter, d’une façon non exhaustive, un ensemble d’expertises scientifiques disponibles dans notre laboratoire.
* Technologies clés 2020-Industrie du futur, rapport réalisé par la Direction générale des entreprises du Ministère de l’économie et des finances, 5e édition, 2016
>> BrochuredisponiBleenlignesurlesiteweBde gipsA-lAB
MANIFESTATIONS
Winter School in Advanced Data Mining Progresses - 20 février 2017
Organisation : GIPSA-lab
Soutiens : LabEx PERSYVAL-Lab, ERC CHESS, ERC DECODA
13
thInternational Conference on Latent Variable Analysis and Signal Separation - Grenoble, February 21-23, 2017
Organisation : GIPSA-lab, LSIS (Toulon)
Soutiens : UGA, CNRS, Ville de Grenoble, Région Auvergne- Rhône-Alpes
57
eCongrès annuel du Club EEA - 8-9 juin 2017
Organisation : GIPSA-labSoutiens : European Association for Education in Electrical and Information Engineering, CIME NanoTech, UGA, Grenoble Alpes Métropole, MGEN, WAGO, Région Auvergne-Rhône-Alpes, Grenoble INP, Crouzet
15
eRencontres du Réseau Français de Phonologie - 5-7 juillet 2017
Organisation : GIPSA-lab Soutien : CNRS
Workshop on Modelling Reduction Tools for Large Scale Complex Networks - 21-22 sept. 2017
Organisation : GIPSA-lab, Inria Soutien : ERC Scale-FreeBack
38
thInternational Summer School of Automatic Control - 11-15 september 2017
Organisation : GIPSA-lab
Soutiens : GDR MACS, Labex PERSYVAL, Grenoble Alpes Métropole, ONERA
4
thGrenoble Workshop on Autonomic Computing and Control - 17-23 octobre 2017
Organisation : GIPSA-lab, Inria Soutien : Labex PERSYVAL
Ecole thématique Signal Images : architecture et programmation GPU - 7-10 novembre 2017
Organisation : GIPSA-lab
Soutiens : Labex PERSYVAL, Région Auvergne- Rhône-Alpes
Journée scientifique Développement de l’articula- tion : du développement typique à la dyspraxie ver- bale - 22-23 novembre 2017
Organisation : GIPSA-lab, LPNC
Soutiens : CHU Grenoble, Persyval-lab, CRTL-A, Région Auvergne-Rhône-Alpes, Pôle Grenoble Cognition
2
eédition des journées Techniques de Contrôle en Vibrations, Acoustique et Musique ? Grenoble, 30 novembre et 1
erdécembre 2017
Organisation : GIPSA-lab, EPFL, IRCAM
Soutiens : GSAM (Groupe spécialisé d’Acoustique Musicale) et le GTEA (Groupe Transducteurs et
ElectroAcoustique) de la Société Française d’Acoustique, CNRS
Participation aux évènements suivants :
- Conférence Midi Minatec - 7 avril 2017 - Les mul- tiples expressions de notre voix par Nathalie HENRICH BERNARDONI
- Séminaire au Collège de France - 17 mai 2017 - Dessin de graphes par Arnaud de MESMAY
- Collegium de Lyon - 21 mars 2017 - Diversité des langues du monde par Julien MEYER
- 12e Journée mondiale de la Trisomie21 - 16 au 18 mars 2017 - Communication chez les personnes avec Trisomie21 par Amélie ROCHET-CAPELLAN et Marion DOHEN
- INNOROBO2017 - 16-18 mai 2017 - Participation des équipes AGPiG, CRISSP et SYSCO (stand GDR Robotique) - Forum5i - 1er juin 2017 - Présentation des projets ASTRION
et DRONE Interactive
- MT180 Finale grenobloise - 13 avril 2017 - Détection et modélisation du milieu intergalactique à partir des obser- vations hyperspectrales de MUSE par Raphael BACHER - Journée nationale de l’Innovation en Santé 2017 - 28-29
janvier 2017 - Dispositifs de retour articulatoire visuel et de parole silencieuse par Thomas HUEBER
- 5e édition du Forum du CNRS Que reste-t-il à découvrir ? - 25-26 novembre 2017 - Participation de Marion DOHEN, Julien MEYER et Thomas HUEBER
- Journées de travail CNRS-INS2i sur les Objets Communicants - 3-4 juillet 2017 - Traitement de l’infor- mation compressée pour les capteurs en réseaux par Pierre-Olivier AMBLARD
Les équipes du laboratoire participent
également chaque année aux évènements
grand public :
2017 un an avec gipsa-lab
21 21
francebleu.fr
VIDÉO - Plongée dans le Gipsa Lab de Grenoble https://bit.ly/2HQBmwA
France3 Auvergne Rhône-Alpes
Nina, ce robot humanoïde en cours de mise au point au CNRS de Grenoble https://bit.ly/2HVqcGH
RFI
Nina, le robot qui communique https://bit.ly/2HShh8W Le Dauphiné Libéré
Depuis dix ans, le GIPSA-Lab travaille sur nos lendemains https://bit.ly/2HQl4ru
sciencepost.fr
Voici Nina, le robot au regard qui semble humain https://bit.ly/2HTzRxu
huffingtonpost.fr
Brain invaders, le jeu vidéo qui se contrôle par la pensée https://bit.ly/2jsdrc9
Le Parisien
Nous avons testé le jeu vidéo contrôlé par la pensée https://bit.ly/2HQH55y
PlaceGrenet
Dix ans après sa création, GIPSA-lab face aux défis technolo- giques de la transition énergétique et numérique
https://bit.ly/2w7sxNo letelegramme.fr
« Brain Invaders ». On y joue par la pensée ! https://bit.ly/2JSWqmy
forbes.com
Artificial Intelligence is Transforming Sales In Surprising Ways https://bit.ly/2JSXQgS
faire-face.fr
Brain Invaders, un jeu vidéo commandé par le cerveau https://bit.ly/2HW1xlG
lejdd.fr
Drones des solutions pour éviter les collisions https://bit.ly/2rm1DvF
PANORAMA DE PRESSE
Dans le cadre de ses 10 ans, GIPSA-lab a organisé une visite de presse le 20 novembre 2017, avec le sou- tien précieux du Bureau de Presse du CNRS. Nous avons eu le plaisir d’accueillir
LAURENCE COUSTAL, AFP -
JEAN-PIERRE CLATOT
, photographe de l’AFP (correspondant à Grenoble) -
SÉBASTIEN JULIAN, L’Express -
GRÉGORY ROZIÈRE, Huffington Post -
SIMON ROZÉ, RFI -
MATTHIEU ESTRANGIN, Le Dauphiné Libéré -
AYMERIC RENOU, Le pari- sien -
OLIVIER ARANDEL, Le Parisien -
GAUTIER CARIOU, la Recherche -
LAURENT GALLIEN, France Bleu Isère -
KÉVIN FAUVRE, Ballade Mentale (youtube) -
CYRIL FRÉSILLON, photographe CNRS Images
@LeHuffPost 40 000 vues
et de très nombreux commentaires
Résumé de la visite du 20/11/2017
h t t p s : / / w w w. f a c e b o o k . c o m / B a l a d e M e n t a l e / posts/1369909579786012
Quelques retours presse (toujours en ligne) :
r etour en imAges sur les 10 Ans de gipsA- lAB
8 décemBre 2017
Jérôme MARS, directeur de GIPSA-lab
Patrick FLANDRIN, directeur de recherche CNRS à l’ENS Lyon, membre de l’Académie des sciences
Charles TEISSON, directeur de la Division Technique Générale EDF Jean-Marc CHASSERY,
directeur de GIPSA-lab 2007-2011
Thierry MENISSIER, en charge du développement des SHS à l’UGA
Pierre BENECH, administrateur général de Grenoble INP
Christian JUTTEN, directeur scientifique adjoint INS2i du CNRS
Jérôme PARRET, délégué régional CNRS Alpes